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3 février 2018 6 03 /02 /février /2018 01:36
Centrafrique : nouveau don chinois de vivres en faveur des déplacés internes

 

 

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 02-02-2018

 

Le gouvernement de la République centrafricaine (RCA) a réceptionné cette semaine un don alimentaire d'urgence de la part de la Chine d'une valeur de 2 millions de dollars au profit des personnes déplacées dans le pays, a-t-on appris vendredi auprès du ministère centrafricain de l'Economie, du Plan et de la Coopération.

 

Ce don se compose de 1.400 tonnes de vivres, dont du riz, des légumineuses et de l'huile végétale, pouvant être distribués à plus de 135.000 personnes extrêmement vulnérables à l'insécurité alimentaire et permettre à plus de 13.400 enfants de moins de 2 ans de ne pas souffrir de malnutrition aigüe pendant cette aide d'urgence dans les régions concernées. Sept préfectures du pays sur 16 en bénéficient, à savoir le Haut Mbomou (sud-est), le Mbomou (sud-est), la Basse-Kotto (sud-est), la Haute-Kotto (nord-est), la Ouaka (centre), l'Ouham et l'Ouham Pendé (nord-ouest).

 

Ce programme, qui appuiera les projets de repas scolaire dans certaines régions, est soutenu par le gouvernement de la RCA, des ONG nationales et internationales, la société civile et des agences onusiennes comme le PAM et la FAO.

 

Depuis décembre 2012, la Centrafrique est confrontée à une crise politico-militaire qui voit sévir de nombreux groupes armés. Les principales victimes sont les populations civiles, condamnées à se retrouver dans des camps de déplacés internes ou à se réfugier dans les pays voisins.

 

Selon les estimations des Nations Unies, plus de la moitié de la population centrafricaine a besoin d'une aide humanitaire. Ne pouvant plus être en mesure d'aller dans les champs, au risque de se faire tuer par des bandes armées incontrôlées, les déplacés internes ne peuvent que se tourner vers l'aide humanitaire.

 

Ce n'est pas la première fois que la Chine apporte une aide aux personnes en détresse en RCA. En juillet dernier, par le truchement de son ambassade, elle avait ainsi offert 800 tonnes de riz.

 

Source: Agence de presse Xinhua

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3 février 2018 6 03 /02 /février /2018 01:32
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

 

Centrafrique : La police dans la dynamique de fermeté contre les voleurs dans le 8e arrondissement

 

PAR BIENVENU MATONGO LE 2 FÉVRIER 2018

 

BANGUI, le 2 Février 2018 (RJDH)—Plusieurs habitants de 8e arrondissement de Bangui et les usagers de transport en commun se plaignent de la montée du vol à la gare pendant les heures de pointe. La police annonce des mesures fermes face au grand banditisme.

 

Le stationnement des taxis et bus du 8e arrondissement non loin de l’aéroport Bangui M’poko est un endroit fertile pour les voleurs qui agissent pendant les heures de pointe et qui spolient les usagers de leur bien et objet de valeur. C’est dans ce contexte que la police de 8e arrondissement annonce des mesures susceptibles de réprimer ces cas.

 

Victor Basséngué, une des victimes se dit scandalisé et choqué de ces voleurs « il y a de cela deux jours, ces voleurs qui se déguisent en client mon piqué mon portemonnaie et mon téléphone portable alors qu’on se bousculait pour prendre une place dans le bus. Je ne peux pas supporter cela. Je pense que si continuent à le faire, c’est parce que l’Etat est faible et j’en appelle à la vigilance de la police qui en principe devrait les inquiéter » a-t-il expliqué.

 

Joint par le RJDH, le Commissaire de police de la localité Achille Tomorro-Ndomonguéré parle d’une opération imminente contre ces voleurs.  « Dans nos services, nous recevons des plaintes relatives aux cas de vols à la tire, pour le moment nous avons un problème d’effectif c’est pourquoi nous ne pouvons pas mettre des agents fixes qui vont faire la ronde pour empêcher ces cas. Mais au jour d’aujourd’hui, nous sommes en train de réfléchir sur des stratégies à mettre en place pour diminuer ces cas de vols pour lesquels tout le monde déplore. Mais je puis vous dire que nous y penchons et nous sommes dessus pour que ça cesse » a-t-il conclu.

 

Le vol est une infraction prévue et  punie par la loi.

 

 

Centrafrique : 1,2 millions de déplacés ont reçu l’assistance humanitaire selon OCHA

 

PAR VIANNEY INGASSO LE 2 FÉVRIER 2018

 

BANGUI, 02 janvier 2018 (RJDH)— Environ 1, 2 millions de déplacés ont pu bénéficier de l’assistance humanitaire en 2017 selon Najat Rochdi, coordonnateur humanitaire dans le pays.

 

La République Centrafricaine en proie à la violence armée en 2017 avait de concert avec le gouvernement lancé un appel au fond pour le financement du plan de réponse humanitaire estimé à 255 millions de dollars US. 39 % du fond a été mobilisé pour la mise en œuvre de l’assistance humanitaire selon OCHA.

 

Najat Rochdi a souligné que malgré un contexte difficile, la communauté humanitaire a prouvé qu’elle pouvait faire beaucoup, avec des moyens limités comparés à l’ampleur des besoins. «  Plus d’1, 3 millions de personnes ont reçu une assistance vitale dans divers secteurs. L’objectif initial était de 1, 4 millions de personnes donc nous n’avons pas pu forcément couvrir tous les besoins plus que cela il y a eu des besoins qui ont augmenté tout au long de l’année » a-t-elle dit.

 

Elle a en outre ajouté que « plus de 630 000 personnes ont bénéficié d’une aide alimentaire d’urgence dans les foyers de tension. 1 300 000 personnes ont pu bénéficier d’un approvisionnement d’urgence en eau potable. 56 000 enfants déplacés ont intégré des espaces temporaires d’apprentissage et de protection de l’enfance dans les sites des déplacements et dans les communautés hôtes. 3000 enfants ont été séparés des groupes armés et 2189 sont réintégrés ». Précise-t-elle.

 

Najat Rochdi a par-ailleurs relevé les difficultés rencontrées ce qui constitue de retards dans l’acheminement à temps dans certaines zones « Plus  il y a de personnes déplacées plus les besoins augmentent. Mais avec tous les problèmes que nous connaissons en termes de défis d’accès et de certains foyers de violences. Mais nous réitérons notre engagement et volonté de continuer à apporter de l’aide aux plus vulnérables ».

 

Elle a aussi profité de l’occasion d’exhorter les groupes armés de ne pas attaquer les civils, « les écoles, hopitaux, lieux de cultes ou sites déplacés les civils et  les humanitaires ne sont pas des cibles ».

 

Pour  cette année, 2 millions de personnes ont besoin d’assistance alimentaire en Centrafrique et  515, 6 millions de dollars US est le montant de financement attendu pour le plan de de réponse humanitaire 2018.

 

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3 février 2018 6 03 /02 /février /2018 01:28
La Centrafrique demande à la RDC d'extrader un chef antibalaka

 

 

 

https://www.justiceinfo.net  02.02.18


 

La Centrafrique a formulé à la République démocratique du Congo (RDC) voisine une demande d'extradition concernant "Romaric", un des chefs des milices antibalaka de Bangassou (est) qui avait fui vers la RDC fin 2017, a-t-on appris de source officielle.

 

"La demande d'extradition est partie par voie diplomatique", a déclaré vendredi à l'AFP le ministre de la Justice centrafricain, Flavien Mbata.

 

"Romaric" est l'un des chefs antibalaka de la ville de Bangassou, dans le sud-est de la RCA, en coupe réglée depuis mai 2017 sous les ordres de ces milices dites "d'autodéfense", qui affrontent dans les localités environnantes des groupes armés rivaux, peuls ou promusulmans.

 

D'intenses luttes de pouvoir interne se jouent également à Bangassou entre les différents chefs antibalaka. Fin 2017, ils n'étaient plus que deux, "Bérébéré" et "Pinopino", à contrôler les éléments antibalaka de la ville, après la mort ou la fuite d'autres, a appris l'AFP de sources concordantes.

 

"Romaric" avait lui fui vers la RDC voisine en décembre, où il a été arrêté. "Ils ont été arrêtés et se sont rendus il y a un mois à l'armée congolaise à Buta dans la province frontalière du Bas-Uélé", dans le nord de la RD Congo, a indiqué vendredi à l'AFP Florence Marchal, porte-parole de la Mission de l'ONU en RDC, la Monusco.

 

Le chef antibalaka est poursuivi en RCA pour, entre autres, crimes de guerre, assassinat et association de malfaiteurs.

 

Le 20 janvier, un autre chef antibalaka de Bangassou, le "général" autoproclamé "Bérébéré", s'était rendu à la Minusca, la mission de l'ONU dans le pays, disant craindre pour sa vie.

 

Les antibalaka qui tiennent Bangassou, avaient attaqué la ville de 35.000 habitants le 13 mai, faisant 76 morts selon l'ONU. La ville vit depuis lors sous leur coupe, au rythme des violences, des caprices de la soldatesque, de ses exactions et des rivalités entre ses chefs.

 

Les Casques bleus tentent aujourd'hui de prévenir l'attaque par les antibalaka d'environ 1.500 déplacés musulmans qui ont trouvé refuge dans un séminaire catholique.

 

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'était rendu fin octobre à Bangassou, où neuf Casques bleus ont été tués entre mai et juillet.

 

La Centrafrique est plongée dans la violence depuis le renversement en 2013 du président François Bozizé par une coalition pro-musulmane (l'ex-Séléka), qui a entrainé une contre-offensive de milices pro-chrétiennes autoproclamées d'"autodéfense" (anti-balaka, ou anti-machettes).

 

Depuis, des groupes armés s'affrontent sur une large partie du territoire pour le contrôle des ressources dans ce pays de 4,5 millions d'habitants, l'un des plus pauvres au monde.

 

Plus de 688.000 personnes sont déplacées en Centrafrique et 545.000 sont réfugiées dans des pays voisins, selon l'ONU. Environ 2,4 millions de Centrafricains, soit la moitié de la population, dépendent de l'aide internationale.

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3 février 2018 6 03 /02 /février /2018 01:25

 

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 

LA MINUSCA PREND NOTE DE LA DECLARATION DU CHEF DU GROUPE REVOLUTION ET JUSTICE

 

Bangui, 1er février 2018 - La MINUSCA salue la déclaration faite le 1 février 2018 par le président du mouvement politico-militaire, Révolution et Justice (RJ), Armel Sayo.

 

Dans sa déclaration, le président du RJ a exhorté tous ses éléments à cesser les hostilités et s’est engagé, à ce jour, à déposer les armes et à intégrer le programme national de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR). Le président du RJ a en outre reconnu que les forces de défense et de sécurité nationales et la MINUSCA sont les seules forces légitimes chargées d’assurer la protection et la sécurité des civils en République centrafricaine (RCA).

 

La MINUSCA attend avec intérêt que les éléments du RJ respectent les engagements pris solennellement par le président de leur mouvement. La Mission, à travers son équipe déployée sur le terrain, suivra de très près la mise en œuvre desdits engagements.

 

La MINUSCA encourage vivement tous les groupes armés, qui ne l’ont pas encore fait, à suivre l’exemple du RJ, à déposer les armes et à rejoindre le programme national de DDR.

 

La MINUSCA estime que la mise en œuvre de la déclaration du RJ constitue un geste positif au regard de la prochaine mission du Panel de facilitateurs de l’Initiative de l’Union Africaine en RCA.​

______________________________________________________________________________

Division de Communication Stratégique et d'information publique 

MINUSCA | Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine 

https://minusca.unmissions.org  | @UN_CAR |

LA MINUSCA PREND NOTE DE LA DECLARATION DU CHEF DU GROUPE REVOLUTION ET JUSTICE
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3 février 2018 6 03 /02 /février /2018 01:22
Lu pour vous : Centrafrique : l'embargo sur les armes renouvelé pour 1 an

 

 

 

  |  

 

Le Conseil de sécurité de l'Onu a décidé ce mercredi 31 janvier, de renouveler pour un an l'embargo sur les armes imposé à la Centrafrique depuis quelques années. L'organisme justifie sa décision par la situation actuelle dans le pays et espère un changement au plus vite. La décision de prorogation concerne aussi l'interdiction de voyager et le gel des avoirs infligés aux personnes ou entités désignées par son comité des sanctions.

 

La République de la Centrafrique n'a pas vu son sort changer cette semaine au Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies. L'organisme a décidé de renouveler l'embargo sur les armes qui avait été imposé au pays il y a quelques années, pour un an, jusqu'au 31 janvier 2019, a-t-on appris des sources de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA). Cette décision contenue dans la résolution 2399 (2018) adoptée à l'unanimité par les États Membres a été proposée par la France, dont le représentant au Conseil a expliqué que les Etats membres devront continuer à œuvrer pour empêcher la fourniture, la vente ou les transferts directs ou indirects d'armements et de matériels connexes de tous types, ainsi que tout appui technique ou formation, et toute aide financière ou autre en rapport avec les activités militaires.

 

« Ce dispositif conserve toute sa pertinence compte tenu de la situation actuelle en République centrafricaine », a expliqué le diplomate français. Selon lui, cette décision porte aussi sur les sanctions d'interdiction de voyager et du gel des avoirs infligés aux personnes ou entités désignées par le comité des sanctions. Il s'agit selon l'ONU, de personnes dont les actes compromettent la paix, la stabilité et la sécurité de la République de la Centrafrique et qui commettent des actes d'incitation à la violence, particulièrement à motivation religieuse ou ethnique. Ainsi, il a appelé les Etats membre des Nations Unies à continuer de prendre des mesures idoines pour interdire l'entrée ou le passage en transit sur leur territoire des personnes désignées. Il a insisté que les fonds et les avoirs financiers de ces personnes et entités désignées par le Comité de sanction continueront d'être gelés.

 

Par ailleurs, en dehors de la prorogation des sanctions pour 1 an, le mandat du Groupe d'experts de l'ONU spécialisé sur ce dossier a été aussi renouvelé pour 1 jusqu'au 28 février 2019. On se rappelle que c'est en 2013 après la prise du pouvoir par les forces rebelles "Seleka" en Centrafrique et que les Nations Unies avaient voté l'embargo sur les armes à destination du pays. Depuis, même si la situation s'est améliorée avec un gouvernement mis en place, plusieurs régions du pays restent en proie à la violence et les pouvoirs publics ne contrôlent qu'une infime partie du territoire national. Ce qui justifie la résolution de l'ONU. L'appel de la Russie qui avait plaidé et obtenu un allègement de l'embargo et qui fournissait le pays en armes aura donc porté un optimisme vain de la part des autorités légitimes du pays.

 

Déception et optimisme à Bangui

 

Cette décision du Conseil de sécurité est totalement inattendue en Centrafrique. A Bangui, les citoyens, et les leaders d'opinion sont très déçus. « Je suis profondément déçu car un Etat sans son armée n'est pas un Etat. Dans nos provinces, l'insécurité règne, nos populations souffrent. Alors cette population a besoin de son armée mais dire que l'on a prolongé cet embargo, vraiment je suis totalement déçu de la situation » a déclaré Jean Bosco Namtoua, député de Bouca 1 (Préfecture de l'Ouham). Quant à la Ligue centrafricaine des droits de l'homme (LCDH), elle déclaré ne pas être surprise par cette décision. « Le maintien ou la prorogation de l'embargo ne devrait pas se calculer en terme de formation de militaires, ça devrait se calculer en nombre de personnes qui vont encore mourir. Nous sommes membres des Nations unies, nous ne devons pas être là en train d'être puni. L'embargo aujourd'hui n'est pas considéré comme une sanction des Nations unies mais comme une punition du peuple centrafricain », a expliqué l'ancien ministre de la défense, Joseph Bindoumi, président de la LCHD. Mais le gouvernement tente d'être optimiste.

 

Pour le ministre de la défense Joseph Yakete il y a toujours des alternatives pour réarmer les forces de défense et de sécurité centrafricaine. Selon lui, l'embargo pourrait être levé de façon progressive si la situation évolue.  « Je suis aussi satisfait d'un aspect : si aujourd'hui nous répondons à un certain nombre de critères définis par le comité de sanctions, nous avons la possibilité de nous procurer l'armement qu'il faut pour équiper nos soldats qui ont fini leur formation », a déclaré le responsable. Son optimisme se base aussi sur une promesse du Conseil de sécurité, de renforcer, modifier, suspendre ou lever les sanctions « en fonction des progrès accomplis dans la stabilisation du pays ». « S'il ne s'agit pas d'envisager, à court terme, un allègement de cet embargo, compte tenu de la situation actuelle dans le pays, il s'agit de montrer que l'embargo sur les armes pourra évoluer, le moment voulu, et notamment en fonction des progrès de la réforme du secteur de la sécurité », a expliqué le diplomate français à l'occasion du vote des Etats membres de l'ONU.

 

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3 février 2018 6 03 /02 /février /2018 01:20

 

                                                                                                                                                                

 La Centrafrique connaît sans doute une crise sans précédent de son histoire avec des conséquences inquantifiables. La communauté internationale et le conseil de sécurité de l’ONU ont répondu favorablement à la détresse d’un pays agonisant et sous perfusion. Un processus démocratique ou un protocole de sortie de crise a été mis en place à travers un régime exceptionnel de transition. Dans le souci de normaliser, de réguler le flux des armes de guerre et de sécuriser durablement le pays, le conseil de sécurité de l’ONU a imposé unanimement un embargo sur les armes de guerre depuis 2013. L’embargo sur les armes est une mesure temporaire et coercitive interdisant à tous pays de livrer ( ventes, fournitures ) des armes au pays sous embargo ou de faire transiter des armes via leurs frontières.

 

L’embargo est généralement assorti de conditions et suivi par un comité de pilotage. Cet organe composé d’experts évalue et apprécie la nécessité de la levée de l’embargo et dresse un rapport détaillé au conseil de sécurité de l’ONU. La levée de l’embargo est un long processus et oblige le pays puni de fournir des garanties à la communauté internationale (stockage, utilisation des armes )en passant par une réforme des forces de sécurité. Compte tenu de la fragilité des conditions sécuritaires du pays, le conseil de sécurité de l’ONU avait prorogé l’embargo d’une année...chose difficilement acceptée par la société centrafricaine. Entre temps et suite à la diplomatie dite agissante, la Russie a forcé la main du conseil pour arracher la levée partielle de l’embargo après moult hésitations des autres puissances. Alors que tout le monde espérait la levée de l’embargo cette année, le conseil de sécurité de l’ONU proroge contre toute attente l’embargo jusqu’au 31 janvier 2019 par le biais de la résolution 2339.

 

Le paragraphe premier de cette résolution parle de l’embargo sur les armes, tandis que le paragraphe 10 de la résolution 2339 évoque l’interdiction de voyager des personnalités désignées par le comité de suivi et enfin les paragraphes 13, 14 et 15 concernent le gel des avoirs. Les raisons de la prorogation soutenues par la France se résument aux risques de guerre civile, l’insécurité des humanitaires et l’occupation des 3/4 du territoire national par les groupes armés. Cette décevante sanction inattendue, incomprise et frustrante laisse le citoyen lambda perplexe, dubitatif, craintif et interrogateur : À l’orée de la deuxième année de mandature, le pouvoir n’a t-il pas pu négocier les conditions de levée de l’embargo ? S’agit-il de l’incompétence ou de l’incapacité à fournir des garanties crédibles ? Le pouvoir a t-il bien compris les conditions de levée de l’embargo ? Le pouvoir peut-il de façon progressive décrire au peuple les efforts consentis en faveur de la levée de l’autorité l’embargo depuis sa mise en place ? À ce rythme, l’embargo couvrira t-il la mandature ? Que peut-on faire pour stopper cette spirale de punition ? N’eut été l’audace de la coopération russe, les bataillons formés devraient continuer à jouer aux jeux de société dans les casernes ? À quoi servirait alors la levée partielle de l’embargo devant la puissance de feu des groupes armés non conventionnels ? L’implication du pouvoir dans la tentative de putsch en Guinée équatoriale a t-elle contribué à la décision de proroger l’embargo ?

 

Le rappel de l’ambassadeur équato-guinéen en poste en Centrafrique confirme t-il l’implication du pouvoir dans la tentative de putsch ? Ce paramètre a t-il pesé dans la prorogation de l’embargo ? Cette mise en veille de relations diplomatiques associée à l’évasion spectaculaire des militaires congolais dans une prison hautement sécurisée confirme t-elle notre isolement au niveau de la sous région ? Si tel est le cas, quelles sont les conséquences de cet isolement pour notre nation sachant que la Guinée équatoriale est actuellement la locomotive financière de l’organisation sous régionale ? Contrairement aux déclarations d’apaisement des six émissaires de la CEMAC réunis à Bangui, l’inquiétude de l’isolement ainsi que de ses conséquences sont palpables. Dans cette cacophonie diplomatique, une grande incompréhension s’empare de l’opinion nationale. Comment la Russie qui n’est pas partie prenante au processus de paix a réussi en peu de temps à obtenir la levée partielle de l’embargo là où la Centrafrique n’a pu en sept trimestres ? Le pouvoir mesure t-il l’enjeu de guerre inédite entre les puissances en territoire étranger ? Qui avait initié cette piste russe dans ce bourbier ? Était-il une bonne ou mauvaise idée ?

 

Nous pensons que c’est une première en terre africaine que deux contingents des deux membres du conseil de sécurité de l’ONU cohabitent concomitamment avec les casques bleus. Dans ce quiproquo qui semble s’installer durablement, nous estimons qu’il est temps que le pouvoir arrête la politique politicienne, l’attitude du politiquement correct et de dire la vérité au peuple sur leur incapacité à tenir le cap. L’amateurisme a assez duré, il est tellement épidermique que les efforts consentis ne sont pas visibles et ne répondent pas aux aspirations du peuple. Il semble qu’il y a une série de consultations pour remanier encore le gouvernement ? Si c’est pour reconduire encore le premier ministre qui est totalement lessivé, c’est qu’ils n’ont encore rien compris de la souffrance du peuple...2021 tranchera. Mais attention, ne le dites à personne. Si on vous demande, ne dites pas que c’est moi.                                                                                            

 

Paris le 02 février 2018

 

 Bernard SELEMBY DOUDOU

 

Juriste, Administrateur des Elections.    

CENTRAFRIQUE : QU’EST-CE QUI JUSTIFIE LÉGITIMEMENT LA PROROGATION DE L’EMBARGO IMPOSÉ PAR LE CONSEIL DE SÉCURITÉ DE L’ONU ?  par Bernard Selemby Doudou
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1 février 2018 4 01 /02 /février /2018 23:52
Centrafrique : seconde livraison d’armes russes

 

 

 

http://www.bbc.com  29 janvier 2018

 

Arrivée à Bangui samedi en provenance de Khartoum, cette cargaison était destinée à l'équipement des forces armées centrafricaines en vue de sa restructuration.

 

La Russie va également équiper près de 1300 hommes, soit 2 bataillons, avec des pistolets, des fusils d'assaut, mais aussi des lance-roquettes et des armes anti-aériennes.

 

Moscou a par ailleurs reçu l'autorisation de l'ONU d'entraîner les militaires centrafricains.

 

Certains instructeurs russes sont déjà arrivés à Bangui, pour travailler dans un camp militaire en cours de réhabilitation dans le Sud-Ouest du pays.

 

Une première livraison d'armes russes avait eu lieu il y a quelques semaines après une autorisation accordée par le Conseil de sécurité de l'ONU qui n'a pas encore levé l'embargo sur les armes en Centrafrique.

 

Des sources miliaires contactées par le correspondant de la BBC à Bangui ont estimé que c'est notamment grâce à la première livraison d'armements russes en décembre que les forces armées centrafricaines ont pu déloger les rebelles en fin de semaine dernière dans la localité de Paoua, au terme d'une opération conjointe avec la Minusca, la mission des Nations Unies en Centrafrique.

 

Le président centrafricain Faustin Archange Touadéra s'est entretenu notamment à ce propos avec une délégation du gouvernement français à Addis-Abeba en marge du sommet de l'Union Africaine. Selon Bangui, la délégation a félicité Faustin Archange Touadéra pour la dotation de son pays en armes par la Russie, mais surtout pour le schéma mis en place pour la formation des militaires centrafricains, le maniement de ces outils de combat, la sécurisation de ces matériels de guerre, et leur traçabilité.

 

 

Centrafrique: arrivée d'une première livraison d'armes russes à Bangui

 

29/01/18 (AFP)

 

Une première cargaison d'armes russes, destinées à l'équipement des forces armées centrafricaines, est arrivée dans la nuit de vendredi à samedi à Bangui, a appris l'AFP de sources onusiennes concordantes.

 

L'avion, un IL76 opéré par l'armée russe, est arrivé à l'aéroport de Bangui depuis Khartoum le 26 au soir, et est reparti pour Khartoum dans la nuit.

 

"Il y avait des agents russes pour les accueillir", a indiqué à l'AFP une source de l'ONU.

 

Mi-décembre, après de longues négociations avec le Conseil de sécurité de l'ONU, la Russie avait été autorisée à donner un stock d'armement conséquent à la RCA, destiné à l'armée centrafricaine en reconstruction, en vertu d'une exemption accordée par l'ONU à Moscou à l'embargo sur les armes décrété à l'égard de ce pays.

 

Washington, Paris et Londres avaient notamment demandé à leur partenaire russe des mesures renforcées de stockage de ces armes et de les identifier précisément avec des numéros de série, selon des sources diplomatiques.

 

Moscou doit équiper deux bataillons, soit 1.300 hommes, avec des armes légères (pistolets, fusils d'assaut, de précision et mitrailleuses, mais également lance-roquettes RPGs et armes anti-aériennes).

 

La Russie a également reçu l'autorisation de l'ONU d'entraîner les militaires centrafricains à l'utilisation de ces armes.

 

Des instructeurs militaires russes sont déjà arrivés à Bangui, a appris l'AFP de sources onusiennes et diplomatiques concordantes. Un camp d'entraînement militaire est en cours de réhabilitation à Bérengo, dans le sud-ouest du pays, a appris l'AFP de ces mêmes sources.

 

La Centrafrique, où de nombreux groupes armés continuent de sévir, est visée par un embargo sur les armes depuis 2013. Les dirigeants centrafricains avaient demandé il y a quelques mois à la Russie de lui fournir des armes pour des unités en cours de formation par l'Union européenne.

 

Début janvier, les Etats-Unis ont annoncé un don de 12,7 millions de dollars pour des programmes de formation de l'armée centrafricaine.

 

A terme, la force de paix de l'ONU en Centrafrique, qui vient d'être prolongée pour un an, doit être remplacée sur le terrain par les Forces armées centrafricaines (FACA).

 

La Centrafrique est embourbée dans un conflit depuis le renversement en 2013 du président François Bozizé par une coalition pro-musulmane (l'ex-Séléka), qui a entraîné une contre-offensive de milices pro-chrétiennes autoproclamées d'"autodéfense" (anti-balaka, ou anti-machettes). Si la capitale Bangui est désormais épargnée par les violences, ces groupes armés continuent de s'affronter sur une large partie du territoire pour le contrôle des ressources dans ce pays de 4,5 millions d'habitants, l'un des plus pauvres au monde.

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1 février 2018 4 01 /02 /février /2018 23:40
Centrafrique : le FPRC appelle ses rebelles à agréer les préfets nommés par le gouvernement

 

 

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 02-02-2018

 

Le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), l'un des principaux groupes armés centrafricains, est revenu sur sa décision antérieure de s'opposer aux préfets nommés par le gouvernement dans les zones sous leur contrôle, et a demandé à ses hommes de les agréer, a révélé à Xinhua un chef du mouvement.

 

C'est Abdoulaye Hissène, nommé en octobre dernier en tant que président du Conseil national de défense et de sécurité (CNDS) du mouvement qui a fait cette annonce.

 

"Nous étions sensibles au sort de la population longtemps victimes des atrocités", a déclaré M. Hissène, demandant à tous les groupes armés se revendiquant de la Séléka d'accepter les préfets nommés par le gouvernement et de leur obéir.

 

"Les préfets et les sous-préfets sont les porte-voix des populations auprès du gouvernement", a-t-il poursuivi, se disant avoir suffisamment sensibilisé ses hommes sur le rôle et la place de ces autorités dans la communauté. Il a mis en garde quiconque tentera d'enfreindre à cette décision du bureau politique du FPRC car tout contrevenant sera sévèrement sanctionné.

 

Pour lever toute équivoque, M. Hissène a déclaré : "je lance cet appel en qualité de chef et je tiens une parcelle de mon pouvoir du chef suprême du mouvement, Noureddine Adam".

 

Il a émis le vœu que les préfets et sous-préfets nommés par le gouvernement rendent effectivement leur service et que l'administration soit redéployée, signe du retour de l'autorité de l'Etat partout sur le territoire.

 

Parmi seize préfets nommés en août dernier, huit sont des officiers de l'armée et sont affectés dans les zones sous-contrôle rebelle. Autrefois, le FPRC avait catégoriquement rejeté les préfets de la Vakaga (extrême nord-est), le commandant Léonard Mbélé, du Bamingui-Bangoran (nord), le lieutenant-colonel Venant-Nicaise Adouma, de la Nana-Gribizi (centre-nord), le colonel Augustin Tombeau et de la Haut-Kotto (centre-nord), Evariste-Thierry Binguinidji.

 

Le dernier, avec l'aide de la mission onusienne en Centrafrique MINUSCA, était le premier à prendre ses fonctions dans la ville centrafricaine de Bria, chef-lieu de la préfecture de Haute-Kotto. F

 

Source: Agence de presse Xinhua

 

 

 

Centrafrique : des députés de la Ouaka inspectent la situation humanitaire dans le centre du pays

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 02-02-2018

 

Dix députés de la préfecture centrafricaine de la Ouaka (centre), avec juridiction sur cinq sous-préfectures ont décidé depuis dimanche dernier de procédé à un périple visant à s'imprégner de la situation humanitaire dans la préfecture du pays, après de multiples attaques contre plusieurs endroits de la région, a appris Xinhua jeudi d'une source locale.

 

Appuyé par une escorte des casques bleus de la la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA), le voyage de ces députés les ont conduits dans plusieurs sous-préfectures, à savoir Bambari (centre), Bakala et Ippy (centre-nord), Grimari (centre-ouest) et Kouango (centre-sud).

 

Après quelques rencontres avec les habitants à Bakala, à Bambari, à Ippy, à Kouango et à Grimari, les recommandations qui se dessinaient ont porté sur l'élargissement du principe de "ville sans groupes armés" appliqué à Bambari à tous les autres endroits de la préfecture, l'accompagnement du retour des déplacés chez eux et un appui aux victimes d'incendies ayant détruit des camps de déplacés.

 

Ces habitants ont également insisté sur le déploiement des Forces armées centrafricaines (FACA), comme c'était le cas dans la ville centrafricaine de Paoua (extrême nord-ouest) et la réfection des routes, actuellement dans un état de délabrement très prononcé.

 

Entre octobre et décembre derniers, des affrontements d'une vive intensité avaient opposé des groupes armés rivaux à Ippy, à Bakala et dans la partie nord de la ville de Bambari, notamment la bourgade aurifère de Ndassima, entraînant des morts et des déplacés exposés au dénuement total. F

 

Source: Agence de presse Xinhua

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1 février 2018 4 01 /02 /février /2018 23:31
SI VIS PACEM PARA BELLUM  par David KOULAYOM-MASSEYO .

 

 

 

 

    Où le Président Touadera et son gouvernement ont-ils vu ou appris que des criminels ont déposé les armes sans y être contraints ? La guerre qui sévit en Centrafrique a été conçue et financée à l’étranger avant d’être imposée chez nous . De facto, elle est devenue une guerre civile . Ce qui nécessite de changer de paradigme militaire d’autant plus que la Minusca qui a un calendrier secret en RCA se comporte objectivement sur le terrain comme une alliée des mercenaires apatrides qui écument notre pays . Impunément .

 

 

    Les Grecs ont fait semblant de lever le siège de Troie en laissant un cadeau empoisonné . Plus près de nous, la France prise à la gorge par le Blitzkrieg , pouvait compter sur un De Gaulle, généreusement accueilli par Churchill à Londres . Où sont nos stratèges face aux barbares venus du Niger, du Tchad, du Soudan et du Nord Cameroun arides, pour qui notre pays riche, bien drainé apparaîtra toujours comme un Eldorado ?  « Si vis pacem para bellum », répond le sage romain .

 

 

    Et pour commencer une proposition : nous devons être prêts à troquer une mine d’or ou de diamants pour sauver notre pays : les Centrafricains ne mangent ni or, ni diamants !

    Il est entendu que les présidents Déby, Béchir et peut-être Biya jouent un double jeu en déversant le trop plein de leurs voyous, désoeuvrés, mercenaires et/ou opposants sur notre pays . On se prend à rêver d’une diplomatie agissante envers ces pays combinée à quelques actions vigoureuses aux frontières pour nous débarrasser de ces gueux ! Au nom de quoi, Sidicki avec sa gueule cassée, qui est un citoyen camerounais va-t-il s’installer en Centrafrique sous prétexte d’assurer la sécurité de Peulhs ? N’est-ce pas que le monopole de la violence doit revenir à l’Etat ?

 

 

    Déby qui a ruiné son pays en dilapidant les devises pétrolières dans l’achat d’armes, le faisant passer pour « le gendarme de l’Afrique » doit être mis devant ses responsabilités quand il transforme la longue frontière entre les deux pays en passoire à sens unique . Que Biya reprenne sa « gueule cassée » de Sidicki et que Béchir cesse de jouer au chat et à la souris avec Touadera !

 

 

    Quant à la France, pays des droits de l’homme, elle vient de clamer à la face du monde, par un non-lieu retentissant de trois juges d’instruction, son mépris d’innocentes petites victimes centrafricaines de sa soldatesque ( Sangaris). Cela rappelle d’autres temps et d’autres mœurs . En matière de probabilité, il est pratiquement impossible que dix gamins centrafricains pris isolément, décrivent des pratiques sexuelles identiques inconnues d’eux, qu’ils donnent les mêmes pseudonymes des soldats français et qu’ils voient les mêmes tatouages sur les corps de leurs bourreaux . Et que dire des enfants métis engendrés par les mineures ? Sans parler des pratiques zoophiles ? La France du président « Jupiter et philosophe » Macron se grandirait en créant a minima, un orphelinat et une fondation dédiés à l’enfance centrafricaine au lieu de se cacher sans vergogne derrière sa justice aux ordres ! La balle est aussi dans le camp des autorités centrafricaines et des juristes de ce pays . Ce n’est pas aux ONG uniquement de défendre les nôtres …

 

 

    Les paysans de Paoua, ville des trois frontières, grenier de la RCA, refusent d’intégrer les sites de réfugiés : ils veulent retourner dans leurs villages en ces temps de calendrier agricole surchargé . C’est heureux . Cette pression paysanne doit être prise en compte par le gouvernement et la Minusca( ?) dont le représentant Parfait Onanga ne sort de ses bunkers de Bangui que pour suivre le Président Touadera partout comme son ombre . Nous suggérons d’ailleurs à Touadera de délocaliser son gouvernement à Paoua, Alindao, Mobaye, Kaga-Bandoro, Batangafo, Bria, Ndélé…enfin partout où besoin sera pour obliger ENFIN la Minusca à déployer les douze mille hommes mis à disposition pour protéger les populations civiles centrafricaines . A défaut, il faut passer outre la Minusca et envisager d’autres solutions à la crise centrafricaine . Un adage centrafricain dit : « Si quelqu’un est plus fort que toi en course, sois plus fort que lui en marche » . Pour dialoguer, il faut être au moins deux : or les mercenaires envoyés en Centrafrique feront tout pour gagner du temps ; mais jamais au grand jamais, ils ne dialogueront SINCEREMENT. Rappelez-vous la TAQQIYA !

 

   

Le virus de la Séléka est entré en RCA à la faveur de facteurs tant endogènes qu’allogènes . Au lieu de le circonscrire à Bangui, la France et ses supplétifs de la Minusca l’ont aidé à proliférer partout dans le corps social centrafricain . Tant et si bien que ses métastases malignes sont partout maintenant . N’importe quel imbécile illettré peut se lever demain, se proclamer général et avec quelques kalachnikovs se tailler un fief sur lequel régner en maître absolu . Il s’agit de mettre le holà à ce désordre qui nuit gravement à notre pays en comptant sur nous-mêmes au lieu de ce « machin » bricolé de bric et de broc appelé Minusca .

Si vis pacem para bellum .

 

 

                                      Le 31 janvier 2018

 

 

                                      David KOULAYOM-MASSEYO .

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1 février 2018 4 01 /02 /février /2018 23:27
Non à l'enlisement de la crise centrafricaine  par Martin ZIGUELE et SISSA LE BERNARD

 

 

 

TRIBUNE DE MARTIN ZIGUELE ET SISSA LE BERNARD

 

 

Au sortir de Forum de Bangui, et surtout après l'accalmie observée pendant la période électorale, tous les centrafricains se sont mis à croire à une résorption progressive mais rapide de la crise dans laquelle notre pays était plongée depuis fin 2012.

 

Si la fin de l'année 2016 a été relativement calme, 2017 aura été par contre une année meurtrière pour notre pays. En effet, depuis le milieu de l'année 2017, les foyers de violence se sont propagés du Centre au Nord-est, et vers le Sud-est, plongeant pour la première fois notre pays dans l'insécurité sur de larges zones, allant du Nord-est au Sud-est, en passant par le Nord et le Centre.

 

L'armée centrafricaine, absente sur le théâtre des combats du fait de l'embargo imposé en 2014 par le Conseil de Sécurité des Nations-Unies, a mis la MINUSCA seule face aux groupes armés qui ont jusqu'ici l'initiative sur le terrain. Ces groupes armés déclenchent, selon leurs humeurs du moment, des opérations meurtrières contre des populations civiles ou entre eux-mêmes, après des alliances et des ruptures d'alliance épisodiques et opportunistes, afin de conquérir des territoires transformés aussitôt en zones économiques exclusives, pour mieux répandre leur emprise prédatrice sur le bétail et leurs circuits de transhumance, l'exportation du café et l'exploitation des pierres précieuses, notamment le diamant et l'or. Les combats récurrents autour d'Ippy s'expliquent par les convoitises sur les mines d'or de Ndassima et ceux de Bria par le contrôle des mines de diamant. 

 

Une économie de guerre en soutien à ces entreprises de la mort s'est progressivement mise en place et se développe sur des territoires où l'Etat est systématiquement chassé et interdit, à coups d'incendie d'édifices publics et de rhétorique guerrière contre toute représentation étatique, contestant de facto la légitimité constitutionnelle et institutionnelle issue des élections de mars 2016.

 

A bien y réfléchir, le discours et la propagande identitaires et communautaristes venant de certains de ces groupes armés sont non seulement faux, mais constituent surtout de la poudre aux yeux destinée à distraire l'opinion nationale et internationale de la réalité de cette guerre. Il ne s'agit pas d'une guerre civile opposant une armée nationale à des minorités ethniques ou religieuses, puisque l'armée centrafricaine est absente du théâtre des opérations. Par contre, il s'agit bel et bien d'une entreprise guerrière "lucrative" menée par des groupes armés qui se servent d'un discours faussement communautariste mais qui, derrière ce paravent politiquement correct, se battent tour à tour contre les populations civiles sans armes et entre eux-mêmes. Leurs victimes appartiennent pourtant à toutes les communautés, dont bien évidemment celles qu'ils prétendent défendre et qui sont devenues leurs otages dans les zones qu'ils contrôlent.

 

La stratégie des groupes armés, du moins des principaux d'entre eux ces derniers mois, semble être de tout faire pour installer cette crise dans la durée, provoquant des scissions protozoïdaires opportunistes en leur sein et changeant de revendications au fil du temps pour "embrouiller" leurs interlocuteurs. Consciemment ou inconsciemment, certaines parties prenantes de cette crise semblent perméables à cette idée d'installation de la crise dans la durée et de tolérance envers des groupes armés, ou même plus grave, semblent préparer les esprits à accepter cet état de fait. Cela est inacceptable pour notre pays, et c’est ce que craignent l’homme politique et l’intellectuel qui l’expriment sans détour dans cette tribune.  

 

La crise centrafricaine qui a duré et qui dure encore, sans que les problèmes de fond ne soient clairement exposés afin que des solutions y soient trouvées dans le respect de la Constitution et des institutions légitimes issues des élections de mars 2016, nous interpellent tous, en tant que filles et fils de ce pays, et en tant que républicains et démocrates.

 

Si aujourd'hui des voix autorisées, dont celle du Secrétaire Général des Nations Unies lui-même, reconnaissent que la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) connait des difficultés pour l'exécution de son mandat tel que défini par les résolutions des Nations Unies, il nous faut nous centrafricains, reprendre l'initiative des propositions de sortie de crise, afin de susciter un débat salvateur.

 

En effet, le départ des troupes françaises annoncé en mars 2016, lors même de la cérémonie d'investiture du nouveau Président élu, annonçait un relâchement de la forte pression sur les rebelles qu'aucun dispositif n'a pu compenser. Dans ce contexte, les groupes armés ont compris que sans les forces françaises et leur capacité de projection et de réaction, ils pouvaient diriger le bal et se livrer pour longtemps à un double jeu, celui de participer à des réunions à Bangui et à l’étranger, mais sans rien lâcher de leur emprise militaire sur les territoires, les populations et les richesses accaparées.

 

Ce choix stratégique de groupes armés, qui est celui du pourrissement et de l'enlisement, se confirme également par le fait que malgré le dernier remaniement ministériel intervenu le 12 septembre 2017 qui a vu le retour de plusieurs représentants de groupes armés dans le gouvernement et les cabinets, les actes de guerre, la surenchère verbale et la rhétorique guerrière se poursuivent comme si de rien n'était. Pourtant ce geste d'ouverture politique courageux aurait dû avoir un impact sur la dynamique sécuritaire, si la volonté de faire la paix était réelle.

 

Alors que faire concrètement pour que la perspective d'enlisement et de pourrissement de cette crise n'ait aucune chance de s'imposer à notre pays, retardant de facto le combat pour le bien-être des populations et du développement?

 

  • La pierre angulaire de notre démarche nationale doit être celle de la remise au travail des Forces centrafricaines de défense et de sécurité, selon un calendrier à raccourcir car le péril est plus prégnant que sous la transition pendant laquelle le calendrier actuel de travail avec nos partenaires a été convenu. Il faut revoir ce calendrier de manière à ce que l'armée centrafricaine puisse atteindre la masse critique afin de participer activement et sur le terrain aux côtés de la MINUSCA à la protection de nos populations, et à la restauration de l'autorité de l'Etat. Le test grandeur nature qui se déroule actuellement dans la région de Paoua mérite l'attention de tous pour être dupliqué partout où nécessaire dans notre pays. a défaut d'avancer , vite et bien.

 

  • Le second axe est de travailler très sérieusement sur les grandes lignes d'un protocole d'accord de paix qui soit respectueux des recommandations du Forum de Bangui, de notre Constitution et de nos institutions. De même, dans ce cadre, il faut tirer les leçons des l'échec des précédentes tentatives d'arrangements de paix. S'ils n'ont pas apporté la paix à ce jour, c'est essentiellement parce que ces divers accords sont restés muets sur les mécanismes de sanction en cas de violation de leurs dispositions par leurs signataires. De même, il faut avancer sur la voie de la paix avec les groupes armés qui veulent la paix, car il serait illusoire de penser qu'en la matière tous les groupes armés doivent être indistinctement traités.

 

  • Le troisième axe de notre démarche est d'enrichir le débat avec les Nations Unies pour que la collaboration avec les Forces Armées Centrafricaines et les Forces de Sécurité Intérieure se base sur un principe aussi bien de partenariat que de subsidiarité avec comme objectifs principaux la protection des civils et la restauration de l'autorité de l'Etat. De même les autorités centrafricaines doivent être idéalement associées au processus de choix des contingents de la MINUSCA et de leurs conditions d'engagement sur les théâtres centrafricains, pour des raisons évidentes d'efficacité.

 

  • De même, les autorités centrafricaines doivent être associées aux processus de retraits des contingents de la MINUSCA sur le terrain. Nous avons tous en mémoire que le retrait des contingents congolais de la Ouaka et de la Basse-Kotto a provoqué l'embrasement de ces régions. Nous avons tous fait le constat que la propagation de la crise dans les préfectures du Mbomou, du Haut-Mbomou, de la Basse-Kotto jusqu’ici relativement épargnées, n’a pu être que difficilement maitrisée par une Minusca débordée et même combattue. De même le retrait depuis avril et mai 2017, des forces spéciales américaines et des contingents ougandais présents dans le cadre de la force régionale chargées de lutter contre l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), a créé un vide sécuritaire qui a engendré un repositionnement des groupes importants et une explosion de violences dans le Sud-est du pays, il ne faut pas l'oublier.

 

Si nous sommes d'avis que les opérations de maintien de la paix des Nations unies ont pour objectif de créer et de maintenir un environnement propice à la recherche de solutions négociées des conflits entre Etats ou au sein d'un Etat, il n'en demeure pas moins que c'est  la fin de l'agressivité gratuite de certains groupes armés qui favorisera les avancées politiques dont notre pays a besoin pour traiter les questions éminemment politiques de la citoyenneté inclusive et de l'aménagement du territoire pour un développement équilibré et partagé de tout le pays dans toutes ses composantes.

 

 Nous sommes conscients du fait que le conflit centrafricain déborde du cadre strictement national et dispose de ramifications au-delà de nos frontières, mettant à profit des liens tribaux, claniques, économiques et autres qui, par l’incapacité de l’Etat à occuper l’ensemble du territoire, contribue à transformer les frontières en autant de fictions légales, et permet à ces groupes armés de disposer de bases-arrières ou en tout cas d'une logistique extérieure. Les nombreux rapports publiés ici et là par des voix autorisées l'ont largement explicité.

 

C'est à nous centrafricains de convaincre nos voisins et au-delà, que devant un enchevêtrement possible des théâtres des opérations et de l’imbrication croissante entre les dynamiques des conflits locaux et nationaux, il est de l'intérêt de tous les pays de l'Afrique centrale d'œuvrer pour la paix en RCA, car les dividendes de cette paix seront utiles à tous.

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