Centrafrique : Deux casques bleus marocains morts dans une embuscade à Mboki
PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 4 JANVIER 2017
BANGUI, 4 janvier 2017 (RJDH) — Deux casques bleus du contingent marocain de la Minusca sont morts dans une embuscade tendue par des groupes armés non identifiés hier, mardi 3 janvier 2017 à 30 Km de Mboki sur l’axe Zemio. Un troisième est gravement blessé, a appris RJDH des sources sécuritaires.
L’instabilité continue de faire des victimes en Centrafrique. Selon les informations du RJDH, un convoi de ces casques bleus marocains est tombé dans une embuscade tendue par des hommes armés, a rapporté une source sécuritaire dans la zone. « Une trentaine d’hommes armée non identifiés ont lâchement attaqué le convoi des casques bleus hier à 15h30 min », a confié cette source sécuritaire. Sur le bilan de ce guet-apens, « Deux casques bleus sont morts et un gravement blessé. Il s’agit d’un lieutenant et d’un caporal. Les corps sont déjà évacués sur Bangui », a encore confirmé notre source.
Ces éléments escortaient un convoi logistique vers la ville d’Obo, à l’extrême Est du pays.
Cette information est confirmée par le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro, sans préciser les circonstances de cette attaque. La Minusca a condamné cette « attaque contre un casque bleus qui constitue un crime. La Minusca fera tout pour que les auteurs soient arrêtés et traduit en justice », a-t-il promis.
C’est une première attaque contre les forces de maintien de la paix en Centrafrique, depuis le début de l’année 2017.
Viol en Centrafrique : Les soldats de Sangaris blanchis par la justice française
PAR SANDRINE MBAGNA LE 4 JANVIER 2017
BANGUI, 04 janvier 2017 (RJDH) — Le journal en ligne ‘’mediapart’’ revient sur l’accusation portée sur des militaires français de l’Opération Sangaris. Son investigation révèle qu’aucun soldat n’est coupable d’agression sexuelle et de viols sur mineures en Centrafrique pourtant le nombre des victimes augmentent, commente l’organe de presse.
Les viols et agressions de militaires français sur des mineures centrafricaines revient à la une de l’actu après l’investigation de Médiapart sur cette question de VBG. Le journal dans sa publication du 03 janvier déplore que sur les trois enquêtes préliminaires ouvertes par la justice française, un seul a débouché sur une information judiciaire et « aucune mise en examen n’a à ce jour été prononcée ».
Mediapart rapporte que Justine Brabant et Leïla Miñano étaient en Centrafrique et ont échangé avec les victimes d’agressions sexuelles et de viols. Profitant de leurs séjours, « elles ont interviewé certains personnels de la Minusca, des responsables d’ONG et des cadres de la justice et de la police centrafricaine », précise le site et ajoute que « leurs récits converges ».
Dans leur investigation, elles lu des rapports internes de l’armée française liés aux difficultés qu’éprouvent les militaires de la Sangaris à Bangui. Le journal rapporte que dès le mois d’août 2014 « l’Inspection générale des armées est alertée par des officiers. Un sergent demande instamment à augmenter la prévention concernant la prostitution ». Dans cette enquête, les soldats français révèlent ce qui se passait dans leur base. « Un pote m’avait donné une technique si je voulais le faire », dit l’un, évoquant les « fellations contre nourriture ».
L’Opération Sangaris a pris fin en Centrafrique le 16 octobre 2016, les victimes des viols et agressions ne sont pas prises en charge et le gouvernement Centrafricain avait promis en 2015 « des poursuites » contre les militaires français soupçonnés de viols.
Centrafrique : Les professionnels des médias expulsés de la Maison de Presse et des Journalistes
PAR DANIEL NGUERELESSIO LE 4 JANVIER 2017
BANGUI, 04 Janvier 2017 (RJDH) – Le feuilleton Maison de la Presse et des Journalistes (MPJ) et la famille Patassé continue. Le 03 janvier, les journalistes ont été délogés des locaux de la MPJ par la police.
La tension a été très vive au moment où les Journalistes déguerpissaient la MPJ. Tous leurs effets étaient jetés dehors après avoir forcé les portes.
Selon Maka-Gbossokoto, Président de l’Union des Journalistes de Centrafrique, « le Conseil des Ministres a été clair. Nous avons interpelé le Gouvernement et les procédures sont en cours. Voilà que la famille Patassé se réveille le matin pour agir comme des sauvages. La maison qui était sous scellée a été cassée devant 4 gendarmes et des policiers armés des machettes « Balaka (en Sango)». Est-ce des Policiers conventionnés ? S’est-il-interrogé ?
Pour Maka-Gbossokoto, « il fallait attendre la décision de la justice, mais cependant la famille Patassé ont fait leur loi. Les Journalistes sont menacés et ils n’ont pas réagi », a-t-il ajouté.
La famille Patassé n’a pas voulu ce jour se prononcer sur cette affaire. Dans une précédente déclaration au RJDH, sur cette démarche, Gossy Pierre Noel, porte-parole de la famille Patassé, a rapporté que l’huissier avait juste exécuté la jurisprudence faite par la justice. « La famille sait très bien que la concession lui revient de droit c’est pourquoi, elle s’est déportée pour l’occuper. Ce n’est pas la famille qui a empêché les journalistes, mais la justice », a-t-il précisé.
Les Journalistes ne sont pas visibles à la Maison de la Presse et des Journalistes ce Mercredi 4 Janvier. Sinon, quelques policiers gardent l’entrée du bâtiment. La famille Patassé est dans la concession entrain de la réhabilité.
La Chine va exploiter le ciment et le fer de Centrafrique
APA-Bangui(Centrafrique) 04/01/17 - Le ministre centrafricain du Commerce, Hassan Come, et Wing Wen Hao, responsable de la société china géo engenering corporation international, ont signé, mardi à Bangui, deux projets de conventions relatifs à l’exploitation du ciment et d’une fonderie en Centrafrique.
Aux termes de ces conventions, l’entreprise chinoise va faire des études de faisabilité pour l’exploitation de ces gisements pendant six mois avant de commencer les exploitations.
Le gisement de calcaire de Bombassa et Ndimba deux villages au bord de la rivière Oubangui proche de la capitale Bangui, vont servir à la production du ciment alors que la fonderie découlera du gisement de fer du village Bogouin au nord-ouest de Bangui.
L’exploitation de ces gisements par la Chine permettra à la RCA d’avoir de nouvelles ressources financières mais également d’atténuer le chômage des jeunes.
En 2010 l’Inde avait construit une cimenterie à Bimbo, (sud de Bangui) qui n’a pas fonctionné à cause de la crise politico-militaire qui a secoué le pays. Pire, certains de ses équipements ont été pillés.
La signature des deux conventions est un signe concret du début de l’exploitation de nombreuses richesses du sous-sol centrafricain qui jusqu’ici n’a révélé que le diamant, l’or et le bois qu’il contient.
Centrafrique : Touadera et toutes les institutions de la République attendus à Bossangoa
PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 4 JANVIER 2017
BOSSANGOA, 04 Janvier 2017 (RJDH) —- Le chef de l’Etat, le gouvernement, le cabinet de l’Assemblée nationale et les Ambassades accréditées en Centrafrique sont attendus d’ici le 02 février 2017 à Bossangoa, Chef-lieu de l’Ouham, selon des sources concordantes. Ce séjour sera l’occasion pour le Président F.A Touadera de relancer les activités cotonnières et l’usine d’égrenage.
La ville de Bossangoa sera la capitale de la République Centrafricaine d’ici le 02 Février 2017. Cette nouvelle a été confirmée par plusieurs sources à la Présidence de la République et à Bossangoa où les autorités administratives de la ville et locales s’activent pour accueillir le Chef de l’Etat et sa délégation.
L’objectif de cette visite n’est pas encore connu, mais dans les coulisses, on évoque « le lancement de la campagne cotonnière dans l’Ouham et l’Ouham-Pendé et un conseil des ministres qui se tiendra dans cette localité ».
Une source administrative contactée depuis la ville de Bossangoa, a confirmé des mouvements à Bossangoa en rapportant que « toute la ville se mobilise pour accueillir le chef de l’Etat, car les réunions se tiennent partout. Les habitants nettoient la ville, des organisations, associations et groupements embellissent Boston City ».
Cette nouvelle de la relance des activités cotonnières et de la société d’égrenage est un baume pour les habitants des Préfectures de l’Ouham et celle de l’Ouham-Pendé.