PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 9 JANVIER 2018
PAOUA, 08 Janvier 2018(RJDH)—Les ONG ouvrant à Paoua, dans le nord ont procédé à l’enregistrement des déplacés qui arrivent dans cette ville. Les opérations se poursuivent, selon les informations du RJDH qui indique que 58.000 sont déjà enregistrés.
Les déplacés enregistrés, sont ceux ayant fui les combats opposant les ex-Séléka et les éléments de RJ. De sources humanitaires, 42000 déplacés sont enregistrés, « nous avons fait un front commun pour recenser ces déplacés. En période d’une semaine, nous avons enregistré 8000 ménages en raison de 6 à 7 personnes par ménage. Ce matin même, certains rescapés sont arrivés donc on risquera d’arriver à 8500 ménages », explique un personnel de l’ONG Conseil Danois pour le Réfugiés(DRC), contacté sur la question.
Les déplacés enregistrés, viennent de plusieurs villages selon un autre humanitaire qui a requis l’anonymat, « les personnes que nous avons recensées, viennent de cinq(5) communes que sont Mia-Pendé, Bah-Bessar, Nana-Baria, Banh et Malé», a-t-il cité.
Selon les informations de la coordination humanitaire, les besoins déjà identifiés concernent les vivres, abris, articles ménagers essentiels, santé-nutrition, eau, assainissement et protection. « En termes de réponse, les acteurs humanitaires sur place ont commencé à apporter de l’assistance. Elle comprend des cliniques mobiles dans les quartiers de Paoua, la distribution de tentes et d’eau. L’enregistrement des PDI se poursuit car on signale l’afflux d’environ 58 000 à Paoua », relève la source.
A l’égard de ce précède, OCHA organise une mission à Paoua afin de s’imprégner davantage de la situation qui prévaut sur le terrain et d’appuyer les efforts des acteurs humanitaires qui ont déjà commencé à fournir une assistance.
Selon des sources concordantes, un site est en création à Paoua pour accueillir ces déplacés. Les ONG de la localité notamment DRC, MENTOR, OIM, OXFAM, AFRBD, travailleraient avec le HCR pour apporter une assistance aux déplacés.
Cet afflux vient tripler l’effectif des habitants de Paoua qui s’élève à environ 21.000 personnes.
Centrafrique : Plusieurs villages de Batangafo au nord attaqués et des habitations incendiées
PAR AUGUSTE BATI-KALAMET LE 9 JANVIER 2018
BATANGAFO, 09 Janvier 2018 (RJDH)—Trois villages proches de Batangafo ont été attaqués entre le 31 et 1er janvier 2018. Les organisations humanitaires ont enregistré des maisons incendiées et déploré l’absence d’assistance humanitaire. Information confirmée au RJDH par des sources autoritaires dans la localité.
La ville de Batangafo a connu un regain de violence depuis l’occupation de la localité par les branches Séléka et les factions Anti-Balaka qui écument la région. La situation sécuritaire très difficile dans la région empêche les organisations humanitaires à apporter leur appui à la population vulnérable.
Une source proche de la ville de Batangafo a relevé que la situation sécuritaire reste précaire du fait de l’absence des organisations humanitaires « aucune action humanitaire n’a été enregistrée. Les localités incendiées restent sinistres, les activités champêtres, scolaires, commerciales, entre autres, sont bloquées. Les déplacés n’ont reçu aucun appui humanitaire, parce que l’accès dans cette zone est difficile », a décrit cette source sous couvert de l’anonymat.
Un habitant joint par le RJDH, a confirmé que plusieurs personnes sont tuées, « il est difficile à l’heure actuelle d’enregistrer le nombre des personnes tuées. Ces assaillants ont occupé les villages et sévissent partout. Nous avons constaté la présence d’une ONG qui est passée pour effectuer un constat et faire l’état des lieux », a-t-il constaté.
Les habitants de cette localité se disent abandonner parce que la présence de Minusca dans la localité n’a pas pu dissuader les groupes armés, à cela s’ajoute le faible niveau de leur patrouille.
Centrafrique : au moins 25 000 nouveaux déplacés
http://www.magazinesansfrontieres.com 9-01-2018
Entre 25 000 et 30 000 personnes ont fui les combats entre groupes armés qui ont lieu depuis le 27 décembre 2017 autour de la ville de Paoua, dans le nord-ouest de la Centrafrique, selon l’AFP.
Les affrontements opposent depuis cette date le groupe armé Mouvement national pour la libération de la Centrafrique (MNLC) créé en octobre par le « général » autoproclamé Ahamat Bahar, au groupe armé Révolution et justice (RJ).
Une source au bureau humanitaire de l’ONU (Ocha) a expliqué à l’AFP que « les humanitaires sont en train de voir où installer un site de déplacés car les familles d’accueil ont atteint la limite de leur capacité ».
« Ils sont souvent plus de 40 déplacés par famille, ce qui va créer très rapidement des problèmes d’approvisionnement en eau et nourriture », a déclaré, de son côté, Médecins sans frontières (MSF) dans un communiqué.
Alors que l’Ocha dénombre 25 000 déplacés, l’ONG estime quant à elle que 30 000 personnes se sont réfugiées à Paoua.
Les personnes fuyant les combats ont fait état, selon MSF, de villages brûlés, d’exactions et d’attaques contre tous ceux qui se trouvaient dans la zone. Les affrontements dans cette zone ont violemment repris fin novembre après qu’un chef de RJ, Clément Bélanga, accusé de nombreuses exactions contre la population, a été tué par des membres du MNLC, selon des sources concordantes.
La Centrafrique est embourbée dans un conflit meurtrier depuis 2013. L’Etat n’a de contrôle que sur une maigre partie du territoire national, tandis que les groupes armés s’affrontent dans les provinces pour le contrôle du diamant, de l’or et du bétail dans ce pays qui est l’un des plus pauvres du monde.
(Source : Le Monde)