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4 novembre 2017 6 04 /11 /novembre /2017 23:32

 

 

 

Centrafrique : des groupes armés se fondent dans un nouveau mouvement dit "pacifiste"

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 05-11-2017

 

Deux ailes des antibalaka, la coordination dite "Ngaïssona" et celle appelée "Mokom" se sont mis d'accords pour constituer un mouvement dit "pacifiste" qu'ils ont dénommé "Leaders combattants d'autodéfense pour la résistance (LCADRE)", a appris samedi Xinhua auprès de l'un des réputés chefs, Thierry Lébéné.

 

D'après M. Lébéné, "ce mouvement pacifiste a pour objectif de sensibiliser les autres ex-combattants à mettre un terme aux hostilités en République centrafricaine (RCA), en déposant les armes, en participant et en facilitant le dialogue entre les groupes armés et en faisant la promotion de la cohésion sociale et du vivre ensemble".

 

Tout en émettant le vœu d'étendre cette initiative dans les autres villes centrafricaines, il a annoncé que les deux ailes des antibalaka sont en de bons termes avec les ex-séléka du Km5 d'obédience musulmane qu'il félicite pour les efforts qu'ils déploient dans le but de rétablir l'ordre, la sécurité et la paix dans cette partie de l'agglomération du 3ème arrondissement de Bangui.

 

En octobre dernier, le célèbre chef des groupes d'autodéfense du Km5, Niméry Matar, alias "Force", s'était présenté au Premier ministre centrafricain Simplice-Mathieu Sarandji pour lui faire part de ce qu'il renonce officiellement à tout ce qui lui est reproché, à savoir le gangstérisme au Km5.

 

Pour montrer sa bonne foi et sa collaboration avec les forces de sécurité intérieure, désormais, M. Matar et ses hommes s'emploient à traquer les malfaiteurs du secteur qu'ils mettent immédiatement à la disposition de la police.

 

Au cours d'un témoignage, le porte-parole de la communauté musulmane du Km5, Abdouraman Bornou a évoqué les cas des braqueurs et voleurs fieffés de motocyclettes que les hommes de "Force" ont arrêtés.

 

Ce n'est pas la première fois que des leaders des groupes armés font marche-arrière, ces derniers temps. L'initiative d'une mission parlementaire visant à réconcilier des groupes armés rivaux dans la ville centrafricaine de Bria (centre-nord) a fait tâche d'huile.

 

Abdoulaye Hissène, l'un des chefs rebelles d'une des factions ex-séléka, le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) de Nourrédine Adam, avait pris son bâton de pèlerin pour tenter de faire le prophète de la paix tant dans la préfecture de la Haute Kotto (centre-nord) que dans celle de la Ouaka (centre).

 

Dans la préfecture de la Ouaka, notamment dans la ville centrafricaine d'Ippy (centre-nord), Gaétan Boadé, chef d'une entité des autodéfenses et leader du mouvement armé Rassemblement des républicains (RDR), pourtant hostile à la réconciliation entre M. Hissène et Ali Darass, le chef peulh de l'Union pour la paix en Centrafrique (UPC), a finalement accepté de signer, le 9 octobre dernier, avec ses ennemis d'hier, un accord de paix (RDR-UPC-FPRC).

 

Tout comme Abdoulaye Hissène, Gaétan Boadé se dit disposé à parcourir toutes les localités centrafricaines où sévissent encore les groupes armés et leur proclamer le message de la libre circulation des personnes et des biens, la cessation des hostilités, en un mot la paix.

 

Source: Agence de presse Xinhua

 

 

Centrafrique : 1.750 victimes d'une inondation reçoivent de l'aide humanitaire

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 05-11-2017

 

Un total de 1.750 victimes d'une inondation en août dernier dans la ville centrafricaine de Kouango (centre-sud) viennent de recevoir de la Croix rouge centrafricaine (CRCA) des kits comprenant du bois de construction, des outils de couchage, nattes et moustiquaires imprégnés, et des instruments de cuisine, a appris samedi Xinhua auprès de ladite organisation.

 

D'après le chef de la gestion des catastrophes au CRCA, Jean-Moïse Modessi-Waguédo, les pluies diluviennes d'août dernier ont occasionné une inondation aux conséquences très dommageables : pollution des points d'eau potable, destruction des latrines et effondrement de maisons d'habitation. Cette situation, selon lui, a contraint "certaines victimes à se retrouver dans des familles d'accueil ou à se rétracter carrément dans les champs.

 

Les députés de la circonscription de Kouango, Sylvain Marandji et Davy Victorien Yama, ont été les premiers à tirer sur la sonnette d'alarme en ce qui concerne la dégradation de la situation humanitaire de leurs électeurs. Ensuite, la CRCA s'est intéressée au dossier. A son tour, elle a fait un plaidoyer auprès de la Fédération internationale de la Croix rouge (FICR), qui a accepté de soutenir l'assistance aux victimes.

 

En plus des kits déjà indiqués, les volontaires de la Croix rouge locale de Kouango vont être formés, pour qu'ils soient en mesure de sensibiliser sur la promotion de l'hygiène en cas de catastrophe. Ils apprendront, en outre, les techniques de désinfection d'eau et de latrines et la construction des canaux d'évacuation des eaux de ruissellement. Du matériel d'assainissement va par ailleurs être remis au comité local de la Croix rouge pour entretenir la salubrité.

 

Kouango n'a pas été la seule localité centrafricaine à subir une inondation. Toujours en août dernier, presque tous les quartiers situés au nord-ouest de la capitale centrafricaine avaient été gagnés par une inondation. Même le village Yombo, à 27 kilomètres à l'est de Bangui n'avait pas été épargné.

 

Le bilan de l'inondation à Yombo, établi par le Projet d'appui au retour et à la réintégration en RCA (PARET/RCA), une initiative du gouvernement pour accélérer le retour et l'installation des victimes de la crise, en partenariat avec le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), était de 527 ménages représentant 1.956 personnes sinistrés, 282 abris totalement détruits et 245 autres qui sont inondés et sur le point de s'écrouler.

 

Source: Agence de presse Xinhua

 

Nouvelles nationales sur Xinhua
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4 novembre 2017 6 04 /11 /novembre /2017 22:48
Centrafrique: les combats continuent vers Batangafo (ONG)
Centrafrique: les combats continuent vers Batangafo (ONG)

 

 

 

04/11/17 (AFP)

 

De violents combats continuent de ravager la zone située entre Batangafo, Kamba Kota et Ouogo, dans la préfecture de l'Ouham dans le nord de la Centrafrique, annonce vendredi Médecins sans frontières (MSF).

 

Selon le communiqué de l'ONG, 21 combattants blessés par balle sont arrivés à moto mercredi 1er novembre au centre de santé de MSF dans la localité de Kabo (environ 60 km au nord de Batangafo).

 

Les combats entre groupes rivaux qui se sont déroulés fin octobre ont fait au moins 2 morts, selon des sources concordantes.

 

Depuis, les combats se sont poursuivis mais aucun bilan précis ne peut être établi, faute d'accès à la zone par les humanitaires et les forces de sécurité de l'ONU.

 

"Nos collègues qui travaillaient d'habitude sur ces axes (Batangafo - KambaKota - Ouogo) et avec qui nous sommes en contact, nous dépeignent des villages désertés, brûlés, des cadavres abandonnés, des postes de santé fermés, parfois pillés, des populations terrorisées en brousse...", explique Luz Linares, responsable MSF à Batangafo.

 

D'après des sources onusiennes, les combats ont opposé des combattants anti-balaka, milices auto-proclamées d'"autodéfense" au Mouvement Patriotique pour la Centrafrique (MPC), l'une des factions de l'ancienne rébellion de la Séléka.

 

"La criminalité a augmenté et les acteurs humanitaires ont été contraints de limiter leurs mouvements et leurs actions alors que la population a besoin d’assistance", explique un responsable du bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU en Centrafrique (OCHA) joint par l'AFP.

 

Début septembre, Batangafo avait déjà connu une éruption de violences qui avaient fait six morts et privé 28.000 personnes d'aide humanitaire.

 

"Les événements du 7 septembre avaient occasionné le départ de la plupart des acteurs humanitaires de la zone", a précisé OCHA à l'AFP.

 

Fin juillet, Batangafo avait aussi été le théâtre de violences lorsque des affrontements entre des hommes non identifiés avaient fait 24 morts et provoqué la fuite d'habitants de la région.

 

La Centrafrique peine à sortir du conflit qui a commencé en 2013 avec le renversement du président François Bozizé par l'ex rébellion de la Séléka, entraînant une contre-offensive des milices anti-balaka.

 

L'intervention armée de la France (2013-2016) et de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca depuis 2014, quelque 12.500 hommes dont 10.000 Casques bleus) a réduit considérablement les violences, qui ont repris en intensité depuis le départ de la force française Sangaris.

 

Des groupes armés s'affrontent désormais pour le contrôle des richesses (diamants, or, bétail,) dans ce pays de 4,5 millions d'habitants, l'un des plus pauvres au monde.

 

 

 

RCA: appel de MSF pour accéder aux victimes des combats autour de Batangafo

 

Par RFI Publié le 04-11-2017 Modifié le 04-11-2017 à 19:57

 

En République centrafricaine (RCA), de nouveaux affrontements ont eu lieu dans la région de Batangafo, dans le nord du pays, entre membres du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC), une branche de la Seleka, et des membres de groupes d'autodéfense. Une situation qui dure maintenant depuis près de trois semaines.

 

Aucun bilan, pour le moment, n’a été établi, mais plusieurs civils ont été blessés et beaucoup ne peuvent se rendre à l'hôpital, comme l’explique, à RFI, Caroline Ducarme, chef de mission de MSF Espagne.

 

« A l’hôpital de Batangafo, nous n’avons reçu que quatre blessés. Nous savons que c’étaient des blessés qui ont eu la chance de pouvoir marcher jusqu’à l’hôpital. Il faut savoir que les blessés qui sont arrivés ont fait un détour assez conséquent pour pouvoir accéder à cet hôpital. On a bien sûr, du coup, beaucoup de craintes par rapport au reste de la population, [des habitants, NDLR] qui, eux, n’ont pas réussi à faire tout ce détour ou qui restent bloqués de l’autre côté de la rive où les confits sont encore en cours », précise Caroline Ducarme.

 

« Notre inquiétude, c’est forcément pour les nombreux civils. Nous avons eu effectivement beaucoup de rapports de villages brûlés, de populations qui ont dû fuir tout l’axe, qui n’ont pas accès aux soins et qui sont, en ce moment, dans des champs, loin de tout hôpital et de toute structure sanitaire », a-t-elle ajouté avant de lancer un appel.

 

« On aimerait faire un appel à toutes les forces en présence sur Batangafo et sur les axes alentour pour laisser passer les civils, les malades ou les blessés, et pour laisser passer nos ambulances et nos équipes afin de pouvoir soutenir la population dans le besoin et pouvoir soigner les patients », a appelé Caroline Ducarme, chef de mission de MSF Espagne.

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4 novembre 2017 6 04 /11 /novembre /2017 13:27
Lu pour vous : La malnutrition n’épargne plus aucun pays dans le monde

 

 

 

 

LE MONDE |  • Mis à jour le  | Par Audrey Garric


Une personne sur trois souffre de ce fléau, qu’il s’agisse de retard de croissance chez l’enfant ou de surpoids chez l’adulte.

 

Pour la première fois, la planète entière est confrontée à une crise de la malnutrition. Selon le rapport sur la nutrition mondiale 2017, publié samedi 4 novembre, la totalité des 140 pays étudiés est confrontée à au moins une des principales formes de ce fléau : le retard de croissance chez l’enfant, l’anémie chez la femme en âge de procréer et le surpoids chez l’adulte. Et 88 % sont lourdement touchés par deux ou trois de ces troubles.

 

Si rien n’est fait pour enrayer la tendance, aucun des dix-sept Objectifs de développement durable, adoptés fin 2015 par les Nations unies afin d’« éradiquer la pauvreté, protéger la planète et garantir la prospérité pour tous », ne sera atteint d’ici à 2030. En découlerait une menace pour le développement humain mondial. Voilà le constat très inquiétant livré par un panel d’experts internationaux indépendants dans la quatrième édition de cet état des lieux annuel, le plus complet sur le sujet.

 

Il y a d’abord les chiffres bruts, qui donnent le tournis. Dans le monde, 2 milliards de personnes souffrent de carences en micronutriments essentiels, comme le fer, la vitamine A ou l’iode ; 155 millions d’enfants de moins de 5 ans (23 %) présentent un retard de croissance, essentiellement en Afrique et en Asie, et 52 millions d’entre eux sont atteints de maigreur extrême ; 1,9 milliard d’adultes sont en surpoids ou obèses (32 % des hommes, 40 % des femmes), de même que 41 millions d’enfants de moins de 5 ans. Au total, une personne sur trois souffre de malnutrition, qualifiée de « nouvelle norme » par les auteurs – qui se basent sur les données des agences de l’ONU et des pays.

 

815 millions de personnes ont faim

 

Mais ce sont aussi les tendances qui inquiètent. Les chiffres sur la faim dans le monde évoluent dans la mauvaise direction : aujourd’hui, 815 millions de personnes se couchent le ventre vide, un chiffre en augmentation par rapport aux 777 millions de personnes recensées en 2015, comme l’a dévoilé l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture dans son rapport de septembre. En outre, 38 millions d’entre elles sont confrontées à une insécurité alimentaire grave au Nigeria, en Somalie, au Soudan du Sud, au Yémen, en Ethiopie et au Kenya.

 

Le nombre d’enfants de moins de 5 ans souffrant de malnutrition – responsable de près de la moitié des décès dans cette tranche d’âge – a certes diminué dans de nombreux pays, mais cette baisse n’est pas assez rapide pour atteindre l’objectif d’y mettre fin d’ici à 2030. Le nombre de femmes de 15 à 49 ans souffrant d’anémie a augmenté depuis 2012, pour atteindre 38 %, une pathologie qui entraîne des impacts à long terme sur la santé de la mère et de l’enfant.

 

Enfin, le surpoids et l’obésité sont en hausse quasiment partout, aussi bien dans les pays à fort revenu que dans les autres. Sur le continent nord-américain, un tiers des hommes et des femmes sont obèses, tandis que 10 millions d’enfants africains présentent une surcharge pondérale.

 

Echapper à la pauvreté

 

« Il est urgent de réagir à cet enjeu planétaire majeur, alerte Corinna Hawkes, la coprésidente du groupe d’experts à l’origine du rapport, qui dirige le Centre for Food Policy de l’université de Londres. Il s’agit dorénavant de lutter contre toutes les causes de malnutrition de manière intégrée. » La malnutrition coûte très cher – 10 % du PIB mondial. Mais, à l’inverse, chaque dollar investi offre un retour sur investissement de 16 dollars, indique le rapport.

 

Car une bonne alimentation soutient le développement économique. Les enfants qui mangent à leur faim et sainement ont 33 % de chances en plus d’échapper à la pauvreté à l’âge adulte. En raison d’un meilleur développement cognitif, ils enregistrent des performances scolaires supérieures, puis un taux de rémunération plus élevé. La nutrition est de ce fait corrélée à la hausse du PIB. « La prévalence du retard de croissance chez l’enfant diminue d’environ 3 % pour chaque tranche d’augmentation de 10 % du revenu par habitant », notent les auteurs.

 

Le système de santé s’avère également gagnant. Améliorer la nutrition permet de réduire les maladies chroniques d’origine nutritionnelle, qu’il s’agisse du diabète, des maladies cardio-vasculaires, de l’hypertension, mais aussi de plusieurs formes de cancer (de l’œsophage, du côlon, du rectum, des reins).

 

Approche multisectorielle

 

Que faire, alors, pour favoriser cet enjeu si essentiel ? Pour les experts, tous les leviers doivent être activés : assurer une production alimentaire durable, améliorer les infrastructures qui acheminent les aliments du champ à l’assiette pour réduire le gaspillage alimentaire (30 % de la nourriture produite) et le mauvais assainissement (responsable de 50 % des cas de sous-alimentation), encourager l’allaitement, s’appuyer sur des systèmes de santé plus efficaces, favoriser l’équité, notamment vis-à-vis des femmes, lutter contre la pauvreté et réduire les risques de conflits ou de catastrophes.

 

 « Nous devons mener des actions à double ou triple fonction. Par exemple, lutter à la fois contre la sous-alimentation et l’obésité implique de donner suffisamment de calories dans les cantines scolaires mais surtout de bonnes calories, explique Corinna Hawkes. Ou encore, favoriser l’accès à l’eau potable réduit les diarrhées et par conséquent le risque de sous-alimentation, tout en constituant une alternative aux boissons sucrées associées à la prise de poids. »

 

Pour lutter contre cette malnutrition, le Sénégal vient par exemple d’élaborer un plan quinquennal (2018-2022) qui fait intervenir douze ministères. « Il s’agit notamment de soutenir une agriculture familiale pour s’assurer que les ménages les plus vulnérables pourront produire, à partir de leur jardin, des aliments à haute valeur nutritive »détaille Abdoulaye Ka, coordinateur national de la cellule de lutte contre la malnutrition au Sénégal.

 

« Nous allons aussi intégrer des modules d’éducation nutritionnelle tout au long de la scolarité, poursuit l’expert, membre du comité qui a conseillé les auteurs du rapport. Au niveau du système de santé, les actions peuvent porter sur les consultations prénatales, pour assurer une bonne nutrition aux femmes enceintes et promouvoir l’espacement des naissances. Des services de proximité doivent également suivre la croissance des enfants en les pesant et en les mesurant tous les mois. » Coût du dispositif : 300 millions d’euros.

 

Financement insuffisant

 

C’est là que réside un défi majeur : dans le financement de ces mesures et le suivi des engagements. Or, ils s’avèrent insuffisants, selon le rapport. Les bailleurs de fonds ne consacrent que 0,5 % de l’aide publique au développement à la sous-alimentation, et 0,01 % à la lutte contre l’obésité et les maladies liées au régime alimentaire. Au total, 867 millions de dollars (746 millions d’euros) ont été alloués à la nutrition en 2015, huit fois moins que l’enveloppe qui serait nécessaire (70 milliards de dollars sur dix ans).

 

Le sommet mondial sur la nutrition qui se tient à Milan samedi 4 novembre a ainsi pour objectif de mettre davantage à contribution les gouvernements, les agences internationales, les fondations, les organisations de la société civile et du secteur privé. Ces acteurs devaient annoncer de nouveaux financements à hauteur de 640 millions de dollars, portant la somme totale à 3,4 milliards pour les prochaines années. Des promesses qu’il faudra ensuite honorer.


 http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/11/04/la-malnutrition-n-epargne-plus-aucun-pays-dans-le-monde_5210018_3244.html#EdMxYfATuWeDTELf.99

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4 novembre 2017 6 04 /11 /novembre /2017 13:10

 

 

 

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 04-11-2017

 

Le gouvernement de la République centrafricaine (RCA) est arrivé à un compromis avec les rebelles de la coalition ex-séléka ayant investi les camps militaires depuis la chute de François Bozizé en mars 2013 afin de les libérer pour qu'ils servent véritablement aux objectifs des Forces armées centrafricaines (FACA), a appris vendredi Xinhua d'une source proche du ministère de la Défense nationale.

 

Les camps militaires ciblés sont ceux du Bataillon de soutien et de service (BSS), du Régiment de défense opérationnelle du territoire (RDOT) et de Béal, a précisé la ministre de la Défense nationale, Marie-Noëlle Koyara.

 

Le général Jean-Pierre Dolowaya, inspecteur des armées et président du comité des opérations de déguerpissement des ex-rebelles des camps militaires, a indiqué qu'il s'agit d'un programme qui concerne environ 1.000 ex-combattants, femmes et hommes, à qui seront remis à chacun d'eux la somme de 100.000 francs CFA à titre de mesure d'accompagnement. Après cela, ces ex-rebelles devront retourner à la vie civile en rejoignant les membres de leurs familles dans les quartiers.

 

Il a souligné qu'après l'opération de déguerpissement, qui a satisfait au moins la majeure partie des revendications des ex-rebelles, les différents camps vont permettre aux FACA de les réoccuper dans l'esprit du mandat qui est le leur.

 

Les négociations ayant abouti à l'opération de déguerpissement des camps militaires dans la capitale centrafricaine, Bangui, ont été menées par les ministères de la Défense nationale et des Affaires sociales, ainsi que la mission onusienne MINUSCA.

 

En renversant le régime de Bozizé en mars 2013, les rebelles de la coalition ex-séléka, sous la conduite de leur chef Michel Djotodja Am Non Droko, avaient investi puis annexé tous les camps militaires. Ils y sont restés jusqu'au moment de cette campagne de déguerpissement.

 

Au fur et à mesure que la tenson baisse en RCA, l'armée centrafricaine renaît de ses cendres. La mission de formation de l'Union européenne a déjà rendu disponibles deux bataillons des FACA. Un total de 144 militaires entièrement formés par la Guinée équatoriale venaient d'augmenter les effectifs. 202 autres sont encore en formation au Rwanda. D'autres pays africains, à l'exemple du Congo et de l'Afrique du Sud, sont disposés à leur emboîter le pas.

 

Lors de sa dernière visite en RCA, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a reconnu les limites des forces onusiennes de la MINUSCA quant au rétablissement de la paix et de l'autorité de l'Etat en RCA. Il s'alignait tacitement derrière le vœu du président centrafricain Faustin-Archange Touadéra de voir les militaires nationaux se redéployer sur le terrain, ont fait remarquer des observateurs locaux.

 

Source: Agence de presse Xinhua

Le gouvernement centrafricain lance l'opération de déguerpissement des ex-rebelles des camps militaires
Le gouvernement centrafricain lance l'opération de déguerpissement des ex-rebelles des camps militaires
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4 novembre 2017 6 04 /11 /novembre /2017 12:50

 

 

 

 

    Un an après son accession à la Maison Blanche, il est triste de constater que Donald Trump a oublié qu’il a quitté les plateaux de télévision ( trash TV ) pour l’arène politique où les mots de modération, de pondération et d’éthique sont à la mode et même conseillés . Il se complait dans un style clivant et grossier qui déconsidère l’Amérique, surtout quand le Président de la plus grande puissance mondiale dit tout haut ce que pensent tout bas ses électeurs les plus racistes . Cela devient d’autant plus gênant que les sujets de préoccupation ne manquent pas ! En a t-il seulement conscience ? Heureusement que les Etats-Unis ont des institutions républicaines solides !

 

    Non content d’insulter le Président nord koréen Kim Jung Un, qu’il traite de « petite fusée » et qu’il menace à longueur de journée de pulvériser en hypothéquant l’équilibre mondial,

 

     Non seulement il ne se préoccupe pas de nommer les plus de mille fonctionnaires fédéraux indispensables à la bonne marche de son administration fédérale,

     Non seulement il change de collaborateurs et de conseillers comme des chemises,

     Non seulement il a usé de moyens retors pour parvenir à la Maison Blanche,

 

Mais il ajoute ce qui doit le disqualifier irrémédiablement : une détestation de cette partie de l’Amérique qui n’a pas voté pour lui : les Noirs, les Hispaniques, les femmes et les intellectuels . Ce faisant, il se définit lui-même en creux comme un raciste, un sexiste, un Redneck ( bouseux du Middle West de l’Amérique)…

 

    Il en est aujourd’hui à détricoter tout ce que son prédécesseur a patiemment réussi à mettre en place comme l’Obamacare ou les accords avec l’Iran qui ont stoppé nette la prolifération des armes atomiques . Sa détestation de l’Obamacare est d’ordre racialiste, puéril et idiot .

    Quelqu’un peut-il dire à ce Monsieur que les footballeurs noirs, idoles de toute la nation, qu’il suggère maladroitement aux propriétaires de virer ( you’re fired) sont les descendants d’hommes qui étaient en Amérique avant l’arrivée de son grand père, parti de son Allemagne natale ? Là aussi, il laisse parler son instinct au lieu de faire appel à sa raison . Que pense Monsieur Trump du Super Bowl où brillent ces « fils de p….. » comme il les appelle ? Insulter des mères innocentes, ce n’est pas joli ; mais quand cela vient d’un Président …

 

     Pour un Hispanique, aller en Californie, en Arizona, au Texas ou au Nouveau Mexique est un juste retour au bercail .

 

    Quant à l’Afrique, l’homme qui twitte plus vite que son ombre en parle comme d’une réserve où ses amis sont partis pour devenir riches . Ses propos tenus dans une réunion au sommet avec les chefs d’états africains disqualifient définitivement monsieur Trump . L’Afrique a besoin d’écoles, d’universités, de centres de recherches, de centres de soins, de crèches, de routes etc et non des amis de Trump assoiffés et surtout pressés de s’enrichir . Ce n’est parce que l’Afrique a soif qu’elle doit se jeter sur la première gourde venue ! Que Dieu préserve l’Afrique des amis de Donald Trump !

 

     Maintenant que les élections ont terminées, Monsieur Trump doit s’atteler à la tache et cesser de battre les tribunes pour faire plaisir à ses électeurs en se projetant déjà dans le futur . Drôle de Président !   

 

     En tant que Centrafricain, cet homme ( Donald Trump), qui a retiré le petit contingent de militaires américains implantés dans l’est de mon pays, avec pour mission de traquer Joseph Kony, le criminel le plus recherché de l’Afrique, ne m’intéresse pas du tout . De plus il n’y a plus d’ambassade américaine à Bangui, alors …

 

     Les dernières nouvelles en provenance de Washington laissent entrevoir que l’étau se resserre autour de Donald Trump . Cet homme n’a pas fini de nous surprendre . Wait and see .

 

                                    Le 4 Novembre 2017

 

                                    David KOULAYOM-MASSEYO .

DONALD TRUMP OU L’INSULTE COMME MODE DE GOUVERNEMENT par David KOULAYOM-MASSEYO
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4 novembre 2017 6 04 /11 /novembre /2017 12:27

 

                

 

Tout le monde se souvient qu'à la sortie d'une audience avec le Président de la République française, le Président tchadien a proclamé sur le perron de l'Elysée "qu'il vaut mieux une élection bâclée qu'une transition chancelante". Avec la pression de la communauté internationale, cette célèbre maxime fut exécutée par le gouvernement de transition en dépit d'absence de conditions sécuritaires et de transparence.. Surpris par les résultats électoraux, les nouvelles autorités rassemblèrent les outils à la hâte pour tenter un rafistolage. Les institutions républicaines prévues par la constitution furent précipitamment mises en place nonobstant l'absence des locaux et moyens matériels.

 

Leur souci majeur fut d'éviter d'enfreindre les termes de la constitution relatives aux délais. Après plus de trois semestres, le gouvernement de remerciements n'arrive toujours pas à relever le défi sécuritaire en dépit de la longue période de grâce accordée par le peuple. D'ailleurs, la situation s'est empirée au point de perdre le contrôle des 3/4 du territoire national. Au lieu de se remettre en cause en toute humilité, de revoir les différentes approches et méthodes, dans ce contexte sécuritaire tendu au lieu de tendre la main à toutes les compétences au nom de l'intérêt général pour tenter d'apporter des éléments de solution à la crise, le pouvoir s'évertue à vilipender la société civile, accuser de coup d'Etat les leaders de l'opposition, d'indexer son ombre comme la cause de leur incapacité.

 

Après une prise de conscience tardive de l'inactivité du gouvernement, le président de la République s'est entêté à reconduire son premier ministre qui confond tout et qui est en perte totale de repères. Au passage, nous vous rappelons que transmettre le savoir est un art mais le mettre en pratique est un métier. À force de tâtonner et de se mordre la queue, le pouvoir de Bangui a décidé de jeter son dévolu sur les associations qui relèvent de la société civile encadrée par la célèbre loi de 1901 donc apolitique. Ainsi, nous vous rappelons le récent désordre organisé par le pouvoir lors du renouvellement du bureau de l'Organisation des Femmes Centrafricaines (OFCA) avec l'ingérence du ministre des affaires sociales qui contrevient à la loi de 1901 sur la liberté d'association.

 

S'en suit les manœuvres lors de la mise en place du bureau de l'Association Nationale des Étudiants Centrafricains (ANECA). La présidence de la République a réussi à s'immiscer dans le processus électoral de l'ANECA par le biais de la Commission Nationale de la Non Violence Active (CNNVA) représentée par Madame Koyara alors Conseillere à la présidence de la République. Enfin, vint le tour de la diaspora centrafricaine de France de connaître un désordre organisé par le pouvoir avec un repris de justice à la manette. Le pouvoir de Bangui crée volontairement le désordre pour renforcer son assise, avoir beaucoup de pouvoir et de contrôler la plateforme de la diaspora par drones.

 

Ainsi, le citoyen lambda qui a compris dans le discours du secrétaire général de l'ONU que l'urgence était ailleurs cherche à comprendre la stratégie du pouvoir qui consiste à lancer des assauts sur les associations. Pourquoi cette envie brutale de contrôler systématiquement toutes les associations ? Quelle obstination à vouloir contrôler les associations qui relèvent de la société civile ? Pourquoi cette obsession à museler les institutions républicaines qui contribuent à l'équilibre démocratique ? Les clés de la réussite de leur mandat résident dans le contrôle des institutions et associations ? Pourquoi les malheurs et les déboires de ce régime résident toujours ailleurs ? Au nom de quel principe, la présidence de la République utilise l'argent du contribuable via un repris de justice pour manipuler la diaspora ? Vous n'avez pas encore fini ce mandat, alors pourquoi se projeter déjà en 2021 ?

 

Nous vous rappelons que tous les centrafricains sont conscients des circonstances dans lesquelles vous avez hérité le pouvoir, alors pourquoi ne pas se mettre résolument au travail avec le concours de toutes les compétences ? Nous vous affirmons que le peuple appréciera en tenant compte de la pénibilité de votre mission. Par ailleurs, le haut conseil des ngbakamandjas qui a été mis en place par les vieux dinosaures veulent que toutes les institutions de la République se mettent aux ordres. Désormais, ils iront voir le pape pour que le cardinal soit un proche du pouvoir. Ils feront de même pour les autres confessions religieuses. Mais attention, ne le dites à personne. Si on vous demande, ne dites pas que c'est moi.                                                                                                                              

 

Paris, le 3 novembre 2017

 

Bernard SELEMBY DOUDOU

 

Juriste, Administrateur des Elections.

 

À DÉFAUT DE DOMPTER L'ASSEMBLÉE NATIONALE, LE POUVOIR DE BANGUI EST À L'ASSAUT DE LA DIASPORA DE FRANCE par Bernard Selemby Doudou
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3 novembre 2017 5 03 /11 /novembre /2017 23:19

 

 

 

 

AFP / 03 novembre 2017 21h23

 

Entre le 1er juillet et le 30 septembre, 31 plaintes d'abus sexuels présumés à l'encontre de personnels de l'ONU ont été recensées dans le monde, a affirmé vendredi le porte-parole des Nations unies, Stéphane Dujarric.

Cette comptabilité entre dans la politique du secrétaire général Antonio Guterres d'une tolérance zéro en matière de violences sexuelles commises par des personnels civils et militaires de l'ONU et d'une volonté de transparence, a-t-il précisé lors de son point-presse quotidien.

Les faits relatifs à ces plaintes n'ont pas encore été tous confirmés et certaines d'entre elles n'en sont qu'à une phase d'enquête préliminaire, a ajouté le porte-parole.

Sur les 31 plaintes, 12 visent des personnels dans des opérations de maintien de la paix, 19 des employés d'agences ou de programmes de l'ONU. 10 sont liées à des abus sexuels, 19 à de l'exploitation sexuelle, et 2 sont de nature encore inconnue.

Parmi les organisations concernées, 15 plaintes visent des employés du Haut commissariat aux Réfugiés, 4 concernent la mission de paix Monusco en RDCongo, 3 celle au Liberia, 2 l'opération en Centrafrique et 1 plainte cible un membre de l'UNICEF (agence chargée de la protection des enfants).

Les faits présumés ont été commis pour 12 d'entre eux en 2017, 2 en 2016, 6 en 2015 ou lors d'années précédentes. La date de 11 faits dénoncés n'est pas connue, a indiqué Stéphane Dujarric.

Dans les 31 plaintes, 38 hommes sont soupçonnés et 72% des 36 victimes présumées sont des femmes, 19% des filles.

Au cours de la même période de trois mois, 14 enquêtes ont été déclenchées, a enfin déclaré le porte-parole.

En application de la nouvelle politique d'Antonio Guterres, l'ONU a développé un outil informatique pour recenser tous les personnels de l'ONU ayant été soupçonnés d'abus sérieux ou d'exploitation sexuelle. Un effort a aussi été entrepris dans la formation des personnels avant leur déploiement et la sensibilisation des pays contributeurs de troupes.

Depuis une douzaine d'années, une pléiade d'affaires d'abus sexuels ont terni plusieurs opérations de paix dans le monde. Parmi les pays concernés, figurent la Centrafrique, la RDCongo, la Côte d'Ivoire, la Somalie, le Soudan, l'Afghanistan ou Haïti. 



(©)

Une trentaine de plaintes d'abus sexuels en trois mois contre des personnels de l'ONU
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3 novembre 2017 5 03 /11 /novembre /2017 22:39

 

 

 

 

Source : Palais Renaissance

 


Le Président de la République, Son Excellence Professeur Faustin Archange Touadera a effectué une brève visite de travail hier à Birao. Ce déplacement s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre par le gouvernement de son Plan National de Relèvement et de Consolidation de la Paix (RCPCA) dans la préfecture de la Vakaga.

 
Le Chef de l’État était accompagné pour cette circonstance par les représentants de la MINUSCA, du PNUD, de l’UNICEF, de la FAO, de la Banque Mondiale, du FMI, de l’AFD et des autres partenaires techniques et financiers de la RCA. 


A noter également la présence de M. Félix Moloua, ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale, de M. Come Hassan, ministre du Commerce et de l'Industrie et ministre résident de la Vakaga, de M. Jean-Jacques Sanze, ministre de l’Enseignement supérieur, de Mme Virginie Mbaïkoua, ministre de l’Action humanitaire, de M. Valentin Ngoumba, Député de Birao, de M. Gilbert Toumou Déa Chargé de mission spécial du Président de la République et du Commandant Mbelle, Préfet de la Vakaga.


En s’associant aux partenaires techniques, le gouvernement que dirige le Professeur Simplice Mathieu Sarandji sous l’impulsion de Son Excellence Professeur Faustin Archange Touadera, Président de la République, Chef de l’Etat veut profiter des appuis multiformes de ceux-ci, pour s’attaquer aux racines des maux à l’origine des crises en Centrafrique.


Ces maux se caractérisent par l’absence criante des infrastructures de base tels que les écoles, les hôpitaux, les routes, l’absence de l’autorité de l’Etat sans oublier le taux élevé du chômage.


C’est dans cet ordre d’idées que la Banque mondiale a profité de cette occasion pour lancer le Projet Londo (Debout) à Birao. Londo illustre la volonté du gouvernement et de la population d’œuvrer au redressement socio-économique du pays et à la consolidation de la paix. Le Projet Londo est déjà présent dans 50 Sous-préfectures.

 

C’est un investissement public qui va toucher l’ensemble du territoire national. Londo permet à toutes les filles et fils de la RCA habitant dans toutes les 72 Sous-préfectures de bénéficier sans exclusion de l’emploi temporaire et d’un vélo grâce à un système de loteries publiques.


Le Président Touadera a profité de sa présence à Birao pour remercier les populations de Vakaga qui l’ont massivement élu à la présidentielle de 2016. Dans son allocution à la place de la Préfecture, il a livré un message de la Paix et a exhorté la population à ne pas céder à la manipulation des ennemis de la paix. « En venant nombreux m’accueillir, vous avez démontré qu’il n’y a pas de guerre confessionnelle dans notre pays ; vous avez exprimé votre désir pour le retour définitif de la paix et de la cohésion sociale. J’ai le plaisir de vous annoncer que les travaux de réhabilitation de la route Kaga-Bandoro-Ndélé, Ndélé-Birao vont bientôt commencer. Pour ce faire, j’exhorte les groupes armés à adhérer au processus du DDRR afin d’aider les ouvriers et les machinistes qui vont réaliser cet important projet à travailler dans la quiétude», a déclaré le Président de la République.


Le Chef de l’Etat s’est entretenu avec toutes les couches de la population à savoir, le Sultan, les fonctionnaires de l’Etat, les leaders communautaires, les Chefs religieux et les représentants de la Fédération Nationale des Eleveurs Centrafricains (FNEC), la jeunesse et les femmes, les représentants des ONG et les représentants des groupes armés.


Le retour de la paix et de la cohésion sociale, le DDRR, l’absence des hôpitaux et des centres de santé l’absence des écoles, des enseignants et le retour de l’autorité de l’Etat dans la Vakaga étaient au menu de cette rencontre.


Enfin, le Président Touadera a coupé le ruban symbolique de l’école de Djobkia, construite par les anciens éléments du groupe armé MLJC dans le cadre du pré-DDR. Un don de kits a été remis par l’UNICEF à cet établissement.

 
Notons que cette visite du Président Touadera à Birao s’est déroulée dans une ambiance festive

BRÈVE VISITE DE TRAVAIL DU PRÉSIDENT TOUADERA A BIRAO, CHEF LIEU DE LA PRÉFECTURE DE VAKAGA
BRÈVE VISITE DE TRAVAIL DU PRÉSIDENT TOUADERA A BIRAO, CHEF LIEU DE LA PRÉFECTURE DE VAKAGA
BRÈVE VISITE DE TRAVAIL DU PRÉSIDENT TOUADERA A BIRAO, CHEF LIEU DE LA PRÉFECTURE DE VAKAGA
BRÈVE VISITE DE TRAVAIL DU PRÉSIDENT TOUADERA A BIRAO, CHEF LIEU DE LA PRÉFECTURE DE VAKAGA
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3 novembre 2017 5 03 /11 /novembre /2017 00:04
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

 

 

Centrafrique : L’axe Bocaranga-Mbaïmboum au nord bloqué par les 3R

 

PAR AUGUSTE BATI-KALAMET LE 2 NOVEMBRE 2017

 

BOCARANGA, 2 Novembre 2017(RJDH)—La circulation des biens et des personnes sur l’axe Bocaranga-Mbaïmboum est bloquée par les groupes armés assimilés aux 3R de Sidiki. Information confirmée ce 2 novembre au RJDH par des sources sécuritaires quelque jour après la réouverture de l’axe.

 

La réouverture du tronçon Bocaranga-Mbaïmboum n’est que de courte durée. L’axe vient d’être bloqué par la présence des groupes armés assimilés aux hommes de Sidiki de 3R après leur mise en déroute par les casques bleus à Bocaranga. L’occupation de cette voie de communication est un handicap majeur les activités économiques dans le nord-ouest du pays.

 

Les conséquences de l’occupation se font déjà sentir sur les produits de premières nécessités comme le témoigne un habitant de Bocaranga, « cela fait exactement trois jours aujourd’hui que nous nous sommes confrontés à des difficultés de ravitaillement. La circulation est bloquée par des hommes armés. Du coup, nous ne savons quoi faire », a- déploré cet habitant sous couvert de l’anonymat.

 

Des violations des droits humains sont aussi enregistrées selon cette même source, « il est difficile de circuler librement sur l’axe sous contrôle de ces groupes armés. Tout est conditionné au versement des frais de formalité. Ces hommes armés ont érigé des barrières et font des tirs sporadiques qui créent la psychose au sein de la population »a-t-il ajouté.

 

Certaines sources jointes par le RJDH parlent d’incursion momentanée et justifient la flambée des prix des denrées de premières nécessité l’insécurité persistante sur le corridor.

 

Les groupes armés s’attaquent à l’économie au nord du pays après les violences armés de Bocaranga.

 

 

Les victimes de Kaga-Bandoro s’interrogent sur la question de la justice et de réparation

 

PAR DANIEL NGUERELESSIO LE 2 NOVEMBRE 2017

 

Les victimes de Kaga-Bandoro suite aux événements militaro-politique n’ont aucune idée de se regrouper en association pour discuter de leur cause. De manière disparate, elles se posent des questions sur la question de justice et de réparation.

 

Les victimes de Kaga Bandoro se posent des questions sur leur avenir. Ces dernières souhaitent s’organiser en association mais ne savent pas comment lancer cela. Ces victimes aspirent la justice et la réparation. Valery, une dame ayant perdu deux de ses enfants souhaite que d’autres organisations viennent les aider, « les victimes de Kaga Bandoro ont besoin de soutien et d’aide. Nous avons besoin d’orientation pour que nous puissions nous organiser en association afin de défendre nos interets mais, jusque là nous n’arrivons pas à le faire », confie t-elle.

 

Augustine Ousmri, Présidente de la Délégation Spéciale près de la commune de Botto, rappelle les évènements et appelle à l’aide « notre commune se situe à 8kms de la ville de Kaga-Bandoro sur l’axe Bouca à l’ouest de la ville. La commune que vous entendez souvent « Botto ! Botto ! », est une plate tournante cyclique des rébellions depuis 2002, 2010 et 2012 où il y a beaucoup de victimes. Plusieurs personnes ont été tuées, des maisons ont été brûlées et détruites à plusieurs reprises et beaucoup de cas violences sexuelles faites aux femmes et mêmes celles de 3èmeâge.  Pour les récents événements, j’ai enregistré dans mon carnet de notes des cas de violences, des dates et des noms des auteurs de violations graves en attendant que la justice revienne. Pas plus tard qu’il y a deux semaines, mon garçon de 27 ans a été assassiné alors qu’il retournait de la ville. Il ne se passe pas un seul jour qu’on ne puisse pas parler des violences dans cette zone. Il est important que ces victimes soient aidées et orientées », lance -t-elle.

 

Cette autorité locale dit tout ignorer de ce que doivent faire les victimes pour s’organiser, « quant à l’association des victimes, nous n’avons aucune idée d’initier une telle structure dans la commune. Personne  ne nous oriente comment les victimes doivent s’organiser en association  pour la documentation des faits afin d’aller en justice. Il serait préférable d’asseoir de telles associations dans ma commune », a-t-elle souhaité.

 

Jean Claude Kossingou est l’un responsable de l’Organisation locale de la société civile de la Nana-Grebizi, « nous avons écouté parler de l’association des victimes à travers la radio Guira. Depuis que les événements ont déclenché à Kaga-Bandoro, il y a de nombreuses victimes ici. Beaucoup de personnes ont été tuées, beaucoup de biens emportés, des maisons détruites et beaucoup de violences sexuelles. Nous avons enregistré les victimes dans l’espoir que la justice soit faite. Mais entretemps, nous voulons à ce qu’une structure s’installe à Kaga-Bandoro pour sensibiliser les victimes à documenter les faits afin d’aller en justice », fait-il savoir.

 

La préfecture de la Nana-Grebizi, comme toutes autres régions occupées par les groupes armés, a enregistré plusieurs cas d’exactions et de violations graves des droits de l’Homme. Les victimes méconnaissent les procédures judiciaires. Pour le moment, les efforts en faveur des victimes sont beaucoup plus concentrés au niveau de Bangui, capitale de la République Centrafricaine.

 

Avec l’avènement de la Cour Pénale Spéciale, les victimes s’activent de plus en plus car elles reprennent espoir et comptent avoir réparation pour une première fois depuis que ce pays est sous le coup des crises à répétition.

 

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3 novembre 2017 5 03 /11 /novembre /2017 00:02
Lu pour vous : Centrafrique : une guerre de religion ?

 

 

 

http://www.afrikipresse.fr  par Afrikipresse  02/11/2017

 

 

Trait d’union entre "l'Afrique musulmane" et " l'Afrique chrétienne et animiste", la RCA souffre depuis son accession à l’indépendance de plusieurs crises politico-militaires. Depuis 2013 et l’arrivée au pouvoir de la coalition Seleka menée par Michel Djotodia, les affrontements entre différentes parties ont rapproché le pays d'un phénomène qu'on pourrait qualifier de génocide. Ces massacres qui ont fait plus de 3000 morts sont souvent perçus comme des affrontements entre musulmans et chrétiens, donc une crise d’ordre confessionnel. Qu’en est-il réellement ?

 

Des puissances régionales et occidentales jouant au pompier pyromane



Cinq, c’est le nombre de coups d’Etat francs qui ont installé au pouvoir cinq présidents sur neuf en Centrafrique depuis 1960. Ces alternances violentes sont le résultat de plusieurs facteurs internes et externes qui ont plongé ce peuple dans le chaos depuis des décennies. Le premier coup d’Etat qui a renversé David Dacko en 1965 a été signé par Bokassa avec l’aide de la France à travers l’opération « Barracuda » de l’armée française pilotée depuis la capitale tchadienne. Face à  Dacko qui se tourne vers la Chine, nouvelle économie montante de l’époque, il s’agit pour la France, d'avoir un homme qui puisse garantir sa mainmise sur les richesses naturelles, notamment l’uranium pour l’approvisionnement des centrales nucléaires. L’autre cas, le plus récent d’ailleurs est celui de Bozizé qui, aidé par le Tchad et la France, à sa prise de pouvoir s’est détourné peu à peu du régime de Deby mais aussi de la France et les Etats-Unis pour pactiser avec l’Afrique du Sud et l’Ouganda, qui visent l’or et le diamant centrafricains. Connaissant le Tchad et la France, Bozizé cherche d’autres alliés. Résultat, il est renversé par la Seleka,  soutenue en hommes et matériels par le Tchad et la France.

 


Il apparaît à travers ces exemples que l’absence d’alternance pacifique a instauré une course au pouvoir sanglante qui a distillé les germes de la violence politique. Les puissances régionales et étrangères, cherchant à faire avancer leurs pions, se sont souvent ingérées d’abord en attisant le feu, et ensuite l’éteindre pour se faire passer pour des sauveurs. Cette stratégie leur a permis d’avoir un accès privilégié aux ressources et de s’accaparer les contrats juteux à travers des accords de coopération douteux.

 

L’exclusion et l’absence d’état de droit ont fait le lit de la violence

 


Les différents régimes qui se sont succédé à Bangui ont chacun contribué à la genèse de ces crises de violence que vit le pays. C’est le cas de Patassé qui à sa prise de pouvoir par voix démocratique en 1993 a entamé une politique tribaliste en s’entourant des proches de son parti et de son groupe ethnique (les Kaba). Les nominations à des postes de responsabilité se font dans cette sphère privilégiée autour du parti au pouvoir. Les autres partis et leaders politiques sont systématiquement étouffés ou mis en marge de la gestion du pays.

 


Le Nord Centrafrique abrite la majorité des musulmans du pays qui sont des pasteurs nomades ou semi-nomades originaires du Tchad et du soudan. Les régions de Haute Kotto et le Bamingui Bangoran où vit la majorité de ces nomades musulmans sont abandonnées entre les mains des groupes armés comme la LRA qui organisent des massacres et exploitent illégalement les ressources minières. Selon le Document de Stratégie de la Réduction de la Pauvreté 2011-2015, ces régions, sans structures de base, vivent sous le poids de la pauvreté avec un taux de plus de 84%.

 


Après Patassé, Bozizé surfe sur la même vague tribaliste pour exclure de sa politique le nord musulman. Les pasteurs musulmans sont désignés comme des étrangers venus détruire les champs et les zones de chasse. Tout le monde s’attendait à ce qu’il y’ait des tracés de couloirs de pâturages pour éviter les affrontements récurrents entre les communautés mais le régime de Bozizé n’a rien fait. L’absence de définition et de protection des droits de propriété de la part de l’Etat et celle d’institutions capables de régler la question des terres ont créé les conditions favorables à l’escalade des violences communautaires.

 


Face aux cultivateurs et à l’absence de l’état de droit, la minorité musulmane se voit obligée de trouver des moyens de survie. Naissent alors plusieurs mouvements politico-militaires  comme le CPJP, UFDR… qui se réunissent en coalition,  la Seleka, composée majoritairement des nomades musulmans qui revendiquent de meilleures conditions de vie et à profiter davantage de la redistribution des revenus par l’Etat. Face à une Seleka aidée par des mercenaires tchadiens et soudanais, Bozizé se sent menacé. Il essaie de fédérer le peuple autour de lui en désignant  la Seleka comme un mouvement islamiste. C’est l’entrée de la dimension religieuse dans la guerre.

 

La religion, un prétexte pour se venger de l’autre



Bozizé perd ses alliés sud-africains et ougandais suite aux accords politiques de 2013, il est chassé du pouvoir. La Seleka avec à sa tête Djotodia a pris le pouvoir dans un pays où il n’y a pas l’ordre public, ni ressources nécessaires pour relancer la machine économique. Cherchant à récupérer les armes qui se retrouvent au sein de la population à travers les hommes fidèles à Bozizé, les ex-rebelles, désormais au pouvoir en profitent pour piller, massacrer et commettre des viols. Face à ces hommes qui prennent tout le pays comme butin de guerre, le reste de la population à dominance chrétienne et animiste généralement anciens hommes du régime Bozizé, crée le mouvement d’autodéfense, Antibalaka. Les affrontements et les massacres parfois dans les lieux de culte font revenir dans l’esprit des antibalaka, l’avertissement de Bozizé : la Seleka cherche à persécuter  les chrétiens et à instaurer un régime islamique. Dès lors, la religion est devenue l’étendard des conflits politiques et économiques entre différentes franges de la population. Antibalaka ou Seleka, Christianisme ou Islam, la religion n’est qu’un instrument utilisé pour fédérer les troupes des deux camps.

 


Auparavant en Centrafrique, musulmans et chrétiens vivaient en parfaite harmonie depuis des décennies. La religion, souvent pointée du doigt n’est pas un élément déclencheur de la guerre. Elle n’est qu’un amplificateur des tensions naissant du tribalisme ayant conduit à l’exclusion politique et économique, l’absence de volonté de canaliser les richesses vers toutes les couches de la population, l’absence de l’autorité de l’Etat et surtout l’absence d’un Etat de droit capable de régler les conflits entre éleveurs musulmans et les chrétiens cultivateurs. Les puissances occidentales et régionales ont simplement soufflé sur ces braises pour nourrir le feu et profiter ainsi de l’immense richesse du pays.

 


OREDJE Narcisse, blogueur tchadien.



Article publié en collaboration avec Libre Afrique.

 

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