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5 décembre 2016 1 05 /12 /décembre /2016 14:33
RCA : une ONG locale veut construire dix mille logements sociaux

 

 

 

APA-Bangui (Centrafrique) - 2016-12-05 12:53:06 L’ONG nationale Eco-tourisme pour le développement intégré des villages (ETODIVI) a présenté aux députés réunis à Bangui un programme national de construction de dix mille logements sociaux au profit des ménages à faible revenu en Centrafrique.

 


L’objectif de cette présentation était de sensibiliser les députés sur la nécessité de s’approprier le programme de manière à soutenir l’équipe de l’ONG engagé dans la recherche et la mobilisation des ressources nécessaires à son opération. 



« Nous avons conçu ce projet qui est entièrement bouclé, seulement le financement nécessite les efforts des uns et des autres, à commencer par les élus du peuple », a souligné Jean Félix Ouanfio président de l’ONG ETODIVI, qui a profité de l’occasion pour suggérer aux députés de mettre en place un mécanisme de levée des fonds et des matériaux auprès du gouvernement, des collectivités territoriales et des partenaires au développement au profit du programme.



L’ONG ETODIVI a déjà identifié et aménagé huit sites à Bangui et dans l’arrière-pays pour construire avec du matériel local ces logements dénommés « maisons yeke yeke, selon moyen ».



Jean Félix Ouanfio président de l’ONG ETODIVI a besoin de 100 milliards de FCFA pour construire ces dix mille logements sociaux en Centrafrique.



De deux millions de logements au départ, le nombre de logements à construire en Centrafrique s’est accentué avec la crise que vit le pays et qui est marquée par la destruction des villages et villes.



Cette initiative d’ETODIVI complète d’autres projets visant à relocaliser les déplacés internes.

 

http://apanews.net/news/fr/article.php?id=4869529#sthash.8krTRdlj.dpuf

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5 décembre 2016 1 05 /12 /décembre /2016 14:23
République centrafricaine: Des civils ont été tués lors d'affrontements armés (HRW)
République centrafricaine: Des civils ont été tués lors d'affrontements armés (HRW)

 

 

 

La minorité Peul, en danger, a besoin d'une meilleure protection de la part de l'ONU

 

(Nairobi) 5 DÉCEMBRE 2016 12:00AM EST – De violents affrontements qui ont éclaté fin novembre 2016 en République centrafricaine entre deux groupes de la Séléka ont fait au moins 14 morts et 76 blessés parmi la population civile, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Les groupes armés semblent avoir délibérément pris pour cible cinq des civils tués lors des principaux combats, survenus dans la ville de Bria, dans le centre du pays, entre le 21 et le 23 novembre, et neuf autres au cours des jours suivants. Trois autres civils sont portés disparus et présumés morts.

 

Des personnes déplacées par les combats à Bria (République centrafricaine) font la queue pour recevoir de l’eau dans un camp provisoirement établi dans cette zone. © Lewis Mudge / Human Rights Watch

 

Ces décès de civils, survenus lors des pires actes de violence commis entre des groupes de la Séléka depuis la scission de celle-ci en 2014, soulignent la nécessité que les troupes de maintien de la paix des Nations Unies déployées en République centrafricaine exercent pleinement leur mandat et utilisent la force pour protéger les civils.

 

« L'accroissement des violences entre factions de la Séléka dans les régions du centre a de manière prévisible, un grave impact sur les civils », a déclaré Lewis Mudge, chercheur auprès de la division Afrique de Human Rights Watch. «Les Casques bleus de l’ONU devraient anticiper ces incidents et utiliser la force pour protéger ces personnes vulnérables, ainsi que leur mandat les y autorise. »

 

Environ 485 civils d'ethnie peule qui ont trouvé refuge dans trois enceintes résidentielles à Bria, dont de nombreuses femmes et des enfants, sont terrifiés à l'idée de possibles attaques de représailles car les Peuls constituent la majorité d'une des factions qui s'affrontent. Ces civils ont besoin d'une protection immédiate de la part des près de 250 soldats de maintien de la paix qui sont déjà dans la ville, a affirmé Human Rights Watch.

 

Entre le 28 et le 30 novembre, Human Rights Watch a interrogé 10 victimes civiles des violences, 5 témoins, 10 membres des autorités locales et des dirigeants des factions de la Séléka impliquées dans les affrontements : le Front Populaire pour la Renaissance de la Centrafrique (FPRC) et l'Union pour la Paix en Centrafrique (UPC). Les combats ont fait au moins 115 morts parmi les combattants des deux côtés.

 

Les tensions entre ces deux factions dans la région de Bria étaient déjà élevées avant les récentes violences. Début novembre, des escarmouches ont éclaté entre les deux groupes au sujet du contrôle de routes menant à des mines de diamants près de Kalaga, ville située à 45 kilomètres de Bria. Les deux factions prélèvent des « taxes routières », en particulier dans les zones minières et le long des routes migratoires utilisées par les bergers peuls. Le FPRC a attaqué l'UPC à Gobolo le 21 novembre, déclenchant de violentes hostilités.

 

L'ONU dispose de 12 870 Casques bleus déployés à travers le pays, dont 246 membres armés qui se trouvaient à Bria au moment des combats mais n'ont pas été en mesure de protéger les civils lors de ces violentes hostilités. L'ONU a envoyé des soldats de maintien de la paix supplémentaires dans la ville après les affrontements. Les forces nationales de sécurité, comme la police et les gendarmes, n'ont pas été capables de faire cesser les affrontements et ont sollicité la protection de l'ONU.

 

L'UPC est composée majoritairement de membres d'ethnie peule et les combats ont entraîné des violences à l'encontre des civils peuls de la part des combattants du FPRC et d'hommes habillés en civil. Le 21 novembre, deux combattants du FPRC ont tué un homme d'affaires local, Nouhou Badem, à son domicile dans le quartier de Mandé II, où des centaines de Peuls avaient cherché refuge.

 

Les combats ont éclaté aux alentours de l'hôpital de la ville. Vers 8h00 du matin le 21 novembre, des combattants du FPRC qui avaient amené des combattants blessés à l'hôpital s'étaient installés dans l'enceinte de l'établissement, tirant sur des combattants de l'UPC qui avaient pris position à l'extérieur de l'hôpital. A peu près à la même heure, des combattants du FPRC et des hommes en civil ont sorti de l'hôpital deux Peuls blessés, dont l'un était peut-être un combattant, et les ont tués juste devant l'entrée principale.

 

Les combats ont déplacé jusqu'à 10 000 personnes de Bria, ville d'environ 43 000 habitants. Au moins 7 000 se trouvent dans un camp de fortune à proximité de la base des troupes de maintien de la paix de l'ONU dans la ville, et 2 000 à 3 000 autres sont dans des maisons et des écoles proches du terrain d'aviation. Au camp de fortune, Human Rights Watch a pu observer des conditions de vie sordides qui exigent une réponse humanitaire urgente. Le camp a commencé à recevoir une assistance limitée le 1er décembre.

 

Les violences se sont également étendues à la périphérie de Bria. Des combattants peuls alliés à l'UPC ont pris pour cible des civils non peuls et, en représailles, des non-peuls armés ont attaqué des civils peuls. Le 26 novembre, des hommes armés de fusils, de machettes et de couteaux ont attaqué neuf Peuls, dont trois femmes et quatre enfants, aux alentours de Golaga, à 10 kilomètres de Bria, tuant cinq d'entre eux. Trois des autres sont portés manquants et présumés morts.

 

Les chefs de faction ont affirmé à Human Rights Watch que leurs combattants ne s'en prenaient pas aux civils. Toutefois, les deux côtés ont utilisé des termes incendiaires qui pouvaient être perçus comme une approbation d'actes de violence à l'encontre des civils.

 

Le chef de la branche militaire du FPRC à Bria, le général Azor Khalid, a déclaré qu'il voulait que les Peuls quittent Bria et que ses combattants prévoyaient de déloger l'UPC de sa base de Bambari, à 170 kilomètres à l'ouest, avec l'aide de la population locale, y compris de miliciens anti-balaka. Le chef des affaires politiques de l'UPC à Bria, Moussa Ahmat Alou, a déclaré que ses hommes feraient tout leur possible pour « empêcher un génocide ». Entre le 28 et le 30 novembre, Human Rights Watch a vu des centaines de combattants lourdement armés des deux factions, dont beaucoup étaient habillés en civil, se déplaçant librement dans des zones de la ville qui sont sous leur contrôle respectif.

 

« La tension est élevée et ce sont les civils qui en payent le prix », a déclaré Lewis Mudge. « La prise pour cible délibérée de civils constitue un crime de guerre. Les commandants du FPRC et de l'UPC devraient savoir qu'ils peuvent être tenus responsables des actes de leurs hommes. »

 

La République centrafricaine en crise


Des combats font rage en République centrafricaine depuis décembre 2012, lorsque les rebelles majoritairement musulmans de la Séléka, affirmant représenter la minorité musulmane défavorisée du nord-est du pays, ont fait mouvement vers le sud-ouest dans des zones non musulmanes et plus peuplées, tuant des milliers de civils. En 2014, les forces internationales ont chassé la Séléka de la capitale, Bangui. Des divisions ethniques, des rivalités, des désaccords sur le contrôle des ressources et des divergences stratégiques ont rapidement miné la Séléka. À la fin de 2014, elle s'est scindée en plusieurs factions, chacune contrôlant sa propre zone.

 

Les violences à Bria

 

Le 21 novembre, des centaines de civils peuls ont cherché refuge sur la propriété de Nouhou Badem, un homme d'affaires local. Deux combattants du FPRC sont arrivés ce matin-là au domicile de Badem et ont ouvert le feu, tuant Badem et blessant quatre autres personnes, selon les récits de trois témoins. L'un de ceux qui ont assisté à la fusillade a déclaré :

 

Les combattants sont venus de la direction de l'aéroport. Ils sont arrivés devant l'enceinte de la propriété et se sont adressés à Nouhou en arabe. Ils ont dit ‘Ne vous inquiétez pas, nous ne vous ferons pas de mal.’ Mais alors, ils se sont reculés et se sont mis à nous tirer dessus. Cinq personnes ont été atteintes par des balles, dont Nouhou, qui est mort sur le coup. Il avait été touché à la poitrine.

 

Les habitants peuls de Gobolo ont également été pris pour cible lors des affrontements, notamment une femme âgée de 66 ans qui a raconté avoir été atteinte dans le dos après que son fils, Hamadou Abash, âgé de 40 ans, eut été tué. « Nous étions devant la maison, les combattants arrivaient dans la ville. J'ai entendu un coup de feu et Hamadou est tombé », a-t-elle dit. « Je me suis jetée sur lui pour le protéger et j'ai reçu une balle dans le dos qui m'a traversée. » Human Rights Watch a pu constater ce qui paraissait comme étant des blessures d'entrée et de sortie d'une balle dans le dos et la poitrine de la femme, pour lesquelles elle reçoit des soins médicaux.

 

Alors que les combats s'intensifiaient aux alentours de l'hôpital, des combattants du FPRC et des hommes en civil ont fait sortir de force de l'hôpital deux Peuls blessés qui y recevaient des soins, dont l'un était peut-être un combattant, et les ont tués devant l'entrée principale. Un Peul blessé qui attendait des soins au même moment et qui a été témoin des meurtres a déclaré :

 

Nous étions dans l'enceinte de l'hôpital mais pas encore dans les bâtiments. Des hommes sont venus pour nous prendre. Ils étaient déjà dans l'hôpital et étaient vêtus de treillis militaires ou en civil. Ils ont emmené deux hommes, Amadou et Halidou, dehors et les ont tués à coups de fusil et de machettes. Dans la confusion générale, j'ai été emmené dans une autre salle et caché par des membres du personnel hospitalier.

 

Les violences à l’extérieur de Bria

 

Le 26 novembre, neuf civils peuls ont tenté de fuir les violences à Bria en se rendant à pied dans un enclos pour bétail appelé Dimakou, à l'écart de la route menant à Balenguere. Au village de Golaga, à 10 kilomètres de Bria, le groupe a été attaqué par des hommes armés de fusils artisanaux, de couteaux et de machettes, a déclaré « Saidatou », une femme de 40 ans qui a survécu à l'attaque :

 

Le long de la route, on nous avait avertis de ne pas nous approcher de Golaga, mais l'un des hommes de notre groupe, Paté, a dit que nous devrions continuer notre chemin. Quand nous sommes entrés dans Golaga, un groupe d'hommes nous a attaqués. Ils étaient au moins 12. J'ai tout de suite reçu une balle dans le bras gauche et je suis tombée à terre. Paté a essayé de m'aider mais je lui ai dit de s'enfuir. Un homme est passé près de moi en courant et m'a tiré une balle dans le bras droit alors que j'étais au sol. Il a couru après Paté. J'ai entendu Paté crier « S'il vous plaît, s'il vous plaît ! Ne me tuez pas ! » et puis je les ai entendus le tuer à coups de machette.

 

J'ai entendu ma belle-fille, Habiba, qui implorait leur pitié. Elle avait son fils âgé d'un an, Hamidou, avec elle. Je l'ai entendu pleurer. Puis j'ai entendu un coup de feu et les pleurs ont cessé. J'ai aussi entendu ma fille Salamatou pleurer. Elle était avec sa fille de 2 ans, Adama, qui pleurait elle aussi. Et je les ai entendus les tuer à coups de machettes. Je me suis levée et j'ai couru dans le bush, mais je n'ai pas trouvé mes deux petits-fils qui étaient avec moi, Saladin (âgé de 3 ans) et Abou Aziz (7 ans). Je pense qu'ils sont morts aussi. J'ai passé la journée dans le bush, puis je suis revenue à Gobolo.

 

Le 26 novembre, un homme de 20 ans pêchait avec deux amis dans un ruisseau dans la région de Bria près du village de Kpakaba. Il a déclaré qu'il se reposait un peu à l'écart du ruisseau lorsque trois combattants peuls en uniforme se sont approchés de lui, « L'un d'eux a dit : ‘Si tu cries, nous te tuerons.’ Ils m'ont fait asseoir et l'un d'eux a sorti un couteau et m'a coupé le tendon d'Achille du pied droit. Je ne sais pas pourquoi ils ont fait cela. Je crois qu'ils voulaient s'assurer que je ne puisse pas marcher. Ils se sont contentés de me répéter que si je criais, ils me tueraient. Quand ils ont fini de me couper le tendon, ils sont partis. Maintenant, je peux à peine bouger. » Human Rights Watch a constaté une profonde blessure au-dessus du talon droit de cet homme.

 

Le 27 novembre, des combattants de l'UPC ont tué par balles un garçon de 17 ans, Jean-Richard Walakouzou, à trois kilomètres de Bria alors qu'il allait à bicyclette voir sa famille, qui se cachait dans les champs à l'extérieur de la ville. Une personne qui l'accompagnait et qui a survécu à l'attaque a déclaré aux autorités et aux membres de la famille de la victime que les combattants avaient abattu Walakouzou sans préavis, de balles dans la poitrine et l'épaule.

 

Un homme âgé de 35 ans a déclaré qu'un combattant peul avait tiré sur lui le 28 novembre mais l'avait manqué. « Il était entre 8h00 et 9h00 du matin et je terminais mon travail dans les champs », a-t-il dit à Human Rights Watch le jour de l'attaque. « Alors que je coupais du manioc, j'ai vu un Peul en uniforme devant moi. Il n'a rien dit, il a juste tiré sur moi. Je suis tombé au sol, puis j'ai fui. »

 

Le 29 novembre, des combattants peuls en uniforme ont apparemment tué par balles un homme de 50 ans, Saleh Yousef, un musulman non peul de Bria, à un kilomètre de la ville sur la route de Gobolo près du ruisseau Pimba. Des habitants de Bria ont déclaré avoir vu les combattants quitter les lieux où Yousef, un prospecteur de diamants qui n'était pas armé, a été tué, quelques instants après avoir entendu des coups de feu.

 

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5 décembre 2016 1 05 /12 /décembre /2016 14:20
Lu pour vous : Il y a 39 ans jour pour jour que Bokassa se proclamait Empereur de la Centrafrique

 

 

 

http://galsen221.com/  Par Yamar  5 décembre 2016

 

C’était un dimanche comme aujourd’hui, c’était également un 4 décembre tout comme ce jour, Jean Bedel Bokassa précédemment chef de l’état de la Centrafrique se proclamait premier Empereur de Centrafrique.  Ce 4 décembre 1977, les yeux du monde entier se tournaient vers ce pays de l’Afrique centrale qui devenait désormais une monarchie.

 

Plus de cinq cents journalistes venus des quatre coins du monde avaient pris d’assaut les rives de l’Oubangui pour couvrir « l’un des plus grands événements du XXe siècle ».

 

Tous étaient présents pour l’un des sacres qui aujourd’hui apparaît comme étant le sacre le plus ridicule de l’histoire.  Dans un palais omnisports de Bangui entièrement drapé de rouge.

 

Cinq mille invités en tenue d’apparat attendent Jean-Bedel Bokassa. Un trône a été construit à son image : mégalomaniaque. Un aigle aux ailes déployées dans le soleil, emblème de l’empire… Près de 3 tonnes de bronze doré, 3,10 m de haut et 4,20 m d’envergure… Un décor digne de Cinecitta.

 

Un manteau de huit mètres de long et 785 000 perles…

 

L’entrée dans l’arène du désormais empereur de la Centrafrique fût majestueuse. Il revêtait un improbable manteau : 8 m de long, 785 000 perles, 1,3 million de boules de cristal et d’or… L’épée, la ceinture, le sceptre : rien n’est oublié. Jean Bedel Bokassa était coiffé d’une couronne impériale, une inestimable pièce réalisée par le joaillier français Arthus-Bertrand et sertie des plus belles pierres du pays. La plus grosse de ces pierres fait 58 carats. Vive l’empereur !

 


Un sacre napoléonien

 

La cérémonie est calquée sur l’époque napoléonienne. Bokassa, ce caporal de l’ancienne armée française a longtemps rêvé de vivre comme le roi Napoléon. Même la date de la cérémonie, le 4 décembre, se veut l’écho de ce 2 décembre 1804 qui vit le sacre de Napoléon Ier en la cathédrale Notre-Dame de Paris. C’est à la cathédrale Saint-Paul de Bangui que Bokassa Ier, lui, se rendra en carrosse pour entendre la messe en latin. Le soir venu, lors du banquet, le « sang du christ » coulera à flots : 40 000 bouteilles des meilleurs crus d’Alsace, de Bourgogne et de Bordeaux, 24 000 bouteilles de champagne…

 

40 000 bouteilles des meilleurs crus d’Alsace, de Bourgogne et de Bordeaux.

 

Du haut de ses 57 ans, Jean-Bedel Bokassa peut enfin croire qu’il a touché le sommet de sa vie. L’ascension aura duré douze ans. Le 1er janvier 1966, moins de deux ans après être rentré au pays, le colonel Jean-Bedel Bokassa renverse David Dacko, premier président de la République centrafricaine, et s’empare du pouvoir. De tous les pouvoirs. En 1972, il s’établit  « président à vie » de la Centrafrique. Deux ans plus tard, il est promu maréchal. Le 4 décembre 1976 enfin, à l’issue d’un congrès extraordinaire du Mouvement pour l’évolution sociale en Afrique noire (MESAN), le parti unique auquel tous les Centrafricains âgés de plus de 18 ans sont contraints d’adhérer, l’empire est officiellement proclamé. Un an plus tard, Bokassa Ier est sacré.

 

Plus de 7 milliards de francs CFA

 

Le montant de la facture du sacre de Jean Bedel Bokassa? entendez 7 milliards de F CFA de l’époque (près de 140 millions de francs français), soit le cinquième du budget annuel de l’empire. Un empire qui, en 1976, accusait un déficit de près de 2 milliards de F CFA. Un empire dont les sujets manquaient de tout. Interrogé par Alain Duhamel et Jean-Pierre Elkabbach, deux journalistes français venus l’interviewer à la veille du sacre, Bokassa avait répondu : « On ne peut pas créer une grande histoire sans sacrifices. » Des sacrifices, les Centrafricains en consentirent donc : taxes, nouveaux impôts, dons obligatoires… Bien sûr, leur « générosité » ne devait rien à leur passion pour le dictateur !

 

« ON NE PEUT PAS CRÉER UNE GRANDE HISTOIRE SANS SACRIFICES. » DIXIT JEAN-BEDEL BOKASSA

 

Le reste, c’est-à-dire l’essentiel, fut généreusement fourni par la France de Valéry Giscard d’Estaing, que Bokassa appelait son « cher parent » et qui finira par le lâcher. En septembre 1979, les troupes françaises débarquèrent à Bangui pour renverser « l’empereur », en visite officielle en Libye.

 

Reste que le ridicule de ce grand barnum du 4 décembre laisse dans la bouche un goût de cendre. Pourquoi, moins de vingt ans après la décolonisation, le chef de l’État français – et ceux des pays africains, d’ailleurs -, tout en se gardant d’honorer personnellement l’invitation, a-t-il laissé Bokassa donner de l’Afrique une image aussi pitoyable ?

 

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3 décembre 2016 6 03 /12 /décembre /2016 17:38
RCA : Des diamants de conflit pénètrent les marchés internationaux via le Cameroun

 

 

 

http://www.africtelegraph.com/ LAZARD OBIANG 2 DÉCEMBRE 2016

 

Le Processus de Kimberley doit réagir à la suite de la parution d’un nouveau rapport. Ledit rapport révèle que des lacunes dans les procédures de traçabilité du Cameroun créent des possibilités de contrebande. Les diamants centrafricains transitent par ce pays.

 

Le Cameroun permet à des diamants de conflit provenant de la Centrafrique de franchir ses frontières. Et par la suite de pénétrer la chaîne d’approvisionnement légale. C’est en raison de ses faibles contrôles, de la contrebande et de la corruption. Partenariat Afrique Canada l’affirme, dans un rapport publié aujourd’hui.

 

Le rapport est intitulé « Du conflit à l’illégalité : Cartographier le commerce des diamants de la République centrafricaine au Cameroun ». Il examine l’incapacité du Cameroun à mettre en œuvre le Processus de Kimberley. C’est le système international de certification des diamants destinés à mettre un frein au commerce des diamants de conflit.

 

Le rapport paraît à la veille de la visite d’examen au Cameroun du Processus de Kimberley. Celui-ci doit évaluer la mise en œuvre, par le pays, de contrôles internes régissant la production et le commerce des diamants.

 

Les exportations de diamants depuis la République centrafricaine ont été frappées d’un embargo international. Ce, après qu’un coup d’État eut déclenché une guerre civile en 2013. Plus tôt cette année, le Processus de Kimberley a levé partiellement l’embargo dans des zones qu’il jugeait conformes et libres de conflit. Pourtant, Partenariat Afrique Canada a constaté que le commerce illicite des diamants de conflit se poursuit encore aujourd’hui.

 

« Bien que le tollé international soulevé par le financement de la guerre au moyen des +diamants du sang+ en Centrafrique ait entraîné l’adoption de mesures pour arrêter le commerce, on n’a pas porté la même attention aux voisins de la RCA. Notre examen montre la réalité sur le terrain et la façon dont les diamants de conflit provenant de la RCA ont conservé des points d’entrée sur les marchés internationaux par l’entremise du Cameroun », a dit Joanne Lebert, directrice générale de Partenariat Afrique Canada.

 

En entrevue, des mineurs, des négociants et des exportateurs ont décrit en détail la contrebande des diamants de la République centrafricaine qui traversent la frontière de 900 km que ce pays partage avec le Cameroun; la corruption parmi les fonctionnaires chargés de vérifier l’origine des diamants; et les importantes expéditions de diamants de conflit sous embargo qui passent par les carrefours de transit du Cameroun sans être déclarées.

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3 décembre 2016 6 03 /12 /décembre /2016 17:28

 

                                                                                                        

 

Dans son discours d'investiture, le Président élu avec une écrasante majorité a érigé la rupture en mode de travail. Cette notion de rupture conçu comme un nouveau concept par les centrafricains se définit comme une cassure, une fin annoncée de gestion traditionnelle d'avec les régimes précédents. Après trois trimestres de tâtonnements et d'initiatives infructueuses, le pouvoir central de Bangui campe sur sa stratégie et mode de travail et ne veut faire un revirement par crainte d'acter un constat d'échec. Ce tâtonnement n'est pas l'échec d'un homme mais d'une politique.

 

Logiquement, après la réussite de la table ronde de Bruxelles, le renouvellement du gouvernement avec un nouveau premier ministre s'impose. Un nouveau dispositif avec une nouvelle politique pour gérer l'après Bruxelles. Il s'avère ainsi normal que tous les partis politiques qui ont contribué à la préparation et à la négociation de Bruxelles doivent également être impliqués dans la mise à disposition et la gestion de la manne financière. La Centrafrique étant le pays de tous les paradoxes, on assiste à une incompréhension voire une confusion totale relative aux décrets portant nomination ou confirmation du personnel de quelques ministères (finances, communication et éducation ) alors qu'un nouveau gouvernement est imminent.

 

Est-ce une manière de renouveler sa confiance aux chefs de ces trois départements ministériels ? Si tel n'est pas le cas, comment les nouveaux ministres apprécieront l'harmonie du travail avec une équipe qu'ils n'ont pas contribué au choix ? N'est-ce pas les embryons d'une autre crise qui s'ajoutera à celle déjà existante ? A l'occasion de la fête du 1er décembre, le Président de la République dans son adresse à la nation a confirmé comme il l'a fait précédemment sur les ondes de RFI son intention d'opter pour le désarmement négocié avec les groupes armés. Nous sommes tentés d'adhérer à cette stratégie mais nous sommes très dubitatifs.

 

N'oublions pas qu'il existe de façon non exhaustive quatorze groupes armés recensés et lourdement outillés disséminés sur l'ensemble du territoire national. Le Président de la République pense pouvoir négocier et trouver un compromis avec ces différents groupes armés ? Aura-t-il les moyens nécessaires pour mettre autour d'une même table des groupes armés avec des intérêts et ambitions différents ? D'ailleurs, il faut rappeler que les groupes armés ne s'accordent pas entre eux à l'instar des derniers affrontements sanglants de Bria. La conquête géopolitique de la ville de Bria n'est pas le fruit du hasard. Cette zone étant diamantifère, la paternité et l'appropriation sont devenus des objectifs. Et c'est dans ce climat d'affaires de diamants que le Président de la République va proposer un consensus ou un compromis ?

 

Le DDRR étant un processus, il doit prendre en compte l'évolution du terrain et les paramètres liés au processus. Ainsi, le chef de l'Etat doit adapter, actualiser et mettre en phase sa politique, sa stratégie par rapport aux données réelles. Pour votre gouverne, le désarmement négocié suppose des rencontres, des négociations, des propositions. En outre, on ne peut pas résoudre un problème sans en connaître les causes d'où la nécessité de savoir pourquoi ils ont pris les armes pour finir sur la satisfaction des revendications politiques. Ne perdons pas de vue que certains groupes armés sont capricieux, récalcitrants, indélicats, non structurés, non hiérarchisés et se plaisent dans des actes incontrôlés.

 

Est-ce utile de négocier dans ces circonstances ? Face à la dégradation spectaculaire de la situation sécuritaire dans les arrières pays, n'êtes-vous pas tenter de changer de stratégie ? Entendez-vous toujours maintenir le désarmement négocié ? À quel rythme ? Car les centrafricains n'arrêtent pas d'enterrer leurs morts. Vous fûtes premier ministre et vous avez déjà par le passé géré un processus identique, vous en savez assez pour ne pas commettre les mêmes erreurs. En terme de bilan sécuritaire, des avancées sont-elles enregistrées ? Il est vrai que Bangui est un peu calme certes, mais vous n'êtes pas seulement le Président des Banguissois ? Qu'en est-il des autres provinces ?

 

Concernant l'organisation du défilé du 1er décembre, nous vous adressons nos sincères félicitations et reconnaissances pour sa réussite car cette fête est le symbole de l'unité et de la cohésion nationale. En dehors des festivités de la fête de la proclamation de la République, nous avons un sentiment de stupéfaction mélangé avec de l'émotion. D'où sortent ces vaillants militaires bien habillés qui ont défilé ? L'opinion publique ne savait pas qu'on avait une armée aussi hiérarchisée et structurée ? Quel est le véritable problème des forces armées centrafricaines ? C'est un problème d'effectif ? de matériel ? En dehors de l'embargo, les forces armées centrafricaines n'ont pas le matériel minimum pour une armée ? En cas d'affirmative, pourquoi la sécurité du Président de la République est toujours assurée par des forces étrangères ?

 

Cela ébranle notre souveraineté. La logique veut que les forces étrangères viennent en appui à une force nationale. Pour finir et en guise de contribution, nous nous permettons de rappeler au chef de l'Etat qu'en politique la légitimité est fondamentale, vous avez été élu démocratiquement, vous devrez oser quitte à se faire des ennemis pour assurer la sécurité de votre peuple. Votre discours politique actuel est en déphasage total avec la réalité. Occupez-vous des vrais problèmes des centrafricains en commençant par la restauration de la sécurité sur l'ensemble du territoire national. L'imminent gouvernement doit changer de cap, de stratégie pour éviter l'agonie politique. Mais attention, ne le dites à personne. Si on vous demande, ne dites pas que c'est moi.                                       

 

Paris le 3 décembre 2016

 

Bernard SELEMBY DOUDOU

Juriste, Administrateur des Elections.

LA POLITIQUE DE LA RUPTURE EST-ELLE EN PHASE AVEC LE QUOTIDIEN DES CENTRAFRICAINS ? par Bernard SELEMBY DOUDOU
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3 décembre 2016 6 03 /12 /décembre /2016 17:05

 

 

 

QUI : John Ging, Directeur des opérations du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), Bruno Lemarquis, Directeur adjoint de l'Unité de réponse aux crises du PNUD, Manuel Fontaine, Directeur régional de l'UNICEF, Richard Danziger, Directeur régional de l’OIM, Félix Loïteohin Yé, Représentant régional de l’UNESCO, Millicent Mutuli, Directrice régionale adjointe du HCR, Bob Kitchen, Directeur de l’unité de préparation et de réponse aux urgences de l’ONG International Rescue Committee (IRC).

 

QUOI : Visite en République centrafricaine des Directeurs des secours d’urgence du Comité permanent inter-organisations (IASC) et du Groupe des Nations Unies pour le développement pour la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre

 

QUAND : Du 4 au 6 décembre 2016

 

La délégation effectuera du 4 au 6 décembre une mission conjointe en République centrafricaine afin de faire le bilan de la crise humanitaire, de la réponse apportée à ce jour et d’appréhender les efforts de relèvement qui ont été entrepris. A Bangui comme à l’intérieur du pays, la délégation s’entretiendra avec les plus hautes autorités nationales et les partenaires opérationnels sur les voies et moyens afin d’apporter des réponses durables aux besoins des personnes affectées par la crise. Les discussions porteront également sur l’accès humanitaire et la protection des civils. Avec les autorités nationales en particulier, la délégation reviendra sur le suivi de la Conférence des bailleurs de la RCA qui s’est tenue à Bruxelles le 17 novembre dernier.

 

La RCA continue de faire face à des défis complexes et interdépendants, exigeant l’engagement et le soutien de la communauté internationale comme cela a été le cas depuis l’éclatement de la crise en décembre 2012. Plus de 2,3 millions de personnes - près de la moitié de la population - ont encore besoin d'une aide humanitaire. Plus de 800 000 Centrafricains sont déplacés dans leur propre pays ou réfugiés dans les pays voisins. La persistance de l'insécurité et l'insuffisance des infrastructures rendent difficile l'accès aux communautés touchées.

 

Pour plus d’informations, veuillez contacter 


Yaye Nabo Séne, Cheffe, Information publique, OCHA, +236 70 08 75 65, seney@un.org 
Alpha Seydi Ba, Spécialiste de la communication, PNUD, +236 75 00 50 06, ba.alpha-seydi@undp.org



----------------------------------------- 
Ms. Yaye Nabo SENE 
Head, Public Information |United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA)
Central African Republic (CAR) 
Email: seney@un.org | Mob: +236 70087565 | Skype: yayenabosene 
car.humanitarianresponse.info | unocha.org/car | humanitarian.id | reliefweb.int 

 

Visite en République centrafricaine des Directeurs des secours d’urgence du Comité permanent inter-organisations (IASC) et du Groupe des Nations Unies pour le développement pour la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre
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2 décembre 2016 5 02 /12 /décembre /2016 22:12
L'Eglise craint que la RDC sombre dans une situation incontrôlable

 

 


Kinshasa - AFP / 02 décembre 2016 21h43 - Les évêques catholiques de la République démocratique du Congo ont déclaré vendredi craindre que le pays ne sombre dans une situation incontrôlable en l'absence d'un compromis politique avant la fin du mandat du président Kabila le 20 décembre. 



L'heure est grave, la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), prenant à témoin le peuple congolais et la communauté internationale en appelle à la responsabilité et à la bonne volonté politique des uns et des autres pour éviter à notre pays de sombrer dans une situation incontrôlable, a déclaré l'abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la Cenco lors d'une conférence de presse à Kinshasa.



L'appel des évêques intervient après plusieurs semaines de médiation entre le Rassemblement (coalition de la majeure partie de l'opposition) d'une part, et la majorité au pouvoir et une frange minoritaire de l'opposition ayant participé au dialogue national en septembre.



En octobre, les participants à ce forum ont convenu de renvoyer à une date indéterminée la présidentielle et les législatives qui auraient dû avoir lieu cette année, ainsi que du maintien au pouvoir de M. Kabila au delà du 20 décembre.



Nous avons pris acte de cet échec de la médiation de la Cenco, nous recommandons au président de la République, aux autres institutions ainsi qu'au facilitateur de l'Union africaine, l'ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo de poursuivre la mise en oeuvre de l'accord politique, a déclaré à la télévision publique Geneviève Inagosi, une porte-parole de la Majorité présidentielle (MP). 



Le Rassemblement rejette pour l'heure ce compromis, tout en affirmant être ouvert à la médiation des évêques pour une sortie pacifique de la crise.



Vendredi soir, ce regroupement politique a promis de donner incessamment sa position officielle aussi bien sur la déclaration des évêques que celle de la majorité.



Depuis des jours, le Rassemblement agite la menace des manifestations populaires le 19 décembre pour contraindre M. Kabila de quitter le pouvoir en cas d'échec de cette tentative de rapprochement menée par les évêques.



La Cenco estime que, autour d'une table (...) un compromis politique est encore possible si les parties prenantes s'y engagent et font preuve de bonne volonté, a encore dit l'abbé Nshole.



La RDC traverse une crise politique profonde depuis la réélection contestée de M. Kabila en 2011, aggravée par la non-tenue de la présidentielle et des législatives.



M. Kabila est au pouvoir depuis 2001 et la Constitution lui interdit de se représenter. Le chef de l'État reste sourd aux exhortations de ses détracteurs qui le pressent de déclarer publiquement qu'il ne sera pas candidat à la prochaine présidentielle. 


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2 décembre 2016 5 02 /12 /décembre /2016 20:33
C'est une nouvelle Gambie, déclare à l'AFP le président élu Adama Barrow
C'est une nouvelle Gambie, déclare à l'AFP le président élu Adama Barrow

 

 


KOLOLI (Gambie) - AFP / 02 décembre 2016 20h11 - Adama Barrow, candidat d'une coalition de l'opposition déclaré vendredi vainqueur de la présidentielle dans son pays, a salué une nouvelle Gambie, se disant confiant dans l'attente de la réaction officielle de Yahya Jammeh, battu après 22 ans au pouvoir.



Le message pour les populations gambiennes: il est temps de se mettre au travail. C'est une nouvelle Gambie, une nouvelle attitude, pour le changement et le développement de notre pays, a déclaré M. Barrow à Kololi, sur la côte, à une trentaine de km à l'ouest de Banjul, dans un entretien à l'AFP, le premier avec la presse depuis l'annonce de sa victoire. 



Alors que beaucoup en Gambie et à l'étranger redoutaient d'éventuels débordements de partisans ou de l'entourage de Yahya Jammeh - dont la réaction était toujours attendue vendredi soir - Adama Barrow s'est déclaré confiant.



M. Jammeh a dirigé pendant 22 ans la Gambie d'une main de fer. Sa défaite - avec 36,6% des voix derrière Barrow, crédité de 45,5% - a été annoncée vendredi après-midi par la commission électorale.



Cependant, jusqu'à vendredi soir, Jammeh lui-même ne s'était toujours pas publiquement prononcé sur le sujet.



Le pouvoir appartient au peuple. Donc, c'est le peuple, pas le président qui décide, les Gambiens ont décidé, nous respectons cette décision, a encore déclaré M. Barrow.



Il y a de l'espoir, parce que j'ai une très bonne équipe, qui est très expérimentée, très instruite, il y a donc un espoir pour la Gambie. Je pense que nous allons grandement changer les choses, a-t-il assuré.



Adama Barrow, 51 ans, homme d'affaires et patron d'une agence immobilière, était peu connu du grand public jusqu'à ce qu'une large coalition de l'opposition le désigne comme candidat à la présidentielle. Il était l'un des trois prétendants à la tête de la Gambie, avec Yahya Jammeh et un ancien cadre du parti de Jammeh, Mama Kandeh.


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2 décembre 2016 5 02 /12 /décembre /2016 19:48
Angola : le président dos Santos ne se présentera pas à un nouveau mandat en 2017

 

 


Luanda - AFP / 02 décembre 2016 19h40 - Le président angolais José Eduardo dos Santos, au pouvoir depuis trente-sept ans, ne sera pas candidat à un nouveau mandat à la tête du pays lors des élections générales de 2017, a annoncé vendredi soir la radio officielle.



M. dos Santos, âgé de 74 ans, va céder sa place à la tête du Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA) à l'actuel ministre de la Défense João Lourenço, a précisé à l'AFP un membre du comité central du parti, João Pinto.



La Constitution angolaise ne prévoit pas de scrutin présidentiel, mais précise que le poste de chef de l'Etat revient au chef du parti qui remporte les législatives.



M. dos Santos a officiellement lancé vendredi la campagne de son parti pour les élections de 2017 lors d'un discours devant son comité central, sans toutefois y préciser s'il serait candidat à un nouveau mandat.



Le communiqué officiel du MPLA publié à l'issue de cette réunion n'a pas non plus évoqué sa succession, mais à l'issue de sa lecture, la radio nationale a précisé en citant des sources internes au parti que M. Lourenço avait été désigné pour lui succéder.



Le président José Eduardo dos Santos ne sera pas candidat à sa succession à la tête du pays, a confirmé à l'AFP M. Pinto.



Le nom de M. Lourenço, qui avait été nommé vice-président du MPLA en août, sera officiellement dévoilé lors du 60e anniversaire du parti le 10 décembre, selon cet élu.



Le chef de l'Etat avait été réélu en août à la tête du MPLA. Il avait semé le trouble en affirmant en mars qu'il quitterait le pouvoir en 2018, un an après les prochaines élections.



Depuis plusieurs semaines, l'Angola bruisse de rumeurs sur l'état de santé du président, qui suggèrent qu'il s'apprête à prendre sa retraite politique.



Le MPLA est arrivé au pouvoir en 1975 lorsque l'Angola a acquis son indépendance du Portugal. José Eduardo dos Santos a pris les rênes du pays quatre ans plus tard après la mort du chef historique du parti, Agostinho Neto.



En trente-sept ans, il a imposé un règne sans partage sur le pays, plus gros producteur de pétrole d'Afrique subsaharienne avec le Nigeria, mais qui reste l'un des plus pauvres du monde.


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2 décembre 2016 5 02 /12 /décembre /2016 19:37
Le Cameroun, "principal pays de transit" pour le trafic des diamants de Centrafrique (rapport)
Le Cameroun, "principal pays de transit" pour le trafic des diamants de Centrafrique (rapport)

 

 

 

02 Déc 2016  Par  AFP

 

Le Cameroun est le principal pays de transit des diamants illégaux issus des zones de conflit en Centrafrique avant d'être recyclés sur le marché international en raison de "ses faibles contrôles" et de la "corruption", selon un rapport publié vendredi.

 

Le Cameroun "est sans aucun doute le principal pays de transit du commerce illicite des diamants de conflit de la République centrafricaine vers le marché légitime des diamants", rapporte Partenariat Afrique Canada (PAC), une organisation mondiale spécialisée dans la promotion de la bonne gouvernance des ressources naturelles notamment dans les zones de conflit.

 

Le diamant centrafricain est sous-embargo depuis 2013 en raison de l'insécurité dans ce pays. Cet embargo a été partiellement levé en 2016.

 

Le Cameroun permet à ces diamants illégaux "de franchir ses frontières et de pénétrer la chaîne d’approvisionnement légale en raison de ses faibles contrôles, de la contrebande et de la corruption", pointe PAC dont les enquêteurs ont suivi les acteurs de la filière clandestine de diamant en Centrafrique et au Cameroun.

 

D'après l'organisation, les contrebandiers bénéficient de "l'impunité" des autorités camerounaises, et les trafiquants clairement identifiés par un groupe d'experts des Nations unies ne sont pas inquiétés.

 

"Une de ces personnes est Patrick Ayandho, qui gère le plus grand bureau d'achat de diamants à Kentzou, dans la région orientale (Est) du Cameroun", cite PAC.

 

Les enquêteurs du PAC ont décelé deux procédés grâces auxquels le diamant centrafricain part des zones minières pour les marchés internationaux en passant successivement par l'Est, la capitale Yaoundé puis le port de Douala.

 

Premièrement, explique PAC dans son rapport, le diamant des zones centrafricaines en conflit entre "illégalement sur le marché mondial par l’entremise du Cameroun, après avoir reçu des certificats du processus de Kimberley valides, émis par des autorités compétentes du gouvernement camerounais".

 

"Dans ce cas, les diamants de conflit sont exportés +légalement+, comme si la marchandise provenait du Cameroun", souligne l'organisation.

 

Le processus de Kimberley est un régime international de certification en vigueur depuis 2003 pour éviter que les groupes rebelles ne financent leurs activités grâce à la vente sur le marché international de diamant issu des zones en guerre ou "diamant de sang". Le Cameroun est devenu membre de cette initiative en 2012.

 

Deuxièmement, "les contrebandiers utilisent le Cameroun simplement comme une entrée vers d’autres pays où ils peuvent blanchir les diamants" centrafricains, selon PAC.

 

De même source, cette deuxième forme de trafic est beaucoup plus nuisible et "implique" également de "nombreux participants au processus de Kimberley".

 

En 2016, un faux certificat du processus de Kimberley, établi au Cameroun pour "blanchir" 4.523 carats, soit plus de la production diamantifère annuelle du pays (3000 carats), a été "intercepté", selon PAC.

 

Le Cameroun "n’a pas la capacité de faire respecter les normes minimales du (processus de Kimberley) ou d’éliminer avec autorité la présence des diamants de conflit de son territoire".

 

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