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3 novembre 2017 5 03 /11 /novembre /2017 00:01
Centrafrique : Michel Langa plaide pour le dialogue

 

 

Centrafrique : Michel Langa plaide pour le dialogue

 

http://www.adiac-congo.com Jeudi 2 Novembre 2017 - 13:00

 

Le président de l’association des Amis de la République Centrafricaine (ARC) insiste sur la tenue d’une concertation, après la première visite de travail du secrétaire général de l'ONU  dans le pays, depuis sa prise de fonctions en janvier dernier.

 

L’avocat parisien, en première ligne des observateurs du récent voyage d’Antonio Guterres dans son pays, opte pour une stratégie de négociations. « Certes, le secrétaire général de l'ONU a promis le rééquipement des forces de défense et de sécurité centrafricaines et l'augmentation de l'aide humanitaire, y compris le renforcement des capacités de la Minusca. Cela ne suffira peut-être pas pour désarmer les milices armées qui contrôlent 14 préfectures sur les 16 que compte le pays. Allons plutôt au dialogue, c’est le moment ».

 

« Pour les précédentes tenues de dialogue, il manquait à l’appel la représentation de toutes les filles et de tous les fils du pays. Aujourd’hui, les représentants sont identifiés. Ils sont parsemés dans toute la RCA, hors du pays ; rappelons-les, asseyons-nous autour d’une même table pour que les regrettables conflits vivaces de Bangassou ou de PK5, du sud-est, nord-ouest ou du centre s’estompent et laissent enfin place à la paix durable souhaitée par tous », martèle le président de l’ARC.

 

Alors que le pays s’insurge et demande à l’ONU de traquer les groupes armés et d’utiliser la manière forte pour protéger la population civile, Michel Langa demeure persuadé que : «la période qui s’ouvre à nous est propice au dialogue. Ce n’est qu’à l’issue du dialogue que les députés, à l'Assemblée nationale, pourront acter sur l'importance d'un mandat robuste pour la Minusca, adopter la motion de l'ouverture d'une enquête sur certains de ses responsables, mais aussi mettre en œuvre le réarmement des Forces armées centrafricaines. Nous retrouverons ainsi l’intensification d'une intervention humanitaire. Nous serons rassurés de voir rétabli à coup sûr le vivre-ensemble. Des initiatives telles que celle de la nouvelle Radio ouverte à Bangui pour le vivre-ensemble se multiplieront. La crise n’est pas confessionnelle, mais une crise pour enrichir l’économie de guerre ».

Marie Alfred Ngoma

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2 novembre 2017 4 02 /11 /novembre /2017 23:58

 

 

 

 

http://information.tv5monde.com 02 NOV 2017 Mise à jour 02.11.2017 à 08:12

par  Isabelle Mourgere

 

 

"Sortir la mode africaine de son carcan ! L'Afrique n'est pas qu'un tissu ! Elle n'est pas que le wax", voilà le cri de "guerre" de Marta Raphaella Gouandjika, créatrice de mode, née à Bangui, d'une mère roumaine et d'un père centrafricain.

 

Déjà petite fille, Marta Raphaella Gouandjika dessinait, partout. Dans ses cahiers d'école, les portraits de ses camarades de classe, pour lesquels elle réalisait en plus les croquis de biologie. Elle croquait aussi les portraits des membres de sa famille. Dessiner, c'était pour elle un acte naturel, inné.

 


Pourtant, née dans une famille de scientifiques, la voie lui semblait toute tracée. "Tu feras pharmacie ou médecine", lui disait son père. Elle a bien essayé. Après son bac, elle suit un stage à l'institut de biologie Pasteur de Bangui. Elle s'y ennuie ferme. "Tous mes frères sont aussi soit scientifiques, soit dans l’informatique. Alors du coup, j’ai d’abord suivi le chemin familial. C’était presque un parcours obligatoire. Une fois mon bac en poche, j’ai eu la chance d’être repérée pour faire des défilés de mode comme mannequin. C’est à ce moment là que l’amour pour la mode est né en moi ", nous confie-t-elle, "J’ai dit à ma mère : écoute, ce que papa veut que je fasse, ce n’est pas ce que je veux moi ".

 

Ce qu’elle fait ma fille, ce n’est pas de la blague !

 

Son père n’a pas vraiment compris. Sa mère, si. Elle lui dit alors : "Fais ce que tu veux, réussis, soit la meilleure !".  Le déclic paternel arrive bien plus tard, lorsque Marta Gouandjika gagne le prix FIMA, en 2011. On la voit à la télévision, les médias l'interviewent, papa Gouandjika se dit «  Ah, ce qu’elle fait ma fille, ce n’est pas de la blague ! »pour reprendre ses propres mots. Depuis il s’intéresse de plus près à son travail, il est même venu dans son atelier, ce qu’il n’avait jamais fait auparavant, et "aujourd’hui je sais qu’il est fier de ce que je fais ". De la reconnaissance professionnelle à la reconnaissance personnelle, une grande fierté aussi pour la jeune styliste. 

 

Le Prix Fima (Prix international de la mode en Afrique, qui se tient tous les 2 ans au Niger ndlr) fut aussi la particule accélératrice de la carrière de la styliste. Cette toute fraîche renommée lui permet d'organiser des défilés et des expositions aussi bien sur le continent africain qu'en Roumanie son autre patrie de coeur, qu'elle rejoint pendant quelques années, avant de poursuivre ses études de mode dans une école en France.



Cette double culture est d'ailleurs ce qui produit l'alchimie de ses créations. Des formes simples, aux finitions léchées, et des mélanges de couleurs et tissus, dont l'incontournable wax, tissu imprimé africain, mais pas que ...  "Ma double-culture, c’est un grand plus, car depuis que j’ai fini mes études, en 2009, je m'appuie sur la mixité culturelle, le métissage. Ma mère est roumaine, mon père centrafricain. Cela définit une ligne à laquelle je suis restée fidèle depuis le début de cette aventure. Cela m’aide beaucoup", nous dit la jeune femme, aujourd'hui âgée de 33 ans. 

 

Le monde de la mode, s'il est plutôt féminin n'est pas pour autant épargné par le sexisme. Son expérience du mannequinat lui a laissé un gout amer : "J’ai eu beaucoup de problèmes. Si on voit les jeunes femmes africaines dans la rue, sur les podiums, elles sont belles, derrière tout ça, il y a de nombreux combats. Avant même de passer sous les projecteurs, les agents vous propose des « coucheries ». Moi j’ai eu la chance d’avoir une famille et beaucoup de soutien, ce qui m’a rendu forte. J’ai pu refuser toutes ces propositions indécentes, même si du coup, j’ai loupé quelques couvertures de grands magazines. Pour moi mannequin n’était pas un but de carrière, juste un moyen de me faire de l’argent. Mais malheureusement, toutes les filles ne sont pas comme moi. Fragiles et sans soutien, elles n’ont pas beaucoup le choix. "


Aujourd'hui, c'est elle qui recrute ses mannequins, ainsi que ses petites mains. Elle a rejoint le ministère centrafricain des Arts et de la culture pour s'occuper du concours de miss Centrafrique, tout en cherchant des fonds pour monter sa propre marque. "Jusqu’à présent, j’ai préféré travailler avec des femmes. Lors de mon expérience l'an dernier, au Cameroun, j’avais 4 filles dans mon atelier. Après, j’ai aussi eu un couturier. Avec les filles, il y a malgré tout des difficultés sur la durée, car au moment où elles se marient ou ont des enfants, ce que je peux comprendre, elles abandonnent leur travail. Mais c’est bien dommage. Car du coup, il est plus facile de travailler avec des hommes, ils sont plus disponibles, et pour eux, la carrière professionnelle est vraiment une priorité."

 

"Allez jusqu'au bout de vos études et de vos rêves !"

 

L'occasion pour elle d'adresser un message aux jeunes filles d’Afrique pour les encourager à poursuivre leurs études jusqu’au bout, "je sais que ce n’est pas forcément facile, mais cela sera leur seul moyen d’être compétitives et de pouvoir accéder à un statut réellement professionnel, et de réaliser leurs rêves." 



Son rêve à elle ? Créer sa marque de prêt à porter du type H&M et ouvrir des boutiques à New York, Paris, en Afrique et en Roumanie, pour sortir la « mode africaine » de son carcan, et pas uniquement identifiée par le wax. "Non, l’Afrique n’est pas qu’un tissu ! Le travail de la mode aujourd’hui est universel, qu’on aille en Chine ou ailleurs on porte les mêmes vêtements. Il n’y a plus rien d’occidental, d’africain ou de chinois. "
 

La mode africaine n'est pas une mode à part, il faut faire changer les mentalités !Marta Gouandjika

 

Son souhait serait de faire changer les mentalités et que l'on arrête "de définir la mode africaine comme quelque chose à part, comme uniquement la mode africaine, mais de la mode, tout simplement".  "Je rêve de magasins où l’on irait acheter des « fringues » signées de noms africains et portées par toutes et tous !", s'exclame-t-elle.

 

Si elle devait citer un mentor, il s'agirait d'une femme, sa mère. "Roumaine, elle a débarqué en Centrafrique, elle n’avait que 23 ans. Elle a eu trois enfants. Elle s’est battue toute sa vie pour aller jusqu’au bout. Aujourd’hui, elle est docteur en virologie malgré toutes les difficultés qu’elle dû surmonter en tant que femme, elle a poursuivi ses études tout en travaillant. Elle m’a toujours dit : « même quand rien ne va dans ta vie, fais ce que tu sais faire le mieux ».

 


Sur la scène artistique, Marta Raphaella Gouandjika cite une autre femme de caractère, féministe avant l'heure, l'incontournable icône de la mode à la française, Coco Chanel. Une maison Chanel qui suscite encore aujourd'hui l'admiration de la styliste, incarnée par un homme cette fois, autre incontournable visage de la mode, Karl Lagerfield. Enfin, elle déclare aussi vouer une grande admiration pour le peintre Kandinsky, dont le jeu des couleurs l'inspire depuis toujours.

 

Isabelle Mourgere

 

 

Mise à jour 02.11.2017 à 08:12

 

Lu pour vous : Marta Gouandjika, créatrice de mode, entre Centrafrique et Roumanie
Lu pour vous : Marta Gouandjika, créatrice de mode, entre Centrafrique et Roumanie
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2 novembre 2017 4 02 /11 /novembre /2017 23:56

 

 

 

 

http://information.tv5monde.com  02 NOV 2017 Mise à jour 02.11.2017 à 12:50 par Isabelle Mourgere

 

 

Une militante devenue femme politique. Catherine Samba-Panza a été l'une des rares présidentes du continent africain. C'est elle qui prit les rênes durant la transition en République Centrafricaine de janvier 2014 à mars 2016, alors que le pays sortait d'une grave crise. Aujourd'hui, elle préside l'Observatoire panafricain du leadership féminin.

 

Dès 10h, heure de Paris, 9h GMT, ce mercredi 2 novembre 2017, rendez-vous en direct sur Facebook, depuis la conférence des femmes de la Francophonie à Bucarest  pour vous proposer des rencontres exceptionnelles. Catherine Samba-Panza présidente de l'Observatoire panafricain du leadership féminin est notre invitée

 

"La victoire de Madame Samba-Panza se doit d’être une porte ouverte au progrès et à l’émancipation" pouvait-on lire dans la presse centrafricaine au lendemain de sa nomination. Qu'en reste-t-il aujourd'hui ?

 

Catherine Samba-Panza est née le 26 juin 1954 à Fort-Lamy (aujourd'hui N'Djamena) au Tchad. Elle grandit à Bangui où son oncle maternel, un diplomate, est son tuteur. De confession chrétienne, elle parle français et arabe. Elle entame des études de droit en France. Elle y obtient divers diplômes : une licence en sciences de l’information et de la communication, ainsi qu'un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en droit des assurances obtenus à l’université Panthéon-Assas

 

Dans les années 1990, elle revient à Bangui pour intégrer la filiale en Centrafrique du groupe Allianz. Avant d'entamer sa carrière politique, elle a fondé et dirigé une société de courtage en assurance.

 

Une militante contre les mutilations génitales

 

Elle milite au sein de l'association des femmes juristes de Centrafrique (AFJC), association spécialisée dans la lutte contre les mutilations génitales et toutes les autres formes de violence que subissent les femmes centrafricaines.

 

En 2013, peu après le coup d'État de François Bozizé, Catherine Samba-Panza co-préside le dialogue national puis est élue présidente du comité en charge du suivi et de l'évaluation des recommandations issues de ce dialogue. Deux mois après que la Séléka a renversé le régime du président François Bozizé, en mai 2013, elle est nommée maire de Bangui par le nouveau régime. Elle n'est affiliée à aucun grand parti politique.



En pleine crise en Centrafrique, le président Michel Djotodia est poussé à la démission le 10 janvier 2014. Un président de transition doit être alors élu par le Conseil national de transition (CNT), le Parlement provisoire centrafricain, avant la tenue d'élections nationales envisagées en 2015.

 


Catherine Samba-Panza fait partie des huit candidats retenus par le CNT parmi vingt-quatre déclarés et est l'une des favorites. Poussée par les associations féministes. Non marquée politiquement par un camp, elle a le soutien de nombreux diplomates étrangers. 



Aussitôt après son élection, elle appelle les miliciens de l'ex-Seleka et anti-balaka à déposer les armes. Elle prête serment le 23 janvier 2014 et devient la première femme centrafricaine à accéder au rang de chef de l'État, et deuxième femme cheffe de l'État en Afrique francophone après Rose Rogombé, présidente par intérim de la République gabonaise de juin à octobre 2009. 

 

Un bilan en demi-teinte

 

Son bilan à la tête de la transition centrafricaine a été l'objet de nombreuses critiques, tant elle avait suscité d'espoirs... déçus. Quelques semaines avant de rendre son tablier de présidente, elle confiait à nos confrères de Jeune Afrique"La politique, ce n'est pas mon truc !".

 


Le pense-t-elle toujours aujourd'hui alors qu'elle occupe de nouvelles fonctions à la tête de l'Observatoire Panafricain du leadership féminin ? Et alors que la Centrafrique se trouve plongée dans une nouvelle crise ?

 


Nous lui poserons la question lors de son passage à Bucarest, où elle est l'une des invitées d'honneur de la Conférence des femmes de la Francophonie organisée par l'OIF et dont Terriennes est partenaire.


En attendant, vous pouvez revoir son intervention lors de l'émission Internationales, sur TV5monde, peu après sa prise de fonction à la tête de la Centrafrique, en septembre 2014.

 

Lu pour vous : Catherine Samba-Panza, de la présidence centrafricaine au leadership féminin
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2 novembre 2017 4 02 /11 /novembre /2017 02:06
Lu pour vous : Au camp Kassaï, les FACA se forment à bon rythme
Lu pour vous : Au camp Kassaï, les FACA se forment à bon rythme
Lu pour vous : Au camp Kassaï, les FACA se forment à bon rythme
Lu pour vous : Au camp Kassaï, les FACA se forment à bon rythme

 

 

 

 

https://www.bruxelles2.eu  1 NOV 2017 BanguiCamp KassaïEUTM RCAFACARCA

 

 

(BRUXELLES2 – à Bangui) Franchissement d’obstacle, combat au corps à corps, tir, montage et démontage de son arme, orientation topographique, secourisme… ce sont quelques uns des entraînements que les Forces armées centrafricaines (FACA) reçoivent de la mission européenne de formation EUTM RCA. Cette formation, ils devront démontrer qu’ils l’ont acquise ce vendredi 3 novembre, lors d’un premier test (1). En visite à Bangui, B2 a pu assister aux derniers entrainements et préparatifs.

 

Première étape : le bac à sable 

 

Dès 8h du matin, les premiers instructeurs européens arrivent au camp Kassaï. Malgré la pluie, le point de rendez-vous avec les officiers FACA est le “bac à sable“. C’est ici, de manière très graphique, que les Européens expliquent l’exercice dans sa globalité au capitaine qui dirige le Bataillon 3. Passé par l’école de Saint-Cyr (2012-2015), le capitaine Ulrich Yamande comprend vite la nature des épreuves par lesquelles ses hommes vont être testés. C’est maintenant à lui de prendre en main la suite, en donnant des instructions à ceux qui dirigeront les pelotons (10-12 hommes). Afin de les motiver, les groupes sont placés dans une situation de compétition. L’unité qui fera la meilleure ponctuation sur l’ensemble des 12 épreuves sera la gagnante. Sont en jeu « l’orgueil de gagner, mais également un “petit“ prix », nous explique le colonel espagnol, Antonio R. Bernal Martín, qui commande le pilier entrainement (“Training“).

 

Savoir s’orienter

 

C’est peut-être l’épreuve la plus difficile pour les soldats centrafricains. La première question du questionnaire de l’épreuve du jour l’illustre bien. « A quoi servent les courbes de niveau sur une carte? » Et pour cause, peu d’entre eux avaient manipulé une carte topographique avant d’arriver à Kassaï. Aujourd’hui, boussole en main, ils doivent donner l’azimut de trois points que l’instructeur leur a signalé. Pour la plupart, c’est réussi. Le sourire, souvent discret, qu’ils s’accordent laisse voir leur satisfaction.

 

… et se déplacer en groupe

 

Épreuve suivante : se déplacer en groupe. A la façon d’une épreuve de team-building, c’est un parcours d’obstacles que les Européens ont choisi de monter… avec une difficulté ajoutée. Le parcours doit être franchi en portant une boite de cinq kilos, contenant théoriquement des obus de mortier. L’unité que je suis choisi rapidement sa stratégie. Celui qui est le plus en forme portera la caisse. En première position est placé un des plus jeunes, armé. Il devra être le premier à franchir chacun des obstacles et assurer la sécurité de l’autre côté. Le chef d’unité, qui devrait se positionner au milieu de son équipe, choisit de fermer la file, afin d’accompagner un de ses soldats blessé au genou. Finalement, après quelques erreurs, ils terminent le parcours en 11 minutes… bien loin des 7 minutes 30 fixées comme objectif. « Pour l’épreuve de vendredi, ils seront prêts » affirme l’instructeur français en charge de l’atelier. « Les autres groupes ont tous fait mieux » me souffle, en anglais, le Suédois qui l’accompagne.

 

Apprendre à combattre… avec des armes et à mains nues

 

Pour être un vrai soldat, il faut avoir des armes. C’est donc logiquement qu’EUTM forme les FACA au tir. Pourtant, les moyens sont limités. « Ils doivent apprendre à prendre soin de leurs armes. » C’est pour cela qu’une des épreuves est le démontage et montage d’un AK-47. Pour réussir, il faut le faire en moins de cinq minutes. Peu d’armes et également peu de munitions. Pour l’exercice d’aujourd’hui, seules deux personnes par équipe ont tiré. Et chacun n’a disposé que de dix cartouches. Mais les FACA doivent également savoir affronter des attaquants utilisant des armes blanches (couteau ou coupe-coupe). Objectif : se défendre mais également neutraliser l’ennemi.

 

… dans le respect des droits de l’Homme

 

Les Européens insistent sur cela. « Neutraliser et non tuer ». C’est un des éléments clés, former une armée qui respecte le droit international, que ce soit dans leurs interactions avec les prisonniers armés ou des civils. C’est l’experte en droits de l’Homme, Cynthia Petrigh, de l’ONG Beyond Peace, qui est chargée d’expliquer les règles de la guerre.

 

Secourisme : ne laisser personne derrière

 

Évacuer un blessé tout en assurant une protection de zone, établir le meilleur endroit pour donner les premiers soins, faire un tourniquet… C’est un élément essentiel de la formation européenne. D’autant plus que cela n’a rien de naturel pour les FACA. « Pour eux, lorsque quelqu’un est blessé, on le laisse derrière… car il porte en lui un mauvais esprit. Lors des premiers exercices, la plupart  refuse de toucher les personnes qui jouent les blessés » nous explique Barothi Hambursin. Cette Belge utilise sa propre expérience, notamment en Afghanistan et en Irak, pour démontrer comment quelques secondes peuvent faire la différence et sauver une vie. Apparait alors un défi plus général, celui de la gestion du temps. « Ils n’ont pas de montre », explique-t-elle.

 

Des FACA fiers

 

Les soldats, sous-officiers et officiers que j’ai pu rencontrer ont tous une chose en commun. Ils sont fiers d’appartenir aux FACA, et encore plus d’être dans un des bataillons formés par EUTM.

 

… malgré des conditions difficiles 

 

Il a plu jusqu’au lever du jour, à 5h du matin. Les routes, envahies par des courants d’eau, puis de l’eau stagnante, sont difficilement praticables. Malgré cela, certains se sont levés avant l’aube pour venir jusqu’au campement. Ils ont fait entre 10 et 20 km. Souvent à pied… car leur salaire ne leur permet pas de prendre des moto-taxi. Si tous portent des uniformes militaires, aucun ne se ressemble. Aux pieds, certains ont des bottes, d’autres des baskets originalement rouges, vertes ou bleues. Et pour cause, le ministère de la défense ne leur a pas fourni d’équipement. Ce qu’ils portent, ils se le sont achetés eux-mêmes. EUTM, qui n’a pas le droit de fournir ce matériel, travaille pour trouver un donateur. Pour la cérémonie de certification du bataillon dans son ensemble, en décembre, les effectifs du BIT 1 pourraient porter des uniformes (et l’équipement) fournis … par la Chine !

 

(Leonor Hubaut)

 

A suivre…

(1) Trois compagnies composent le Bataillon 3 (BIT3). Chacune passe au camp Kassaï, le camp d’entrainement d’EUTM RCA, pour une formation de trois mois. Après six mois, ce sont donc seulement deux compagnies qui seront mises à l’épreuve cette semaine. La certification finale pour l’ensemble du bataillon est prévue pour décembre.

 

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2 novembre 2017 4 02 /11 /novembre /2017 00:32
Opération Sangaris en Centrafrique: un goût d'inachevé
Opération Sangaris en Centrafrique: un goût d'inachevé

 

 

Opération Sangaris en Centrafrique: un goût d'inachevé

 

Mise à jour 31.10.2017 à 09:00 (AFP)

 

La mission militaire française Sangaris, déployée en Centrafrique en 2014 et qui s'est retirée il y a un an, laisse à beaucoup un sentiment de vide et d'inachevé dans un pays de nouveau en proie aux exactions des bandes armées.

 

Le 31 octobre 2016, Jean Yves Le Drian, alors ministre français de la Défense, avait estimé à l'annonce du retrait de Sangaris que l'opération avait rempli ses trois missions : "mettre fin au chaos, accompagner la montée en puissance des forces internationales et permettre la tenue d'élections démocratiques".

 

Mais, au premier anniversaire du départ des forces françaises, la violence a repris le dessus. L'Etat n'a de prise que sur deux des seize provinces: plusieurs d'entre elles (nord-ouest, sud-est, centre) ont ces derniers mois été le théâtre de massacres et d'affrontements meurtriers entre groupes armés qui ont tué des centaines de civils.

 

"On a dit que Sangaris avait fait le travail, ce n'est pas vrai", estime aujourd'hui un diplomate à Bangui. Si Sangaris a permis un retour au calme à Bangui et un vrai recul des groupes armés, les violences ont en effet repris très vite en province après son départ.

 

Certes, une mission de l'ONU (Minusca, 12.500 hommes) a bien été déployée dès 2014 mais son action est fortement critiquée par la population, qui l'accuse de passivité, de complaisance avec certains groupes, et d'abus sexuels.

 

En visite en Centrafrique, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a admis une "capacité limitée (de la Minusca) face à la dimension énorme du territoire" et demandé un renforcement de 900 soldats à l'occasion du prochain renouvellement de son mandat, mi-novembre.

 

"Sangaris avait une option appropriée. Là où elle était présente, les belligérants n'osaient plus agir", analyse Jean-Serge Bokassa, à l'époque ministre de l'Intérieur et aujourd'hui en charge de l'administration du territoire.

 

"Avec les Français, ça allait mieux et plus vite que les Casques bleus. Pourquoi ils ne veulent pas revenir aujourd'hui?", demande Thierry, un Centrafricain d'une vingtaine d'années.

 

- Bourbier -

 

Engagée sur plusieurs fronts, notamment Barkhane au Sahel, la France ne veut pas "repartir dans un bourbier", selon un diplomate français.

 

"Il y a une peur à Paris d'un Sangaris II", explique la même source à l'AFP, poursuivant: "si ça explose de nouveau, on va être obligés de prendre position".

 

Autre raison de la non-volonté d'un retour: la mise en cause d'éléments de Sangaris dans des scandales d'abus sexuels, qui ont ébranlé l'armée française. Ces accusations ont abouti à un procès en France, et, en mars, à une demande de non-lieu du parquet de Paris.

 

Malgré la fin de Sangaris - baptisée du nom d'un petit papillon rouge local -, au cours de laquelle trois soldats français ont perdu la vie, la France reste présente en Centrafrique avec 50 militaires formateurs de l'EUTM-RCA, une mission de formation de l’armée centrafricaine (Faca) mise en place par l’Union européenne. En mai. Des drones tactiques français ont aussi été détachés en Centrafrique.

 

Et le gouvernement centrafricain demande depuis de nombreux mois la levée de l'embargo sur les armes imposé par l'ONU en 2013, en vue d'un prochain redéploiement et réarmement des Faca en province.

 

De passage à Paris fin septembre, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a exprimé sa "reconnaissance" envers la France: sans Sangaris, "la situation aurait pu dégénérer en une tragédie irréparable", a-t-il assuré.

 

Aussi, face aux difficultés des forces onusiennes, beaucoup de Centrafricains ont confié à l'AFP qu'un retour militaire de la France en Centrafrique était, pour eux, une vraie option de sortie de crise.

 

"Aujourd'hui, il faut la restauration de l'ordre. Et comment faire pour restaurer l'autorité si la justice est privée de son bras armé?", plaide M. Bokassa.

 

Par Amaury HAUCHARD

AFP

© 2017 AFP

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2 novembre 2017 4 02 /11 /novembre /2017 00:16
Nouvelles nationales sur RJDH
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Nouvelles nationales sur RJDH

 

 

 

Centrafrique : La justice saisie par une centaine de dossiers sur les violences sexuelles

 

PAR NINA VERDIANE NIABODE LE 1 NOVEMBRE 2017

 

BANGUI, 1er Novembre 2017 (RJDH)—Dans le cadre d’intervention et de répression des violences basées sur le genre, l’unité mixte intervention rapide et de répression (UMIRR) a enregistré de juin à Août 2017, une centaine de dossiers de violences sexuelles. Ces cas ont été remis à la justice pour traitement, a-t-on appris de sources bien informées.

 

En 2016, le nombre de cas des violences sexuelles était estimé onze mille, selon les données des nations-Unies. Dans le cadre de la lutte contre ce phénomène, l’Etat centrafricain a créé l’unité mixte intervention rapide et de répression (UMIRR) qui est considérée comme réponse à cette situation.

 

En un trimestre, cette unité a déjà enregistré transmis à la justice une centaine de cas pour examen, « depuis son opérationnalisation au mois de juin 2017 jusqu’au mois d’aout2017, c’est-à-dire pour le premier trimestre, nous avons déjà pu enregistrer une centaine de dossiers. Ces cas sont transmis à la justice pour jugement », explique Issa Charlotte directrice générale adjointe de l’unité.

 

D’après la même source, les données du second trimestre sont en train d’être recensés, « actuellement nous sommes en train de documenter les dossiers du second trimestre qui a démarré depuis le mois de septembre ».

 

Elle s’est félicitée du soutien de la Cour Pénale Spéciale, « des formations sont en cours à l’ intention des OPJ de l’UMIRR et ceux de l’Unité spéciale de la Police Judiciaire (USPJ) pour continuer à assurer cette complémentarité  dans l’intervention sur les cas de violence sexuelles liées au conflit. Cela est une très bonne chose » a-t-elle expliqué.

 

L’UMIRR est une unité mixte, composée de gendarmes, de policiers et du personnel médical et social. Créée par Décret n0 15.007 du 8 janvier 2015, elle est placée sous l’autorité conjointe du ministère en charge de la Justice  et de celui de la sécurité publique.

 

 

Centrafrique : Un groupe armé projette une campagne de sensibilisation sur la cohésion sociale au centre du pays

 

PAR JUDICAEL YONGO LE 1 NOVEMBRE 2017

 

BANGUI, 01 novembre 2017 (RJDH)—Le mouvement armé, Rassemblement Des Républicains (RDR), issu des Anti-Balaka de Bambari (centre), projette de mener une campagne de sensibilisation sur la paix et la cohésion sociale. L’annonce a été faite ce jour au RJDH par son chef Gaétan Boadé.

 

Le RDR annonce son intention de mener cette campagne deux semaines après un accord de cessation d’hostilités inter groupes armés signé à Ippy, une ville du centre de la RCA.

 

La campagne de sensibilisation, selon le ‘’général’’ Gaétan Boadé, ne s’écarte pas de la ligne de l’accord qu’il a signé avec l’UPC et le FPRC. Pour lui, « c’est une continuité et notre mouvement veut apporter sa modeste contribution afin de mettre fin à la longue crise que le pays continue de subir », explique-t-il.

 

Le RDR compte sur fonds propres sillonner plusieurs villes du centre, du nord et de l’Est afin de parler avec les groupes armés et les populations, « nous irons un peu partout dans le pays avec nos propres moyens pour parler de la paix et de la cohésion sociale. Notre objectif, c’est de parler avec les populations pour qu’elles acceptent les bourreaux et aussi avec les hommes en armes pour qu’ils arrêtent les combats. Nous irons jusqu’à Bangassou en passant par Yppi, Bambari, Bria et autres », confie-t-il.

 

Interrogé sur la question de la justice, Gaétan Boadé estime qu’il faut laisser le temps nécessaire pour faire la paix avant de penser à la justice, « il faut qu’on rétablisse d’abord la paix et la question de justice viendra. Mais la mettre en avant, ce serait dangereux », précise-t-il.

 

Le mouvement RDR est signataire de l’accord de cessation des hostilités du 09 octobre dernier à Yppi, accord qui prévoyait non seulement la cessation des hostilités mais aussi le démantèlement des barrières illégales dans la région. Cet accord a été salué par la Minusca, la mission onusienne en Centrafrique.

 

 

CEMAC : La Conférence des chefs d’Etat annule 90% des arriérés des pays membres

 

PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 1 NOVEMBRE 2017

 

BANGUI, 1er Novembre 2017 (RJDH)—Cumulant les arriérés de cotisation depuis 2009 dont le montant s’élève à plus de 200 milliards de FCFA, les chefs d’Etats de la Communauté Economique et monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), réunis en sommet extraordinaire ce 31 octobre 2017 à N’Djamena ont décidé d’annuler ces arriérés de 90%.

 

Suite à la chute du prix de pétrole occasionnant la crise économique dans plusieurs Etats de la sous-région, le versement des cotisations au titre de la Taxe Communautaire d’Intégration (TCI) a connu des difficultés accumulant ainsi les dettes à plus de 200 milliards. C’est dans ce contexte que les chefs d’Etats ont décidé d’annuler 90% de ces dettes afin d’asseoir de nouvelles bases. Ils ont invité les Etats membres à s’acquitter du différentiel de ces arriérés avant la fin de l’année en cours.

 

En dehors de cette importante décision, la Conférence a pris acte de la décision d’ouverture intégrale des frontières, prise par les Etats membres en application de l’Acte additionnel N°01/13/CEMAC-070 U-CCE-SE du 25 Juin 2013 portant suppression des visas pour tous les ressortissants de la CEMAC circulant dans l’espace communautaire.

 

« En vue d’accompagner la mise en œuvre de cette mesure, elle a décidé d’autoriser la BDEAC à prélever, sur les ressources du Fonds de Développement de la Communauté (FODEC), le montant de 1,7 milliard de francs CFA pour le paiement du reliquat dû à INTERPOL au titre de la sécurisation des frontières de la CEMAC », rapporte le communiqué final de cette rencontre.

 

Des nouvelles personnalités nommées

 

Plusieurs personnalités ont été nommées à l’issue de cette Conférence des Chefs d’Etats. Le Pr. Daniel Ona Ondo du Gabon remplace le congolais Pierre Moussa à la tête de la Commission. Cependant, le Centrafricain  Clément Belibanga est nommé Commissaire, remplaçant ainsi Jean Eudes Teya.

 

Gervais Mbata est nommé Secrétaire Permanent au Groupe d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique Centrale (GABAC). Francial Giscard Baudin Libengue Dobele-Kpoka devient Directeur Général de l’Institut Sous-Régional de Statistique et d’Economie Appliquée (ISSEA) et François Kiapo est nommé Directeur Général de Agence de Supervision de la Sécurité Aérienne en Afrique Centrale (ASSA-AC).

 

La Conférence a aussi adopté la Politique Energétique de l’Afrique Centrale à l’horizon 2035 qui vise à doter la sous-région d’infrastructures énergétiques fiables, efficaces et capables d’assurer son intégration physique.

 

Ce sommet extraordinaire s’est achevé alors que les questions d’insécurité transfrontalière n’ont pas été abordées à fonds.

 

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1 novembre 2017 3 01 /11 /novembre /2017 00:51
L'armée ougandaise juge des soldats ayant commis des crimes sexuels en Centrafrique

 

 

 

31/10/17 (Xinhua)

 

L'armée ougandaise a fait savoir lundi que certains de ses soldats étaient jugés pour des crimes sexuels commis en République centrafricaine (RCA).

 

Le brigadier Richard Karemire, porte-parole de l'armée ougandaise, a indiqué, dans une interview accordée à Xinhua, que le procès des soldats incriminés, qui avaient participé à une mission de l'Union africaine en RCA pour lutter contre les rebelles de l'Armée de résistance du Seigneur (Lord's Resistance Army, LRA), avait débuté suite à des enquêtes sur ces crimes.

 

"Nous avons reçu le rapport sur l'exploitation et les abus sexuels (commis) en RCA. Nos dirigeants ont décrété l'ouverture d'une enquête qui a été faite. Par conséquent, nous avons pris des mesures punitives. Certains de nos soldats sont jugés", a déclaré M. Karemire, révélant que deux officiers figuraient parmi les militaires poursuivis.

 

"Nous continuons d'éduquer nos officiers et soldats dans ce domaine (abus sexuels), afin qu'ils ne tombent pas dans le piège de tels problèmes à l'avenir quand ils sont déployés à l'étranger ou même à l'intérieur de l'Ouganda", a-t-il ajouté.

 

Des groupes de défense des droits de l'Homme ont accusé en mai dernier des soldats ougandais déployés en Centrafrique d'être impliqués dans l'exploitation et les abus sexuels contre de jeunes filles et des femmes.

 

Ces organisations ont affirmé qu'au moins 13 femmes et trois jeunes filles avaient été agressées dans le pays depuis 2015.

 

Des forces ougandaises étaient déployées en RCA depuis 2009, faisant partie d'une force régionale chargée de lutter contre les rebelles de la LRA se retranchant dans les jungles de la République démocratique du Congo et de la Centrafrique.

 

En août dernier, les 2.500 soldats de cette force régionale ont quitté la RCA après la fin de la mission.

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1 novembre 2017 3 01 /11 /novembre /2017 00:09
SOMMET DES CHEFS D'ETAT DE LA CEMAC : Communiqué final

 

 

 

COMMUNAUTE ECONOMIQUE ET MONETAIRE DE L’AFRIQUE CENTRALE

 

SESSION EXTRAORDINAIRE DE LA CONFERENCE

DES CHEFS D’ETAT DE LA CEMAC

-------------------------

 

COMMUNIQUE FINAL

 

N’DJAMENA, LE 31 OCTOBRE 2017

 

La Conférence des Chefs d’Etat de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) s’est réunie en session extraordinaire le 31 Octobre 2017 à N’Djamena (République du Tchad), sous la présidence de Son Excellence Idriss DEBY ITNO, Président de la République du Tchad, Président en Exercice de ladite Conférence.

Etaient présents :

ü Son Excellence Paul BIYA, Président de la République du Cameroun ;

ü Son Excellence OBIANG NGUEMA MBASOGO, Président de la République de Guinée Equatoriale ;

ü Son Excellence Faustin Archange TOUADERA, Président de la République Centrafricaine ;

ü Son Excellence Clément MOUAMBA, Premier Ministre, Représentant le Président de la République du Congo ;

ü Son Excellence Emmanuel ISSOZE NGONDET, Premier Ministre, Représentant le Président de la République Gabonaise.

Ont également pris part, en qualité d’observateurs, Son Excellence Monsieur Ahmad ALLAM-MI, Secrétaire Général de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) et Monsieur François LOUNCENY FALL, Représentant Spécial du Secrétaire Général du Bureau Régional des Nations-Unies pour l’Afrique Centrale (ONUCA).

Monsieur Pierre MOUSSA, Président de la Commission de la CEMAC, rapportait les affaires inscrites à l’ordre du jour.

Outre les membres du Conseil des Ministres de l’UEAC et du Comité Ministériel de l’UMAC, ont participé aux travaux :

ü la Vice-Présidente de la Commission de la CEMAC ;

ü le Gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) ;

ü le Représentant du Président du Parlement Communautaire ;

ü le Premier Président de la Cour de Justice de la CEMAC ;

ü le Président de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC).

 

Les Commissaires de la Commission de la CEMAC participaient également aux travaux.

Cette session extraordinaire de la Conférence a été précédée par une session extraordinaire du Conseil des Ministres de l’Union Économique de l’Afrique Centrale (UEAC) et une session extraordinaire du Comité Ministériel de l’Union Monétaire de l’Afrique Centrale (UMAC), tenues à N’Djamena, respectivement le 29 octobre et le 30 octobre 2017.

La cérémonie solennelle d’ouverture de la Conférence a été marquée tour à tour par le mot de bienvenue de Madame le Maire de N’Djamena, l’allocution du Président de la Commission de la CEMAC et le discours d’ouverture de Son Excellence Idriss DEBY ITNO, Président de la République du Tchad, Président en Exercice de la CEMAC.

Au cours de cette cérémonie d’ouverture, il a été procédé à la décoration de sept (7) personnalités de la Communauté, dont les six membres de l’équipe sortante de la Commission de la CEMAC. Ces personnalités ont été élevées et nommées aux différents Dignités et Grades des Ordres de la CEMAC.

PASSANT à l’examen des points inscrits à son ordre du jour, la Conférence a pris acte de la décision d’ouverture intégrale de leurs frontières, prise par les Etats membres en application de l’Acte additionnel N°01/13/CEMAC-070 U-CCE-SE du 25 Juin 2013 portant suppression des visas pour tous les ressortissants de la CEMAC circulant dans l’espace communautaire. Elle s’est félicitée de ces avancées remarquables enregistrées dans le domaine de la libre circulation.

En vue d’accompagner la mise en œuvre de cette mesure, elle a décidé d’autoriser la BDEAC à prélever, sur les ressources du Fonds de Développement de la Communauté (FODEC), le montant de 1,7 milliard de francs CFA pour le paiement du reliquat dû à INTERPOL au titre de la sécurisation des frontières de la CEMAC. Elle a également instruit la Commission de la CEMAC de prendre toutes les dispositions pour la création des postes sécurisés aux frontières, afin de réserver le bénéfice exclusif de la libre circulation aux ressortissants de la Communauté. En outre, la Conférence a exhorté les Etats membres, qui n’ont pas encore produit leur passeport CEMAC, à le faire dans les meilleurs délais.

ABORDANT la question du financement de la Communauté et au regard du niveau des arriérés accumulés par les Etats membres au titre de la Taxe Communautaire d’Intégration (TCI), la Conférence a décidé d’annuler la masse d’arriérés à hauteur de 90%, afin de partir sur des bases nouvelles. Elle a invité les Etats membres à s’acquitter du différentiel de ces arriérés avant la fin de l’année.

Enfin, la Conférence a exhorté les Etats membres à rétablir, sans conditions, à appliquer intégralement le mécanisme de liquidation et de recouvrement du produit de la TCI.

AU SUJET de la prestation de serment des nouveaux membres de la Commission de la CEMAC, la Conférence a fixé la date de cérémonie au 02 novembre 2017.

POURSUIVANT ses travaux par l’examen des politiques communes, la Conférence a adopté la Politique Energétique de l’Afrique Centrale à l’horizon 2035. Couvrant l’espace CEEAC, cette politique vise à doter la sous-région d’infrastructures énergétiques fiables, efficaces et capables d’assurer son intégration physique.

En matière de transport, la Conférence a adopté la Politique Communautaire des Transports en Afrique Centrale à l’horizon 2035. Cette Politique a pour but d’« Assurer la fluidité des échanges de biens et la mobilité des personnes entre les pays d’Afrique Centrale, par une politique des transports portant sur tous les modes et toutes les composantes du système de transport pour le développement économique et social durable de la région ». A ce sujet, la Conférence a décidé de la mise en place d’un Comité ad hoc des Ministres en charge des transports, afin d’examiner les modalités de soutien aux compagnies aériennes nationales de la sous-région.

SUR les questions monétaires, bancaires et financières, la Conférence a suivi avec un intérêt particulier la communication du Gouverneur de la BEAC, présentant notamment la nature des mesures mises en œuvre par l’Institut d’Emission, pour faire face à la conjoncture économique peu favorable. Elle s’est félicitée de l’amélioration progressive de la situation des réserves de change et encouragé les parties prenantes à poursuivre les efforts.

Elle a recommandé aux Etats et aux banques de tout mettre en œuvre pour renforcer la résilience des économies par une plus grande diversification, encourager la bancarisation, promouvoir les crédits à l’économie et assurer le rapatriement des recettes d’exportation.

Enfin, elle a invité les Etats à poursuivre les négociations avec le FMI, en vue de parvenir à des programmes cohérents et compatibles avec les lignes directrices du Programme des Réformes Economiques et Financières de la CEMAC (PREF-CEMAC).

AU TITRE des mesures individuelles, la Conférence a procédé à des nominations des premiers responsables dans les structures communautaires. Ainsi, ont été nommés aux fonctions suivantes :

ORGANES/INSTITUTIONS SPECIALISEES/AGENCES D’EXECUTION NOMS ET PRENOMS FONCTIONS NATIONALITE

Commission de la CEMAC Pr. Daniel ONA ONDO Président Gabon Mme FATIMA HARAM ACYL Vice-Président Tchad M. Shey Jones YEMBE Commissaire Cameroun M. Clément BELIBANGA Commissaire RCA Michel NIAMA Commissaire Congo M. José Antonio EDJANG NTUTUMU AVOMO Commissaire Guinée Equatoriale

Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC) M. Marcel ONDELE Vice-Président Congo

Commission de Surveillance du Marché Financier de l’Afrique Centrale (COSUMAF) M. NAGOUM YAMASSOUM Président Tchad

Groupe d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique Centrale (GABAC) M. Gervais MBATA Secrétaire Permanent RCA

Commission Économique du Bétail, de la Viande et des Ressources Halieutiques

(CEBEVIRHA) M. Pedro-Bayeme BAYEME AYINGONO Secrétaire Exécutif Guinée Équatoriale M. Bernard BOUTSIKA NGAVET Secrétaire Exécutif Adjoint Gabon

Organisation pour la Coordination de la lutte contre les Endémies en Afrique Centrale (OCEAC) Dr Manuel-NSO OBIANG ADA Secrétaire Exécutif Guinée Équatoriale

Institut Sous-Régional Multisectoriel de Technologie Appliquée, de Planification et d’Evaluation de Projets (ISTA) Mme MAHADIE OUTMAM ISSA Directeur Général Tchad M. Evariste EBANE Directeur Général Adjoint Cameroun

École d’Hôtellerie et de Tourisme de la CEMAC (EHT- CEMAC) M. Alphonse MBANGA IBATA Directeur Général Congo

École Inter-Etats des Douanes (EIED) M. Pelayo NDONG OWONO ABANG Directeur Général Guinée Equatoriale

Pôle Régional de Développement des Systèmes Agricoles d’Afrique Centrale (PRASAC) M. Grégoire BANI Directeur Général Congo

Institut Sous-Régional de Statistique et d’Economie Appliquée (ISSEA) M. Francial Giscard Baudin LIBENGUE DOBELE-KPOKA Directeur Général RCA

 

Institut de l’Economie et des

Finances (IEF-Pôle Régional) Dr Thierry Mamadou ASNGAR Directeur Général Tchad

Agence de Supervision de la Sécurité Aérienne en Afrique Centrale (ASSA-AC) M. François KIAPO Directeur Général RCA

Comité Inter-États des Pesticides d’Afrique Centrales (CPAC) M. Auguste ITOUA Directeur Général Permanent Congo

Comité des Chefs de Police de l’Afrique Centrale (CCPAC) M. Colonel de Police Michel KOUA (**) Secrétaire Permanent Congo

S’AGISSANT des divers, la Conférence a examiné les modalités de relance de la consommation, dans la zone, des produits originaires de la Communauté. Elle a instruit la Commission de la CEMAC d’élaborer un répertoire des produits disponibles dans la zone.

EXAMINANT la question du rapprochement des bourses de valeur régionale et nationale, la Conférence a décidé de fixer le siège du Régulateur du marché financier régional à Libreville et celui de la Bourse des valeurs régionale à Douala. Elle a désigné la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) comme dépositaire central.

La Conférence a recommandé aux Etats d’observer la plus grande prudence dans l’application des instruments de la politique commerciale commune de la CEMAC que sont le Tarif Extérieur Commun (TEC) et le Tarif Préférentiel Généralisé (TPG), en vue de préserver la cohésion interne permettant de maintenir et améliorer le processus d’intégration régional en Afrique Centrale.

La Conférence a exprimé toute sa solidarité à la République du Tchad, au vu de la décision des Etats-Unis d’interdire l’entrée dans leur territoire aux ressortissants de ce pays frère. Elle appelle au dialogue en vue de la levée de cette mesure par le gouvernement américain.

Au terme de leurs travaux, les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont exprimé leurs plus vives félicitations aux nouveaux responsables des structures communautaires, en particulier le Professeur Daniel ONA ONDO et Madame FATIMA HARAM ACYL, pour leur brillante nomination respectivement aux fonctions de Président et de Vice-Présidente de la Commission de la CEMAC.

Ils ont exprimé leurs sincères remerciements à leur Frère, Son Excellence IDRISS DEBY ITNO, Président de la République du Tchad, au Gouvernement et au Peuple Tchadiens, pour leur accueil hautement chaleureux et fraternel et pour les délicates attentions dont chacun d’eux a été l’objet au pays de Toumaï.

Les travaux de la session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat de la CEMAC se sont déroulés dans une atmosphère de sérénité, de compréhension réciproque et d’entente cordiale./-

Fait à N’DJAMENA, le 31 Octobre 2017

Pour la Conférence des Chefs d’Etat,

Le Président en exercice,

 

IDRISS DEBY ITNO

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31 octobre 2017 2 31 /10 /octobre /2017 22:16

 

 

 

Patron de TELECEL mais aussi et surtout mécène de la boxe centrafricaine, M. Laurent FOUCHER a été reconnu et élevé comme « Homme de l’année » et reçu le 20 octobre dernier des mains de M. Cyrille MOBILIGNAWA Président de la Fondation BAMARA le Trophée d’Excellence BAMARA. La cérémonie s’est déroulée dans les salons de l’Hôtel Ledger Plaza de Bangui en présence des boxeurs et responsables de la Fédération centrafricaine de boxe ainsi que de nombreux amis tant centrafricains que français de l’impétrant comme Nicolas BOURG et Hugues MULLIEZ. Après l’allocution du Président de la Fondation BAMARA, l’heureux lauréat, très ému et flatté par cette distinction qu’il dit « n’avoir point demandée », a brièvement pris la parole après avoir reçu son Trophée, pour exprimer sa joie, le privilège et l’honneur qui lui ont été ainsi réservés par cette distinction qui lui « va droit au cœur » selon ses dires.

 

 

Ci-dessous, l’intégralité de l’allocution du Président de la  Fondation BAMARA

 

 

 

Monsieur le lauréat, mécène de la boxe centrafricaine, distingués invités, mesdames et messieurs.

 

Au nom du comité d’organisation du trophée BAMARA HOMME DE L’ANNEE, TROPHEE D’EXCELLENCE, je voudrais en tant que président fondateur vous remercier pour votre disponibilité. Cela témoigne l’importance que vous accordiez à cet événement national.

 

L’idée du trophée BAMARA est née des événements connus en Afrique de l’ouest  «  le trophée SEDAR » du nom du premier président Sénégalais Léopold SEDAR SEGHOR et le trophée « Muana mboka » en lingala, qui signifie « enfant du pays »  au Congo Démocratique.

 

Ces deux (2) événements qui promeuvent, sous ces cieux, les sénégalais et les congolais qui ont brillés par de leur savoir, leur savoir être et leur savoir-faire dans les différents domaines qui ont aussi développés leur pays respectifs ont éveillé la fondation BAMARA qui, dans les même ambitions, a voulu donner de l’échelle haut standing aux compatriotes et aux amis de Centrafrique qui se sont faits distingues chacun dans son domaine d’activité professionnelle.

 

Notre objectif est de pousser nos compatriotes et tous ceux qui aiment ce pays au travail d’excellence et de compétitivité.

 

Monsieur FOUCHER, en tant que lauréat, distingués invités, Mesdames et messieurs.

 

Pourquoi avons-nous utilisé le nom de BAMARA pour notre trophée, BAMARA en référence au lion de la forêt, un nom typique centrafricain, qui n’a pas été choisi au hasard. Vous conviendrez avec moi qu’un lion est souvent défini comme étant un animal plein de courage, de vigueur et d’intelligence, ceci doit être pour vous heureux lauréat, image à refléter.

 

Je ne saurais terminer mon allocution sans rendre un hommage mérité aux membres du comité, aux enquêteurs et aussi aux membres du jury qui ont fait montrer une grande capacité de rigueur et d’abnégation dans leur travail.

 

Sur ceux au nom du comité, je vous adresse toutes mes félicitations.

 

Vive  le trophée BAMARA et que vive l’excellence en Centrafrique.

 

Je vous remercie.

 

Le mécène Laurent FOUCHER distingué comme "Homme de l'année" par la Fondation BAMARA
Le mécène Laurent FOUCHER distingué comme "Homme de l'année" par la Fondation BAMARA
Le mécène Laurent FOUCHER distingué comme "Homme de l'année" par la Fondation BAMARA
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31 octobre 2017 2 31 /10 /octobre /2017 22:04
 Ce qu’il faut retenir du sommet de la Cemac de N'djaména

 

 

 

Le sommet de la CEMAC s'ouvre à N'jamena alors que les Etats peinent à honorer leurs arriérés

 

http://afrique.latribune.fr  Par Sylvain Vidzraku  |  31/10/2017, 13:14

 

 

Entre 2009 et ce jour, le montant cumulé des arriérés de cotisations des six pays membres de la Communauté économique et monétaire des Etats de l'Afrique centrale s'élève à plus de 200 milliards de francs CFA, soit plus de 350 millions de dollars, a annoncé le ministre tchadien de l'économie et de la planification du développement, Nguéto Tiraïna Yambaye.

 

Le montant cumulé des arriérés de cotisation des six pays membres de la Communauté économique et monétaire des Etats de l'Afrique centrale (CEMAC), Cameroun, le Congo Brazzaville, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine et le Tchad, vis-à-vis de l'institution régionale entre 2009 et cette fin d'année 2017, est évalué à 200 milliards de francs CFA, soit l'équivalent de 350 millions de dollars. Une annonce qui intervient alors que le sommet extraordinaire des chefs d'Etats de la CEMAC s'ouvre aujourd'hui mardi à N'Djamena, la capitale du Tchad.

 

Pour le ministre tchadien de l'économie et de la planification du développement, Nguéto Tiraïna Yambaye, qui a révélé l'information à la cérémonie d'ouverture des travaux de la session extraordinaire du conseil des ministres de l'Union économique de l'Afrique centrale (UEAC) dont il est le président, le financement de la Cemac est un problème récurrent dans l'organisation et dont les chefs d'Etat de la région ont pleinement conscience. Ceux-ci face à la nécessité de doter la Communauté des ressources suffisantes et durables, avaient adopté il y a deux ans, le 6 mai 2015 à Libreville au Gabon, l'Acte additionnel portant réaménagement du mécanisme du financement autonome, la TCI, afin de trouver une solution définitive à la question de financement de la communauté.

 

Malheureusement, ces diverses dispositions prises par les chefs d'Etat n'ont pas encore porté leur fruit.

 

« Les résultats escomptés tardent à venir et les difficultés de trésorerie sont de plus en plus persistantes », s'est plaint Ngueto Tiraïna Yambaye.

 

 

 

Le Gabon, le Tchad ou encore le Cameroun par exemple, ont dû compter sur de multiples sorties sur le marché financier et des accords avec le Fonds monétaire international (FMI). Du côté de Libreville, le FMI a signé un accord d'appui financier de 642 millions de dollars au titre de son mécanisme élargi de crédits. Le pays a déjà eu accès à un premier décaissement immédiat de 98,8 millions de dollars pour soutenir ''le programme de relance à moyen terme du Gabon''.

 

 

Afrique centrale : ce qu’il faut retenir du sommet de la Cemac

 

 http://afrique.latribune.fr Par Ibrahima Bayo Jr.  |  31/10/2017, 19:36

 

A N’Djamena au Tchad qui reçoit ce 31ème sommet régional placé sous le thème « Intégration accélérée pour une Cemac émergente », Idriss Déby, le président tchadien a plaidé pour une Cemac plus « forte et audacieuse ». L’organisation régionale en aura besoin, elle qui fait face à des difficultés économiques, d’intégration qui ont occupé une bonne partie des débats. Voilà ce qu’il faut retenir du sommet sous-régional de la région Afrique centrale.

 

Comme à chaque fois lors des grandes rencontres africaines, les grands discours, les grandes annonces se noient dans les discussions des hôtes présidentiels autour des grands plats et des petits fours.

 

La 31ème réunion des chefs d'Etat d'Afrique centrale n'a pas dérogé à la règle. Sous le crépitement des flashs des photographes de presse, le « huis-clos » entre Idriss Déby et Teodoro Obiang Nguema de Guinée Equatoriale, Faustin Archange Touadéra de Centrafrique, Paul Biya du Cameroun, les Premiers ministres du Gabon et de Congo-Brazzaville, n'a pas accouché de mesures concrètes, ou presque.

 

Entrée sans visa pour les Africains du centre

 

Une vieille doléance dans la zone vient de se concrétiser. Les Etats d'Afrique centrale ont constaté l'effectivité de la libre-circulation dans l'espace économique sous-régional. Les ressortissants des pays d'Afrique centrale peuvent désormais se rendre dans les 6 pays de la sous-région sans avoir besoin de visa. Longtemps frileux à l'application de cette mesure, la Guinée Equatoriale et le Gabon l'ont avalisée suivis de la Centrafrique et du Congo. La libre-circulation est devenue effective mais pour les séjours ne dépassant pas trois mois. L'intégration régionale a encore du chemin à faire.

 

Le Congolais Pierre Moussa passe le témoin au Gabonais Daniel Ona Ondo

 

Après cinq ans de bail au secrétariat général de la Cemac, le Congolais Pierre Moussa a passé la main au Gabonais Daniel Ona Ondo. Plusieurs fois ministre sous Bongo-père, cet ancien locataire de la primature gabonaise sous le premier mandat d'Ali Bongo, devient le nouveau secrétaire général de l'organisation sous-régionale. A lui la lourde tâche de prêcher les réformes notamment au niveau économique pour sortir cette zone pesant 76 milliards de dollars de la crise qui la secoue.

 

Croissance valétudinaire et une dévaluation évitée de justesse

 

Les prévisions les plus optimistes tablent sur une croissance quasi-nulle autour de 1% dans la zone en 2017. La Cemac revient de loin après une baisse enchaînée depuis 2014 en raison de la plongée des cours du pétrole, sa croissance molle a manqué de peu de passer dans le rouge. Il faut croire que les injections successives du FMI ont redonné de l'énergie à une croissance en berne.

 

Aux prises avec l'institution de Christine Lagarde sur l'épineuse question de la dévaluation du Fcfa, la Cemac lui a préféré le redressement. En échange de milliards de dollars versés dans l'économie, l'institution de Bretton Woods a astreint à une diète budgétaire des pays comme la Centrafrique, le Cameroun, le Gabon ou encore le Tchad.

 

Les voies de la diversification ne sont plus « insondables »

 

Dans un Congo Brazzaville sous enquête pour avoir caché ses dettes ou encore dans une Guinée Equatoriale en récession, les négociations s'étirent et s'éternisent pour arracher un accord avec l'institution financière basée à New-York. La voie de la libération pour les pays de la Cemac qui ont des arriérés de cotisation de 200 milliards de Fcfa, c'est celle de la diversification d'une économie qui mise trop sur les matières premières. Les Chefs d'Etat l'entendront-ils ? Rien n'est moins sûr.

 

 

CEMAC: la libre circulation des biens et des personnes est effective

 

http://cameroon-report.com  31 octobre 2017 Rédaction 

 

Au moment où s’achève le sommet extraordinaire de la CEMAC à Ndjamena, la libre circulation des biens et des personnes devient effective et totale. La Guinée équatoriale et le Gabon sont les derniers pays à avoir entériné la suppression des visas pour les ressortissants de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cémac), en application de l’accord conclu en 2013 sur la libre circulation en Afrique centrale.Tout ressortissant des pays de la Cémac (Cameroun, Centrafrique, Congo Brazzaville, Guinée équatoriale, Tchad) peut désormais entrer sans visa en Guinée équatoriale et au Gabon, mais doit être détenteur d’un passeport biométrique.

 

La décision de ces deux pays est importante dans la mesure où ils étaient accusés de bloquer l’entrée en vigueur de la libre circulation des personnes et des biens depuis 2013.

 

Malabo avait en effet renoncé à appliquer cette décision des chefs d’État en 2014, évoquant des raisons de sécurité.

 

Mais pour certains observateurs la Guinée Équatoriale et le Gabon, deux pays pétroliers, relativement prospères et peu peuplés craignaient notamment une immigration massive et non contrôlée.

 

Avant ces deux pays, il y a lieu de relever que la Centrafrique a « matérialisé » le 13 octobre l’accord de libre circulation entre les pays de la Cémac. Elle a été précédée en début août 2017 par le Tchad.

 

La décision d’appliquer intégralement la libre circulation des biens et des personnes dans l’espace communautaire avait été prise à Djibloho, en Guinée Équatoriale, par les six membres de la Cémac.

 

Fondée en juin 2000 à Malabo, la Cémac réunit des pays aux revenus très différents et peine à mettre en œuvre des mécanismes d’intégration économique et monétaire.

 

M.E.

 

 

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