Centrafrique : des groupes armés se fondent dans un nouveau mouvement dit "pacifiste"
French.china.org.cn | Mis à jour le 05-11-2017
Deux ailes des antibalaka, la coordination dite "Ngaïssona" et celle appelée "Mokom" se sont mis d'accords pour constituer un mouvement dit "pacifiste" qu'ils ont dénommé "Leaders combattants d'autodéfense pour la résistance (LCADRE)", a appris samedi Xinhua auprès de l'un des réputés chefs, Thierry Lébéné.
D'après M. Lébéné, "ce mouvement pacifiste a pour objectif de sensibiliser les autres ex-combattants à mettre un terme aux hostilités en République centrafricaine (RCA), en déposant les armes, en participant et en facilitant le dialogue entre les groupes armés et en faisant la promotion de la cohésion sociale et du vivre ensemble".
Tout en émettant le vœu d'étendre cette initiative dans les autres villes centrafricaines, il a annoncé que les deux ailes des antibalaka sont en de bons termes avec les ex-séléka du Km5 d'obédience musulmane qu'il félicite pour les efforts qu'ils déploient dans le but de rétablir l'ordre, la sécurité et la paix dans cette partie de l'agglomération du 3ème arrondissement de Bangui.
En octobre dernier, le célèbre chef des groupes d'autodéfense du Km5, Niméry Matar, alias "Force", s'était présenté au Premier ministre centrafricain Simplice-Mathieu Sarandji pour lui faire part de ce qu'il renonce officiellement à tout ce qui lui est reproché, à savoir le gangstérisme au Km5.
Pour montrer sa bonne foi et sa collaboration avec les forces de sécurité intérieure, désormais, M. Matar et ses hommes s'emploient à traquer les malfaiteurs du secteur qu'ils mettent immédiatement à la disposition de la police.
Au cours d'un témoignage, le porte-parole de la communauté musulmane du Km5, Abdouraman Bornou a évoqué les cas des braqueurs et voleurs fieffés de motocyclettes que les hommes de "Force" ont arrêtés.
Ce n'est pas la première fois que des leaders des groupes armés font marche-arrière, ces derniers temps. L'initiative d'une mission parlementaire visant à réconcilier des groupes armés rivaux dans la ville centrafricaine de Bria (centre-nord) a fait tâche d'huile.
Abdoulaye Hissène, l'un des chefs rebelles d'une des factions ex-séléka, le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) de Nourrédine Adam, avait pris son bâton de pèlerin pour tenter de faire le prophète de la paix tant dans la préfecture de la Haute Kotto (centre-nord) que dans celle de la Ouaka (centre).
Dans la préfecture de la Ouaka, notamment dans la ville centrafricaine d'Ippy (centre-nord), Gaétan Boadé, chef d'une entité des autodéfenses et leader du mouvement armé Rassemblement des républicains (RDR), pourtant hostile à la réconciliation entre M. Hissène et Ali Darass, le chef peulh de l'Union pour la paix en Centrafrique (UPC), a finalement accepté de signer, le 9 octobre dernier, avec ses ennemis d'hier, un accord de paix (RDR-UPC-FPRC).
Tout comme Abdoulaye Hissène, Gaétan Boadé se dit disposé à parcourir toutes les localités centrafricaines où sévissent encore les groupes armés et leur proclamer le message de la libre circulation des personnes et des biens, la cessation des hostilités, en un mot la paix.
Source: Agence de presse Xinhua
Centrafrique : 1.750 victimes d'une inondation reçoivent de l'aide humanitaire
French.china.org.cn | Mis à jour le 05-11-2017
Un total de 1.750 victimes d'une inondation en août dernier dans la ville centrafricaine de Kouango (centre-sud) viennent de recevoir de la Croix rouge centrafricaine (CRCA) des kits comprenant du bois de construction, des outils de couchage, nattes et moustiquaires imprégnés, et des instruments de cuisine, a appris samedi Xinhua auprès de ladite organisation.
D'après le chef de la gestion des catastrophes au CRCA, Jean-Moïse Modessi-Waguédo, les pluies diluviennes d'août dernier ont occasionné une inondation aux conséquences très dommageables : pollution des points d'eau potable, destruction des latrines et effondrement de maisons d'habitation. Cette situation, selon lui, a contraint "certaines victimes à se retrouver dans des familles d'accueil ou à se rétracter carrément dans les champs.
Les députés de la circonscription de Kouango, Sylvain Marandji et Davy Victorien Yama, ont été les premiers à tirer sur la sonnette d'alarme en ce qui concerne la dégradation de la situation humanitaire de leurs électeurs. Ensuite, la CRCA s'est intéressée au dossier. A son tour, elle a fait un plaidoyer auprès de la Fédération internationale de la Croix rouge (FICR), qui a accepté de soutenir l'assistance aux victimes.
En plus des kits déjà indiqués, les volontaires de la Croix rouge locale de Kouango vont être formés, pour qu'ils soient en mesure de sensibiliser sur la promotion de l'hygiène en cas de catastrophe. Ils apprendront, en outre, les techniques de désinfection d'eau et de latrines et la construction des canaux d'évacuation des eaux de ruissellement. Du matériel d'assainissement va par ailleurs être remis au comité local de la Croix rouge pour entretenir la salubrité.
Kouango n'a pas été la seule localité centrafricaine à subir une inondation. Toujours en août dernier, presque tous les quartiers situés au nord-ouest de la capitale centrafricaine avaient été gagnés par une inondation. Même le village Yombo, à 27 kilomètres à l'est de Bangui n'avait pas été épargné.
Le bilan de l'inondation à Yombo, établi par le Projet d'appui au retour et à la réintégration en RCA (PARET/RCA), une initiative du gouvernement pour accélérer le retour et l'installation des victimes de la crise, en partenariat avec le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), était de 527 ménages représentant 1.956 personnes sinistrés, 282 abris totalement détruits et 245 autres qui sont inondés et sur le point de s'écrouler.
Source: Agence de presse Xinhua