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7 décembre 2016 3 07 /12 /décembre /2016 18:26
RDC, Centrafrique, Soudan : les limites de l'action onusienne (France Culture)

 

 

Afrique : le grand défi sécuritaire

 

https://www.franceculture.fr 

 

Monusco, Monuc, Minurca, Minus, autant de programmes de maintien de la paix lancées sous l'égide des Nations Unies. Sur le terrain, les populations locales regardent avec ambivalence la présence des casques bleus. Quel bilan peut-on dresser de ces missions onusiennes ?

 

Alors que le Forum international de Dakar sur la Paix et la sécurité en Afrique vient de s’achever, nous poursuivons notre série consacrée aux grands enjeux sécuritaires africains.

 

Si les opérations de maintien de la Paix ont été relativement peu nombreuses dans les quatre premières décennies d’existence des Nations Unies, elles se sont considérablement multipliées à partir des années 1990.

 

Aujourd’hui, 16 opérations de maintien de la Paix sont en cours et la plupart d’entre elles se trouvent sur le continent africain. 80% des casques bleus sont déployés dans un pays d’Afrique: Sahara occidental, RDC, Liberia, Cote d’Ivoire, Soudan, Soudan du sud, Mali, Centrafrique...

 

Pourquoi la majorité des opérations de maintien de la Paix se trouve en Afrique ? Quels sont leurs moyens – matériels et humains ? Et quelle est leur efficacité ? Quel bilan peut-on dresser de l’action des casques bleus ? Et quelles en sont les limites ? Les opérations de maintien de la paix sont-elles en crise ? Et comment repenser l’intervention des casques bleus, bâtisseurs de Paix – Prix Nobel de la Paix en 1988 ?

 

Anne Cantener @annectnr

"Aujourd'hui, il manque 2000 à 3000 Casques bleus au #Mali" pour que la mission soit efficace, selon Aline Leboeuf dans @CulturesMonde_

 

11:39 - 7 Déc 2016

Culturesmonde @CulturesMonde_

Bernard Miyet: "Le maintien de la paix traverse une crise dans la mesure où les militaires ne sont pas préparées à certaines situations"

 

11:06 - 7 Déc 2016

Culturesmonde @CulturesMonde_

Les opérations de maintien de la paix ont-elles besoin d'une "doctrine plus robuste", tel que le préconisait JY Le Drian au #DakarForum ?

 

11:09 - 7 Déc 2016

Culturesmonde @CulturesMonde_

Hervé Ladsous : "Les opérations de maintien de la paix ne peuvent pas, ne doivent pas, être des outils de la lutte contre le terrorisme".

 

11:27 - 7 Déc 2016

Culturesmonde @CulturesMonde_

Aline Lebœuf @IFRI_ : "Quand il y a une vraie volonté politique: locale et onusienne, quand il y a conjonction d'intérêts: cela fonctionne."

11:14 - 7 Déc 2016

 

Culturesmonde @CulturesMonde_

Sébastien le Belzic: "La Chine a besoin de l'ONU pour légitimer ses politiques: à Taiwan par ex. Elle a besoin de ses alliés africains."

11:48 - 7 Déc 2016

 

Une émission préparée par Clémence Allezard

 

 

L’ONU IDENTIFIE 41 CASQUES BLEUS GABONAIS ET BURUNDAIS AUTEURS D’ABUS SEXUELS EN CENTRAFRIQUE

 

http://www.afrique-centrale.fr/

 

Après quatre mois d’enquête, l’ONU a rendu public ce lundi, ses conclusions sur les accusations d’agressions sexuelles portées à l’encontre de la Minusca. 25 casques bleus burundais et 16 autres gabonais qui sont accusés d’avoir commis des abus sexuels en République centrafricaine en 2014 et 2015.

 

Selon Stéphane Dujarric, porte-parole de l’Onu, l’enquête réalisée par le Bureau des services de contrôle interne des Nations Unies a permis d’identifier 41 auteurs présumés (16 du Gabon et 25 du Burundi) d’agressions sexuelles en Centrafrique en 2014 et 2015. Ce sont au total 139 victimes présumées qui ont été interrogées par le BSCI, parmi lesquelles 25 mineurs.

 

La responsabilité revient à présent au Burundi et au Gabon de mener d’autres enquêtes pour appuyer celle réalisée par les Nations unies. « Les Nations unies ont transmis le rapport d’enquête aux deux États membres, y compris les noms des présumés responsables identifiés, et ont réclamé que des poursuites judiciaires appropriées soient engagées », a-t-il précisé.

 

Les premières évocations d’agressions avaient fait surface au mois de mai dernier. Ce n’est pas la première fois que les Casques bleus sont visés par de tels accusations. Dans son dernier rapport annuel, le secrétaire général de l’organisation onusienne, Ban Ki Moon, recensait au moins 69 cas d’agressions sexuelles commises par des Casques bleus en 2015, dont la moitié dans deux missions seulement : la Minusca, en place depuis 2014, et la Monusco en République démocratique du Congo.

 

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7 décembre 2016 3 07 /12 /décembre /2016 18:02
Lu pour vous : Commerce illicite du diamant centrafricain : le Cameroun "n'y participe pas"

 

 

 

http://beninmondedaily.com/ Décembre 07, 2016

 

Or, dans son rapport intitulé Du conflit à l'illégalité: cartographier le commerce des diamants de la République centrafricaine au Cameroun, il y est indiqué que le pays de Paul Biya sert de point d'entrée aux diamants de conflit provenant de la République centrafricaine pour les marchés mondiaux.

 

"Les frontières poreuses permettent de pénétrer la chaîne d'approvisionnement légale en raison de ses faibles contrôles, de la contrebande et de la corruption", fait savoir l'Ong.

 

Pour le secrétaire national permanent du Processus de Kimberley, Kisito Mvogo, le Cameroun n'a rien à voir avec la commercialisation illicite des diamants provenant de la Centrafrique.

 

La Centrafrique, rappelle-t-on, a été sanctionnée par le Processus de Kimberley (PK), qui garantit la certification du diamant dans le monde, à cause de l’instabilité sociopolitique que connaît ce pays.

 

Il l'a déclaré à l'issue de l'audience que le ministre camerounais des Mines, de l'Industrie et du Développement technologique (Minmidt), Ernest Gbwaboubou a accordée aux experts internationaux du Processus de Kimberley (PK) en visite dans le pays en début de semaine. Des descentes sur le terrain dans les zones et sites de production de diamants, notamment dans la région de l'Est du Cameroun sont programmées.

 

"Par ailleurs, la mission de contrôle a été mise sur pied afin de s'assurer de la conformité des pays participants aux exigences du Processus de Kimberley". "Kisito Mvogo indique ainsi qu'il s'agit d'une procédure capitale du PK qui donne lieu à une évaluation complète de chaque pays-membre ". On note que le Cameroun qui a été admis à cet observatoire international depuis le 14 aout 2012 se soumet pour la première fois à cet exercice.

 

Selon lui, "cela a comme corollaire la modestie de nos exportations". Nous ne sommes qu’à 2500 ou 3000 carats. Donc, c'est un argument fallacieux. Preuve que nous travaillons et que nous extirpons les diamants du sang du circuit formel. D'autant plus fallacieux que les diamants ont une empreinte qu'on appelle "The Finger " ou "Foot Printing ".

 

Pour le Cameroun, il ne fait l’ombre d’aucun doute que lorsqu’un lot de diamants parait suspect, l’on procède à la saisie.

 

Le Cameroun se félicite à cet effet, d’être un des rares pays au monde à avoir un très grand stock de diamants saisis.

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6 décembre 2016 2 06 /12 /décembre /2016 22:56
Centrafrique : L'Union Européenne condamne les exactions dans la ville de Bria

 

 

 

LIBREVILLE, 6  décembre (PANA) -  L'Union européenne condamne, dans un communiqué transmis mardi à la presse, les exactions commises dans la localité de Bria en Centrafrique "qui compromettent les efforts pour la réconciliation nationale".

 

 Dans ce communiqué du Service européen pour l'action extérieure (Seae), l'UE exprime ses condoléances aux familles des victimes dont le nombre s'élève à plus de 80 personnes tuées au cours de ces exactions "qui comportent des graves risques pour la reconstruction et la stabilité du pays à un moment-clé", souligne le communiqué

 

On rappelle que le Président Faustin Archange Touadéra de la Centrafrique vient d'effecteur une visite de travail à Bruxelles où il a présidé la conférence internationale sur la Rca ayant permis de récolter plus de deux milliards d'euros pour la reconstruction et le développement de la  Centrafrique, et à laquelle ont participé plus de 80 délégations venant des pays et organisations.

 

Le communiqué de l'UE exprime le ferme soutien à la mission onusienne de la Minusca pour protéger les populations civiles de Centrafrique).

 

 Source  PANA

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6 décembre 2016 2 06 /12 /décembre /2016 20:07

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

 

Bangui, le 6 décembre 2016 – En visite en République centrafricaine du 4 au 6 décembre 2016, les Directeurs des secours d’urgence du Comité permanent inter-organisations (IASC) et du Groupe des Nations Unies pour le développement pour la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ont pu se rendre compte, à Kaga Bandoro comme à Bangui, des efforts entrepris en vue de répondre aux besoins humanitaires ainsi que des exigences du redressement de la Centrafrique.

 

A la faveur de la conférence de presse sanctionnant la fin de la mission, la délégation a exprimé la volonté de faire en sorte que les annonces de contribution de la Conférence de Bruxelles «deviennent une réalité, avec un impact positif sur la vie des Centrafricains les plus vulnérables » comme l’a souligné Fabrizio Hochschild, Coordonnateur humanitaire pour la Centrafrique.

 

Cette mission conjointe intervient à un moment charnière de la vie de la République Centrafricaine, où il est crucial d’apporter un soutien au Gouvernement avec une aide humanitaire efficace mais aussi d’appuyer le développement à long terme avec le déploiement des services sociaux vers l’intérieur du pays et l’établissement de conditions pour le redémarrage de la vie économique. A cet égard, le Directeur régional de l’UNICEF, Manuel Fontaine, a rappelé «l’importance d’une aide humanitaire qui mène vers le développement ainsi que le renforcement des capacités nationales dans le domaine de la santé ou encore de l’éducation ». En Centrafrique on compte un médecin pour 20 000 personnes. En l’absence de capacité étatique, 50.3% des formations sanitaires fonctionnelles bénéficient d’un appui des acteurs humanitaires.

 

Dans le même temps, a souligné la délégation, il est crucial que ces efforts s’inscrivent dans un cadre général respectueux des droits de l’Homme et de la justice. Ce cadre doit également prendre en compte la lutte contre l’impunité, la promotion de la justice, y compris la justice sociale, dans l’accès aux services de base, à la formation et à l’emploi.

 

Suite à la visite du site des déplacés de M’Poko et du quartier de Boeing où s’organise progressivement le retour, la délégation a réitéré son soutien aux autorités centrafricaines «en faveur de la fermeture éventuelle des sites et du retour des populations déplacées dans les meilleures conditions de sécurité et de dignité » selon les termes de la Directrice régionale adjointe du HCR, Millicent Mutuli. Lors de cette visite, les membres de la délégation ont été frappés par les conditions de vie difficiles sur le site, la déficience des infrastructures de santé et le manque de structures scolaires pour les enfants.

 

La délégation était composée de John Ging, Directeur des opérations du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), Bruno Lemarquis, Directeur adjoint de l'Unité de réponse aux crises du PNUD, Manuel Fontaine, Directeur régional de l'UNICEF, Hélder Muteia, Coordonnateur du Bureau sous-régional Afrique Centrale de la FAO, Millicent Mutuli, Directrice régionale adjointe du HCR, Richard Danziger, Directeur régional de l’OIM, Félix Loïteohin Yé, Représentant régional de l’UNESCO, Allegra Baiocchi, Cheffe du Bureau régional d’OCHA pour l'Afrique de l'Ouest et centrale, Bob Kitchen, Directeur de l’unité de préparation et de réponse aux urgences de l’ONG International Rescue Committee (IRC).


----------------------------------------- 
 

Ms. Yaye Nabo SENE

 
Head, Public Information |United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA) 
Central African Republic (CAR) 
Email: seney@un.org | Mob: +236 70087565 | Skype: yayenabosene 
car.humanitarianresponse.info | unocha.org/car | humanitarian.id | reliefweb.int 

 

Les Directeurs des secours d’urgence et le Groupe des Nations Unies pour le développement pour la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre renouvellent leur soutien au peuple et au Gouvernement centrafricains
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6 décembre 2016 2 06 /12 /décembre /2016 18:10
Oxfam commence une réponse d’urgence pour atteindre la population déplacée de Bria

 

 

 

Bria, 5 Décembre 2016 - L’ONG Oxfam a commencé une réponse humanitaire d’urgence dans les domaines de l’eau et l’assainissement, la sécurité alimentaire et la protection pour répondre aux besoins immédiats de plus de 12.800 personnes déplacées sur Bria à cause des affrontements entre des hommes armés dans la ville depuis le 21 novembre.

 

Ferran Puig, Directeur d’Oxfam en République Centrafricaine a déclaré : « Les besoins de la population déplacé sont importants. La stratégie d’Oxfam et les partenaires locaux s’articule principalement autour de la couverture des besoins urgents en eau, assainissement et hygiènePour répondre on a commencé une action d’urgence pour faciliter l’accès à l’eau a la population et la construction des latrines et douches d’urgence. L’accès a l’eau et l’assainissement c’est essentiel pour les personnes déplacées pour répondre aux besoins de base tels que la fourniture d’eau potable pour la boisson, l’eau pour  le lavage ou la cuisine pour contribuer à la prévention de maladies diarrhéiques. », dit-il.

 

Dans le domaine de la sécurité alimentaire, Oxfam a collaborait avec des partenaires locaux a la distribution des vivres du PAM qui a débuté en faveur des déplacées sur les différents sites des locations, le 2 décembre. Les 21 tonnes de vivres disponible à Bria depuis le 27 novembre permettent de donner une ration de 5 jours à chaque famille déplacée. Oxfam organisera également une évaluation plus approfondie de la situation.

 

Les équipes de protection sur place à Bria sont en train de suivre la situation sur les risques et problématiques de protection des communautés vulnérables et l’accompagnement des victimes de violence vers les institutions de prise en charge médicale.



L’ONG Oxfam touche déjà plus de 81.000 personnes en situation de vulnérabilité à l’Haute Kotto.

 

Présence d’Oxfam

 

La Haute Kotto est l’une des préfectures les moins couvertes en termes d’accès à l’eau potable et à l’assainissement : avant l’intervention d’Oxfam, seuls 2% des points d´eau de la zone étaient potables, contre 16% actuellement. De même pour l’assainissement où le taux de couverture en latrines était de 4% avant l’intervention d’Oxfam, contre 37% actuellement. Les besoins restent et Oxfam est le principal acteur WASH dans la zone.

 

Oxfam est présent a Bria depuis aout 2014 pour attendre aux besoins immédiats des populations dans les domaines de l’eau et de l’assainissement (forages, réhabilitation de points d’eau, construction de latrines), et de l’accès aux produits – alimentaires ou non – de première nécessité (distribution de coupons de nourriture, de kits d’hygiène et d’ustensiles de cuisine, distribution de semences, soutien aux cultures maraîchères et promotion des bonnes pratiques d’hygiène et de nutrition).


Pour plusieurs d’informations, photos ou interviews merci de contacter :

 

Júlia Serramitjana | Media Officer OXFAM |Quartier SICA II, Nº667, Derrière Fédération de Scoutisme | Bangui, République Centrafricaine (CAR), Phone: (+236) 72 85 09 55 email:medocf@oxfamintermon.org, Rejoignez sur Twitter @oxfamenrca webmail: www.oxfam.org

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6 décembre 2016 2 06 /12 /décembre /2016 17:10
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

 

Centrafrique : L’ancien président François Bozizé propose la tenue d’un dialogue politique inclusif

 

http://rjdh.org/ PAR SYLVESTRE SOKAMBI LE 6 DÉCEMBRE 2016

 

BANGUI, 06 novembre 2016 (RJDH)—L’ancien président, François Bozizé chassé du pouvoir en mars 2013 par la Séléka, a appelé à la tenue d’un dialogue politique inclusif entre Centrafricains. Dans un mémorandum qu’il a lui-même signé au nom de son parti le KNK, François Bozizé pose ce dialogue comme le gage du retour à la normale en Centrafrique.

 

L’appel au dialogue politique de François Bozizé intervient au moment où plusieurs villes contrôlées par des groupes armés, sont sous tension suite aux rivalités entre des tendances ex-Séléka.

 

L’ancien président regrette que cette recrudescence de violences se fasse malgré la présence importante dit-il, des casques bleus de la Minusca. François Bozizé dénonce dans ce mémorandum « les tergiversations des mouvements politico-armés au moment d’intégrer résolument le DDRR », précise le document.

 

Déstabiliser les nouvelles autorités, c’est l’un des objectifs de ces violences, selon le chef de fil du KNK « de même, les actes tendant à empêcher le rétablissement de l’autorité de l’Etat et à déstabiliser les nouvelles autorités afin de replonger la République Centrafricaine dans les affres des heures les plus sombres de notre histoire récente » explique François Bozizé pour qui, les risques d’embrasement et de contagion de toute la sous-région restent réels.

 

Le dialogue politique, c’est la solution à la crise centrafricaine que le chef du KNK qualifie de « multidimensionnelle ». Ce dialogue François Bozizé le veut, « inclusif » et entre tous les vrais Centrafricains, souhaite-il. C’est ce dialogue qui, selon l’ancien président centrafricain posera « les bases de la réconciliation sincère entre les Centrafricains, gage d’un retour définitif de la paix dans notre pays » peut-on lire dans le mémorandum.

 

L’ancien président écarte l’idée de l’implication des acteurs étrangers dans sa proposition de sortie de crise sans pourtant se prononcer clairement sur le sort qui doit être réservé aux étrangers impliqués dans la crise actuelle en Centrafrique.

 

La demande de François Bozizé a-t-elle une chance d’aboutir ? Difficile de le dire avec exactitude mais toujours est-il que de nombreux leaders tant politiques que de la société civile se sont déjà prononcés  en faveur d’un tel dialogue. Faustin Archange Touadéra, depuis sa prestation de serment n’a pas caché son penchant pour le dialogue. La différence aujourd’hui avec l’approche de Bozizé est que le chef de l’Etat veut dialoguer avec les acteurs tant nationaux qu’étrangers.

 

La proposition de François Bozizé, au-delà de son importance et du consensus qu’elle pourrait créer, apparait comme la recherche d’une porte de sortie à un ancien chef d’Etat sous le coup d’un mandat d’arrêt national, frappé par des sanctions internationales et de plus en plus isolé tant sur le plan national qu’international.

 

 

Centrafrique : Le président Touadéra plaide pour une synergie gouvernement-forces vives autour des promesses de Bruxelles

 

http://rjdh.org/ PAR SYLVESTRE SOKAMBI LE 6 DÉCEMBRE 2016

 

BANGUI,  06 Décembre 2016 (RJDH)—Le président Faustin Archange Touadéra a, dans son adresse à la nation du 30 novembre dernier, appelé à une union entre son gouvernement et les forces vives pour décrocher des bailleurs le décaissement des fonds promis faites lors de la table ronde de Bruxelles de novembre dernier. Le chef de l’Etat a promis  concrétiser les réformes nécessaires pour rassurer les partenaires.  

 

Le rassemblement, c’est ce que Faustin Archange souhaite pour espérer décrocher les 1130 milliards que les bailleurs ont promis à Bruxelles. Le président a lancé un appel à la synergie entre son gouvernement et les forces vives de la nation « c’est le lieu d’inviter les responsables de nos institutions, les honorables députés à l’Assemblée  Nationale, la classe politique, les organisations de la société civile et toutes les composantes de notre nation à jouer en synergie avec mon gouvernement, le rôle qui leur revient dans la mise en œuvre effective des conclusions de cette conférence de donateurs » lance le président centrafricain.

 

Faustin  Archange Touadéra engage son gouvernement dans les réformes promises lors de la conférence de Bruxelles « je puis vous rassurer que mon gouvernement s’active en vue des dispositions à prendre pour la mobilisation effective et diligente des financements annoncés. A cet égard, la concrétisation de différentes reforme, programme et projet annoncés au cours de ces assises sera réalisée très rapidement avec l’appui de nos partenaires au développement », promet le chef de l’Etat sans donner de précision sur lesdites reformes.

 

Lors de la conférence des bailleurs organisée à Bruxelles le 17 novembre dernier, les autorités ont obtenu des bailleurs des promesses de fonds à hauteur de  1130 milliards de f cfa 

 

L’appel au rassemblement lancé par le président centrafricain intervient au moment où le pays fait face à des tensions entre les différents groupes armés. La semaine dernière, le FPRC et l’UPC, deux tendances de l’ex-Séléka se sont affrontées à  Bria dans le nord du pays tandis qu’au nord-est, des combats entre deux branches Antibalaka ont été signalés.

 

 

Centrafrique : Le retrait des humanitaires de Bambari, un coup dur pour la population

 

http://rjdh.org/ PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 6 DÉCEMBRE 2016

 

BAMBARI, 06 Décembre 2016(RJDH)—La population commence à ressentir les conséquences du retrait des humanitaires de Bambari. Plusieurs sources jointes dans la localité, parlent de situation de plus en plus préoccupante tant pour les déplacés que pour l’ensemble de la population.

 

Les humanitaires se sont retirés de Bambari après le récent affrontement entre l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC) et le Front Populaire pour la Renaissance de la Centrafrique à Bakala, ville située à 60 Km du Chef-lieu de la Ouaka. Pour de nombreux habitants contactés par le RJDH, le retrait des acteurs humanitaires a eu d’énormes conséquences sur la population.

 

Jacob Endjiadji, enseignant à l’Ecole Normale d’Instituteurs (ENI) de Bambari qualifie ce retrait de « coup dur pour les personnes déplacés car ce sont ces humanitaires qui prêtent mains fortes aux déplacés à travers la distribution des vivres et les soins », explique-t-il.

 

Le retrait massif des acteurs humanitaires, selon la même source, a créé la panique au sein de la population, « avant de quitter, ils ont parqué tous leurs véhicules à la base de la Minusca et cela a créé la psychose au sein de la population. Mais la ville est calme pour le moment », a-t-il précisé.

 

Maurice père de six enfants vivant sur le site des déplacés a aussi regretté ce retrait avant d’appeler au soutien de l’Etat, « depuis que nous vivons sur le site, seuls les humanitaires nous assistent. Comme ils craignent pour leur sécurité, il est important que le gouvernement prenne ses responsabilités pour nous aider », souhaite t-il.

 

L’altercation entre l’UPC et le FPRC à Bakala ayant provoqué le retrait des humanitaires de Bambari, intervient après celle de Bria qui avait fait plusieurs morts, des blessés et le déplacement de 10.000 personnes. Le Commandant de la Force de la Minusca, le Général Bala Keita a menacé d’appliquer dorénavant la résolution des Nations Unies si les fractions s’affrontent dans la ville au milieu de la population.

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6 décembre 2016 2 06 /12 /décembre /2016 16:47
Le Cameroun 1er producteur de banane des ACP
Le Cameroun 1er producteur de banane des ACP

 

 

 

APA–Douala (Cameroun) - 2016-12-06 13:12:24 Le Cameroun est désormais le premier producteur de banane dans les pays d’Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP), a-t-on appris mardi de sources concordantes.

 

Avec 278 450 tonnes de banane produites en 2015, le Cameroun devance la Côte d’Ivoire qui occupait cette première place, indique-t-on au sein de l’Association bananière du Cameroun (ASSOBACAM).



En séjour dans la région du Littoral qui concentre les plus grandes plantations industrielles de la banane, la chef de délégation de l’Union européenne (UE) au Cameroun, Françoise Collet, a confirmé cette information à Douala saluant au passage la diversité de l’économie camerounaise, qui lui permet de résister au choc pétrolier, avec la dépréciation de brut depuis plusieurs mois.



La société des Plantations du Haut Penja (PHP), filiale camerounaise du groupe français compagnie fruitière de Marseille, et la Cameroon development corporation (CDC) sont les principales productrices de la banane au Cameroun.

 

http://apanews.net/news/fr/article.php?id=4869639#sthash.7P68YCGy.dpuf

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5 décembre 2016 1 05 /12 /décembre /2016 21:59
Election en Gambie : une défaite qui vient de loin pour Jammeh

 

 

 

Banjul (Gambie) 5 DÉCEMBRE 2016 (AFP)

 

Usure du pouvoir, unité de l’opposition, frustrations économiques et ras-le-bol de la répression et de l’isolement de la Gambie : de nombreux éléments se sont ligués pour aboutir à la défaite électorale de Yahya Jammeh, estiment habitants, diplomates et analystes.

 

Depuis la proclamation des résultats vendredi du scrutin du 1er décembre, un vent nouveau souffle sur le pays, comme en témoigne la libération sous caution lundi du principal opposant, Ousainou Darboe, et de 18 coprévenus, condamnés en juillet à trois ans de prison ferme pour participation à une manifestation non autorisée.

 

Personne n’était néanmoins encore en mesure d’expliquer pourquoi M. Jammeh, qui gouverne sans partage la Gambie depuis 22 ans, a reconnu sa défaite, et si promptement, dans une déclaration télévisée vendredi soir au cours de laquelle il a appelé au téléphone son tombeur, candidat d’une large coalition de l’opposition, Adama Barrow, pour le féliciter.

 

Ce coup de théâtre "demeure encore pour moi une énigme", déclare à l’AFP Mathias Hounkpe, responsable du programme de Gouvernance politique à la fondation Osiwa (Open Society Initiative for West Africa), qui promeut la bonne gouvernance et la transparence.

 

Arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en 1994 dans ce pays enclavé dans le territoire sénégalais hormis sa façade atlantique, Yahya Jammeh a été élu une première fois en 1996, puis réélu tous les cinq ans.

 

Mais le 1er décembre, il a été largement distancé par Barrow, parfait inconnu sur la scène politique six mois auparavant, qui a obtenu 45,5% des voix contre 36,6% pour le président sortant, et 17,8% pour le troisième candidat, l’ex-député du parti au pouvoir Mama Kandeh.

 

Le jour du vote, Sulayman Jallow, un homme d’affaires de 33 ans, s’est dit impatient d’une alternance, après 22 ans."Cela fait trop longtemps", a-t-il affirmé, résumant un sentiment exprimé par beaucoup à Banjul, la capitale. "Nous avons été marginalisés, persécutés et torturés".

 

- Vote à un tour -

 

Francis Kpatindé, qui donne à Sciences-Po Paris un cours sur "le contrôle des élections en Afrique", mentionne aussi à l’AFP "l’usure du pouvoir", au sein d’une population (deux millions d’habitants), dont la majorité n’a connu que Yahya Jammeh, comme une des pistes pouvant expliquer sa défaite.

 

Il cite également l’unité inédite de l’opposition, cruciale dans une élection à un seul tour, autour d’une personnalité neuve par rapport aux figures présentes dans le paysage depuis un quart de siècle, dont Ousainou Darboe. 

 

Darboe, déjà en lice face à Jammeh en 1996 ne pouvait concourir cette année en raison de la limite d’âge (65 ans maximum). 

 

L’unité de l’opposition "a suscité un immense espoir" dans une population frustrée par les difficultés économiques et la répression, souligne également Mme Isatou Touray, militante des droits des femmes, qui a retiré sa candidature en faveur de M. Barrow"Cela a permis de lever la peur que l’Etat a instillée à son peuple", dit-elle à l’AFP. 

 

A contrario, d’autres observateurs considèrent que Mama Kandeh a pêché dans le réservoir électoral de Jammeh en s’appuyant sur des réseaux tissés durant ses dix ans de mandat parlementaire avant de tomber en disgrâce.

 

Il "a une bonne connaissance interne du parti" au pouvoir, dont il a attiré les déçus, confie à l’AFP Essa Jallow, son porte-parole.

 

Mathias Hounkpe, d’Osiwa, constate par ailleurs que les "déçus de la gouvernance" de Jammeh ont vu leurs messages amplifiés par les réseaux sociaux qui "ont joué un rôle extrêmement important" dans la mobilisation contre sa réélection.

 

Quant au fait qu’il n’ait pas tenté un coup de force ou de contester les résultats, Francis Kpatindé évoque des "pressions internationales", menées de manière discrète mais efficace, citant des pays comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et le Nigeria.

 

Il est encore trop tôt pour dire si Jammeh a renoncé à s’accrocher au pouvoir en échange de promesses, juge Mathias Hounkpe.

 

"Mais quand je vois la décontraction avec laquelle il a annoncé sa défaite, je suis tenté de croire qu’il n’a pas le sentiment que quelque chose lui arrivera" après la passation de pouvoirs, prévue en janvier, souligne-t-il.

 

Depuis sa déclaration télévisée, Yahya Jammeh n’a pas été vu en public mais, selon des diplomates, il n’a pas quitté la Gambie. Lui-même a assuré qu’il prendrait sa retraite à Kanilai (ouest), son village natal.

 

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5 décembre 2016 1 05 /12 /décembre /2016 21:43
Abus sexuels en Centrafrique : des Casques bleus mis en cause
Abus sexuels en Centrafrique : des Casques bleus mis en cause

 

 

 

5 décembre 2016 (AFP)

 

Une enquête de l’ONU a permis d’identifier 41 Casques bleus gabonais ou burundais de la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca) soupçonnés d’avoir commis des agressions sexuelles dans la préfecture de Kemo (centre) en 2014 et 2015.

 

Selon le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric lundi, l’enquête, qui a duré quatre mois en coopération avec des enquêteurs burundais et gabonais, a recueilli des preuves contre 16 Gabonais et 25 Burundais servant dans la Minusca.

 

Il appartient maintenant aux deux pays de mener des enquêtes complémentaires et de sanctionner pénalement leurs nationaux s’ils sont reconnus coupables. Les suspects ont depuis quitté la République centrafricaine (RCA).

 

« Les Nations unies ont transmis le rapport d’enquête aux deux Etats membres, y compris les noms des présumés responsables identifiés, et ont réclamé que des poursuites judiciaires appropriées soient engagées », a ajouté M. Dujarric.

 

Au total, 139 victimes potentielles ont été interrogées, dont 25 mineures. Les 41 suspects ont été reconnus à partir de photos et d’autres indices par 45 d’entre elles, alors que 83 n’ont pas été en mesure d’identifier leurs agresseurs ou de fournir des preuves probantes.

 

Huit demandes en reconnaissance de paternité ont été faites, dont six par des mineures.

 

L’ONU souligne que les enquêteurs se sont appuyés principalement sur des témoignages, par manque de preuves matérielles ou médicales, les faits étant trop anciens.

 

Les premières accusations avaient fait surface en mai dernier. Elles portent sur des agressions sexuelles commises en 2014 et 2015 à Dekoa, dans la préfecture de Kemo, là où étaient stationnés les contingents burundais et gabonais de la Mission.

 

La réputation des Casques bleus a été entachée par une série de scandales concernant des abus sexuels commis en particulier en République centrafricaine.

 

Quelque 12.000 hommes servent dans la Minusca, qui a pris le relais d’une force de maintien de la paix de l’Union africaine en septembre 2014.

 

Le dernier rapport annuel du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon recensait 69 cas d’agressions sexuelles commises par des Casques bleus en 2015, dont la moitié dans deux missions seulement: la Minusca et la Monusco en République démocratique du Congo. Depuis, 44 nouvelles accusations se sont ajoutées en 2016.

 

Par ailleurs, des soldats français de l’opération Sangaris opérant en RCA avaient été accusés de viols d’enfants et d’abus sexuels et la justice française a ouvert des enquêtes sur ces cas.

 

 


L'Onu identifie 41 soldats burundais, gabonais accusés d'abus en Centrafrique

 

05/12/2016 | 19:14 (Reuters) - Une enquête interne réalisée par les Nations unies a permis d'identifier 25 casques bleus burundais et 16 autres gabonais qui sont accusés d'avoir commis des abus sexuels en République centrafricaine en 2014 et 2015, a annoncé lundi le porte-parole de l'Onu, Stéphane Dujarric.

 

"La responsabilité de mener des compléments d'enquête incombe au Burundi et au Gabon", a ajouté le porte-parole en ajoutant que l'Onu avait demandé à ces pays d'interroger les soldats incriminés, qui ont tous quitté la Centrafrique avant que les accusations ne soient rendues publiques.

 

La force de maintien de la paix en Centrafrique, la Minusca, est la cible d'accusations de violences sexuelles depuis son déploiement en avril 2014, dans un pays qui était alors en proie aux affrontements entre les rebelles de la Seleka, majoritairement musulmans, et les milices chrétiennes anti-balaka.

 

(Michelle Nichols; Eric Faye pour le service français)

 

 

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5 décembre 2016 1 05 /12 /décembre /2016 21:36
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : L’accès de Paoua interdit au préfet de l’Ouham-Pendé par les groupes armés

 

http://rjdh.org/ PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 5 DÉCEMBRE 2016

 

Paoua, 05 Décembre 2016 (RJDH)—Le préfet de l’Ouham-Pendé, Gabin Nakombo s‘est vu interdire ; le samedi dernier l’accès de la ville de Paoua par les groupes armés opérationnels dans la région. De sources autorisées, le garde du corps de l’autorité a été désarmé en présence des éléments de la Minusca.

 

Le préfet et sa suite ont été bloqués au  village Gouze à 20 Km de Paoua sur l’axe Bozoum. Les groupes armés, selon le préfet n’ont pas apprécié qu’il puisse circuler dans la zone sans leur autorisation « nous étions en train d’accompagner une mission de vaccination quand ces combattants nous ont arrêtés. Ils ont estimé que je devais avoir leur autorisation avant de me rendre à Paoua.  Ce qui est déplorable dans cette situation, c’est que l’acte s’est produit devant les éléments de la Minusca qui sécurisaient le convoi » explique le préfet.

 

De sources bien informées, le garde du corps de l’autorité a été désarmé par ces hommes armés. Aux dernières nouvelles, le préfet a pu après négociation entrer dans la ville de Paoua.

 

Le procureur de Paoua, Narcisse Danboy regrette cet incident qui, selon lui prouve la montée en puissance des hommes en armés dans la région de l’Ouham-Pendé, « ils ont dépouillé un véhicule de vaccination, maintenant c’est le préfet qui a été empêché de circuler et hier soir nous avons entendu des tirs nourris dans la région sans pour autant connaitre la cause c’est vraiment déplorable. Les groupes armés sont en train de monter en puissance dans la région », précise-il.

 

Les éléments de  RJ et ceux du MPC, opérationnels dans la région sont pointés du doigt. Mais le RJDH n’a pas pu entrer en contact avec les leaders de ces deux groupes armés pour avoir leur version des faits. Il y a deux mois, une coalition RJ-MPC est signalée dans l’Ouham Pendé.

 

 

Centrafrique : « Nous sommes disposés à participer à ce DDR négocié, souhaité par le président Touadéra », dixit Moussa Dhaffane

 

http://rjdh.org/ PAR JEAN FERNAND KOENA LE 5 DÉCEMBRE 2016

 

Le président de la Séléka renovée, Mohamed Moussa Dhaffane a salué la volonté du chef de l’Etat de faire un DDRR négocié. Pour lui, c’est la voie à suivre pour rétablir la paix dans le pays. Le chef de cette branche de la Séléka aborde aussi, dans l’interview accordée au RJDH les questions sécuritaires et les rivalités actuelles entre les tendances du mouvement.  

 

RJDH : M Moussa Dhaffane Bonjour !

 

RJDH : Bonjour : vous êtes président de la Séléka rénovée, une des branches de l’ex-Séléka. Comment réagissez-vous à la volonté de Faustin Archange Touadéra de faire un DDRR négocié ?

 

MMD : Cette volonté est appréciable à un niveau positif. Je peux dire qu’il veut prendre toutes les dispositions nécessaires pour pacifier le pays. Le président de la République est bien placé pour identifier le chemin à suivre et donc nous sommes disposés à participer à ce DDR négocié, souhaité par le président Touadéra.

 

Sachez qu’il y a des Centrafricains qui ont la volonté de faire la paix tant au sein des Séléka qu’au sein des Antibalaka. Mais il y a aussi des gens qui sont retissants de tel ou tel côté mais on essayera de faire que tout le monde entre dans le processus et c’est cela l’essentiel.

 

RJDH : Avec la réticence observée du coté des groupes armés qui ont multiplié les attaques, un DDRR négocié peut-il avoir une chance ?

 

MMD : Pensez-vous que la crise-là est superficielle ? La crise est vraiment profonde. Je ne justifie pas les exactions, les crimes et tout ce qui se passe dans le pays. Non ! On essaie d’analyser la situation tête froide. La crise est tellement profonde qu’à un moment donné on a failli avoir confrontation entre deux communautés religieuses, ce qui est grave pour un pays. J’ai confiance en sa capacité de pédagogie. Quand le président parle du DDRR négocié, cela ne veut pas dire qu’on va négocier en position de faiblesse. Je suis déjà engagé pour la paix, je n’attends pas qu’on vienne négocier avec moi pour faire la paix.

 

RJDH : L’impression que se dégage aujourd’hui est que la tension est maintenue dans le pays par ceux dont la nationalité centrafricaine est douteuse. On parle Ali Daras par exemple.

 

MMD : Non, vous savez, je vais vous dire une chose, je ne veux pas justifier ou défendre Ali Daras où un autre. Mais moi je suis positif. Je reste pragmatique dans mon analyse. Ali Daras ne s’est pas installé à Bambari de son propre chef. Cela au moins, on le sait même s’il est étranger ou pas et même si on doute sur son origine et sa nationalité.

 

RJDH : C’est vous de la Séléka qui l’aviez installé à Bambari !

 

MMD : C’est ce que je suis en train de vous le dire.

 

RJDH : Vous accusez Michel Djotodia ?

 

MMD : Tout à fait, c’était au temps de la Sléléka,  il a été nommé à Bambari par décret présidentiel.

 

RJDH : Mais son décret a été rapporté sous la transition de Samba-Panza malgré tout il continue de sévir.

 

MMD : Si il y a un responsable qui a trouvé au moins une légitimité de mener des actions dans une contré donnée, c’est qu’il a tiré sa légitimité d’un autre responsable du pays. Qu’est-ce que je voudrais dire ? Je voudrais dire qu’il y a des étrangers qui agissent sur le sol centrafricain avec la bénédiction d’autres Centrafricains. C’est aux Centrafricain de prendre conscience de la paix et de l’importance de la défense de leur territoire et de rentrer dans le processus DDRR. Si tous les groupes armés pensent comme moi, on prend conscience et on dit c’est notre pays et on ce moment-là, les étrangers n’auront pas la légitimité de mener des actions sur le territoire centrafricain, voilà ce que je pense et c’est cela ma vision.

 

RJDH : Les combats entre l’UPC de Ali Daras et le FPRC de Nouredine, entrent-il dans le processus de mise à l’écart des étrangers ?

 

MMD : Mmoi je pense que les gens n’ont pas les bonnes informations. Malheureusement, il y a deux jours j’ai parlé dans une émission à Radio Ndéké Luka et je parlais de certains ministres qui ne répondent pas au téléphone et qui ne veulent pas avoir les bonnes informations. Il ne faut pas polariser et penser qu’il y a une  dualité entre l’UPC et le FPRC. Le vrai problème, ce n’est plus question de l’UPC et du FPRC mais plutôt la mobilisation de certains groupes face à l’UPC, compte tenu de l’expansion que l’UPC commence à prendre dans la zone. Les gens ne combattent pas Ali Daras parce qu’il est étranger cela est faux. La réalité c’est que le FPRC n’est pas seul dans ce combat, mais il y a aussi la question des peulhs, des Ahoussa, les arabes et les Borno et c’est trop mélangé tout cela.

 

RJDH : Qu’est-ce que vous pouvez faire pour concilier les deux parties ?

 

MMD : Qu’est-ce que je peux faire, mais si le gouvernement ne m’en donne pas les moyens, je pourrais faire quoi ?

 

RJDH : Quel genre de moyen avez-vous besoin ?

 

MMD : On n’en parle pas par voie de presse.

 

RJDH : Des fonctions officielles par exemple…

 

MMD : Non, je ne suis pas chercheur, je ne demande pas cela, mais il y a d’autres moyens de collaborer pour baisser les tensions. Déjà je parle avec les notables de Bambari comme de Bria et je parle à certains responsables militaires de la Séléka, je garde le contact pour pouvoir comprendre ce qui se passe. Mais en réalité c’est une question de positionnement et ce n’est pas pour le pays et ce n’est pas parce qu’Ali Daras est étranger que les gens se mobilisent pour le combattre, c’est faux, c’est un prétexte et nous, on sait très bien de quoi il s’agit.

 

RJDH ; Question d’intérêt lié au diamant et aussi au convoyage de bœufs, voulez vous dire.

 

MMD : C’est vous qui l’affirmez.

 

RJDH : Il y a deux semaines la RCA a mobilisé plus de mille milliards lors de la table ronde de Bruxelles, une réaction du leader de la Séléka rénovée.

 

MMD : C’est une réaction de satisfaction et de grand bonheur, nous avons tous contribué à cela chacun à sa manière. Nous avons obtenu ce que nous obtenu. Je suis très satisfait et je salue le travail qui a été fait par les autorités de la République.

 

RJDH : N’êtes-vous pas inquiet par rapport à la gestion lorsque ces fonds seront décaissés ?

 

MMD : On en a parlé même dans les émissions et dans les communiqués que je signe je fais toujours allusion à ces choses et je pense que le détournement et la corruption sont à éviter. Il faut de la vigilance, de la clairvoyance et de la rigueur dans la gestion et pour cela j’ai confiance au chef de l’Etat, il a de l’expérience en la matière y compris son premier ministre.

 

RJDH : Moussa Dhaffane, je vous remercie.

 

MMD : c’est moi qui vous remercie

 

Propos recueillis par Sylvestre Romain Sokambi

 

 

Centrafrique : Les déplacés de Kaga-Bandoro s’opposent à leur délocalisation

 

PAR DANIEL NGUERELESSIO LE 5 DÉCEMBRE 2016

 

BANGUI, 05 Décembre 2016 (RJDH)—Les déplacés de Kaga Bandoro refugiés à coté de la base de la  Minusca, ont rejeté l’idée de leur délocalisation souhaitée par certains acteurs humanitaires. Ces derniers justifient leur refus par l’éloignement du nouveau site et la garantie sécuritaire.  

 

Le nouveau site aménagé est situé, selon nos informations à 3 km de la base de la Minusca et à 5km de la ville de Kaga Bandoro. Enoch Nago Ngoya, président des déplacés de Kaga Bandoro dit s’opposer à cette délocalisation par manque de garantie sécuritaire « le site qu’on nous a affecté est très loin et la garantie sécuritaire n’est pas assurée. Dans ces conditions, les déplacés ont refusé de se faire transférer comme le souhaitent les humanitaires » explique t-il au RJDH.

 

Le président des déplacés appelle le gouvernement à garantir la sécurité dans la ville pour faciliter le retour des déplacés à domicile au lieu de leur délocalisation sur le nouveau site. De sources bien informées, certains déplacés ont même commencé à rentrer depuis l’annonce de cette opération. Joint au téléphone, Justin Singa, chef de bureau de Ocha à Kaga Bandoro a promis réagir sauf qu’au moment où nous mettons sous presse, la rédaction n’a toujours pas reçu cette réaction.  

 

C’est depuis 2014 que de nombreux habitants de Kaga Bandoro sont réfugiés sur le site des déplacés de l’Evêché. Ceux-ci ont quitté l’évêché le  12 octobre dernier suite à l’attaque des ex-Séléka sur ledit site, attaque qui avait fait une quarantaine de morts. Depuis ce jour, les déplacés se sont réfugiés à côté de la base de la Minusca.

 

 

Centrafrique : Le sous-effectif des forces de défense à la frontière RCA-Congo Brazza inquiète

 

http://rjdh.org/ PAR SANDRINE MBAGNA LE 5 DÉCEMBRE 2016

 

Moungoumba, 05 Décembre (RJDH)—La République Centrafricaine semble abandonnée sa frontière avec le Congo Brazza. Le sous-effectif des forces centrafricaines inquiète les notables.  

 

Quelques éléments Faca tiennent la barrière qui fait office de ligne de démarcation entre la République Centrafricaine et la République du Congo. Egide Passi, Chef du village Gouga, proche de la frontière regrette le sous-effectif des forces centrafricaines, « Il y a un sous-effectif des forces de défense et de sécurité à la barrière entre la Centrafrique et le Congo Brazza. Ces soldats ne sont pas équipés. Je pense que c’est un danger pour la population voire pour le pays parce que tout peut passer à ce niveau», déplore t-il.

 

Les forces de défense centrafricaines basées à cette frontière n’ont pas souhaité se prononcer sur leur situation et le travail qu’elles font sur place. La sécurité au niveau de la frontière entre la RCA et le Congo Brazzaville est assurée par les forces congolaises bien équipées avec un effectif conséquent.

 

Les cadres de la défense contactés à ce sujet n’ont pas voulu faire des commentaires. Un officier proche du ministre de la défense nationale confie au RJDH que cette situation est observable au niveau de plusieurs frontières. Pour lui « la sécurité intérieure passe par la sécurisation des frontières d’où nécessité de penser à nos frontières communes avec les pays voisins. Mais vous savez tout ce ci dépend de l’opérationalisation de nos forces » explique t-il.

 

Moungoumba, ville centrafricaine riveraine, située à 161 kilomètres de Bangui et frontalière avec les deux Congo, est riche en essence de bois. L’abattage clandestin et abusif des arbres du coté centrafricain est signalé ces derniers à cause de l’absence des forces de défense et de sécurité centrafricaines.

 

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