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17 août 2017 4 17 /08 /août /2017 13:31

 

 

 

 

16 août 2017 AFP 

 

Le Tchad a appelé à son tour la communauté internationale à "redoubler de vigilance et d'engagement" en Centrafrique, après les mises en garde d'un haut responsable des Nations unies sur des "signes avant-coureurs de génocide" dans le pays voisin.

 

"Tout comme Monsieur Stephen O'Brien, le Tchad exprimé ses vives inquiétudes et estime qu'une telle perspective pourrait avoir des conséquences sécuritaires et humanitaires dramatiques pour toute la région et en particulier sur le Tchad qui abrite déjà des centaines de milliers de réfugiés, dont des Centrafricains", a déclaré le ministre des Affaires étrangères tchadien Hissein Brahim Taha dans un communiqué de presse reçu mercredi par l'AFP.

 

Lundi 8 août, Stephen O'Brien, secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, a fait état de "signes avant-coureurs de génocide" en Centrafrique en proie à une recrudescence de violences meurtrières alimentées par des combats entre des groupes armés qui contrôlent la majeure partie du territoire.

 

Le Tchad accueille près de 74.000 réfugiés centrafricains et environ 72.000 Tchadiens revenus de Centrafrique, selon les derniers chiffres de l'ONU.

 

Le communiqué de N'Djamena appelle ses "frères centrafricains à la retenue et à tout faire pour éviter que la République centrafricaine ne devienne une catastrophe"

.

Acteur majeur dans la crise centrafricaine, le Tchad a longtemps été pointé du doigt pour son supposé soutien aux rebelles armés de la Séléka qui avaient chassé du pouvoir le président François Bozizé en mars 2013 et installé leur chef Michel Djotodia à la tête du pays.

 

En juin, le Tchad a gelé les avoirs d'un chef rebelle de l'ex-Séléka Abdoulaye Hissène, dont le groupe armé du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) est impliqué dans des exactions en Centrafrique.

 

Le Tchad s'est par ailleurs vivement opposé aux conclusions d'un rapport de l'ONU publié en juin accusant ses soldats d'exactions en Centrafrique entre 2013 et 2014. Les forces tchadiennes formaient alors le plus important contingent de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (Misca), avant leur retrait en avril 2014.

N'Djamena appelle la communauté internationale à "redoubler d'engagement" en Centrafrique
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15 août 2017 2 15 /08 /août /2017 17:48
13 Août : Communiqué du MLPC

 

 

 

COMMUNIQUE DU MLPC

 

 

 

A l'occasion du 57è anniversaire de la proclamation de l'indépendance de la République Centrafricaine, la Cellule de Communication du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain(M.L.P.C) souhaite, au nom des Conseillers Politiques Nationaux, du Bureau Politique National présidé par le Grand camarade Martin ZIGUELE, des Fédérations et Sous-fédérations de Bangui, Provinces et de la diaspora, des comités de soutien et  sympathisants du monde entier, une agréable et  joyeuse fête.

 

 

L'occupation d'une grande partie de nos territoires par des bandes armées ne doivent pas nous empêcher de commémorer dans la dignité cette date historique où beaucoup de nos prédécesseurs  ont parfois  consenti d'énormes sacrifices  pour  l'accomplissement d'une  République Centrafricaine véritablement  Sociale dans sa quête du bonheur.

 

 

L'heure est grave et ceux qui ont envahi en toute impunité nos villes  et villages cherchent à nous diviser mais  nous devons répondre par l'unité, en inscrivant dans le panthéon de nos valeurs les idéaux de notre Père Fondateur Barthélemy BOGANDA.

 

 

Tous unis, nous vaincrons.

 

 

Que Dieu bénisse la Centrafrique.

 

 

 

                                                                        Fait à Paris, le 13 août 2017

 

 

                                                                         Le Porte-parole du MLPC

 

 

                                                                                Chancel SEKODE

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15 août 2017 2 15 /08 /août /2017 17:34
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

 

 

Centrafrique : Les difficultés d’ordre logistique retardent l’opérationnalisation de la Cour Pénale Spéciale

 

PAR JUDICAEL YONGO LE 15 AOÛT 2017

 

BANGUI,  15 Aout 2017(RJDH)—-Le Procureur spécial près la Cour Pénale Spéciale Toussaint Muntazini Mukimapa lors d’une audience à lui accordée par Faustin Archange Touadera  ce 12 aout, a présenté les obstacles qui retardent la mise en branle de son institution. Il s’agit entre autre de la mise à disposition des bâtiments, la formation des officiers de police judiciaire.

 

Ces difficultés sont liées selon  le Procureur de la Cour Pénale Spéciale Toussaint Muntazini Mukimapa à la mise à la disposition définitive des bâtiments  affectés à servir de siège de cette Cour. Un autre défi aujourd’hui de la Cour est la formation des 20 Officiers de Police Judiciaire pour démarrer les enquêtent dans le pays avec l’appui de la Minusca, a-t-il poursuivi.

 

La monté en puissance des magistrats internationaux est autant de fait majeur pour l’accomplissement de sa mission « Il y a encore quelques défis qui se posent notamment en termes de recrutement et la sélection des officiers de police judiciaire (OPJ), la mise à disposition définitive des bâtiments dédiés à la CPS qui doivent être réfectionnés à très brève échéance, pouvant permettre à la cour d’avoir des locaux permanents » a rapporté le procureur au chef de l’Etat centrafricain.

 

Il a aussi annoncé l’arrivée d’ici fin aout, des magistrats internationaux pour rejoindre les autres membres assermentés depuis le 30 Juin dernier.

 

Cette visite est une étape importante après la publication du rapport MAPPING des nations unies.

 

 

Centrafrique : Les mises en garde et souhaits du Président Touadera

 

PAR FLEURY AGOU LE 15 AOÛT 2017

 

BANGUI, 15 aout 2017 (RJDH)–Les centrafricains ont une nouvelle fois commémoré les 57 ans de leur indépendance, ce 13 août dans la sobriété. A cette occasion, le Chef de l’Etat, Faustin Archange Touadera a adressé un discours à ses compatriotes en mettant en garde les groupes armés et des internautes.

 

La violence emboîte le pas au dialogue en Centrafrique et les groupes armés s’imposent par leurs canons pour profiter de l’économie de guerre. Dans cette boite à crabes, la population est exigeante. Profitant de son discours de circonstance, le Président FA Touadera a exhorté ses compatriotes à « la solidarité autour des questions d’intérêt national soit pérennisée et renforcée en vue de la consolidation de la démocratie ». Il a encouragé la classe politique au « sens patriotique ». Sur la presse « je les exhorte à recentrer le débat sur ce qui peut nous unir au lieu de s’attarder sur ce qui peut nous diviser ».

 

Par ailleurs, estimant que les agissements de certains compatriotes sur les réseaux sociaux nuisent à la Centrafrique, « je demande à certains compatriotes malintentionnés d’arrêter de projeter une mauvaise image du pays sur les réseaux sociaux», a-t-il réclamé.

 

Aux groupes armés qui excellent dans les exactions des Droits de l’Homme, le Président centrafricain a prévenu que « la justice sera implacable ».

 

Cependant, à côté  des avertissements, Touadera a annoncé des mesures :

« Bientôt, la Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation sera mise en place pour apporter des réponses aux préoccupations des Compatriotes » a déclaré le Président.

 

Au plan économique, les opérateurs bénéficieront de subventions pour relancer leurs activités. Et,  « pour faciliter cette reprise, j’ai instruit le Gouvernement aux fins de leur apporter son aide à travers le paiement de leurs créances », a-t-il informé.

 

Sur la toile, cette déclaration de la 57e commémoration de l’indépendance a été diversement interprétée. « Discours pertinent. Place maintenant à l’action et aux actes concrets », a souligné Franck-Anthony Nganawara. Pour d’autres, « c’est du déjà-entendu ».

 

Dans son discours, le Chef de l’Etat n’a pas évoqué des mesures pour relever le système éducatif qui a donné un résultat catastrophique au Bac 2017.

 

Après 57 ans d’indépendance, la RCA est à l’image même de la Françafrique et en dépit de ses potentiels, elle croule sous le poids d’une extrême pauvreté. Ses Présidents se succèdent soient par coups de canon ou d’élections générales.

 

L’intervention du Président Touadera n’a pas eu d’impact car, elle a été faite exclusivement en français et pas en langue nationale.

 

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15 août 2017 2 15 /08 /août /2017 17:06
Lu pour vous : URGENT / MALI – Victoire djihadiste sur l’ONU
Lu pour vous : URGENT / MALI – Victoire djihadiste sur l’ONU

 

 

 

 

https://lecourrierdumaghrebetdelorient.info  ON AUGUST, 2017

 

 

– de notre envoyé spécial à Tombouctou

 

L’assaut mené sur le quartier général de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée pour la stabilisation du Mali – ONU) dans le centre de Tombouctou par les forces djihadistes de l’Azawad, ce 14 août 2017, constitue peut-être un tournant significatif dans la guerre qui se prépare au Sahel.

 

La défaite et le retrait des forces onusiennes -et la non-intervention des forces françaises de l’opération Barkhane pourtant situées à 5 kms de la zone des combats- montrent clairement que l’Occident ne peut pas maîtriser l’insurrection qui se pérennise dans le nord et le centre du Mali, menaçant la capitale Bamako, et qui s’étend à toute l’Afrique de l’Ouest, laquelle présente une dimension islamiste qui n’entre pas en conflit avec les traditions locales.

 

Le fait que les forces djihadistes aient eu à la fois le nombre de combattants nécessaire et les informations utiles pour pénétrer le camp des forces onusiennes et les bouter du centre de Tombouctou démontre que la situation échappe à tout contrôle, désormais.

 

Curieusement, la presse occidentale (française, en particulier) semble passer ces événements sous silence.

 

Cette importante attaque sur le QG de la MINUSMA à Tombouctou semble en outre avoir été coordonnée avec celle qui a eu lieu le même jour à Mopti, dans le centre du Mali, contre une autre base onusienne. Le bataillon du Togo a subi des pertes…. Et avec une autre attaque encore, contre la base de l’ONU à Douentza.

 

À Tombouctou, les djihadistes ont apparemment choisi le moment du déjeuner, lorsque le personnel indigène avait quitté la base et que le personnel étranger était rassemblé dans le réfectoire, de sorte à tuer un maximum de personnes, et de frapper le plus grand nombre de nationalités possible. Ils sont entrés dans le camp situé dans le centre de la ville et ont mitraillé et grenadé les installations. Des corps gisent sur le sol, des filets de sangs coulent dans le sable… Le bilan est d’une dizaine de morts et plusieurs blessés.

 

Leur erreur a toutefois été de mitrailler les agents de sécurité du premier check-point, qui étaient tous des enfants du pays : sept morts locaux.

 

La population de Tombouctou est en effet très « maillée » avec les djihadistes (les complicités locales sont nombreuses), mais le deal est que les autochtones ne doivent pas pâtir des combats. Or, ce massacre ne laissera pas la population indifférente…

 

Ainsi, le Mali, depuis 2012, s’enfonce un peu plus chaque mois dans le chaos et se révèle de moins en moins sous contrôle de l’État dont le territoire se réduit comme peau de chagrin.

 

Monsieur Macron pouvait bien fanfaronner lors de sa dernière visite à Bamako, il y a quelques semaines…

 

L’opération Barkhane est un échec de grande ampleur.

 

Et le Sahel explose.

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15 août 2017 2 15 /08 /août /2017 17:01
Centrafrique: six ONG "implorent" Guterres d'agir immédiatement

 

 

 

 

15 AOÛ 2017  Mise à jour 15.08.2017 à 15:00 AFP

 

Six organisations humanitaires "implorent" le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres de prendre des "mesures immédiates" face à la crise sécuritaire et humanitaire en Centrafrique, dans une lettre ouverte parvenue mardi à l'AFP.

 

"Au moins 821 civils ont été tués depuis le début de l'année", selon les six ONG qui estiment que le conflit atteint "le même niveau" de violences qu'en décembre 2013 au plus fort des massacres de masse entre milices Séléka défendant les musulmans et anti-Balaka majoritairement chrétiennes.

 

"A cette époque, les Nations unies avaient déclaré un niveau d'urgence 3 (...). Nous vous implorons de prêter la même attention à la crise subie par des millions de personnes qui souffrent dans ce pays", écrivent les signataires dont Action contre la Faim et Première urgence.

 

"Le mandat de la mission des Nations unies pour le maintien de la paix (Minusca) pour protéger les civils n'est pas rempli en raison d'un manque de ressources humaines et financières", constatent les ONG au sujet de la force onusienne de 12.500 hommes.

 

Elles "demandent instamment" à M. Guterres de permettre à la Minusca d'avoir les moyens de son mandat. Le patron de l'ONU est aussi invité à "s'assurer que la Minusca soutient les Centrafricains et leurs représentants dans la mise en oeuvre de la résolution politique du conflit".

 

Cette lettre est envoyée en copie au chef des opérations de maintien de la paix des Nations unies, Jean-Pierre Lacroix, qui avait envisagé fin juillet des "éléments additionnels" pour la Minusca à l'issue d'une visite à Bangui.

 

Le courrier est aussi adressé au responsable des affaires humanitaires des Nations unies Stephen O'Brien qui vient de mettre en garde contre un risque de "génocide" dans le pays.

 

Cibles elles-mêmes des violences, les ONG déplorent le sous-financement de l'aide humanitaire, alors que la moitié des 4,5 millions de Centrafricains en dépendent.

 

En décembre 2013, la France avait lancé l'opération militaire "Sangaris" redoutant un "génocide" selon une source de l'Elysée.

 

Paris a mis fin à cette opération en octobre. "Sangaris se retire beaucoup trop tôt. Nos forces de sécurité ne sont pas en mesure de prendre le relais. Les forces onusiennes sont de plus en plus débordées dans leur rôle de pompier", avait regretté le député Anicet Georges Dologuélé, ancien candidat à l’élection présidentielle.

 

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14 août 2017 1 14 /08 /août /2017 16:28

 

 

 

 

http://www.atlantico.fr  Publié le 14 Août 2017

 

Le lundi 7 août, l'organisation des Nations unies alertait de "signes avant-coureurs de génocides" en Centrafrique.


 

Atlantico : Le lundi 7 août, l'organisation des Nations unies alertait de "signes avant-coureurs de génocides" en Centrafrique. Quelles sont les causes de la crise actuelle ? Comment la situation a-t-elle évolué suite à la fin de l'opération Sangaris menée par la France jusqu'en 2016 ?

 

Thierry Vircoulon : Ce n'est pas parce que l'armée française est partie et que des élections ont été organisées en 2016 que le conflit était résolu en Centrafrique comme le prouve la flambée de violence qui a débuté en mai. La suite du scénario post-électoral défini par les internationaux (la stratégie de paix) n'a pas fonctionné: la négociation entre le gouvernement et les groupes armés n'a pas abouti, le programme de désarmement, démobilisation et réintégration n'a donc pas pu avoir lieu, le gouvernement n'est pas parvenu à remettre l'administration au travail dans les zones calmes du pays et à poser des actes forts et les forces onusiennes n'ont pas cherché à arrêter les seigneurs de guerre.

 

En plus, un vide stratégique dans le sud-est du pays a été créé par le départ des forces américaines et ougandaises. Leur présence avait permis à cette partie d'être épargnée par le conflit mais cela a pris fin dès l'annonce de leur retrait car des groupes armés de l'ex-Seleka ont fait mouvement vers le sud-est. Par conséquent, loin d'être résolu, le conflit centrafricain dure et pourrit.

 

Les groupes en confrontation sont les anti-balaka et les différentes composantes de l'ex-Seleka qui avai​ent chassé le président Bozizé au début de l'année 2013 avant d'être à son tour chassée par l'armée française et les anti-balaka. Après leur première confrontation à la fin de l'année 2013, les anti-balaka se sont calmés et le mouvement de la Seleka s'est fragmenté en plusieurs milices sur des lignes ethniques. Tous ces groupes sont en réalité en compétition pour contrôler les ressources d'un pays qui n'a plus de structures étatiques sur son territoire et qu'il est par conséquent facile de conquérir et de piller. La Centrafrique est un territoire ouvert pour tous les entrepreneurs de violence.

 

 

Cette crise a d'ores déjà engendré d'importants déplacements de population, aussi bien vers le Tchad, le Cameroun, la RDC, ou le Congo-Brazzaville. Quels sont les risques de voir ces flux de population déstabiliser la région ?

 

Pour le moment, ces flux ne sont pas suffisamment importants pour cela. Ce qu'on observe, c'est surtout une pression des éleveurs peulhs qui sont réfugiés au Cameroun pour avoir de nouveau accès aux pâturages centrafricains. Cela se traduit par des clashs localisés et sporadiques dans cet espace frontalier. Le flux de réfugiés (très majoritairement musulman) crée surtout le sentiment dans cette communauté de ne plus être voulu en RCA et de ne plus avoir d'avenir dans ce pays.

 

Dans quelle mesure la "communauté internationale" pourrait-elle intervenir ? Quelles seraient les actions à mettre en place pour permettre un retour au calme, et plus largement, un traitement des causes ?

 

Il n'y a que deux actions à mener en Centrafrique: neutraliser la poignée de seigneurs de guerre qui animent les AB et l'ex-Seleka et fournir du travail à une population qui a touché le fond de la pauvreté. Les internationaux et le gouvernement tournent autour du premier problème sans vouloir véritablement le résoudre et tant que cela continuera il n'y aura aucun progrès en Centrafrique et la seconde action sera très compliquée. Ces deux actions sont relativement simples mais, compte-tenu de l'état d'extrême division et faiblesse de ce qu'on appelle "communauté internationale" en Centrafrique et ailleurs, elles ont très peu de chance d'arriver. Ce qui nuit gravement à la "communauté internationale" en Centrafrique est l'écart permanent entre son discours de "lutte contre l'impunité" et son absence d'action offensive contre les seigneurs de guerre. Cette contradiction est incompréhensible pour les Centrafricains.

 


Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/alerte-au-genocide-en-centrafrique-mais-que-est-passe-depuis-depart-francais-en-2016-thierry-vircoulon-3136004.html#1MbdSkBvOkTal3I0.99

 

 

Thierry Vircoulon

 

Ancien élève de l'Ecole Nationale d'Administration et titulaire d'un DEA de science politique à la Sorbonne, il a travaillé pour le Quai d'Orsay et la Commission européenne sur le continent, notamment en Afrique du Sud et en République Démocratique du Congo.​ Il est membre du Réseau d'experts de l'OCDE sur la construction de l'Etat et de la paix, du Réseau francophone de recherche sur les opérations de paix (ROP) (Centre d'Etudes et de Recherches Internationales de l'Université de Montréal, CERIUM) et du groupe d'études sur l'eugénisme et le racisme dans l'aire anglophone (université Paris Diderot).

Lu pour vous : Alerte au génocide en Centrafrique : mais que s’est-il passé depuis le départ des Français en 2016 ?
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14 août 2017 1 14 /08 /août /2017 00:36
Lu pour vous : En Centrafrique, la religion n’est plus un prétexte aux violences
Lu pour vous : En Centrafrique, la religion n’est plus un prétexte aux violences

 

 

 

 

http://www.la-croix.com  Karim Lemond, le 11/08/2017 à 14h48  Mis à jour le 11/08/2017 à 18h50

 

Les groupes armés prolifèrent en Centrafrique pour le contrôle du territoire et de ses ressources, selon un rapport publié le jeudi 10 août par un groupe de réflexion Enough Project. Chez les combattants, la soif de pillage prime sur défense d’une communauté religieuse.

 

Le rapport publié jeudi 10 août par Enough Project, un groupe de réflexion sur les crises humanitaires, montre l’évolution des groupes présents en Centrafrique (RCA), et de leurs préoccupations.

 

Quand la religion laisse place à l’économie

 

Alors qu’on résumait jusqu’alors le conflit à une opposition entre combattants ex-Seleka (majoritairement musulmans) et anti-balaka (majoritairement chrétiens), le nouvel état des lieux des belligérants montre que cette opposition religieuse, souvent exagérée, a été relayée au second plan.

 

Après les affrontements à caractère ethnique et religieux qui avaient ensanglanté le pays de 2013 à 2016, la priorité des groupes armés est désormais le contrôle des ressources et donc du territoire, sous les yeux d’une armée moribonde.

 

En tête des richesses convoitées, le diamant, très présent dans le pays, et dont l’exploitation échappait déjà partiellement au contrôle de l’État avant le conflit. Puis viennent les gisements d’or, de cuivre, d’uranium, de pétrole, de coltan et autres minerais rares.

 

Dans son rapport, Enough Project explique que « ces groupes ont proliféré, imposant de facto une partition (du pays) et faisant de la prédation économique un élément central de leur stratégie ».

 

De nouveaux acteurs et des alliances de circonstances

 

Alors qu’on estimait les acteurs du conflit à deux principales factions et quelques milices de second plan, le rapport cartographie quatorze milices et quatre groupes politico-militaires, et prévient de l’émergence « à une fréquence alarmante » d’autres factions. Les ex-Seleka seraient aujourd’hui répartis entre huit groupes armés, et les anti-balaka en quatre bien distincts, tous s’entre-tuant et s’associant selon leur intérêt.

 

La coalition des « Nairobistes » qui est depuis 10 mois la principale source des violences contre les civils, a été « formée par trois factions de l’ex-Seleka et un groupe anti-balaka ». Le rapport expose qu’en « contrôlant de larges parties du territoire, ces chefs de groupes armés ont imposé un système qui leur bénéficie ainsi qu’à leurs soutiens, au détriment de la population ».

 

Un gouvernement désemparé et des ONG débordées

 

La force de l’ONU en Centrafrique, la MINUSCA, regroupe plus de 12 500 militaires et policiers, ainsi que des centaines de professionnels mobilisés pour stabiliser la situation et appuyer l’État déchu de son autorité. L’intervention de la MINUSCA, et de la France de 2013 à 2016, a permis d’apaiser la situation dans la capitale Bangui, isolée du reste du pays.

 

Au côté des civils, les ONG sur place comme la Croix-Rouge ou Médecins Sans Frontières (MSF), en plus de ne pas avoir suffisamment de moyens, sont devenues des cibles de choix pour ces milices qui sillonnent le pays en quête de ressources, et répandent le feu et le sang sur leur passage.

 

Les auteurs du rapport s’inquiètent de l’arrivée dans ce nouvel éventail de combattants, de la LRA (Armée de Résistance du Seigneur), groupe armé chrétien considéré comme terroriste par de très nombreux pays. Son chef, le « Messie sanglant » Joseph Koni, est recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour crime contre l’humanité, renforçant les craintes de « génocide » de l’ONU.

 

Karim Lemond

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13 août 2017 7 13 /08 /août /2017 23:47
DISCOURS De Son Excellence Professeur Faustin Archange TOUADERA

 

 

 Président de la République Centrafricaine, Chef de l’Etat à l’occasion de la célébration de la fête de l’Indépendance de la République Centrafricaine

 

- Centrafricaines, Centrafricains ;


- Mes Chers Compatriotes ;

 

La République Centrafricaine, notre cher et beau pays, commémore demain, 13 août 2017, le 57ème anniversaire de son accession à la souveraineté internationale.

Cette commémoration m’offre une nouvelle occasion de rendre un vibrant hommage à nos devanciers pour leur combat en faveur de la liberté, de la dignité de l’homme centrafricain et de l’autodétermination.

Elle nous donne l’occasion, au-delà de son rituel, de jeter un regard rétrospectif sur la marche de notre pays depuis l’indépendance et de nous projeter dans l’avenir.

 

Mes Chers Compatriotes ;

 

L’accession à l’indépendance le 13 août 1960, avait pourtant suscité beaucoup d’espoir, l’espoir d’une vie meilleure dans un pays libre, stable, uni et prospère.

 

Elle couronnait la lutte pour notre droit naturel à la liberté, la liberté de circuler, la liberté de s’exprimer, la liberté de conscience, la liberté de travailler, de s’offrir de loisirs, d’entreprendre, d’acheter et de vendre et tant d’autres libertés aujourd’hui consacrées par la Constitution.

Elle traduisait aussi notre maturité politique et, corrélativement, notre responsabilité face à notre destin.

C’est pourquoi, je voudrais, au moment où nous commémorons ce 57ème anniversaire, vous inviter à cogiter avec moi sur le point de savoir, qu’avons-nous fait de notre indépendance ?

Pourquoi marchons-nous à reculons alors que les autres nations qui nous entourent tendent vers l’émergence, s’adaptent bien à la marche du monde devenu un village planétaire, et résistent bien aux défis de notre siècle ?

 

Centrafricaines, Centrafricains ;


Mes Chers Compatriotes ;

 

En jetant un regard rétrospectif sur la marche de notre pays, j’observe que, s’il est vrai que dans les années 1970 nous avons connu un début de développement économique, comme les autres pays de la sous-région et du continent africain, cette courbe a baissé avec les effets sociaux des mesures d’ajustement structurel des années 1980 et les crises militaro-politiques connues à partir des mutineries de 1996.

En 2012, le pays a été assailli avec une ampleur sans commune mesure par des mercenaires étrangers venus à la merci de certains de nos Compatriotes.

Ceux-ci occupent encore une partie du territoire et soumettent de paisibles populations à d’indicibles souffrances par la commission des crimes odieux et des violations du droit international, en dépit des efforts de pacification déployés par le Gouvernement et la communauté internationale, à travers la MINUSCA.

Cette situation qui perdure malheureusement, nonobstant les multiples accords de paix et de cessation des hostilités signés, a causé le dépérissement de l’Etat, la disparition de l’administration dans certaines régions du pays et contraint certains Compatriotes à vivre dans la précarité.

Au moment où nous commémorons cette indépendance, les Compatriotes des régions du Nord-Est et du Sud-Est vivent comme des otages à cause des luttes de positionnement et de contrôle des ressources naturelles menées par certains fils du pays, appuyés par des mercenaires étrangers dont nous avons nous-mêmes favorisé l’intrusion et l’occupation du pays pour satisfaire nos pulsions démesurées de conquête du pouvoir.

 

Mes Chers Compatriotes ;

 

Depuis mon investiture, il y a des signaux positifs que nous devons consolider. A ce propos, je dois d’abord souligner les avancées obtenues dans certains domaines.

Au plan sécuritaire, le DDRR avance bien avec la participation de tous les groupes armés. Mais il faut préciser que c’est un processus qui demande un temps.

Il en est de même pour la formation des FACA, assurée méthodiquement par l’EUTM-RCA et certains pays amis et frères qui ont accepté de nous aider à rebâtir une armée professionnelle.

Nous sommes convaincus que les deux programmes vont aboutir.

Il convient aussi de mentionner l’élaboration de la Politique Nationale de Sécurité fondée sur les acquis du consensus politique. Elle reflète la compréhension à l’échelon national des menaces et des risques qui pèsent sur la sécurité ainsi que des valeurs et principes qui doivent guider l’Etat pour maintenir la sécurité du pays.

D’ores et déjà, nous avons entrepris d’équiper les FACA en moyens roulants et létaux sur le budget national.

Aussi, avec le soutien de la MINUSCA, nous avons lancé le processus de recrutement et de formation de 500 Gendarmes et Policiers afin de protéger l’ordre public et renforcer la chaîne pénale.

Au plan social, l’inflation est maîtrisée grâce à la sécurisation du corridor Bangui-Garoua-Boulaï qui permet l’approvisionnement du pays en produits de première nécessité, en un temps record.

Bien entendu, des efforts doivent être faits pour améliorer le panier de la ménagère durement touché en raison de la baisse substantielle des revenus de nos populations, liée essentiellement à la crise.

Des efforts se poursuivent inlassablement pour résorber les épineux problèmes d’électricité, d’eau potable, de santé, de route et d’emploi des jeunes.

Sur le plan de l’économie et des finances, il importe de rappeler que les mesures courageuses prises mon Gouvernement, dans le cadre du Plan National de Relèvement et de la Consolidation de la Paix (RCPCA), ont permis au pays d’obtenir, lors de la conférence internationale des donateurs et investisseurs, tenue le 17 novembre 2016 à Bruxelles, en Belgique, une importante promesse de 2 milliards 268 millions de Dollars américains.

Dans cette logique, l’accord signé avec le FMI en juin 2016 et la deuxième revue qui vient de s’achever avec des résultats concluants, signifie que nous avons repris avec la bonne gouvernance financière.

Je dois souligner que le taux de croissance de plus de 4% démontre le relèvement progressif de notre économie. Ce chiffre va évoluer d’ici la fin de l’année.

Nous devons maintenir le cap et doubler d’efforts si nous voulons réellement sortir, à terme, notre pays de l’extrême dépendance de l’aide internationale.

Sur le plan politique, je me dois d’apprécier la contribution des partis, mouvements et associations politiques ainsi que de la société civile, à la quête de solutions durables aux questions d’intérêt national.

La mise en place des nouvelles institutions créées par la Constitution contribuera, j’en suis persuadé, à la consolidation de la démocratie et à la promotion des valeurs républicaines.

Garant du fonctionnement harmonieux de toutes les institutions et de la pérennité de la République, je n’ai ménagé aucun effort pour faciliter le bon fonctionnement de ces institutions. Des rencontres périodiques avec les responsables des Institutions de la République nous permettent d’échanger sur les problèmes qui touchent la vie de la Nation.

Mon vœu est que la solidarité autour des questions d’intérêt national soit pérennisée et renforcée en vue de la consolidation de la démocratie.

J’en appelle au sens patriotique de la classe politique ainsi que de la presse nationale pour qu’elles participent à l’apaisement. Je les exhorte à recentrer le débat sur ce qui peut nous unir au lieu de s’attarder sur ce qui peut nous diviser.

Dans les mois à venir, je prendrai des mesures politiques justifiées par la nécessité actuelle pour permettre à toutes les forces vives de la Nation de participer à l’œuvre de reconstruction nationale.

L’heure n’est pas aux querelles intestines, mais à la réconciliation, à la cohésion sociale, à la solidarité, à l’unité et au travail.

Je demande à certains Compatriotes malintentionnés d’arrêter de projeter une mauvaise image du pays sur les réseaux sociaux.

J’exhorte les Compatriotes de la diaspora à contribuer positivement aux efforts de relèvement économique de notre pays.

Nous avons plus besoin d’unité et de contributions des uns et des autres pour avancer ensemble.

Aux groupes armés, je leur demande de respecter les engagements qu’ils ont pris en faveur de la paix et d’arrêter l’extermination des populations innocentes. Le droit à la vie, à la liberté et au mieux-être du peuple centrafricain est une priorité de la politique de mon Gouvernement.

Il est inadmissible qu’une frange de la population, sous de prétextes fallacieux, continue de prendre la population en otage. Le peuple centrafricain a trop souffert des plans machiavéliques et demande la paix.

Je reste convaincu que seul le DDRR peut nous aider à sortir de cette crise qui n’appelle pas forcément une solution militaire. Personne ne peut gagner dans l’insécurité. On ne pourra jamais construire un pays dans l’insécurité.

Bientôt, la Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation sera mise en place pour apporter des réponses aux préoccupations des Compatriotes.

Je demande donc aux responsables des groupes armés d’arrêter toutes les hostilités, conformément à leurs engagements.

A tous ceux qui pensent qu’ils ont obtenu le droit de tuer les Centrafricains et les éléments de la MINUSCA venus nous aider à sortir du chaos, à tous ceux qui estiment qu’ils ont trouvé un métier, celui de piller les ressources du pays, de détruire les biens publics et privés, d’incendier les maisons d’habitation, de voler les bétails, je leur dis que le train de la justice va arriver, quoi qu’il arrive.

 

Je demande aux commanditaires des crimes d’arrêter leurs machinations et artifices coupables, car la justice sera implacable.

 

Mes chers Compatriotes,

 

L’indépendance n’est pas une fin en soi. Elle s’entretient, se nourrit et se conforte par le travail.

 

Le travail reste et demeure le seul moyen de promouvoir les conditions d’une vie épanouie, pour nous-mêmes et pour la génération future.

 

Nous sommes condamnés à gagner l’indépendance économique et sociale si nous voulons être respectés, et cela ne peut se faire que par le travail, un travail bien fait.

 

Les souffrances du moment ne doivent pas nous amener à perdre tout espoir en notre avenir.

 

J’exhorte les fonctionnaires et agents de l’Etat à plus de responsabilité et au respect des règles déontologiques qui s’appliquent à tout fonctionnaire.

 

Les responsables administratifs doivent prendre leur responsabilité, dans le cadre des lois et règlements, pour rétablir la discipline.

 

J’appelle aussi tous les opérateurs économiques du secteur privé à reprendre leurs activités afin de contribuer, comme ils savent le faire, à l’effort de reconstruction nationale.

 

Pour faciliter cette reprise, j’ai instruit le Gouvernement aux fins de leur apporter son aide à travers le paiement de leurs créances.

Il nous faut relancer l’agriculture et les autres secteurs productifs, pour assurer l’autosuffisance alimentaire, satisfaire les besoins sociaux de base et relancer l’économie.

Enfin, notre rêve à nous tous, le rêve d’une Centrafrique enfin pacifiée, apaisée et reconstruite ne sera possible sans une vraie réconciliation et une forte cohésion sociale.

C’est pourquoi, j’invite les autorités religieuses, traditionnelles, les organisations de la société civile, les partis politiques à devenir tous des artisans et ambassadeurs de la paix, à promouvoir la tolérance et le pardon, pour redonner confiance à nous-mêmes et à la communauté internationale qui nous soutient sans condition, depuis le déclenchement de la grave crise.

Certes, tout n’est pas reluisant. Le souci majeur reste l’insécurité entretenue par la circulation des armes, la transhumance armée et les luttes pour le contrôle des ressources naturelles du pays.

Mais je fais confiance à votre capacité de résilience, Mes Chers Compatriotes, pour surmonter les difficultés actuelles et soutenir les actions du Gouvernement tendant au rétablissement de la sécurité sur l’ensemble du territoire. Cela va prendre du temps, j’en conviens, mais nous y arriverons.

Bonne fête de l’indépendance à toutes et à tous.

 

Que Dieu bénisse la République Centrafricaine.

 

Je vous remercie.

 

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13 août 2017 7 13 /08 /août /2017 23:36
Hadj 2017 : les pèlerins centrafricains quittent Bangui, mardi

 

 

 

 

APA-Bangui (Centrafrique) 12/08/17 – Cent quarante-quatre musulmans de Centrafrique quittent Bangui mardi prochain à destination de la Mecque en Arabie Saoudite, pour y accomplir le Hadj, a annoncé, vendredi à Bangui, El Hadj Laurent Gon Baba, président du comité d’organisation du pèlerinage à la Mecque de la RCA.

 

Dans un premier temps, ces pèlerins seront transportés de Bangui à Douala au Cameroun par la compagnie Camerco, puis ils prendront, le 17 août, un vol de la compagnie saoudienne Fly Nas Air pour se rendre à Djeddah.

 

Les candidats au Hadj de cette année en Centrafrique ont été nombreux mais 144 seulement ont satisfait aux conditions d’aptitude du voyage. Ceux-ci seront accompagnés de 10 membres du comité d’organisation du pèlerinage afin de leur faciliter le déplacement dans les différents lieux saints de l’Islam.

 

L’année dernière, 123 musulmans de Centrafrique ont effectué le pèlerinage à la Mecque.

 

Le nombre de participants au Hadj en Centrafrique augmente chaque année du fait du retour de la paix dans certaines régions du pays. Les violences communautaires avaient rendu impossible, il y a trois ans, l’organisation du pèlerinage à la Mecque.

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13 août 2017 7 13 /08 /août /2017 23:24

 

 

 

 

http://www.francetvinfo.fr 

 

La Centrafrique est l'un des pays les plus dangereux au monde. Ce vendredi les ONG publient un communiqué pour dénoncer les violences à l'égard des civils

 

En Centrafrique, la situation est de plus en plus alarmante. Mercredi 9 août, six volontaires de la Croix-Rouge sont morts, et depuis le début de l'année 2017, on compte plus de 180 incidents, attaques ou assassinats.

 

Après cette nouvelle tuerie, une trentaine d'ONG publient un communiqué ce vendredi, pour dénoncer les violences à l'égard des civils.

 

Le pays le plus dangereux au monde pour les humanitaires

 

La situation est alarmante pour les ONG. Rien que depuis le début de l'année, il y a eu 180 incidents, attaques ou assassinats en Centrafrique. Du coup, Duccio Staderini, coordinateur des ONG internationales dans le pays publie un communiqué pour que l'on arrête de banaliser la violence en Centrafrique.

 

Si on pouvait faire notre boulot, ce serait un soulagement pour la population Duccio Staderini à franceinfo

 

Selon lui, "on est loin de couvrir l'intégralité des besoins en Centrafique". Duccio Staderini fait remarquer "qu'il y a des évacuations régulières dans le pays, huit préfectures sur 16 ont été affectées par la violence ces derniers mois". Des violences qui obligent les humanitaires à réduire leurs activités, explique-t-il.

 

À travers ce communiqué, Duccio Staderini, demande que les ONG puissent au moins faire leur travail et que le droit humanitaire soit respecté en Centrafrique. Cela veut dire garantir un accès sécurisé des civils, aux secours et aux services de base. Selon l'Onu, la moitié de la population du pays a besoin d'une aide humanitaire pour survivre.

 

 

L'évêque de Bangassou alerte sur les massacres en Centrafrique

 

 

https://www.cath.ch  11.08.2017 par Raphaël Zbinden

 

Un grand nombre de civils ont été tués par des miliciens, début août 2017, dans la ville de Gambo, au sud-est de la Centrafrique, affirme Mgr Aguirre Munoz, évêque de Bangassou. Des volontaires de la Croix-Rouge et des enfants seraient parmi les victimes.

 

“Des anti-balaka ont essayé de prendre la ville de Gambo”, explique le 10 août Mgr Munoz à Radio Vatican. “Quand la Minusca [force onusienne de maintien de la paix, ndlr.] est arrivée dans la ville de Gambo, ils ont trouvé les anti-balaka qui avaient délogé les Séleka”, poursuit l’évêque. Les anti-balaka sont composées majoritairement de chrétiens, alors que les Séléka sont pour la plupart musulmans.

 

Humanitaires massacrés

 

Quelques anti-balaka auraient tiré contre la Minusca qui a alors riposté de manière “féroce”, explique le prélat, faisant des victimes parmi la population civile. Les miliciens chrétiens auraient alors fui dans la forêt. Les Séléka, étant revenus, ont vu que la ville de Gambo n’était plus prise par les anti-balaka. “Ils sont allés à l’hôpital et ils ont tué les volontaires de la Croix-Rouge et même les malades et les enfants”, raconte Mgr Aguirre Muñoz. Il ajoute que le bilan des victimes est encore incertain.

 

Signes avant-coureurs d’un génocide

 

Selon l’Associated Press, au moins 30 civils auraient été tués, dont six volontaires de la Croix-Rouge.

 

Le mois passé, des violences ont éclaté entre les milices anti-balaka et la communauté musulmane dans la ville de Bangassou. La cathédrale avait notamment été attaquée. Les Nations Unies s’inquiètent de risques de génocide en Centrafrique. Selon le secrétaire adjoint de l’ONU pour les Affaires humanitaires, “les signes avant-coureurs sont là”.

 

(cath.ch/rv/ap/rz)

Le cri d'alarme des ONG en Centrafrique pour dénoncer les violences à l'égard des civils
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