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12 septembre 2022 1 12 /09 /septembre /2022 20:05
Centrafrique: le MCU s’engage pour le projet de nouvelle Constitution

 

 

https://www.rfi.fr/ Publié le : 11/09/2022 - 15:43Modifié le : 11/09/2022 - 15:45 Avec notre envoyé spécial à Bangui, François Mazet

En Centrafrique, le parti du président centrafricain Faustin-Archange Touadera, jusque-là discret sur le projet de nouvelle Constitution et laissant le gouvernement communiquer, s’engage pour un nouveau texte et pour son adoption par référendum. Dans sa première déclaration publique, le Mouvement cœurs unis (MCU) estime que ce projet n’empêche pas le gouvernement de continuer à travailler sur la situation socio-économique.

En retrait ces derniers temps, le vice-président de l’Assemblée nationale et porte-parole du MCU, Evariste Ngamana, a donné, pour la première fois, à la presse, la position du parti sur le projet de nouvelle Constitution.

Une position sans surprise : « De l’avis de nombreux constitutionnalistes, il résulte que le peuple étant souverain et illimité dans l’exercice du pouvoir constituant, il n’existe aucun obstacle à la réécriture d’une nouvelle Constitution centrafricaine », déclare-t-il.

Le MCU soutient donc l’écriture d’un nouveau texte, au nom de la souveraineté du peuple. À l’opposition qui estime que la priorité des dirigeants du pays devrait être le quotidien difficile de la population, et qui a saisi la Cour constitutionnelle contre le projet, Evariste Ngamana réplique que les deux sujets ne sont pas antagonistes.

« L’on ne saurait demander à n’importe quel président d’une République d’améliorer tout d’abord les conditions de vie de son peuple avant de procéder ultérieurement à une révision de la Constitution. Les actions en faveur du développement doivent se mener de façon concomitante », explique le vice-président de l’Assemblée nationale et porte-parole du MCU.

À lire aussi : Centrafrique : l'opposition saisit la Cour constitutionnelle sur le projet de révision de la Constitution

Le président Touadera a signé, le 26 août, un décret portant création d’un comité de rédaction de la nouvelle Constitution. La composition de ce comité n’est pas encore connue.

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12 septembre 2022 1 12 /09 /septembre /2022 19:57
Centrafrique : 42 morts dans un accident de la route à Boali

 

 

- Le bus ayant perdu le contrôle sur une colline, a fini sa course dans un ravin.

https://www.aa.com.tr/ Ekip   |11.09.2022

AA / Peter Kum

Au moins 42 personnes ont été tuées et une dizaine d'autres blessées, dans un accident survenu dans le nord-ouest de la République centrafricaine, le 10 septembre, ont fait savoir à l’Agence Anadolu des sources locales.

« Il s’agit d’un bus de l’agence de voyage dénommé « Avenir Nana-Mambéré Express » qui est parti de Béloko, une ville située près de la frontière est du Cameroun, à environ 610 kilomètres de la capitale Bangui », a indiqué, dimanche, Blaise Fayama, délégué des transporteurs du département de la Nana Mambéré.

« En descendant la colline de Kassango situé à Boali, le bus qui voulait relier Bangui avec ses 70 passagers, a perdu le contrôle et s’est retrouvé au fond du ravin de Kassango. Le bilan provisoire est de 42 morts et une dizaine de blessés », a précisé M. Fayama.

« Quand l’accident s’est produit, j’ai entendu l’une des victimes qui criait "je ne suis pas encore morte, sauvez-moi," et moi totalement amorphe, ne pouvant rien faire sinon les larmes. Il y avait des corps et des blessés coincés dans les ferrailles », a témoigné à l’Agence Anadolu, Lazare Djader, riverain de Kassango.

Selon le commissaire de police de Béloko, Narcisse Beaudoin Yakendji, les premiers éléments d’enquête démontrent une défaillance technique dudit bus.

« Samedi, ce bus est d’abord tombé en panne à Yaloké. Après plusieurs heures de manœuvres, les mécaniciens ont réussi à le faire partir. Il s’agit certainement d’un problème de freinage et l’état de la route. A la descente d’une colline, si le système de freinage est défaillant, c’est la catastrophe », a expliqué le commissaire Lazare Djader ajoutant que les victimes ont été transportés par des Casques bleus à l’hôpital de Béloko et les cas les plus graves seront évacués à l’hôpital régional de Bertoua au Cameroun.

En Centrafrique, le nombre croissant de décès et blessés graves dus aux accidents de la route et les traumatismes qui en résultent font de la sécurité routière un problème de santé publique.

« Les causes des accidents de circulation sont liées à plusieurs facteurs, notamment le comportement humain, les infrastructures routières et les moyens roulants » avait souligné l’ONU dans un communiqué publié le 21 décembre dernier.

En juillet 2017, un accident de la route impliquant un camion affrété par le PAM (Programme alimentaire mondial) avait fait au moins 77 morts et des dizaines de blessés entre Bambari et Ippy, dans le centre-est.

Faute de moyens de transport suffisants, de nombreux voyageurs s’entassent régulièrement dans des camions surchargés et souvent en très mauvais état.

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12 septembre 2022 1 12 /09 /septembre /2022 19:54
Bangui: la 2e session criminelle de la Cour d’appel démarre le 24 octobre 2022

 

 

https://www.radiondekeluka.org/ lundi 12 septembre 2022 18:08

Après quelques semaines d’incertitude, on connaît désormais la date de la 2èmesession criminelle de la Cour d’appel de Bangui. Selon le parquet, cette session se tiendra en octobre prochain. Plusieurs dossiers sont inscrits au rôle, notamment le dossier de la tuerie de Fatima, celui de Juan Rémy Quignolot et les quelque dossiers renvoyés durant la 1ère session.

Selon le procureur près la Cour d’appel de Bangui, les audiences débuteront le 24 octobre prochain. Les dossiers inscrits au rôle sont entre autres, l’affaire Quignolot, ce ressortissant français accusé de détention illégale d’armes et munitions de guerre et d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat. Ainsi selon le parquet, le choix des jurés se fera à la mi-octobre.

« Nous sommes en train de préparer sereinement cette 2ème session » 

"L’arrêté vient d’être signé. Plusieurs dossiers sont inscrits, notamment le dossier Quignolot, le dossier de l’église Fatima ainsi que d’autres qu’on a renvoyés au cours de la précédente session. Nous sommes en train de préparer sereinement cette 2ème session avec le concours des membres du barreau. Lesquels ont participé à l’évaluation de la session précédente" a fait savoir Éric Didier Tambo, procureur général près la Cour d’appel de Bangui.

Le choix des jurés prévu le 14 octobre

"Malgré les difficultés qu’il a, le gouvernement centrafricain organise au moins des sessions criminelles chaque année. Ainsi, cette seconde aura lieu, du 24 octobre au 25 novembre 2022. Ainsi, la date du tirage des jurés est prévue pour le 14 octobre prochain" a conclu Eric Didier Tambo.

Après presque deux années sans procès, la première session criminelle a été organisée du 29 avril au 21 juin 2022. Parmi les 26 dossiers inscrits au rôle, 21 ont été jugés dont 6 acquittements et 15 condamnations.

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12 septembre 2022 1 12 /09 /septembre /2022 19:51
Guinée : de la concorde nationale à l’épreuve de force

 

Lu pour vous

 

https://afrique.latribune.fr/  Par Marie-France Réveillard  |  

Depuis son arrivée au pouvoir le 5 septembre 2021, Mamady Doumbouya s'est engagé dans une opération « mains propres » qui agite la classe politique. La période de grâce est révolue et les manifestations sévèrement réprimées rappellent aux Guinéens, des lendemains qui déchantent. Un an après le putsch, quelle situation prévaut en Guinée ?

Le 5 septembre 2021, les réseaux sociaux révélaient les images d'Alpha Condé dépenaillé sur un sofa, en arrière-plan de militaires armés qui prenaient la pose. Peu après, Mamady Doumbouya, le nouvel homme fort de la Guinée, confirmait à la télévision nationale, le coup d'Etat qui sonna le glas du 3e mandat controversé de l'ancien président guinéen. Affirmant que la justice serait « sa boussole », Mamady Doumbouya fit naître l'espoir au sein de la population guinéenne, tout comme Dadis Camara en son temps. Il s'appuie lui aussi sur la télévision nationale pour faire passer ses communications officielles (pour promouvoir ou congédier en direct les hauts fonctionnaires de l'Etat par exemple).

Engagé dans une lutte anti-corruption, il crée la cour spéciale de répression des infractions économiques et financières (Crief), en décembre 2021. En avril, plusieurs anciens caciques du pouvoir, dont Ibrahima Kassory Fofana, l'ex-Premier ministre d'Alpha Condé, sont inculpés pour détournement présumé de fonds publics et emprisonnés.

En mars, la junte cherchant à récupérer les terrains considérés comme étant propriété de l'Etat, fit détruire la maison du principal opposant Cellou Dalein Diallo (UFDG) et réquisitionna celle de Sidya Touré (UFR). « Un jour, j'ai reçu une lettre me demandant de libérer les lieux dans un délai de 2 semaines. J'ai saisi la justice qui s'est dite incompétente. Finalement, la maison a été détruite et une école a été construite à sa place. Pourtant, j'ai le titre foncier et toutes les preuves qui justifient le prix du terrain, depuis plus de 20 ans (...). D'ailleurs, normalement cette affaire tombe sous le coup de la prescription, mais je ne veux pas être blanchi par la prescription, car je n'ai rien fait », affirme Cellou Dalein Diallo à La Tribune Afrique.

Une économie qui résiste aux incertitudes

En interne, l'instabilité politique impacte le climat des affaires (le 20 août, le Premier ministre était démis de ses fonctions alors qu'il suivait des soins en Italie). Au niveau régional, les 36 mois de transition annoncés en mai, ont a fait réagir la Cédéao et l'Union africaine (UA) qui menacent la Guinée de sanctions (le pays est sorti des instances de ces organisations). De son côté, après avoir condamné le coup d'Etat, Paris a finalement repris sa coopération militaire avec Conakry.

Réforme constitutionnelle, assainissement des finances publiques, lutte contre la corruption, recensement de la population, réforme du code minier ou rénovation urbaine, Mamady Doumbouya est sur tous les fronts et les urgences sont nombreuses. Avec environ 14,3 millions d'habitants et un PIB de 17,6 milliards de dollars en 2021 selon le FMI, la junte doit proposer des perspectives aux 44% de Guinéens qui vivent sous le seuil national de pauvreté, d'autant que l'inflation bat son plein (supérieure à 12% en 2021).

Néanmoins, malgré les impacts de la pandémie de Covid-19, le « château d'eau de l'Afrique » a réussi à maintenir un niveau de croissance de 6,4% en 2020. En 2021, la croissance a ralenti à 4,2 %, mais une accélération à 6,3 % est attendue d'ici 2023, selon les informations du Trésor. Les investisseurs de tous horizons, attirés par la réforme du code minier et par le potentiel guinéen (premières réserves mondiales de bauxite, 3 milliards de tonnes de réserves de fer, 700 tonnes d'or et d'importantes réserves de diamants), se pressent au portillon du CNRD.

Cette croissance n'est pas pour autant synonyme de développement, car le secteur minier qui représente l'essentiel des exportations et des recettes associées ne s'accompagne pas nécessairement de création d'emplois. Du reste, d'aucuns s'interrogent sur le mandat de la junte : lui permet-il d'engager des réformes structurelles ou le limite-t-elle à la mise en place des conditions d'organisation des prochaines élections ?

La popularité du colonel est en perte de vitesse

La période de grâce du Colonel Doumbouya est révolue. Soutenu par une majorité de Guinéens à son arrivée au pouvoir, le colonel ne fait plus l'unanimité alors même que plusieurs dossiers brûlants sont sur la table, dont celui du 28 septembre 2009 (les massacres du stade de Conakry abritant une manifestation de l'opposition contre la candidature à la présidentielle de Dadis Camara, avaient fait au moins 157 morts). Le procès devrait « normalement » commencer le 26 septembre, soit plus de 12 ans après les faits, selon une récente déclaration d'Alphonse Charles Wright, le ministre guinéen de la Justice à RFI.

Le sondage Perceptions des Guinéens de la Transition, de l'association guinéenne de
sciences politiques (AGSP) révélait qu'en septembre 2021 (soit une semaine après le putsch), une majorité nette de Guinéens (63,65%) considérait que le coup d'Etat était « venu au bon moment ». Le sondage publié en juin par l'AGSP montra en revanche que 53 % des sondés jugeaient le combat de l'opposition représentée par le Front national pour la défense de la Constitution ou « FNDC » (pour définir notamment le contenu de la transition dans le cadre d'un dialogue inclusif) « noble et justifié ».

En six mois, la lenteur des actes posés pour organiser les élections, les arrestations jugées hâtives et l'interdiction de manifester (depuis le 13 mai) jusqu'aux périodes de campagne électorale, sous prétexte de « compromettre la quiétude sociale et l'exécution correcte des activités contenues dans le chronogramme », ont passablement terni l'image du colonel Doumbouya.

Pour l'analyste politique guinéen Kabinet Fofana, « il y a aujourd'hui en Guinée, une sorte de répression psychologique qui pèse sur les acteurs politiques et sociaux ».

Des leaders politiques emprisonnés ou exilés

« Un coup d'Etat constitutionnel suivi d'un hold-up électoral, conduits par Alpha Condé, avaient précédé le putsch du 5 septembre. Des centaines de militants étaient emprisonnés. Aussi, quand la junte a déclaré qu'elle voulait rendre le pouvoir au peuple, je ne pouvais qu'approuver », explique rétrospectivement Cellou Dalein Diallo.

Pour le leader de l'UFDG qui vit à l'étranger depuis la destruction de son domicile à Conakry, l'euphorie des premiers jours a vite tourné court. « Le départ d'Alpha Condé a été salué comme un évènement majeur. La promesse du colonel d'organiser des élections rapidement, sans que les membres de la junte n'y prennent part, rassurait les Guinéens. Ensuite, nous avons constaté que la junte gérait la transition de façon autoritaire et unilatérale et qu'elle voulait rester aussi longtemps que possible au pouvoir. A ce jour, nous ignorons encore la composition du CNRD malgré nos demandes (...) In fine, les partisans d'une transition courte ont été considérés comme des adversaires voire des ennemis de la junte », poursuit-il.

Accusé de corruption dans le dossier Air Guinée, le chef de file de l'UFDG confirme son intention de rentrer en Guinée le moment venu, en « prenant son temps ». « On m'attribue la privatisation de la compagnie il y a vingt ans, alors que tous les Guinéens savent que je n'ai joué absolument aucun rôle dans cette affaire », affirme-t-il.

Des manifestations violemment réprimées

Interdiction de manifester et dissolution du FNDC, le colonel qui cherchait à fédérer les Guinéens autour d'un renouveau démocratique, durcit le ton depuis le printemps. « C'est l'intensification des contestations de rue qui ont conduit les autorités à museler les actions de contestation. Il fallait les interdire pour éviter leur montée en puissance (...) Mamady Doumbouya qui avait promis d'en finir avec les pratiques du passé, est lui aussi, en train de restreindre les libertés de réunion, de manifestation et d'emprisonner les lieutenants de l'opposition », analyse Kabinet Fofana.

Il y a quelques jours, Conakry fêtait la première année au pouvoir de Mamady Doumbouya. Conakry était déclarée « ville morte ». « Le 5 septembre, des échauffourées ont éclaté tout au long de la route Le Prince. Au total, les manifestations dans leur ensemble, auraient fait plus d'une dizaine de morts », précise-t-il.

Selon le colonel Mory Kaba, directeur adjoint de la communication du ministère de la Sécurité, la manifestation du 5 septembre 2022 a enregistré dix blessés du côté des forces de l'ordre, dont quatre grièvement. Une escalade de la violence est-elle à craindre en Guinée ? Un scénario de « type Dadis Camara » est-il possible ?

« Fin 2008 Moussa Dadis est arrivé au pouvoir. Nous sommes restés dans l'expectative pendant une année, dans un contexte d'exacerbation de la crise politique, sans qu'aucune initiative pour un retour à l'ordre constitutionnel ne soit prise. Aujourd'hui, nous sommes de nouveau dans ce schéma. Les dynamiques sont-elles les mêmes ? Difficile à dire » pour Kabinet Fofana qui rappelle néanmoins que « dans l'imaginaire collectif guinéen, l'épisode de Dadis Camara reste frais même si le colonel Doumbouya a continué jusqu'en avril, a bénéficié d'une certaine popularité au sein des classes populaires ».

 

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12 septembre 2022 1 12 /09 /septembre /2022 19:48
Avancée majeure contre le cancer

 

Lu pour vous

 

Avancée majeure contre le cancer : un simple test sanguin suffirait à détecter plus de 50 types de cancers avant que les symptômes apparaissent

https://www.lindependant.fr/ 9:30 PM · Sep 11, 2022

Cette découverte pourrait donc permettre de traiter plus vite la tumeur. 

Des scientifiques ont mis au point un procédé qui pourrait tout changer dans la prise en charge des malades souffrant d'un cancer. Selon une étude présentée dimanche au congrès de la Société européenne d'oncologie médicale (ESMO), qui se tenait à Paris, un simple test sanguin permettrait de détecter jusqu'à 50 types de cancer sur des patients ne présentant aucun symptôme de la maladie, comme le rapporte le quotidien catalan El Periodico. 

Le principe est simple : il s'agit d'un prélèvement sanguin détectant la présence d'ADN tumoral circulant dans le sang, identifiant donc l'ensemble des altérations génétiques des cellules cancéreuses. Une fois le test effectué, il faut attendre en moyenne deux mois pour confirmer le diagnostic. 

A lire aussi : Cancer du sein : des progrès considérables de l'immunothérapie repoussent de manière significative l'espérance de vie, même dans les pires pronostics

Détection précoce

Les travaux ont été menés par des oncologues du Memorial Sloan Kettering Cancer Center (MSKCC) de New York et reposent sur l'analyse de tests effectués sur 6 621 personnes de plus de 50 ans qui ne présentaient pas de symptômes d'un quelconque cancer. Des signes de cancer ont été détectés chez 1,4% d'entre eux. Sur ces 1,4%, 62% n'étaient même pas au courant d'avoir une tumeur.

Avec cette nouvelle étude, les chercheurs ont espoir que la détection précoce du cancer permette de traiter plus efficacement et d'ainsi faire diminuer la mortalité liée à la maladie. 

Déployé à grande échelle, ce type de test pourrait être d'autant plus utile qu'il permet de détecter des cancers comme celui du pancréas, de l'intestin grêle ou encore de l'estomac qui ne connaissant pour l'heure pas d'autres possibilités de dépistage. 

 

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12 septembre 2022 1 12 /09 /septembre /2022 19:44
Paludisme : un nouveau vaccin pourrait changer le monde

 

Lu pour vous

 

Doctissimo

Publié le 12/09/2022 à 08h30 , mis à jour le 12/09/2022 à 08h30

Louise Ballongue Rédactrice web en collaboration avec Dr Gérald Kierzek (Directeur médical de Doctissimo)

Ce nouveau vaccin prometteur testé à Nanoro, au Burkina Faso, présenterait une efficacité de 80 %.

Selon l'OMS, plus de 241 millions de personnes souffrent du paludisme dans le monde. Une maladie potentiellement mortelle, causée par des parasites que transmettent les piqûres de moustiques. Or, grande nouvelle : des chercheurs de l'Université d’Oxford viennent de mettre au point un tout nouveau vaccin ciblant les fameux parasites. Les résultats de l’essai sont parus dans la revue Lancet Infectious Diseases.

Jusqu'à 80% de protection contre le paludisme

Pour arriver à un taux d’efficacité concluant, les scientifiques ont mené un essai vaccinal à Nanoro (Burkina Faso), sur 409 nourrissons, âgés de de 5 à 17 mois. Tous ont reçu trois doses initiales suivies d'un rappel un an plus tard.

À la fin du test, les résultats ont montré que ce schéma vaccinal offrait aux enfants « jusqu'à 80% de protection » contre la maladie. Pour les chercheurs, c’est une véritable prouesse scientifique :

« Nous pensons sincèrement que ces données qui découlent de notre expérience terrain sont les meilleures obtenues à ce jour (…) », souligne avec fierté le professeur Adrian Hill, directeur de l'Institut Jenner de l’université.

Dans les prochaines semaines, l’équipe de recherche confirmera ces premiers résultats positifs à l’aide d’un essai plus large ; comportant cette-fois ci près de 4800 enfants.

Le professeur précise que le vaccin est particulièrement bon marché. Il coûterait en effet seulement « quelques dollars ».

Un prix, qui intéresse déjà bon nombre d’acteurs de la santé. Le laboratoire a ainsi réussi à décrocher une contrat qui lui permettra, à terme, de fabriquer plus de 100 millions de doses par an.

Vaccin R21 : comment fonctionne-t-il ?

Le vaccin antipaludique « R21/Matrix-M » - fabriqué par la multinationale britannique GSK - cible la première étape du cycle de vie du parasite en l'interceptant avant qu'il n'atteigne le foie et ne s'installe dans le corps.

Une véritable prouesse scientifique puisque que les parasites du paludisme ont un développement très complexe. Ils passent en effet par différents stades et changent de forme à l'intérieur de l’organisme, ce qui complexifie le travail des chercheurs.

Grâce à ce vaccin, les scientifiques espèrent fortement réduire « cet horrible fardeau qu’est le paludisme », qui tue majoritairement des enfants de moins de 5 ans en Afrique.

"Nous espérons que celui-ci sera disponible et déployé d'ici la fin de l'année prochaine, et qu’il sauvera des vies », conclut le directeur de l’institut, avant d’ajouter « qu’il pourrait vraiment changer le monde ».

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12 septembre 2022 1 12 /09 /septembre /2022 19:41
Face aux chocs mondiaux, l’Afrique doit s’affranchir de sa dépendance

Lu pour vous

 

Face aux chocs mondiaux, l’Afrique doit s’affranchir de sa dépendance avec des investissements judicieux

https://afrique.latribune.fr/ Par Ismail Daoud*  |    LA TRIBUNE

Le secteur privé joue un rôle essentiel dans la diversification et la transformation des économies africaines. Les pays devraient valoriser davantage les PME africaines en tant que moteur de la diversification en facilitant leur accès à des fonds et à des services financiers abordables.

La guerre en Ukraine entraine un bouleversement sans précèdent à l'échelle mondiale dans la mesure où les chaînes d'approvisionnement les plus essentielles comme celles des denrées et de l'énergie sont aujourd'hui sous très forte tension entrainant de nombreux pays à adopter des mesures de crise pour réduire leurs dépendances énergétiques et alimentaires. La guerre en cours dans le plus grand grenier au monde a considérablement augmenté l'insécurité alimentaire et énergétique sur le continent africain et retardé la reprise de la croissance, fortement attendue à la fin de la période de pandémie. L'insécurité alimentaire et énergétique risque de durer encore et provoquer des conséquences claires en Afrique subsaharienne : la croissance est ralentie passant de 4 % à 3,6 % (1) en 2022, avec des niveaux estimés pour 2023 et 2024 à, respectivement, 3,9 % et 4,2 %, l'inflation va augmenter de 7,5% (2) dans les pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et cela entrainera un risque d'instabilité sociale et une aggravation des inégalités.

Néanmoins, cette guerre ne constitue pas seulement une menace, mais aussi un facteur de dynamisation du commerce intra-africain et d'intensification de la coopération sud-sud. En effet, la guerre en Ukraine ne laisse plus le temps de la réflexion à l'Afrique, mais celui de l'action. Les pays africains sont face à une grande fenêtre d'opportunité : celle d'intensifier leurs politiques de diversification de l'économique en réorientant leurs politiques d'investissements. De cette manière, l'Afrique pourra mener des changements structurels à haute valeur stratégique dans différents secteurs pour réduire sa vulnérabilité et accroitre sa capacité de résilience et être le continent sur lequel l'avenir du XXIe siècle se jouera.

Diversification de l'économie et investissements dans les secteurs stratégiques

L'invasion russe au cœur de l'Europe met en forte difficulté les économies africaines et ajoute des défis et des sources de tensions à celles qui existent déjà en Afrique. Certaines tensions sont de nature économique, notamment la dette des pays à faible revenu, ou encore la dépendance excessive aux exportations de matières premières. Toutefois, cette crise met sur le devant de la scène l'obligation vitale d'intensifier la diversification des économies africaines afin de réduire toute nature de dépendance, notamment celles des importations alimentaires. 

Selon le rapport (3) de la CNUCED sur le développement économique en Afrique, 45 des 54 pays du continent restent dépendants des exportations de produits primaires dans les secteurs agricoles, miniers et extractifs. L'Afrique dispose d'un énorme potentiel pour briser la dépendance aux produits de base et assurer une intégration solide de ses économies dans les chaînes de valeur mondiale haut de gamme. Pour cela, il faut que les pays africains prennent des décisions courageuses en s'attaquant aux obstacles au commerce des services, en renforçant les compétences pertinentes et en améliorant l'accès à des financements alternatifs et innovants. La productivité manufacturière du continent peut être améliorée, stimulant la croissance économique et la transformation structurelle de l'Afrique pour de nombreuses années.

Le récent Accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) pourrait aider les pays africains à s'adapter. Cet accord pourrait sans doute être un facteur de dynamisation du commerce intra-africain dans les secteurs des biens agricoles, des denrées alimentaires, des biens industriels et des services. Mais pour en tirer le meilleur parti possible, les pays africains doivent mettre en œuvre des politiques de renforcement des capacités productives, d'industrialisation et d'incitation à l'investissement direct.

Soutenir le secteur privé pour améliorer le « doing business »

Le secteur privé joue un rôle essentiel dans la diversification et la transformation des économies africaines. Cela comprend les grands groupes, mais aussi les petites et moyennes entreprises (PME), qui représentent environ 90 %des entreprises du continent (4) et emploient environ 60 % de la main d'œuvre. Dans ce contexte, il faut que les pays valorisent davantage les PME africaines en tant que moteur de la diversification en facilitant leur accès à des fonds et à des services financiers abordables tels que des garanties de prêt gouvernementales, qui sont une meilleure réponse à long terme aux besoins financiers des PME. La croissance récente et formidable des entreprises de technologie financière (fintech) en Afrique stimule davantage d'opportunités pour l'innovation et l'investissement. La fintech peut améliorer les canaux de crédit traditionnels et aider à combler l'énorme déficit de financement auquel sont confrontées les PME africaines.

Pour réussir ce défi, et faire de l'Afrique un continent non seulement résilient, mais aussi leader dans de nombreux domaines, il faut arrêter la pensée à court terme et la confiance excessive dans les instruments de politique monétaire, notamment les hausses de taux d'intérêt. Il faut au contraire s'attaquer aux causes structurelles profondes pour renforcer la résilience à long terme. C'est en adoptant cette approche que l'on pourra « être les témoins de l'Afrique immortelle, et être les témoins du monde nouveau qui sera demain » (5).

(*) Consultant 35°Nord, ancien élève de l'ENA.

(1) Zeufack, Albert G.; Calderon, Cesar; Kabundi, Alain; Kubota, Megumi; Korman, Vijdan; Raju, Dhushyanth;Girma Abreha, Kaleb; Kassa, Woubet; Owusu, Solomon. 2022. Africa's Pulse, No. 25 (avril). Washington.

(2) BCEAO, Note de conjoncture dans les pays de l'UEMOA, juin 2022.

(3) UNCTAD, Economic Development in Africa Report 2022, Rethinking the Foundations of Export Diversification in Africa: The catalytic role of business and financial services. 2022, Geneva.

(4) LSEG Africa Advisory Group, "The challenges and opportunities of SME financing in Africa", 2018

(5) Léopold Sédar Senghor, « Tyaroye » in Œuvres poétique, Paris, Seuil, 1990 (1948), p. 90-91

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10 septembre 2022 6 10 /09 /septembre /2022 12:25
Violences à N’Djamena entre opposants et forces de l'ordre
Violences à N’Djamena entre opposants et forces de l'ordre

Lu pour vous

 

Une convocation du président des Transformateurs tourne à une manifestation violemment dispersée par la Police

https://chretiens.info/  10 SEPTEMBRE 2022 par DR YAMINGUÉ BÉTINBAYE

Convoqué par le procureur de la République près le tribunal de grande instance de N’Djaména ce 9 septembre à 8 heures du matin, le président du parti Les Transformateurs s’y rendait accompagné d’une foule de ses militants et sympathisants. Ils sont finalement dispersés par la Police avec une rare violence.

Dans un climat sociopolitique déjà tendu au Tchad et en particulier à cause de la tenue controversée du dialogue national inclusif et souverain (DNIS) initié par les autorités de la transition, Dr Masra Succès, président du parti d’opposition Les Transformateurs est convoqué par le procureur de la République près le tribunal de grande instance de N’Djaména.

Il a laissé un post sur les réseaux sociaux tôt le matin de ce 9 septembre. « Je répondrai présent à la convocation du procureur ce matin. J’irai en marchant et en chantant pour la liberté de mon peuple. (…) Le plus fort nous conduira lui-même dans les sentiers de la justice à cause de son nom, car il est avec nous ». Avant de prendre le départ, il s’est entouré de ses militants et supporters au siège de son parti. Prières, chants populaires, cantiques évangéliques. Puis le cortège s’ébranle en direction du bureau du procureur.

Finalement, ni le président des Transformateurs, ni ses accompagnateurs n’atteindront le bureau du procureur de la République. Les forces de sécurité sont lâchées à leurs trousses. Dr Masra Succès et les siens se sont repliés jusqu’à leur siège. Course-poursuite, tirs de grenades lacrymogènes et même tirs à balles réelles selon certains membres du parti.

Des vitres de maisons sont soufflées. Plusieurs blessés sont dénombrés. Plusieurs autres personnes sont étouffées par le gaz lacrymogène, surtout des filles et des femmes. Comme le weekend dernier, la violence policière s’est installée pendant quelques heures dans le secteur qui abrite le quartier général des Transformateurs, au grand dam des riverains.

Beaucoup de voix se sont élevées dans la classe politique tchadienne pour dénoncer les violences policières sur les manifestants et l’acharnement contre le leader du parti Les Transformateurs. Soit dit en passant, ce parti refuse toujours de participer au dialogue national inclusif et souverain (DNIS). Le Groupe des religieux et des aînés, qui est en pourparlers avec les absents au DNIS, déplore que « les pouvoirs publics se trouvent une fois de plus à la base de ces incidents graves ».

Selon le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Mahamat Ahmad Alhabo, « en date du 4 août 2022, le président du parti Les Transformateurs a fait une déclaration dans laquelle des propos ont été tenus. Le procureur de la République a été instruit pour écouter et clarifier le sens de ses propos et d’en décider, soit classer sans suite l’affaire ou l’envoyer vers un officier de police judiciaire pour dresser un procès-verbal ».

En effet, le procureur de la République, Moussa Wade Djibrine a informé que « des faits pénaux ont été portés à [sa] connaissance. C’est ainsi que le parquet d’instance de N’Djaména a estimé nécessaire de convoquer Monsieur Succès Masra à l’effet de l’écouter sur ces faits ».

Pour le Porte-parole du Mouvement Patriotique du Salut (MPS), l’ancien parti au pouvoir, Jean-Bernard Padaré, « quel que soit le bien-fondé des motifs de cette convocation, le MPS estime que le moment choisi pour le faire est inopportun, sinon contre-productif. Par conséquent, le MPS invite le gouvernement à plus de sagesse et de retenue en ce moment crucial où les Tchadiens de tous les horizons se retrouvent pour jeter les bases de la refondation du pays ».

Yamingué Bétinbaye
Docteur en géographie

 

Violences à N’Djamena entre opposants et forces de l'ordre

dw.com16h

Au Tchad, de nouveaux heurts ont éclaté entre des opposants et les forces de l’ordre suite à la convocation de Succès Masra par la justice tchadienne.

Au Tchad, l’opposant et leader du parti Les Transformateurs Succès Masra voulait se rendre ce vendredi (09.09) à une convocation de la justice, en compagnie de plusieurs milliers de ses partisans. 

Il a finalement été contraint de faire demi-tour sous les tirs de grenades lacrymogènes des forces de l’ordre.   

Il était sept heures, heure locale, lorsque Succès Masra décide de prendre la route en direction du Tribunal de grande instance de N’Djamena à la tête d’un cortège de milliers de ses militants.  

Mais très vite, la police est intervenue et a commencé à gazer le cortège, obligeant Succès Masra et ses partisans à regagner le siège du parti. 

Pendant plus deux heures, il était difficile respirer au siège de ce parti, ainsi que dans les concessions voisines, obligeant Succès Masra à lancer un cri d’alarme : "A l’aide, ici Succès Masra, je suis retranché au siège. Ils vont tous nous tuer. Faites passer ce message au secrétaire général des Nations unies et aux partenaires du Tchad. J’étouffe…"

Tentative d’intimidation 

Pour son porte-parole, l’artiste rappeur Ray’s Kyme, il s’agit simplement d’une tentative d’intimidation de l’opposant : 

"C'est une volonté de vouloir s'imposer par les armes. Intimider Succès Masra, faire de telle sorte qu'il n'arrive pas à résister parce que le président du Conseil militaire de transition aurait dit, devant un parterre de

, qu'il fera de son mieux pour mettre hors d'état de nuire tous ceux qui tenteront de se dresser sur son chemin afin de rester au pouvoir aussi longtemps que possible, comme l’a fait son père."

Plusieurs personnes ont été blessées lors de cette intervention des forces de l’ordre, ce que déplore le président de la Ligue tchadienne des droits de l'homme, Boukar Adoum : 

"C'est une scène de violences indescriptible. Nous ne pouvons pas continuer à dialoguer dans la répression aveugle de la population. Nous demandons aux partenaires du Tchad, les Nations unies et l'Union africaine, d'intervenir pour que le gouvernement arrête la répression."

Message ambigu 

Aucun des membres du gouvernement ou encore des autorités judiciaires contactés n’a donné suite à notre demande d'interview.  

Mais lors d’un récent discours, Succès Masra a tenu des propos controversés qui pourraient expliquer la réaction du pouvoir tchadien.  

Celui-ci a ainsi estimé que, "nous subissons encore une énième humiliation dans notre pays parce que nous n’avons pas encore décidé de prendre les armes."

Poursuivant sur ce message ambigu, Succès Masra, dans une référence à Nelson Mandela, a expliqué que celui-ci avait été contraint d’avoir recours aux armes et que son inspiration lui indiquait, que "toutes les options doivent être sur la table".

 

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10 septembre 2022 6 10 /09 /septembre /2022 12:22
La Chine renforce son offensive de charme en Afrique
La Chine renforce son offensive de charme en Afrique
La Chine renforce son offensive de charme en Afrique

 

Lu pour vous

 

dw.com

La Chine a supprimé les droits de douane sur 98 % des articles taxables provenant de plusieurs pays, dont neuf en Afrique.

Cette décision fait suite à une annonce du président chinois Xi Jinping lors du sommet Chine-Afrique en novembre 2021. Il avait affiché la volonté de son pays de porter les importations chinoises en provenance du continent africain à 100 milliards de dollars par an à partir de 2022, puis à 300 milliards de dollars par an à l'horizon 2035.

Des matières premières, c'est ce que l'Afrique exporte principalement vers la Chine. En 2020, les ventes de produits alimentaires et agricoles à la Chine en provenance des pays africains ont atteint 161 milliards de dollars, soit 2,6 % des importations totales de la Chine.

Sur le continent africain, la nouvelle politique tarifaire, entrée en vigueur le 1er septembre, s'applique aux importations agricoles et minérales en provenance de la République centrafricaine, du Tchad, de Djibouti, de l'Erythrée, de la Guinée, du Rwanda, du Soudan, du Togo et du Mozambique.

L'exemple du Mozambique

L'économiste mozambicain Joao Mosca de l'ONG Observatoire de l'environnement rural estime toutefois que le nouveau régime tarifaire apportera peu de bénéfices à l'économie d'un pays comme le Mozambique

"Le pays est un important importateur de produits alimentaires, la balance commerciale alimentaire est fortement négative pour le Mozambique et il n'y a pratiquement aucune exportation de nourriture du Mozambique. Par conséquent, cette mesure de la Chine n'a pratiquement aucun effet sur l'économie mozambicaine", explique-t-il.

La Chine est le principal créancier du Mozambique et son troisième partenaire commercial. Mais le commerce est en grande partie à sens unique, au détriment de la balance globale des paiements du Mozambique. L'élimination des tarifs commerciaux n'aidera donc pas à réduire les déficits de Maputo ou à alléger sa dette, selon Joao Mosca.

Pékin a montré un intérêt croissant pour les matières premières du Mozambique. Récemment, la Chine s'est associée à la Corée du Sud pour l'exploration conjointe de gaz naturel dans le bassin de Rovuma, dans la province de Cabo Delgado. La production devrait démarrer en 2024.

Les observateurs voient dans l'accord qui a été signé en août le signe que la Chine pourrait vouloir entrer totalement dans la course internationale au gaz. Selon Joao Mosca "la Chine s'intéresse non seulement au Mozambique mais surtout à tout l'océan Indien africain, du Mozambique à la Corne de l'Afrique."

" Au cours des 30 dernières années, la Chine est devenue très dépendante des sources d'énergie et des minéraux africains, notamment le charbon, ou encore le cobalt qui est employé dans la haute technologie. Je pense que cette nouvelle mesure aidera également la Chine à avoir plus de matériaux, il lui sera plus facile de faire venir des minerais africains en Chine" précise pour sa part Chenshen Yenest, expert en politique africaine à l'Université nationale Chengchi de Taiwan.

La plupart des exportations chinoises vers l'Afrique sont en effet des produits finis tandis que les exportations africaines vers l'empire du Milieu sont dominées par les matières premières et les produits non transformés, d'où un excédent commercial en faveur de la Chine.

Une occasion de diversification

Harry Verhoeven, chercheur principal au Center on Global Energy Policy de l'Université de Columbia, estime que la suppression des droits de douane sur les exportations de minéraux de l'Afrique vers la Chine ne dopera pas forcément davantage les flux, déjà massifs, du continent vers l'Asie de l'Est.

Mais il voit cependant un gain potentiel pour les pays africains les plus défavorisés en ce qui concerne les produits manufacturés. La baisse des tarifs de la Chine pourrait ainsi encourager une diversification des exportations des Etats africains, selon lui.

Parier sur l'agriculture pourrait en revanche profiter aux deux parties dans les futures relations commerciales. La Chine est, après tout, le plus grand importateur de produits alimentaires au monde et le secteur agricole est le plus grand employeur et moteur de l'activité économique sur le continent africain. 60% des terres arables non cultivées du monde se trouvent en Afrique et selon certains observateurs Pékin aurait pour ambition de réserver des terres sur le continent pour produire plus tard des denrées alimentaires.

Avec une population croissante à nourrir et un plan visant à se concentrer sur les industries de haute technologie – ainsi qu'à trouver de nouveaux marchés pour ses produits – la Chine a un véritable intérêt dans le développement de l'Afrique à en croire certains analystes.

Par ailleurs, à court terme, les mesures annoncées par Pékin doivent être replacées dans le contexte du positionnement géopolitique, notamment dans un contexte de guerre en Ukraine  qui a placé de nombreux Etats africains dans une position de loyautés conflictuelles. 

L'économiste mozambicain Joao Mosca rappelle que la Chine cherche à montrer "qu'il existe une option alternative à la longue et traditionnelle dépendance vis-à-vis des pays européens et des Etats-Unis."

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9 septembre 2022 5 09 /09 /septembre /2022 20:59
Le train de vie des députés en Afrique
Le train de vie des députés en Afrique

 

Lu pour vous

 

dw.com

La polémique en RDC autour du salaire des députés a réveillé les frustrations face au déséquilibre entre le niveau de vie des élus et celui de la population.

En matière d’argent, il y a ceux qui en parlent et il y a les autres. Dans cette dernière catégorie, on trouve les pays francophones, y compris bien entendu la RDC. 

En effet, les déclarations de l’opposant Martin Fayulu, lui-même ancien député, sur le salaire des représentants qui atteindrait un peu plus de 21.000 euros par mois, n’ont pas été démenties par l’Assemblée nationale.  

La raison invoquée ? On ne parle pas d’argent, ça ne se fait pas, a laissé entendre un officiel congolais.  

Bien sûr, cette pudeur serait louable si elle ne prenait pas place dans un pays où le revenu national brut par habitant est, selon la Banque mondiale, de 48 euros par mois. Soit plus de 400 fois moins que les 21.000 euros mentionnés. 

Bénin, Cameroun, Niger et Gabon

Mais ce silence sur l’argent n'est pas une particularité de la RDC et c'est pourquoi nous avons eu recours à notre réseau de correspondants pour compiler ces informations.  

Et il y a des petites perles à relever, comme le Bénin où le salaire des députés a été aligné sur celui des préfets, ce qui fait une jolie somme de 7.000 euros par mois. C’est par exemple deux fois plus qu’au Gabon et quatre fois plus qu’au Cameroun.  

Et puis dans le maquis des primes et indemnités dont bénéficient aussi les députés, il est souvent difficile de s’y retrouver. Comme au Niger par exemple, où le salaire mensuel est de 2.500 euros mais s’y ajoutent des indemnités de présence, une indemnité de transport, de logement, pour les frais de secrétariat, pour l’eau, le téléphone...  

Ceci alors que le salaire d’un instituteur au Niger est d’environ 130 euros par mois avec une indemnité de craie de... huit euros. 

Les pays anglophones

Enfin, il y a la catégorie de ceux pour qui l’argent semble moins tabou : ce sont plutôt les pays anglophones. 

Ainsi peut-on trouver sans trop d’efforts sur internet qu’un député en Afrique du Sud touche un salaire mensuel de 5.700 euros, son homologue Kenyan bénéficie de 300 euros de plus tandis qu’un député nigérian atteint un des records sur le continent avec près de 10.000 euros par mois. 

Ce qui correspond, plus ou moins, au salaire d’un député allemand ou d’un eurodéputé à Bruxelles. 

En termes de transparence toujours, il faut accorder une mention spéciale au Kenya qui dévoile aussi sur internet le salaire du président de la République qui est de... 12.000 euros par mois. 

 

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