Centrafrique : La LCDH souhaite la concrétisation des promesses de fonds à Bruxelles
http://rjdh.org/ PAR NOURA OUALOT LE 18 NOVEMBRE 2016
BANGUI, 18 Novembre 2016(RJDH)—La Ligue Centrafricaine des Droits de l’Homme s’est réjouie de la bonne tenue de la table ronde de Bruxelles et souhaite une concrétisation des promesses faites en Belgique en faveur de la RCA pour son relèvement. Un souhait exprimé par le secrétaire général Alain Kizinguéré ce 18 novembre au RJDH.
La réaction de la LCDH est enregistrée un jour après la grande rencontre de Bruxelles, rencontre qu’elle soutient, comme plusieurs autres organisations de la société civile et qui a abouti à une mobilisation des bailleurs à hauteur de 1.130 milliard de FCFA.
Selon la LCDH, la concrétisation de ces promesses, surtout du fonds alloué au programme de renforcement de la justice centrafricaine et la Cour Pénale Spéciale pourra lutter véritablement contre l’impunité « nous, organisations nationales, sommes prêtes pour apporter notre appui à la lutte contre l’impunité par rapport aux crimes que le pays a connus ».
A l’ouverture de la conférence des bailleurs de fonds à Bruxelles, un accord cadre d’engagement mutuel avait été signé, la LCDH en tant que membre de la société civile promet de veiller à la bonne utilisation des fonds alloués pour le bien de tous, « dans cet accord cadre d’engagement mutuel que la RCA et les Nations-Unies ont signé, il existe le suivi du plan de relèvement et de la consolidation. Et nous allons veiller à l’application et à la mise en œuvre de ce plan».
La RCA a reçu des bailleurs plus de ce qu’elle avait fixé pour son relèvement socio-économique pour une période de 3 ans.
Centrafrique : Des habitants de Bangui expriment leurs attentes suite aux fonds obtenus lors de la table ronde de Bruxelles
http://rjdh.org/ PAR SANDRINE MBAGNA LE 18 NOVEMBRE 2016
BANGUI, 18 novembre (RJDH) — Certains Centrafricains habitants Bangui souhaitent à ce que le gouvernement applique le plan présenté à la table ronde de Bruxelles et qu’il veille sur l’utilisation correcte de ces fonds. Ils l’ont dit lors d’un micro balade réalisé ce vendredi 18 novembre par le RJDH dans certains quartiers de Bangui.
La Table ronde des bailleurs de fonds, organisée à Bruxelles au siège de l’Union Européenne a mobilisé plus que ce que le gouvernement attendait. Cette nouvelle a ravis la population centrafricaine qui souhaite une bonne gestion de ces appuis multiformes des partenaires en faveur de la Centrafrique.
Fleury, habite le quartier Fatima. Il souhaite à ce que ce fonds ne soit pas détourné « Nous souhaitons à ce que ce fonds soit mis dans la construction des écoles, des hôpitaux, des routes et surtout que l’argent soit injecté dans l’agriculture ».
Un autre habitant de Bangui souhaite que les annonces soient suivies des décaissements et que le gouvernement mette en application le plan présenté à Bruxelles, « qu’il puisse veiller sur la mise en œuvre de ces plan. Que ce fonds ne soit pas utilisé à d’autres fins » a-t-il souhaité.
« Si l’état Centrafricain ne gère pas bien, il sera responsable devant ces paires et la communauté internationale va se désintéresser du pays. Donc, ils ont intérêt à mieux gérer car, tout est possible dans ce pays », a soutenu Saraï, une étudiante qui propose à ce que l’Assemblée Nationale vote une loi pour le suivi de tous les investissements non seulement pour ce Plan mais pour tout autre programme.
Mariette Attanga, étudiante en 2ème année de la sociologie à l’université de Bangui insiste quant à elle sur la bonne gouvernance, « L’histoire ne fait que se répéter en Centrafrique. Depuis 1980, le pays a reçu des pareils dons, mais l’objectif visé n’est jamais réalisé au fond. Alors, cette fois-ci, le gouvernement doit relever ce défi. Le monde entier nous observe», a-t-elle dit.
La Centrafrique, après le retour à l’ordre constitutionnel ce 30 mars 2016, mobilise pour la première fois une somme de plus de 1.130 milliards de FCFA pour son relèvement et la consolidation de paix, après trois ans de violences.
Centrafrique : Un véhicule de la Minusca brulé par les jeunes de la ville de Bouar
http://rjdh.org/ PAR CONSTANT NDOLO-BABOU LE 18 NOVEMBRE 2016
BOUAR, 18 Novembre 2016(RJDH) — Les jeunes de la ville de Bouar chef-lieu de la préfecture de Nana-Mambéré ont brulé hier jeudi 17 novembre un véhicule de la Minusca. L’incident s’est produit juste après un accident de circulation qui a tué une fille de 6 ans.
Plusieurs cas d’accident sont décriés ces derniers temps dans la localité. Suite à celui qui s’est produit sur cette fillette, les habitants sont montés au créneau et ont attaqué le véhicule des éléments de la Minusca. Les activités étaient bloquées au quartier Mamadou-Sara situé dans le 3ème arrondissement où l’accident a eu lieu à cause des gaz lacrymogènes lancées par les forces onusiennes pour disperser les manifestants.
Le chef dudit quartier Dénis Barbou a déploré cet acte, ainsi que l’accident commis par les éléments Bangladesh de la Minusca, « malgré que nous étions descendus sur le terrain afin de calmer les jeunes, les éléments Bangladeshi de la Minusca ont continué à tirer, c’est vraiment déplorable », regrette-il.
Le corps de l’enfant a été enterré le même jour en présence des autorités locales et administratives. À la même occasion le maire de la ville de Bouar Lazare Ndamena a appelé les jeunes au calme pour limiter les dégâts.
Les responsables de la Minusca de la ville regrettent aussi cet accident et appellent les habitants « à éviter de réagir sous le coup de la colère ».
Ce cas d’accident est le troisième enregistré depuis le début de cette année 2016 dans la préfecture de Nana-Mambéré.