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12 décembre 2016 1 12 /12 /décembre /2016 22:32
La Ceeac prépare sa contribution à la sortie de crise en Centrafrique

 

 

 

http://www.lenouveaugabon.com/ () - Après le président de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadera, et la plate-forme religieuse, le Secrétaire général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) a devisé le 10 décembre 2016 à Bangui avec le président de l’Assemblée nationale centrafricaine Abdou Karim Mekassoua et les représentants du G-8, le groupe de coordination de la communauté internationale qui regroupe les Nations unies, l’Union européenne, l’Union africaine, la Banque mondiale, la France et les États-Unis.

 

L’ambassadeur Ahmad Allam-Mi a exprimé toute sa détermination à traduire dans les faits la volonté des chefs d’Etat et de gouvernement qui consiste à accompagner le processus de paix engagé par le gouvernement centrafricain. Le diplomate a indiqué qu’une mission de reconstruction post-conflit de la Ceeac sera installée à Bangui en vue d’assurer le suivi de la mise en œuvre du programme régional d’appui au processus de « Désarmement, démobilisation et réinsertion » (DDR), de « Réforme du secteur de la sécurité » (RSS) et de réconciliation nationale.

 

Au nombre des doléances émises par les députés centrafricains on peut énumérer la levée de l’embargo sur la vente des armes à la République centrafricaine, le redéploiement des Forces armées centrafricaines (FACA), la nécessité d’écarter du processus les rebelles non centrafricains, l’indivisibilité du territoire, le rejet de l’impunité et le retour inconditionnel des anciens présidents.

 

Pour leur part, les représentants du G-8 ont affirmé leur adhésion à toute initiative visant à restaurer l’autorité de l’Etat centrafricain et la paix sur toute l’étendue du territoire national, nonobstant quelques divergences de vues dans la mise en œuvre.

 

S.A

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12 décembre 2016 1 12 /12 /décembre /2016 19:39
Présidentielle au Gabon: selon l’UE, l’intégrité du résultat «mise en question»

 

 

 

Par RFI Publié le 12-12-2016 Modifié le 12-12-2016 à 16:53

 

Le rapport final de la mission d'observation de l'Union européenne au Gabon a été présenté ce lundi 12 décembre. Après le scrutin du 27 août, remporté par le sortant Ali Bongo avec seulement 5 600 voix d'avance, le camp de son rival Jean Ping n'a cessé depuis de contester les résultats notamment dans la province du Haut-Ogooué. Dans son ancien fief, le président a obtenu 95% des voix avec une participation de quasiment 100%. Après les résultats, l’Union européenne avait déjà émis des critiques et dénoncé des « anomalies évidentes ».

 

On peut résumer la position de l’Union européenne en une phrase : « Des anomalies mettent en question l'intégrité du résultat final de l'élection ». En termes moins diplomatiques, c'est bien la victoire d'Ali Bongo qui est sujette à caution. Une fois encore, les questions tournent autour du Haut-Ogooué. On se souvient que l'opposition avait accusé le pouvoir d'avoir manipulé les chiffres de cette province, en fabriquant de faux procès-verbaux favorables à Ali Bongo.

 

Les observateurs ne vont pas jusque-là, mais ils s'interrogent sur la centralisation des résultats. Ils parlent plusieurs fois d'opacité. Pour eux, les anomalies les plus évidentes concernent la comptabilisation des abstentions et des bulletins nuls ou blancs. Un exemple : dans le département de Moanda, selon les observateurs plus de 5 000 personnes n'avaient pas voté. Or le PV final dit que dans toute la province, il n'y a eu que 47 non-votants. La Commission électorale est pointée du doigt. Elle a fait preuve de faiblesse et de retard dans la centralisation, explique le document.

 

La Cour constitutionnelle pointée du doigt

 

Les observateurs critiquent également la justice et notamment la Cour constitutionnelle. C'est elle qui a examiné les recours présentés par les candidats et qui a confirmé la victoire d'Ali Bongo. Là encore, le rapport dénonce l'opacité de la procédure. Le fait que les PV de l'opposition et du pouvoir, qui donnaient des résultats opposés, n'aient pas été confrontés, et qu'au final, ces fameuses anomalies constatées n'aient pas été rectifiées.

 

D'ailleurs, les Européens critiquent la justice gabonaise avec le pouvoir exorbitant d'Ali Bongodit le rapport, puisque le président dirige le Conseil de la magistrature et qu'il nomme trois des neuf membres de la Cour constitutionnelle ainsi que sa présidente. Tout cela compromet l'indépendance et l'impartialité de la justice, indique le texte.

 

Manque d’impartialité et d’indépendance

 

Le rapport confirme également les critiques du processus électoral exprimées en septembre : un déséquilibre constitutionnel en faveur du président, un Code pénal très restrictif, la subordination de nombreux membres de la Commission électorale au parti au pouvoir. Ce qui, là encore, remet en cause indépendance et impartialité. Il est noté aussi, un manque de règles dans la précampagne et dans le financement. Un déséquilibre dans les médias. Tout cela, invariablement, aurait bénéficié largement à Ali Bongo.

 

Pour conclure, la mission d'observation fait des recommandations pour les futures élections. Il s’agit évidemment de renforcer l'indépendance de la justice, de la Commission électorale, d’auditionner le fichier électoral. Sur la question des PV, les Européens demandent un système de centralisation transparent, exhaustif, avec un système de traçabilité. Enfin au niveau de la Cour constitutionnelle, ils recommandent de réviser ses procédures et notamment de confronter les PV litigieux.

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12 décembre 2016 1 12 /12 /décembre /2016 18:58
Dix milliards de FCFA de la Banque mondiale pour les déplacés centrafricains

 

Dix milliards de FCFA de la Banque mondiale pour les déplacés centrafricains

 

APA-Bangui (Centrafrique) - 2016-12-12 12:10:46 La Banque mondiale a mis à la disposition de la Centrafrique une enveloppe de 10 milliards de FCFA, destinée à l’aider à organiser dans des bonnes conditions le retour à leurs domiciles de ses déplacés internes.


L’accord dans ce sens a été signé dimanche à Bangui par le Représentant en Centrafrique de la Banque mondiale, Jean Christophe Carré, et le ministre centrafricain de l’Economie, Félix Moloua. 



C’est la première signature d’une convention financière entre la RCA et l’un de ses bailleurs après la tenue de la table ronde tenue le 17 novembre dernier à Bruxelles et qui a été marquée par des promesses financières à Bangui avoisinant trois milliards de dollars.


La Banque mondiale est avec l’Union Européenne l’un des principaux bailleurs de fonds de la Centrafrique.

 

http://apanews.net/news/fr/article.php?id=4870067#sthash.2COR7nVR.dpuf  

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12 décembre 2016 1 12 /12 /décembre /2016 18:56
Le Ministre Charles Paul Lemasset Mandya relance le projet de réhabilitation de l'audiovisuel public

 

 

 

Bangui, 12 déc. (ACAP)- Le Ministre de la Communication et de l’Information, Charles Paul Lemasset Mandya, a présidé, lundi 12 décembre 2016 au siège de l'Agence Centrafrique Presse (ACAP) à Bangui, la première réunion du comité mixte chargé de relancer la réalisation du projet de couverture du territoire national en signal satellitaire pour les médias du service public. 

 

Le but de cette réunion est de préparer le comité technique pour la validation du projet de réhabilitation de la radio et de la télévision centrafricaines pour leur permettre de couvrir tout le territoire national. 
  
  
La première phase de préfinancement vise notamment la réhabilitation du bâtiment et des locaux de la  télévision, la construction d’un nouveau local en préfabriqué pour la radio nationale, la  fourniture d'équipements pour la production des programmes de la télévision en technologie numérique, la fourniture et l’installation d’un « Up Link » satellite en bande « C » doté de la capacité d’un programme de Télévision en DVD-S2 et de deux programmes radio. 


  
 Le Ministre Charles-Paul Lemasset Mandya s’est réjoui du fait que le gouvernement a pu renégocier la durée du remboursement mis à la charge de l’Etat pour la réalisation dudit projet dont le coût est évalué à plus de 7 milliards CFA. 


cela a permis la signature par le gouvernement et son partenaire Teleconsult d’un avenant technique  qui a modifié et complété le contenu de la convention afin de permettre la couverture du territoire national en signal satellitaire. 


  
A travers ce projet, a précisé Charles-Paul Lemasset Mandya, le gouvernement entend œuvrer davantage pour une réconciliation nationale durable et prometteuse d’un avenir meilleur, d’être très proche et à l’écoute du peuple, de dialoguer avec le peuple par la seule voie la plus appropriée que sont les médias d’Etat. 


  
Il convient de noter que cette première réunion du Comité mixte technique chargé du pilotage a regroupé une dizaine de cadres des différents départements ministériels concernés par ledit projet.

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10 décembre 2016 6 10 /12 /décembre /2016 20:50
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

 

Centrafrique : Le Gabon promet de faire la lumière sur les accusations d’abus sexuel impliquant ses soldats de la Minusca

 

http://rjdh.org/ PAR SANDRINE MBAGNA LE 10 DÉCEMBRE 2016

 

Bangui, 09 décembre (RJDH) — 41 casques bleus, dont 16 gabonais et 25 burundais de la Minusca sont soupçonnés d’abus sexuel sur mineure en 2014-2015 lorsqu’ils étaient à Dekoa, rapporte une enquête interne de la mission onusienne en Centrafrique. Face à cette charge qui implique ses soldats, le Ministre gabonais de la Défense a promis de faire la lumière sur cette affaire « sulfureuse ».

 

Dans une Centrafrique en guerre, la communauté internationale avait déployé en 2014 12.000 casques bleus pour protéger la population civile et créer les conditions de retour à la paix dans ce pays. Depuis son  déploiement en RCA, cette force ne cesse d’être éclaboussée par des accusations d’abus sexuel sur mineure. Après Sangaris (France), le contingent de la RDC, c’est au tour de celui du Gabon et du Burundi d’être mis en cause dans une affaire de pédophilie.

 

Devant cette accusation dont ses soldats sont cités, le Ministre gabonais de la Défense et Secrétaire Général à la Présidence, Etienne Massard Kabinda Makaga a publié jeudi 08 décembre un communiqué de presse pour clarifier la position de son gouvernement et a promis de  faire la lumière sur cette affaire.

 

« Le Ministre de la Défense nationale  assure que le peuple frère centrafricain et nos partenaires internationaux que des enquêtes adéquates sont menées pour faire la lumière sur cette affaire, et les personnes impliquées seront sanctionnés de façon appropriée », lit-on dans ce communiqué. Il a appelé « au respect de la présomption d’innocence ».

 

Etienne Massard Kabinda Makaga a par ailleurs souligné que ce rapport incriminant des soldats de son contingent en Centrafrique « soit mis à la disposition des autorités gabonaises exclusivement pour usage officiel » et a regretté que le rapport onusien « fasse l’objet d’une exploitation médiatique qui confine à la malveillance ».

 

Le contingent militaire gabonais totalise déjà 19 ans en Centrafrique. Depuis son déploiement en RCA, la Minusca ne cesse d’être éclaboussée par des accusations d’abus sexuel sur mineure.

 

 

Centrafrique : La CCCPI s’oppose au retrait des pays africains de la CPI

 

http://rjdh.org/ PAR SANDRINE MBAGNA LE 10 DÉCEMBRE 2016

 

BANGUI, 09 Décembre 2016 (RJDH) — La Coalition Centrafricaine pour Cour Pénale Internationale (CCCPI) a organisé un moment d’échange ce vendredi 9 décembre à la FATEB pour s’opposer au retrait des pays africains de la Cour Pénale Internationale (CPI). Son attachement à cette juridiction internationale s’explique par son activisme contre l’impunité.

 

Face aux prises de position de certains pays africains qui ont affiché leur volonté de se retirer de la Cour Pénale Internationale (CPI), l’ONG, Coalition Centrafricaine pour la Cour Pénale Internationale (CCCPI) a organisé une conférence de presse pour condamner le retrait de certains pays de la CPI et marquer son soutien à la justice internationale.

 

Pour la Coalition Centrafricaine pour la Cour Pénale Internationale, ce retrait est « une garantie à l’impunité. Des poursuites ont été acheminées à la CPI afin de sanctionner les auteurs des exactions commises en Centrafrique. Nous ne pouvons pas nous retirer de la CPI », souligne Bruno Hyacinthe Gbiégba, coordonnateur adjoint de la CCCPI.   

 

Avis partagé par Bernadette Sayo, coordonnatrice de l’Organisation pour la Compassion et le Développement de Familles en Détresse (OCODEFAD). Elle a profité de cette rencontre pour déplorer que Dominique Ogwen comparait actuellement à la CPI rien que pour ses crimes perpétrés en Ouganda « alors qu’il a aussi commis des hostilités en Centrafrique ». Bernadette Sayo a aussi souhaité que « ce procès soit suspendu afin d’inclure les dossiers centrafricains dans l’affaire Ogwen ».

 

La Cour Pénale Internationale (CPI) a été institué par le Statut de Rome pour juger les auteurs de crime de guerre, de crime contre l’impunité et de génocide.

 

La Cour Pénale Internationale avait condamné Jean-Pierre Bemba Gombo à 18 ans pour ses crimes en Centrafrique. Elle a ouvert une enquête internationale sur Dominic Ogwen uniquement sur les crimes qu’il aurait commis en RCA. L’Afrique du Sud, la Gambie, l’Ouganda, …désirent quitter la CPI.

 

 

Centrafrique : Les soldats engagés dans la force tripartite en colère

 

http://rjdh.org/ PAR SYLVESTRE SOKAMBI LE 10 DÉCEMBRE 2016

 

BANGUI, 09 Décembre 2016—Les militaires centrafricains déployés à Nyala depuis quelques mois dans la force tripartite sont mécontents. Ces derniers appellent le gouvernement à traiter d’urgence la question de leur relève et le paiement de leurs Prime Globale d’Alimentation (PGA).

 

 Ces militaires ne sont plus du côté centrafricains. Ils se trouvent, selon de sources bien informées, du côté soudanais. « Nous ne tenons plus nos positions parce que nous avons été amenés du coté soudanais. Mais, on n’a pas de Primes Globale d’Alimentation depuis des mois. Aussi, nos parents ne peuvent plus avoir accès à nos salaires parce que les procurations de quatre mois que nous avions délivrées, ne sont plus valables » explique l’un de ces militaires joint au téléphone par le RJDH.

 

Ils appellent l’Etat centrafricain à dépêcher leur relève « aujourd’hui, nous demandons au ministre d’envoyer la relève et de penser à nos PGA. Si rien n’est fait d’ici quarante huit heures », lance la même source.

 

Le ministre centrafricain de la défense, Joseph Yakité contacté par le RJDH, affirme avoir réglé la question de Primes Globales d’Alimentation depuis 72 heures. «  J’ai été en contact téléphonique toute la nuit d’hier avec ces éléments que je félicite. Ce qu’il faut savoir sur cette question, c’est ce que le problème n’est pas la disponibilité des fonds mais l’accessibilité de la zone. Mais nous sommes en train de prendre des mesures pour que les PGA soient payées par trimestre », a confié le membre du gouvernement.

 

Le membre du gouvernement  promet d’envoyer la relève de ces soldats d’ici la semaine prochaine.  « Le ministère sous l’impulsion du chef de l’Etat a déjà pris les mesures nécessaires. Je pense que d’ici la semaine prochaine, ces éléments seront ramenés à Bangui et leur relève dépêchée sur le terrain pour continuer la mission », promet Joseph Yakité.

 

La République Centrafricaine, le Tchad et le Soudan ont créé en 2008 la force tripartite pour sécuriser les frontières communes entre les trois pays. La dernière réunion entre les trois chefs d’Etat sur la force tripartite remonte à lors de l’investiture du président soudanais Béchir. C’était la première participation de Faustin Archange Touadéra entant que président centrafricain à cette réunion tripartite. Les soldats centrafricains engagés dans cette force ne sont pas relevés depuis dix mois.

 

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10 décembre 2016 6 10 /12 /décembre /2016 20:44

 

                                                                                                                                                   

 

Après les vagues d'indépendance en Afrique, l'administration locale s'est substituée progressivement à l'administration coloniale. Certains États africains et même de la sous-région ont bien emboîté le pas, d'autres piétinent et s'enlisent d'avantage. C'est le cas de notre chère patrie qui avance en reculant avec des successions de coups d'Etat, de mutineries, d'insurrections armées assortis de destructions systématiques de biens publics ou privés. A cela, s'ajoute la nonchalance chronique qui le caractérise. Ce constat nous amène à nous appesantir sur les problématiques suivantes : pourquoi tout doit toujours attendre en Centrafrique ? Pourquoi n'ya t-il jamais d'urgence en Centrafrique ?

 

L'urgence par définition est une situation qui ne doit pas souffrir de retard sous peine d'entraîner un préjudice grave et irréparable. C'est une situation qui nécessite un diagnostic et une solution d'urgence. Par analogie au jargon médical, l'urgence est un état physique qui nécessite de soins immédiats avec abréviation de toute procédure. La politique de rupture prônée par le Président de la République n'a t-elle pas encore atteint sa vitesse de croisière ? La notion étymologique de la rupture a été utilisée abusivement par le nouveau pouvoir. La notion du temps et celle du choix du moment manquent cruellement à nos autorités alors que ces deux notions ont fait leur preuve sous d'autres cieux où le temps est précieux.

 

Nous tenons à rappeler qu'en politique, chaque jour qui passe est utile à la construction d'une nation. Pourquoi la notion d'urgence est bannie du vocabulaire centrafricain ? La culture de la corruption et de tripatouillage de dossiers est-elle un début d'explication à cette problématique ? L'espoir des centrafricains au lendemain des présidentielles commence à s'amenuiser et cet espoir se métamorphose en doute ou inquiétude sur la capacité et l'aptitude à gérer un État post crise. Loin de faire le procès de nos autorités, voici le parcours de la nonchalance qui s'est érigé en mode de travail.

 

Après la proclamation des élections, on a pas pensé au choix d'un premier ministre mais de mettre en place un comité de gestion des cent premiers jours. Au passage où est passé ce comité ? À l'arrivée, le chef du gouvernement a été désigné deux jours après son investiture donnant l'impression que c'était le dernier recours suite aux échecs des consultations à la hâte. La mise en place du gouvernement a aussi traîné avant d'être effective. Il était notoire que les nouvelles autorités ont hérité d'un pays agonisant et sous perfusion.

 

C'est une situation d'urgence qui nécessite de mesures urgentes et des priorités chronologiques. Ainsi, qu'est-ce qui a changé dans le dossier des déplacés de l'aéroport Bangui M'poko appelés ironiquement Ledger ? Combien de fois le Président de la République a décollé et a atterri au-dessus de leur tête ? Quelles seront les premières impressions des expatriés ou investisseurs en tourisme en Centrafrique ? L'aéroport étant la vitrine et le point de contact avec l'étranger, la priorité était de délocaliser les déplacés sur un site transitoire en attendant de statuer sur le fond du dossier. L'indifférence du pouvoir central face aux déplacés a transformé ce site en une forteresse, un ghetto, une zone de trafic tous azimuts où la délinquance infanto-juvénile galope car pas de structures scolaires pour les accueillir.

 

N'oublions pas que ces déplacés ont droit à des logements dignes, le droit à l'éducation et le droit à la santé. Les organisations non gouvernementales nationales et internationales ont pris le dessus là où l'Etat a démissionné. Outre le problème des déplacés, qu'est-ce qui a changé dans le dossier des réfugiés ? Qu'est-ce qui a changé dans la restauration de l'autorité de l'Etat ? Qu'est-ce qui a changé sur le plan sécuritaire ? Quant au programme DDRR, nous sommes convaincus qu'il accompagnera le régime jusqu'à la fin du mandat. Logiquement, un pouvoir issu des urnes et qui n'a souffert d'aucune contestation doit marquer son territoire de ses empreintes, prouver aux voisins qu'il y'a un nouveau locataire.

 

La nomination d'un nouveau premier ministre, La mise en place du gouvernement, les mouvements du personnel dans les ministères pour placer ses hommes de confiance, une nouvelle méthode et stratégie de travail etc...Le changement doit être visible, palpable avec un effet immédiat. Visiblement et en dehors des cabinets, le gouvernement travaille avec les mêmes personnalités désignées par le gouvernement de transition. Ainsi, comment rêver un développement socio-économique pour se mettre au même diapason des États de la sous-région ?

 

A titre d'illustration, lorsque le premier ministre de la France a démissionné pour se présenter aux primaires de la gauche, un nouveau premier ministre a été désigné dans la même journée, un nouveau gouvernement mis en place, le tout couronné par un premier conseil des ministres dans la soirée. Certains nous diront qu'il faut comparer des choses comparables mais nous voulons seulement à travers cet exemple prouver la valeur algébrique du temps.

 

S'inscrivant dans la logique du temps, le pouvoir central doit anticiper sur les éventuels financements suite à la table ronde de Bruxelles pour se poser les bonnes questions : comment la population centrafricaine va bénéficier de cette manne financière ? Quelles sont les garanties de gestion et de transparence ? Comment renforcer la lutte anti-corruption ? Comment lutter efficacement contre les détournements ? Pour finir, nous exhortons les nouvelles autorités de ne pas être fataliste, d'éviter l'attentisme et surtout d'anticiper sur toute chose car à situation urgente, une solution urgente...mais attention, ne le dites à personne. Si on vous demande, ne dites pas que c'est moi.                                                                  

 

Paris le 10 décembre 2016.      

 

Bernard SELEMBY DOUDOU

 

Juriste, Administrateur des Elections. 

POURQUOI LA NOTION D'URGENCE N'EXISTE JAMAIS EN CENTRAFRIQUE ?  par Bernard SELEMBY DOUDOU
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10 décembre 2016 6 10 /12 /décembre /2016 01:53
Présidentielle en Gambie: Jammeh rejette les résultats une semaine après avoir reconnu sa défaite

 

 


Banjul (Gambie) - AFP / 10 décembre 2016 01h19 - Le président gambien sortant Yahya Jammeh a annoncé vendredi qu'il ne reconnaissait pas les résultats de l'élection du 1er décembre, une semaine après avoir reconnu sa défaite face à l'opposant Adama Barrow, dans une déclaration télévisée.



Tout comme j'ai loyalement accepté les résultats, en croyant que la Commission électorale était indépendante, honnête et fiable, je les rejette dans leur totalité, a affirmé M. Jammeh, dénonçant des erreurs inacceptables de la part des autorités électorales.



Laissez-moi répéter: je n'accepterai pas les résultats sur la base de ce qui est arrivé, a-t-il dit, appelant à la tenue d'un nouveau scrutin.



M. Jammeh a dénoncé une erreur de comptabilisation reconnue par la Commission électorale indépendante (IEC), accordant la victoire à M. Barrow, mais avec moins de voix d'avance qu'annoncé initialement et fait état d'enquêtes sur l'abstention qui ont révélé, selon lui, que de nombreux électeurs n'avaient pu voter en raison d'informations erronées.



Cette annonce bouleverse la situation en Gambie, où la population profitait d'une liberté inédite, à la perspective d'une alternance démocratique, après 22 ans de pouvoir sans partage de Yahya Jammeh.



La veille, le président élu s'est prévalu du soutien du chef de l'armée, le général Ousman Badjie, et a annoncé la création d'une Commission Vérité et Réconciliation.



Dans une déclaration télévisée diffusée le soir du 2 décembre, Yahya Jammeh avait, à la surprise générale, reconnu sa défaite et avait téléphoné à Adama Barrow devant les caméras pour le féliciter pour sa victoire. 



Les pressions pour poursuivre Yahya Jammeh et les dignitaires du régime, accusés de nombreuses violations des droits de l'Homme, représentent un des principaux défis pour le nouveau pouvoir, déterminé à une transition pacifique.



Dans un entretien avec des médias français le 3 décembre, M. Barrow a exclu toute chasse aux sorcières, affirmant que son prédécesseur pourrait vivre en Gambie en tant que citoyen ordinaire.



Plusieurs dizaines de militants de l'opposition, dont Ousainou Darboe, le chef de la principale formation d'opposition le Parti démocratique uni (UDP), arrêtés pour avoir participé à des manifestations non autorisées en avril et en mai, ont été libérés sous caution cette semaine. 


(©)

 

 

Gambie: le Sénégal condamne le revirement de Jammeh, exige la transmission pacifique du pouvoir

 


Dakar - AFP / 10 décembre 2016 02h38 - Le Sénégal, unique voisin terrestre de la Gambie, a condamné vendredi soir le revirement du président gambien Yahya Jammeh, qui a rejeté les résultats de l'élection du 1er décembre une semaine après avoir reconnu sa défaite, exigeant qu'il cède pacifiquement le pouvoir.



Le Sénégal rejette et condamne fermement cette déclaration, selon un communiqué de son ministre des Affaires étrangères Mankeur Ndiaye, disant avoir appris avec surprise cette remise en cause par M. Jammeh de sa propre reconnaissance des résultats une semaine auparavant. 



Le Sénégal exige que le président sortant respecte sans condition le choix démocratique librement exprimé par le peuple gambien, qu'il organise la transmission pacifique du pouvoir et qu'il assure la sécurité et l'intégrité physique du président nouvellement élu, Adama Barrow, candidat d'une large coalition d'opposition.



Il engage instamment la Cédéao (Commission économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, NDLR) l'Union africaine et les Nations unies à oeuvrer ensemble et prendre toutes les mesures qu'imposent la sauvegarde des résultats du scrutin présidentiel en Gambie et le respect de la souveraineté du peuple gambien.



Par ailleurs, Dakar met solennellement en garde contre toute atteinte à la sécurité des ressortissants sénégalais vivant en Gambie, petit pays d'Afrique de l'Ouest enclavé dans le territoire sénégalais hormis sa façade atlantique.



Dans sa déclaration télévisée vendredi soir, M. Jammeh a assuré que l'intervention de puissances étrangères ne changerait rien.


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9 décembre 2016 5 09 /12 /décembre /2016 22:22
Présidentielle au Ghana: le président sortant concède sa défaite
Présidentielle au Ghana: le président sortant concède sa défaite

 

 

Ghana: le candidat de l'opposition remporte la présidentielle avec 53% des voix

 


Accra - AFP / 09 décembre 2016 23h00 - Le chef de file de l'opposition ghanéenne Nana Akufo-Addo a remporté l'élection présidentielle contre le président sortant John Dramani Mahama, avec 53% des voix, a annoncé la Commission électorale du Ghana. 



C'est mon rôle et mon privilège de déclarer Nana Addo Akufo Addo président de la république du Ghana, a annoncé Charlotte Osei, présidente de la Commission. 



10,7 millions d'électeurs se sont rendus aux urnes, et Nana Akufo-Addo, qui se présentait pour la troisième fois à la fonction suprême a remporté le scrutin avec 53,3% des voix, contre 44,4% pour son adversaire, le président sortant. 



Le président du Ghana, John Dramani Mahama, qui était en lice pour un second mandat, a appelé le chef de l'opposition pour le féliciter vendredi soir de sa victoire, a annoncé le porte-parole de son parti. 



Oui, il a concédé sa défaite, a déclaré à l'AFP George Lawson, porte-parole du Nouveau congrès démocratique (NDC), alors que l'opposition fêtait déjà sa victoire dans les rues d'Accra, à coups de feux d'artifice. 



Il a appelé pour concéder sa défaite et nous sommes extatiques, a confirmé la porte-parole du principal parti d'opposition, le Nouveau Parti Patriotique (NPP), Oboshie Sai Cofie. 



Des centaines de partisans, tout habillés de blanc, se sont rassemblés devant la modeste résidence de M. Akufo-Addo, pour célébrer leur victoire, 48 heures après la fermeture des bureaux de vote. 



Le candidat du NPP avait déjà prononcé jeudi soir un discours triomphant s'affirmant vainqueur de l'élection présidentielle, alors que ni la Commission électorale, ni le parti du président sortant (NDC) n'avaient fait d'annonce officielle. 



Je pense que les Ghanéens peuvent être extraordinairement fiers, a déclaré l'un des observateurs du scrutin, Johnnie Carson, de l'Institut national démocratique. 



Le Ghana s'est distingué pendant ses 25 dernières années comme étant un pays d'intégrité et de transparence, a-t-il ajouté. 



Le premier mandat de M. Mahama, figure charismatique et réputé proche du peuple, a été entaché par un ralentissement de la croissance et par des scandales de corruption au sein de l'administration. 


(©)

 


Accra - AFP / 09 décembre 2016 22h10 - Le président du Ghana, John Dramani Mahama, qui était en lice pour un second mandat, a appelé le chef de l'opposition, Nana Akufo-Addo, pour le féliciter vendredi soir de sa victoire à la présidentielle, a annoncé le porte-parole de son parti. 



Oui, il a concédé sa défaite, a déclaré George Lawson, porte-parole du Nouveau congrès démocratique (NDC), à l'AFP, alors que l'opposition fêtait déjà sa victoire dans les rues d'Accra, à coups de feux d'artifice. 



Il a appelé pour concéder sa défaite et nous sommes extatiques, a confirmé la porte-parole du principal parti d'opposition, le Nouveau Parti Patriotique (NPP), Oboshie Sai Cofie. 



Des centaines de partisans, habillés de blanc des pieds à la tête, se sont rassemblés devant la modeste résidence de M. Akufo-Addo, pour célébrer leur victoire, 48 heures après la fermeture des bureaux de vote. 



Ils dansaient depuis des heures déjà, pour fêter une victoire qui s'annonçait plus que certaine, selon les prévisions de médias locaux, tout au long de cette longue attente.



Le candidat du NPP, qui se présente pour la troisième fois à la magistrature suprême, a déjà prononcé jeudi soir un discours triomphant s'affirmant vainqueur de l'élection présidentielle, alors que ni la Commission électorale, ni le parti du président sortant (NDC) n'avaient fait d'annonce officielle. 



Vendredi soir, la Commission a confirmé la tendance, sans donner de score officiel. 



C'est mon rôle et mon privilège de déclarer Nana Addo Akufo Addo président de la république du Ghana, a annoncé Charlotte Osei, présidente de la Commission électorale. 



Je pense que les Ghanéens peuvent être extraordinairement fiers, a déclaré l'un des observateurs du scrutin, Johnnie Carson, de l'Institut national démocratique. 



Le Ghana s'est distingué pendant ses 25 dernières années comme étant un pays d'intégrité et de transparence, a-t-il ajouté. 



Le premier mandat de M. Mahama, figure charismatique et réputé proche du peuple, a été entaché par un ralentissement de la croissance et par des scandales de corruption au sein de l'administration. 


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9 décembre 2016 5 09 /12 /décembre /2016 21:23
Cinq Chinois interpellés pour présence irrégulière dans une zone minière centrafricaine 

 

 

 

APA-Bangui (Centrafrique) - 2016-12-09 10:46:41 La police centrafricaine a arrêté cinq ressortissants chinois à Bangandou, une zone minière située au sud-ouest de Centrafrique où leur présence a été jugée irrégulière.

 

L’arrestation des Chinois a été rendue publique ce vendredi par les services du commissariat du port au centre-ville de Bangui où ils ont été transférés.



Toutefois, les faits remontent au lundi, jour où venant du Cameroun les Chinois sont tombés à Bangandou sur une patrouille de la police des frontières.



Selon la police, quatre d’entre eux détiennent des passeports chinois douteux là où le cinquième interpellé n’avait sur lui aucune pièce d’identité.



Leur présence viole le code minier centrafricain qui stipule qu’il faut avoir une autorisation et payer une taxe de trois cent mille FCFA pour s’adonner aux activités minières.



Ces Chinois auraient des complicités parmi les autorités tant locales que minières et leur interpellation qui atteste de la persistance de la fraude, risque de porter un coup au processus de levée totale de l’embargo sur le diamant de Centrafrique par le processus de Kimberley. 

 

http://apanews.net/news/fr/article.php?id=4869903#sthash.p7Z4eDWh.dpuf

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9 décembre 2016 5 09 /12 /décembre /2016 19:27
Crise en RDC: l'UE s'apprête à sanctionner sept hauts responsables du régime Kabila

 

 


Bruxelles - AFP / 09 décembre 2016 18h58 - L'Union européenne s'apprête à sanctionner sept hauts responsables de la République démocratique du Congo (RDC) accusés d'y entraver le processus démocratique, à l'approche du 20 décembre, terme du mandat du président Joseph Kabila, ont indiqué vendredi plusieurs sources européennes.



Les gels d'avoirs et interdictions de séjour dans l'UE ciblant ces sept personnalités --essentiellement des responsables sécuritaires, selon l'une de ces sources -- pourraient être décidés lundi à l'occasion d'une réunion à Bruxelles des ministres des Affaires étrangères des 28.



Les sanctions seront certainement sur la table, a déclaré un haut responsable européen. Et elles devraient être adoptées, d'après un diplomate.



Au niveau technique, c'est prêt, mais la décision politique doit être prise par les ministres, a tempéré un autre diplomate européen, s'exprimant lui aussi sous couvert de l'anonymat.



Selon lui, une petite minorité parmi les 28 souhaiterait attendre jusqu'au 20 décembre pour voir si la médiation en cours menée par l'épiscopat catholique congolais peut déboucher sur une sortie de crise.



Joseph Kabila est au pouvoir depuis 2001 et ne donne aucun signe de vouloir en partir, alors que la Constitution lui interdit de se représenter.



Le 20 décembre marque la fin de son mandat, mais l'élection présidentielle n'aura pas lieu cette année comme initialement prévu, ce que l'opposition dénonce depuis déjà des mois.



- 'Effet dissuasif notable' -



L'objectif des négociations en cours à Kinshasa est de trouver un accord permettant d'organiser une transition jusqu'à l'élection du successeur de M. Kabila, dont l'UE souhaite qu'elle intervienne le plus tôt possible en 2017.



En décidant de sanctions individuelles contre des proches du président, les pays de l'UE mettraient ainsi leurs menaces à exécution. 



Le 17 octobre, les 28 chefs de la diplomatie s'étaient dits prêts à sanctionner ceux qui sont responsables de graves violations des droits de l'homme (...) ou qui feraient obstacle à une sortie de crise consensuelle, pacifique et respectueuse de l'aspiration du peuple congolais à élire ses représentants.



Parmi les sept personnalités ciblées, certaines le sont pour le rôle prépondérant dans la répression meurtrière des manifestations d'opposants en septembre, d'autres parce qu'elles entravent la tenue d'élections, selon plusieurs sources.



Les 19 et 20 septembre, des émeutes avaient éclaté à Kinshasa en marge d'une manifestation du Rassemblement de l'opposition constitué autour du parti d'Étienne Tshisekedi, opposant historique en RDC. Une cinquantaine de personnes avaient été tuées.



L'opposition brandit la menace de nouvelles manifestations pour faire partir Joseph Kabila, ce qui pourrait replonger l'ancienne colonie belge --déjà ravagée par deux guerres entre 1996 et 2003-- dans une spirale de violence incontrôlable.



Dans un communiqué publié vendredi, plusieurs ONG internationales, parmi lesquelles Human Rights Watch (HRW), la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) ou encore Reporters sans frontières (RSF) ont appelé l'Europe a emboîter le pas aux États-Unis qui ont déjà pris des sanctions ciblées contre trois responsables sécuritaires congolais.



Jugeant que ces mesures américaines ont eu un effet dissuasif notable et ont ébranlé les personnes impliquées le communiqué appelle l'Union européenne et Washington à étendre les sanctions ciblées contre les personnes principalement responsables de la récente répression violente et d'autres violations graves des droits humains en République démocratique du Congo.


(©)

 

 

UE/États-Unis : Appel à sanctionner de hauts responsables en RDC

 

 

Des mesures urgentes sont nécessaires pour dissuader les violences et la répression à grande échelle


 

(Kinshasa, New York, Bruxelles, Paris) – L’Union européenne et les États-Unis devraient étendre les sanctions ciblées contre les principaux responsables de la récente répression violente et d’autres violations graves des droits humains en République démocratique du Congo, a déclaré aujourd’hui une coalition de 72 organisations congolaises et 15 organisations internationales de défense des droits humains.



Dix jours avant le 19 décembre 2016, date butoir marquant la fin du second et dernier mandat du Président Joseph Kabila autorisé par la constitution, celui-ci n’a toujours pas pris d’engagement clair sur son retrait du pouvoir. Parallèlement, la répression du gouvernement contre les activistes pro-démocratie, l’opposition politique, les manifestants en grande partie pacifiques et les médias s’est intensifiée à une vitesse alarmante.



« L’imposition de sanctions ciblées contre de hauts responsables, en particulier avant le 19 décembre, pourrait aider à éloigner la RD Congo du bord du précipice et éviter une plus grande répression violente. Une telle action montrerait que les conséquences ne cesseront de s’accroître pour le gouvernement au fil des jours. » a déclaré Me Georges Kapiamba, président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ).

 

Des dirigeants d’opposition et des activistes pro-démocratie ont appelé les Congolais à descendre dans les rues si le Président Kabila restait à son poste au-delà de son mandat. Les manifestations passées laissent penser que les forces de sécurité seront présentes, promptes à faire un usage excessif de la force, y compris létale. Il y a des risques que les dirigeants politiques mobilisent les dizaines de groupes armés actifs dans l’est de la RD Congo à des fins politiques ou que les forces de sécurité nerveuses du pays se brisent si Joseph Kabila s’appuyait sur la force pour rester au pouvoir. Cela laisse craindre que le pays puisse sombrer dans une plus grande répression ou dans une violence généralisée et le chaos, avec de possibles répercussions volatiles dans toute la région.

 


Les sanctions ciblées imposées précédemment par les États-Unis contre trois responsables des forces de sécurité sur le devant de la scène des violences contre les manifestants ont eu un effet dissuasif notable et ont ébranlé les personnes impliquées, ont expliqué les organisations. Les États-Unis devraient imposer des sanctions ciblées contre des représentants de plus haut niveau.

 


En octobre, les ministres des affaires étrangères de l’UE ont affirmé que l’Union européenne « utilisera tous les moyens à sa disposition » contre les individus responsables de graves violations des droits humains, qui incitent à la violence ou « feraient obstacle à une sortie de crise consensuelle, pacifique ». En novembre, le Parlement européen a adopté une résolution appelant l’Union européenne à infliger rapidement des sanctions ciblées. L’Union européenne doit examiner la situation prévalant en RD Congo et éventuellement adopter des sanctions ciblées lors de la prochaine réunion de son Conseil des affaires étrangères le 12 décembre.



Ces sanctions compteraient, entre autres, des interdictions de voyage, le gel des avoirs et le blocage des comptes bancaires et des transactions financières liés aux individus.



« Le Président Kabila et les fonctionnaires congolais doivent recevoir un message fort leur signalant que la violation des droits des Congolais coûte cher aux personnes responsables ». Il est crucial pour la stabilité, l’État de droit et le respect des droits humains fondamentaux en RD Congo et dans l’ensemble de la région d’agir maintenant pour empêcher que la situation en RD Congo ne devienne incontrôlable. » a déclaré Ida Sawyer, chercheuse senior Afrique à Human Rights Watch.


Liste des signataires sur fidh.org



- FIN - 

Contacts presse :


Arthur Manet (français, anglais, espagnol) +33 6 72 28 42 94, presse@fidh.org 


Audrey Couprie (français, anglais, allemand) +33 6 48 05 91 57, presse@fidh.org

 

La FIDH est une ONG internationale de défense des droits humains. Elle fédère 184 organisations nationales de défense des droits humains dans 112 pays. Depuis 1922, partout dans le monde, la FIDH enquête, documente, et pousse les États à adopter des politiques respectueuses des droits humains. Elle poursuit également les auteurs de violations des droits humains et accompagne les victimes devant les tribunaux. La FIDH a son siège à Paris et des bureaux à Abidjan, Bamako, Bruxelles, Conakry, Genève, La Haye, New-York, Pretoria et Tunis.

 

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