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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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23 juin 2017 5 23 /06 /juin /2017 16:54

 

 

 

http://fr.le360.ma  Par Ziad Alami le 23/06/2017 à 12h22

 

Les soldats de confession chrétienne "anti-Balaka" ont perpétré mercredi 21 juin une violente attaque contre un site situé à Bangassou protégé par des casques bleus marocains, et où se trouvaient près de 200 musulmans. L'assaut a été vaillamment repoussé par les soldats des Forces armées royales.

 

Plusieurs éléments de la milice anti-Balaka de sinistre réputation ont donné l'assaut mercredi 21 contre un site à Bangassou protégé par le contingent des Forces armées royales, et où étaient retranchés près de 200 musulmans, notamment des femmes et des enfants. L'assaut perpétré par ces miliciens réputés pour leur extrême violence n'aurait pas fait de morts et de blessés dans les rangs du contingent des casques bleus marocains déployé au sein et autour de cet établissement.

 

Selon Far-Maroc, qui rapporte l'information, l'assaut a été repoussé par les vaillants soldats des Forces armées royales. Aucune victime n'a été déplorée par la force de l'ONU en république centrafricaine (Minusca) sur son site officiel consulté ce vendredi par le360.

 

Il n'en demeure pas moins que le risque demeure très élevé, comme le souligne bien ce haut gradé du contingent des FAR lors d'un point de presse donné conjointement avec le porte-parole de la Minusca, Vladimir Montéiro

 

Cible des attaques les plus meurtrières en Centrafrique ces derniers mois, Bangassou, à 734 km de la capitale Bangui, a replongé dans la terreur des tueries malgré la présence de Casques bleus.

 

Pour rappel, deux soldats marocains ont été tués les 8 et 13 mai derniers dans deux attaques meurtrières perpétrées par les miliciens anti-Balaka.

 

Ces attaques ont suscité une vague d'indignation à travers le monde, qui s'est traduite par des réactions de réprobation et de condamnations de la part du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, du Conseil de sécurité, de l'Union africaine te de l'Organisation de la conférence islamique (OCI).

Centrafrique: une violente attaque anti-musulmans vaillamment repoussée par le contingent des FAR
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22 juin 2017 4 22 /06 /juin /2017 22:37
Lu pour vous : «La mission de l’ONU n’est plus crédible aux yeux de la population»
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Par Maria Malagardis Libération  — 22 juin 2017 à 20:16

 

Un nouveau massacre a eu lieu en République centrafricaine au lendemain d’un accord de paix avec les milices armées. Et en dépit de la présence de quelque 10 000 Casques bleus de la Minusca de plus en plus contestés.

 

Qui sauvera la République centrafricaine de ses démons ? Cette semaine, de nouvelles explosions de violences sont venues contredire une énième tentative pour mettre un terme au conflit sanglant qui endeuille depuis quatre ans ce pays enclavé au cœur de l’Afrique. Lundi, pourtant, la communauté Sant’Egidio, plusieurs fois impliquée par le passé dans des médiations de pacification, annonçait fièrement à Rome la signature d’un accord de paix entre 13 groupes rebelles et le gouvernement du pays. Au premier rang des gestes concédés par les parties présentes : la mise en place d’un cessez-le-feu avec effet immédiat. Mais dès mardi matin, Bria, une ville du centre du pays, était le théâtre d’affrontements sanglants qui feront 110 morts.

 

Les motivations de ce carnage ne sont pas très claires, d’autant que les belligérants appartiendraient eux-mêmes à des sous-groupes de factions adverses dans le jeu compliqué des alliances et contre-alliances qui déchirent ce pays plus grand que la France. Une seule certitude : les civils, et les communautés que ces bandes rivales sont censées défendre et représenter, sont les principales victimes de chaque massacre. A Bria, avant même la dernière attaque, 40 000 personnes vivaient déjà dans des camps de déplacés suite aux affrontements précédents qui se sont déroulés en novembre, puis en mars. Ils opposaient alors des factions rivales au sein de l’ex-Seleka, coalition hétéroclite à dominante musulmane qui avait pris le pouvoir en mars 2013 à Bangui, la capitale. Avant d’en être chassée début 2014. Depuis, l’ex-Seleka s’est retranchée dans l’immense arrière-pays, se divisant en une myriade de groupes qui règnent sur de petits territoires et se combattent parfois, quand ils n’affrontent pas les milices d’autodéfense chrétiennes, les «antibalaka». Ces dernières sont apparues fin 2013, au départ par réaction aux exactions commises par la Seleka lorsque celle-ci détenait encore le pouvoir. Depuis, chaque camp s’est rendu coupable d’un nombre inouï d’atrocités. Sans qu’on puisse pour autant résumer cette crise sans fin à une simple guerre de religions, dans un pays où les musulmans boivent de l’alcool et les chrétiens sont parfois polygames. Ni l’intervention de la force française Sangaris, qui a plié bagage fin 2016 après trois ans de présence dans le pays, ni la mise en place d’une force de l’ONU, la Minusca (dotée de 10 000 Casques bleus), n’ont permis jusqu’à présent d’enrayer l’expansion du chaos dans ce pays regorgeant de richesses minières mais dépourvu de routes et d’infrastructures, et qui détient désormais le triste record de se situer à la dernière place de l’indice de développement humain (IDH).

 

Reste qu’après bien des tentatives de conciliations, et malgré la mise en place d’un gouvernement et d’un Parlement élus il y a un an, la recrudescence des violences ces dernières semaines inquiète la communauté internationale. Le 13 juin, le Conseil de sécurité de l’ONU s’en alarmait officiellement en évoquant la nécessité de «reconfigurer» la Minusca pour la rendre plus efficace. Un euphémisme. «La Minusca n’a plus aucune crédibilité aux yeux de la population», souligne ainsi Roland Marchal du Centre de recherche internationale de Sciences-Po et spécialiste de la République centrafricaine. «Il n’y a aucune stratégie militaire car il n’y a aucune stratégie politique», explique le chercheur particulièrement scandalisé par les événements qui se sont déroulés il y a un mois à Bangassou, dans le sud-est du pays.

 

Inaction

 

Le 13 mai, des milices antibalaka attaquent cette ville située dans le sud-est et jusqu’à présent épargnée par les tensions. L’assaut est préparé avec une logistique inédite : armés de mortiers et de lance-grenades, plus de 500 hommes attaquent d’abord la base de la Minusca, puis font sauter le pont qui la relie à la ville avant de cibler le quartier musulman. «Les Casques bleus marocains ont appelé la population musulmane à se regrouper dans la mosquée. Mais lorsqu’ils ont été eux-mêmes ciblés par des snipers, ils sont partis», raconte Roland Marchal. Abandonnés par les Casques bleus, les musulmans ainsi regroupés devenaient une cible facile. L’évêque de Bangassou, Juan José Aguirre Munoz, un Espagnol installé dans le pays depuis prés de vingt ans, racontera plus tard à l’AFP comment il a vu l’imam sortir de la mosquée, mortellement blessé. Mais aussi comment les antibalaka l’ont empêché de prendre le corps du défunt. Investissant toute la ville, ces miliciens traqueront les musulmans jusqu’à l’hôpital où deux femmes seront arrachées de leurs lits : l’une tuée sur le coup, l’autre enterrée vivante, selon différents témoignages. Au total, on dénombrera plus de 100 morts.

 

Un mois plus tard, Bangassou reste sous l’emprise totale des antibalaka. Sans que les autorités à Bangui ne protestent. Sans que la Minusca ne tente de reprendre le contrôle de la ville. «C’est inadmissible de ne pas avoir empêché ce massacre. La Minusca savait qu’il aurait lieu et elle a abandonné les musulmans alors qu’il y a 150 Casques bleus marocains sur place», fulmine Roland Marchal. La conquête de Bangassou par des antibalaka aussi déterminés que bien organisés ne manque pas d’inquiéter de nombreux observateurs qui redoutent une «nationalisation» d’un mouvement qui affichait jusqu’à présent un enracinement et des revendications locales. Certains n’hésitent pas à accuser les autorités de la ville, le maire et le sous-préfet ainsi que deux députés, d’être complices des assaillants. Quant à l’inaction de la Minusca, elle tient peut-être aussi au traumatisme ressenti après une attaque qui s’était déroulée cinq jours avant l’assaut de la ville : le 8 mai un convoi de Casques bleus est attaqué à 20 km de Bangassou. Un Marocain trouve la mort, un autre est fait prisonnier en compagnie de quatre Casques bleus cambodgiens. Ils seront tous «sauvagement assassinés» selon les termes d’un porte-parole de l’ONU. «Pour les Casques bleus présents à Bangassou, ce fut vécu comme un avertissement», constate une source au sein de la Minusca, contactée à Bangui. Laquelle reconnaît aussi le problème de l’«incompétence» de certains bataillons.

 

«Vitrine»

 

Certes, tout le monde s’accorde sur l’efficacité de la force de réaction rapide constituée par un contingent portugais arrivé début 2017. Il sera d’ailleurs appelé en renfort à Bangassou mais retardé par… un autre massacre sur la route, à Alindao. Mais d’autres bataillons se montrent nettement moins à la hauteur de la tâche : «Les Marocains sont très limites. Ils refusent de combattre», souligne encore notre source à Bangui. Et que penser du bataillon envoyé par le Congo-Brazzaville ? Suite à des accusations de viols, 120 Casques bleus congolais avaient déjà été renvoyés chez eux l’an dernier. Ces jours-ci, leurs 629 camarades encore présents à Berbérati, la troisième ville de République centrafricaine seront à leur tour rapatriés après avoir été accusés de viols, de vol de carburant et de «manque de discipline». En février, la Minusca se targuait pourtant de pouvoir déclarer Bambari (au nord-ouest de Bangui) «ville sans armes». Le 19 mai, le président Faustin-Archange Touadéra se rendait dans la ville en compagnie de la directrice générale de la Banque mondiale pour signer une aide de 45 millions de dollars (40,3 millions d’euros), dont une grande partie en faveur des déplacés. «Bambari, c’est un peu Disneyland : la belle vitrine d’un pays très fragile», note Roland Marchal. « Même les opérations de démobilisation et de désarmements censées être mises en place dans le pays traînent et n’en sont qu’à la phase d’un projet pilote», confirme notre source à Bangui, qui a surtout retenu de l’accord signé lundi à Rome «l’incroyable catalogue d’avantages offerts immédiatement aux groupes armés alors qu’il n’y a aucune mesure coercitive prévue sur le non-respect de leurs propres obligations ni aucun calendrier contraignant». En réalité, l’accord signé à Rome ne semble guère avoir suscité d’espoirs dans le pays. «Personne n’y croit», résume un journaliste centrafricain contacté à Bangui. La République centrafricaine a certes bénéficié de l’aide de la France, à travers une opération militaire lancée au départ pour répondre à la crainte d’un «génocide» qui n’a jamais existé, comme le confirmera un rapport d’enquête de l’ONU en 2015.

 

Elle est depuis «protégée» par des Casques bleus dont même le Conseil de sécurité reconnaît désormais la nécessité de «reconfigurer l’action». Mais elle continue de vivre au rythme des massacres toujours impunis de chefs de guerre et miliciens qui s’allient et se combattent au gré des circonstances et des enjeux locaux. L’argent ne manque pas, «les élites et les fonctionnaires à Bangui ont même une forte capacité à l’absorber», ironise une source sur place qui fustige «les surfacturations auxquelles donne droit le moindre séminaire organisé en faveur de la paix». La solution ? «Un peu plus de détermination politique et de fermeté ne ferait pas de mal», soupire le même interlocuteur, désabusé : «Ici, on finit par s’habituer au pire».

 

Maria Malagardis

 

 

 

RCA: réunion technique sur l’aide des bailleurs à Bangui

 

Par RFI Publié le 21-06-2017 Modifié le 21-06-2017 à 03:10

 

Sept mois après la grande conférence des bailleurs internationaux qui s'est tenue à Bruxelles pour aider au relèvement, les principaux intéressés se sont retrouvés mardi 20 juin à Bangui pour la première fois. Une réunion surtout symbolique qui a rappelé les grands enjeux de ce plan de redressement de la République centrafricaine.

 

La grande salle de l'hôtel Ledger était pleine mardi pour recevoir tout ce qui compte de bailleurs, diplomates, membres du gouvernement et de la communauté internationale sur les avancées du Plan national de relèvement et de consolidation de la paix en RCA, plus communément appelé RCPCA.

 

A Bruxelles, les bailleurs internationaux, dont le FMI, la Banque mondiale ou l'Union européenne, ont promis pour 2,2 milliards de dollars d'aide à décaisser jusqu'en 2019.

 

Pour le moment, il n'y a pas eu d'avancées majeures, d'autant que la situation sécuritaire dans le pays, qui est le premier volet de ce plan de redressement, a empiré depuis l'arrivée au pouvoir de Faustin Archange Touadéra, bien que Félix Moloua, le ministre de l'Economie, du Plan et de la Coopération, demeure confiant. « Nous avons des partenaires avec nous, nous avons des amis avec nous. Les partenaires, en venant massivement, montrent que la RCA est fréquentable. Donc c'est un capital de confiance que nous devons savoir utiliser », a-t-il affirmé.

 

Un point important a cependant été rappelé par Najat Rochdi, la coordonnatrice humanitaire de l'ONU en RCA, celui de la relation entre sécurité, action humanitaire et relèvement du pays. « Il y a beaucoup de nouveaux foyers de violence qui ont donné lieu à de nouveaux déplacements et qui ajoutent à la vulnérabilité déjà existante de la population, a-t-elle expliqué. Aujourd'hui il y a une conviction profonde que faire un lien immédiat avec le développement à travers le relèvement, sont des éléments fondamentaux de la consolidation de la paix. »

 

A l'issue de cette réunion, aucun calendrier n'a été donné pour une prochaine rencontre mais en attendant, certains chantiers devraient être mis en œuvre rapidement.

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Published by Centrafrique-Presse.com
22 juin 2017 4 22 /06 /juin /2017 22:16
Lu pour vous : Des « diamants du sang » de Centrafrique en vente sur les réseaux sociaux
Lu pour vous : Des « diamants du sang » de Centrafrique en vente sur les réseaux sociaux
Lu pour vous : Des « diamants du sang » de Centrafrique en vente sur les réseaux sociaux

 

 

 

 

http://mobile.lemonde.fr  Par Joan Tilouine

 

Des trafiquants avancent à visage découvert, notamment sur Facebook, pour vendre des pierres interdites à l’exportation.

 

Ils ne se cachent pas dans les tréfonds du « dark web », la partie immergée d’Internet, et avancent à visage découvert. Depuis Bangui, Beyrouth, Bordeaux ou ailleurs, ils utilisent les réseaux sociaux pour proposer leurs produits et leurs services. Ce sont les community managers des « diamants du sang » de Centrafrique, des trafiquants de pierres interdites à l’exportation qu’ils proposent à la vente sur Facebook et WhatsApp.

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22 juin 2017 4 22 /06 /juin /2017 21:52

 

 

 

Organisée par la fondation FRIEDRICH Herbert Stiftung

 

Yaoundé Cameroun du 14 au 16 juin 2017.

 

 

Thème "Sécurité humaine et sécurité traditionnelle : Pourquoi l'insécurité perdure t'elle en Afrique Centrale?"

 

La problématique de la sécurité est aujourd'hui au coeur de l'actualité dans le monde entier, aussi bien dans les Etats développés que ceux en développement. Cette problématique sécuritaire se pose bien évidemment en rapport aux hommes et à l'Etat, c'est à dire relativement à un territoire sur lequel se trouvent des institutions et où vivent des hommes et des femmes de toutes catégories sociales, de toutes opinions et de toutes confessions.


La question qui m'est posée englobe aussi bien la sécurité humaine vue sous sa forme holistique et qui comprend le bien-être matériel, moral et politique , que la sécurité traditionnelle qui est caractérisée par la violence physique de masse. Pourquoi cette absence de sécurité globale aussi bien que physique perdure t'elle en Afrique centrale?

 

1- Analyse historique de l'insécurité en Afrique centrale

 

Si on prend l'Afrique centrale comme étant les pays de la CEEAC, nous constatons que beaucoup de ces pays ont connu - parfois avant leur independance et en tout cas après leurs indépendances, des longues guerres intérieures qui ont profondément insécurisé les populations, avec leurs lots de violences de masse. C'est le cas notamment:


• de l'Angola qui a connu une longue guerre de liberation contre le colonialisme portugais jusqu'à son indépendance puis une guerre civile opposant les differentes tendances de mouvements de libération,


• du Cameroun qui a connu une longue guerre contre les colonisateurs français avant son indépendance , et qui s'est poursuivie comme mouvement insurrectionnel longtemps après l'indépendance,


• de la République Démocratique du Congo dès le lendemain de son indépendance a dû faire face à des guerres internes à visée sécessionniste,


• La République du Congo avec la guerre civile de 1997 et les troubles militaro-politiques actuels dans la Région du Pool,

 

• Le Tchad depuis les émeutes de Mangalmé en 1964 et de la naissance du Front de Libération Nationale du Tchad (FROLINAT) a vécu dans l'insécurité jusqu'en 2009,


• Le Rwanda avec la génocide de 1994 qui a causé de millions de morts, et de nombreux déplacés internes et de réfugiés dans les pays voisins avec les conséquences connues en RDC,


• Le Burundi qui après la guerre civile des années 1990 connait aujourd'hui une situation de grave insécurité,


• La République centrafricaine mon propre pays qui, entre mutineries militaires, tentatives de coup d'Etat et rébellions,vit dans une une grave situtation d'insécurité humaine et traditionnelle depuis 1996, soit depuis plus de vingt ans.

 

Au vu de ce rappel historique, il est un constat partagé que les populations d'Afrique centrale ont payé dans la durée un lourd tribut à l'insécurité, et malheureusement elles continuent à le payer sous des formes diverses - notamment des standards de vie critiques dans nos pays par ailleurs généreusement dotés par la nature. C'est d'ailleurs le paradoxe de base de l'Afrique centrale.

 

2- Quelles sont les causes de cette inscurité persistante en Afrique centrale?

 

Je vois au moins cinq causes de l inscurité persistante en Afrique centrale . Je le fais bien sûr en m'inspirant du cas de mon propre pays la RCA où l'insécurité endémique perdure depuis presque trois décennies.

 

2. 1 En dehors des guerres d'indépendance comme en Angola et dans une certaine mesure au Cameroun, la principlae cause historique dee l'insécurité en Afrique centrale est liée aux tentatives de prise de pouvoir et aux manoeuvres de conservation du pouvoir. La lutte pour le pouvoir a poussé dans presque toute l'Afrique centrale à des épisodes historiques de violences de masse, hier et encore aujourd'hui. Une monographie historique par pays révèle un nombre impressionnant de coupsd'Etat et tentattives de coups d'Eat, de rebellions, de guerres civiles et même de génocide qui sont synonymes pour les populations de grave insécurité. En République centrafricaine, les actes de violence armée ont connu leurs points d'orgue avec la la dictature de Jean Bedel Bokassa au milieu des années 60 et 70, qui a profondément désorganisé l'Etat, préparant le terrain à une instabilité chronique et aux rebellions de ces trois dernières décennies.

 

2.2 La promotion à tout prix des intérêts personnels, communautaristes , ethniques et religieux au détriment de l'interet général et de la construction de l'Etat-nation sert de carburant aux violences de masse d'hier et d 'aujourd'hui. Le pouvoir politique est considéré par l'ethnie ou la région au pouvoir comme un acquis de la communauté, tandis que les prétendants à ce pouvoir , leurs ethnies, leurs régions et/ou leurs correligionnaires sont considérés comme des ennemis à traiter sans ménagement, d'où les violences de masse.

 

2.3 L'absence de culture de reddition des comptes ou tout simplement le refus de reddition des comptes est à la base de ce qui est communément appelé la mauvaise gouvernance endémique dans la région d'Afrique centrale. Cette culture est le produit du mode privilégié d'accès au pouvoir en Afrique centrale, à savoir hier les coups d'Etats militaires et aujourdhui les coups d'Etat constitutionnels et électoraux. Le décorum institutionnel est partout en place mais son contenu est transmuté vers la préservation à tout prix du pouvoir quelles que soient les contre-performances économiques et sociales. D'ailleurs, sachant intimement qu'ils ne détiennent pas le pouvoir de leurs peuples, quels comptes de tels "élus" auraient ils à rendre au peuple? Une armée et une administration politisées leur suffisent pour grantir la "stabilité".

 

2.4 L'absence de politique volontariste et efficace d'aménagement des territoires et du développement équilibré des régions est une source importante de violences de masse. En Afrique centrale, la région des communautés "au pouvoir" bénéficient d'investissements fastueux, sans commune mesure avec ceux des autres régions parfois plus laborieuses et/ou plus besogneuses.

 

2.5 L'Afrique centrale est un grand réservoir de matières premières dont une gestion rigoureuse et sans corruption aurait permis la résorption du chômage endémique des jeunes . Ce chômage des jeunes, devenu structurel, alimente les mouvements de rébellion et de contestation violente des pouvoirs en place . Les coupures d'internet, massivement utilisées par les jeunes, sont illustratives de l'inadéquation des réponses du pouvoir aux attentes des populations et sont des facteurs de violence.

 

Et la liste est non exhaustive.

 

3- Quelles solutions pour mettre fin à cette insécurité en Afrique centrale? l'insécurité compromet tout simplement l'avenir d'une nation.

 

La mauvaise gouvernance est à l'origine de l'insécurité permanente en Afrique centrale et tant que cette mauvaise gouvernance perdurera, l'insécuité elle également perdurera car comme dit l'adage"les mêmes causes, placées dans les mêmes conditions, produisent toujours les mêmes effets".


Je n'aurai pas la cruauté de comparer la gouvernance des régions de l'Afrique de l'Ouest, de l'Est et du Sud par rapport aux pratiques observées en Afrique centrale. Dans ces régions les pays en sont à leurs troisièmes ou quatrièmes alternances démocratiques des pouvoirs et la qualité de leur gouvernance permet le bon fonctionnement des institutions de pouvoir et de contre-pouvoir, et le devoir de rendre compte est passé dans les mœurs. De même dans ces régions la libre circulation des personnes et des bien constituent le socle de leurs organisations d'intégration communautaires car là où les personnes et les biens circulent librement, le désenclavement devient réel sur le pal des idées et des meilleurs pratiques.


En Afrique centrale, nos peuples vivent dans leurs chairs, tous les jours, les conséquences de la mauvaise gestion sur le plan de leur sécurité humaine (niveau et qualité de vie). La solution pour mettre fin au paradoxe de l'Afrique centrale,où la violence est endémique et récurrente dans une région où tout le monde devrait bien vivre, est d'intensifier le combat démocratique des partis politiques d'obédience progressistes. Les partis progressistes d'Afrique centrale doivent être conscients de la difficulté de la tâche car rien ne leur sera épargné pour les affaiblir et les briser. +


Cependant, dans un esprit patriotique, avec lucidité et endurance, les partis politiques progressistes doivent penser des stratégies pertinentes de conquête démocratqiue de pouvoir. Ils doivent investir dans la conception et la mise en oeuvre de projets politiques transformationnels et conséquents tenant compte des intérêts vitaux et bien compris de nos populations et de nos États.

 

Yaoundé 14 juin 2017


Martin ZIGUELE

Contribution du Président Martin ZIGUELE à la conférence sous régionale des partis socio-démocrates de l'Afrique Centrale
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22 juin 2017 4 22 /06 /juin /2017 21:08
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : Que dit l’accord de Saint ’Egidio sur la question de la justice ?

 

Par Judicael Yongo le 22 juin 2017

 

BANGUI, 22 Juin 2017(RJDH)—- L’accord de Saint ‘Egidio signé à Rome le 19 juin dernier décide la mise en place d’une commission « vérité-justice et réconciliation », recommandée lors des assises de Bangui en juin 2015.

 

Les pourparlers de Saint ‘Egidio n’a pas exclu les grandes lignes de Forum de Bangui notamment la question de la justice, réparation vérité et réconciliation. Même si l’accord a été signé le 19 juin et que les violences persistent encore sur le terrain, mais la justice selon un acteur de la société civile centrafricaine « reste le seul rempart dans le pays ».

 

Cette commission « Vérité Justice et réconciliation » a pour mandat de douze (12) mois selon les clauses de l’accord ; laquelle commission qui après avoir acquis toute la documentation existante en la matière « doit précéder aux auditions qu’elle jugera utiles, et produira les recommandations adressées au Président de République et exposera devant l’Assemblée Nationale» peut-on lire dans l’accord signé entre les groupes politico-militaires et les institutions centrafricaine ainsi que la Minusca.

 

Ces différentes recommandations doivent porter certaines questions sur « le traitement traditionnel en ce qui concerne les cas de réparation et pardon, la réinsertion des leaders et cadres relevant des groupes politico-militaires, la libération des combattants détenus et l’adoption des lois sur la réconciliation nationale, gage de confiance, d’apaisement et de stabilité » ajoute ce document.

 

Sur les questions de la justice, le présent accord a pris en compte, il faut noter une avancée, celle du refus de l’amnistie « les recommandations du Forum de Bangui en la matière, le travail de cour pénale internationale et la cour Pénale spéciale le droit de la grâce du président de la République »

 

Si l’accord de Saint ‘Egidio demande un cessez-le-feu entre les forces non-conventionnelles en Centrafrique, nul ne doit s’échapper à la justice. Mais de certains acteurs et observateurs, cet accord reste un vœu pieux.

 

 

Centrafrique : Les engagements politiques consignés dans l’accord de Sant’Egidio en quelque point

 

Par Jean Fernand Koena le 22 juin 2017

 

BANGUI, le 22 Juin 2017(RJDH)—Les groupes armés signataires de l’accord politique de Sant Egidio s’engagent à cesser le feu sous le contrôle de la communauté internationale. Le pouvoir de Bangui doit réviser sa feuille de route dans le cadre du processus DDRR en impliquant les leaders des groupes armés dans le processus.

 

Tous les groupes armés s’engagent à respecter les autorités légitimes issues des urnes. Le gouvernement de son côté s’engage à considérer les groupes politico-militaires comme parties prenantes et in fine avec possibilité de création de leur formation politique.

 

Le gouvernement et les groupes armés sont décidés à collaborer avec les autorités traditionnelles et religieuses avec l’appui de la communauté internationale.

 

La première concession faite de part et d’autres c’est l’engagement de la Minusca à entamer une consultation sur la levée des sanctions pour les personnes visées par des sanctions du conseil de sécurité. La libération de combattants détenus et l’adoption de lois sur la réconciliation nationale.

 

Mais si l’accord est déjà salué au niveau international notamment par l’Union Européenne, premier partenaire stratégique et financier de la RCA, sa mise en œuvre dépend de ceux qui y croient.

 

Plusieurs leaders signataires de cet accord sont contestés au sein de leurs groupes et aujourd’hui leur influence auprès des hommes sur le terrain laisse libre cour au doute, en dépit de la présomption de bonne volonté de Sant Egidio.

 

Cet accord apporte-t-il de nouveauté par rapport au forum de Bangui de près de 700 articles ? Selon certaines discrétions, les groupes armés caressent le charme discret de voir nommé en leur sein un premier ministre, et exigent la transparence dans la gestion du processus DDRR rattaché à la présidence.

 

Qu’en sera-t-il de l’éthique politique ? L’accord politique de Sant Egidio risque de laisser de tache indélébile à long termes. Edouard Patrice Ngaïssona un des leaders Antibalaka s’est vu empêcher de se présenter aux élections présidentielle et législatives et l’agrément du ministère de l’Administration du territoire, parce que la lutte politique est incompatible à la lutte armée

 

 

Centrafrique : La situation humanitaire demeure inquiétante à l’Est du pays

 

Par Nina Verdiane Niabode le 22 juin 2017

 

BRIA, 22 juin 2017 (RJDH)—Les affrontements de mardi à Bria ont augmenté le besoin humanitaire mettant ainsi les déplacés dans la situation de réponse humanitaire d’urgence. Une situation préoccupante pour la communauté humanitaire et les déplacés.

 

Le regain de violence à l’est du pays a un impact considérable sur le plan de réponse humanitaire jusque-là financé à hauteur de 22%. Cette situation qui reste volatile n’offre pas de possibilité d’assistance dans un contexte où certaines ONG dans la localité sont touchées suite aux violences.

 

Le bilan de ces affrontements est lourd avec plusieurs corps sans vie et des blessés qui manquent de soins. Le nombre afflux encore ce matin selon des sources hospitalières de la localité qui parlent de débordement.

 

Plusieurs personnes sont mortes et bien d’autres sont des déplacées sur les sites, attendent une réponse d’urgence après les derniers affrontements entre le FPRC et la Coalition Anti-Balaka. « Notre situation ici est précaire, nous manquons de tout et certains parmi nous ont vu leur maison incendiée, même le minimum n’y est pas et c’est déplorable » a témoigné un déplacé joint au téléphone par le RJDH.

 

Des informations du RJDH indiquent que les organisations humanitaires présentes à Bria penchent depuis ce matin sur la stratégie de réponse et d’assistance aux personnes vulnérables.

 

La situation de la République Centrafricaine inquiète le secrétaire des Nations-Unies Antonio Guterres qui craint un crash, alors que la mobilisation pour financer le plan d’urgence est d’autant plus faible après la rencontre de Yaoundé organisée par la coordination humanitaire et le gouvernement centrafricain.

 

 

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22 juin 2017 4 22 /06 /juin /2017 13:10
Lu pour vous : NOUVELLES VIOLENCES EN EX-OUBANGUI CHARI : La RCA va à vau-l’eau

 

 

 

http://lepays.bf  21 juin 2017

 

Faut-il désespérer de la RCA ? C’est sans doute la question que tout le monde se pose, à l’analyse de la situation sociopolitique que connaît ce pays. Car, à peine l’encre de l’accord signé entre le gouvernement et une dizaine de groupes armés sous les auspices de la communauté catholique Sant Egidio a-t-elle séché, que les combats ont repris de plus belle en Centrafrique. En effet, de violents affrontements ont eu lieu à Bria, du nom de cette deuxième ville souffre-douleur après Bambari, entre groupes armés, faisant, selon un bilan provisoire dressé par le maire de ladite localité, une centaine de morts et de nombreux blessés. « Des tirs intenses ont commencé à 6h. A 9h 30, nous avions déjà reçu 35 blessés à l’hôpital, essentiellement des blessés par balle », raconte Mumuza Muhindo Musubaho, Coordonnateur du projet de l’ONG Médecins sans frontières (MSF) basé à Bria, dans un communiqué. Si l’on en croit ce témoignage, le bilan pourrait, au fil des heures, s’alourdir. Franchement, il faut avoir le courage de le dire. La RCA va mal, voire très mal. Car cela fait près de quatre ans que le pays est en proie à des violences ethniques et religieuses. On aura tout essayé, mais le pays, chaque jour qui passe, donne l’impression d’aller à vau-l’eau. Or, à maintes reprises, les protagonistes ont annoncé leur volonté de fumer le calumet de la paix. Que nenni ! On se rappelle d’ailleurs qu’avant ce nouvel accord signé à Rôme, les groupes armés et le pouvoir de la Transition alors dirigée par Catherine Samba-Panza, avaient déjà signé un autre sous l’égide du médiateur congolais Denis Sassou Nguesso, qui a très vite volé en éclats.

 

Touadéra est plus à plaindre qu’à envier

 

Tout se passe, en effet, comme si certains groupes armés qui vivent d’expédients et de contrebandes, ne veulent pas d’un retour à la paix, préférant continuer à pêcher en eaux troubles. Si fait que rien qu’en mai dernier, les violences, selon un bilan publié par le bureau des affaires humanitaires des Nations unies sur place en Centrafrique, ont fait environ 300 morts et près de 200 blessés dans les localités de Bria, Alindao, Bangassou et Mobaye, situées à l’Est de Bangui. Alors, que faire ? Faut-il assister impuissant au massacre sans cesse des civils dans un pays où le pouvoir n’existe que de nom, les groupes armés contrôlant la quasi-totalité du territoire ? Assurément non ! Car, il est plus que jamais temps d’agir. Et pour cela, la communauté internationale est interpellée, si elle ne veut pas, à l’instar de ce qui s’est passé au Rwanda, être accusée d’impéritie coupable face au drame d’une très grande ampleur qui se joue en RCA. Cela dit, il faut mettre tous les groupes armés au pas et traiter comme tels les ennemis de la paix. Car, à l’allure où vont les choses, il faut craindre que la RCA ne devienne pire que le Mali où rebelles et djihadistes se disputent le contrôle de certaines régions du pays. En tout cas, au regard de la dégradation continue de la situation, on peut dire sans risque de se tromper que le président Faustin Archange Touadéra est plus à plaindre qu’à envier.

 

B.O

 

Bria, carrefour des haines et des peurs qui rongent la Centrafrique

 

 

Des locaux d'humanitaires pillés à Bria, en Centrafrique

 

Le calme semble être revenu à Bria, dans le centre de la Centrafrique, après les affrontements entre milices survenus mardi matin avec une centaine de morts. Mais la situation reste tendue et des cas de pillages des installations humanitaires sont signalés.

 

Des locaux d'organisations humanitaires ont été pillés dans la ville centrafricaine de Bria (centre) où la situation jeudi restait calme mais tendue, selon l'ONU et un journaliste de l'AFP sur place.

 

"Des résidences et des bureaux des organisations humanitaires ont été pillés. Ces actes de violence contre les humanitaires sont inacceptables", a communiqué le coordonnateur du bureau humanitaire de l'ONU (Ocha) pour la Centrafrique, Najat Rochdi.

 

Les affrontements entre milices survenus mardi matin ont fait une centaine de morts, selon les autorités locales à Bria et des sources sécuritaires à Bangui.

 

"Il n'y a plus d'activité dans la ville depuis mardi. Bria est sous contrôle des groupes armés, on voit bien des véhicules de l'ONU, mais ils ne garantissent pas la sécurité des habitants", explique l'abbé Gildas Gbénai de la paroisse Saint-Louis, joint par téléphone depuis Libreville, et qui affirme avoir recueilli depuis mardi près de 1.000 déplacés au sein de l'église.

 

"Les patrouilles se poursuivent dans les rues de Bria", confirme Vladimir Monteiro, porte-parole de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca, 12.500 hommes).

 

"Certains nous voient à Bria, comme à Bangassou en mai [victime d'une attaque meurtrière], comme des obstacles à leur projet. Des patrouilles ont été prises pour cible", indique-t-il.

 

Les patrouilles du contingent marocain de l'ONU, présent de façon permanente à Bria, préfecture de la Haut-Kotto, ont été attaquées mercredi par des tirs d'hommes armés dans les rues, confirme un journaliste de l'AFP présent sur place.

 

Selon des sources concordantes à Bria et Bangui, les combats auraient opposé différents factions au sein du groupe armé le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), suite à la mort samedi d'un "général" du FPRC à Bria, Ahmad Issa.

 

Le 11 juin, dans son dernier rapport, Ocha avait estimé que 40.000 des 47.000 habitants de Bria, soit près de 9 habitants sur 10, ont dû fuir leur domicile à la suite des violences de mai 2017.

 

La ville de Bria avait déjà été frappée du 15 au 18 mai par des affrontements entre groupes armés qui avaient fait cinq morts et 29 blessés.

Avec AFP

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21 juin 2017 3 21 /06 /juin /2017 22:50
Centrafrique: les Casques bleus congolais accusés d'abus sexuels vont quitter le pays

 

 

 

AFP / 21 juin 2017 22h43

 

Environ 600 Casques bleus congolais déployés en Centrafrique vont être rapatriés après des accusations d'abus sexuels et de manquements, a annoncé l'ONU mercredi.



Le gouvernement du président congolais Denis Sassou Nguesso "a décidé de retirer" ses troupes déployées dans le cadre de la Minusca après que le chef militaire de cette mission onusienne s'est plaint du comportement du bataillon congolais, précise un communiqué de l'ONU.


L'examen par l'ONU des accusations d'exploitation sexuelle et d'abus "pointait vers un problème systémique de commandement et de contrôle" des Casques bleus congolais, poursuit le communiqué.


"Ces problèmes ont en outre été amplifiés par des questions liées à la préparation, la discipline générale, la maintenance de l'équipement du contingent et les capacités logistiques de ces troupes", selon l'ONU.


Un contingent plus restreint de policiers congolais continuera toutefois à participer à la mission de l'ONU en Centrafrique, précise l'organisation.


Les 629 Casques bleus déployés à Berberati (ouest), la troisième ville de Centrafrique, sont la seule contribution de Brazzaville aux à la force de maintien de la paix de l'ONU.


La décision de les rapatrier fait suite à un mémo du chef militaire de la Minusca, Balla Keita, dans lequel ce dernier estimait que le Congo devait améliorer la qualité de ses troupes sous peine de voir ses soldats renvoyés chez eux.


Le général sénégalais Balla Keita a ainsi signalé au siège de l'ONU avoir déjà envoyé cette année six lettres de blâme au commandant du contingent congolais concernant de présumés sévices sexuels, du trafic de carburant et un manque de discipline.

L'an dernier, 120 soldats du même contingent congolais avaient déjà été rapatriés après des allégations d'abus sexuels et d'exploitation, qui ont fait au moins sept victimes dont six enfants.


Forte de 12.000 hommes, la Minusca est marquée par un flot continu d'allégations d'abus sexuels depuis les débuts en 2014 de cette mission censée aider le pays à retrouver la stabilité.


A son arrivée aux commandes des Nations unies en janvier, Antonio Guterres avait promis d'apporter une réponse ferme aux accusations d'abus sexuels.



(©)

 

 

Les Casques bleus congolais accusés d'abus sexuels vont quitter la Centrafrique

 

Nations unies (Etats-Unis) AFP / 21 juin 2017 22h27 - Environ 600 Casques bleus congolais déployés en Centrafrique vont être rapatriés après des accusations d'abus sexuels et de manquements, a annoncé l'ONU mercredi.


Le gouvernement du président congolais Denis Sassou Nguesso "a décidé de retirer" ses troupes déployées dans le cadre de la Minusca après que le chef militaire de cette mission onusienne s'est plaint du comportement du bataillon congolais, précise un communiqué de l'ONU.


L'examen par l'ONU des accusations d'exploitation sexuelle et d'abus "pointait vers un problème systémique de commandement et de contrôle" des Casques bleus congolais, poursuit le communiqué.

 
"Ces problèmes ont en outre été amplifiés par des questions liées à la préparation, la discipline générale, la maintenance de l'équipement du contingent et les capacités logistiques de ces troupes", selon l'ONU.


Un contingent plus restreint de policiers congolais continuera toutefois à participer à la mission de l'ONU en Centrafrique, précise l'organisation.


Les 629 Casques bleus déployés à Berberati (ouest), la troisième ville de Centrafrique, sont la seule contribution de Brazzaville aux à la force de maintien de la paix de l'ONU.


La décision de les rapatrier fait suite à un mémo du chef militaire de la Minusca, Balla Keita, dans lequel ce dernier estimait que le Congo devait améliorer la qualité de ses troupes sous peine de voir ses soldats renvoyés chez eux.


Le général sénégalais Balla Keita a ainsi signalé au siège de l'ONU avoir déjà envoyé cette année six lettres de blâme au commandant du contingent congolais concernant de présumés sévices sexuels, du trafic de carburant et un manque de discipline.



L'an dernier, 120 soldats du même contingent congolais avaient déjà été rapatriés après des allégations d'abus sexuels et d'exploitation, qui ont fait au moins sept victimes dont six enfants.


Forte de 12.000 hommes, la Minusca est marquée par un flot continu d'allégations d'abus sexuels depuis les début en 2014 de cette mission censée aider le pays à retrouver la stabilité.


A son arrivée aux commandes des Nations unies en janvier, Antonio Guterres avait promis d'apporter une réponse ferme aux accusations d'abus sexuels.



(©)

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21 juin 2017 3 21 /06 /juin /2017 21:22
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : Les procédures de saisines de la CPS présentées aux victimes

 

Par Judicael Yongo le 21 juin 2017

 

BANGUI, 21 Juin 2017(RJDH) —Le Substitut du Procureur Spécial Près la Cour Pénale Spéciale Alain Tolmo a dans un échange avec les victimes centrafricaines, présenté les différents modes de saisine de la CPS. Une présentation qui fait suite aux nombreuses plaintes des victimes au sujet de manque d’informations sur la CPS à Bangui.

 

Lors d’une rencontre d’informations du bureau de la Cour Pénale Internationale en Centrafrique et de la Coalition de la Cour Pénale Spéciale visant à mettre en place une stratégie d’information à l’endroit des victimes, plusieurs victimes ont relevé le manque d’informations sur les procédures. D’autres méconnaissent le mode de saisine de la cour après les nombreux crimes commis dans le pays. C’est ainsi que le substitut de cette juridiction nationale a présenté aux victimes les différentes étapes de saisine devant cette cour.

 

Le Substitut du Procureur de la Cour Pénale Spéciale Alain Tolmo a appelé les victimes à plus de documentation, car selon lui, « le rôle des victimes devant la Cour Pénale Spéciale c’est d’avoir des plaintes, c’est-à-dire un dossier solides nanti des preuves. Une fois les dossiers sont constitués, d’abord le dépôt des plaintes s’en suit auprès des juges ou du procureur. Le dépôt se fait sans frais de dossiers » a-t-il insisté.

 

Aladjih Ibrahim Bouba président de l’association des peulhs de Centrafrique, se dit informé et édifié sur ce mécanisme et appelle à la mise en place rapide de la Cour Pénale dans le pays. « Nous sommes plus que victimes et fatigués des événements atroces que le pays a connus. Avec les différentes procédures ici présentées, nous voulons que les auteurs de ces crimes soient jugés devant la CPS ou la CPI » a-t-il lâché.

 

La préparation des victimes et des parties civiles au procès s’organise, alors que la prestation du serment des juges de ladite cour est attendue à Bangui sur fond d’observation de la Cour Pénale Internationale par le bureau du procureur dans le pays./

 

 

Centrafrique : Le Pr Nestor Mamadou Nali vainqueur des élections partielles de Damara selon l’ANE

 

Par Bienvenu Matongo le 21 juin 2017

 

BANGUI, 21 Juin 2017(RJDH)—Le professeur Nestor Mamadou Nali est élu dès le premier tour à plus de 69,66% contre 30, 34% des voix obtenues par son adversaires Armel Balégbaya. Les résultats partiels ont été publiés par l’Autorité Nationale des Elections (ANE) ce 21 juin à Bangui.

 

L’ANE a proclamé Nestor Mamadou Nali vainqueur des élections législatives partielles de dimanche dernier dans la circonscription électorale de Damara, 6 mois après le décès du député titulaire Etienne Selekon.

 

Sur 16 960 électeurs inscrits sur la liste électorale, 5491 se sont présentés dans les 56 bureaux de votes le 18 Juin 2017 à Damara pour élire le remplaçant du défunt Etienne Selekon. Au terme du scrutin le candidat N° 2 Professeur Nestor Mamadou Nali a obtenu 3711 soit 69,66 % des voix contre 1616 soit 30,34% des voix pour Armel Balégbaya candidat N°1, selon les résultats provisoires officiels rendus public ce matin par madame Marie-Madeleine-Hoornaert N’Kouet, Présidente de l’Autorité Nationale des Elections (ANE).

 

Ces résultats encore provisoires seront confirmés où infirmés par la Cour Constitutionnelle avant l’entrée en fonction du représentant de Damara. Joint au téléphone par le RJDH, le candidat déclaré vainqueur par l’ANE, Nestor Mamadou Nali a annoncé son intention de démissionner du Comité Nationale de Lutte Contre le VIH/SIDA pour des raisons d’incompatibilité sous réserve de la décision de la Cour Constitutionnelle. Il dispose de trois mois selon les dispositions de la loi en vigueur.

 

Les deux prétendants ont annoncé avant le verdict des urnes leur volonté de reconnaitre les résultats des élections. Le candidat malheureux Armel Balégbaya joint ce jour par le RJDH a promis revenir vers nous au moment où nous mettons sous presse cette information.

 

Si l’élection de Nestor Mamadou Nali venait à être confirmée par la Cour Constitutionnelle, ce sera une petite victoire pour Faustin Archange en froid avec sa majorité parlementaire minée par une division interne à savoir le Cœur Unis d’une part et le Chemin de l’Espérance d’autre part. Division à l’origine d’un groupe parlementaire Mouni.

 

 

Centrafrique : Les déplacés de Nzako sommés par les groupes armés de regagner leur domicile

 

Par Jean-Marie Andibikounda le 21 juin 2017

 

BANGASSOU, 21 juin 2017(RJDH)—Plusieurs déplacés internes de Nzako ont été sommés par les groupes armés à quitter le site de la même localité. Cet appel qui a caractère d’un ordre voilé, selon des sources concordances, a été lancé il y a deux jours.

 

Des informations reçues, « les groupes armés demandent de force à ceux qui se sont réfugiés dans les champs de regagner leur domicile tandis que 2800 maisons sont incendiées dans quelques quartiers de Nzako et 540 à Bakouma » a confié une source religieuse sous couvert de l’anonymat.

 

Cet appel intervient dans un contexte de tension intergroupes armés faisant fuir la population qui trouve refuge dans les sites des déplacés et réfugiés et dans la brousse. Plusieurs maisons et habitations ont été brulées du fait de ces violences. La situation des habitants de Nzako reste très difficile. Les leaders religieux et les autres habitants sont toujours dans la brousse.

 

Des sources hospitalières rapportent que les institutions sanitaires demeurent fermées à causes de l’insécurité « les centres de Nzako ont été pillés de même que ceux de Bakouma et nous ne sommes pas en mesure d’apporter assistance aux femmes et aux enfants qui parcourent des kilomètres » a précisé un personnel de santé de Nzako.

 

Joints par téléphone, les groupes armés contactés par le RJDH n’ont pas souhaité réagir aux sollicitations du RJDH préoccupé par l’évolution de la situation dans la localité. Notons que l’appel des groupes armés coïncide avec la signature de l’accord de Rome sous médiation de Saint Egidio.

 

L’exigence des groupes armés devient pressante alors que la population déplacée craint pour sa sécurité et une éventuelle attaque malgré l’accord de Sant Egidio.

 

 

Centrafrique : Le Centre du Dialogue Humanitaire organise un débat sur les enjeux de relèvement à l’université de Bangui

 

Par Daniel Nguerelessio le 21 juin 2017

 

BANGUI, 21 Juin 2017 (RJDH)—Une conférence débat sur les enjeux de relèvement de la RCA a été organisé le 16 juin dernier à l’intention des étudiants de l’université de Bangui. Il s’agit d’une initiative du Centre du Dialogue Humanitaire (CDH).

 

« Défis d’avenir : la jeunesse centrafricaine face aux enjeux de relèvement », c’est le thème de ce débat animé par Léonard Dimanche Gotoas, professeur de sociologie à l’Université de Bangui et Francis Mongombé, Président du Conseil National de la Jeunesse (CNJ).

 

Dans sa présentation, Léonard Dimanche Gotoas, a porté un regard sur le poids que représente la jeunesse centrafricaine en termes d’effectif. Le conférencier a appelé à la priorisation des besoins de la jeunesse dans tous les domaines pour espérer relever les défis auxquels le pays est confronté, « la jeunesse centrafricaine représente 70% de la population globale. Cette masse est confrontée à plusieurs et divers problèmes. Pour espérer réorienter la situation, il faut bien privilégier les besoins de la jeunesse en commençant par les plus pressants », explique le sociologue.

 

Les problèmes prioritaires de la jeunesse, sont selon lui, liée à l’emploi, à l’éducation et à la santé, « aujourd’hui la jeunesse centrafricaine rencontre des problèmes liés à l’inadéquation de la formation avec l’emploi, l’insuffisance des filières de formation et des marchés d’emploi, les maladies telles que le Sida et autres…Aussi, la participation des jeunes à la vie publique ou politique restent une préoccupation » présente-il.

 

Pour s’attaquer à ces défis, Léonard Dimanche Gotoas propose « la mobilisation des parties prenantes sur les capacités de développement, l’évolution des capacités et besoins existants, la formulation des programmes, la mise en œuvre des stratégies de développement des capacités et les décisions personnelles ».

 

Se réjouissant de l’initiative du Centre du Dialogue Humanitaire, Francis Mangombé, président du Conseil National de Jeunesse, appelle à l’action pour sauver la jeunesse qui est en danger, « il faut aller aux actes en faveur de la jeunesse qui est l’avenir de demain. Depuis plusieurs années, on ne fait que déplorer l’insécurité, pour aider la jeunesse, il faut combattre cette insécurité et créer les conditions d’épanouissement des jeunes », plaide t-il.

 

Les jeunes étudiants interrogés à la fin du débat se sont réjouis de la rencontre qui leur a permis de percevoir la réalité dans laquelle la jeunesse centrafricaine se trouve, « j’ai beaucoup appris e ce qui vient d’être dit », confie un de ces jeunes qui n’a pas souhaité se présenter. Flora, étudiante en sociologie souhaite que les décideurs tiennent compte de ces échanges pour changer la situation de la jeunesse, « ce n’est pas pour la première fois que CDH facilite des échanges de ce type à l’université. Toujours nous sortons avec des idées précises mais, l’essentiel c’est que les autorités sautent sur ces idées pour améliorer la situation des jeunes ce pays », confie-t-elle.

 

Freddy Nkurikiye, représentant spécial du Centre de Dialogue Humanitaire (CDH) considère ce débat comme un cadre d’échange pour aborder des questions liées à la situation du pays et de la jeunesse, « il s’agit de partages, ententes réelles entre les jeunes, et l’engagement des jeunes pour les emplois » fait-il savoir.

 

C’est la 7ème conférence-débat organisée par l’université avec l’appui du Centre du Dialogue Humanitaire. La dernière remonte au mois d’avril 2017./

 

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21 juin 2017 3 21 /06 /juin /2017 18:50
Lu pour vous : Centrafrique, les experts de l’ONU se paient grassement
Lu pour vous : Centrafrique, les experts de l’ONU se paient grassement

 

 

 

http://mondafrique.com  Par  Nicolas Beau  21 juin 2017

 

Trois cent dollars par jour de frais pour les "experts" de l'ONU et du FMI, le triple pour leurs honoraires, un dollar par jour pour 70% de la population

 

A Bangui, véritable paradis pour les experts internationaux de l’ONU, les perdiem- soit les frais quotidiens réglés en mission – s’élèvent à près de 300 euros par jour. Il est vrai que le seul palace international de Bangui affiche complet, la plupart du temps, alors que la nuitée la moins chère est à plus de 200 euros, soit au moins 6 mois de revenus pour la plupart des Centrafricains lambdas.

 

A ces frais logistiques s’ajoutent évidemment les honoraires qui correspondent à plus du double voire le triple du perdiem. Bangui est une destination prisée pour les responsables de l’Onu, du FMI de la Banque Mondiale et autres institutions qui se penchent sur la crise centrafricaine.

 

Un dollar par jour

 

Rappelons que le pib par habitant en Centrafrique, selon le FMI, est de moins de 400 dollars en 2015. Plus d’un million de Centrafricains vivent dans des camps de déplacés ou de réfugiés, sans revenus. Pour 70 % de la population, un dollar par jour est la norme

 

Quant aux dirigeants centrafricains tout va bien…cette situation n’est pas aussi dramatique.

 

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21 juin 2017 3 21 /06 /juin /2017 18:43

 

 

 

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 21-06-2017

 

Près de 400.000 réfugiés en majorité centrafricains vivent au Cameroun, un chiffre croissant pour lequel le gouvernement camerounais et le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) expriment de profondes inquiétudes, à cause des financements apparus de moins en moins importants pour couvrir les besoins d'assistance humanitaire liés à ces personnes en détresse.

 

Selon les statistiques officielles communiquées par le ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella, à l'occasion de la 17e édition de la Journée mondiale des réfugiés mardi à Yaoundé, un total de 396.383 réfugiés est recensé dans le pays d'Afrique centrale.

 

Sur une trentaine de nationalités identifiées, la République centrafricaine (RCA), à cause de la crise due à la prise du pouvoir de l'ex-coalition rebelle de la Séléka contre le régime de François Bozizé le 24 mars 2013 et les violences enregistrées après le putsch perpétré par celui-ci contre Ange-Félix Patassé dix ans auparavant, le 15 mars 2003, en est la principale origine, pour 278.136 réfugiés déclarés.

 

Localisés dans les régions de l'Est, de l'Adamaoua et du Nord, frontalières de la RCA, ces réfugiés centrafricains sont regroupés pour les trois quarts d'entre eux au sein des communautés locales et le reste dans des camps implantés dans sept localités.

 

Un petit groupe est aussi annoncé à Yaoundé et Douala, les deux plus grandes villes du Cameroun qui totalisent 20.900 réfugiés urbains également de différentes nationalités, indique une estimation du HCR.

 

C'est la catégorie d'Hervé Digol, qui déclare avoir quitté son village natal de Bengor, dans la sous-préfecture de Paoua, dans le nord de la RCA, pour fuir "la guerre entre Bozizé et Patassé" depuis 2003. "Dans mon village, il n'y a pas la sécurité jusqu'à aujourd'hui. Les rebelles continuent de dicter leur loi dans la zone", a-t-il confié dans un entretien à Xinhua.

 

Le jeune Centrafricain de 31 ans est l'aîné d'une fratrie de sept enfants dont il dit être "sans nouvelle". Car, y compris les parents, les différents membres de la famille se sont retrouvés séparés et éparpillés dans la nature après leur départ de leur pays d'origine dans une ambiance de débandade générale.

 

"J'ai un ami qui m'avait informé avoir rencontré un de mes petits frères vers le nord. Je suis parti d'ici à Yaoundé pour aller à sa recherche, entre Ngaoundéré et Touboro. J'ai parcouru cette région pendant pratiquement trois, sans succès. J'ai dû abandonner er revenir à Yaoundé", témoigne-t-il.

 

Dans la capitale camerounaise, le jeune homme affirme vivre de "petits boulots" comme les travaux d'agent d'entretien au quartier Odza, où il a pu reconstituer sa vie en se créant quelques liens, mais sans une quelconque aide humanitaire, y compris de la part du HCR. "Si la guerre finit, je peux rentrer. Mais s'il n'y a pas de changement, je préfère rester", assure-t-il.

 

Stève Noudjougoto a, lui, franchi la frontière camerounaise le 6 janvier 2011 avec sa compagne et son fils âgé d'un an et demi, pour se mettre à l'abri face à la persistance des exactions commises par des mouvements rebelles à Bebouzawe, son village situé également dans la sous-préfecture de Paoua, un exil ayant permis à la famille de s'agrandir, avec la naissance de trois autres enfants.

 

"Mon père est mort depuis 1996. C'est ma maman qui est restée là-bas au village", une génitrice avec laquelle le jeune Centrafricain âgé aussi de 31 ans affirme entretenir un contact téléphonique irrégulier. Il appartient à une fratrie de seize enfants (douze garçons et quatre filles) dont quatre autres, "une fille et trois garçons", ont aussi choisi de s'installer à Yaoundé.

 

Comme Hervé Digol, le retour en RCA n'est pas à l'ordre du jour pour le moment. "Je vis mieux ici que dans mon pays. Dans la journée, je fais des bricoles où je suis par exemple creuseur de trous sur les chantiers de construction et la nuit je suis agent de sécurité, un travail pour lequel je suis payé 30.000 francs par mois (environ 50 dollars)", renseigne-t-il.

 

"Le seul problème, c'est celui de la nutrition. Comme nous sommes nombreux. Mes revenus ne suffisent pas pour subvenir aux besoins de ma famille. Les enfants vivent très mal quand la fin du mois n'est pas encore arrivée. Nous sommes regroupés dans une chambre", poursuit le résident du quartier Mvan.

 

Le Cameroun est le 13e pays d'accueil de réfugiés dans le monde et le 7e en Afrique, révèle un classement présenté par le ministre des Relations extérieures. Après la RCA, le Nigeria en est le deuxième plus grand pourvoyeur, avec un afflux de 93.422 personnes à cause de la secte islamiste Boko Haram, selon les chiffres officiels.

 

Le total de ces réfugiés représente "environ 2% de la population camerounaise", a relevé M. Mbella qui a en outre faite état de 224.000 déplacés internes, causés aussi par Boko Haram.

 

A Yaoundé, ces populations étrangères sont organisées autour d'un collectif des communautés des réfugiés au Cameroun dont le président, Azaïd Khamis, de nationalité tchadienne, a prié le Cameroun d'"ouvrir encore te toujours plus largement (ses) portes aux réfugiés en leur permettant d'avoir des emplois décents afin qu'ils ne se sentent pas oisifs".

Le même appel est lancé pour donner "la possibilité d'avoir dignement accès aux soins de santé et bien d'autres avantages comme l'éducation et les formations professionnelles et, surtout, en leur accordant la réinstallation dans les pays tiers, pour certains, et le rapatriement volontaire pour d'autres".

 

Parmi les réfugiés urbains, quelque 4.600 femmes sont recensées, de l'avis de Véronique Sibomana, leur représentante pour qui c'est la couche la plus vulnérable avec les enfants. "A cause de l'insuffisance des financements, le HCR ne parvient pas à satisfaire les besoins des femmes et des enfants. Santé, éducation, assistance, ça n'existe plus", dit-elle.

 

"Pour la santé, des soins sont offerts exclusivement aux petits enfants de moins de cinq ans et aux femmes enceintes. Les autres, quand ils tombent, ils restent à la maison. Il y a beaucoup de morts dans les quartiers. On enterre plus de six chaque semaine, à cause du manque de prise en charge sanitaire. Il y a ceux qui parviennent à se débrouiller et il y a ceux qui ne trouvent pas d'emploi", ajoute-t-elle.

 

La ressortissante rwandaise évoque aussi des cas d'abus subis par certaines de ces femmes réfugiées dans le cadre d'activités rémunérées, comme le travail de domestique.

 

Depuis 2005, le Cameroun dispose d'une loi sur le statut du réfugié. Début mars, il signé avec le HCR et le Nigeria un accord tripartite pour le rapatriement volontaire des réfugiés nigérians, grâce auquel une première vague de 10.448 réfugiés a été raccompagnée à la frontière nigériane au mois de mai, selon une estimation du HCR.

 

Des négociations ont aussi été entamées en vue de la signature d'un accord similaire concernant les réfugiés centrafricains.

 

Pour cette année, le HCR a chiffré à 94,2 millions de dollars les besoins d'assistance humanitaire en faveur des réfugiés au Cameroun. A la date du 31 mai, seuls 21% des financements requis ont pu être mobilisés.

 

Dans leurs allocutions respectives lors de la 17e Journée mondiale du réfugié commémorée sous le thème "Ensemble avec les réfugiés", le ministre des Relations extérieures et le représentant résident du HRC, Kouassi Lazare Etien, ont appelé la communauté internationale à une plus grande solidarité pour permettre de combler l'important gap de financements. F

 

Source: Agence de presse Xinhua

Le Cameroun et le HCR inquiets des faibles financements pour les besoins de près de 400.000 réfugiés
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