Centrafrique : La SODECA rassurée par la reprise des travaux du projet 3.5 financé par le CICR
http://rjdh.org/ PAR SYLVESTRE SOKAMBI LE 25 NOVEMBRE 2016
BANGUI, 25 Novembre 2016(RJDH)—Les travaux du projet d’installation de nouvelles conduites d’eau sur l’avenue des Martyrs, financé par le CICR, ont été repris au début du mois après trois de suspension. La Directrice Générale de la Société de Distribution d’Eau en Centrafrique, Mme Justine Sow Ouakara se félicite de la relance des travaux qui vont, selon elle améliorer et équilibrer la fourniture d’eau potable dans la ville de Bangui.
Les équipes d’installation des conduites d’eau sur l’avenue des Martyrs ont repris les travaux. Ce projet est financé par le Comité International de la Croix Rouge (CICR) qui lie la suspension des travaux à la saison pluvieuse « nous avons en mai dernier, suspendu les travaux du projet 3.5 pour la période des pluies. Il est important de noter que lorsqu’il pleut, ce n’est pas possible de réaliser les travaux souterrains puisque les tranchées creusées, se remplissent et cela empêche de travailler à l’intérieur » a expliqué Camille Kerdanet, délégué eau et habitat au CICR.
Les matériels utilisés dans le cadre de ce projet, d’après la déléguée eau et habitat du CICR répandent aux standards internationaux en la matière, « le matériel utilisé sur ce projet, répond aux normes internationales en terme d’eau potable. Il est essentiellement fabriqué en Italie » rassure Camille Kerdanet qui se dit confiante par rapport à l’issue du projet.
Les équipes chargées de mener les travaux sur le terrain affirment travailler sans difficulté majeure depuis la reprise du chantier « nous sommes à pied d’œuvre et les choses avancent bien en ce moment. Je pense qu’il n'y a pas de difficulté particulière à relever » expliqué Josée Tegbé, coordonnateur chargé des travaux, rencontré sur le terrain.
La Directrice Générale de la SODECA, Mme Justine Sow Ouakara se dit rassurée par la reprise des travaux du projet 3.5. Ces installations, selon elle, vont à terme permettre d’améliorer la fourniture d’eau potable et néantiser les pertes de la SODECA, « la reprise des travaux annonce une très bonne perspective pour la SODECA. Elle sonne la fin prochaine de nombreuses casses sur le réseau, ce qui est à l’origine de fréquente et intempestive coupure d’eau. Il en découlera à terme, un gain non négligeable à travers la suppression d’importantes perte d’eau et un meilleur équilibrage de la distribution sur l’ensemble du réseau » affirme t-elle.
Mme Justine Sow Ouakara a salué le partenariat entre la SODECA et le CICR, « le partenariat entre les deux organisations date de très longtemps. Nous sommes fiers de cette collaboration à travers laquelle, de nombreux projets ont été développés pour améliorer la distribution d’eau. A l’actif de ce partenariat, l’approvisionnement de la SODECA en produits chimique pour le traitement d’eau, le don d’un groupe électrogène de 300 KV à la station de pompage n°3, la mise à disposition des pièces de rechanges, la prise en charge de la formation des techniciens en électromécanique et en optimisation du réseau de distribution, la construction en cours des chambres de vannes, ce qui va faciliter l’intervention de nos agents sur le terrain en cas de besoin, la protection et la gestion à Ndélé de nos installations pendant la période d’insécurité » présente la Directrice Générale.
Le projet 3.5 relatif à l’installation de nouvelles conduites d’eau de la SODECA sur l’avenue des Martyrs fait suite aux multiples éclats enregistrés sur les canalisations qui s’étalent sur plus de 3 kilomètres sur cette avenue. Les travaux prendront fin en avril 2017. La mise en service desdites installations est prévue pour le mois de mai 2017.
Ce projet va, à terme résoudre les problèmes de coupures d’eau potable dans les 2ème, 3ème, 5ème et 6ème arrondissement de Bangui.
Centrafrique : Le CNLS encourage l’utilisation des préservatifs dans la lutte contre le VIH/SIDA
http://rjdh.org/ PAR JUDICAEL YONGO LE 25 NOVEMBRE 2016
BANGUI, 25 Novembre 2016 (RJDH)—La Coordination Nationale du Comité National de Lutte contre le Sida a présenté ce matin à Bangui l’Approche Régionale d’Accès Universel aux Préservatifs. Le Coordonnateur adjoint du CNLS, Léon Gabriel Bango a encouragé les Centrafricains à utiliser les préservatifs pour lutter contre le VIH/SIDA.
4,9%, c’est le taux de prévalence actuel du VIH/SIDA en Centrafrique, selon le Coordonnateur adjoint du Comité National de Lutte contre le Sida qui plaide pour l’utiliser systématique des préservatifs dans la prévention de cette maladie, « des études dans le monde ont prouvé que s’il y a des préservatifs qui sont mis à la disposition de la population, il y’aura moins de personnes infectées », explique t-il.
Une plateforme de communication pour la lutte contre le Sida en Centrafrique a été mise en place à l’issue de la réunion sur l’Approche Régionale d’Accès Universel aux Préservatifs. Composée des organisations du secteur public et privé, et va communiquer sur les stratégies de lutte à travers le pays.
L’invitation du CNLS relative à l’utilisation systématique des préservatifs intervient après une vaste campagne de dépistage volontaire du VIH, lancée à Bangui en aout dernier.
Centrafrique : Des femmes accusées de sorcellerie témoignent leur calvaire
http://rjdh.org/ PAR NOURA OUALOT LE 25 NOVEMBRE 2016
BANGUI, 25 Novembre 2016(RJDH)— Une quinzaine de femmes âgées, accusées de sorcellerie se sont réunies ce matin sur initiative de l’ONG Cercle les théologiennes. Ces dernières ont exposé leur difficulté lors de cette rencontre organisée à l’occasion de la célébration ce jour de la Journée Internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Cet échange axé sur le thème « la vieillesse n’est pas la sorcellerie. Non ! Aux violences faites aux femmes âgées » a regroupé ce matin des femmes âgées et quelques cadres techniques de l’éducation. Ces dernières ont témoigné leur calvaire lors de cette réunion d’échanges. « Je suis ravie pour ce moment qui nous a permis d’exprimer ce que nous ressentons. C’est vrai qu’on nous traite de sorcière, moi-même je suis victime. Mais je demande à mes sœurs de ne pas se fâcher, de ne pas insulter mais plutôt, laisser le temps à ces gens de comprendre eux-mêmes », a témoigné Bernadette Falmata âgée de 66 ans.
Plusieurs autres femmes ont donné les récits de leur calvaire lorsqu’elles ont été accusées de sorcellerie.
En réponse aux préoccupations de ces femmes âgées, Rock Emmanuel Yaouili Mognaman, inspecteur d’Histoire-Géographie rassure « des fiches sont en train d’être confectionnées pour être distribuées afin de sensibiliser les élèves et les enseignants. Ces femmes se sont plaintes et nous nous faisons le devoir d’être leur porte-voix au niveau de l’école pour sensibiliser les élèves et les enseignants à un changement de discours. C’est certains que nous y arriverons », a- t-il souhaité.
Rosalie Mologbama Koudounguéré coordonnatrice de l’ONG Cercle des Théologiennes, a promis le soutien de son ONG, «aujourd’hui, c’est la journée internationale pour l’élimination de la violence faite à l’égard des femmes. Il était important de faire rencontrer une délégation des femmes âgées avec l’équipe technique de l’éducation pour échanger et témoigner de l’effectivité des violences dont les femmes âgées sont victimes afin que ces préoccupations soient prises en compte dans les leçons pour qu’on puisse éradiquer ce mal dès la base dans les écoles. Notre ONG est toujours à leur coté et nous ferons ce qui est possible pour mettre fin à ces pratiques » promet-elle.
Cette activité s’inscrit dans le cadre des 16 journées d’activisme des Droits de l’Homme organisées en Centrafrique, en prélude à la journée internationale des droits de l’homme qui est célébré le 10 décembre de chaque année.