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25 janvier 2018 4 25 /01 /janvier /2018 18:05
Paoua: deux morts dans un soulèvement dispersé par la Minusca
Paoua: deux morts dans un soulèvement dispersé par la Minusca

 

 

 

http://www.radiondekeluka.org  jeudi 25 janvier 2018 16:00

 

La ville de Paoua dans l'Ouham-Péndé a été secouée dans l'après midi du mercredi 24 janvier par des tirs à l’arme automatique. Deux personnes ont été tuées. L'opération de transfèrement de 18 éléments du Mouvement National de Libération de Centrafrique (MNLC) du Général Mahamat Bahar arrêtés par la Minusca a tourné au vinaigre. 



Une partie dea population en colère a manifesté devant la base de la Minusca pour réclamer que les éléments armés arrêtés par la force onusienne leur soient livrés.  Les casques bleus ont riposté par des tirs de sommation.

 


"Les tirs se sont arrêtés aux environs de 20 heures; le bilan fait état de deux morts", a indiqué le correspondant de Ndeke Luka dans la localité ajoutant que "la Minusca a démantelé les barrières érigées par la population dans la ville". 



"Au moment où la Minusca a voulu les remettre aux forces de sécurité intérieure, la population s'est soulevée, certaines voulaient s'en pendre à ces personnes. Pour cette raison, nous les avons ramener dans notre base. Elles seront remise à la justice", a expliqué Vladimir Monteiro, porte-parole de la Mission onusienne.



La Minusca a révélé avoir lancé depuis le 12 janvier, une opération de grande envergure dans les localités contrôlées par les groupes armés. "L'objectif est d'obliger les éléments des différentes groupes armés notamment le Mouvement National de Libération de Centrafrique (MNLC) de Mahamat Bahar et de Révolution Justice de Armel Sayo à quitter Paoua et les villages environnants. Des moyens aériens sont aussi utilisés", a mentionné le porte-parole de la force, lieutenant Colonel Côme Ndayiragije.



Le président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), Martin Ziguélé, un des députés de la région, a appelé la population au calme



"Nous avons demandé aux forces internationales de mettre la main sur les éléments des groupes armés qui se cachent dans les villages et tuent. La Minusca a mis la main sur 18 éléments des groupes qui devaient être transférés à la justice à Bangui. La population devait plutôt se calmer et laisser la Minusca les transférer à Bangui au lieu de semer des troubles", a-t-il fait savoir.

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25 janvier 2018 4 25 /01 /janvier /2018 17:41
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

 

Centrafrique : La Minusca annonce le transfert des détenus de MNLC et du RJ de Paoua aux autorités judiciaires du pays

 

PAR JUDICAEL YONGO LE 25 JANVIER 2018

 

BANGUI, 25 Janvier  2018(RJDH)—La mission onusienne a annoncé le transfert des hommes armés mis aux arrêts à Paoua aux autorités judiciaires compétentes du pays, selon les propos de Vladimir Monteiro, porte-parole de la Minusca.

 

Selon la mission onusienne, ces éléments des groupes armés interceptés par la Minusca à Paoua au nord du pays sont en train d’être auditionnés et seront transférés à la justice centrafricaine pour être jugés. Elle a en outre confirmé le maintien de ceux-ci dans les locaux de la Minusca à Paoua pour des mesures de sécurité et dit vouloir empêcher leur lynchage par la population qui le réclame.

 

L’arrestation de plusieurs éléments des groupes armés qui sévissent à Paoua intervient dans un contexte de la recrudescence de tension des populations locales contre les groupes armés. La réaction de la Minusca fait suite à la présence des forces armées du pays qui font des opérations dans l’Ouham Pendé en proie à la violence armée avec des conséquences humanitaires des  plus en plus inquiétantes.

 

Timoléon Baïkoua, 2e Vice-président de l’Assemblée nationale et député de Paoua 2 se trouve dans la localité. Selon des sources proches de cette autorité, cette présence contribuera à favoriser des appuis multiformes à cette population vulnérable. La situation actuelle est calme selon un habitant de Paoua joint ce matin  par le RJDH. Mais, après l’échange de tirs entre les groupes armés, on déplore la mort de trois personnes hier et on compte de nombreux blessés. Le bilan fait aussi état de sept magasins pillés par les manifestants, selon des sources indépendantes.

 

Face à la colère de la population de Paoua qui veut en découdre avec les miliciens, Lucien Mbaïgoto, l’un des députés de Paoua, lance un appel au calme et dit regretter le manque de moyens pour les gendarmes de garder à vue les malfrats. Il s’en remet à la justice pour que les auteurs de ces troubles puissent payer leurs actes de violence.

 

Les 18 éléments de Bahar, ce chef de guerre appartenant au groupe armé MNLC, sont arrêtés lors d’un guet-apens mis en place par la Minusca à Bémbéré alors qu’ils vidaient les maisons des villageois ayant fui leurs localités.

 

 

Centrafrique : L’ONG Word vision fait un don de produits pharmaceutiques à l’Etat centrafricain

 

PAR AUGUSTE BATI-KALAMET LE 25 JANVIER 2018

 

BANGUI, 25 Janvier 2018 (RJDH)—Le ministre de la Santé, Pierre Somsé, a accusé réception ce matin de produits pharmaceutiques et des outils entrant dans la  réanimation par oxygène. Un don de l’ONG World Vision chiffrée à 700 millions de Francs CFA.

 

Dans les kits, on peut noter des produits antiparasitaires, antipaludiques, du matériel destiné à renforcer la distribution d’oxygène dans les services d’urgence ainsi que des lits. Ce don intervient dans le cadre de la coopération entre l’Etat et les ONG internationales œuvrant dans le pays.

 

Moussa Sangara, Représentant-Résident de World Vision place ce don sous le signe de l’appui du gouvernement américain à travers sa structure, «ce don d’une valeur d’environ 700 millions de FCFA réaffirme notre volonté et notre engagement à accompagner les efforts du gouvernement dans la relance socioéconomique, la restauration de la paix en République Centrafricaine », a-t-il expliqué.

 

Il a ensuite indiqué que cette donation est une réponse à un besoin exprimé à travers le Ministère de la santé publique, «cet appui servira d’amorcer un certain nombre d’activités qui serviront à promouvoir la santé et le bien-être des populations vulnérables à savoir les femmes et les enfants», a-t-il ajouté.

 

Pierre Somsé, Ministre de la Santé, se dit honoré du geste «nous sommes satisfaits de ce geste favorable destiné à répondre aux besoins capitaux dans les services d’urgence. Ce don permet de renforcer la disposition des salles de réanimation des hôpitaux en matériels pour maintenir en vie les patients nécessiteux», a ajouté le membre du gouvernement, avant de déclarer que «les antipaludiques viennent à point nommé réduire le taux de la mortalité liée à la fréquence du paludisme ».

 

World Vision est une ONG internationale américaine qui œuvre en Centrafrique dans le domaine de la santé depuis 2014

 

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25 janvier 2018 4 25 /01 /janvier /2018 17:18
lu pour vous : Libre circulation un climat de méfiance s’empare de la zone Cemac

 

 

 

http://newsducamer.com  jeudi, 25 janvier 2018 10:57 par Arthur Wandji

 

 

La tentative de coup d’Etat en Guinée Equatoriale, détournée par l’arrestation sur le territoire camerounais le 28 décembre 2017, d’une trentaine de mercenaires originaires pour la plupart du Tchad, du Cameroun et de Centrafrique, n’a pas fini d’empoisonner les relations entre les six chefs d’Etats membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Un climat de méfiance s’est installé, tandis que le caractère acariâtre de ces leaders qui enjambent avec souplesse le chemin de futures élections présidentielles accroît encore le ressentiment de chacun envers les autres.

 

Des relations qui se dégradent

 

D’avis d’experts en question politique, les évènements du 28 décembre 2017 concourent en effet à refroidir davantage les relations entre le doyen des chefs d’Etat africains, l’Equato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema, et le président centrafricain, Faustin Archange Touadera. Le dernier, à la tête d’un Etat de plus en plus factice, a reconnu qu’il ne contrôlait pas le territoire de son pays, principalement la capitale. A Bangui, l’un de ses inconditionnels, Sani Yalo, est soupçonné d’avoir organisé, avec ses deux frères, la logistique et une partie du recrutement de cet assaut qui visait le Guinée Equatoriale. Et même si les différents services de renseignement parlent au conditionnel, à Malabo, la rumeur est prise avec beaucoup de sérieux. Pendant qu’au Tchad, le président Deby n’a de cesse de clamer qu’il n’avait pas connaissance de la mise en scène de cette intrigue, il n’empêchera pas ses pairs d’Afrique centrale de se méfier davantage de sa tentation hégémonique. Entre temps, vu du Gabon, les relations entre Ali Bongo et les présidents Teodoro Obiang Nguema de Guinée Equatoriale et Denis Sassou Nguesso du Congo sont distantes et empruntes de soupçons réciproques de déstabilisation. Quant au Cameroun, des observateurs croient savoir que Paul Biya ne supportait plus l’anarchie centrafricaine et la criminalité transnationale qui mine la sécurité de son pays. Les ministres centrafricains de la Défense, de la Sécurité et de la Justice ont dû se rendre à Yaoundé, le 18 janvier 2018, pour écouter les fortes exigences camerounaises. L’inquiétude de voir les mouvements rebelles centrafricains, issus de l’ex-Seleka, renforcer les rebellions internes et, pour certains, muter en groupes djihadistes n’est plus un fantasme. Le danger est bien perçu par les différents chefs d’Etats de la zone.

 

Intégration régionale fragilisée

 

 Du coup, le processus d’intégration régionale est à l’arrêt. En trouvant un motif inespéré avec la tentative de coup d’Etat qui le visait, le président équato-guinéen va suspendre la libre circulation des citoyens des cinq autres Etats, dans son pays. Entre temps, la situation économique des Etats se rapproche davantage de la côte d’alerte. Le FMI table sur une croissance négative de près de 1 % en 2018. Une situation justifiée selon les expert du Fonds monétaire internationale par l'importante réduction des dépenses publiques dans la plupart des pays de la zone, notamment le Cameroun, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Tchad, la RDC ou encore la RCA. De plus, les coupes budgétaires mal supportées par la population, se révèlent très insuffisantes pour stopper la dette souveraine des Etats. En 2017, elle était estimée à 50 % du Produit Intérieur Brut. Le nouveau président gabonais de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo, a annoncé une réduction de 15 % du budget de la Cemac. Les investissements seront une nouvelle fois réduits. Avec la forte baisse des recettes d’exportation, notamment pétrolières, la chute des réserves de change se poursuit. La perte de change est aujourd’hui estimée à 100 millions de dollars US par mois.

 

Dernière modification le jeudi, 25 janvier 2018 12:16

 

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25 janvier 2018 4 25 /01 /janvier /2018 17:10
Séjour bien rempli du Pr Faustin Archange Touadéra à Rome
Séjour bien rempli du Pr Faustin Archange Touadéra à Rome
Séjour bien rempli du Pr Faustin Archange Touadéra à Rome
Séjour bien rempli du Pr Faustin Archange Touadéra à Rome
Séjour bien rempli du Pr Faustin Archange Touadéra à Rome
Séjour bien rempli du Pr Faustin Archange Touadéra à Rome
Séjour bien rempli du Pr Faustin Archange Touadéra à Rome
Séjour bien rempli du Pr Faustin Archange Touadéra à Rome

 

 

 

Rome, 25 janv (C.A.P) - Invité par le gouvernement italien à prendre part à la conférence sur la coopération et le développement, le Président centrafricain Faustin Archange Touadéra séjourne dans la ville éternelle depuis le mardi 23 janvier où il a pris la parole à la tribune de ladite conférence.

 

Il a été reçu ce jour 25 janvier par le Pape François. La veille déjà, le Pr Touadéra a été reçu au Palais du Quirinal par son homologue italien Sergio Mattarella.  Dans la foulée, le chef de l’exécutif centrafricain a profité de sa présence à Rome pour effectuer une visite à la Communauté Sant’Egidio et y a même tenu ce jour une conférence de presse qui a clos son séjour romain.

 

Arrivé en fin de matinée au siège de la Communauté Sant’Egidio après sa visite au Vatican et un entretien avec le Président du Conseil italien M. Paolo Gentiloni, le Président centrafricain Faustin Archange Touadéra a été accueilli place San’Egidio par le Pr Andrea Ricardi, fondateur de la communauté du même nom avec à ses côtés  les principaux responsables de la dite Communauté comme le chargé des relations internationales Mauro Garofalo, le père Angelo Romano, Emanuele Pierantonio et Paolo Impagliazzo, qu’on voit beaucoup à Bangui ces derniers temps.

 

Sant’Egidio est engagée de longue date dans la médiation et la recherche d’une solution de sortie de crise en Centrafrique pour ramener la paix. Elle a parrainé la signature le 19 juin dernier d’un accord de cessation d’hostilité dite « Entente de Rome » qui fait date, avec les quatorze groupes armés qui sévissent en Centrafrique. S’il est vrai que deux de ces groupes armés ont encore du mal à tenir les engagements auxquels ils ont souscrits, tant bien que mal le DDRR avance et Sant’Egidio ne relâche pas ses efforts pour parvenir à ramener la paix en RCA.

 

C’est pour cela que durant sa conférence de presse, le président centrafricain a fait l’annonce que son gouvernement a saisi les autorités de Prix Nobel pour leur demander de décerner le Prix Nobel de la Paix 2018 à la Communauté Sant’Egidio.

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25 janvier 2018 4 25 /01 /janvier /2018 16:23
Le président centrafricain reçu par le pape au Vatican

 

 

 

 

https://www.la-croix.com  Lucie Sarr , le 25/01/2018 à 15h45

 

Lors de leur rencontre au Vatican, jeudi 25 janvier, le pape François et le président centrafricain Faustin Archange Touadéra ont évoqué la crise qui secoue le pays depuis 2013.

 

Le pape François a reçu en audience le président centrafricain Faustin Archange Touadéra jeudi 25 janvier au Vatican.

 

Dans leurs échanges, les deux hommes ont évoqué les relations cordiales entre le Saint-Siège et la République centrafricaine. Celles-ci se sont matérialisées en septembre 2016 par un accord-cadre signé par le nonce apostolique en Centrafrique, Mgr Franco Coppola, et le ministre centrafricain des affaires étrangères, Charles-Armel Doubane.

 

Le président centrafricain exprime sa gratitude au pape

 

Conclu en présence de l’archevêque de Bangui, le cardinal Dieudonné Nzapalainga, un an après la visite du pape à Bangui, l’accord-cadre doit contribuer à stabiliser les relations entre l’Église et la Centrafrique après plusieurs années de conflits internes. Il fixe « le cadre juridique entre l’Église et l’État, régissant les questions d’intérêt commun ».

 

Le président centrafricain a, par ailleurs, exprimé sa gratitude au pape François pour « l’attention particulière » avec laquelle il accompagne le pays.

 

Les deux hommes ont évoqué la situation humanitaire dans ce pays plongé dans l’instabilité depuis 2013. Alors que la moitié des Centrafricains dépend de l’aide humanitaire, celle-ci est inaccessible dans les zones touchées par l’insécurité, faisant craindre une catastrophe humanitaire.

 

Crise politique et religieuse

 

La République centrafricaine est plongée dans une crise politique depuis la chute du président François Bozizé, en 2013, chassé par la Séléka, une coalition de groupes armés à majorité musulmane venue du nord du pays et de mercenaires tchadiens et soudanais. En réaction aux exactions de la Séléka, des milices d’autodéfenses « anti-balaka », composées d’animistes et de chrétiens, se sont formées. Ces milices s’en sont prises aux musulmans, donnant au conflit une tournure religieuse.

 

Le pape et le président Touadéra ont exprimé leur espoir d’une collaboration de plus en plus fructueuse entre les diverses forces en conflit pour le bien commun de toute la nation centrafricaine. Ils ont, en outre, rappelé le rôle important joué par la communauté internationale dans la promotion de la coexistence pacifique et de la réconciliation nationale.

 

Après sa rencontre avec le pape, Faustin Archange Touadéra s’est entretenu avec le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, accompagné de Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire aux relations avec les États.

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25 janvier 2018 4 25 /01 /janvier /2018 16:14
[Exclu RFI] Freddy Libeba, rebelle congolais en cavale, s’exprime

 

 

 

Par RFI Publié le 24-01-2018 Modifié le 25-01-2018 à 09:35

 

Evadés il y a une semaine du camp de Roux à Bangui, les rebelles congolais Freddy Libeba et Alexandre Mitshiabu affirment être sur le territoire de la RDC. Les deux hommes avaient été arrêtés en juin 2017, soupçonnés de vouloir recruter des mercenaires et de préparer des plans de déstabilisation de la RCA. Que faisaient-ils en RCA ? Quelles étaient leurs relations avec les groupes armés centrafricains ? Comment se sont-ils évadés ? Freddy Libeba livre sa version en exclusivité à RFI.

 

A l’autre bout d’un téléphone satellite, Freddy Libeba Laongoli affirme avoir regagné le territoire de la RDC. Où ? « C’est secret. On a quitté la RCA pour rejoindre nos hommes en RDC », concède simplement cet ancien colonel originaire de la province de l’Equateur. Il affirme être à la tête de son propre groupe rebelle, « l’Armée libre kongolaise », et tient à raconter son histoire à RFI.

 

9 Juin 2017. Freddy Libeba vit clandestinement à Bangui depuis 2013 sous l’identité de Jean-Philippe Yapende. Son compatriote Alexandre Misthiabu l’a rejoint « il y a deux ou trois ans ». Les deux hommes sont devant le Stade 20 000 Places de Bangui. Ils discutent quand la police les arrête puis les conduits à l’OCRB (Office central de répression du banditisme). Le ministre de l’Intérieur en personne, Jean-Serge Bokassa, dirige alors les opérations. « L’OCRB a perquisitionné nos maisons le soir même, mais ils n’ont rien trouvé de suspect, pas de trucs militaires, rien », commente l’ancien colonel en cavale. « La RCA, c’était notre base arrière. J’ai une femme ici. On faisait notre truc. Mais on était là pour le Congo, pas pour la RCA. » Selon ses dires, Libeba et ses hommes préparent alors une opération en territoire congolais pour le 30 juin, date anniversaire de l’indépendance de la RDC. « Des officiers devaient nous rejoindre, mais on a été trahi. Par qui ? On ne sait pas. »

 

« Zoundeko, c’était un ami »

 

Les autorités centrafricaines sont en effet prévenues que quelque chose se trame. « Ils avaient apparemment des informations selon lesquelles on était en complicité avec la Seleka pour déstabiliser la Centrafrique. Mais c’est faux. D’ailleurs après 7 mois d’investigations, ils n’ont rien trouvé là-dessus. Ils ont trouvé que nous, ce qui nous intéresse, c’est le Congo. On a passé pas loin de deux semaines à l’OCRB. Ils nous ont posé des questions sur nos relations avec Noureddine [Adam, chef du FPRC, faction issue de l’ex-Seleka, NDLA] et les autres chefs de guerre. Noureddine ou Abdoulaye Issène, je les ai rencontrés à l’époque où je suis arrivé, ils étaient au pouvoir. Mais non, on ne s’est pas mélangé pour faire quelque chose avec eux. On était en relation avec Zoundeko [Joseph Zoundeko, un des chefs historiques de la Seleka, leader du RPRC, tué en février 2017, NDLA] parce que c’est lui à l’époque qui contrôlait le secteur Mobaye–Mbongo [à la frontière avec la RDC, NDLA] avec Ali Darass. Mais lui je ne lui ai jamais parlé. Zoundeko, c’était un frère, un ami, paix à son âme. C’était un type bien. Il nous a beaucoup aidés (…) Mais la RCA c’était juste notre base arrière, nos relations avec Zoundeko c’était juste pour le passage. » Au cours de l’entretien, Libeba martèle que son affaire ne concerne en rien la RCA. Pas question de recruter des mercenaires centrafricains pour faire le coup de feu du côté congolais de la rivière Oubangui.

 

L’évasion

 

Le 17 janvier dernier, Libeba et Mitshiabu parviennent à s’évader dans des circonstances que la justice centrafricaine essaie encore d’établir précisément. Selon une source proche de l’enquête, les deux hommes sont extraits de leur prison et emmenés sous escorte par un médecin militaire chez lui pour y être examinés. Toujours selon cette source, l’officier centrafricain aurait renvoyé l’escorte et permis, volontairement ou non, l’évasion des deux Congolais. Il a été placé en garde à vue dès l’évasion connue, tout comme les gardes. Mais cette version, Libeba la dément« Il n’y a pas de complicité du médecin. Oui, il y avait des gardes et il les a fait sortir. Un médecin ne peut ausculter en présence d’autres gens. C’est dans le serment d’Hippocrate. Le médecin a été arrêté injustement. Les militaires avec nous ne savaient rien de notre évasion. Le médecin nous a emmenés chez lui, mais il habite à 10 m de l’hôpital, dans la même concession. Il est innocent »Le Congolais en cavale ne détaillera pas davantage son évasion.

 

« Kabila ne respecte aucun engagement »

 

Durant la détention de Freddy Libeba et d’Alexandre Mitshiabu, le ministère congolais de la Défense demande dès le 12 juin, par une note verbale à Bangui, de lui remettre les deux hommes qu’il qualifie de « terroristes ». « La RDC a essayé de nous rapatrier, mais ça n’a pas marché parce qu’il y avait les gens des droits de l’homme de l’ONU qui suivaient le dossier. Le CICR aussi, et beaucoup d’autres organisations. »Invoquant l’article 64 de la Constitution de la RDC pour s’octroyer une légitimité à prendre les armes contre le régime Kabila, Libeba se défend : « Nous ne sommes pas des terroristes. Nous sommes des fils du pays. C’est dans la Constitution, si celui qui est au pouvoir ne respecte pas la Constitution, le peuple a le droit de prendre ses préoccupations en main ». Que pense-t-il du processus politique en cours dans son pays, de l’accord de la Saint-Sylvestre et des élections programmées pour la fin 2018 ? « Sans coup de botte, Kabila ne peut pas partir. Kabila ne respecte aucun engagement. On le connaît très bien, on était dans l’armée avec lui. Le 21 janvier, il a jeté des bombes lacrymogènes dans des églises. Il fait tirer des balles réelles et des lacrymogènes sur des gens qui marchent avec des bibles ! »

 

Au moment de l’arrestation en juin 2017, Freddy Libeba et Alexandre Mitshhiabu sont présentés comme appartenant à un mouvement politico-militaire dirigé par un autre officier supérieur congolais en rupture de ban, John Tshibangu, lui-même réputé proche du M23. Aujourd’hui Freddy Libeba dément avoir été envoyé à Bangui par Tshibangu, comme ce dernier l’affirmait pourtant. « C’est un frère de lutte. Dans la lutte il y a des alliances. S’il veut éloigner Kabila, on peut faire quelque chose ensemble. Mais ce n’est pas lui qui nous a envoyés. En tout cas l’heure n’est pas à la polémique », conclut Freddy Libeba.

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25 janvier 2018 4 25 /01 /janvier /2018 16:03
RCA: à Bangui, l’urgence alimentaire reste une réalité

 

 

 

Par RFI Publié le 25-01-2018 Modifié le 25-01-2018 à 11:36

 

Près de 516 millions de dollars, c’est l’estimation faite par Ocha des besoins humanitaires pour l’année 2018 en Centrafrique. A savoir 16 millions de plus que l’an passé parce que la crise s’est aggravée en 2017 et que le pays a connu une augmentation de plus de 70% du nombre de déplacés, les besoins sont toujours plus urgents en termes d’hygiène, de protection ou encore de sécurité alimentaire. Si à Bangui la situation demeure meilleure que dans le reste du pays, on souffre également de la faim dans les quartiers pauvres de la capitale.

 

Quartier Fondo. L’un des plus pauvres de Bangui. Plusieurs maisons récentes s’érigent au milieu des ruines. Il y a un an, les déplacés du camp de Mpoko revenaient ici, après trois ans d’absence.

 

Francia est en train de récurer les assiettes qui n’ont accueilli que quelques feuilles et du manioc pour tout repas : « Parce qu’on n’arrive pas à trouver d’argent, on ne mange presque jamais de viande ».

 

Son beau-frère, Armel est à quelques mètres d’elle. Ils sont onze à vivre dans cette petite maison de terre cuite et ne se nourrissent souvent qu’une fois par jour : « Je gagne 1 500 francs CFA et parfois il y a des jours où l’on ne mange pas, on trouve juste de quoi boire un peu de café le soir ».

 

Lorsqu’il a du travail, il façonne des briques pour gagner sa vie et fait pousser quelques plantes dans son carré de jardin. « Hormis certaines ONG qui viennent reconstruire des maisons, ici, on n’a jamais vu le PAM (Programme alimentaire mondial NDLR) ou personne qui vient nous distribuer à manger ».

 

Aux yeux de la communauté internationale, Armel et sa famille ne font pas partie des 700 000 Centrafricains qui ont un besoin urgent d’aide alimentaire. Mais ils continuent de se demander comment se nourrir demain.

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25 janvier 2018 4 25 /01 /janvier /2018 16:02
Centrafrique : le régulateur télécoms annonce une réduction des tarifs voix, dès mars prochain
Centrafrique : le régulateur télécoms annonce une réduction des tarifs voix, dès mars prochain

 

 

 

(Agence Ecofin) 25 January 2018 - Dès le mois de mars 2018, les consommateurs de services télécoms de Centrafrique bénéficieront de tarifs voix plus abordables. Au terme d’une réunion avec les opérateurs de téléphonie mobile du pays, l’Autorité de régulation des télécommunications (ART) a décidé d’une baisse du coût de l’appel passé entre réseaux concurrents et sur le même réseau.

 

Ainsi, les abonnés du réseau Telecel qui payent encore 120 Fcfa la minute d’appel  pour communiquer avec un autre abonné du même réseau, débourseront bientôt 25 Fcfa. Les clients du réseau Orange dépenseront 20 Fcfa. La société mobile facture pour l’instant la minute d’appel intra-réseau à 25 Fcfa.

 

Les abonnés des opérateurs Moov et Azur, eux, devront s’acquitter d’une facture de 15 Fcfa pour la minute d’appel passée par un de leurs abonnés vers un autre abonné du même réseau. Actuellement, cette minute d’appel facturée «à la seconde », coûte 60 Fcfa.

 

Pour ce qui est de la communication inter-réseau, c’est-à-dire vers un réseau concurrent, le régulateur télécoms a décidé que la minute d’appel coûtera 30 Fcfa. Actuellement, elle coûte 70 Fcfa.

 

La baisse du coût des communications voix, l’ART l’a décidée dans un souci d’améliorer l’accès des populations aux services télécoms. La Centrafrique est un pays pauvre. Du fait de cette pauvreté, le faible accès des populations aux moyens de communications ne découle pas toujours de la faible couverture du pays en réseau télécoms mais de leur très faible pouvoir d’achat qui exclut de fait l’accès d’un certain nombre de personnes aux services.

 

Dans son rapport intitulé « l’Economie du secteur mobile. Afrique subsaharienne 2017 », l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie mobile (GSMA) évalue le taux de pénétration du mobile, à 22% en Centrafrique.

 

Muriel  Edjo

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25 janvier 2018 4 25 /01 /janvier /2018 15:45

 

 

70 jeunes de 21 à 34 ans issus de 55 pays vont partir pour 12 mois comme volontaires de l'Union Africaine. Des missions passionnantes au service du développement, de l'éducation, des droits de l'Homme... et du panafricanisme.

 

 

Francophones, anglophones, arabophones ou lusophones, les uns sont Togolais, Camerounais, Sud Africains, les autres Egyptiens, Centrafricains, Congolais ou Marocains, mais tous sont issus de l'Afrique et ces jeunes diplômés aiment leur continent. Comme plus de 37000 candidats, ils ont postulé à l'une des offres de volontariat proposées chaque année par l'Union Africaine (UA). Eux ont été sélectionnés pour leurs compétences et leur engagement !

 

 

Durant 12 mois, ils vont travailler dans des organisations internationales ou partenaires de l'Union Africaine.

 

 

Walhalha SAUKILA, Malawienne, sera assistante juridique au Centre Regional de Collaboration - Africa CDC a Lusaka (Zambie), Ahmed ARAOUA, Algerien s'occupera des Media et Thomas Joly NGBONGA, Centrafricain, sera Officier de communication au département Africa CDC a Addis Abeba (Ethiopie).

 

 

"Etre volontaire de l'Union Africaine c'est s'investir pleinement dans des projets de developpement du continent ou de coopération au sein des institutions africaines pour y transmettre les valeurs panafricanistes et humanistes de solidarité", a déclaré Thomas Joly NGBONGA, un des jeunes retenus dans ce programme.

 

 

RESSERRER LES LIENS ENTRE LES CULTURES

 

 

Durant deux semaines, les 70 volontaires ont suivi en effet à Addis Abeba une session de préparation au départ.

 

 

Au programme : la découverte de l'Union Africaine, mais aussi de nombreux ateliers interculturels. Car si tous travailleront sur le continent, aucun ne sera deploye dans son propre pays et tous auront à découvrir une culture différente de la leur.

Là réside tout le pari de l'Union Africaine : utiliser la langue et la mobilité pour resserrer les liens entre cultures très différentes.

 

 

C'est l'expérience de Yahya Nancy, Gambien et Officier de Sante Publique envoyé en mission en Zambie. Dès son arrivé à Lusaka, il a constaté tant de similitudes entre la culture de la Zambie et celle de son pays natal, qu'il s'est très vite adapté à la vie locale et s'est surnommé le "Zambgambien" !

 

 

Moins connu que le statut de VNU (Volontaire des Nations Unies), celui de volontaire international de l'Union Africaine, créé en 2010, est tout aussi intéressant.  Durant 12 mois voire plus, les volontaires Africains doivent se consacrer à 100% à leur mission qui leur permet de travailler dans une organisation internationale. Ils ne sont ni stagiaires ni diplomates de l'UA mais "volontaires", puis perçoivent une indemnité qui frôlent le salaire des hauts cadres de leur pays respectifs et qui leur permet de vivre décemment. Ils ont une couverture sociale et leur voyage est payé par l'Union Africaine.

 

 

Les anciens volontaires témoignent tous de la richesse de cette expérience internationale, sur le plan personnel mais aussi professionnel : "C'est un vrai "plus" sur un CV", assure un jeune consultant africain.

 

 

Romeo MAZEKEVODE

DES CENTRAFRICAINS PARMI LES JEUNES DE L'UNION AFRICAINE PRETS A PARTIR EN MISSION
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25 janvier 2018 4 25 /01 /janvier /2018 00:00
Une preuve de vie pour la justice centrafricaine
Une preuve de vie pour la justice centrafricaine
Une preuve de vie pour la justice centrafricaine
Une preuve de vie pour la justice centrafricaine

 

 

 

http://www.dw.com 23.01.2018

 

En jugeant l'ex-chef rebelle "Andjilo" alors que tout le monde attendait la Cour Pénale Spéciale, la justice centrafricaine prouve qu'elle peut traiter de grandes affaires selon un ancien ministre centrafricain.

 

L'ex-chef rebelle centrafricain Rodrigue Ngaïbona alias "général Andjilo" était poursuivi pour assassinat, association de malfaiteurs, vols aggravés, séquestration, détention illégale d'armes et munitions de guerre. Il a été condamné ce lundi à une peine de travaux forcés à perpétuité et au versement de la somme de 118 millions de francs CFA (180.000 euros) de dommages et intérêts aux victimes ou à leur famille, et à un franc symbolique aux ONGs de défense des droits de l'homme qui s'étaient constituées partie civile.

 

Un pas en avant ?

 

Est-ce un pas décisif pour la justice centrafricaine dans le jugement des grandes affaires en RCA ? Alors que les partenaires de la Centrafrique estiment que ce pays a besoin d'une Cour spéciale pour juger les crimes les plus graves commis depuis 2003, la juridiction nationale, à travers sa session criminelle ouverte le 8 janvier, a démontré sa capacité à juger les criminels de guerre comme le général Andjilo.

 

#RCA Condamnation à perpétuité de l’ex-chef de guerre anti-balaka "Général Andjilo" : un premier pas décisif, en attendant le jugement d’autres chefs de guerre ! http://bit.ly/2DYOYow 

4:55 PM - Jan 22, 2018

 

Pour le magistrat Joseph Bindoumi, ancien ministre de la Défense pendant la période de la transition politique et Président de la Ligue centrafricaine des droits de l'homme (LCDH), la justice centrafricaine a plutôt besoin des moyens de son action, comme l'avait demandé le peuple centrafricain.

 

"Malheureusement, les partenaires ont plutôt choisi de créer une Cour pénale spéciale au motif que la justice centrafricaine n'était pas apte à juger les grands crimes", regrette l'ancien ministre. Or, poursuit-il, "cette Cour pénale spéciale traîne les pieds au même titre que la Cour pénale internationale".

 

Selon Joseph Bindoumi, le procès "Andjilo" s'est bien déroulé. Pour lui, c'était l'une des rares fois en Afrique centrale où "les organisations de la société civile ont commis un collectif d'Avocats pour la partie civile et où l'Etat a commis des Avocats d'office et des Avocats constitués pour défendre les accusés."

 

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