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11 mai 2018 5 11 /05 /mai /2018 23:54
Lu pour vous : "En Centrafrique, le clivage religieux est utilisé pour déstabiliser le pouvoir"
Lu pour vous : "En Centrafrique, le clivage religieux est utilisé pour déstabiliser le pouvoir"
Lu pour vous : "En Centrafrique, le clivage religieux est utilisé pour déstabiliser le pouvoir"
Lu pour vous : "En Centrafrique, le clivage religieux est utilisé pour déstabiliser le pouvoir"

 

 

 

https://www.rts.ch 

 

La guerre civile qui ravage la Centrafrique depuis 2013 a fait plus de 3000 morts et près d'un million de déplacés. Le pays est livré à une multitude de factions qui se disputent le contrôle des gisements d'or et de diamants.

 

"C'est une lutte pour le pouvoir, pas une lutte pour une idéologie", précise d'emblée l'invitée de Géopolitis Caroline Vuillemin, directrice de la Fondation Hirondelle. L'ONG suisse est présente en Centrafrique depuis 18 ans.

 

Dans cette guerre civile, deux mouvements principaux s'affrontent, semant la terreur parmi les populations civiles. La Seleka, alliance musulmane aujourd'hui fragmentée en une multitude de factions rivales, et les Anti-balaka, milice d'autodéfense chrétienne et animiste. Déployés en 2014, les casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en Centrafrique (Minusca) semblent incapables de venir à bout de cette crise souvent décrite comme un conflit d'ordre confessionnel. "C’est vraiment un raccourci", nuance Caroline Vuillemin. "Le clivage religieux est utilisé par les seigneurs de guerre pour déstabiliser le pouvoir en place et les institutions. La population centrafricaine n'est pas divisée entre chrétiens et musulmans."

 

Espoir démocratique en 2016

 

En 2016, l’élection démocratique du président Faustin Archange Touadéra avait soulevé l'espoir qu'une page allait se tourner. Mais comment restaurer l’autorité de l'Etat sur un pays en lambeaux?

 

"Depuis l'indépendance, on est dans un contexte de mauvaise gouvernance, de pseudo-démocratie sans réel état de droit avec des partis politiques ancrés sur la recherche du pouvoir plutôt que sur des idées", souligne Caroline Vuillemin. L’absence d’une volonté politique reflète la situation catastrophique du pays. "Pauvreté, inégalités, manque d’accès aux soins, à l’éducation, aux services de base. Ça va de mal en pis."

 

Au-delà des complications internes, les infiltrations de pays voisins ont aussi miné la stabilité de l'Etat centrafricain. Au début des années 2000, les troupes congolaises de Jean-Pierre Bemba et les rebelles ougandais de l’Armée de résistance du Seigneur, avaient commis des crimes de guerre lors d'incursions vers la République.

 

Ingérences post-coloniales

 

Tout comme d'autres pays du continent, la Centrafrique conserve les séquelles de l’époque coloniale. Après l’indépendance, les grandes entreprises françaises n’ont pas cessé de manoeuvrer en coulisses en poursuivant leurs intérêts. Le pétrolier Total, le groupe Bolloré, France Télécom, Areva, tous y font des affaires.

 

La Chine et la Russie se disputent aussi le contrôle et l’exploitation des ressources du pays. "Officiellement les Russes ont le mandat de former les troupes centrafricaines. Pour les habitants, cette présence ne pose aucun problème. Elle représente une solution pour plus de sécurité", relève Caroline Vuillemin.

 

Si l'idée d’une partition du pays a souvent été évoquée, elle n'est pas une solution pour Caroline Vuillemin. "Je ne crois pas à la partition du pays. Les Centrafricains forment un peuple uni, pacifique. Le processus de paix sera compliqué, mais si on trouve les dirigeants politiques qui ont la volonté d'arrêter les seigneurs de guerre et remettre le pays en marche, l’avenir peut être meilleur", conclut-elle.  

 

Oliver Galfetti

 

La Fondation Hirondelle en bref

 

La Fondation Hirondelle est une ONG suisse qui encourage l'information indépendante dans des contextes de conflits ou de crises humanitaires. 


Basée à Lausanne, l’organisation crée des médias, forme et soutient des journalistes. La Radio Ndeke Luka, présente depuis 18 ans en Centrafrique, est le média le plus populaire et le plus écouté du pays, avec une audience d'environ 3 millions de personnes.

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11 mai 2018 5 11 /05 /mai /2018 23:46
Congo-Brazzaville : le général Mokoko condamné à vingt ans de prison

 

 

 

Le Monde.fr avec AFP Le 11.05.2018 à 21h13

 

L’ex-chef d’état-major avait été arrêté en 2016 après avoir refusé avec d’autres candidats de reconnaître la réélection du président Sassou Nguesso, au pouvoir depuis près de 35 ans.

 

Le général et opposant congolais Jean-Marie Michel Mokoko a été condamné vendredi 11 mai à vingt ans de prison pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat », à l’issue d’un procès qu’il a qualifié de « règlement de comptes politique ».

 

M. Mokoko, ex-chef d’état-major, était conseiller du président Denis Sassou Nguesso, qu’il a finalement défié à l’élection présidentielle de 2016. Il dispose de trois jours pour se pourvoir en cassation.

 

Sept co-accusés également condamnés

 

En mars 2016, le général avait terminé troisième de l’élection présidentielle, recueillant moins de 14 % des voix. Le scrutin avait abouti à la réélection dès le premier tour du président Sassou-Nguesso (avec 60 % des suffrages), qui cumule près de 35 ans au pouvoir. Avec d’autres candidats, le général Mokoko, 71 ans, avait alors refusé de reconnaître la réélection du président et appelé à la « désobéissance civile », avant d’être arrêté en juin.

 

La cour a condamné par contumace à la même peine sept co-accusés dont six Français et un Congolais pour complicité « de l’infraction d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat ».

 

« La décision de la cour criminelle ne nous surprend par parce que tout a débuté dans l’illégalité en violation de l’immunité juridictionnelle de notre client », a déclaré l’avocat du général Mokoko, Eric Yvon Ibouanga. Selon sa défense, il tient son immunité de son titre de « dignitaire de la République », un argument rejeté par l’accusation.

 

 

« Il ne me reste que mon honneur », écrit le général Mokoko depuis sa prison de Brazzaville

 

L’ancien militaire, jugé pour « atteinte à la sûreté de l’Etat », garde le silence au tribunal mais s’exprime dans une lettre que « Le Monde » s’est procurée.

 

Par Joan Tilouine  LE MONDE Le 09.05.2018 à 14h22 • Mis à jour le 09.05.2018 à 14h37

 

Son écriture est élégante et précise. C’est celle d’un homme qui croupit depuis près de deux ans dans une cellule de la prison de Brazzaville, isolé pour avoir osé défier dans les urnes un chef d’Etat autoritaire, au pouvoir depuis une trentaine d’années. C’était lors de l’élection présidentielle du 20 mars 2016 remportée par le président sortant, Denis Sassou-Nguesso, à l’issue d’un scrutin contesté par la communauté internationale.

 

Le général Jean-Marie Michel Mokoko et ses soutiens avaient été empêchés de faire campagne, harcelés par les forces de sécurité. Les télécommunications avaient même été interrompues dans le pays. « Je me suis heurté à la machine totalitaire, écrit aujourd’hui Jean-Marie Michel Mokoko, dans une lettre datée du 8 mai que Le Monde a pu obtenir. Cette machine, via ses émissaires congolais et ses complices étrangers, [a]essayé en vain de me faire plier en exigeant de moi la reconnaissance des résultats que le monde entier savait avoir été grossièrement truqués. Face à mon refus, la dictature a ensuite entrepris de m’intimider, d’arrêter et de torturer mes compagnons, de dépenser des fortunes avec des consultants et des complices étrangers pour me diaboliser. »

 

Conditions de détention

 

Général saint-cyrien et ancien chef d’état-major des armées du Congo (de 1987 à 1993), Jean-Marie Michel Mokoko, 71 ans, avait suscité l’espoir d’une partie de la population de ce pays pétrolier d’Afrique centrale, dont les richesses captées par le clan au pouvoir font l’objet d’enquêtes en France, en Suisse et aux Etats-Unis. Il est arrivé en troisième position, avec moins de 14 % des voix selon les résultats officiels. Puis, après avoir été maintenu à résidence, il a été jeté en prison, astreint à « rester dans une pièce dont il ne peut pas sortir », selon ses avocats. Cette version contredit celle de Gérard Devillers, l’un des avocats français de l’Etat congolais, qui avait assuré sur le plateau de la chaîne TV5 Monde que M. Mokoko bénéficiait de conditions de détention privilégiées. Sa famille, menacée par les nervis du régime, n’a pas pu lui rendre visite.

 

M. Mokoko a été inculpé le 16 juin 2016 d« atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat et [de] détention illégale d’armes et munitions de guerre ». Ces derniers mois, les avocats congolais ont été surpris de ne pas être convoqués aux audiences préalables au procès, qui s’est ouvert le 7 mai dans la capitale en l’absence des représentants de la presse internationale, empêchés d’y assister. Ces derniers ont finalement été admis dans l’après-midi.

 

Hasard du calendrier, le fils cadet du chef de l’Etat, Denis Christel Sassou-Nguesso, 43 ans, publiait justement sur son site Internet un opuscule livrant sa vision du « Congo de demain ». Ce député, élu avec près de 100 % des voix dans le fief familial, et qui a la haute main sur le secteur pétrolier, semble envisager de succéder à son père lorsque ce dernier quittera le pouvoir. Il le cite d’ailleurs pour énumérer les « antivaleurs » qui mineraient ce pays criblé de dettes, dont plus de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté malgré ses ressources en or noir et en bois. « Il s’agit de la corruption, du détournement, de la cupidité, de la concussion, de la fraude, de la paresse, du vol ou même de l’incivisme », écrit Denis Christel Sassou-Nguesso, lui-même mis en cause dans plusieurs procédures judiciaires pour corruption et concernant des « biens mal acquis », aux Etats-Unis et en France.

 

Silence de l’expert

 

Pendant ce temps, à Brazzaville, les militants de la société civile, les journalistes et les intellectuels opposants du régime sont traqués par les forces de sécurité, arrêtés et emprisonnés. Et Jean-Marie Michel Mokoko est jugé. Il s’est présenté droit et digne, le visage fermé. Il a d’abord invoqué son immunité puis a souhaité exercer son droit au silence malgré les invectives de la cour, dont le président s’est estimé « outragé »« Nous en tirerons toutes les conséquences juridiques mais les débats doivent se poursuivre »a déclaré Me Devillers.

 

Présent dans la salle, un expert en armement convoqué par la cour a refusé de témoigner sur les armes retrouvées dans la résidence de l’accusé, qui a toujours expliqué qu’elles appartenaient à sa garde. « J’ai reçu ordre de ma hiérarchie de ne pas intervenir à ce stade », a-t-il précisé à Radio France internationale (RFI).

 

« C’est un procès grotesque où les droits de la défense sont complètement bafoués, souligne Etienne Arnaud, l’un des trois avocats français de M. Mokoko. C’est totalement exubérant et grossièrement politique, avec des décisions délirantes, tordant le cou au droit congolais. » Quant à l’accusation selon laquelle le général aurait souhaité mener un « coup d’Etat », le principal témoin qui devait la soutenir ne s’est pas présenté. Le régime congolais avait pourtant mandaté des spécialistes français de l’investigation privée pour tenter d’étoffer le dossier, comme Bernard Squarcini, l’ancien directeur de la direction centrale du renseignement intérieur. En vain.

 

« Après plus de quarante ans d’une carrière militaire sans tache au service du peuple congolais, et au terme de deux ans de prison, il ne me reste que mon honneur, […] je n’ai pas l’intention d’en faire offrande à ce régime, visiblement d’un autre âge »écrit M. Mokoko dans sa missive de deux pages manuscrites. Il cite le visionnaire socialiste français Jean Jaurès et appelle ses compatriotes à avoir le courage « de rechercher la vérité et de la dire ». Et de conclure : « Il nous faut par conséquent continuer d’espérer car rien n’est perdu, contrairement aux apparences ».

 

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/05/09/il-ne-me-reste-que-mon-honneur-ecrit-le-general-mokoko-depuis-sa-prison-de-brazzaville_5296687_3212.html#h8SZhjWd9orzxSk3.99

 

Congo-Brazzaville : le général Mokoko condamné à vingt ans de prison
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11 mai 2018 5 11 /05 /mai /2018 23:42
Lu pour vous : Au Congo-Brazzaville, les évêques critiquent sévèrement la gestion du pays
Lu pour vous : Au Congo-Brazzaville, les évêques critiquent sévèrement la gestion du pays

 

 

 

https://africa.la-croix.com

 

Réunis à Brazzaville du 8 au 9 mai en session extraordinaire, les évêques congolais ont publié, jeudi 10 mai, un message dans lequel ils jugent sévèrement la crise sociopolitique et économique que traverse le pays.

 

Dans un message, publié jeudi 10 mai, les évêques de la Conférence épiscopale du Congo se sont livrés à un diagnostic sans concession des « origines du mal » qui mine le Congo-Brazzaville. Ils ont également invité les différents acteurs de la vie sociale, politique et économique à sortir de leur torpeur.

 

Aux yeux des évêques de la République du Congo réunis en session plénière extraordinaire du 8 au 9 mai, les difficultés que traverse le pays sont liées au changement de Constitution intervenu en 2015. Entrée en vigueur en novembre 2015, la nouvelle loi fondamentale congolaise a été adoptée grâce à un référendum. Elle a notamment permis au président Denis Sassou Nguesso de se présenter et de remporter les élections présidentielles de 2016 malgré le mécontentement de l’opposition et d’une partie de la société civile.

 

À la veille du vote du référendum, dans leur message de Noël 2014, les évêques congolais étaient montés au créneau pour mettre en garde contre le changement de Constitution. Ils avaient, en outre, publié en 2016, un message dans lequel ils appelaient le président Sassou Nguesso « à sauver la République en imprimant un nouvel agir ».

 

La crise du Pool

 

Les évêques congolais ont, par ailleurs, affiché leur scepticisme sur l’accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités signé dans le département du Pool. Cet accord a été conclu le 23 décembre 2017 entre le gouvernement congolais et les rebelles du pasteur Ntumi, qui s’étaient soulevés en avril 2016 contre Brazzaville. « Des accords de paix sur le papier ne suffiront pas, ont-ils prévenu. Il faudra aller plus loin, en intégrant l’exigence de vérité sur les origines de cette crise récurrente. »

 

Dans ce message fort, les évêques de la République du Congo ont fustigé la gestion des ressources pétrolières. « Comment s’expliquer notre manque actuel de ressources et notre endettement excessif après dix ans d’embellie au cours desquels le pays avait engrangé des richesses si énormes que même un fonds avait été créé pour les générations futures », se sont-ils demandé en appelant à « l’avènement de l’éthique dans le commerce des matières premières ».

 

Critiquant durement les inégalités socio-économiques, la Conférence épiscopale congolaise a dénoncé le comportement d’une minorité de Congolais qui s’enrichissent alors que « dans les familles, même le repas unique qui était devenu la règle apparaît de plus en plus comme un privilège ». Dans le même esprit, l’épiscopat du Congo-Brazzaville a condamné les pratiques des entreprises spécialisées dans l’exploitation et le commerce des matières premières, estimant que celles-ci ruinent le pays en y installant la corruption.

 

Traque des délinquants économiques

 

Dans leur message du 10 mai, les évêques congolais ont, en outre, soutenu l’initiative de la majorité présidentielle, qui, dans une déclaration rendue publique le 4 avril, a émis le vœu de voir tous les délinquants économiques, impliqués dans le vol des deniers publics être traduits en justice. « Ceux qui ont pris de l’argent appartenant au Congo doivent, en effet, le rendre au peuple qui en est le seul propriétaire », ont-ils commenté.

 

Les évêques congolais ont enfin appelé au dialogue politique et à la libération des prisonniers politiques. Ils ont aussi invité les laïcs à s’engager dans des actions citoyennes pour bâtir et consolider la démocratie et l’état de droit.

 

Lucie Sarr

 

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11 mai 2018 5 11 /05 /mai /2018 23:38
Les ONG étrangères s’inquiètent de la situation à Bangui

 

 

AFP

 

Les organisations humanitaires internationales présentes à Bangui tirent la "sonnette d'alarme" sur leurs conditions de travail dans les zones de la capitale centrafricaine "affectées par les dernières violences communautaires". 


"Depuis début avril 2018, la situation humanitaire dans ces zones est en train de se détériorer rapidement", écrit dans un communiqué parvenu jeudi à l'AFP le Comité de coordination des ONG internationales en Centrafrique (CCO). 


Le CCO "tire la sonnette d'alarme quant à l'absence d'accès humanitaire dans certains quartiers de la ville, plus particulièrement" dans le quartier majoritairement musulman et commerçant du PK5 "et ses quartiers périphériques". 


"Les populations n'ont pas accès aux services de base, dont les services de santé. Les acteurs humanitaires se voient refuser l'accès aux femmes, hommes et enfants qui attendent une assistance", selon le CCO qui ajoute: "L'impact de la situation sécuritaire sur les besoins humanitaires à Bangui est extrêmement inquiétant". 


Le CCO rappelle que "les principes humanitaires de neutralité et d'impartialité sont au coeur de l'action des acteurs humanitaires". "En aucun cas le personnel humanitaire et les blessés ne doivent être ciblés par des actes de violence", indique Benjamin Viénot, directeur en Centrafrique de l'ONG Action contre la faim (ACF), cité dans le communiqué. 


Bangui connaît depuis le 1er mai un regain de tension et de violences. Ce jour-là, l'arrestation d'un chef de milice armée dans le PK5, avait provoqué un déchaînement de violences, faisant au moins 24 morts et 170 blessés. Une église avait notamment été ciblée, provoquent la mort de plusieurs civils, dont un prêtre. 


Divers barrages de jeunes et de milices, ainsi que les points de contrôle des forces de sécurité centrafricaines, se sont multipliés ces dix derniers jours, limitant la libre circulation des véhicules, y compris de ceux des humanitaires. 


En outre, des tirs à l'arme automatique ont été régulièrement entendus depuis le 1er mai au PK5 et alentour. 


Dimanche, au moins deux personnes ont été tuées et 10 blessées, victimes de ces tirs opposant parfois les forces de sécurité centrafricaines à des hommes armés, d'autres étant d'origine inconnue. 


Une marche de protestation contre les violences qui ont resurgi depuis dix jours à Bangui, organisée à l'appel d'un opposant, a été dispersée par la police, a rapporté un journaliste de l'AFP. 


La marche, qui rassemblait quelques dizaines de personnes et se déroulait au centre-ville, a été dispersée par des tirs de la police. Par crainte de violences, boutiques et magasins ont aussitôt fermé et les taxis, taxis-motos et minibus de transport de passagers, ont quitté précipitamment le centre-ville. 


Cette marche pacifique avait été organisée à l'appel de l'opposant Joseph Bendounga, président du Mouvement démocratique pour la renaissance de Centrafrique (MDREC), pour dénoncer les violences à Bangui et en province. 
Joseph Bendounga a été brièvement arrêté et remis en liberté. Mais il a ensuite choisi de se constituer prisonnier, demandant à être inculpé. Les policiers l'ont alors emmené de force à bord d'un véhicule jusqu'à son domicile. 


Cette marche est survenue au lendemain d'une journée "ville morte", également organisée contre les violences à l'appel de la société civile, diversement suivie. Une précédente journée "ville morte" s'était déjà déroulée vendredi. 


Ces manifestations pour exiger la fin des violences ont lieu à la suite d'un regain de tension dans la capitale centrafricaine depuis le 1er mai.

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11 mai 2018 5 11 /05 /mai /2018 23:34
Quand la nuit tombe sur Bangui, les barrages de fortune se dressent
Quand la nuit tombe sur Bangui, les barrages de fortune se dressent
Quand la nuit tombe sur Bangui, les barrages de fortune se dressent
Quand la nuit tombe sur Bangui, les barrages de fortune se dressent

 

 

 

11 mai 2018 (AFP)

 

Quand la nuit tombe sur Bangui, la capitale centrafricaine où depuis dix jours la violence a repris ses droits, des jeunes masqués, souvent armés, prennent position sur des barrages de fortune érigés dans plusieurs quartiers pour « contrôler » les passages.

 

À partir de 20H00 (19H00 GMT), à toutes les entrées du quartier de Lakouanga, dans le sud de la ville, se dressent des barricades faites de bric et de broc, tables, chaises, morceaux de bois, a rapporté un journaliste de l’AFP.

 

Des jeunes masqués, armés de couteaux ou de machettes, assurent le « service d’ordre ». « On commence par fouiller les voitures qui veulent passer et si un passager n’est pas du quartier, on lui pose des questions », explique, poignard à la main, un jeune coiffé d’un béret noir, le visage caché derrière un masque de chantier.

 

Selon lui, les barrages nocturnes ont commencé à apparaître après le 1er mai, journée marquée par une explosion de violences qui a fait au moins 24 morts et 170 blessés. Une église, l’église de Fatima, a été prise sous le feu d’hommes armés venus du quartier musulman du PK5: des civils y ont été tués, dont un prêtre.

 

Dans la foulée, au moins deux musulmans ont été lynchés et deux mosquées pillées, alimentant la réthorique de ceux qui tentent de confessionnaliser le conflit.

 

L’objectif officiel du barrage de Lakouanga est d’empêcher des membres de milices armées du PK5 d’entrer dans le quartier.

 

« On n’a pas les moyens matériels de se défendre contre eux mais on peut surveiller pour donner l’alerte », poursuit la sentinelle, qui évoque les barricades du quartier Castors, près du PK5, avec une pointe d’admiration : « Là-bas, il y a de vrais guerriers, ils sont bien armés »

 

Certains des jeunes qui tiennent les barrages dans les quartiers de Bangui sont sous l’empire de l’alcool ou de la drogue. À Lakouanga, ils font le tour des maisons pendant la journée pour obtenir quelques francs CFA afin d’organiser la « protection » de leur zone.

 

– PK5 en état de siège –

 

Le quartier commerçant du PK5, qui abrite la majorité des musulmans de Bangui, est aujourd’hui pratiquement en état de siège: aux barrages de fortune des jeunes des quartiers alentour, s’ajoutent les check-points des milices armées et des forces de sécurité centrafricaines.

 

« Il est inadmissible qu’on élève des barricades et qu’on empêche les gens de circuler », a déclaré à l’AFP Vladimir Monteiro, porte-parole de la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca).

 

A plusieurs reprises, la Minusca est intervenue dans Bangui pour détruire des barrages, essuyant des jets de pierre. Un Casque bleu a été blessé mardi lors de l’une de ces interventions contre un barrage érigé par des jeunes dans un quartier jouxtant le PK5, où l’accès aux soins devient de plus en plus difficile.

 

« Nous sommes très préoccupés par le manque de respect de la mission médicale », déclare à l’AFP Jean-François Sangsue, chef de la délégation centrafricaine du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

 

Le CICR peine à y faire fonctionner le centre de santé Henri Dunant, géré par la Croix-Rouge centrafricaine.

 

« Lundi matin, nous avons essayé de procéder à l’évacuation médicale de 17 blessés stabilisés au niveau » de ce centre « dont l’état exigeait leur transfert dans des hôpitaux, mais c’était impossible », déplore M. Sangsue.

 

Ils ont finalement pu être évacués en début de semaine par des ambulances du ministère de la Santé, sous escorte de la Minusca, excepté quatre d’entre eux, morts des suites de leurs blessures entre temps.

 

« Aucun camion ne rentre »

 

Même escortées, certaines personnes blessées au PK5 refusent de sortir du quartier, par peur des représailles.

 

Le 1er mai, un groupe d’individus munis d’armes blanches a fait irruption dans l’hôpital communautaire, à la recherche de patients musulmans. Une personne est morte, selon le CICR.

 

Dans les quartiers autour du PK5, les barricades entravent la circulation.

 

« Dimanche, entre le PK5 et Petevo (à environ quatre km au sud), il y avait près de 10 barrages. A pied, on peut passer, mais la circulation des voitures est interdite. Les jeunes cassent les vitres des véhicules qui veulent passer », explique un agent de sécurité, qui a vu son temps de trajet doubler pour aller travailler. « À Kpetene, il y a des snipers musulmans dans les arbres, qui tirent sur les chrétiens », prétend-il.

 

Ces rumeurs d’attaques, souvent instrumentalisées, attisent la méfiance entre chrétiens et musulmans.

 

L’impossibilité de circuler étouffe également l’activité commerciale de PK5, souvent décrit comme le poumon économique de la ville.

 

« Aucun camion ne rentre ou ne sort de PK5 depuis le 1er mai », explique Abdoul Salam, porte-parole de l’association des commerçants de PK5. « On est bloqué, il n’y a plus d’activité ».

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11 mai 2018 5 11 /05 /mai /2018 23:32
Centrafrique : une centaine de Congolaises interpellées par des hommes armés

 

 

 

11 mai 2018 (AFP)

 

Au moins 120 femmes originaires de République démocratique du Congo (RDC) accusées d’être des indicateurs de milices du quartier musulman et commerçant de Bangui, le PK5, ont été interpellées par des hommes armés, a appris vendredi l’AFP auprès de témoins.

Elles ont été interpellées dans des quartiers proches du PK5 par des hommes armés, dont l’appartenance est inconnue. Elles ont ensuite été emmenées dans le quartier des « 92 logements », situé dans le sud de la capitale centrafricaine, où elles sont détenues, selon des habitants de ce secteur.

Les Congolaises, commerçantes ou prostituées souvent sujettes aux violences et au racket, sillonnent les nombreux quartiers de Bangui et plusieurs d’entre elles sont accusées d’avertir les groupes armés du PK5 de ce qu’elles voient et des informations qu’elles recueillent.

Au plus fort du conflit à Bangui, en 2013-2014, plusieurs ressortissants de RDC – frontalière de la Centrafrique et de sa capitale Bangui – avaient été pris à partie aux alentours du PK5.

Ils étaient déjà considérés par la population comme des informateurs des rebelles de la Seleka, l’ex-rébellion se présentant comme défenseur des musulmans.

Plusieurs avaient été lynchés et d’autres contraints à fuir Bangui pour Zongo, localité de RDC située en face de Bangui, de l’autre côté de la rivière Oubangui.

Depuis plusieurs semaines, la capitale centrafricaine connaît un regain de violences dans le quartier musulman du PK5 et à proximité.

Des violences qui ont culminé le 1er mai, au moins 24 personnes ayant été tuées et 170 blessées ce jour-là.

Une église, l’église de Fatima, avait été prise sous le feu d’hommes armés venus du PK5 et des civils y ont été tués, dont un prêtre.

En réaction à la mort du religieux, une foule en colère avait incendié une mosquée et lynché deux personnes qualifiées de musulmans.

La tension reste vive à Bangui où ont été organisées quelques marches et deux journées « ville morte » en signe de protestation contre les violences.

Plusieurs barricades sont érigées à divers endroits de la capitale, dont le PK5 qui se trouve isolé du reste de la ville.

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11 mai 2018 5 11 /05 /mai /2018 23:29
Lu pour vous : Cemac : Délocalisation du siège à Malabo
Lu pour vous : Cemac : Délocalisation du siège à Malabo

 

 

 

http://gabonreview.com  par Désiré-Clitandre Dzonteu  vendredi 11 mai 2018 à 12:27

 

La persistance de la violence en République centrafricaine (RCA) a finalement eu raison des responsables de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac). Ils ont décidé, le 9 mai dernier, à Douala (Cameroun), du redéploiement des services à Malabo (Guinée Equatoriale).

 

Réuni dans la capitale économique camerounaise, le Collège des commissaires de la Cemac, présidé par le Gabonais Daniel Ona Ondo, a abordé plusieurs dossiers dont la situation financière de la communauté, la relance des activités de la Commission, les Accords de partenariat économique (APE) avec l’Union européenne (UE) et la situation sécuritaire en Centrafrique.

 

Sur ce dernier point, «la Commission a exprimé, aux autorités politiques, ecclésiastiques et au peuple centrafricain, sa compassion aux familles des victimes des violences et exactions». Elle a ardemment souhaité «la restauration d’une paix durable en RCA qui passe entre autres, par le renforcement des mécanismes de traçabilité du commerce des ressources naturelles exploitées dans ce pays et dont les revenus renforcent les capacités militaires des groupes armés».

 

Face à la recrudescence de la violence, le feu vert a été unanimement donné pour la délocalisation du siège de l’institution à Malabo. «Au sujet du fonctionnement interne de la Commission, le Collège des commissaires s’est penché sur la situation des services à Bangui. Dans le contexte de crise qui sévit actuellement en RCA, la restauration des conditions stables pour le fonctionnement optimal des services devient urgente et indispensable pour assurer également la sécurité des personnels. A cet effet, le Collège a décidé d’accélérer le redéploiement des services de la Commission à Malabo», peut-on lire sur le communiqué final de cette rencontre.

 

Les Commissaires se sont émus de la résurgence des tensions à Bangui avant d’exhorter «les autorités et le peuple centrafricain à œuvrer pour la restauration d’une paix durable et la stabilité des institutions».

 

Statutairement, le siège de la Cemac est implanté à Bangui. Mais l’insécurité avait occasionné sa délocalisation à Malabo en Guinée Équatoriale depuis 2013. En fin 2017, l’institution était revenue dans la capitale centrafricaine avant de retourner une nouvelle fois à Malabo.

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11 mai 2018 5 11 /05 /mai /2018 22:28
Nouvelles nationales sur RJDH

 

 

Centrafrique : La justice soudanaise enquêtera à Bangui après le meurtre accidentel de l’aide de camp de l’Ambassadeur

 

PAR FLEURY AGOU LE 11 MAI 2018

 

BANGUI, le 11 Mai 2018 (RJDH) — Des juges soudanais seront dans les prochains jours à Bangui pour enquêter après l’assassinat de leur diplomate en Centrafrique. L’information est publiée par Xinhua un site d’information chinoise

 

Après le meurtre accidentel de l’aide de camp de l’Ambassadeur du Soudan lors de la journée « ville morte » le 4 mai à Bangui par des policiers centrafricains, Khartoum veut faire la lumière sur les circonstances de cet assassinat a rapporté Xinhua un site d’information chinoise.

 

Le journal annonce « l’arrivée imminente dans la capitale centrafricaine Bangui de juges soudanais afin de faire la lumière sur le meurtre d’un diplomate de leur pays tué à Bangui par des policiers ». Information recueillie auprès d’une source proche de la Primature, a indiqué Xinhua.

 

Après cet incident diplomatique sans précédent entre Bangui et Khartoum et vu sa gravité, le Premier Ministre centrafricain, Simplice Mathieu Sarandji, s’était rendu au Soudan accompagné du Ministre des Affaires Étrangères, Charles Armel Doubane et du Maire de la ville Bangui, Emile Gros Raymond Nakombo. Le chef du gouvernement était « porteur d’un message du Président Faustin Archange Touadéra à son homologue soudanais, Omar El Béchir pour lui présenter ses condoléances », a rapporté l’Agence de Presse centrafricaine (ACAP).

 

D’après l’ACAP, dans la capitale soudanaise, le premier ministre Sarandji a été reçu par le Président Omar El-Béchir, le Premier Ministre Bakri Hassan Saleh et la famille du défunt.

 

Le chef du gouvernement s’est réjoui de l’amitié entre son pays et le Soudan. « Mon plaisir, c’est de rendre compte qu’à travers les propos qui ont été tenus ici et là, et par le Premier ministre, et par la famille du défunt, et par le président de la République du Soudan lui-même, le général Omar Béchir, le Soudan sera toujours au côté du peuple centrafricain », a déclaré S.M Sarandji à la presse.

 

Le 4 mai pendant la journée « ville morte » décrétée par la société civile, « l’aide de camp de l’Ambassadeur du Soudan avait été repéré par les hommes de l’Office Centrafricain de Répression du Banditismes (OCRB) avec une arme dans sa voiture. Ils l’ont alors pris en chasse et l’ont abattu alors qu’il venait de rentrer à son domicile, une enceinte diplomatique soudanaise », a indiqué des sources.

 

 

Centrafrique : des juges soudanais attendus à Bangui suite au meurtre d'un diplomate de leur pays

 

BANGUI http://french.china.org.cn -- Le Premier ministre centrafricain Simplice-Mathieu Sarandji a annoncé jeudi, de son retour de Khartoum, au Soudan, l'arrivée imminente dans la capitale centrafricaine Bangui de juges soudanais afin de faire toute la lumière sur le meurtre d'un diplomate de leur pays tué à Bangui par des policiers, a appris Xinhua d'une source proche de la Primature.

 

Dans une déclaration officielle publiée jeudi, M. Sarandji a signalé qu'il s'était rendu à Khartoum pour transmettre un message de condoléances de la part du président centrafricain Faustin-Archange Touadéra à l'attention de son homologue soudanais Omar el-Béchir.

 

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10 mai 2018 4 10 /05 /mai /2018 20:54
Les ONG tirent "la sonnette d'alarme" sur la situation à Bangui
Les ONG tirent "la sonnette d'alarme" sur la situation à Bangui

 

 

 

Les organisations humanitaires internationales présentes à Bangui tirent la "sonnette d'alarme" sur leurs conditions de travail dans les zones de la capitale centrafricaine "affectées par les dernières violences communautaires".

 

"Depuis début avril 2018, la situation humanitaire dans ces zones est en train de se détériorer rapidement"écrit dans un communiqué du Comité de coordination des ONG internationales en Centrafrique (CCO).

 

Le CCO "tire la sonnette d’alarme quant à l’absence d’accès humanitaire dans certains quartiers de la ville, plus particulièrement" dans le quartier majoritairement musulman et commerçant du PK5 "et ses quartiers périphériques".

 

"Les populations n’ont pas accès aux services de base, dont les services de santé. Les acteurs humanitaires se voient refuser l’accès aux femmes, hommes et enfants qui attendent une assistance", selon le CCO qui ajoute: "L’impact de la situation sécuritaire sur les besoins humanitaires à Bangui est extrêmement inquiétant".

 

Le CCO rappelle que "les principes humanitaires de neutralité et d’impartialité sont aux coeur de l’action des acteurs humanitaires". "En aucun cas le personnel humanitaire et les blessés ne doivent être ciblés par des actes de violence", indique Benjamin Viénot, directeur en Centrafrique de l'ONG Action contre la faim (ACF), cité dans le communiqué.

 

Bangui connaît depuis le 1er mai un regain de tension et de violences depuis le 1er mai. Ce jour-là, l'arrestation d'un chef de milice armée dans le PK5, avait provoqué un déchaînement de violences, faisant au moins 24 morts et 170 blessés. Une église avait notamment été ciblée, provoquent la mort de plusieurs civils, dont un prêtre.

 

Divers barrages de jeunes et de milices, ainsi que les points de contrôle des forces de sécurité centrafricaines, se sont multipliés ces dix derniers jours, limitant la libre circulation des véhicules, y compris de ceux des humanitaires.

 

En outre, des tirs à l'arme automatique ont été régulièrement entendus depuis le 1er mai au PK5 et alentour.

 

Dimanche, au moins deux personnes ont été tuées et 10 blessées, victimes de ces tirs opposant parfois les forces de sécurité centrafricaines à des hommes armés, d'autres étant d'origine inconnue.

 

Avec AFP

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10 mai 2018 4 10 /05 /mai /2018 18:41
Le chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga annonce un plan de sécurisation de la RCA

 

 

 

Bangui, 9 mai (ACAP) – Le chef de la Mission multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation de la République Centrafricaine(MINUSCA), Parfait Onanga-Anyanga, a animé, mercredi 9 mai 2018, à Bangui, une conférence de presse au cours de laquelle, il a réaffirmé, que "les Nations Unies sont à pied œuvre avec les autorités centrafricaines pour contenir toutes les violences dans ce pays".

 

Le chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga annonce un plan de sécurisation de la RCA


Le but de cette conférence de presse est de passer en revue toutes les actions menées par les forces de défense et la police de la MINUSCA durant la semaine du 2 au 9 mai 2018.

 

« Nous avons un plan de sécurité, nos soldats sont à pied œuvre, de Kaga-Bandoro à Dékoa, pour que cette menace de marcher sur Sibut puis Bangui n’ait jamais lieu », a martelé le chef de la MINUSCA, ajoutant que la MINUSCA a mis en place un plan de sécurité qui permettra que la ville de Bangui ne soit pas envahie.

 

“Bangui nous préoccupe mais nous avons un plan pour la protéger mais aussi pour protéger ailleurs. Pour le KM-5, l’effort se poursuit pour arrêter les criminels qui prennent la population en otage”, a indiqué.

 

“Aujourd’hui, nous travaillons ensemble à Paoua et à Obo. Bientôt, nous serons ensemble à Bangassou et à Sibut”, a dit Onanga-Anyanga, ajoutant qu’une proposition de déploiement des FACA sera bientôt soumise au Conseil de sécurité des Nations Unies.

 

Il a par ailleurs annoncé l’arrivée, cette semaine à Bangui, d’une partie des 900 casques bleus additionnels autorisés par le Conseil de sécurité des Nations Unies.

 

Le Représentant spécial a souligné la collaboration étroite avec les autorités centrafricaines, notamment la formation de 500 policiers et gendarmes et de 600 auxiliaires de police ainsi que le travail sur le terrain avec les forces armées (FACA).

 

En conséquence, le Chef de la MINUSCA a invité la population centrafricaine à ne pas céder à la facilité ni à la vengeance populaire car cette dernière entretient un climat de violence sans fin.

 

Il a également souhaité que les responsables des organisations criminelles puissent être traqués afin qu’ils répondent de leurs crimes devant la justice centrafricaine.

 

« La MINUSCA n’est pas l’ennemi de la population centrafricaine, elle n’est pas une institution parfaite, mais elle fait tous les jours ce qu’elle peut pour assister la population et le gouvernement pour qu’ensemble on fasse grandir le champ de légitimité », a-t-il souligné.

 

L'annonce du Chef de la MINUSCA intervient 8 jours après l'attaque à la grenade de la paroisse Notre Dame de Fatima, dans le 3ème arrondissement de Bangui, qui a fait officiellement 30 morts et plus de 100 blessés.

 

Quatre jours après cette attaque, la Force de la MINUSCA a intercepté, près de Dékoa (259 km au nord de Bangui), une colonne d'assaillants faisant route en direction de Bangui.

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