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14 février 2018 3 14 /02 /février /2018 00:23

 

 

 

http://www.corbeaunews.ca  Bangui, le 13 février 2018. Par : Gervais Djingatoloum, CNC.

 

 

Suite à un contrôle inopiné de la société de l’Énergie Centrafricaine « ÉNERCA », certaines personnalités et pas des moindres ont été épinglées pour fraude.

 

 

En effet, d’après une source proche de l’ÉNERCA contactée par CNC, Ces personnalités au rang desquelles Maître Christiane DORAZ SEREFESSENET, Notaire de son état, elle préside depuis plus de 5 ans la chambre des notaires Centrafricains.

 

Selon les faits enregistrés par CNC, Madame la Présidente des notaires Centrafricains a été prise en flagrant délit de l’usage frauduleux de l’énergie électrique qui a duré  plus de 4 ans. Pendant que le Centrafricain lambda tire le diable par la queue afin de payer les factures que l’Enerca transmet, Maître Christiane DORAZ SEREFESSENET, s’est foutue de tous et a volé allègrement le peuple Centrafricain sans payer de factures depuis 4 ans au moins déjà.

 

Si cet acte est considéré comme un vol devant la loi, madame la Présidente pourrait être considérée aussi comme une  voleuse de l’énergie électrique, hummm!!!!!! Oui hélas c’est comme cela qu’il faut la nommée, car le droit défini le vol comme étant la soustraction frauduleuse de la chose d’autrui avec l’intention de s’en approprié et celle qui commet un vol, est une voleuse.

 

Déjà à Bangui, certains techniciens de l’ÉNERCA la surnomme « la Présidente de la chambre des voleuses ».  Finalement, que dirait-on  de la chambre des notaires ?

 

Entre temps, nous avons tenté en vain de joindre madame la Présidente pour recueillir sa version des faits, mais plusieurs de son voisinage nous raconté qu’elle n’est pas à son premier coup d’essai. Nous y reviendrons dans nos prochaines publications, car, d’après plusieurs sources concordantes,  cette dame est la personnification de l’adage qui dit: : « qui vol un œuf volera un bœuf » fin de citation.

 

Pour cette professionnelle en toge noire, dépourvue de toute moralité, démi-juge comme on les appellent pour l’authenticité de leur acte, Maître Christiane DORAZ SEREFESSENET n’est pas la seule dans cette affaire malheureusement. Nous y reviendrons probablement sur ce dossier de l’ÉNERCA dans nos prochains articles pour plus des détails.

 

Affaire à suivre …

 

Lu pour vous : Centrafrique : quand l’ÉNERCA débusque certaines personnalités qui volent l’électricité à Bangui
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14 février 2018 3 14 /02 /février /2018 00:14
Nouvelles nationales sur Xinhua

 

 

Centrafrique : le gouvernement annonce l'électrification de neuf villes

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 13-02-2018

 

Neuf villes centrafricaines seront prochainement alimentées en électricité grâce à la centrale hydroélectrique de Mobaye (sud-est), projet lancé par la République démocratique du Congo (RDC) et la République centrafricaine (RCA), a appris Xinhua mardi auprès du ministre centrafricain du Développement de l'énergie et des Ressources hydrauliques, Herbert Gontran Djono-Ahaba.

 

Le projet a été débattu dans la cadre de la réunion ministérielle du Pool énergétique de l'Afrique centrale (PEAC), tenue la semaine dernière à Brazzaville, au Congo, où les ministres des pays membres devaient jeter les bases des projets communs de développement des ressources énergétiques.

 

Ces projets intégrateurs, financés par la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD), concerneront six localités de la RDC et neuf de la RCA. Les localités centrafricaines sont situées entre Mobaye et Bambari (centre) ou Bangassou (sud-est), a précisé M. Djono-Ahaba.

 

D'après lui, "ce projet, qui n'attend que des études complémentaires, est prioritaire au niveau de l'Afrique centrale du fait de son impact direct sur les populations", qui révolutionnera leur manière d'être et de produire.

 

"L'énergie est un facteur fondamental pour le développement", a-t-il conclu.

 

Source: Agence de presse Xinhua

 

 

Centrafrique : signature d'un accord de paix à Zémio

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 13-02-2018

 

Les parties en présence dans le conflit qui avait embrasé en juin dernier la ville centrafricaine de Zémio, dans la préfecture du Haut Mbomou (extrême sud-est), sont convenus de singer samedi dernier un accord de paix, a appris mardi Xinhua de sources locales.

 

Les signataires dudit accord, dont l'un des artisans a été le curé de la paroisse Saint Jean-Baptiste, Jean-Alain Zembi, ont insisté sur la nécessité de s'abstenir à agresser les autres, la libre circulation des personnes et des biens, l'interdiction de se promener avec des armes dans la ville et surtout la proscription des propos tendant à raviver les conflits armés.

 

Le redéploiement des Forces armées centrafricaines (FACA), comme c'est le cas dans la ville centrafricaine de Paoua (extrême nord-ouest), de même que des policiers et des gendarmes ainsi que la restauration de l'autorité de l'Etat, à travers la présence des administrations, sont également inscrits à l'ordre du jour.

 

Profitant de cette circonstance, un premier pas a été fait en matière du déploiement de l'administration. Ainsi, le sous-préfet de Zémio, Haroun Bi Djobdi, a été installé.

 

Le 28 juin dernier, des affrontements d'une forte intensité avaient opposé les rebelles de l'Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) du chef peulh Ali Darass à des groupes d'autodéfense. En plus des tueries à grandes échelles, les travailleurs humanitaires et les Casques bleus ont été agressés. Les hôpitaux ont été attaqués. Les habitants de la ville ont été contraints de fuir dans la brousse, d'autres ont pris la route d'Obo, 208 kilomètres à l'est. Enfin, les derniers ont traversé le cours du Mbomou pour se retrouver dans des camps de réfugiés en République démocratique du Congo.

 

Source: Agence de presse Xinhua

 

 

Centrafrique : le gouvernement veut s'attaquer aux maladies tropicales négligées

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 13-02-2018

 

Une mission du ministère centrafricain de la Santé séjourne dans la ville centrafricaine de Bouar dans le but de rechercher dans toute la préfecture de la Nana Mambéré (ouest) les maladies tropicales négligées afin d'y remédier, a appris Xinhua mardi d'une source locale.

 

Les principales maladies ciblées lors des investigations sont la schistosomiase (bilharziose), la filariose lymphatique, la lèpre et les vers intestinaux.

 

Au fur et à mesure que les prélèvements avancent auprès des enfants dans les écoles, la filariose apparaît, selon Innocent Naguézangba, chef de service de lutte contre les maladies tropicales négligées, qui a annoncé que toutes les populations de la région seront traitées contre la pathologie dominante, par une distribution massive de médicaments à tout le monde sans discrimination.

 

D'après lui, ces infections pourraient être évitées si les maladies étaient vite détectées et traités, par la prise des médicaments.

 

La crise qui a secoué la République centrafricaine depuis 2013 a été à l'origine de plusieurs dysfonctionnements, même dans le secteur de santé. Aucune initiative n'a été prise à cette époque pour attaquer toutes les maladies, dont les maladies tropicales oubliées.

 

Partout sur le territoire, les populations aspirent au redéploiement de l'administration et le retour des fonctionnaires et agents de l'Etat, capables de redémarrer les services de santé, les écoles, et bien d'autres services sociaux de base, ce qui soulagerait énormément les travailleurs humanitaires qui, au prix de leur vie et dans la limite de leurs moyens, apportaient une assistance aux populations en détresse.

 

Source: Agence de presse Xinhua

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14 février 2018 3 14 /02 /février /2018 00:10
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : La lutte contre la crise alimentaire à Paoua passe par le retour des déplacés

 

PAR AUGUSTE BATI-KALAMET LE 13 FÉVRIER 2018

 

PAOUA, 13 Février 2018 (RJDH) – Le Coordonnateur du projet d’appui au retour et à la réintégration en Centrafrique, Saint Floris Nangas, a relevé que le retour des déplacés de la ville de Paoua pourrait apporter une solution à la crise alimentaire. Ce retour est conditionné par la sécurité de la population rurale.

 

Le Nord de la Centrafrique est considéré comme le grenier du pays du fait du fort taux de productivité dans le secteur agricole. Le déplacement d’environ 65 000 personnes des six communes vers la ville de Paoua a produit des effets néfastes sur cette productivité. C’est dans contexte que le Coordonnateur du projet d’appui au retour et à la réinsertion en Centrafrique, projet du ministère de l’action humanitaire, souhaite le retour de ces déplacés dans leur zone dans un proche avenir.

 

Saint Floris Ningas, a suggéré au commandant des FACA et la Minusca entendent de créer une base supplémentaire entre la ville de Paoua et les communes sur un rayon de 35 kilomètres. « Les patrouilles militaires doivent s’effectuer régulièrement pour rassurer les déplacés au retour», a-t-il indiqué.

 

Il a exprimé son inquiétude quant à la rareté des produits agricoles sur le marché de la ville, «la lutte contre la crise alimentaire est liée au retour des déplacés dans leur zone. La fois dernière, nous avons discuté avec ces personnes dans les abris d’urgence. La majorité des personnes ont exprimé leur désir de repartir pour s’adonner aux travaux agricoles. Ils ont dit que même si les cases ont été brûlées, les rebelles n’ont pas emporté la terre cultivable», a expliqué Saint Floris Ningas.

 

Selon lui, des discussions ont été entamées avec le Commandant des FACA et la Minusca à Paoua, «ce qui est ressorti de ces échanges, c’est la détermination des FACA en collaboration avec la Minusca dans la restauration progressive de la sécurité sur tous les axes. Les dons de vivres effectués par le PAM ne suffisent pas à combler les besoins de toute la population des déplacés», a ajouté le Coordonnateur.

 

Le gouvernement et certaines ONG humanitaires ont procédé à la distribution des kits constitués des vivres et des non vivres aux déplacés de la ville de Paoua. Selon eux, cet appui ne remplit pas les besoins d’environ 65000 personnes en situation difficile.

 

 

Centrafrique : Plusieurs ex-enfants soldats réinsérés à Bangui reconstruisent leurs nouvelles vies

 

PAR VIANNEY INGASSO LE 13 FÉVRIER 2018

 

BANGUI, 13 février 2018 (RJDH)—Le 12 février de chaque année le monde célèbre la journée internationale de lutte contre le recrutement des enfants dans les groupes armés. Lors d’un reportage, le RJDH s’est intéressé au sujet de ces enfants  démobilisés et réinsérés aujourd’hui dans la société.

 

Il est 11 h 33.Nous sommes au quartier Ngongono 1 dans le 8ème Arrondissement de Bangui, nous accompagnons une équipe de l’ONG Plan International qui a mis en œuvre dans les 8 arrondissements de la ville de Bangui, un projet d’éducation et de protection des enfants victimes du conflit survenu à Bangui.

 

Hugor Nambea, animateur de protection à l’ONG Plan International, nous précise le contexte du projet.  «C’est un projet qui vise à faciliter la réinsertion des enfants associés aux forces et aux groupes armés que nous avons réussi à faire sortir. Il est prévu qu’à la fin de leur apprentissage, ils seront dotés en kits de retour à la vie civile et ceux qui sont encore mineurs vont être installés dans les familles d’accueil transitoire » a-t-il expliqué.

 

Toujours à Ngongono 1, l’animateur nous conduit dans une famille d’accueil où est installé un enfant âgé aujourd’hui de 10 ans et qui avait été recueilli par un chef de groupe armé à Bouca. Tout son village a été décimé par la Séléka en 2015. «Il était parti ce jour-là jouer avec ses amis quand son village a été brulé et ses parents étaient tous tués. Aujourd’hui, il est en classe de CE I et nous l’accompagnons pour qu’il intègre bien la communauté».

 

Ces enfants associés aux forces et aux groupes armés sont aujourd’hui formés par l’ONG Union des Techniciens en Faveur des Jeunes Désœuvrés (UTEFAJEDE) avec l’appui de l’Union Européenne, celui de l’Unicef et de l’ONG Plan International.

 

Etienne Doungou Maïdou, Directeur du centre à l’ONG UTEFAJEDE, montre comment ces enfants sont formés, «Ces enfants qui sont formés, nous allons les aider à s’installer. Aujourd’hui, nous sommes venus implanter un atelier ici à  Ngongono 1 au sein duquel ils vont commencer à poursuivre leur activité génératrice de revenu. Nous les avons formés en menuiserie, maçonnerie, saponification et en électricité».

 

Nous rebroussons le chemin pour le 7e arrondissement de Bangui. Au quartier Yongoro dans cet arrondissement de Bangui, nous allons à la rencontre d’un enfant sorti des forces et groupes armés qui tient dorénavant un petit commerce. Il exerce un petit commerce et accueille beaucoup de clients venus s’approvisionner. Tout joyeux, il s’accommode de sa nouvelle vie qui semble bien lui convenir. Il s’appelle Junior (pseudonyme) et avait 15 ans quand il a intégré un groupe armé. «Ma nouvelle vie m’a permis aujourd’hui de me prendre en charge. Je l’espère aussi pour d’autres enfants encore dans les rangs des groupes armés»

 

Aujourd’hui, les enfants sortis des groupes armés en Centrafrique sont au nombre de 12 500 depuis 2014 et tentent de reprendre une vie normale grâce à l’appui de plusieurs ONG. Plusieurs programmes sont en cours, afin de les aider à reconstruire leurs vies.

 

 

Centrafrique : Le délibéré dans l’affaire Ministère public de Bambari contre cinq présumés arrêtés à Ippy attendu mercredi prochain

 

PAR JUDICAEL YONGO LE 13 FÉVRIER 2018

 

BAMBARI, le 13 Février 2018(RJDH) —-Le procès des cinq personnes accusées dans le trafic présumé de minutions de chasse et de stupéfiants à Ippy est attendue demain mercredi 14 février au Tribunal de Grande Instance de Bambari au centre du pays. Information confirmée par le Procureur de la République près le tribunal de Bambari.

 

L’affaire Ministère public contre les cinq personnes accusées dans le trafic de plusieurs minutions de chasse et de stupéfiants intervient quelques jours après leur arrestation à Ippy par la Minusca. Des sources proches du parquet de Bambari indiquent que l’affaire a été évoquée et débattue hier lundi 12 février au cours d’une audience correctionnelle de fragrants délits de cette instance judiciaire.

 

«Les personnes soupçonnées de cette infraction ont comparu hier lundi 12 février comme prévu. Elles ont droit chacun à un conseil comme le prévoit la loi. La décision sera rendue demain mercredi 14 février » informe le parquet après l’audience.

 

Difficile de faire des pronostics sur les peines requises par le Procureur de la République contre les cinq présumés auteurs de cette infraction.

 

Il est à rappeler que c’est lors d’un convoi escorté par la Minusca que la saisie à Ippy de 1729 minutions de chasse, de 602 boites de Tramadol et du chanvre indien à Ippy dans deux véhicules de l’Ecolog s’est effectuée. Tout a été transféré  à Bambari.

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13 février 2018 2 13 /02 /février /2018 00:52

 

 

 

12/02/18 (AFP)

 

Cinq personnes sont en procès en Centrafrique dans l'affaire des munitions et de la drogue découvertes fin janvier dans un camion affrété par une entreprise privée sous contrat avec l'ONU à Ippy, dans le centre de la RCA.

 

Ces cinq personnes - deux chauffeurs, deux assistants et un passager - sont accusées de détention de munitions de chasse sans permis, de détention de chanvre indien et de détention de stupéfiant, a indiqué à l'AFP le procureur de la République du tribunal de grande instance de Bambari (centre de la RCA), Arnaud Eric Tandjio.

 

Le jugement a été mis en délibéré et devrait être prononcé mercredi.

 

La mission de l'ONU (Minusca) avait annoncé la semaine dernière avoir découvert à Ippy plusieurs centaines de munitions de fusil de chasse et de la drogue, cachées dans un camion affrété par l'entreprise Ecolog. La drogue saisie était du "chanvre indien et du tramadol", un analgésique opioïde, selon M. Tandjio.

 

Ecolog, qui est un fournisseur de services dont le siège social est à Dubaï, a indiqué lundi dans un communiqué qu'une enquête interne avait été "immédiatement" ouverte après qu'elle eut été informée de l'affaire.

 

Selon l'entreprise, cette enquête a démontré que "tous les conteneurs sur les camions Ecolog étaient scellés de façon appropriée" et "n’avaient pas été utilisés pour le transport de marchandises interdites".

 

L'entreprise souligne que l'enquête judiciaire concerne des individus et non la société.

 

Ecolog a affirmé avoir congédié les entreprises sous-traitantes de fourniture de personnel pour lesquelles les chauffeurs impliqués travaillent.

 

La Centrafrique, où de nombreux groupes armés continuent de sévir, est visée par un embargo sur les armes depuis 2013.

 

Le carrefour stratégique du centre du pays, entre les villes de Bakala, Ippy et Bambari, est le théâtre de nombreux combats entre groupes armés qui s'allient selon les circonstances et leurs intérêts locaux (contrôle de mines, racket routier, vol de bétail).

 

La Centrafrique est embourbée dans un conflit meurtrier depuis 2013. L'Etat n'a de contrôle que sur une maigre partie du territoire national. Les groupes armés s'affrontent dans les provinces pour le contrôle du diamant, de l'or et du bétail dans ce pays qui est un des plus pauvres du monde.

Munitions et drogue dans un camion d'un sous-traitant de l'ONU en RCA: 5 personnes en procès
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12 février 2018 1 12 /02 /février /2018 23:14
Lu pour vous : Centrafrique : les groupes armés tendent leurs péages
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DÉCRYPTAGE

 

Centrafrique : les groupes armés tendent leurs péages

 

Par Célian Macé, Libération — 12 février 2018 à 19:46

 

Les rackets routiers sont la principale source de revenus des milices combattantes qui maintiennent le pays dans l’insécurité et entretiennent l’économie de guerre. Un rapport détaille ce fléau.

 

A Bangui, les pétards, les figurines de soldats et les pistolets en plastique ne sont plus autorisés à la vente afin de ne pas «renforcer la culture de la violence en Centrafrique», a très sérieusement annoncé le maire de la capitale. Interdire des jouets, geste dérisoire dans un Etat qui a perdu le contrôle de l’essentiel de son propre territoire, livré aux groupes armés qui s’affrontent pour en piller les moindres ressources. En ce début d’année 2018, la moitié de la population centrafricaine a besoin d’une aide humanitaire et une personne sur quatre a fui son foyer pour se réfugier dans une région ou un pays voisin.

 

Quatre ans après que les forces de la Séléka (la coalition de groupes rebelles qui s’était emparée du pouvoir en renversant le président François Bozizé) ont été chassées de la capitale, et un an et demi après la fin de l’opération française «Sangaris», «la détérioration des conditions de sécurité en République centrafricaine se poursuit», estiment les experts de l’ONU dans leur dernier rapport, publié en décembre. Ils identifient trois zones de tension : le Sud-Est, le Nord-Ouest et le Nord-Est (voir infographie).

 

«Asphyxie économique»

 

Ces régions sont administrées par des mouvements armés qui tirent profit de l’exploitation des matières premières (diamant, or, bois…), mais surtout des voies de circulation sous leur contrôle, relève un rapport de l’Ipis (International Peace Information Service). «En maîtrisant les axes routiers, les groupes armés peuvent imposer des taxes, contrôler les activités commerciales rentables et les acteurs économiques qui y participent, pointe l’étude, qui a porté sur 284 barrières routières recensées à travers le pays. La contribution des ressources naturelles à l’économie politique du conflit est souvent mal comprise. Au lieu de se focaliser exclusivement sur les sites de production, les groupes armés concentrent leurs efforts le long des chaînes d’évacuation et commercialisation des ressources naturelles, suivant la coutume bien enracinée en Centrafrique de taxer l’usage de la route.»

 

Selon les calculs de l’Ipis, effectués d’après les tarifs pratiqués aux barrières et le volume du trafic, ces taxes rapportent environ 6 millions d’euros par an aux combattants de l’ex-Séléka, majoritairement musulmans. Bien que moins organisés, les groupes anti-balaka, à dominantes chrétienne et animiste, pratiquent aussi ce racket routier. «Jusqu’à la crise de 2013, les activités commerciales et le transport étaient assurés par les Centrafricains de confession musulmane, avec une implication notable de musulmans d’autres nationalités. D’ailleurs, le sentiment d’être exclue des affaires commerciales ressenti par la communauté chrétienne a alimenté les violences de 2013. L’enjeu de la participation dans l’usage de l’espace routier était donc déjà une des premières causes de la crise actuelle, note l’institut de recherche. Le système de taxation de la circulation routière a pris aujourd’hui une telle ampleur qu’on peut parler d’asphyxie économique.» Il assure à chaque faction une rente qui lui permet d’entretenir sa petite armée, d’acheter clandestinement de l’armement et des véhicules, et d’enrichir ses dirigeants.

 

Livraison d’armes russes

 

De son côté, l’Etat centrafricain est empêché d’équiper ses troupes par l’embargo sur les armes décrété par les Nations unies en 2013 (et reconduit jusqu’en 2019), se plaignent certains responsables politiques et militaires. Pour la première fois cependant, l’ONU a consenti à une exception en décembre : la Russie a été autorisée à livrer à Bangui 900 pistolets, 5 200 fusils d’assaut, 140 armes de précision, 840 mitrailleuses, 270 lance-roquettes et 20 armes antiaériennes. De quoi équiper deux bataillons de 1 300 hommes au total.

 

Soit le nombre de soldats qui ont achevé leur formation auprès de la Mission de l’Union européenne en Centrafrique. La première cargaison d’armes russes est arrivée à la fin du mois de janvier. Washington a également promis un don de 12,7 millions de dollars (10,3 millions d’euros) à Bangui pour des programmes de formation militaire. L’armée nationale ne s’aventure guère, jusqu’à présent, hors de la capitale. Quant aux 12 000 Casques bleus déployés dans le pays, ils se montrent régulièrement incapables d’empêcher les brusques flambées de violence.

 


 

Dans le nord-ouest : la bataille du bétail

 

Les axes de circulation entre la Centrafrique, le Tchad et le Cameroun - et les troupeaux de bétail qui les empruntent - sont convoités par des groupes armés qui s’affrontent pour en garder le contrôle. Les cycles de transhumance rallument périodiquement le conflit. Le circuit global fonctionne dans le sens nord-sud, les bêtes étant acheminées vers la capitale, Bangui. «Dans le nord du pays, un bœuf coûte autour de 50 000 francs CFA (76 euros). A Bangui, il sera vendu environ 500 000 francs CFA, soit dix fois plus cher», rappelle l’Ipis (International Peace Information Service). Entre les deux, les mouvements armés tentent de capter la part la plus importante possible de cette valeur ajoutée.

 

Quatre groupes principaux sont installés dans la zone, dont le Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC), ancien membre de la rébellion Séléka dont le quartier général est installé à Paoua, et Révolution et Justice (RJ). Depuis le début de l’année, deux de leurs factions, largement autonomes, s’affrontent «sur presque tous les axes» autour de cette localité. Plus de 65 000 personnes ont fui les violences et les destructions, et s’entassent dans le centre de Paoua, selon le Bureau aux affaires humanitaires des Nations unies. «Si tout se passe bien et que les combats cessent, la crise ne sera pas résolue avant plusieurs mois, prévient Médecins sans frontières. Ils sont souvent plus de 40 déplacés par famille, ce qui va créer très rapidement des problèmes d’approvisionnement en eau et nourriture.»

 

Autre organisation issue de la Séléka active dans la région, Retour, Réclamation, Réhabilitation (3R). Exclusivement peule, elle est dirigée par le général Sidiki, qui se présente comme le défenseur de cette communauté pastorale régulièrement prise pour cible. Les anti-balaka du Nord-Ouest, quant à eux, sont dirigés par les frères Ndalé. «Leur objectif principal est de conserver le contrôle de l’axe routier reliant Bocaranga à Bouar, sur lequel des postes de contrôle ont été mis en place en vue de prélever des taxes et d’empêcher les Peuls d’accéder à Bouar. Entre 2015 et 2017, les frères Ndalé auraient volé 4 000 têtes de bétail dans la région, donnant lieu à une série de représailles visant des civils de la part des 3R»,détaille le rapport de l’ONU. Les deux groupes ont signé un cessez-le-feu en décembre.

 

Dans le nord-est : une partition de facto

 

C’est le territoire des anciens chefs de la rébellion Séléka, qui règnent sur toutes les villes et les routes de la région. Et qui se sont entre-tués, aussi, pour le contrôle des minerais et des check-points du «circuit soudanais» décrit par l’étude de l’Ipis : «Il s’agit d’échanges de produits manufacturés du Soudan (de première nécessité mais aussi d’armes) dans un sens, et des ressources naturelles centrafricaines dans l’autre ; principalement le café, mais aussi le bambou et les minerais. Au total, les commerçants soudanais rapportent aux ex-Séléka au moins 2,38 millions d’euros par an.» Dans le Nord-Est, l’Etat centrafricain n’est qu’un lointain souvenir : les groupes armés ont mis en place leur propre administration parallèle.

 

Bria, l’ancienne «capitale du diamant» et la plus grande localité de la zone, est aujourd’hui une ville morcelée. Chaque communauté s’est retranchée dans son quartier ou, dans le cas des chrétiens, dans le camp de réfugiés qui flanque la base des Casques bleus. «On y trouve des factions de presque tous les principaux groupes armés du pays», note le rapport de l’ONU. Le plus puissant est le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), allié au Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) et, contre toute attente, à des chefs anti-balaka. Mais, comme à l’échelle nationale, la tendance est à la fragmentation du conflit. Le FPRC s’est notamment divisé, selon des lignes ethniques, sur l’opportunité de pactiser avec les chrétiens et animistes qu’ils ont longtemps combattus.

 

En début d’année, leur chef, Noureddine Adam, a laissé planer la menace d’une offensive en direction de la capitale, estimant que le gouvernement «s’approche de la ligne rouge». «Un jour, on va devoir prendre nos responsabilités pour libérer le pays», a-t-il déclaré depuis son fief de Birao, à la frontière soudanaise. «Nous en sommes au même point qu’en 2012», quand la coalition rebelle de la Séléka - dont il est cofondateur - s’apprêtait à marcher sur Bangui pour prendre le pouvoir.

 

Dans le sud-est : un nettoyage ethnique en cours

 

C’est la zone la plus préoccupante. En 2017, des massacres de grande ampleur ont été commis par les combattants anti-balaka (souvent chrétiens ou animistes), renommés «groupes d’autodéfense», dans les localités qui étaient jusque-là contrôlées par les miliciens peuls de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC, ex-Séléka). Celle-ci répliquerait par des expéditions punitives. Outre les affrontements entre les deux forces, les leaders anti-balaka «appliquent une stratégie de nettoyage ethnique contre les musulmans, au prétexte de libérer la région des groupes de l’ex-Séléka», s’inquiètent les experts de l’ONU, qui évoquent des opérations «soigneusement préparées» avec l’aide d’un «vaste réseau d’appui» dans le cadre d’une «campagne de revanche» encouragée en sous-main par des responsables politiques et militaires à Bangui.

 

Ce camp, désigné sous le vocable de «belliciste» dans le rapport, affiche ouvertement son hostilité aux Casques bleus, jugés trop accommodants - voire protecteurs - avec les membres de l’ex-Séléka. Quatorze soldats de la paix ont perdu la vie en Centrafrique l’an dernier, dont la moitié à Bangassou, la plus grosse ville de la région, passée aux mains des anti-balaka après une offensive meurtrière contre la communauté musulmane, le 13 mai. Depuis, dans les villages de Gambo, Kembé, Béma, Pombolo et Zémio, les combats avec l’UPC et les assauts des groupes anti-balaka ont fait plus de 200 victimes civiles. Près de 100 000 personnes ont fui le pays en franchissant le fleuve Oubangui pour rejoindre la république démocratique du Congo.

 

Les anti-balaka, bardés de gris-gris, parfois déguisés et équipés d’armes traditionnelles, ne constituent pas une troupe organisée. Leurs offensives sont menées avec des centaines d’hommes recrutés ponctuellement sur la route. «Les attaques menées par ces prétendus groupes d’autodéfense et leurs activités de trafic représentent désormais l’une des principales causes d’instabilité dans le pays», pointent les Nations unies.

 

Célian Macé infographies Big

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Published by Centrafrique-Presse.com
12 février 2018 1 12 /02 /février /2018 23:11
 En Centrafrique, vivre au milieu des combats dans la région de Paoua
 En Centrafrique, vivre au milieu des combats dans la région de Paoua

 

 

 

https://afrique.tv5monde.com

 

Ils sont devenus des villages fantômes. Aux alentours de Paoua dans le nord-ouest de la Centrafrique, difficile de trouver âme qui vive. Les habitants ont fui les combats entre groupes armés. Certains déplacés ont pu retourner chez eux avec l'aide de l'ONU. Des lieux de vie devenus méconnaissables.

 

Le commandant Mboulet et ses hommes de la Minusca sont venus s'assurer que plus aucun combattant ne se cache ici. Dans le village de Béboyé, les miliciens de RJ -Révolution et justice- ont affronté des hommes de l'ex-Séléka. De leur combats, ils restent des maisons incendiés, et des villageaois terrorisés qu'il faut rassurer.

 

Partout, il y avait les Séléka. Partout, il y avait les RJ, on les a chassés. Maintenant ils se cachent partout dans la brousse. On les a chassés pour que vous, vous reveniez dans vos villages.

 

Stéphane MBOULET, commandant, chef des opérations Minusca à Paoua

 

Dans le village de Bégombo, la même histoire, les mêmes stigmates, les mêmes trauma. Marie Rosie Toubé a fui les combats il y a 20 jours. Elle profite de la présence des Casques bleus pour revenir et constater l'étendue des dégâts. Elle raconte : "tout est brûlé dedans, donc pour le moment on n'a rien, même le manger, rien, donc c'est difficile pour nous".

 

Après plusieurs semaines de combats entre les ex-Séléka d'Ahmat Bahar et les combattants de RJ, la présence des Casques bleus rassure... un peu.


Mais Marie-Rose a des enfants en bas âge, elle n'est pas prête à prendre le risque de rentrer. Car les groupes armées ne sont pas défaits, juste en débandade dans la brousse environnante. Sur les routes, ils sont nombreux à fuir encore les combats. 

 

Plusieurs milliers de personnes se sont réfugiées au Tchad. Au centre de Paoua, on compte plus de 65.000 déplacés dans l'attente d'une aide humanitaire. Selon l'ONU, au moins 500 personnes auraient péri dans les violences.

 

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12 février 2018 1 12 /02 /février /2018 23:05
Lu pour vous : Les Russes envoient des forces spéciales en RCA

 

 

 

http://www.europe1.fr   07h06, le 12 février 2018

 

Inquiétude des militaires et des diplomates français qui observent un déploiement de forces spéciales russes en Centrafrique.

 

Depuis la fin du mois de décembre, ce sont presque 200 instructeurs russes qui se sont installés avec armes et bagages dans ce petit pays, charnière du dispositif militaire français en Afrique, ce qui est tout à fait inhabituel.

 

Depuis l'intervention en Ukraine en 2014 puis en Syrie l'année suivante, on voit que la Russie de Vladimir Poutine n'hésite plus à utiliser ses forces militaires pour soutenir ses intérêts dans ses zones qu'elle considère comme stratégiques. Mais ce qu'il y a de nouveau, c'est que Moscou cherche désormais à prendre au cœur du pré carré français en Afrique.

 

Tout à fait ! Le succès de ses dernières interventions militaires semble avoir aiguisé les appétits du Kremlin et le pousse à sortir de ses zones d'influence traditionnelles. Parce qu’on n'avait jamais vu, jusqu'à présent, la Russie tenter de sérieusement s'implanter en Centrafrique. Hors, depuis le mois de décembre dernier, et en se servant comme paravent d'un contrat de ventes d'armes autorisé par les Nations Unies au nouveau gouvernement centrafricain, on observe un déploiement totalement exceptionnel de soldats russes qui va bien au-delà des besoins d'accompagner une livraison de matériel. Puisqu'à ce jour, pas moins de 175 instructeurs sont arrivés à Bangui par petit groupes, parfois avec des passeports falsifiés et pour la plupart sous couverture d'une société privée, la Sewa Sécurité Services, un prestataire très lié à l'appareil d'État russe et qui emploie de nombreux opérateurs issus de ses forces spéciales.

 

Mais si la Russie agit avec la bénédiction de l'ONU et du gouvernement centrafricain qu'est ce qui inquiète tant les Français ?

 

D'abord le déploiement de ces opérateurs sur trois emprises militaires stratégiques ne s'est pas fait dans une extrême transparence, loin de là. Ensuite, ces instructeurs ont pris des contacts très discrets avec les forces armées de l'opposition au gouvernement dans le nord-est de la Centrafrique sur la frontière soudanaise, ce qui n'entre en rien dans les activités autorisées par l'ONU. De toutes évidences, le contrat officiel de livraison d'armes semble être utilisé par Moscou comme un cheval de Trois pour développer une nouvelle stratégie de déploiement régional à la charnière entre l'Afrique de l'Est et l'Afrique centrale.

 

Outre les intérêts stratégiques, n'y a-t-il pas dans cette manœuvre une ambition économique ?

 

Si tout à fait puisque les zones de déploiement des instructeurs russes sont bien évidement des secteurs importants de production minière, particulièrement dans le domaine de l'or, du diamant et de l'uranium. Et que derrière les entreprises privées de sécurité, outre les militaires, on retrouve des oligarques proches du clan Poutine. Ce qui permet de faire d'une pierre deux coups, prendre pied dans une région d'intérêt stratégique tout en autofinançant cette opération. 

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12 février 2018 1 12 /02 /février /2018 23:01
Nouvelles nationales sur Xinhua
Nouvelles nationales sur Xinhua

 

 

Centrafrique : le gouvernement qualifie de "chantage" la menace d'un groupe armé

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 12-02-2018

 

 

Le gouvernement centrafricain ne devrait pas céder à un quelconque chantage des éléments criminels des groupes armés, même si ceux-ci ont accepté le processus de la paix proposé par le gouvernement, a déclaré dimanche le ministre centrafricain de la Communication et des Médias, Ange-Maxime Kazagui, également porte-parole du gouvernement.

 

"La loi reste la loi et doit suivre son cours. Un criminel est identifié et interpellé. Le gouvernement ne peut pas céder au chantage de Alkhatim", a déclaré M. Kazagui, faisant référence à un leader d'un groupe armé.

 

Cette réaction gouvernementale fait suite à une menace brandie mercredi dernier par le Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC), une faction de la coalition Séléka dirigée par Alkhatim Mahamat, consistant à se retirer du processus DDRR (désarmement, démobilisation, réintégration, rapatriement) si le gouvernement ne relaxait pas le sergent-chef Asseid Alkhali, arrêté et détenu par l'Office central de répression du banditisme (OCRB).

 

Pour trouver une issue pour les ex-combattants, de sorte qu'ils oublient les pratiques de barbarie, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a lancé fin août dernier un programme pilote dénommé "pré-DDRR" qui a permis à certains ex-rebelles d'opter pour la vie civile et à d'autres d'intégrer l'armée.

 

Parallèlement, en raison des discordes au sein de la coalition Séléka, de nombreuses factions ont vu le jour. Officiellement, le gouvernement et ses partenaires ont enregistré 14 groupes armés, dont 12 sont parties prenantes du processus DDRR.

 

Le MPC est un mouvement rebelle dont l'état-major est établi dans la ville centrafricaine de Kaga-Bandoro (centre-nord). Ce mouvement a des éléments dans les préfectures de l'Ouham (nord-ouest), l'Ouham Pendé (extrême nord-ouest) et de la Nana Gribizi (centre-nord). Fin

 

Source: Agence de presse Xinhua

 

 

Centrafrique : le collectif des humanitaires en mission d'évaluation à Bria

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 12-02-2018

 

Des agences du système des Nations Unies ainsi que des organisations non gouvernementales ont effectué samedi dernier une mission d'évaluation humanitaire dans la ville centrafricaine de Bria (centre-nord) afin de s'enquérir de la réalité et y trouver les réponse idoines, a appris Xinhua dimanche d'une source proche des humanitaires.

 

A Bria, les humanitaires se sont retrouvés devant des maisons incendiées alors que les propriétaires, encore sur les sites des déplacés, manifestent véritablement un engouement pour retourner chez eux. Ce qui a fait penser à Najat Rochdi, représentante spéciale adjointe du secrétaire général de l'ONU pour la Mission onusienne en Centrafrique (MINUSCA) et coordonnatrice humanitaire "aux moyens d'accompagnement" visant la nécessité de réhabiliter les habitations, d'en reconstruire si elles sont trop endommagées, ou y mettre un toit simplement.

 

Certes, a relevé Mme Rochdi, ce plan ne concerne que les déplacés qui désirent rentrer chez eux et non toutes les personnes résidant sur les sites des déplacés internes.

 

Entre novembre 2016 et juin 2017, la ville de Bria a enregistré de violents combats opposant des groupes armés rivaux. Les deux tiers des quartiers ont été incendiés. Pour préserver leur vie, plus de 43.000 personnes sont allées trouver refuge proche de la base de la MINUSCA, à l'ouest de la ville, d'autres sont cantonnés à une glise catholique de la ville.

 

En juin dernier, de vives rivalités ont opposé la branche du mouvement armé Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) d'Abdoulaye Hissène à celle d'Azor Kalithe. Les conséquences des affrontements ont forcé les organisations humanitaires à fermer leurs portes, suite à des braquages de leurs locaux et aux menaces vis-à-vis de leur personnel.

 

La situation sécuritaire à Bria s'est améliorée grâce à une mission parlementaire en septembre dernier et surtout l'entrée en fonctions le 7 décembre dernier du nouveau préfet de la Haute Kotto à Bria, Evariste-Thierry Binguinidji. F

 

Source: Agence de presse Xinhua

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12 février 2018 1 12 /02 /février /2018 22:21
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : Les déplacés de Bria appellent à l’aide et réclament leur retour

 

PAR JUDICAEL YONGO LE 12 FÉVRIER 2018

 

BRIA, 12 Février 2018 (RJDH) — Les sans-abris de Bria plaident pour une assistance humanitaire et réclament les meilleures conditions de leur retour. Plaidoyer exprimé lors d’une visite de terrain effectuée par les agences des Nations Unies ce 10 février à Bria au Centre Est du pays.

 

L’objectif de cette mission est d’identifier les besoins des personnes vulnérables en vue de leur apporter une assistance aux personnes vivant sur le site des déplacés ainsi que celles recueillies dans des familles. Une évaluation a été faite par des organisations telles que la Coordination des Affaires Humanitaires, l’UNICEF, l’UNFPA, le PNUD, l’UNHCR et l’OMS dans cette localité encore fragilisée par les conséquences des violences armées.

 

Chaque jour qui passe est un jour difficile pour les ménages comme Dello Altine, Chef de ménage au quartier Gobolo 2 à Bria. Avec un effectif de onze personnes au début, il héberge maintenant depuis un an plus de 30 personnes qui vivent grâce aux activités maraîchères qu’il mène et n’arrive pas subvenir aux besoins de sa famille «ici à Bria nous vivons grâce à nos petites activités maraîchères, au petit élevage et à l’exercice du petit commerce. Mais cela ne comble pas tous les besoins puisque la rentabilité de ces activités n’est pas proportionnelle aux besoins de nombreuses personnes vivant sous un même toit» a-t-elle déclaré.

 

Sur le site de fortune du PK3 de Bria, le plus grand site de déplacés de la Centrafrique, qui compte environ 31.000 personnes selon le chiffre de la coordination humanitaire de Bria, la plupart des déplacés réclament leur retour chez eux. Malgré cette volonté, Dieudonné Balekouzou n’a pas manqué d’évoquer qu’en plus du problème sécuritaire on doit considérer le fait que des maisons d’habitations ont été brûlées. Mais la solution idéale pour lui demeure le retour au bercail. « Nous avons la volonté de rentrer chez nous et nous occuper de l’éducation  des enfants mais le problème est de savoir où nous allons loger. Les maisons sont détruites et brûlées, c’est pourquoi nous demandons au gouvernement de tourner un regard favorable vers les déplacés de Bria», a-t-il souhaité.

 

Ces problèmes ne sont pas passés inaperçus pour Najat Rochdi, coordonnatrice humanitaire qui lancé un appel aux ONG pour qu’elles s’impliquent davantage dans la recherche de solution aux problèmes sécuritaires et humanitaires de la ville de Bria qui semble de plus en plus être oubliée.  «Déjà nous avons identifié un problème parce que le nombre d’ONG sur place n’est pas suffisant pour combler tous les besoins. Il est très important qu’on puisse lancer un appel pour demander à plus d’ONG de venir aider au niveau de l’assistance humanitaire», a  indiqué la Coordinatrice humanitaire, Najat Rochdi.

 

La mission des organisations des nations-unies à Bria intervient quelques jours après des informations selon lesquelles des armes en provenance du Soudan et du Sud-Soudan affluent vers cette ville.

 

 

Centrafrique : La ville de Bria morcelée par de clivage

 

PAR JUDICAEL YONGO LE 12 FÉVRIER 2018

 

BRIA,  12 Février 2018(RJDH)—Le morcellement de la ville de Bria au Centre Est du pays en quatre (4) secteurs est la conséquence de la tension sécuritaire qui plane dans la région depuis le début du conflit armé. Une situation inquiétante pour la population qui souhaite la réunification.

 

Chaque secteur morcelé est contrôlé par un groupe armé opérationnel dans la région. Le FPRC, placé sous la coupe d’Abdoulaye Hissene dispose d’une partie qu’il contrôle, l’aile dissidente contrôlée par Azore Kalite assure le contrôle du second secteur tandis que l’UPC et les Anti-Balaka se répartissent une portion congrue.

 

Du constat du RJDH, la ville de Bria est repartie de la manière suivante : au quartier Gobolo, c’est le fief de l’UPC, alors que le quartier Pk3 où se trouve le site des déplacés à Bria, on y  rencontre les Anti-Balaka. Selon les témoignages recueillis dans cette localité, chacun fait sa loi dans sa zone de juridiction. A Bornou c’est le quartier général du FPRC de Azor Kalite, et le dernier camp, c’est celui du FPRC de Abdoulaye Hissene dont les éléments sont basés au niveau de la station en face de l’hôpital de Bria.

 

Chaque camp s’accuse mutuellement. C’est vraiment un cauchemar du côté de l’UPC de voir la ville de Bria morcelée, «nous avons signé en octobre 2017, un accord tripartite UPC-FPRC-Anti-Balaka pour enterrer la hache de guerre. Le respect des engagements demeure un problème. Aujourd’hui, on ne peut pas aller partout dans la ville de Bria» s’inquiète un habitant de Gobolo fief de l’UPC.

 

Sur le site des déplacés de l’Eglise CEBI Centre 3 de Bria, au quartier Bornou, les habitants sont mieux chez eux mais ne peuvent pas aller au-delà de 3 à 5 kilomètres de leur zone. Ils sont sous la protection du FPRC de Kalite. Au-delà de ces frontières, Joël affirme qu’il ne peut pas traverser la ligne rouge de peur de subir des exactions de la part des Anti-Balaka de jour comme de nuit.

 

«Ils ont instauré à partir de 18heures, un couvre-feu et à cette heure, par inadvertance si on tombe entre les mains des éléments des Anti-Balaka, il faut s’attendre à une torture » confie un des déplacés de PK3.

 

La persistance de la violence et la position des groupes armés dans chaque camp à Bria plonge les habitants dans la psychose générale. D’où nécessité pour le pasteur de l’église CEBI Centre 3 d’envoyer à Bria les Forces Armées Centrafricaines (FACA) aux côtés des forces de la Minusca, ceci pour la pacification de la ville et de ses environs.

 

Difficile à l’heure actuelle de parler de réunification des différentes zones d’influence car l’autorité de l’Etat demeure encore fragile dans la ville. Même si le préfet est présent dans la localité, le sous-préfet de Bria lui, n’est pas là pour impulser la dynamique de la réconciliation.

 

 

Centrafrique : Le Japon octroie 500.000 dollars américains pour accompagner la sortie des enfants des groupes armés

 

PAR DANIEL NGUERELESSIO LE 12 FÉVRIER 2018

 

BANGUI, 12 février 2018(RJDH)—500.000 dollars américains, c’est le montant d’une enveloppe octroyée par le Japon pour la prise en charge psycho sociale des enfants issus des groupes armés. Information confirmée par l’Unicef dans un communiqué de presse.

 

Ces fonds permettront à l’UNICEF et à ses partenaires de prendre en charge la réinsertion de 200 enfants issus des groupes armés, ainsi que de fournir la protection et l’appui psycho social à 1.500 enfants vulnérables. L’annonce de ce don a été faite au moment où le pays célèbre la journée contre l’enrôlement des enfants soldats.

 

Le geste japonais est un sujet de satisfaction pour la Représentante de l’Unicef dans le pays. « Nous tenons à exprimer notre gratitude au gouvernement et au peuple japonais», a déclaré Christine Muhigana, Représentante de l’UNICEF en République Centrafricaine. «Une fois de plus, le Japon démontre son attachement universel au respect des droits de l’enfant, et c’est particulièrement important dans un pays comme la République Centrafricaine où les enfants sont malheureusement les premières victimes des violations des droits humains», peut-on lire dans ce communiqué.

 

Les fonds octroyés par le Japon permettront d’identifier, de libérer et de prendre en charge 200 enfants, 140 garçons et 60 filles, enrôlés dans les groupes armés. Ils permettront également de venir en aide à 1.500 enfants, filles et garçons, parmi les plus vulnérables, dans les sites de personnes déplacées. Cet appui passe par la mise en place d’«espaces amis des enfants» sur trois sites. Les «espaces amis des enfants» sont des lieux où les enfants peuvent bénéficier d’activités récréatives, mais également de soutien psycho social avec la présence de travailleurs sociaux formés à l’écoute, au soutien psycho social, et chargés de repérer et de prendre en charge les enfants qui ont besoin d’un soutien particulier (enfants isolés, enfants séparés de leurs familles).

 

La situation des enfants demeure encore une préoccupation pour l’Unicef. «En période de crise, les enfants sont toujours particulièrement exposés aux violences et au traumatisme », a expliqué Christine Muhigana. «Dans une période où il est très difficile de trouver des fonds pour financer le secteur de la protection de l’enfance, le gouvernement japonais démontre, une fois de plus, qu’il est l’un de nos plus fidèles contributeurs. Grâce à son soutien, nous pouvons, avec nos partenaires sur le terrain, soulager les souffrances de ces enfants et leur permettre d’envisager l’avenir de façon plus positive», a-t-on indiqué dans ce communiqué.

 

Environ  12.500 enfants retenus au sein des groupes armés sont suivis de près par l’Unicef et ce depuis 2014 dans le cadre de leur réinsertion. Mais plusieurs milliers d’enfants demeurent encore enrôlés au sein de ces groupes.

 

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11 février 2018 7 11 /02 /février /2018 17:02

 

 

Bureau d'Appui à la Création et à l'Ecriture (B.A.C.E). Son rôle est d'aider tous ceux dont les manuscrits meurent dans les tiroirs à parvenir à publier leurs productions. Le Bureau prend aussi en charge des travaux scientifiques comme les thèses de Doctorat, les mémoires de Master, ainsi que les rapports divers. L'idée est venue à partir de la confection de l’anthologie "Centrafrique debout"
 
Ci-joint le prospectus du BACE.
Création d'un Bureau d'Appui à la Création et à l'Ecriture (B.A.C.E)
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