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9 août 2017 3 09 /08 /août /2017 15:13
Romain Esmenjaud (ONU): «Des armes plus sophistiquées» circulent en RCA

 

 

 

INVITÉ AFRIQUE

 

Romain Esmenjaud (ONU): «Des armes plus sophistiquées» circulent en RCA

 

Par Christophe Boisbouvier RFI  07/08/2017

 

 

C’est un rapport inquiétant pour l’avenir de la Centrafrique. Un panel d’experts de l’ONU vient de publier une étude très documentée sur les sources d’approvisionnement et la nouvelle stratégie des groupes armés qui mettent ce pays à feu et à sang. On y apprend notamment que beaucoup de munitions proviennent d’une usine de Pointe-Noire, au Congo-Brazzaville. Romain Esmenjaud est l’un des experts de l’ONU auteurs de ce rapport. En ligne de Bangui, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.

 

 

RFI : Dans votre rapport, vous soulignez que les ex-Seleka se rapprochent, depuis plusieurs mois, de certaines factions anti-Balaka. Pourquoi ce renversement d’alliance ?

 

 

Romain Esmenjaud : Effectivement. Il peut y avoir plusieurs raisons à cela. L’une d’entre elles, c’est de vouloir ne pas apparaître en première ligne dans les affrontements. Pour certains leaders de l’ex-Seleka, il peut être plus pratique, en quelque sorte, de sous-traiter les combats à des entités anti-Balaka.

 

Ce que vous dites aussi, c’est qu’il y a une alliance du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) de Noureddine Adam et d’Abdoulaye Hissène, et des anti-Balaka, contre la communauté peule et l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC) d’Ali Darass ?

 

 

Oui, oui. C’est exact. Et c’est là une forme de coalition ponctuelle entre certains éléments anti-Balaka et les factions de l’ex-Seleka que vous mentionnez. C’est cette volonté d’évincer Ali Darass - et l’UPC, son groupe -, dans la mesure où ils perçoivent ce groupe-là comme un groupe d’étrangers.

 

Et il y a toute une rhétorique contre la communauté peule qui est présentée comme une communauté étrangère et qu’il faudrait évincer de Centrafrique. C’est une rhétorique qui, malheureusement, est de plus en plus forte et qui est malheureusement efficace pour mobiliser des combattants contre des Peuls qui n’ont rien à voir avec l’UPC.

 

Au regard de ce que vous venez de dire, comment explique-t-on le grand massacre de Bangassou, à 500 kilomètres à l’est de Bangui ? C’était le 13 mai 2017. On a déploré 72 morts, notamment dans la communauté musulmane.

 

L'un des éléments, c’est qu’il y a eu un ciblage de la communauté musulmane dans cette ville. Et là, on a une milice locale qui était frustrée par la présence croissante de l’UPC d’Ali Darass depuis que celui-ci est sorti de Bambari en février. Et par ailleurs, il y avait des individus avec des agendas plus larges, des agendas nationaux, peut-être du côté de monsieur Bozizé, l’ancien président, peut-être que du côté d’autres politiciens à Bangui qui ont instrumentalisé aussi ces frustrations locales.

 

Vous parlez de François Bozizé. Or on se souvient de la rencontre surprise entre les anciens présidents François Bozizé et Michel Djotodia, à Nairobi en avril 2015. Aujourd’hui, peut-on dire que l’alliance entre des Seleka, comme Noureddine Adam et Abdoulaye Hissène, et des anti-Balaka, comme Maxime Mocome, se fait sur la même base ?

 

Non, je ne crois pas. Effectivement, les contacts qui ont été noués à cette époque-là existent toujours. Il est certain que l’ancien président Bozizé et Maxime Mocome, son neveu, exercent une certaine influence sur certains de ces éléments. Mais il y a une multitude d’acteurs qui peuvent les instrumentaliser. Donc c’est très pratique de revoir la réactivation de ce grand complot « nairobiste », comme on dit. Mais disons que c’est une réalité de la situation actuelle parmi d’autres.

 

Votre rapport s’intéresse aussi aux sources d’approvisionnement en armes. Commençons par les ex-Seleka. Vous dites que le principal point d’entrée des armes se trouve à Tissi, à l’intersection des trois frontières de la Centrafrique, du Tchad et du Soudan...

 

Dans notre rapport, en effet, on identifie quelques points d’entrée. Pour les ex-Seleka, on mentionne plusieurs points le long des frontières tchadienne et soudanaise. Tissi est l’un d’entre eux. On mentionne aussi Am Dafok, du côté soudanais, et du côté tchadien Ngarba. Ça, ce sont les points d’entrée qu’utilise le FPRC d’Abdoulaye Hissène et de Nourredine Adam.

 

Plus à l’ouest, vers Markounda, vers Sido, là ce sont plutôt les routes d’approvisionnement qu’utilise le MPC [Mouvement patriotique pour la Centrafrique] de Mahamat al-Khatim. Ce qui est intéressant de souligner, c’est que les grands leaders du FPRC et du MPC sont eux-mêmes personnellement impliqués dans ces trafics, dans la logistique, en allant chercher eux-mêmes les armes, parfois au-delà de la frontière, au Soudan ou au Tchad. Et ceci malgré l’interdiction de voyager dont certains sont l’objet.

 

Je pense à Nourredine Adam, Haroun Gaye et Abdoulaye Hissène. Ils sont sous sanctions. Étant entendu que, dans notre rapport, il n’y a rien qui laisse entendre que tous ces trafics venant de ces pays soient faits avec la complicité ou la participation active des autorités de ces différents pays, que ce soit le Tchad et le Soudan.

 

Côté anti-Balaka, maintenant : vous écrivez que le temps des vieilles pétoires est terminé et que les combattants de Patrice-Edouard Ngaissona et de Maxime Mocome s’approvisionnent en armes sophistiquées du côté du Congo-Brazzaville et du Congo-Kinshsasa…

 

Effectivement, il y a une certaine évolution du type d’armement des anti-Balaka, mais on ne va pas aller jusqu’à dire que « le temps des pétoires est terminé ». « Les pétoires » restent le type d’armement principal que les groupes anti-Balaka utilisent.

 

Ceci dit effectivement on voit que, de manière ponctuelle, ils ont recours à des armements plus sophistiqués. La collaboration avec le FPRC de Noureddine Adam et d’Abdoulaye Hissène leur a permis de se procurer des armes un peu plus sophistiquées.

 

Vous dites que la provenance de beaucoup de ces armes et munitions, est la ville de Pointe-Noire, au Congo-Brazzaville. Pourquoi Pointe-Noire ?

 

Ce que mentionne le rapport, c’est qu’à de nombreuses reprises, le groupe d’experts a pu observer la présence de cartouches qui sont fabriquées à Pointe-Noire. Et à ce titre, il y a eu de saisines importantes récemment : l’une en mai à Bangui par les autorités centrafricaines, l’autre en avril à Bangassou par la Minusca.

 

Et à chaque fois, il y avait d’importants stocks de ces cartouches qui donc venaient de la Manufacture de cartouches congolaises [La manufacture d'armes et de cartouches du Congo (MACC)], dont la principale fabrique se trouve à Pointe-Noire, donc en République du Congo. Et ce qui rend difficile la traçabilité de ces cartouches, c’est le fait qu’elles n’ont aucun numéro de lot, aucun numéro de série. Cela complique évidemment notre tâche pour identifier les trajets empruntés par ces cartouches.

 

Ce que vous dites aussi, c’est que ces armes et munitions passent à la fois par le Congo-Kinshasa, via Zongo notamment, mais aussi par le port fluvial d’ Impfondo au Congo-Brazzaville ?

 

Effectivement. Il y a une intensification des trafics dans ces zones, sur le flanc sud de la Centrafrique.

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9 août 2017 3 09 /08 /août /2017 13:54
Le Pape appelle à prier pour le Nigeria et la Centrafrique
Le Pape appelle à prier pour le Nigeria et la Centrafrique

 

 

 

Le Pape appelle à prier pour le Nigeria et la Centrafrique

 

(Radio Vatican) 09/08/2017 12:41 Au terme de l’audience générale de ce mercredi 9 août 2017, le Pape s’est exprimé sur l’attaque survenue dimanche dans une église du Nigeria, près de Lagos, dans une région habituellement calme.

 

Au moins 12 personnes ont perdu la vie dans ce qui serait un règlement de compte lié au trafic de drogue. «Je souhaite que cesse toute forme de haine et de violence et que ne se répètent plus de crimes aussi honteux, perpétrés dans des lieux de culte, où les fidèles se réunissent pour prier», a lancé le Pape François, qui a aussi appelé à prier pour la République centrafricaine. Ce pays visité par le Pape en novembre 2015 connait actuellement de nombreuses violences, notamment dans la région de Bangassou, où les affrontements ont fait plus d'une centaine de morts depuis le printemps dernier.

 

 

Le pape dénonce les attaques contre des chrétiens au Nigeria et en Centrafrique

 

09/08/17 (AFP)

 

Le pape François a dénoncé mercredi les récentes attaques contre des communautés chrétiennes au Nigeria et en Centrafrique, appelant à une fin de "la haine" lors de son audience publique devant des fidèles au Vatican.

 

"Je suis resté profondément peiné par la tragédie survenue dimanche dernier au Nigeria à l'intérieur d'une église où ont été tuées des personnes innocentes", a déclaré le pontife argentin, dans un appel à la fin de l'audience.

 

"Et malheureusement ce matin nous avons des nouvelles de violences en Centrafrique contre les communautés chrétiennes", a-t-il ajouté, en appelant les fidèles présents au Vatican à prier pour "les frères et soeurs" des deux pays.

 

"Je souhaite que toute forme de haine et de violence cesse et que ne se répètent pas des crimes aussi honteux, perpétrés dans des lieux de culte où les fidèles se rassemblent pour prier", a poursuivi le pape.

 

Au moins onze personnes ont été tuées dimanche dans une église du sud-est du Nigeria lorsqu'un ou plusieurs hommes armés ont ouvert le feu sur les fidèles.

 

Le drame s'est produit dans l'église catholique St Philippe d'Ozubulu, près d'Onitsha (sud).

 

Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, a condamné cette attaque, la qualifiant d'"épouvantable crime contre l'humanité" et d'"indicible sacrilège".

 

Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, est divisé en deux, entre un Sud majoritairement chrétien et un Nord essentiellement musulman.

 

Les attaques d'églises sont rares dans le sud du pays, contrairement au nord où le groupe jihadiste nigérian Boko Haram a maintes fois ciblé des églises et des mosquées.

 

Des témoignages alarmants de nouvelles tueries, visant parfois des humanitaires, se multiplient aussi en Centrafrique où un haut responsable des Nations unies vient d'alerter sur des "signes avant-coureurs de génocide".

 

Au moins soixante personnes sont décédées ces dernières semaines, conséquences de combats entre groupes armés à Ngaoundaye (nord-ouest) et Kaga-Bandoro (centre) début juillet, Batangafo (nord-ouest) fin juillet, et autour d'Alindao (sud) et à Gambo (sud) début août, d'après des témoignages parvenus à l'AFP mardi.

 

A Gambo, lieu de l'attaque la plus récente, des humanitaires de la Croix-Rouge centrafricaine et "plusieurs dizaines de personnes" ont été tuées au centre de santé, selon le directeur de la Croix-Rouge centrafricaine Antoine Mbao Bogo.

 

 

Centrafrique: au moins trois humanitaires tués (Croix-Rouge locale)

 

09/08/17 (AFP)

 

De violents combats en Centrafrique à Gambo (sud) ont fait au moins trois morts parmi les membres de la Croix-Rouge centrafricaine, a déclaré son président Antoine Mbao Bogo à l'AFP mardi.

 

"Le président local, le trésorier et plusieurs volontaires ont été tués. Je ne peux pas vous dire exactement le nombre. Beaucoup de gens de la Croix-Rouge ont été tués. Ca s'est passé au centre de santé, mes gens ont été tués là-bas", a déclaré à l'AFP le président de la Croix rouge centrafricaine.

 

Les combats auraient eu lieu il y a quelques jours, selon des sources concordantes, dans la ville située à environ soixante-quinze km de Bangassou (470 km à l'est de Bangui)

 

Ces combats auraient opposés, selon les mêmes sources, des milices dites d'auto-défense à des membres du groupe armé Unité du peuple centrafricain (UPC), faction de l'ex-rébellion Séléka.

 

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9 août 2017 3 09 /08 /août /2017 13:50
Nouvelles nationales sur RJDH
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Nouvelles nationales sur RJDH

 

 

 

Centrafrique : Les vendeurs de bois en colère contre le gouvernement

 

 

PAR NINA VERDIANE NIABODE LE 8 AOÛT 2017

 

BANGUI, 08 Août 2017 (RJDH)—Les vendeurs de bois sont en colère et ont décidé d’un mouvement de grève de trois jours pour protester contre la saisie de leurs articles par le ministère des Eaux et Forêts. Saisie jugée illégale par ces derniers qui accusent le ministère d’abus de pouvoir.

 

Le bois représente un secteur important du PIB, mais l’exploitation parallèle et informelle constitue un sérieux défi pour le gouvernement qui envisage la réforme du secteur. C’est dans ce contexte que le département en charge des Eaux et Forêts procède à la saisie des articles. Une réforme qui ne fait que des heureux mais aussi des mécontents dont les commerçants du bois.

 

Les manifestants affirment décider de cette grève pour dénoncer les raquettes du ministère des Eaux et Forêts, « vraiment nous sommes victimes des tracasseries liées aux saisies de nos bois par le ministère des Eaux et forêts. Vous êtes sans ignorer qu’aujourd’hui SCAD ne travaille plus ; l’IFB utilise ces bois pour des exportations et ce sont les sciages traditionnels qui nous permettent d’avoir des bois et approvisionner le marché. Mais notre ministère de tutelle nous met dans des conditions difficiles. Il envoie ses agents après nous dans la brousse pour prendre nos produits, nos machines de sciage. Vraiment c’est déplorable » a décrit Yann Bomgbia, secrétaire de l’Association des vendeurs de bois.

 

Cette association regrette que les fonds payés échappent au contrôle de l’Etat «  ce que nous regrettons c’est que lorsque nos produits sont confisqués, on ne fait pas appel pour aller résoudre le problème soit en payant des taxes qui pourront profiter au trésor public,  mais ce sont les agents du ministère qui utilisent cela à leurs profits » a dénoncé Kotti-Komanda, membre de l’association des vendeurs de bois.

 

La grève des vendeurs de bois intervient 2 mois après la manifestation du personnel de Compte d’Affectation Spéciale et du Développement Forestier, CASDF. Cette grève amorcée depuis le 7 aout prendra fin le 9 Aout. Le département n’a pas encore réagi à ces accusations.

 

 

Centrafrique : La Socatel, créancière de plusieurs structures bancaires du pays

 

 

PAR NOURA OUALOT LE 8 AOÛT 2017

 

 

BANGUI, 08 aout 2017(RJDH)—La Socatel doit plusieurs centaines de millions à des sociétés bancaires de la place. Cette information est confirmée par Bruno Grela-M’Poko, Directeur Général de cette société paraétatique, qui est en défaut de payement depuis des années.

 

450 millions de Fcfa, c’est le montant approximatif que la Socatel doit à  quatre banques en Centrafrique. Selon des informations du RJDH confirmées par le Directeur Général Bruno Grela-M’Poko, la Socatel doit à la Banque Populaire Marroco-centrafricaine cent soixante millions de francs (160.000.000). La dette contractée par la société auprès de la CBCA s’élève à cent millions (100.000.000FCFA) dont quarante millions de net et les soixante millions pour des commissions bancaires. Au Caisse Mutuelle de Centrafrique, la Socatel doit cinquante-trois millions (53.000.000FCFA).

 

Les enquêtes du RJDH ont démontré qu’Ecobank a apuré 130 millions de dettes que Socatel a pu contracter auprès d’elle. Lors d’une conférence de presse, le Directeur Général de cette société a reconnu les faits. Il a annoncé être en discussion avec certains créanciers pour étudier les modalités pratiques de remboursement.

 

Le Directeur Général dit avoir un plan de sauvage pour la Socatel malgré les dettes qui pèsent sur la société, « une entreprise vit par rapport à des fonds propres.  Il nous faut de la croissance, il nous faut réfléchir, on va lancer dans peu de temps le réseau virtuel mobile de la Socatel avec la carte Sim Socatel dans Bangui ainsi qu’à l’intérieur du pays », a-t-il déclaré.

 

Le Directeur Général de la Socatel  a fourni ces informations après que le personnel ait exigé, la semaine dernière sa démission et le payement de plusieurs arriérés de salaires. La Socatel a régressé sur le plan économique et organisationnel depuis que des scandales de détournements ont mis en cause plusieurs ministres sous le magistère de François Bozizé.

 

L’Etat centrafricain principal consommateur actuel des produits Socatel, doit à cette société 3 milliards de F cfa.

 

 

Centrafrique : Des convois humanitaires pillés à Batangafo

 

 

PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 8 AOÛT 2017

 

 

BATANGAFO, 8 aout 2017 (RJDH)—Trois véhicules dans un convoi de 8 camions contenant des vivres ont été pillés le 5 aout dernier par des hommes armés à Batangafo vers le nord du pays. L’information est rendu publique par la coordination des affaires humanitaires dans l’aperçu humanitaire du 7 aout 2017.

 

Des organisations humanitaires continuent à être la cible des groupes armés en Centrafrique. Selon les informations de la Coordination humanitaire, le 5 aout 2017, un convoi de 8 camions a été intercepté par des hommes armés au quartier Lakouanga à Batangafo et trois camions ont été pillés.

 

Selon l’évaluation faite par des humanitaires, ce pillage représente 2.554 tonnes de vivres emportés (1 235 tonnes de céréales et 1 219 litres d’huile).

 

La situation sécuritaire est relativement calme à Batangafo après les affrontements entre les groupes armés du 29 juillet au 2 août 2017. « Le bilan fait état de 221 abris incendiés sur les sites, 24 décès dont 14 civils ; 17 blessés dont 3 civils et plusieurs maisons pillées», rapporte OCHA dans l’aperçu humanitaire de la semaine.

 

Pour la coordination humanitaire, les activités dans le domaine de la santé, eau-hygiène-assainissement, protection et CCCM continuent, mais restent toujours réduites à cause des mouvements limités des acteurs humanitaires par crainte des actes de violences.

 

Dans le cadre de la mise à jour du Plan de réponse humanitaire de la zone, les acteurs estiment à environ 24 000 personnes les déplacées réparties dans les différents lieux de refuge.

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8 août 2017 2 08 /08 /août /2017 22:58

 

 

ENTRETIEN

 

Centrafrique : « Le chef de l’Etat est un homme d’action mais qui ne parle pas beaucoup »

 

Théodore Jousso, porte-parole du gouvernement, répond aux critiques formulées à l’encontre du président Touadéra et demande à ses concitoyens de la patience.

 

Propos recueillis par Cyril Bensimon LE MONDE Le 08.08.2017 à 14h23

 

 

Début août, l’opposant Anicet-Georges Dologuélé, candidat malheureux à la dernière élection présidentielle en Centrafrique, s’en est pris vertement au président Faustin-Archange Touadéra, considérant que le chef de l’Etat n’occupe pas sa fonction. Alors que l’espoir suscité par son élection en 2016 s’est dissipé avec les massacres de ces derniers mois, le porte-parole du gouvernement, Théodore Jousso, demande à ses concitoyens de la patience et aux hommes politiques centrafricains d’assister les autorités dans leur tentative de redressement du pays.

 

Anicet-Georges Dologuélé considère que la passivité du chef de l’Etat est le premier problème de la Centrafrique. Que lui répondez-vous ?

 

Théodore Jousso Il faut savoir raison garder et ce n’est pas dans le dénigrement que l’on trouvera des solutions pérennes aux problèmes qui se posent à notre pays. Tout ce qui est excessif est insignifiant et là, l’ancien premier ministre Dologuélé verse dans le dénigrement systématique des institutions de la République. Compte tenu de son expérience, il devrait plutôt faire des propositions constructives pour nous sortir de la situation présente, qui n’est pas très enviable.

 

En tant que patriotes, nous devrions plutôt nous serrer les coudes et, comme disait Guezo, le roi d’Abomey : « Si tous les fils du royaume venaient par leurs mains rassemblées boucher les trous de la jarre percée, le pays serait sauvé. » Nous avons besoin de toutes les contributions intellectuelles, matérielles et financières pour aider le gouvernement dans cette situation difficile.

 

Le président ne s’est pas rendu à Bangassou ou à Alindao, où ont été perpétrés en mai des massacres. Le pouvoir n’est-il pas trop absent et n’a t-il pas tendance à trop déléguer à la Minusca, la mission des Nations unies ?

 

Le président de la République est un homme d’action mais qui ne parle pas beaucoup. Il n’est pas très visible dans les médias mais il y a un travail de fond qui se fait. Concernant Bangassou, il faut s’y rendre en apportant des solutions concrètes aux concitoyens qui sont déplacés, à ceux qui sont blessés, à ceux qui ont perdu des êtres chers.

 

Depuis le début de cette crise, Bangassou a été relativement épargnée et subitement elle connaît les affres que les autres populations ont endurées ces quatre ou cinq dernières années. C’est une nouvelle donnée sur laquelle le gouvernement se penche. Le ministre des affaires sociales s’y est rendu à trois reprises avec les organisations humanitaires pour faire le point sur la situation et évaluer les besoins urgents, afin d’y apporter des réponses concrètes et rapides.

 

Quelles sont les mesures significatives engagées depuis l’accession au pouvoir du président Touadéra ?

 

Il y a d’abord la restauration de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire. Bien entendu, les groupes armés sont présents dans quatorze des seize préfectures. La cohabitation est parfois difficile, comme on l’a vu à Kaga-Bandoro, où je me rends souvent pour les besoins d’un projet d’aménagement de routes. J’ai vu dans cette ville comment la situation s’est dégradée. Maintenant, toute la population est en armes. Une grande partie des habitants se sont réfugiés autour de la base de la Minusca.

 

Ce n’est pas une situation facile mais le gouvernement, avec l’appui de la Minusca, tente de rassurer la population en lui donnant les moyens de développer une certaine résilience par rapport aux massacres et aux déplacements produits par la présence des groupes armés. Quand un village s’est totalement délité, tous les liens sociaux qui existaient se disloquent. Les gens perdent leurs repères, leurs liens familiaux. Le pays a besoin de panser ses plaies et cela prendra plus de temps qu’on ne le croit, car la situation sur le terrain est réellement dramatique.

 

Pourquoi la situation ne cesse-t-elle de se détériorer ?

 

Il y a un double langage que je n’arrive pas à expliquer. Les quatorze groupes armés se sont tous engagés dans un processus de désarmement. Ils ont signé tous les protocoles à Bangui, à Brazzaville, et se sont engagés encore une fois pour la paix avec la contribution de la communauté de Sant’Egidio. Mais sur le terrain, cela ne se traduit pas par un apaisement. Je pense qu’il y a une économie souterraine qui s’est développée, permettant à certaines personnes de s’enrichir à partir de trafics illicites compte tenu de la porosité des frontières. Il faudrait des solutions musclées pour amenerprogressivement les groupes armés à abandonner leur emprise sur les populations et les richesses du pays.

 

Aujourd’hui, avec l’appui des 12 000 casques bleus, vous n’êtes pas en mesure de contraindre les groupes au désarmement ?

 

Le mandat de la Minusca est suffisamment robuste, puisqu’il est placé sous le chapitre VII de la charte des Nations unies, qui permet l’emploi de la force pour maintenir ou rétablir la paix. Mais sur le plan des opérations militaires, il y a une revue des troupes à effectuer ainsi qu’un réarmement moral et tactique. Je ne suis pas spécialiste des questions militaires, mais je remarque qu’au départ il était beaucoup plus facile de désarmer, alors qu’aujourd’hui les groupes armés se sont renfloués et forment une menace pour la stabilité de l’ensemble du pays.

 

Le gouvernement ne croise pas les bras. Avec l’appui de la communauté internationale, il cherche par tous les moyens à desserrer l’étau. Le président a fait un très bon plaidoyer en juin, à New York, pour la levée progressive de l’embargo sur les armes qui frappe les forces armées centrafricaines. Je pense qu’avec ce nouveau dispositif, les bataillons qui sont formés par la mission européenne seront opérationnels et déployés sur le terrain.

 

Le grand avantage d’utiliser l’armée nationale est que nous parlons tous la même langue et, en termes de renseignements, même s’il y a des drones et des équipements, le facteur humain reste déterminant. Le déploiement et l’engagement des troupes centrafricaines dans cette bataille, à côté de la mission des Nations unies, devraient pouvoir changer l’équilibre des forces sur le terrain et ramener progressivement une paix durable dans notre pays.

 

A quelle échéance envisagez-vous de déployer ces soldats ?

 

C’est la grande question. Cela prendra du temps, car ce bataillon vient juste d’être formé. Il faut progressivement l’aguerrir, lui apprendre à travaillerselon les règles d’engagement des Nations unies, partager un certain nombre de doctrines. Cela prendra certainement du temps avant d’avoir des forces matures sur le plan professionnel.

 

Il existe aujourd’hui des tensions entre le chef de l’Etat et le président de l’Assemblée nationale. La Centrafrique n’est-elle pas à la veille d’une crise institutionnelle ?

 

Il y a beaucoup de rumeurs à Bangui. Nous sommes de tradition orale et la population est friande de ces rumeurs. Ceci dit, je pense que les plus hauts responsables de l’Etat ont pleinement conscience que nous n’avons pas besoin de crise au sommet. Aujourd’hui, les priorités sont ailleurs. Il y a des problèmes de gouvernance et de sécurité qui doivent mobiliser toutes les énergies plutôt que de se perdre dans des querelles byzantines.

 

Je pense que le président de l’Assemblée, tout comme le président de la République, sont suffisamment responsables et que leur haute idée de leur charge leur permettra de voir ces problèmes avec un peu plus de sérénité, pour que la paix revienne dans notre pays. Nous n’avons vraiment pas besoin d’une crise politique au sommet de l’Etat. Le peuple en tirerait lui-même les conséquences si tel devait être le cas.

 

Centrafrique : « Le chef de l’Etat est un homme d’action mais qui ne parle pas beaucoup »
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8 août 2017 2 08 /08 /août /2017 22:56
Centrafrique: signes avant-coureurs de génocide, selon l'ONU

 

 

 

 

08/08/17 (AFP)

 

Des signes avant-coureurs de génocide émergent en Centrafrique où les violences redoublent, a estimé lundi un haut responsable de l'ONU, en réclamant davantage de militaires et de policiers pour l'opération de paix des Nations unies dans ce pays.

 

Quelque 180.000 personnes ont quitté cette année leurs domiciles dans ce pays, portant à plus d'un demi-million le nombre de déplacés en Centrafrique, a ajouté le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, Stephen O'Brien.

 

"Les signes avant-coureurs de génocide sont là", a déclaré le responsable en rendant compte lors d'une réunion à l'ONU de récents voyages menés en Centrafrique et en République démocratique du Congo.

 

"Nous devons agir maintenant, ne pas réduire l'effort de l'ONU et prier pour ne pas avoir à vivre en le regrettant". Selon Stephen O'Brien, il est temps d'augmenter le nombre de militaires et de policiers de la Minusca, la mission de paix conduite par l'ONU en Centrafrique, afin qu'elle soit en adéquation avec son mandat de protection des civils.

 

Le responsable britannique a précisé qu'il avait été horrifié lors d'une visite dans une église catholique à Bangassou (sud) où 2.000 musulmans ont trouvé refuge il y a trois mois et qui sont toujours encerclés par des combattants chrétiens menaçant de les tuer.

 

"Les risques sont extrêmement hauts et nous devons nous concentrer" sur ce sujet "pour décider si nous les relogeons sur un autre site ou non", a-t-il dit.

 

La semaine dernière, le secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des opérations de paix, le Français Jean-Pierre Lacroix, avait indiqué qu'il envisageait de demander au Conseil de sécurité de doter la Minusca de davantage de troupes.

 

Les Nations unies ont déployé quelque 12.500 militaires et policiers en Centrafrique, pays de 4,5 millions d'habitants, pour aider à protéger les civils et soutenir le gouvernement du président Faustin-Archange Touadera, élu l'an dernier.

 

Mais le pays peine à se relever d'un conflit entre groupes armés Séléka prétendant défendre la minorité musulmane, et anti-Balaka majoritairement chrétiens.

 

Neuf Casques bleus ont été tués depuis mai dans la région de Bangassou, à la frontière avec la République démocratique du Congo.

 

La moitié de la population a besoin d'une aide alimentaire pour survivre, a aussi affirmé Stephen O'Brien. La Centrafrique compte par ailleurs un demi-million de réfugiés. "Une rechute dans une crise humanitaire de grande ampleur est imminente", a jugé le responsable onusien.

 

Les Nations unies ont reçu jusqu'à présent seulement 24% des 497 millions de dollars réclamés lors d'un appel à l'aide humanitaire cette année pour la Centrafrique.

 

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8 août 2017 2 08 /08 /août /2017 22:23

 

 

 

 

 (Jeune Afrique) 07 août 2017 à 19h53 — Mis à jour le 07 août 2017 à 19h54

Par Jules Crétois

 

C’est un rapport pointu et éclairant qu’a rendu le Groupe d’experts sur la Centrafrique au Conseil de sécurité des Nations Unies fin juillet. Il permet de mieux comprendre les multiples violences auxquelles le pays fait de nouveau face depuis plusieurs mois maintenant.

 

Dans son rapport, le groupe d’experts sur la Centrafrique relève qu’un certain nombre de violences récemment observées dans le pays sont liées aux affrontements entre la coalition dirigée par le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) de Noureddine Adam et l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC), notamment dans l’est du pays. Les combats entre les deux groupes ont débuté aux alentours de novembre 2016, à Bria et se sont vite étendues à Bambari, où l’UPC avait son siège. Bien que que la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) ait obtenu d’Ali Darassa, chef de l’UPC, qu’il quitte Bambari, le conflit n’a pas cessé pour autant.

 

Le FPRC pilote une coalition dans laquelle on retrouve entre autres Mahamat Al-Khatim, Abdoulaye Hissène et Zakaria Damane, et dont le but est de regrouper l’ensemble des groupes ex-Séléka, pour, selon les experts, « constituer une entité qui soit en mesure de peser politiquement dans les négociations avec le gouvernement ». Le fait que l’UPC refuse de participer à cette coalition expliquerait en grande partie l’hostilité entre les deux groupes.

 

Des alliances lâches et multiples

 

Mais le rapport remarque que toutes les alliances politiques restent fragiles et sujettes à des revirements réguliers. Ainsi, la quête d’unité autour du FPRC n’est pas sans susciter des tensions au sein de groupes dont des leaders rejoignent la coalition. Si les alliances sont fragiles, elles sont aussi parfois contre-intuitives. L’alliance constituée autour du FPRC n’hésite pas à collaborer avec des antibalakas de manière ponctuelle.

 

Selon les sources des experts, même le leader antibalaka Maxime Mokom, parfois présenté comme un irrédentiste, aurait coordonné son action avec l’alliance du FPRC. Cette coopération n’est pas allée sans provoquer des tensions avec certains ex-Séléka, qui ont pu se sentir visés ou menacés par des discours xénophobes, hostiles aux Peuls ou aux musulmans, tenus par des antibalakas. Les enquêteurs mettent en avant un exemple récent : « À Bria, en avril 2017, les membres du groupe d’autodéfense local […] et les éléments antibalaka […] ont collaboré sous la houlette du FPRC, qui les a aidé à attaquer l’UPC. Les deux groupes se sont par la suite affrontés. »

 

Des armes en provenance de RDC

 

Le rapport est en partie consacré à la question de l’armement des divers groupes. Le trafic, à en croire les experts, va bon train. Ces derniers relèvent que « les armes se vendraient au vu et au su de tout le monde » dans certaines villes, à l’occasion de marchés réguliers. Les ex-Séléka continueraient de s’approvisionner en armes aux frontières avec le Tchad et le Soudan. « En janvier 2017, Abdoulaye Hissène a reçu d’importantes quantités de matériel militaire en provenance de […] la frontière tchadienne », remarquent par exemple les rapporteurs. Et plus loin : « Le FPRC semble également avoir réactivé ses contacts au Soudan du Sud pour acquérir des armes. »

 

Mais les régions frontalières du Tchad et du Soudan ne sont pas les seules zones de trafic. « L’UPC de son côté, continue d’acquérir des armes et des munitions depuis la République démocratique du Congo », assure le document. Les experts précisent : en janvier 2017, 18 000 cartouches auraient voyagé par bateau de Yakoma, en RDC vers Béma, en Centrafrique, que contrôle l’UPC.

 

La coopération des antibalakas avec le FPRC leur a permis d’acquérir des armes conventionnelles type AK-47 et lance-roquettes

 

Ils mettent aussi en exergue les nouvelles sources d’armement des antibalakas, connus pour utiliser un matériel souvent vétuste et des armes artisanales. Leur coopération avec le FPRC « leur a permis d’acquérir des armes conventionnelles, principalement des fusils d’assauts de type AK-47 et des lance-roquettes ». Là encore, c’est près des frontières du pays que le trafic va bon train : en janvier 2017, un chef antibalaka et un général du FPRC se sont procuré des armes – « notamment des munitions pour mortier » – à la frontière avec le Tchad.

 

Le fleuve Oubangui et le port fluvial d’Ouango seraient aussi largement utilisés pour acheminer clandestinement depuis la RDC et la République du Congo, armes et munitions. Les munitions seraient fabriquées par une société à Pointe Noire, au Congo.

 

 

 

Lu pour vous : Centrafrique : des armes vendues « au vu et au su de tout le monde » sur des marchés, selon des experts onusiens
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5 août 2017 6 05 /08 /août /2017 00:22

 

 

ENTRETIEN

 

Anicet-Georges Dologuélé : « La Centrafrique n’a qu’un problème : le fauteuil présidentiel est vide »

 

L’ancien candidat à la présidentielle de 2016 estime que les violences s’étendent à cause du manque de gouvernance et de la passivité de la Minusca.

 

Propos recueillis par Cyril Bensimon LE MONDE Le 04.08.2017 à 11h53



Candidat malheureux face à Faustin-Archange Touadéra lors de l’élection présidentielle de 2016 en Centrafrique, Anicet-Georges Dologuélé est inquiet pour son pays. Les violences s’étendent. La mission des Nations unies, la Minusca, est critiquée pour son manque de réactivité face aux groupes armés qui occupent – et souvent martyrisent – quatorze des seize provinces du pays. Pour le patron de l’Union pour le renouveau centrafricain (URCA), le premier responsable de cette situation est à chercher au palais présidentiel.

 

Pourquoi la situation ne cesse de se dégrader en Centrafrique ?

 

Anicet-Georges Dologuélé Les groupes armés se rendent compte qu’il n’y a pas de chef. Ils commencent par une petite ville, ils se rendent compte que rien ne se passe. Puis ils en prennent une seconde. Toujours rien. Ils prennent une région. Toujours aucune réponse. Et aujourd’hui, ils contrôlent pratiquement 75 % du territoire, car jamais le gouvernement n’a donné l’impression de s’intéresser à ce qui se passe. Il a abandonné toute cette gestion à la Minusca, mais la Minusca est au service du gouvernement.

 

On a donc ce sentiment qu’il n’y a aucune gouvernance et que l’on peut faire ce que l’on veut. Quand le président Touadéra a pris le pouvoir, il n’y avait pas beaucoup de violences. Aujourd’hui, de nouveaux groupes armés voient le jour, c’est tout de même paradoxal. Alors qu’ils devraient être en train de démobiliser, les groupes recrutent, s’arment au vu et au su de tous. Ils profitent de l’absence totale de leadership, d’autorité, d’organisation.

 

Que devraient faire les autorités ?

 

Au moins montrer qu’il y a un Etat qui s’organise et qui évolue avec la Minusca. Il faut que la Minusca sente que quand il y a un incident quelque part, le président s’implique, des réunions se font, des enquêtes sont lancées. Pour l’instant, ce n’est pas le cas.

 

Quels sont les ressorts des violences actuelles ?

 

C’est l’enrichissement, la conquête des espaces où il y a quelque chose à prendre. Cela peut être du bétail, du diamant, de l’or, du café, mais les groupes armés ne vont que là où il y a quelque chose à prendre. Ce sont des dynamiques économiques qui profitent de l’absence de l’Etat et de la très faible réactivité de la Minusca.

 

Douze mille casques bleus, n’est-ce pas suffisant pour protéger les populations ?

 

Je ne crois pas que leur organisation le permette. J’ai toujours prôné une coopération avec les FACA [Forces armées centrafricaines]. Certes, les FACA ne sont pas armés, mais ils connaissent le terrain, les populations. Envoyer quelques FACA, même en civil, dans chaque ville pour faire du renseignement et prévenir les crises, cela vaut mieux que de laisser ces crises s’installer. Les casques bleus ne parlent pas le sango. Comment vont-ils faire en ne comprenant rien de ce que leur disent les populations ?

 

Quand je rencontre les autorités de la Minusca, je leur dis de travailler avec les locaux, de prendre des gens dans l’armée ou la police centrafricaine pour faire du renseignement. Mais pour l’instant, cela ne fait que commencer timidement. Des soldats ont été formés par l’EUTM [la mission de formation de l’Union européenne], mais les officiers européens se plaignent que l’Etat n’arrive pas à les armer. Il faut croire que trouver 600 armes est très compliqué pour le président Touadéra.

 

Que savez-vous des massacres qui ont eu lieu en mai à Bangassou et de la situation actuelle dans cette ville ?

 

Quand les choses ont commencé à se préparer, les populations, le préfet, les députés ont averti le gouvernement. Ils savaient qu’il fallait aller très vite. C’était un mois avant les massacres. Personne n’a réagi. Je suis incapable de vous dire qui a fait quoi. Lors des discussions sous l’égide de la communauté de Sant’Egidio en Italie, j’ai entendu les groupes armés dire que ce n’était pas eux. On leur a dit : « Alors si ce n’est pas vous, c’est qui ? » Je ne sais pas qui fait quoi, mais Bangassou a tout résumé : le gouvernement et la Minusca n’ont aucune organisation pour avoir de l’intelligence sur le terrain, quand on leur apporte des informations ils ne les utilisent pas, et une fois que les dégâts se sont produits, il n’y a pas de réponse pour circonscrire durablement ce genre d’événement.

 

Faut-il amnistier les chefs de guerre pour les intégrer au processus politique et ainsi permettre le désarmement des combattants ?

 

Je ne sais pas si c’est la menace de poursuites ou si c’est l’insuffisance de forces en face qui bloque le désarmement. Je pense qu’il faut combiner les deux. De toute façon, il n’y aura jamais de poursuites si on ne les contraint pas par la force. Et même si l’on décrète une amnistie, en quoi cela empêche quelqu’un de continuer de piller des richesses ? L’amnistie n’est pas une solution et elle nous est de toute façon impossible en raison des traités internationaux que nous avons signés. Je pense qu’il faut combiner la force avec la menace de traduction devant les tribunaux.

 

Fin mai, vous avez été accusé de tentative de déstabilisation de l’Etat. Craignez-vous que votre immunité parlementaire soit levée et avez-vous porté plainte contre Joachim Kokaté, le leader anti-balaka qui a enregistré vos propos et que vous accusez de manipulation ?

 

Je n’ai rien fait, alors ça ne me gêne pas que mon immunité soit levée. J’ai porté plainte et je pense que le président Touadéra joue un jeu dangereux. Au lieu de s’occuper des vrais problèmes dans l’arrière-pays, il est très préoccupé par la préparation de 2021 [année de la prochaine élection présidentielle]. Son seul souci, c’est d’éliminer ses adversaires. Il passe son temps à cela. Il a fait accuser Karim Meckassoua [le président de l’Assemblée nationale] et une marche contre lui est prévue ce vendredi. J’ai porté plainte contre Kokaté, mais c’est le pouvoir qui bloque le procès.

 

Qu’auriez-vous fait de mieux que le président Touadéra en seize mois ?

 

Tout. Cela fait une grande différence quand les gens sentent qu’il y a un chef, que le gouvernement est organisé et s’occupe des problèmes du pays. Être dans l’action plutôt que dans l’inaction, cela fait une très grosse différence.

 

Vous êtes sans concession à son égard…

 

Je suis quelqu’un de très raisonnable. N’importe quel président souhaiterait avoir un opposant comme moi. J’essaye de participer à tout ce qui est positif et d’apporter ma contribution, mais j’ai l’impression de donner à boire à un âne qui n’a pas soif. Le chef de l’Etat ne collabore avec personne. On ne peut pas être dans ma position et se satisfaire de voir chaque jour des gens se faire massacrer. Je suis obligé de le pousser à réagir car la Centrafrique n’a qu’un problème : le fauteuil présidentiel est vide.

 

Vous regrettez d’avoir reconnu votre défaite ?

 

Pas sur le principe, mais j’ai laissé arriver à la tête d’un des pays les plus difficiles au monde quelqu’un qui ne prend jamais de décision. Cela plonge mon pays dans l’abîme, je me sens donc responsable.

 


http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/08/04/anicet-georges-dologuele-la-centrafrique-n-a-qu-un-probleme-le-fauteuil-presidentiel-est-vide_5168674_3212.html#RIiyiJXbGEHoz6oE.99

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5 août 2017 6 05 /08 /août /2017 00:20
Centrafrique : Bangui retrouve l’ambiance nocturne

 

 

Centrafrique : Bangui retrouve l’ambiance nocturne

 

PAR RJDH LE 4 AOÛT 2017

 

 

BANGUI, 4 août 2017 (RJDH)–Contrairement aux trois dernières années, l’ambiance nocturne renait petit à petit dans la ville de Bangui, en dépit de l’insécurité dans certains quartiers.  Un constat fait par le RJDH qui a sillonné certains quartiers de la ville de Bangui le weekend dernier.

 

Bangui la coquète tente de renaitre de ses cendres, peu après la grave crise sécuritaire qui a ébranlé son tissu économique et social. La vie reprend timidement mais progressivement comme nous le témoigne ce reportage.

 

Bangui, il est 19 heures temps universelle sur l’avenue Koudoukou, tout proche du commissariat de 5ème arrondissement, des taxis et motocyclistes privées et mercantiles qui   circulent encore. Au bord de la route certaines personnes continuent de vendre leurs marchandises. Anne Kouam-ngale vend du vin de palme. Elle se dit rassurer de la sécurité dans le secteur contrairement au mois de mai 2016 où elle avait décidé de quitter le quartier du fait de l’insécurité pour le site des déplacés.

 

L’ambiance retrouvée est saluée par les commerçants « J’avais jugé que le fait de rester sur le site des déplacés n’est pas une solution. J’ai regagné ma maison depuis plus d’un an et j’ai commencé à faire mes commerces ici au bord de la route. Je sors à 14 heures et  je fini tard vers 20 heures. Avant, les taxis ne prenaient pas cette avenue ce qui faisait qu’à partir de 19 heures, le secteur était vraiment sinistre. Mais depuis ces derniers temps, avec la reprise des taxis sur l’avenue, les gens circulent jusqu’au-delà de 21 heures », a-t-elle témoigné.

 

Pour plusieurs personnes rencontrées sur cet axe, les patrouilles de la Minusca ainsi que celles des forces de l’ordre ont permis de garantir la sécurité dans la zone.

 

De Koudoukou dans le 3e arrondissement, nous sommes à Fatima en allant au quartier Petevo dans le 6ème arrondissement. Il est déjà 20 heures, le secteur est vraiment mouvementé. L’on peut noter des kiosques sur fond de nuisance sonore. Une activité qui génère de revenu pour les jeunes partout juste devant le bar dancing dénommé « Air Force One », situé à 200 mètres de la paroisse Notre Dame de Fatima sur l’avenue de la communauté CEMAC. L’ambiance est au beau fixe, les clients boivent à cœur joie et mettent derrière eux le risque permanent de l’insécurité qui les hantait par le passé. Juste en face, se trouve aussi le bar Chapaga qui est aussi bien rempli du monde ainsi que les mouvements d’aller et venir des taxis et moto qui témoignent la reprise effective.

 

Après son passage sur la piste, Noëlla Monguéngué est satisfaite de retrouver malgré tout sa joie et considère cela comme un pas vers la cohésion sociale. «  Je viens ici tous les weekends, mais ces derniers temps on sent qu’il y’ a l’ambiance. La circulation est fluide au-delà de 22 heures. Or, avant, c’était le désert et la peur. Avec le retour des déplacés, la cohabitation a repris même entre nous ici et les habitants du Km5 », a-t-elle exploité.

 

A 21 heures, nous voici au croisement du 4ème  arrondissement de Bangui. L’ambiance est quasiment la même avec le bar dancing La Verdure «  dit Notre Dame d’en Face pour sa proximité avec la paroisse » Notre Dame D’Afrique. Plus loin au niveau du marché Gobongo, certaines activités se poursuivent encore. Des jeunes vendeurs du pain sont encore là. Un de ces vendeurs dit qu’il vend jusqu’à minuit car selon lui, « l’insécurité n’est pas comme avant ».

 

Lui aussi témoigne que la multiplication des patrouilles des forces nationales et internationales a découragé les malfrats. Cependant, il regrette les cas des braquages encore persistants dans certains coins de Bangui, « Surtout les conducteurs des taxis motos sont souvent victimes de ces braquages. Pour leur sécurité, je leur demande de ne pas circuler au-delà de  certaines heures » a-t-il expliqué.

 

La ville de Bangui avait perdu son ambiance depuis la nuit du 24 mars 2013 marquant l’avènement de la Séléka. Si les tentatives de donner à cette ville sa place qui lui revient à travers les kermesses organisées avec le soutien de la municipalité peine à prendre ses formes, la détermination des banguissois apporte progressivement la capitale à renouer avec les bonnes habitudes dans un contexte où l’intérieur du pays est en proie à la violence.

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5 août 2017 6 05 /08 /août /2017 00:18

 

  

                 

 

Accusé de conspiration, d'intelligence avec les groupes rebelles ainsi que de coup d'état par les comités de soutien du Président de la République, le Président de l'assemblée nationale a brillé par son mutisme assourdissant et culpabilisateur et surtout par sa disparition presque fantomatique qu'inquiétante sur la scène politique centrafricaine. En effet, le Président de l'assemblée nationale était en mission officielle en Europe et depuis plus d'un mois, la deuxième personnalité du pays a disparu des écrans radars. Aucune localisation en Europe et aussi en Afrique. Profitant de son absence sur le territoire national, la panoplie des soutiens au Président de la République organisée en collectif a décidé de découdre avec le Président de l'assemblée nationale en occupant l'espace médiatique et en projetant une gigantesque marche pour réclamer son départ ainsi que de la dissolution de son bureau.

 

Dans un communiqué, un des leurs s'est désolidarisé de l'action jugeant que la démarche n'est pas légale. Nous tenons à rappeler que dans ce genre de démarche, il existe un cadre légal pour démettre un Président de l'assemblée nationale et de le traduire devant les tribunaux. Ainsi, pour se conformer à la légalité, nous invitons tous ceux ou celles qui ont un intérêt à emprunter cette unique voie au lieu de perturber impunément l'ordre public. Réveillé de son interminable sommeil, le procureur de la République à travers un communiqué a mis en garde les comités de soutien contre les conséquences de leurs actes. Les griots du Président de la République ont fini par abdiquer malgré eux et continuent quand même de murmurer et de ruminer la haine qui, très certainement se manifestera par d'autres épisodes dignes de téléréalités.

 

Animé par sa traditionnelle curiosité, le citoyen lambda, noyé dans ces manœuvres politiciennes sans lendemain pour le peuple s'interroge : où se trouve actuellement le Président de l'assemblée nationale ? Faut-il lancer un avis de recherche ? Suite aux accusations de coup d'état, s'agit-il d'un exil ? Le procureur de la République retarde- t-il l'ouverture d'une information judiciaire pour éviter que le Président de l'assemblée nationale se constitue Refugié dans un pays tiers ? Cette longue absence conforte t-ils les accusations des soutiens de Touadera ? Les parlementaires ne s'inquiètent-ils pas de la longue absence de leur Président ?

 

Existe-t-il un seuil pour constater la vacance de poste du Président de l'assemblée nationale ? Quel est le vrai mobile des agitations des comités de soutien ? Leur statut juridique leur permet de réclamer le départ du Président de l'assemblée nationale et de son bureau ? Et pourquoi le pouvoir est muet sur les agitations de ses soutiens ? S'agit-il d'un chèque en blanc ou d'un accord tacite ? Le pouvoir est-il le commanditaire de toutes ces manœuvres ? Quel devrait être le sort de quelqu'un d'autre à la place du sieur Kossimatchi ? Notre chère patrie vit un blocage inédit de son histoire par manque de bons diagnostics pour apporter de bons remèdes. Face à ce blocage, deux options prioritaires s'imposent : d'abord le départ du Président de la République et le changement de gouvernement.

 

La première hypothèse c'est à dire le départ du chef de l'état est écarté d'office car elle est chèrement acquise et remettra en cause les efforts consentis par la communauté internationale. L'option la plus plausible reste la mise en place d'un nouveau gouvernement avec un nouveau premier ministre pour insuffler un souffle nouveau. Le Président de la République, incapable de limoger un premier ministre qu'il a lui même nommé et a qui il doit une dette morale conduira les parlementaires à prendre leurs responsabilités devant l'histoire à travers une motion de censure. Il est de notoriété publique qu'à la prochaine rentrée parlementaire le défaillant premier ministre n'échappera certainement pas à une motion de censure.

 

La fois dernière, le maillon faible du système à endormi, enfumé les parlementaires par les vertus du pardon car les centrafricains sont en grandes majorité ancrés dans le respect des principes religieux. Ainsi le premier ministre a tout intérêt à manipuler les comités de soutiens pour destituer le président de l'assemblée nationale et de dissoudre le bureau de l'assemblée nationale afin d'échapper à cette éventuelle motion de censure. Alors il jette tout son dévolu dans ce défi occultant au passage les vrais priorités des centrafricains qui ne se résument qu'à la sécurité et à l'économie. Mais attention, ne le dites à personne. Si on vous demande, ne dites pas que c'est moi.

 

Paris le 04 août 2017

 

Bernard SELEMBY DOUDOU

 

Juriste, Administrateur des Elections.                                                                            

CENTRAFRIQUE : LA DISPARITION PRESQUE FANTOMATIQUE QU'INQUIÉTANTE DU PRESIDENT DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE ET LA HARGNE DE DÉCOUDRE DES COMITÉS DE SOUTIEN DE TOUADERA.
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3 août 2017 4 03 /08 /août /2017 23:32

 

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE S.E Catherine Samba Panza, cheffe de Mission d’observation de l’Union africaine au Sénégal échange avec les acteurs impliqués dans le processus électoral

 

https://au.in  August 02, 2017 Press Release

 

Dakar, Sénégal, 31 Juillet 2017 : La Présidente Catherine Samba Panza, cheffe de la Mission d’observation électorale de l’Union africaine (MOEUA) pour les législatives du 30 juillet 2017, a été reçue en audience le 31 juillet 2017 par le chef de l’Etat sénégalais, le Président Macky Sall.


La cheffe de la Mission a indiqué au président sénégalais combien il était important pour l’Union africaine et le Président de la Commission de l’UA S.E Moussa Faki Mahamat, de venir soutenir le peuple sénégalais, qui a une longue tradition de démocratie, dans ce processus électoral.


Le Président Macky Sall a, quant à lui, exprimé sa satisfaction et sa fierté pour le choix porté par l’Union africaine sur la personne de la Présidente Catherine Samba Panza pour diriger la Mission d’observation de l’UA au Sénégal, de par le rôle qu’elle a joué dans la transition de son pays la Centrafrique.


Auparavant, la cheffe de Mission s’était entretenue avant le scrutin par le Ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, qui l’a briefé sur le processus électoral national sénégalais.


La Présidente Catherine Samba Panza a également tenu une série d’entretiens avec différents acteurs impliqués dans le processus électoral, notamment les représentants de l’administration, la Commission électorale nationale autonome (CENA), les partis et coalitions politiques ainsi que des membres de la société civile.


Le jour du scrutin, la cheffe de la Mission d’observation électorale de l’Union africaine, s’est assuré du déploiement des quarante observateurs de l’UA dans les différents bureaux de vote sur le territoire national. Elle a personnellement visité les centres de vote dans les départements de Dakar, Pikine, Guédiawaye et Rufisque, pour s’enquérir des conditions de déroulement du vote. Elle a ainsi pu constater qu’en dépit de quelques dysfonctionnements, les opérations de vote se sont déroulées dans le calme. Elle a également pu noter l’engouement du peuple sénégalais à se rendre aux urnes.

 

La cheffe de Mission d’observation de l’UA a assisté à l’ouverture et la fermeture des bureaux au centre de vote Bibi Ndiaye de Dakar. Elle a également rendu visite à la Plateforme de veille des femmes pour la paix et la sécurité, pour échanger sur l’implication des femmes dans le processus électoral.


Le lendemain du scrutin, la présidente Catherine Samba Panza, a eu un entretien avec le président de la Commission électorale nationale autonome (CENA), Doudou Ndir avec qui elle a eu un échange fructueux sur le déroulement du vote. Par la suite elle s’est rendue au ministre des Affaires Etrangères, ou elle a été reçue par le Ministre Mankeur Ndiaye, avant de rencontrer l’ancien président sénégalais Me Abdoulaye Wade, tête de liste nationale de la « Coalition Gagnante Wattu Sénégal ».


For further information, Contact:


Coordinator:


Mr. Guy – Cyrille Tapoko, Ag Head Democracy and Electoral Assistance Unit / African Union Commission Tel: +221 775434153, E-mail: Tapokog@africa-union.org
Media contacts:


Esther Azaa Tankou, Head of Information Division, Tel: +221 775428866 /+251 911361185, E-mail: yamboue@africa-union.org / esthertankou@yahoo.com
Directorate of Information and Communication | African Union Commission I Addis Ababa | Ethiopia / Web Site: www.au.int


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Observation du scrutin: Jean Paul Dias descend Catherine Samba-Panza et s’en prend à la presse

 

https://www.senenews.com  Publié le - Mis à jour le 

 

Jean Paul Dias, qui participait ce matin à la conférence de presse tenue par des responsables de Manko Taxawu Senegaal, a tiré à boulets rouge sur la mission d’observation dirigée par Catherine Samba-Panza. Selon le père de Barthélémy Dias, les propos de cette dernière « ne peuvent être crédibles« Dias-père a aussi fustigé le « non-neutralité » de certaines presses.

 

La mission d’observation africaine dirigée par Catherine Samba-Panza avait salué le président de la République pour l’initiative de saisir le Conseil constitutionnel afin de permettre aux citoyens inscrits sur les listes électorales et qui n’ont pas eu leur carte biométrique de la Cedeao, de pouvoir voter.

 

La mission s’est également félicité du déroulement du scrutin, mais n’a pas manqué de déceler les manquements constater sur le processus du vote.

 

Cependant, Manko Taxawu Senegaal continue de contester les résultats provisoires des élections législatives qui placent Benno Bokk Yakaar en tête avec un écart considérable de voix et émet des doutes quant à la crédibilité de de cette mission.

 

« Les propos de Catherine Samba-Panza n’ont pas de crédibilité. Elle a été incapable d’organiser des élections dans son pays. Qu’elle nous dise où est l’argent que lui avait remis Denis Sassou-Nguesso pour son pays et qu’elle a emmené aux Etats-Unis« a pesté monsieur Dias.

 

Jean Paul Dias a aussi pointé du doigt les journalistes. Selon lui, il y a certains patrons de presse qui sont proches du pouvoir et qui véhiculent, via leur personnel, de fausses informations. Il soutient que le taux de participation de 54% annoncé dans la presse est fausse et la quotient électoral n’a pas atteint 45.000 comme l’on relaté certaines maisons de presse.

 

 

Jean Paul Dias taille en pièces Cathérine Samba-Panza et certains patrons de presse

 

http://senego.com  SHARIF NDAO 02/08/2017 À 17:10

 

Jean Paul Dias,  n’a pas raté ni Catherine Samba-Panza qui a dirigé la mission d’observateur de l’Ua, ni certains  patrons et maisons de presse, eux aussi égratignés. C’était ce mercredi en fin de matinée, lors d’une conférence de presse de Manko, au siège du Grand-Parti.

 

A l’en croire,  «les propos de la dame qui a tenu à saluer le président de la République du Sénégal pour avoir saisi le Conseil constitutionnel afin de permettre aux citoyens inscrits sur les listes électorales et qui n’ont pas eu leur carte biométrique de la Cedeao, de voter, n’ont pas de crédibilité.

 

Elle a été incapable d’organiser des élections dans son pays. Qu’elle nous dise où est l’argent que lui avait remis Denis Sassou-Nguesso pour son pays et qu’elle a emmené aux Etats-Unis».

 

La presse n’a pas été oubliée par le patron du Bcg: «il y a certains patrons de presse qui sont proches du pouvoir et qui véhiculent, via leur personnel, de fausses informations. Le taux de participation de 54% annoncé dans la presse est faux et le quotient électoral n’a pas atteint 45.000 comme l’on relaté certaines maisons de presse», exhorte-t-il les journalistes à refuser d’être à la solde de leurs patrons.

 

Lu pour vous : Jean Paul Dias taille en pièces Catherine Samba-Panza et certains patrons de presse
Lu pour vous : Jean Paul Dias taille en pièces Catherine Samba-Panza et certains patrons de presse
Lu pour vous : Jean Paul Dias taille en pièces Catherine Samba-Panza et certains patrons de presse
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