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8 février 2017 3 08 /02 /février /2017 17:03

 

 

 

Par RFI Publié le 07-02-2017 Modifié le 07-02-2017 à 23:52

 

Au PK5, le quartier à majorité musulmane de Bangui, le chef d'un groupe d'autodéfense a été tué par la police centrafricaine mardi 7 février, alors que celle-ci tentait de l'interpeller. De quoi faire craindre des représailles dans la capitale.

 

Il se faisait appeler Bigman. Youssouf Malinga, le chef de l'un des groupes d'autodéfense du PK5, l'enclave à majorité musulmane de Bangui, a été abattu, mardi après-midi par les Forces de sécurité intérieure centrafricaines.

 

Dans une opération conjointe avec la Minusca, la force onusienne en présence, les forces de l'ordre devaient interpeller ce chef de groupe armé.

 

Mais selon Jean-Serge Bokassa, le ministre de la Sécurité publique, Bigman n'a pas laissé le choix à ses hommes. « L'objectif c'était de l'arrêter, de procéder à son arrestation, affirme-t-il. Il se trouve que ce dernier ne s'est pas laissé faire, a ouvert le feu sur nos positions et il en résulte que ce dernier, à défaut de pouvoir être appréhendé vivant, a été exécuté. »

 

Au kilomètre 5, plusieurs personnes affirment que celui-ci n'était pas armé lors de l'arrivée des forces de l'ordre et qu'il a été exécuté sans autre forme de procès.

 

Peu apprécié dans le quartier, Bigman avait récupéré, en novembre dernier, la succession de celui que l'on appelait 50/50, tué à la suite de combats avec un autre groupe d'autodéfense du PK5.

 

Mardi soir, le quartier était calme, mais toujours sous tension. Le ministère de la Sécurité publique appelle les populations au calme alors que la mort de ce leader peut faire craindre des représailles, notamment dans les quartiers voisins.

 

 

RCA: fusillade lors de l'arrestation du chef de milice Youssouf Sy

 

08/02/17 (BBC)

 

Une opération conjointe forces de sécurité intérieure et Minusca pour interpeller un chef de milice a mal tourné. Le nommé Youssouf Sy alias Big man et deux de ses acolytes, réputés entretenir l'insécurité au PK5 depuis la disparition du chef de guerre 50/50, ont été neutralisés. Selon la police, l'homme recherché a été abattu après avoir tenté d'ouvrir le feu sur les forces de sécurité intérieure.

 

Son arrestation a donné lieu à une scène de fusillades au PK5 en fin de journée mardi. La scène s'est déroulée à la hauteur de la Mosquée centrale en plein cœur de l'enclave musulmane de PK5. Tirs à l'arme lourde et de petits calibres. La tension est vite montée dans ce secteur qui peine à retrouver la stabilité.

 

Le chef de milice Youssouf Sy encore appelé le nouvel homme fort de PK5 était fortement recherché par les forces de sécurité intérieure, Gendarmerie et Police. Il multipliait des actes de provocations ces deux derniers mois dans le secteur.

 

Lui et ses hommes avaient empêché à deux reprises une visite du cardinal Dieudonné Nzapalaïnga dans le cadre de la réouverture d'une école maternelle dans l'enceinte de l'église catholique St Matthias de PK5.

 

Ils ont aussi organisé récemment le braquage d'une équipe de reporters de la BBC dans ce même quartier. Un braquage au cours duquel ils ont saisi du matériel de reportage, un véhicule et une importante somme d'argent.

 

La mort du chef de milice a été suivie d'actes de représailles dans la zone. L'église catholique St Matthias proche de son domicile et une église apostolique logée à l'intérieure du pk5 ont été incendiées par les proches de Youssouf Sy. Le pasteur de l'église apostolique qui est en même temps un cadre du Haut Conseil de la Communication, a été tué sur le champ.

 

 

Centrafrique: 5 morts dans des violences à Bangui


Bangui - AFP / 08 février 2017 14h53 - Une opération des forces de sécurité centrafricaines appuyées par la police de l'ONU contre un "chef de groupe d'auto-défense" a fait cinq morts mardi à Bangui dans le quartier du PK-5, épicentre des violences intercommunautaires dans la capitale centrafricaine, a indiqué mercredi la force de l'ONU en Centrafrique.


"Une opération a eu lieu mardi après-midi au PK-5 dans le 3e arrondissement. Au cours de cette opération, Youssouf Malinga alias +Big Man+ et ses hommes ont ouvert le feu sur les forces de sécurité intérieures tuant deux passants: un homme et une femme et causant des blessés", a déclaré lors d'une conférence de presse le porte-parole de la force de l'ONU (Minusca), Vladimir Monteiro.


"La riposte des forces de sécurité intérieures, a entrainé la mort de Youssouf Malinga et d'un de ses hommes. Au cours de cet incident, trois gendarmes centrafricains ont également été blessés", a-t-il ajouté.


Un pasteur d'une église apostolique basée au PK-5 a été poignardé mortellement par les hommes de Big Man dans les représailles qui ont suivi sa mort. "Il est regrettable, a déploré M. Monteiro, que des populations civiles aient été victimes des tirs indiscriminés des criminels".


"Youssouf Malinga et ses hommes, a poursuivi le porte-parole, faisaient régner depuis un certain temps, un climat de terreur et étaient responsables de la hausse des activités criminelles dans le 3e arrondissement".


"La Minusca appelle les populations à garder le calme et à éviter tout acte susceptible d'exacerber les tensions intercommunautaires".


Le 3 février, le président Faustin-Archange Touadéra avait averti qu'un plan "visant à réduire les malfaiteurs était en cours". Big Man avait pris la place d'un autre chef, tué l'an dernier dans une rixe entre groupes armés rivaux du PK-5.


La Centrafrique, un des pays les plus pauvres au monde, peine à se relever du conflit provoqué en 2013 par le renversement de l'ex-président François Bozizé par la rébellion Séléka, à dominante musulmane. La contre-offensive des anti-balaka majoritairement chrétiens a provoqué des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.



L'intervention de la France et des Nations unies a ensuite permis la fin des massacres de masse, l'élection d'un nouveau président et le retour d'un calme relatif dans Bangui. Mais des groupes armés maintiennent une insécurité permanente dans plusieurs régions du pays.




(©)

 

Centrafrique: 5 morts dans des violences à Bangui


Bangui - AFP / 08 février 2017 16h38 - Une opération des forces de sécurité centrafricaines appuyées par la police de l'ONU contre un "chef de groupe d'auto-défense" a fait cinq morts mardi à Bangui dans le quartier du PK-5, épicentre des violences intercommunautaires dans la capitale centrafricaine, a indiqué mercredi la force de l'ONU en Centrafrique.


"Une opération a eu lieu mardi après-midi au PK-5 dans le 3e arrondissement. Au cours de cette opération, Youssouf Malinga alias +Big Man+ et ses hommes ont ouvert le feu sur les forces de sécurité intérieures tuant deux passants, un homme et une femme et causant des blessés", a déclaré lors d'une conférence de presse le porte-parole de la force de l'ONU (Minusca), Vladimir Monteiro.


"La riposte des forces de sécurité intérieures, a entrainé la mort de Youssouf Malinga et d'un de ses hommes. Au cours de cet incident, trois gendarmes centrafricains ont également été blessés", a-t-il ajouté.


Un pasteur d'une église apostolique basée au PK-5 a été poignardé mortellement par les hommes de Big Man dans les représailles qui ont suivi sa mort. "Il est regrettable, a déploré M. Monteiro, que des populations civiles aient été victimes des tirs indiscriminés des criminels".


"Youssouf Malinga et ses hommes, a poursuivi le porte-parole, faisaient régner depuis un certain temps, un climat de terreur et étaient responsables de la hausse des activités criminelles dans le 3e arrondissement".


"La Minusca appelle les populations à garder le calme et à éviter tout acte susceptible d'exacerber les tensions intercommunautaires".


- 'totale impunité' –


Le 3 février, le président Faustin-Archange Touadéra avait averti qu'un plan "visant à réduire les malfaiteurs était en cours". Big Man avait pris la place d'un autre chef, tué l'an dernier dans une rixe entre groupes armés rivaux du PK-5.


La Centrafrique, un des pays les plus pauvres au monde, peine à se relever du conflit provoqué en 2013 par le renversement de l'ex-président François Bozizé par la rébellion Séléka, à dominante musulmane. La contre-offensive des anti-balaka majoritairement chrétiens a provoqué des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.


L'intervention de la France et des Nations unies a ensuite permis la fin des massacres de masse, l'élection d'un nouveau président et le retour d'un calme relatif dans Bangui. Mais des groupes armés maintiennent une insécurité permanente dans plusieurs régions du pays.


"Les conflits qui, auparavant, semblaient opposer les communautés chrétiennes et musulmanes ont évolué vers des oppositions armées entre des groupes se disant nationalistes et d'autres considérés comme étrangers, avec parfois une connotation ethnique qui pourrait devenir dangereuse", a relevé mercredi l'experte indépendante des Nations unies sur la situation des droits de l'Homme en Centrafrique, Marie-Thérèse Keita-Bocoum, dans un communiqué.


"Force est de constater que peu de progrès ont été enregistrés en matière de restauration effective de l'autorité de l'Etat en dehors de Bangui, notamment en ce qui concerne les forces de sécurité et le personnel judiciaire et administratif en général", a-t-elle noté.


Selon elle, "les groupes armés règnent en maître sur plus de 60% du territoire, bénéficiant d'une totale impunité. Ils se substituent à l'appareil judiciaire, et terrifient la population"

.


(©)

 

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8 février 2017 3 08 /02 /février /2017 16:28

 

NOTE D’INFORMATION

 

 

Bangui, le 08 Février 2017 – Au lendemain de l’opération menée au KM5, dans le 3ème arrondissement de Bangui, par les Forces de Sécurité Intérieures (FSI), avec l’appui de la Force et la Police de la MINUSCA, la Mission appelle les populations à garder le calme et à éviter tout acte susceptible d’exacerber les tensions inter-communautaires. La MINUSCA affirme par ailleurs qu’elle continuera à appuyer les forces de sécurité intérieure pour protéger les populations civiles et maintenir l’ordre.

 

Lors de la conférence de presse hebdomadaire de la MINUSCA, mercredi à Bangui, les porte-parole Vladimir Monteiro, Lieutenant-colonel Clément Cimana, de la Force, et Salifou Konseiga, de la Police sont revenus sur l’opération de mardi après-midi. « Au cours de cette opération, Youssouf Malinga, alias “Big Man”, et ses hommes ont ouvert le feu sur les FSI, tuant deux passants et causant des blessés. La riposte des FSI a entrainé la mort de Youssouf Malinga et l’un de ses hommes », a dit Monteiro, regrettant que « des populations civiles aient été victimes des tirs indiscriminés des criminels. »

 

La MINUSCA réitère sa volonté de continuer à travailler avec le Gouvernement centrafricain pour consolider la sécurité et promouvoir le dialogue et le vivre ensemble dans la capitale et dans le reste du pays, selon Monteiro. Parmi les nouvelles mesures prises pour la protection des populations, il y a le récent déploiement de policiers de la Mission à Bambari. « La Police de la MINUSCA a procédé au déploiement temporaire de 70 éléments de ses unités mobiles à Bambari, en vue d’assurer la protection immédiate et urgente des civils, en attendant un déploiement permanent », a annoncé Salifou Konseiga.

 

Au chapitre des droits de l’homme, la MINUSCA a annoncé que 50 femmes leaders et membres de l’Association des Femmes des Seize Préfectures prendront part jeudi et vendredi, à Bangui, à un atelier sur la mise en place des mécanismes de la justice transitionnelle. Le but est d’informer et sensibiliser les participantes sur le concept de justice transitionnelle et susciter la contribution des femmes au processus de réconciliation.

 

Dans le domaine de la cohésion sociale, le porte-parole de la MINUSCA a fait part des rencontres en cours entre les maires du 5e arrondissement de Bangui et des arrondissements limitrophes, les chefs de quartier, les communautés et la MINUSCA pour faciliter le retour des déplacés au PK5. Face à quelques difficultés enregistrées et « conformément à son mandat, la MINUSCA appuie depuis deux semaines les acteurs locaux pour sensibiliser les communautés afin de permettre la libre circulation et le retour des communautés chrétienne et musulmane au PK5 et dans les arrondissements limitrophes. »

 

De son côté, le porte-parole de la Force a indiqué que la situation sécuritaire est relativement calme à Bangui mais perturbée dans les secteurs. Le Lieutenant-colonel Cimana a fait part des mesures prises par la Force pour rassurer les populations. Dans le cadre des activités liées à la restauration de l’autorité de l’Etat et à la sécurisation, la Force annonce avoir escorté environ 1.200 véhicules la semaine dernière sur les 3 principaux axes routiers, soit 1.157 sur l’Axe 1 (Bangui-Bouar), sur l’Axe 2 (Bangui-Kaga Bandoro-Kabo) enfin 68 sur l’Axe 3 (Bangui-Sibut-Bria).

 

Pour sa part, le porte-parole de la Police de la MINUSCA, Lieutenant Konseiga, est revenu sur les actions menées par la Police de la mission au cours de la semaine, dans le cadre de la police de proximité. Ainsi, une journée de salubrité a eu lieu samedi dernier au marché de Boy-Rabe, dans le 4ème Arrondissement de Bangui, et l’activité doit être reprise samedi 11 février. Cette activité a pour objectif d’assainir l’environnement, pour lutter contre certaines maladies comme le choléra et le paludisme. Par ailleurs, souligne Lieutenant Konseiga, le processus de recrutement de 250 gendarmes et 250 policiers, évolue normalement, avec notamment les travaux de réhabilitation de l’école de police et une campagne d’information sur l’ensemble du territoire.

 

______________________________________________________________________________

 

Bureau de la Communication et de l'information publique

 

MINUSCA | Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine

https://minusca.unmissions.org | @UN_CAR | https://www.facebook.com/minusca.unmissions

 

LES POPULATIONS APPELEES AU CALME ET A EVITER LES TENSIONS INTER-COMMUNAUTAIRES
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8 février 2017 3 08 /02 /février /2017 16:11
Centrafrique: 5 morts dans des violences à Bangui
Centrafrique: 5 morts dans des violences à Bangui

 

 


Bangui - AFP / 08 février 2017 16h38 - Une opération des forces de sécurité centrafricaines appuyées par la police de l'ONU contre un "chef de groupe d'auto-défense" a fait cinq morts mardi à Bangui dans le quartier du PK-5, épicentre des violences intercommunautaires dans la capitale centrafricaine, a indiqué mercredi la force de l'ONU en Centrafrique.


"Une opération a eu lieu mardi après-midi au PK-5 dans le 3e arrondissement. Au cours de cette opération, Youssouf Malinga alias +Big Man+ et ses hommes ont ouvert le feu sur les forces de sécurité intérieures tuant deux passants, un homme et une femme et causant des blessés", a déclaré lors d'une conférence de presse le porte-parole de la force de l'ONU (Minusca), Vladimir Monteiro.


"La riposte des forces de sécurité intérieures, a entrainé la mort de Youssouf Malinga et d'un de ses hommes. Au cours de cet incident, trois gendarmes centrafricains ont également été blessés", a-t-il ajouté.


Un pasteur d'une église apostolique basée au PK-5 a été poignardé mortellement par les hommes de Big Man dans les représailles qui ont suivi sa mort. "Il est regrettable, a déploré M. Monteiro, que des populations civiles aient été victimes des tirs indiscriminés des criminels".


"Youssouf Malinga et ses hommes, a poursuivi le porte-parole, faisaient régner depuis un certain temps, un climat de terreur et étaient responsables de la hausse des activités criminelles dans le 3e arrondissement".


"La Minusca appelle les populations à garder le calme et à éviter tout acte susceptible d'exacerber les tensions intercommunautaires".


- 'totale impunité' –


Le 3 février, le président Faustin-Archange Touadéra avait averti qu'un plan "visant à réduire les malfaiteurs était en cours". Big Man avait pris la place d'un autre chef, tué l'an dernier dans une rixe entre groupes armés rivaux du PK-5.


La Centrafrique, un des pays les plus pauvres au monde, peine à se relever du conflit provoqué en 2013 par le renversement de l'ex-président François Bozizé par la rébellion Séléka, à dominante musulmane. La contre-offensive des anti-balaka majoritairement chrétiens a provoqué des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.


L'intervention de la France et des Nations unies a ensuite permis la fin des massacres de masse, l'élection d'un nouveau président et le retour d'un calme relatif dans Bangui. Mais des groupes armés maintiennent une insécurité permanente dans plusieurs régions du pays.


"Les conflits qui, auparavant, semblaient opposer les communautés chrétiennes et musulmanes ont évolué vers des oppositions armées entre des groupes se disant nationalistes et d'autres considérés comme étrangers, avec parfois une connotation ethnique qui pourrait devenir dangereuse", a relevé mercredi l'experte indépendante des Nations unies sur la situation des droits de l'Homme en Centrafrique, Marie-Thérèse Keita-Bocoum, dans un communiqué.


"Force est de constater que peu de progrès ont été enregistrés en matière de restauration effective de l'autorité de l'Etat en dehors de Bangui, notamment en ce qui concerne les forces de sécurité et le personnel judiciaire et administratif en général", a-t-elle noté.


Selon elle, "les groupes armés règnent en maître sur plus de 60% du territoire, bénéficiant d'une totale impunité. Ils se substituent à l'appareil judiciaire, et terrifient la population"

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8 février 2017 3 08 /02 /février /2017 13:28
Cinq preneurs d’otages centrafricains arrêtés au Cameroun

 

 

 

APA-Douala (Cameroun)- fév 08, 2017 à 08:33 - Cinq Centrafricains spécialisés dans le rapt des personnes ont été arrêtés dans la localité de Ndokayo (l’Est), alors qu’ils tentaient d’enlever des ressortissants camerounais, a appris APA, mercredi, de sources sécuritaires.

 

Ces sources proches de l’enquête révèlent que les cinq malfrats qui étaient en possession de trois armes à feu et d’une trentaine de munitions, de deux chargeurs, d’un gilet pare-balles ainsi que des armes blanches, ont été neutralisés par le Groupement polyvalent d'intervention de la gendarmerie nationale (GPIGN), alors qu’ils voulaient emmener de force en Centrafrique, des occupants d’un véhicules de transport en commun.

 

«Ils sont une quinzaine, se meuvent, se disloquent en petits groupes, et agissent dans différents endroits. Ils organisent des prises d’otage, incursions et enlèvements sur notre territoire. Ils demandent ensuite de fortes rançons aux intéressés», a expliqué le chef d’escadron Abba Saîdou, commandant de cette unité d’élite.

 

Les forces de sécurité qui ont confirmé que les armes utilisées par les bandits sont effectivement venues de la RCA, ont ajouté qu'il s'agirait des bandits en quête de pitance pour la survie.

 

Les premiers éléments de l’enquête révèlent que des bandits arrêtés ont avoué, avoir participé dans le passé, à l’enlèvement des otages dans le territoire camerounais pour la Centrafrique.

 

«Ça fait plus d’un mois que nous sommes à leur traque. Ce résultat est appréciable. Nous nous montrerons davantage intraitables devant ces bandits. Ils auront en face la réplique efficace et la puissance de feu requise», a renchéri le colonel Lihep Pout Jean Ismaël, commandant en second de la légion de gendarmerie de l’Est à Bertoua.

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8 février 2017 3 08 /02 /février /2017 11:32
Fermeture du site de M’Poko: Les retournés du quartier Fondo à la reconquête d'une vie normale

 

 

 

Plus d’un mois après le lancement de l’opération «Noël à la maison », les anciens déplacés du site de M’Poko situé sur l’emprise de l’aéroport international de Bangui regagnent par petits groupes leur quartier d’origine de Fondo dans le 5ème arrondissement pour réhabiliter leurs maisons détruites. Lancée le 15 décembre 2016 par le Président de la République, Faustin Archange Touadéra, l’opération représente un nouvel espoir pour des milliers de Centrafricains qui avaient quitté leurs foyers sous le coup d’une violence aveugle trois ans auparavant et s’étaient réfugiés sur le site de M’Poko.

 

Le site de M’Poko était le plus grand de la capitale avec une population de plus de 28 000 déplacés. Aujourd’hui, il est presque vide. Certains déplacés ont regagné leurs anciens quartiers dans les 3e et 5e arrondissements. C’est le cas du quartier Fondo (3e arrondissement) où l’optimisme et la bonne humeur que les retournés affichent ne cachent pas pour autant les difficultés auxquelles ils devront faire face. Tout est à refaire pour les 3 922 ménages qui au 15 janvier 2017 avaient choisi de revenir dans ce qui fut leur quartier, il y a plus de trois ans.

 

On estime que Fondo comptait 12 000 habitants avant la crise. Sourire aux lèvres, du matériel de construction jonchant le sol, certains sont occupés au déblaiement des concessions envahies par de hautes herbes. D’autres en sont déjà à la fabrication de briques de terre pour reconstruire des maisons en ruines. En attendant que leurs maisons soient habitables à nouveau, les habitants de Fondo ont démantelé les tentes qu’elles occupaient sur le site de M’Poko pour construire des abris de fortune dans des concessions nues. Annette, veuve et mère de quatre enfants est une pionnière.

 

En effet, elle a été la première à s’être réinstallée à Fondo. Fière de son courage et heureuse d’être enfin de retour à la maison, elle explique son périple. «Juste après le lancement de l’opération Noël à la maison, j’ai décidé de quitter le site de M’Poko et de venir installer ma tente sur ma concession en attendant la construction d’une maison. Je vis avec ma mère qui est souffrante et mes enfants. Ce n’est pas simple mais je préfère être chez moi», explique-t-elle.

 

La décision hardie d’Annette a incité beaucoup d’autres déplacés à regagner leur quartier. Sous un soleil de plomb, truelle en main et le corps couvert de boue, Moussa, un jeune homme d’une vingtaine d’années, fabrique des briques pour reconstruire sa maison. Comme beaucoup d’autres jeunes du quartier, malgré un environnement peu amène, il a décidé de réinstaller sa famille à Fondo. Derrière le sourire et la volonté se cachent des difficultés

 

Après plus de trois années passées sur le site de M’Poko, les habitants du quartier de Fondo mettent fin à leur «vie de déplacés » et retrouvent le plaisir de rentrer chez eux, mais non pas sans embûches. L’absence d’un vrai toit est la première difficulté à laquelle ils font face. Les trois quart des habitants continuent de vivre sous des tentes comme sur le site de déplacés. En attendant que les maisons soient complétement réhabilitées, les bâches permettent d’abriter la famille même si cette solution est précaire. Le manque d’eau courante et potable est un autre problème que beaucoup d’habitants ont relevé. Un seul point d’eau de la Société centrafricaine de distribution d’eau en Centrafrique (SODECA) dessert tous Fondo, 3 e arr. de Bangui, Préfecture de l’Ombella M’Poko,

 

Moussa et ses amis rénovent la maison dans laquelle il entend loger sa famille dès qu’elle sera habitable les habitants du quartier. Les puits sont hors d’usage par manque d’entretien ou contaminés par la présence de cadavres. De l’avis de certains habitants, les puits auraient servi de lieux de sépulture pendant la crise. En plus des besoins en eau, hygiène et assainissement, les retournés sont confrontés à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Pour la survie de leur famille et en attendant des jours meilleurs, certaines femmes ont planté des cultures maraichères dans leur concession.

 

D’autres femmes ont choisi de faire fructifier une partie de l’enveloppe offerte par les Gouvernement pour accompagner le retour en lançant de petites activités génératrices de revenus. Il s’agit essentiellement de vente au détail de denrées alimentaires, de tabac et d’articles divers. Dans le même temps, beaucoup d’enfants n’ont plus accès à l’éducation. Sur le site de M’Poko, ils bénéficiaient des activités des Espaces temporaires d'apprentissage et protection d'enfants (ETAPE). Cette rupture scolaire est malvenue au moment où les familles aspirent à un retour à la normalité. Les structures de santé sont aussi complétement absentes du quartier.

 

Ce manque affecte en particulier les femmes, les enfants et les personnes du troisième âge. En sus de l’absence des services sociaux de base, les séances de dialogue communautaire facilitées par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), ont mis en évidence des besoins en abris. Dans la grande majorité des cas, les familles continuent à habiter sous des bâches en attendant la fin de la réhabilitation de leur maison. La protection est un autre point important sorti des débats. En effet, des individus appartenant à des milices d’auto-défense circulent librement dans le quartier et parfois dépouillent les retournés de leurs maigres biens. Tirant les leçons du passé, la réconciliation et la cohésion sociale sont devenus des mantras pour les retournés.

 

Les parcelles appartenant à des musulmans ont été nettoyées sur instruction du chef de quartier. «Ils peuvent revenir quand ils veulent. Nous n’avons pas de problèmes avec eux», a indiqué un habitant. Certes, la vie reprend ses droits à Fondo mais beaucoup reste encore à faire. Interpellé par la grande vulnérabilité qui affecte encore l’ensemble des quartiers de retour, la communauté humanitaire est déjà à pied d’œuvre pour effectuer une évaluation multisectorielle afin d’apporter une assistance adaptée aux besoins.

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8 février 2017 3 08 /02 /février /2017 11:14
Centrafrique: L'arrestation d'un chef milicien débouche sur une fusillade au pk5
Centrafrique: L'arrestation d'un chef milicien débouche sur une fusillade au pk5
Centrafrique: L'arrestation d'un chef milicien débouche sur une fusillade au pk5

 

 

RCA: le chef d'un groupe d'autodéfense abattu par la police dans le quartier PK5

 

Par RFI Publié le 07-02-2017 Modifié le 07-02-2017 à 23:52

 

Au PK5, le quartier à majorité musulmane de Bangui, le chef d'un groupe d'autodéfense a été tué par la police centrafricaine mardi 7 février, alors que celle-ci tentait de l'interpeller. De quoi faire craindre des représailles dans la capitale.

 

Il se faisait appeler Bigman. Youssouf Malinga, le chef de l'un des groupes d'autodéfense du PK5, l'enclave à majorité musulmane de Bangui, a été abattu, mardi après-midi par les Forces de sécurité intérieure centrafricaines.

 

Dans une opération conjointe avec la Minusca, la force onusienne en présence, les forces de l'ordre devaient interpeller ce chef de groupe armé.

 

Mais selon Jean-Serge Bokassa, le ministre de la Sécurité publique, Bigman n'a pas laissé le choix à ses hommes. « L'objectif c'était de l'arrêter, de procéder à son arrestation, affirme-t-il. Il se trouve que ce dernier ne s'est pas laissé faire, a ouvert le feu sur nos positions et il en résulte que ce dernier, à défaut de pouvoir être appréhendé vivant, a été exécuté. »

 

Au kilomètre 5, plusieurs personnes affirment que celui-ci n'était pas armé lors de l'arrivée des forces de l'ordre et qu'il a été exécuté sans autre forme de procès.

 

Peu apprécié dans le quartier, Bigman avait récupéré, en novembre dernier, la succession de celui que l'on appelait 50/50, tué à la suite de combats avec un autre groupe d'autodéfense du PK5.

 

Mardi soir, le quartier était calme, mais toujours sous tension. Le ministère de la Sécurité publique appelle les populations au calme alors que la mort de ce leader peut faire craindre des représailles, notamment dans les quartiers voisins.

 

 

Centrafrique: 4 morts dans des violences à Bangui

 

08/02/17 (AFP)

 

Des affrontements entre des hommes armés et les forces de sécurité qui tentaient d'interpeller un "chef de groupe d'auto-défense" ont fait quatre morts mardi à Bangui dans le quartier du PK-5, épicentre des violences intercommnautaires dans la capitale centrafricaine, a-t-on appris mercredi auprès de la police centrafricaine.

 

De source policière, "un chef de groupe d'autodéfense connu sous le sobriquet de +Big Man+, impliqué dans de nombreuses exactions a fait l'objet d'une interpellation par les forces de sécurité intérieures appuyées par la force de la Minusca (Casques bleus). Big Man et ses éléments ont opposé une résistance. Une fusillade a éclaté et le chef a été neutralisé ainsi que deux de ses hommes".

 

"Des tirs tantôt rapprochés ou sporadiques ont été entendus durant la fin d'après-midi jusqu'à la nuit tombante. Les hommes de Big Man ont lancé des représailles contre la paroisse Saint Mathias et une église apostolique dont les membres ont été encerclés", selon la même source.

 

Un pasteur de l'église apostolique venu demander aux croyants de quitter les lieux, a été pris à partie et poignardé mortellement, selon un membre de sa famille. La victime, Jean-Paul Sankagui, avait été conseiller en communication à la Primature auprès de l'ex-Premier ministre Martin Ziguélé (2001-2003).

 

"Le pasteur de mon église au PK-5, Jean-Paul Sankagui, a été assassiné et l'église brûlée", a confirmé à l'AFP Lazare Ndjadder du Collectif 236 KM5, une association militant pour la paix.

 

Aucun bilan officiel n'était encore établi. Toutefois, selon la police, "les éléments de la Minusca ont circonscrit la zone de la fusillade et ont réussi à contenir les velléités des hommes de Big Man".

 

Le 3 février, le président Faustin-Archange Touadéra avait averti qu'un plan "visant à réduire les malfaiteurs était en cours". Big Man avait pris la place d'un autre chef, tué l'an dernier dans une rixe entre groupes armés rivaux du PK-5.

 

La Centrafrique, un des pays les plus pauvres au monde, peine à se relever du conflit provoqué en 2013 par le renversement de l'ex-président François Bozizé par la rébellion Séléka, à dominante musulmane. La contre-offensive des anti-balaka majoritairement chrétiens a provoqué des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

 

L'intervention de la France et des Nations unies a ensuite permis la fin des massacres de masse, l'élection d'un nouveau président et le retour d'un calme relatif dans Bangui. Mais des groupes armés maintiennent une insécurité permanente dans plusieurs régions du pays.

 

 

RCA: fusillade lors de l'arrestation du chef de milice Youssouf Sy

 

08/02/17 (BBC)

 

Une opération conjointe forces de sécurité intérieure et Minusca pour interpeller un chef de milice a mal tourné. Le nommé Youssouf Sy alias Big man et deux de ses acolytes, réputés entretenir l'insécurité au PK5 depuis la disparition du chef de guerre 50/50, ont été neutralisés. Selon la police, l'homme recherché a été abattu après avoir tenté d'ouvrir le feu sur les forces de sécurité intérieure.

 

Son arrestation a donné lieu à une scène de fusillades au PK5 en fin de journée mardi. La scène s'est déroulée à la hauteur de la Mosquée centrale en plein cœur de l'enclave musulmane de PK5. Tirs à l'arme lourde et de petits calibres. La tension est vite montée dans ce secteur qui peine à retrouver la stabilité.

 

Le chef de milice Youssouf Sy encore appelé le nouvel homme fort de PK5 était fortement recherché par les forces de sécurité intérieure, Gendarmerie et Police. Il multipliait des actes de provocations ces deux derniers mois dans le secteur.

 

Lui et ses hommes avaient empêché à deux reprises une visite du cardinal Dieudonné Nzapalaïnga dans le cadre de la réouverture d'une école maternelle dans l'enceinte de l'église catholique St Matthias de PK5.

 

Ils ont aussi organisé récemment le braquage d'une équipe de reporters de la BBC dans ce même quartier. Un braquage au cours duquel ils ont saisi du matériel de reportage, un véhicule et une importante somme d'argent.

 

La mort du chef de milice a été suivie d'actes de représailles dans la zone. L'église catholique St Matthias proche de son domicile et une église apostolique logée à l'intérieure du pk5 ont été incendiées par les proches de Youssouf Sy. Le pasteur de l'église apostolique qui est en même temps un cadre du Haut Conseil de la Communication, a été tué sur le champ.

 

 

Centrafrique: L'arrestation d'un chef milicien débouche sur une fusillade au pk5

 

© koaci.com-Mercredi 8 février 2017- L’arrestation de Youssouf Sy, présenté comme un chef milicien, a débouché hier sur une fusillade au pk 5 qui a causé au moins un mort.



Fortement recherché par les forces de sécurité centrafricaines, le chef de milice Youssouf Sy encore appelé Big Man et présenté comme l’homme fort du PK5, a été tué hier, alors que la police tentait de l’arrêter et qu’il a dégainé son arme.



Youssouf Sy était en compagnie de deux de ses hommes de main, lorsque les forces de sécurité ont tenté de l’interpeller.



L’opération menée conjointement par la Minusca et les forces de sécurités centrafricaines, n’a pas été du goût des partisans de Youssouf Sy. Ce dernier a été abattu après avoir tenté d’ouvrir le feu sur les forces de sécurité.



Armés de fusils de petits calibres, les partisans de Youssouf Sy, ont ouvert le feu, sur les bâtiments du PK5.



Les coups de feu ont été entendus pendant plusieurs dizaines de minutes, aux environ de la mosquée du PK5.



En guise de représailles, une église catholique et une chapelle apostolique, ont été incendiées par les partisans de Youssouf Sy, qui ont tué le pasteur apostolique.



Youssouf Sy était accusé d’entretenir l’insécurité depuis la mort du chef de guerre 50/50. Il lui était reproché de multiplier des actes de banditisme.

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7 février 2017 2 07 /02 /février /2017 18:50
Lu pour vous : L’ex ambassadeur de France en Centrafrique au coeur d’un trafic

 

 

 

http://mondafrique.com/  Par Nicolas Beau  7 février 2017

 

En poste à Bangui jusqu'en octobre 2016, Charles Malinas, démis de ses fonctions d'ambassadeur, est soupçonné d'un vaste trafic de visas

 

Cet automne, une enquête de l’inspection générale des Affaires Etrangères françaises est lancée dans la plus grande discrétion sur le fonctionnement de l’ambassade de France en Centrafrique. On sait à quel point le président français, François Hollande, et son ministre de la Défense, Jean Yves Le Drian ont vendu la légende d’une France qui avait sauvé la Centrafrique de la guerre civile. Rien ne devait ternir cette image d’Epinal. Et naturellement le quai d’Orsay n’a donné, jusqu’à présent, aucune publicité inutile à ces investigations qui éclairent d’un autre jour le rôle de la France en Centrafrique.

 

Pas de vagues

 

« Des dysfonctionnements ont été constatés dans la gestion des visas à Bangui », reconnait-aujourd’hui le Quai d’Orsay interrogé par Mondafrique. Et d’ajouter: « Des mesures devront être prises ». Le dossier ne peut plus être enterré compte tenu de la gravité des faits constatés. L’ambassadeur en fonctions jusqu’en octobre dernier en Centrafrique, Charles Malinas, a été rappelé brutalement fin décembre de la République tchèque où il avait été promu. Joint par Mondafrique, l’ancien ambassadeur n’a pas souhaité répondre à nos questions

 

« Monsieur Malinas ne travaille plus à Prague, nous attendons son successeur », constate, laconique, un diplomate français à Prague. Autant dire qu’il a été mis brutalement fin aux fonctions de ce diplomate, brutalement rappelé à Paris après moins de trois mois de fonctions. Ce que l’on veut bien reconnaitre au Quai d’Orsay, mais en minimisant la portée de cette révocation. « C’est une procédure habituelle lorsqu’une enquête est déclenchée, explique-t-on. Cela s’est produit un certain nombre de fois ces dernières années ».

 

Tout démontre pourtant que le dossier est ultra sensible. La semaine dernière, le directeur Afrique du Quai, Rémi Maréchaux, ancien numéro deux de l’ambassade de France à Bangui, s’est déplacé lui-même en Centrafrique pour vérifier les conclusions du service d’enquête. La vérité, la voici: les « dysfonctionnements » constatés sont très graves, « hors normes », nous confie un diplomate, et éclairent de façon peu glorieuse l’action de la France en Centrafrique.

 

Des centaines de visas bradés

 

Voici quelques mois, les premières alertes sur les pratiques douteuses de l’ambassadeur français à Bangui étaient venues du ministère de l’Intérieur français. Les services de police chargés à Paris de la lutte anti terroriste avaient constaté en effet que des musulmans radicalisés avaient débarqué de Centrafrique en France. Les visas, apparemment, leur avaient été accordés généreusement, sans les vérifications d’usage. Or, selon un diplomate français fin connaisseur de la Centrafrique, « ce sont en fait des centaines et des centaines de visas ont été en fait distribués à des centrafricains musulmans par les services de l’Ambassade de France ».

 

Au cabinet de Jean Yves le Drian, ces alertes ont été prises très au sérieux. Il devenait difficile pour le Quai d’Orsay de fermer les yeux. Très rapidement, l’enquête diligentée par le Quai d’Orsay révèle que cette politique laxiste était couverte par l’ambassadeur lui-même, Charles Malinas. Dans quel but? A ce stade, le soupçon d’enrichissement personnel n’est pas écarté par les enquêteurs des Affaires Etrangères

 

Un ambassadeur modèle

 

Charles Malinas représente cette une nouvelle génération d’ambassadeurs en Afrique plus préoccupés de leurs bonnes relations avec le pouvoir local que soucieux de servir les intérêts français. On les voit devenir peu à peu les messagers à Paris de régimes africains dont ils tolèrent toutes les frasques, du moins quand ils n’y sont pas associés.

 

L’ancien ambassadeur à Bangui était ainsi au mieux avec l’ancienne présidente Catherine Samba Panza, choisie par Laurent Fabius pour mener de janvier 2014 à mars 2016 la transition démocratique tout en assurant ses arrières par quelques placements en Cote d’Ivoire. Mais cet homme de réseaux sut rebondir et posséder également quelques entrées sous la présidence actuelle de Faustin-Archange Touadera. Charles Malinas connaissait de longue date le numéro deux du gouvernement et ministre de la Défense, Joseph Yakété. Ce dirigeant centrafricain, ancien colleur d’affiches à la section du treizième arrondissement du Parti Socialiste, avait fort bien connu l’ambassadeur, lui aussi militant socialiste de la première heure.

 

Charles Malinas était si bien avec le pouvoir centrafricain qu’il fut promu, le 29 avril 2014, chevalier des arts et lettres, contrairement aux usages en vigueur qui prévoient que les diplomates ne peuvent accepter de décoration que lors de leur départ. Une joyeuse fête au bar dancing « le songo » marque la fin de son séjour à Bangui. « L’ami Charles Malinas va manquer à ses amis centrafricains », constatent les sites d’information de Bangui.

 

Apparemment ces bonnes relations avec le pouvoir en place furent mises à son crédit. Notre diplomate obtint en octobre le poste convoité d’ambassadeur à Prague, où il recevait un mois plus tard le président Hollande.

 

Plus dure est aujourd’hui la chute de ce diplomate comblé.

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7 février 2017 2 07 /02 /février /2017 18:06
Les conseils du président Déby à son homologue centrafricain

 

 

FS : Autre voisin à problèmes : la Centrafrique. Quel conseil formulez-vous à l’endroit du président Touadéra afin qu’il stabilise son pays ?

 

Idriss Déby Itno :  " La crise centrafricaine remonte à loin, aux mutineries du milieu des années 1990. Depuis lors, le Tchad se tient aux côtés de Bangui pour l’aider à se relever. Le président Touadéra a été bien élu, celui de l’Assemblée nationale Karim Meckassoua aussi, mais la Centrafrique a besoin d’une réconciliation nationale inclusive. Tant qu’on ne fera pas en sorte que le président Touadéra puisse organiser un vaste forum national en ce sens, incluant tous ceux qui, aujourd’hui, sont mis à l’écart par la communauté internationale, à savoir les anciens présidents Bozizé et Djotodia, les chefs de l’ex-Séléka et des anti-balaka, on n’y arrivera pas.


Si parmi eux il y a des gens qui ont du sang sur les mains, laissons du temps au temps. Inutile de créer une juridiction pour cela : les victimes pourront toujours porter plainte et obtenir gain de cause, comme cela s’est produit au Tchad avec les agents de l’ex-DDS du temps de Hissène Habré. La réconciliation nationale est un préalable. Sans cela, l’essentiel du territoire centrafricain restera sous la coupe de bandes armées "

 

Propos recueillis par Jeune Afrique

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7 février 2017 2 07 /02 /février /2017 16:45
Centrafrique : La Préfète de l’Ouham brosse la situation sécuritaire et la relance de la culture du coton

 

 

 

PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 7 FÉVRIER 2017

 

BOSSANGOA, 07 Février 2017(RJDH) — Dans une interview accordée le samedi 04 Février 2017 au RJDH, la Préfète de l’Ouham, Mme Clotilde Namboye a salué la stabilité sécuritaire à Bossangoa, mais souhaite le renforcement en personnel et en moyen des forces de sécurité déployée dans l’Ouham.

 

RJDH : Mme Clotilde bonjour !

 

CN : Bonjour Madame la journaliste !

 

RJDH : Madame la préfète, avec la relance des activités cotonnières dans l’Ouham peut-on dire que la sécurité est revenue à Bossangoa après les évènements qui ont secoué la RCA?

 

CN : Après la crise qui a secoué l’Ouham en générale et la ville de Bossangoa en particulier, je puis dire que la sécurité et la paix sont retrouvées depuis plus d’un an à Bossangoa. La population vaque librement à ses occupations. Mais il faut souligner qu’en dehors de Bossangoa, il y a encore quelques zones d’ombres dans certaines Sous-préfectures comme Markounda, Kabo, Bocaranga mais dans l’ensemble, il y a la quiétude.

 

RJDH : Vous dites que la sécurité est retrouvée donc les policiers et gendarmes assurent-t-ils leurs responsabilités classiques?

 

CN : Malheureusement non, nos policiers et gendarmes ont un faible effectif et sont basés précisément à Bossangoa et Bouca. Nous déplorons qu’ils manquent de moyens logistiques et organiques pour remplir convenablement leurs missions. Malgré ce dénuement, il y a des efforts qui se font afin que la sécurité soit rétablie sur toute l’étendue du territoire.

 

RJDH : Aujourd’hui, les ex- Anti-Balaka sont au pied du mur dans la ville de Bossangoa dans le cadre des activités du pré-DDR. Comment appréciez-vous la collaboration entre les autorités, les ex-Anti-Balaka et la population ?

 

CN : Sur ce point, Bossangoa est un exemple. Signalons qu’un comité a été mis en place depuis le 22 juin 2016 et qui est présidé par moi-même et co-présidé par le chef du sous-bureau de la Minusca de Bossangoa pour le suivi des activités du pré-DDR. Ensemble, nous avons lancé officiellement les activités du pré-DDR le 22 août 2016. Après des sensibilisations, des Anti-Balaka ont accepté de déposer les armes. Et si vous sillonnez la ville, vous verrez que Bossangoa est embellie, même la tribune qui a été inaugurée hier par le Chef de l’Etat a été construite par ses anciens combattants convertis, le nettoyage des marchés, la construction des toilettes publics. La population les a acceptés et eux aussi ont accepté la population.

 

RJDH. Le Chef de l’Etat, Faustin Archange Touadera a procédé à Bossangoa au lancement de la campagne cotonnière. Quels sont les enjeux?

 

CN : La culture de coton, est une culture de rente. Grace à elle, les paysans ont cette chance de faire des cultures vivrières. Par son geste, le Président a boosté les cotonculteurs à faire encore davantage. C’est vraiment une grande joie pour moi et pour ma population.

 

RJDH : Madame la Préfète, l’insécurité perdure dans certaines Sous-préfecture, cela ne perturbera-t-elle pas les activités cotonnières ?

 

CN : L’insécurité persiste certes dans certaines villes de la région, sinon on ne peut pas l’enrayer sur le champ et on ne peut pas attendre le retour total de la quiétude pour relancer cette culture indispensable à la RCA. Progressivement, je crois que les choses vont rentrer dans l’ordre.

 

RJDH. Clotilde Namboye, je vous remercie.

 

CN : C’est à moi de vous remercier !

 

Propos recueillis par Bienvenue Marina Moulou-Gnatho

 

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7 février 2017 2 07 /02 /février /2017 16:33
Centrafrique : 196 ex-Anti-Balaka de Bossangoa optent pour le pré-DDR
Centrafrique : 196 ex-Anti-Balaka de Bossangoa optent pour le pré-DDR

 

 

 

PAR AUGUSTE BATI-KALAMET LE 7 FÉVRIER 2017

 

BOSSANGOA, 07 Février 2017 (RJDH) —Les ex Anti-Balaka de Bossangoa ont décidé de reconstruire les édifices publics de la ville qui ont été vandalisés, pendant la crise militaro-politique de 2013 à 2014. Les Travaux à Haute Intensité de Main d’Œuvre (THIMO) ont été réalisés par eux.

 

Les ex Anti-Balaka de Bossangoa se sont engagés à contribuer à la reconstruction de la RCA, précisément de leur ville. 196 de ses ex-combattants contribuent à la réhabilitation de Bossangoa dans le cadre du projet THIMO. Ces activités sont appuyées par la Minusca.

 

Dans une interview accordée au RJDH, le représentant des ex-combattants de la ville de Bossangoa, Bertin Namndoka a confirmé leur participation dans la reconstruction de Bossangoa.

 

A côté de cette activité, les ex-Anti-Balaka continuent de sécuriser la ville en vue d’appuyer la Minusca. « Nous ne sommes pas restés bras croisé. Tous les jours, nous contrôlons les axes, afin de déjouer des éventuelles attaques. 196 personnes ont déposé les armes afin de bénéficier du processus du pré-DDR. Mais nous continuons d’appuyer la gendarmerie, la police, pour maintenir la sécurité dans la ville », a-t-il ajouté.

 

Bertin Namndoka, coordonnateur des ex-combattants, a rappelé que « la population a le devoir de protéger les édifices en reconstruction. La Minusca a un mandat limité, il est du ressort des administrés de sécuriser la préfecture de l’Ouham ».

 

Bossangoa chef-lieu de la préfecture de l’Ouham, située au nord de Centrafrique est l’un des bastions des Anti-Balaka depuis 2012. En décembre 2014, toute la population jeune de la ville s’est érigée en groupes armés afin de lutter contre les exactions des Séléka.

 

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