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30 octobre 2017 1 30 /10 /octobre /2017 16:25
Nouvelles nationales sur Xinhua
Nouvelles nationales sur Xinhua
Nouvelles nationales sur Xinhua

 

 

 

Le chef de l'ONU déplore l'extrême pauvreté ravageant la République centrafricaine

 

30/10/17 (Xinhua)

 

S'adressant aux députés centrafricains, le secrétaire général des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres, a dit déplorer l'extrême pauvreté à laquelle fait face la République centrafricaine (RCA) et la dépendance de ce pays vis-à-vis de l'aide extérieure, a constaté vendredi Xinhua.

 

M. Guterres a affirmé que "l'insécurité, l'accentuation de la crise humanitaire, le sentiment d'exclusion, l'absence de l'Etat dans certaines régions, l'absence d'infrastructures sociales de base, par exemple d'écoles et d'hôpitaux" expliquent la situation fragile de la RCA.

 

Selon lui, "les groupes armés rendent plus compliquée la gestion de la sécurité, du fait que les civils et les casques bleus sont les cibles d'attaques", ajoutant que "la RCA est le pays dans lequel le plus d'humanitaires ont été tués cette année".

 

Il a annoncé aux députés qu'il soumettra "au Conseil de sécurité la nécessité d'augmenter l'effectif des forces de la MINUSCA, dans le but d'améliorer sa capacité d'action". Certains observateurs affirment qu'il pourrait s'agir d'une augmentation de 900 hommes.

 

Reconnaissant que les forces onusiennes seules ne peuvent rétablir la paix dans ce pays en crise, le chef de l'ONU a jugé qu'il était temps de doter les forces armées centrafricaines (FACA) d'armes et de les déployer dans les zones les moins dangereuses, laissant les zones les plus risquées aux forces onusiennes, afin de rétablir la paix sans discrimination.

 

Il a indiqué que les FACA pourront remplacer au fur et à mesure les forces onusiennes, puisque le destin du peuple centrafricain dépend de son gouvernement.

 

Sur le plan humanitaire, M. Guterres a déploré que l'attention de la communauté internationale soit détournée par la menace nucléaire en RPDC et au Moyen-Orient et que la crise centrafricaine semble être oubliée. Cette perception a pour conséquence une mobilisation de seulement 40% des ressources.

 

Il a souhaité que la communauté internationale apporte son soutien à la RCA, lui permettant d'élaborer un programme de développement devant profiter aux zones rurales afin de redonner vie aux hôpitaux, aux écoles, et de réhabiliter les routes, pour éviter qu'un voyage entre Bangui et Bangassou ne prenne trois semaines.

 

 

Centrafrique : des cadavres jonchent encore le sol à Batangafo

 

30/10/17 (Xinhua)

 

Il est impossible de ramasser les cadavres laissés par les affrontements armés entre ex-séléka et antibalaka et de les enterrer dignement, a appris dimanche Xinhua auprès de la députée de la ville centrafricaine de Batangafo (nord), Rachel Ninga Wong Mallo Mbaikandji.

 

"Depuis une semaine, la localité de Batangafo est attaquée par des groupes armés assimilés aux ex-séléka venus des villes centrafricaines de Kabo et de Kaga-Bandoro (centre-nord) et qui se sont heurtés à la résistance de quelques antibalaka dans le village Saragba", a-t-elle indiqué.

 

"Il y a beaucoup de blessés et de morts, qui jonchent le sol et que personne n'est en mesure de ramasser pour une inhumation digne", a-t-elle poursuivi. Elle a lancé un appel pour que les belligérants ouvre un couloir permettant l'accès des organisations humanitaires, la Croix-Rouge notamment, qui se sont retirés de la plupart des villes centrafricaines.

 

Le village dans lequel l'affrontement a eu lieu se situe à seulement un kilomètre du centre-ville de Batangafo, où vivent à peine 6.000 personnes.

 

Au moment où le secrétaire général de l'ONU était en visite en République centrafricaine, des ex-séléka, partis des villes centrafricaines de Kabo et Kaga-Bandoro à bord de 8 véhicules et 26 motos, ont incendié plus de 2.500 cases sur leur passage, sans épargner les greniers, selon des témoins locaux. La ville même de Batangafo a été entièrement pillée et les rebelles ne se sont pas encore retirés.

 

Jusque-là, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) s'est abstenue de tout commentaire, ne sachant pas très exactement ce qui se passe dans cette partie du pays.

 

 

Centrafrique retour à Bangui de 144 soldats centrafricains entièrement formés en Guinée équatoriale

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 31-10-2017

 

144 soldats des Forces armées centrafricaines (FACA) entièrement formés par la Guinée équatoriale sur son territoire dans le but d'en faire une force spéciale ont regagné Bangui six mois plus tard, a constaté lundi Xinhua.

 

"Cette unité aura pour mission de lutter contre le terrorisme et assurer la protection des dignitaires du pays", a indiqué une source proche de la présidence de la République.

 

A la fin de la formation de ces FACA le 28 octobre dernier, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra s'était personnellement rendu en Guinée équatoriale et, aux côtés de son homologue Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, a assisté à des démonstrations d'acquisition de connaissances militaires.

 

Les simulations ont concerné le corps à corps avec arme blanche ou fusils, une riposte lors d'une prise d'otage par des terroristes, l'escalade de mur, l'utilisation des échelles au moment des combats, etc.

 

Dans une interview sur la question, M. Touadéra a annoncé que certains pays africains tels que le Rwanda, qui forment actuellement plus de 202 soldats centrafricains, le Congo-Brazzaville et l'Afrique du sud sont disposés à emboîter le pas à la Guinée équatoriale. L'objectif est de constituer une armée de garnison, républicaine et professionnelle.

 

Devant la crise qui persiste en ce moment en République Centrafricaine (RCA), M. Touadéra a plaidé pour la levée de l'embargo, pour permettre d'équiper et de déployer les FACA sur le terrain des opérations, aux côtés des forces de la mission onusienne MINUSCA.

 

A son rythme, la mission de l'Union européenne vient de terminer la formation de deux bataillons, que le président Touadéra se propose de déployer dans les prochaines semaines. Aussi, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres reconnaissait que "dans les pays en crise, les forces onusiennes à elles seules ne pouvaient pas rétablir la paix", histoire d'adhérer à la thèse du réarmement et du déploiement des FACA.

 

Source: Agence de presse Xinhua

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28 octobre 2017 6 28 /10 /octobre /2017 03:05
De passage en Suisse, l'archevêque de Bangui dénonce le "business de la guerre"

 

 

 

 

https://www.cath.ch 27.10.2017 par Jacques Berset, cath.ch

 

Le conflit sanglant qui a plongé la République Centrafricaine dans un profond chaos n’est pas, comme on le dit trop souvent, un affrontement entre musulmans et chrétiens. C’est une lutte pour s’emparer des richesses du pays, au profit de chefs de guerre et de ceux qui les emploient, confie à cath.ch  le cardinal centrafricain Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui, qui milite pour la réconciliation dans son pays.

 

Alors que la République Centrafricaine est à nouveau à feu et à sang et aux trois quarts sous la coupe de diverses milices locales, la presse internationale parle encore trop souvent de combats islamo-chrétiens, à savoir entre groupes armés de l’ex-Séléka (dont les miliciens sont essentiellement des musulmans) et milices anti-Balaka (censées être composées de chrétiens). La situation est bien plus complexe, assure l’archevêque de Bangui.

 

Ce vaste pays de 623’000 km2, peuplé de près de 4,5 millions d’habitants majoritairement chrétiens (à dominante protestante), comptait quelque 10% de musulmans, mais nombre d’entre eux ont été chassés du pays. De terribles exactions sont commises par les milices de tous bords.

 

Une guerre pour les richesses du pays

 

Les rebelles de la Séléka, qui s’étaient emparés de Bangui le 24 mars 2013 et avaient chassé le président d’alors François Bozizé, sont venus du nord-est. “Ce sont en partie des mercenaires venus du Soudan et du Tchad, à l’appel de certains Centrafricains cherchant à s’emparer du pouvoir et des richesses du pays. Ce sont eux qui les ont emmenés à Bangui”, affirme le cardinal Nzapalainga, qui dénonce le “business de la guerre”. Beaucoup, dans ces groupes rebelles, ne parlaient ni le français ni le sango, la langue usuelle en Centrafrique (avec le français, parlé surtout à Bangui, la capitale, ndlr), mais seulement l’arabe!

 

Ces mercenaires voulaient être payés pour leurs services et ils ont trouvé les caisses vides à leur arrivée à Bangui: l’ancien président n’avait rien laissé. “Nous avons fait le job et nous voulons notre récompense, ont-ils dit. Ils ont commencé à piller et à commettre des exactions contre la population, des viols, des incendies, des destructions. C’est ainsi que sont nées les milices anti-Balaka, pour les combattre”.

 

“On est bien loin ici du christianisme!”

 

“Ces jeunes qui ont tout perdu n’ont plus rien à perdre et veulent à tout prix se venger. Cela n’a rien de religieux”. Ces milices ‘chrétiennes’ portant des gri-gris se font ‘vacciner’ dans la brousse avec des médicaments traditionnels. “On est bien loin ici du christianisme!”

 

C’est le président François Bozizé, confronté alors aux Séléka, qui a divisé la population en organisant des campagnes anti-musulmanes dans le seul but de se maintenir au pouvoir. Il avait créé et mis en place la Coalition citoyenne d’opposition aux rébellions armées, la milice Cocora, pour alimenter le sentiment anti-musulman, en demandant de résister aux “salafistes” et aux “djihadistes”. “Avant, l’antagonisme chrétiens-musulmans n’existait pas, il y avait des couples mixtes, mais il a instrumentalisé la fibre religieuse à des fins politiques”.

 

La fibre religieuse instrumentalisée

 

Aussi Mgr Dieudonné Nzapalainga, engagé en première ligne pour le processus de paix, refuse-t-il d’accuser l’une ou l’autre communauté, car “c’est l’ensemble du peuple, à la base, qui souffre des exactions des milices, à quelque communauté qu’il appartienne…”

 

“Croyez-vous que c’est un conflit entre chrétiens et musulmans, alors que j’ai accueilli durant six mois à l’évêché le président du Conseil musulman de Centrafrique, l’imam de Bangui Oumar Kobine Layama et sa famille ? Ensemble, avec lui et le pasteur Nicolas Guérékoyame-Gbangou, président de l’Alliance des évangéliques en Centrafrique (AEC), nous avons fondé la Plateforme des Confessions Religieuses de Centrafrique PCRC, et cela dès le début des troubles en 2013”.

 

“L’argument religieux est un alibi”

 

Preuve supplémentaire que le conflit n’est pas religieux: quelque 2’000 musulmans sont réfugiés dans la cathédrale et le petit séminaire St-Louis de Bangassou, au sud-est, sous la protection de l’évêque, Mgr Juan José Aguirre Munoz. Ils sont assiégés par les miliciens anti-Balaka, qui cherchent à les mettre à mort.

 

“L’argument religieux est un alibi et nous dénonçons de toutes nos forces cette instrumentalisation. Aucune autorité religieuse musulmane ou chrétienne n’a appelé les Centrafricains à prendre les armes les uns contre les autres. Pour nous, c’est un conflit politique même si nos églises et nos mosquées ont été profanées. Dans ce chaos, il faut rappeler la responsabilité du régime de Bozizé…”

 

Mauvaise gouvernance

 

“Notre problème vient de la mauvaise gouvernance. Quand un président arrive au pouvoir, il place aux postes de responsabilité toute sa famille, tous les membres de sa tribu ou de son ethnie…. Il les place partout, car il n’a pas confiance aux autres. Au niveau militaire, c’est pareil: c’est une armée tribale, alors qu’il faudrait une armée nationale. Il n’y a pas d’esprit national dans notre pays. Quand on est à l’armée, on ne meurt pas pour la patrie, mais pour le groupe, la tribu…”

 

Un autre problème que note l’archevêque de Bangui: la déliquescence de l’éducation et l’obsolescence des infrastructures scolaires, sanitaires, routières, etc. “L’Etat est totalement absent dans les provinces, il fait de la figuration… L’argent envoyé de l’étranger disparaît avant d’être utilisé pour réaliser les projets de développement… Il retourne d’où il est venu, sur des comptes bancaires à l’étranger. On ne voit pas d’effets sur la population, la pauvreté reste endémique. Il n’y a plus de scolarité normale depuis 10 ou 15 ans: elle ne dure que 5 ou 6 mois, en raison des coups d’Etat, de situations de guerre, du fait que les professeurs ne sont pas payés. En parlant des jeunes, je dis que c’est une génération sacrifiée”.

 

Une génération sacrifiée

 

L’archevêque de Bangui remarque que la corruption permet aux enfants des plus riches d’acheter leurs diplômes. “Ces jeunes ont toujours ‘marché avec des béquilles’, car leurs parents payaient pour qu’ils aient des bonnes notes. Mais quand ils veulent aller à l’Université en France, ils n’ont pas le niveau, et là, on ne peut plus ‘mouiller la barbe’, il n’y a plus la possibilité de verser des dessous-de-table”.

 

“Il y a deux ans, 95 jeunes, venant d’une vingtaine d’établissements secondaires de Bangui, se sont présentés aux examens pour entrer au moyen séminaire St-Paul. Beaucoup avaient le niveau BEP, mais aucun n’a réussi le test, parce que les correcteurs étaient des prêtres. Il n’y avait plus là ni corruption ni manigance! On voit là que notre éducation est vraiment ‘en lambeaux’ et que tout doit être reconstruit”.

 

L’éducation, clé pour sortir du conflit

 

Mais le cardinal Nzapalainga ne se contente pas de dénoncer cette situation: il s’engage et a déjà fait construire dix écoles villageoises, grâce à des subventions de la Conférence épiscopale italienne. “C’est 50’000 euros l’école, et je dois trouver de l’argent pour en construire 40 autres!”

 

Pour l’évêque de Bangui, tant de jeunes ont basculé dans l’irrationalité et l’absurde en raison du conflit et des traumatismes qu’ils ont vécus. Il faut donc créer des lieux de communication, où ces personnes traumatisées peuvent parler et échanger. Une Plateforme des jeunes où se rencontrent musulmans, catholiques et protestants a été mise sur pied, ainsi qu’une Plateforme des femmes croyantes. “Nous devons parler ensemble, c’est une thérapie pour désamorcer les esprits et les cœurs gorgés de haine et de vengeance!” (cath.ch/be)

 

XIe Journée nationale pour les chrétiens discriminés et persécutés

 

Cath.ch a rencontré le 26 octobre 2017 Mgr Dieudonné Nzapalainga, un religieux spiritain centrafricain de 50 ans, créé cardinal en novembre dernier par le pape François. L’archevêque de Bangui est invité en Suisse romande et au Tessin pour témoigner à l’occasion de la XIe Journée nationale pour les chrétiens discriminés et persécutés, organisée du 27 au 29 octobre 2017 par l’œuvre d’entraide catholique Aide à l’Eglise en Détresse (AED).

 

Mgr Nzapalainga, né le 14 mars 1967 à Bangassou, a obtenu sa licence en théologie à la faculté jésuite du Centre Sèvres à Paris. Il fut de 1998 à 2005 aumônier auprès des Apprentis d’Auteuil à Marseille. Après avoir été nommé administrateur apostolique de Bangui en 2009, il en devient l’archevêque en mai 2012.

 

Il sera présent dimanche 29 octobre à 11h, lors de la messe célébrée en l’église St-Joseph à Genève (Place des Eaux-Vives), en compagnie de l’abbé Pascal Desthieux, vicaire épiscopal, et de Mgr Pierre Farine, évêque émérite. JB

 

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28 octobre 2017 6 28 /10 /octobre /2017 02:41
Centrafrique : fin de la visite de Guterres pour un renforcement de la Minusca
Centrafrique : fin de la visite de Guterres pour un renforcement de la Minusca
Centrafrique : fin de la visite de Guterres pour un renforcement de la Minusca

 

 

 

 

Bangui 27 OCTOBRE 2017  (AFP)  Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a achevé vendredi soir une visite de quatre jours en Centrafrique en réitérant son plaidoyer pour un renforcement des capacités de la mission de l’ONU, dans un pays ravagé par les violences qui ont fait des centaines de morts civils ces derniers mois.

 

A l’aéroport, il a répété vouloir "tout faire pour que le Conseil de sécurité puisse approuver le renforcement de la mission des Nations unies" en Centrafrique (Minusca) et "tout faire pour augmenter son efficacité et sa capacité sur le terrain".

 

Vendredi, les députés centrafricains ont demandé que la Minusca se mobilise davantage pour protéger les civils contre les groupes armés, qui contrôlent quatorze des seize préfectures du pays, selon les observateurs. Le président de l’Assemblée nationale, Abdoul Karim Meckassoua, a attend des "actes" après les "paroles" de M. Guterres.

 

"Quel est donc le mandat de cette force ? Ne peut-on pas faire plus ou mieux ?", a-t-il demandé.

 

Accusés par leurs détracteurs de "passivité" et parfois même de "collusion" face aux groupes armés, les contingents onusiens font aussi face à une avalanche d’accusations d’agressions sexuelles. En juin, un bataillon de plus de 600 soldats du Congo-Brazzaville avait été renvoyé chez lui après des accusations d’agressions sexuelles et divers trafics. En 2016, 120 Casques bleus de la même nationalité avaient déjà été renvoyés pour les mêmes motifs.

 

L’ancien Premier ministre, Anicet-Georges Dologuélé, a exhorté la Minusca à reproduire les opérations militaires coup de poing telles que celles de Bambari (avril) et Bocaranga (octobre), qui ont pu chasser les milices hors de ces villes.

 

Rappelant que la mission devrait être à terme remplacée par les Forces armées centrafricaines (FACA), M. Guterres a promis à la tribune de l’Assemblée d’"accélérer le processus de renforcement et de redéploiement des FACA en étroite coopération avec la Minusca".

 

Mardi, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra avait déclaré que les premières forces formées par l’Union européenne seraient déployées d’ici à trois mois - et ce, malgré un embargo sur l’acquisition d’armes imposé par l’ONU depuis 2013.

 

 - ’Des choses à améliorer’ –

 

Pays extrêmement pauvre mais riche en minerais, la Centrafrique est embourbée dans un conflit depuis le renversement en 2013 du président François Bozizé par la coalition promusulmane de l’ex-Séléka, entraînant une contre-offensive des milices prochrétiens autoproclamées d’"autodéfense" des antibalaka (antimachettes).

 

L’ONU a lancé une mission de maintien de la paix en avril 2014, et les tentatives ont été nombreuses pour sortir le pays de la crise : intervention de la France (Sangaris, 2013-2016), des Nations unies, avalanches de sommets et forums, médiations internationales...

 

L’élection démocratique en 2016 du président Touadéra, (soutenu par l’ONU et la France) avait suscité une vague d’espoir mais n’a pas réussi jusqu’à présent à restaurer l’autorité de l’Etat. 

 

La Minusca, qui peine à rétablir l’ordre, a perdu 12 soldats depuis début 2017."Il y a certainement des choses à améliorer...mais soyons justes, voyez le sacrifice d’un si grand nombre soldats", a lancé le secrétaire général aux députés centrafricains vendredi matin, répondant à leurs critiques.

 

Sur le plan humanitaire, M. Guterres a promis de "faire un plaidoyer pour augmenter l’aide humanitaire qui malheureusement reste déficitaire d’une façon tragique".Fin octobre, seulement 30% des financements humanitaires demandés avaient été versés.

 

Le patron de l’ONU a enfin déclaré - avant de s’envoler pour Yaoundé, où il rencontra le président Biya quelques heures - que le pays n’était "pas face à une situation de génocide", alors qu’un haut responsable onusien avait déclaré fin août qu’il existait des "signes avant-coureurs de génocide" dans le pays, suscitant d’intenses débats et réactions.

 

Mercredi, M. Guterres avait visité Bangassou, à 700 km à l’est de Bangui, au coeur d’une région théâtre de meurtriers affrontements ces dernières semaines.

 

Les 35.000 habitants de cette ville à majorité chrétienne et frontalière de la RD Congo, vivent depuis mai sous le joug des miliciens antibalaka, prétendant défendre la minorité chrétienne contre les groupes armés peuls et musulmans.

 

Arrivé mardi, pour sa première visite à une mission de paix de l’ONU depuis sa prise de fonctions en janvier, M. Guterres a plaidé à plusieurs reprises pour un renforcement de 900 Casques bleus de la Minusca, déjà forte de plus de 12.500 hommes.

 

Cette demande doit encore être actée par le Conseil de sécurité, qui renouvelle mi-novembre le mandat de la mission.

 

 

 

Centrafrique : Les forces vives de la nation plaident pour la réadaptation du mandat de la Minusca

 

PAR SYLVESTRE SOKAMBI LE 27 OCTOBRE 2017

 

BANGUI, 27 octobre 2017(RJDH)—Les différentes forces vives de la nation reçues par le Secrétaire Général des Nations-Unies en visite dans le pays, ont souhaité que le mandat de la Minusca soit réadapté. Elles l’ont fait savoir à Antonio Guterres, numéro 1 des Nations Unies.

 

Adapter le mandat de la Minusca aux défis qu’impose la complexité de la crise centrafricaine, c’est la ligne défendue par la quasi-totalité des forces vives de la nation centrafricaine devant le Secrétaire Général des Nations-Unies.

 

Dans une déclaration commune, les partis politique de la majorité présidentielle ont défendu cette ligne qui, selon eux pourrait permettre aux forces internationales de faire face à la complexité de la crise actuelle, « nous invitons le Secrétaire Général des Nations Unies à saisir le Conseil de Sécurité afin que le mandat de la MINUSCA soit réadapté à la nature des périls et des menaces multiformes auxquels fait face la République Centrafricaine ». Les partis politiques de la majorité ont aussi plaidé pour la projection des forces nationales au côté des casques bleus comme l’a souhaité la vieille, Faustin Archange Touadera.

 

Le leader de l’opposition et président de l’URCA, Anicet Georges Dologuelé reconnait l’accord des forces vives sur ce principe. Pour lui, il faut que le mandat soit plus offensif afin de permettre aux forces internationales de faire face aux attaques des groupes armés, « nous disons tous la même chose mais je pense qu’il faut que le mandat soit offensif pour faire en sorte que les groupes armés sachent qu’il y a une force de l’autre côté », explique-t-il.

 

Eddy-Symphorien Kparékouti, président du Parti de l’Unité et de la Reconstruction (PUR), souhaite qu’à « partir de cette visite, une prise de conscience collective se dégage afin de pousser les Centrafricains à savoir que la solution à cette crise ne pourrait venir que des nationaux », confie ce leader politique qui défend aussi l’utilisation des forces armées centrafricaines, « nous avons tout tenté dans ce pays. La seule carte qui nous reste est celle des Faca dont nous exigeons le déploiement rapide. En réalité, c’est à travers ces forces que sera amorcée la véritable réponse parce que nos forces ont une certaine maitrise du conflit que les casques bleus n’ont pas. Alors nous exigeons que les Nations-Unies, au lieu de nous bombarder avec d’autres soldats de la paix, soutiennent le redéploiement de nos forces ».

 

Les organisations de la société civile devant le Secrétaire Général des Nations-Unies ont plaidé pour le renforcement de capacité des casques bleus et leur prompte réaction face aux exactions des groupes armés.

 

Le 18 octobre dernier, le SG des Nations Unies avait demandé 900 casques bleus supplémentaires pour la Minusca. Antonio Guterres a réitéré cette demande lors de sa visite à Bangui où il a aussi plaidé pour plus de financement en faveur des actions humanitaires.

 

Selon plusieurs sources diplomatiques, l’augmentation des effectifs des soldats de la paix a plus de chance d’être retenu par le conseil de sécurité qui devrait d’ici le 15 novembre prochain, procéder au renouvellement du mandat de la mission onusienne en RCA. Déployée en Centrafrique en septembre 2014, la Minusca compte aujourd’hui 12342 soldats de la paix.

 

 

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28 octobre 2017 6 28 /10 /octobre /2017 02:30

 

 



La mission de maintien de la paix de l'ONU devrait être reconduite et renforcée



(Nairobi, le 27 octobre 2017) – Les violences contre les civils sont en forte hausse depuis quelques mois dans les régions du centre-sud et sud-est de la République centrafricaine, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Afin de protéger les populations exposées, le Conseil de sécurité des Nations Unies devrait proroger le mandat de la mission de maintien de la paix de l'ONU, avant son expiration le 15 novembre 2017, et approuver la demande d'un renfort de 900 troupes supplémentaires formulée le 18 octobre par le Secrétaire général António Guterres. 


Les forces de maintien de la paix de l'ONU ont joué un rôle important dans la protection des civils dans de nombreuses circonstances ; le Conseil de sécurité, qui se compose de 15 membres, devrait octroyer à cette mission de maintien de la paix, la MINUSCA, les ressources supplémentaires dont l'ONU affirme avoir besoin pour protéger les civils contre les agressions, y compris les abus sexuels.

 
« La fréquence des meurtres de civils en République centrafricaine en 2017 est alarmante et dans de nombreuses régions du pays, les civils ont désespérément besoin de protection », a déclaré Lewis Mudge, chercheur senior auprès de la division Afrique à Human Rights Watch. « Le Conseil de sécurité devrait donner à la mission les ressources dont elle a besoin pour protéger les civils, notamment un nombre de troupes suffisant pour faire face à la résurgence des violences qui les menacent et pour protéger les camps de personnes déplacées. »

 
En août, septembre et octobre, Human Rights Watch a documenté les meurtres d'au moins 249 civils perpétrés depuis mai par des groupes armés, pour la plupart dans les régions du centre-sud et sud-est du pays. Ce chiffre ne représente toutefois pas le nombre total de civils tués dans tout le pays, ni les nombreux meurtres commis dans des zones reculées et difficiles d'accès.

  
Human Rights Watch a également documenté 25 cas de viols commis durant la même période par des membres de groupes armés dans la province de Basse-Kotto, qui s'inscrivent dans une tendance des groupes armés à recourir systématiquement au viol et aux abus sexuels contre les femmes et les filles, observée au cours de ces cinq dernières années. 


Human Rights Watch a constaté, dans les cas documentés, que lorsque les militaires de maintien de la paix de l'ONU étaient à proximité ou pouvaient être déployés rapidement, ils étaient capables de contribuer à faire cesser les attaques contre les civils, ou de limiter les violences et sauver des vies. Dans d'autres cas, l'absence de ces troupes dans une zone a laissé les civils sans protection. Dix militaires de maintien de la paix ont été tués en 2017 dans des attaques commises à travers le pays par des groupes armés.


Les affrontements actuellement en cours ont forcé des dizaines de milliers de personnes à fuir leurs domiciles depuis mai, portant lenombre total des personnes déplacées à l'intérieur des frontières à 600 300, selon des chiffres de l'ONU, et le nombre total des réfugiés à 518 200, soit les niveaux les plus hauts depuis le milieu de l'année 2014. 


La plupart des abus documentés par Human Rights Watch ont été commis par des factions des rebelles de la Séléka, notamment l'Union pour la paix en Centrafrique (UPC) et le Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC), ainsi que par les forces anti-balaka. Certains meurtres ont été perpétrés par des hommes armés qui n'appartenaient apparemment à aucun de ces groupes. 


Dans la province de Basse-Kotto, Human Rights Watch a documenté les meurtres de 188 civils entre mai et août, résultant d'attaques contre des civils lors d'hostilités entre des forces de l'UPC et anti-balaka, ainsi que les 25 viols mentionnés ci-dessus. Les militaires de maintien de la paix de l'ONU n'étaient pas présents dans la zone quand les attaques ont commencé, mais sont arrivés dans la ville d'Alindao quelques jours après le début des hostilités et ont réussi à faire cesser les agressions contre les civils.  

« Ils m'ont frappée et jetée au sol », a déclaré « Francine », âgée de 34 ans, au sujet des combattants de l'UPC. « Puis ils ont commencé à me violer. Mon fils [âgé de 5 ans] regardait et a voulu m'aider. Mais ils lui ont tiré une balle dans le flanc et il est mort. »


Le 29 juillet, des combattants de la faction MPC de la Séléka ont attaqué un camp pour personnes déplacées à Batangafo et les quartiers alentour, tuant au moins 15 personnes, dont trois qui étaient handicapées, et incendiant environ 230 maisons et huttes de fortune dans le camp. Une des victimes handicapées, Gérard Namsoa, 56 ans, n'a pas pu s'enfuir quand sa maison a été incendiée. « Il a essayé de sortir en rampant mais il n'a pas pu s'échapper à temps », a déclaré l'un de ses proches.

Le 13 mai, des forces anti-balaka ont attaqué le quartier musulman de Tokoyo à Bangassou, dans la province de Mboumou. Neuf survivants qui ont pu s'enfuir jusqu'à Bangui ont estimé que les combattants avaient tué au moins 12 civils, dont l'imam de la ville, Mahamat Saleh, alors qu'ils tentaient de se réfugier dans la mosquée. Les militaires de maintien de la paix ont transporté les musulmans de la mosquée à l'église catholique, où ils continuent de leur fournir une protection. Environ 1 500 civils musulmans sont réfugiés dans ce lieu, selon des sources de l'ONU et des habitants qui ont récemment fui.


Les civils de la région orientale du pays avaient jusqu'ici échappé aux nombreuses attaques ciblées perpétrées ces dernières années en République centrafricaine, mais ils sont maintenant plus vulnérables après le retrait des troupes de l'armée ougandaise et des conseillers militaires américains au début de 2017. Ces forces avaient été déployées dans la région pour lancer des opérations contre l'Armée de résistance du seigneur (Lord’s Resistance Army, LRA), un groupe armé ougandais.

   
Dans la ville de Zemio, qui bénéficiait auparavant de la protection des troupes ougandaises, au moins 28 civils ont été tués depuis fin juin, notamment lors d'une attaque perpétrée par un groupe armé local le 28 juin et d'une autre attaque par le même groupe contre un camp de personnes déplacées le 17 août. Ces deux attaques, menées par des musulmans armés locaux sans lien évident avec la Séléka, sont perçues comme ayant pu constituer un acte préventif en raison de la présence croissante de miliciens anti-balaka dans ce secteur. Un contingent de la MINUSCA est stationné dans cette ville depuis 2015, mais il n'a pas été en mesure de protéger les civils lors de ces attaques. Depuis ces événements, la plupart des habitants de la ville se sont enfuis en République démocratique du Congo, voisine. 


La MINUSCA a été déployée en République centrafricaine en septembre 2014 et compte actuellement 12 342 membres armés. Aux termes du chapitre VII de la Charte de l'ONU, elle est autorisée à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger la population civile des menaces de violence physique et « mettre en œuvre […] une stratégie de protection des civils à l'échelle de la mission, ». 


Dans les zones les plus exposées aux violences, l'ONU devrait élargir ses patrouilles et, en conformité avec le mandat de la mission, recourir à une force appropriée pour protéger les civils se trouvant sous une menace imminente, a déclaré Human Rights Watch. Le Conseil de sécurité devrait s'assurer que la mission dispose de toutes les ressources dont elle a besoin pour protéger les civils, y compris les 900 troupes supplémentaires demandées par le Secrétaire général.

  
Pour lutter contre la culture bien enracinée de l'impunité pour les crimes de guerre, le gouvernement national, l'ONU et les bailleurs de fonds de la République centrafricaine devraient accentuer leur soutien à la Cour pénale spéciale (CPS) – nouvel organe judiciaire doté de juges et procureurs nationaux et internationaux et mandaté pour enquêter sur les graves violations des droits humains commises dans le pays depuis 2003 et juger leurs responsables. Ce nouveau tribunal offre une chance de faire rendre des comptes aux commandants de toutes les parties au conflit qui se sont rendus responsables de crimes de guerre, a affirmé Human Rights Watch. 


La mission de l'ONU devrait continuer à apporter son appui technique et logistique à la CPS, afin d'assurer qu'elle puisse rapidement devenir opérationnelle et effectuer efficacement des enquêtes et des poursuites judiciaires. Les organes nationaux et internationaux devraient également assurer un soutien continu afin de renforcer le système judiciaire national.


« Faire en sorte que les personnes responsables d'abus soient traduites en justice – quel que soit leur grade ou leur poste – est crucial si l'on veut mettre fin aux cycles de violence et d'abus en République centrafricaine », a affirmé Lewis Mudge. « Le gouvernement de Bangui, l'ONU et les habituels bailleurs de fonds du pays devraient faire le nécessaire pour donner à la Cour pénale spéciale les ressources, le personnel et l'appui technique dont elle a besoin. »

République centrafricaine : Les civils pris pour cible dans une nouvelle flambée de violences
République centrafricaine : Les civils pris pour cible dans une nouvelle flambée de violences
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28 octobre 2017 6 28 /10 /octobre /2017 02:22
Lu pour vous : Centrafrique : rififi en haut lieu

 

 

 

http://www.jeuneafrique.com  27 octobre 2017 à 19h49 Par Jules Crétois

 

L'ambassadeur centrafricain en Afrique du Sud accuse un ancien Premier ministre de l'avoir pris à partie avec agressivité et de s'être comporté de manière déplacée lors d'un voyage officiel.

 

L’ambassadeur centrafricain en Afrique du Sud et ancien Premier ministre André Nzapayeké se plaint en haut lieu du comportement du premier vice-président de l’Assemblée nationale, Simplice Zingas. Il a transmis un courrier, que Jeune Afrique a pu consulter, au président de l’Assemblée, Karim Meckassoua et au président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra. Il affirme que lors d’un dîner à Bangui chez sa nièce, le 22 octobre, Zingas l’aurait verbalement agressé. Il s’en serait fallu de peu pour que la situation ne tourne au pugilat selon des sources concordantes.

 

Pour comprendre l’altercation, il faut revenir au 10 octobre, et se déplacer en Afrique du Sud. Ce jour-là, une délégation parlementaire centrafricaine, qui comprend Simplice Zingas et d’autres personnalités, comme Bertin Béa du Kwa Na Kwa, est invitée à rencontrer Andrea Brown, la directrice générale de Dig Oil, compagnie sud-africaine d’exploration pétrolière active au Congo, en RDC et en Centrafrique, ainsi que des cadres du ministère des Affaires étrangères sud-africain. Peu de temps avant le repas, Nzapayeké, à en croire son courrier, se charge des derniers détails. Et apprend qu’une partie de la délégation parlementaire centrafricaine n’est pas en l’état d’assister à un dîner stratégique. La raison : quelques-uns auraient abusé de la boisson.

 

Zingas, selon le courrier d’André Nzapayeké aurait, durant le repas à Bangui, accusé ce dernier d’avoir ébruité l’affaire, suscitant une situation tendue. Des sources au sein de l’appareil d’État centrafricain assurent à Jeune Afrique que le différend peut encore se régler à l’amiable et en toute intelligence.

 

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28 octobre 2017 6 28 /10 /octobre /2017 02:19
Mémorandum des Partis Politiques de l’Opposition Démocratique

 

 

                                           CRPS-PATRIE-RPR-URCA

 

 (Partis Politiques de l’Opposition Démocratique)

 

MEMORANDUM SUR LA SITUATON DE LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

 

         La République Centrafricaine, malgré les élections qui l’ont dotée d’institutions démocratiques, continue de connaître la persistance de l’insécurité. Les violences multiformes perpétrées sur les populations civiles par les groupes armés sont les plus graves jamais connues dans l’histoire de notre pays. Les conséquences sont tragiques : massacres de masse, mutilations, viols, incendies de quartiers ou de villages entiers, pillages, etc. La liste des régions et villes martyrs et sinistrées s'allongent jour après jour à l'instar de Batangafo, Bangassou, Zémio, Kaga-Bandoro, Ngakobo, Gambo, Alindao, Mobaye, Koui, Rafaï, Bria, Niem, Yelewa, Bocaranga, Kembé, Pombolo et bien d'autres encore. Plus d'un million de centrafricains sont des déplacés internes ou des réfugiés dans les pays voisins et plus de la moitié de la population a besoin d’aide humanitaire d’urgence.

 

 Le Gouvernement a perdu le contrôle d’au moins 12 préfectures sur les 16 que compte la RCA.

 

         L’absence de Forces nationales opérationnelles rend illusoire la restauration de l’autorité de l’Etat et les responsables de l’Administration récemment nommés ne disposent objectivement d’aucun moyen de contrôle des localités occupées par les groupes armés.

 

         Le pouvoir exécutif fait montre d’un profond déficit de leadership qui compromet une légitimité pourtant issue des urnes et qui rend impossible toute perspective de sortie de crise à court ou moyen terme. Cette situation fait courir à notre pays un risque de désintégration ou de partition aux conséquences désastreuses, sur fond de prédation des ressources naturelles du pays comme l’or, le diamant, le bois, le commerce du bétail etc.

 

         La crise est désormais multiforme : elle est sécuritaire, humanitaire, économique, financière, judiciaire, etc. Mais une succession d’analyses erronées sur la manière de l’aborder a malheureusement favorisé son instrumentalisation en conflit communautariste, avec un agenda caché qui pourrait être nuisible à l’unité nationale.

 

         Les Partis Politiques de l’Opposition démocratique soussignés sont conscients de la gravité, de la profondeur et de la complexité de la crise.

         Ils saluent les efforts multiformes et constants de la Communauté internationale et singulièrement ceux des Nations Unies, pour aider notre pays à sortir de cette spirale de violence.

 

         Cependant, ils déplorent la non prise en compte des  suggestions  et avis pertinents des acteurs politiques et sociaux , ce qui aurait permis une meilleure lecture de la crise.

 

         Ils regrettent en outre que la non application par la MINUSCA  du mandat robuste qui lui a été conféré par le Conseil de Sécurité des Nations ait favorisé la prolifération des groupes armés et leur surarmement.

 

         Devant cette situation catastrophique, les partis politiques soussignés estiment que seule une conjugaison des efforts nationaux avec ceux de la communauté internationale pourrait faire naître l’espérance d’une sécurisation véritable et d’une pacification de notre pays.

 

         Aussi leurs propositions de sortie de crise s’articulent-elles autour des principaux axes suivants :

  1. L’organisation concertée d’un leadership au sommet de l’Etat, autour des valeurs républicaines de paix, d’unité nationale, de cohésion sociale, de réconciliation nationale, de lutte contre l’impunité, de sauvegarde de l’intégrité du territoire ;
  2. La prise en compte du fait que la République Centrafricaine  demeure un pays en conflit et donc la nécessité de renforcer le mandat de la MINUSCA pour en faire une force d’imposition de la paix ;
  3. La stricte application par la MINUSCA de son mandat actuel, notamment la Résolution 2149 du Conseil de Sécurité des Nations Unies du 10 avril 2014 qui lui a assigné des objectifs spécifiques en matière de désarmement, démobilisation, réintégration, rapatriement, à savoir  « Regrouper et cantonner les combattants, et confisquer et détruire, selon qu’il convient, les armes et munitions de ceux qui refusent de les déposer » (article 30 g) iii).
  4. L’extrême nécessité de veiller à ce que toutes les forces de la MINUSCA ne soient dotées que d’unités combattantes, avec des règles d’engagement très précises et offensives ;
  5. L’attention à porter sur le choix des dirigeants de la  MINUSCA pour qu’ils conservent une neutralité absolue, tant au niveau politique que dans la gestion du conflit. Des prises de position guidées par l’émotion ou par une quelconque sympathie envers une communauté pourraient participer de l’instrumentalisation du conflit et de la paralysie du dialogue politique nécessaire ;
  6. La levée de l’embargo sur les armes et la mise en orbite opérationnelle, progressive et urgente des Forces Armées Centrafricaines qui doivent être techniquement restructurées, matériellement équipées et ethniquement rééquilibrées, pour leur permettre de participer aux opérations de sécurisation du pays aux côtés des forces onusiennes ;
  7. L’exigence de justice rejetant toute idée d’amnistie  afin que les auteurs des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité soient traduits à bref délai devant les juridictions nationales et internationales, pour permettre aux victimes  d’avoir réparation ;
  8. L’organisation du tarissement des sources de revenus des groupes armés et la paralysie de leurs activités de prédation des ressources naturelles du pays en application de la résolution 2301(2016) du Conseil de Sécurité des Nations Unies
  9. L'appropriation nationale de la feuille de route de l'Union Africaine et sa mise en œuvre immédiate.

 

Les Partis Politiques de l’Opposition démocratique soussignés remercient le Secrétaire Général des Nations Unies pour sa présence en terre centrafricaine et lui traduisent l’espoir que le Peuple centrafricain met dans l’attente des résultats concrets que sa visite pourrait susciter au niveau du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

 

 

 

                                                        Fait à Bangui le 25 octobre 2017

 

CRPS                                                                            PATRIE

 

 

Me Nicolas TIANGAYE                             Me Crépin Mboli Goumba

 

 

RPR                                                                             URCA

 

 

F. Alexandre NGUENDET                        Anicet Georges DOLOGUELE

 

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28 octobre 2017 6 28 /10 /octobre /2017 02:18
Cameroun – Le président Biya reçoit le SG de l’ONU

 

 

 

http://cameroon-report.com   27 octobre 2017

 

 

Le chef de l’État camerounais. Paul Biya, a reçu ce vendredi soir en audience le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres. Le patron de l’ONU rentre d’une visite officielle en République centrafricaine. Ce pays voisin du Cameroun vit depuis quelques années une crise sociopolitique dont il peine à sortir. Cette situation provoque un afflux de réfugiés chez le voisin camerounais avec son corollaire d’insécurité qui préoccupe les autorités de Yaoundé.

 

L’hôte du chef de l’État camerounais avait déjà séjourné au Cameroun alors qu’il était directeur général du Haut-commissariat des Nations Unies aux réfugiés (HCR). Plus récemment, Paul Biya et Antonio Guterres se sont rencontrés à l’occasion de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.

 

On présume qu’au cours de l’audience de ce soir au palais de l’Unité, les deux hommes ont abordé la situation interne à la Centrafrique, pour voir « comment améliorer encore l’appui que le Cameroun peut donner à la construction de l’Etat centrafricain », ainsi que l’a annoncé à l’AFP le patron de l’ONU avant de quitter Bangui, la capitale de la Centrafrique.

 

Il est aussi probable que Paul Biya et Antonio Guterres aient parlé de la situation qui prévaut dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun, un sujet dont les deux hommes ont plusieurs fois eu l’occasion de s’entretenir, ainsi des « énormes préoccupations » liées à la crise autour du Lac Tchad, où les attaques et les attentats-suicides du groupe jihadiste Boko Haram sont fréquents.

 

Au bout d’une escale d’un peu moins de cinq heures en terre camerounaise, le Secrétaire général de l’ONU doit avoir repris l’avion pour Paris (France).

 

Moane Ehindi

 

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28 octobre 2017 6 28 /10 /octobre /2017 02:12
Centrafrique : les "quatre vérités" des parlementaires centrafricains au secrétaire général de l'ONU
Centrafrique : les "quatre vérités" des parlementaires centrafricains au secrétaire général de l'ONU
Centrafrique : les "quatre vérités" des parlementaires centrafricains au secrétaire général de l'ONU
Centrafrique : les "quatre vérités" des parlementaires centrafricains au secrétaire général de l'ONU

 

 

 

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 28-10-2017

 

Avant de laisser le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, dérouler son message à la tribune du parlement, en plus de l'intervention du président de cette institution centrafricaine Abdou Karim Meckassoua, trois autres députés ont interpellé l'hôte de la République centrafricaine (RCA) vendredi.

 

"Vous êtes venu, vous avez visité, vous avez écouté, vous allez probablement écouter ce qui ne figure pas dans les rapports qui vous parviennent à New York", a déclaré M. Meckassoua à M. Guterres.

 

"L'Etat est en lambeau, il n'y a pas d'ordre public, les puissants font la loi et les crimes les plus abominables, les populations ne sont pas à l'abri des tueries de masse, des pillages, des viols et des vols, de l'incendie des villages malgré le retour à l'ordre constitutionnel", a-t-il poursuivi.

 

Les violences ont fini par engendrer la défiance vis-à-vis de l'Etat et même des autorités pour déboucher sur la colère des populations, a constaté M. Meckassoua qui s'est interrogé : "Comment comprendre que les forces de l'ONU sont sur le terrain et que les populations continuent d'être massacrées et violentées ? "

 

La députée de la ville centrafricaine de Markounda (nord-ouest), Emilie-Béatrice Epaye, a posé le problème des familles meurtries, qui sont sans vivres et ne sachant pas ce qui adviendra le lendemain.

 

Le député de la ville centrafricaine de Damara (75 kilomètres à l'ouest de Bangui), Mamadou Nali, en sa qualité de médecin, a démontré l'état piteux des centres de santé abandonnés par le personnel soignant, pillés par les groupes armés et exposant les patients même à la mort à cause des infections bénignes.

 

Il s'est appesanti sur les taux élevés de mortalité maternelle et infantile, la prévalence élevé du sida et le recours des malades à la pharmacopée traditionnelle.

 

L'insécurité aidant, il a fait mention du retrait des humanitaires de certaines localités, exposant les populations des régions qui sont sous le contrôle des rebelles à des situations humanitaires dramatiques.

 

Enfin, le député de la ville centrafricaine de Bocaranga I (nord-ouest), Anicet-Georges Dologuélé a mis le doigt sur la moralité du personnel de la mission onusienne MINUSCA, dont certains auraient pactisé avec les leaders des groupes armés sur des bases culturelles, religieuses, ou des intérêts économiques obscurs, allusion faite à l'exploitation frauduleuse des ressources minières.

 

Il a demandé que les forces onusiennes se servent de la même robustesse comme dans les villes centrafricaines de Bambari (centre) et de Bocaranga pour déloger les groupes armés et imposer la paix, puisque le maintien de la paix ne donne pas le résultat escompté en RCA.

 

Pendant que M. Guterres était en train d'échanger avec les parlementaires, la ville centrafricaine Batangafo (nord) a fait l'objet d'une attaque par des groupes armés assimilés aux ex-séléka partis des villes centrafricaines de Kabo (nord) et Kaga-Bandoro (centre-nord) à bord de 8 véhicules et 26 motos, selon des témoins. Ces assaillants ont incendié sur leur passage des cases. La ville même de Batangafo a été mise à sac. La MINUSCA s'est abstenue de se prononcer sur cette attaque.

 

La journée du vendredi a marqué le dernier jour du séjour de quatre jours de M. Guterres en terre centrafricaine. 

 

Source: Agence de presse Xinhua

 

 

La Minusca n’a aucun agenda caché (Guterres)

 

 

APA Bangui (Centrafrique)  octobre 27, 2017 à 13:29 La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) est ‘’impartiale et n’a aucun agenda caché en Centrafrique’’, a affirmé ce vendredi à Bangui, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres.

 

Guterres qui achève ce vendredi une visite de quatre jours en Centrafrique, a souligné, s’adressant aux députés centrafricains, que seule, la MINUSCA ne peut apporter la paix dans le pays.

 

Il a estimé à cet effet que les forces armées centrafricaines doivent disposer des armes afin de protéger la population car dans aucun pays du monde, la paix ne peut exister par les forces étrangères seules.

 

Il a rassuré les autorités de la RCA qu’il fera tout ce qui est de son pouvoir comme premier responsable des Nations Unies à faciliter l’opérationalisation des forces armées centrafricaines afin qu’elles soient aux côtés des casques bleus pour ramener la paix dans le pays

 

Guterres a promis aussi de sanctionner ‘’vigoureusement’’ les mauvais comportements du personnel onusien qui impactent négativement sur leurs missions dans le pays.

 

Le Secrétaire général des Nations Unies a exhorté la communauté internationale à honorer ses engagements financiers vis-à-vis de la RCA et à lui rester solidaire.

 

Guterres a,  dans ses réponses aux parlementaires, loué la générosité des Centrafricains et leur capacité de résilience pour vite dépasser la crise sécuritaire qui secoue leur pays.

 

Il a justifié sa visite en Centrafrique  par le souci d’éviter que la crise qui sévit dans le pays ne puisse être reléguée au second plan par la communauté internationale au profit de la crise nucléaire de la Corée du Nord ou encore celle du Moyen orient.

 

Il a expliqué son souci de voir la capacité opérationnelle des casques bleus être renforcée par l’arrivée de nouvelles forces. Il faut améliorer la performance du personnel pour mener à bien sa mission a-t-il dit.

 

Antonio Guterres a également dénoncé les manipulations politiques qui ont des conséquences terribles pour la cohésion sociale en Centrafrique plus particulièrement entre les communautés musulmane et chrétienne.

 

Il a appelé les leaders centrafricains a dénoncé ces manipulations qui créent la méfiance entre Centrafricains et avec la mission onusienne en RCA.

 

Les parlementaires dans leurs interventions ont dénoncé inefficacité des casques bleus qui n’arrivent pas à protéger les civils contre les exactions des forces rebelles.

 

Certains députés ont pointé du doigt des collusions qui existeraient entre certains groupes armés et les forces onusiennes dont le but est d’exploiter les ressources du pays pour s’enrichir illicitement.

 

Les abus sexuels des casques bleus, l’inaction de certains contingents de la MINUSCA et leur affairisme, l’inopérationalisation des forces armées centrafricaines ont été donc décriés par les députés  centrafricains.

 

Après l’hémicycle, Guterres  s’est rendu au quartier musulman de Bangui au Km5 dans le 3ème arrondissement.

 

Il animera une conférence de presse à l’aéroport international de Bangui Mpoko peu avant de quitter la Centrafrique ce vendredi soir.

 

 

Violences en Centrafrique les députés attendent des "actes" de la Minusca

 

27/10/2017 à 17:03

 

Les députés centrafricains ont profité de la venue du Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres en Centrafrique pour demander que la mission de maintien de la paix des Nations unies (Minusca) se mobilise davantage contre les bandes armées qui ravagent le pays.

 

"Beaucoup de paroles mais on attend que cela (les annonces de M. Guterres sur la Minusca) se traduise en actes", a lancé le président de l'Assemblée nationale Abdoul Karim Meckassoua au patron de l'ONU au cours d'une rencontre à l'Assemblée nationale.

 

M. Guterres, qui achève ce vendredi une visite de quatre jours, a plaidé à plusieurs reprises pour un renforcement des capacités en hommes et en moyens opérationnels de la Minusca, dont le mandat arrive à expiration le 15 novembre 2017.

 

La force onusienne est accusée par ses détracteurs de "passivité", parfois même de "collusion" avec les groupes armés, mais aussi d'agressions sexuelles.

 

En juin, un bataillon de plus de 600 soldats du Congo-Brazzaville avait été renvoyé après des accusations d'agressions sexuelles et divers trafics. En 2016, 120 Casques bleus du même pays avaient déjà été renvoyés pour des motifs similaires.

 

"Pourquoi ne pas répliquer les opérations de Bambari et Bocaranga", a lancé l'ancien Premier ministre Anicet-Georges Dologuélé. 

 

A Bambari (centre) en février 2017 et à Bocaranga, (nord-ouest) en octobre 2017, les interventions de la Minusca ont fait fuir les groupes armés qui étaient en ville.

 

"Notre Etat est en lambeaux, son périmètre dépasse à peine la ville de Bangui. Il n' y a pas d'ordre public", a ajouté le président de l'Assemblée nationale M. Meckassoua.

 

M. Guterres a renouvelé son soutien à la Minusca, rappelant que depuis janvier 2017, 12 Casques bleus ont perdu la vie.

 

 

A terme, la mission de l'ONU devra être remplacée par les Forces armées centrafricaines (FACA), a-t-il rappelé.

 

"Vous pouvez compter sur moi pour plaider afin que les FACA puissent disposer des armes et équipements dont elles ont besoin", a-t-il déclaré sous les applaudissements de l'Assemblée.

 

L'armée centrafricaine, quasi-inexistante, est en lente phase de reconstruction, et le pays, ravagé par les groupes armés, est soumis à un embargo sur l'achat d'armes.

 

Le patron de l'ONU s'est aussi engagé à garantir une "tolérance zéro en matière d'abus sexuel" de la part des Casques bleus.

 

Auparavant, M. Guterres avait rencontré les habitants du quartier musulman du PK5 à Bangui. Aux abords du lieu de la réunion, quelques dizaines de  manifestants scandaient "non à la Minusca".

 

La Centrafrique est en proie depuis 2013 à des violences intercommunautaires, après le renversement la même année de l'ex-président François Bozizé par les milices de la Séléka prétendant défendre la minorité musulmane, ce qui avait entraîné une contre-offensive des milices anti-balaka.

 

Aujourd'hui, des groupes armés s'affrontent en Centrafrique pour le contrôle des ressources naturelles (diamants, or, bétail...) dans ce pays de 4,5 millions d'habitants, le plus pauvre au monde.

 

 

RCA: interpellé par les députés centrafricains, António Guterres répond

 

Par RFI Publié le 27-10-2017 Modifié le 27-10-2017 à 23:31

 

Le secrétaire général de l'ONU achève ce vendredi 27 octobre au soir sa visite de quatre jours en RCA. António Guterres est allé ce matin à la rencontre des habitants du PK5. Auparavant, il s’est adressé à l’Assemblée nationale où il a été interpellé par les députés. Et ces derniers n’ont pas mâché leurs mots.

 

Le président de l’Assemblée a fait part du trouble permanent qui saisit les Centrafricains. « Comment expliquer que 12 000 hommes de la force des Nations unies soient sur le terrain et qu’en même temps les populations civiles continuent d’être massacrées ? Quel est le mandat de cette force ? Ne peut-on pas faire mieux et plus ? » a demandé Karim Meckassoua« Comment se fait-il que les FACA [les forces armées centrafricaines] ne soient pas réarmées et déployées dans nos provinces ? » a-t-il ajouté.

 

Après un plaidoyer de deux députés, le chef de l’opposition Anicet-Georges Dologuélé, prend la parole à son tour : « Nous avons tous relevé que certains responsables de la Minusca entretenaient avec des chefs de guerre des sympathies liées, soit à la culture, soit à la religion, soit à des intérêts économiques obscurs ». Tonnerre d’applaudissements dans l’hémicycle.

 

« Ces forces sont au service du peuple centrafricain »

 

António Guterres, parlementaire pendant plus de vingt ans, monte à la tribune. Il défend l’impartialité de la Minusca, le sacrifice de ses soldats et concède la nécessité d’amélioration du mandat.

 

Puis, il réplique : « Je vous garantis que ces forces sont au service du peuple centrafricain et n’ont aucun autre agenda. Je connais la politique et quelquefois c’est très facile de faire de la manipulation d’une réalité et la manipulation politique peut avoir des conséquences terribles ». Il ajoute « vous pouvez compter sur moi pour plaider pour que les FACA puissent disposer d’armes et d’équipements. Vous avez le droit d’être les maîtres de votre destin ». Les députés applaudissent à tout rompre, conquis par leur hôte du jour.

 

António Guterres se rend au PK5

 

Après l'Assemblée nationale, le secrétaire général de l'ONU s'est rendu au PK5, quartier de Bangui à prédominance musulmane.

 

Guterres au PK5 – reportage

 

27-10-2017 - Par Pierre Pinto

 

 

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28 octobre 2017 6 28 /10 /octobre /2017 02:10
Note d'information Minusca

 

 

 

NOTE D’INFORMATION

 

LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL QUITTE LA CENTRAFRIQUE

MAIS VA CONTINUER À PLAIDER POUR LE PAYS

 

 

Bangui, 27 octobre 2017 – C’est par un engagement à mobiliser la communauté internationale pour le peuple centrafricain que le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a conclu vendredi après-midi une visite de quatre jours en République centrafricaine (RCA).

 

« Je ferais de mon mieux pour mobiliser la communauté internationale, pour que le peuple centrafricain puisse avoir droit à une vie meilleure qu’elle mérite par sa résilience et sa générosité », a déclaré le Secrétaire général lors d’une conférence de presse à l’aéroport de Bangui-M’Poko, entouré du Premier ministre, Simplice Sarandji, et de son Représentant spécial en RCA, Parfait Onanga-Anyanga.

 

Dans sa déclaration aux journalistes, le Secrétaire général a énuméré trois chantiers à savoir le renforcement de la MINUSCA, la question du déploiement des Forces armées centrafricaines (FACA) ainsi que l’aide humanitaire et le développement de la RCA.

 

A propos de la MINUSCA, le Secrétaire général a indiqué qu’il va « tout faire pour que le Conseil de sécurité puisse approuver le renforcement de la Force de la Mission des Nations Unies, pour renforcer son efficacité et sa capacité sur le terrain afin de garantir la protection des civils ».

 

Sur les FACA, il a dit vouloir « tout faire pour aider à accélérer le processus de renforcement et de redéploiement des Forces centrafricaines, en étroite collaboration avec la MINUSCA ». « Je suis conscient qu’il faut une MINUSCA robuste mais il faut aussi qu’il y ait une force nationale centrafricaine », a-t-il précisé.

 

Finalement, il s’est engagé à « faire un plaidoyer vis-à-vis de la communauté internationale pour augmenter l’aide humanitaire qui, malheureusement, reste déficitaire et d’une façon tragique, et pour appuyer le nouveau plan de redressement, de relèvement et de consolidation de la paix approuvé par le Gouvernement ».

 

La dernière journée de la visite du Secrétaire général en RCA a été marquée par un discours à l’Assemblée nationale, une visite à PK5 et des rencontres avec des représentants d’associations de femmes et de jeunes. Au cours de son séjour, le  Secrétaire général  s’est entretenu à deux reprises avec le Président de la République, Faustin Archange Touadéra, et participé, aux côtés du Chef de l’Etat, à une réunion sur le processus de Désarmement-Démobilisation-Réintégration (DDR).

 

Il a eu également des entretiens avec les représentants de partis politiques, de la société civile, des responsables religieux et des défenseurs des droits de l’homme ainsi que l’Union africaine (UA), la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC)  et la Mission technique de l’Union européenne (EUTM). Le Secrétaire général s’est rendu à Bangassou, où il a rencontré les autorités et des organisations locales et visité le site des déplacés internes.

 

La visite a débuté le 24 octobre, date de la commémoration de la Journée des Nations Unies, une façon pour le Secrétaire général de rendre hommage aux casques bleus de la MINUSCA et au travail des Nations Unies dans le pays.

 

______________________________________________________________________________

 

Division de Communication Stratégique et d'information publique 

MINUSCA | Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine 

https://minusca.unmissions.org  | @UN_CAR |

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Published by Centrafrique-Presse.com
28 octobre 2017 6 28 /10 /octobre /2017 02:00

 

 

                                                         

 

La crise centrafricaine qui semblait résolvable avec le retour de l'ordre constitutionnel perdure malheureusement suite à l'intensification de la violence et l'embrasement tous azimuts du territoire et surtout avec la transhumance des seigneurs de guerre suivi de conflits dans des zones non encore touchées. En dépit de la volonté affichée des nouvelles autorités, les erreurs d'approches, de stratagèmes et de stratégies ont conduit inévitablement le pays sur une voie sans issue.. Les pays de la sous région, la communauté internationale ainsi que les communautés religieuses ont initié des accords de paix mais ces derniers peinent à produire les effets escomptés.

 

Les réalités de terrain finissent par démentir les initiateurs et acteurs de ces différents accords. Lassée, l'Union Africaine s'est invitée dans l'arène à travers la feuille de route de Libreville pour imposer un mécanisme de sortie de crise soutenu par le jeune Président français. Face à la recrudescence de violences sanglantes et suite au constat d'un expert de l'ONU qui qualifiait la situation centrafricaine de pré-génocide, le secrétaire général et patron de la structure onusienne a pris la résolution pour sa première sortie depuis son élection en janvier de sonder le terrain lui même, en se rendant personnellement en Centrafrique. Un chronogramme orienté pour les besoins de la cause a été établi par les autorités centrafricaines car le choix de visite de la ville de Bangassou au lieu de Kembé ou Pombolo ( récent théâtre de combats ) a été fait à desseins.

 

Le citoyen lambda, toujours animé par le souci de connaître et de comprendre l'après Gutteres s'imagine de probables scénarios en s'interrogeant : Qu'est-ce qui va réellement se passer ou changer après le départ du secrétaire général de l'ONU ? À qui profitera cette longue visite de travail de quatre jours ? Dans le chapitre des scénarios, si le patron de l'ONU en complicité avec notre traditionnel partenaire privilégié décide de sauver ou de protéger le peuple centrafricain au détriment du Président de la République en se posant ces épineuses questions : comment avez-vous fait pour ne contrôler que 20% du territoire depuis votre élection ? L'avez-vous hérité dans cet état calamiteux ? À qui incombe juridiquement la faute ou la responsabilité ? Ainsi fort de ces interrogations, on assistera probablement à la mise à l'écart du pouvoir actuel qui se matérialisera par une transition militaire ou civile, ce qui explique toutes les gesticulations qui ont motivé la manifestation du 9 septembre, place de la République à Paris avortée ou annulée contre des billets de banque.

 

Ainsi, suivra la remise en scelle des deux précédents locataires du palais de la renaissance pour prendre part au processus de démobilisation, désarmement, réinsertion et rapatriement ( DDRR ). Ce processus transitionnel serait sanctionné par des échéances électorales anticipées en 2019. Les bourreaux du peuple centrafricain seront vraisemblablement amnistiés et leurs avoirs ne seront pas gelés confirmant ainsi les termes de la feuille de route de l'Union Africaine signée à Libreville. Ainsi, pourquoi gaspiller des efforts pour instituer la Cour pénale spéciale ? Les différents déplacements du President de la République au Liban, Israël etc dérangent ou inquiètent-ils les intérêts occidentaux ? La présence de l'ancienne Présidente de la transition lors de la venue du secrétaire général de l'ONU est-elle un début d'explication à ces éventuels scénarios ?

 

Par contre si l'ONU décide le contraire c'est à dire opte pour sauver le soldat en perdition, l'ONU serait contraint d'appliquer désormais la résolution 2149 du 10 avril 2014 dans son intégralité et plus précisément l'article 30 relatif au désarmement, cantonnement, réinsertion...le dispositif militaire serait ainsi renforcé en effectifs et en matériels, la Minusca deviendrait en conséquence une force d'imposition de la paix comme a été le cas à Bocaranga. Par ailleurs, on assistera inévitablement à la levée de l'embargo par le conseil de sécurité de l'ONU et la réhabilitation effective, progressive des forces armées centrafricaines formées et outillées. Le territoire national connaîtra enfin une pacification progressive et l'autorité de l'Etat de déploiera en conséquence. Ainsi, le Président de la République pourra in fine appliquer sainement son programme de société sur la base duquel il a été élu. Mais attention, ne le dîtes à personne. Si on vous demande, ne dîtes pas c'est moi. 

 

Bernard SELEMBY DOUDOU

 

Juriste, Administrateur des Elections.

 

Melun le 27 octobre 2017.          

 

CENTRAFRIQUE : ENTRE LA FEUILLE DE ROUTE DE LIBREVILLE ET LA VENUE DE GUTERRES, DES SCÉNARIOS RISQUENT DE S'INVITER. FAUT-IL SAUVER LE PEUPLE OU LE SOLDAT TOUADERA ?  par Bernard Selemby Doudou
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