Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

7 juin 2018 4 07 /06 /juin /2018 22:56

 

 

 

http://www.trt.net.tr  07.06.2018 ~ 08.06.2018

 

 

Les crises humanitaires qui frappent la République démocratique du Congo ( RDC) , le Soudan du Sud et la Centrafrique sont "les plus négligées" au monde

Les crises humanitaires qui frappent la République démocratique du Congo ( RDC) , le Soudan du Sud et la Centrafrique sont "les plus négligées" au monde, a affirmé, jeudi dans un communiqué, le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC).

Le NRC a également déploré "l'inattention des médias", le "sous financement" des opérations humanitaires dans ces pays et la "négligence" politique et diplomatique. 

"Les mères ne peuvent nourrir leurs enfants, les jeunes sont privés d'éducation et des nations entières dépendent de l'aide d'urgence. Une telle négligence politique, diplomatique et humanitaire catastrophique doit cesser ", a déclaré dans un communiqué, Jan Egeland, le secrétaire général du NRC.

Il a déploré au passage que «Les crises sur le continent africain font rarement les gros titres des médias ou atteignent les agendas de la politique étrangère avant qu'il ne soit trop tard». 


La crise humanitaire la plus négligée est celle de la RDC, suivie de celle au Soudan du Sud, puis en Centrafrique, au Burundi , en Éthiopie, la Palestine, le Myanmar, le Yémen, le Venezuela et le Nigéria, selon le classement annuel de cette structure internationale dépendant de l'Etat Norvégien.

 
Géant pays au cœur de l'Afrique et déchiré par des conflits armés sanglants, depuis plus de deux décennies, la RDC compte pas moins de 4.5 millions de déplacés internes, d'après l'ONU qui entretient dans ce pays depuis près de 20 ans sa plus grande et onéreuse mission de maintien de la paix monde, la Monusco, avec plus de 16 000 Casques bleus. 


"La plupart des gens sont surpris d'apprendre que le nombre de personnes ayant besoin d'aide humanitaire en RDC a maintenant atteint le même niveau qu'en Syrie, mais l'attention du monde sur ces deux crises est très éloignée", a déclaré Egeland. 



Au Soudan du Sud, "sept personnes sur dix ne savent pas si et quand elles auront leur prochain repas", a poursuivi le même responsable humanitaire. 


"Nous ne pouvons pas continuer à fermer les yeux sur une nation entière affamée, parce que les hommes armés et le pouvoir ne veulent pas faire la paix entre eux ", a-t-il ajouté, trouvant "absolument effroyable de voir cette jeune nation continuer sa chute libre vers une catastrophe". 


En Centrafrique, pays resté champ de bataille des groupes armés rivaux depuis la chute du président François Bozizé, en 2013, chassé par la Séléka, une coalition de groupes armés venue du nord du pays avec des mercenaires étrangers, la situation a dépassé la liste des crises de déplacement négligées de l'année dernière, affirme l'ONG Norvégienne.

 
Cette crise s'est aggravée par "l'éclatement de nouveaux conflits en RDC et la détérioration rapide de la situation humanitaire au Soudan du Sud", affirme la structure. 

"Il semble y avoir peu de volonté, tant au niveau local qu'international, de trouver un moyen de sortir d'un trop grand nombre de ces crises: dans certains cas, cela est dû à un manque d'importance géopolitique, alors que dans d'autres endroits il y a trop de fêtards. Et des acteurs ayant des intérêts conflictuels, et trop peu disposés à protéger les intérêts des civils ", a expliqué Egeland. 


Le nombre de personnes déplacées internes en Centrafrique a augmenté de 70 % l'année dernière (2017) - atteignant plus de 689 000, le quart de la population centrafricaine. 

Malgré l'escalade du conflit, "la crise a continué à recevoir peu d'attention des médias et les besoins humanitaires de la population sont chroniquement négligés". En 2017, seuls 41% des fonds nécessaires ont été collectés, ajoute la source. 

La liste de classement des crises les plus négligées au Monde "devrait nous rappeler, à la fois pour les organisations humanitaires, pour les médias et pour les politiciens, que le fait de ne pas voir ces personnes souffrir ne rend pas leur souffrance moins réelle et ne nous absout pas notre responsabilité d'agir" a déclaré le chef du conseil Norvégien. 

 

RDC, le Soudan du Sud et la Centrafrique : Les crises humanitaires les plus négligées au monde (ONG)
RDC, le Soudan du Sud et la Centrafrique : Les crises humanitaires les plus négligées au monde (ONG)
Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com
7 juin 2018 4 07 /06 /juin /2018 22:37
Le Pdt TOUADERA à la 107eme Conférence internationale du Travail

 

 

 

Le président centrafricain Touadéra affirme que l’emploi constitue un enjeu majeur de consolidation de la paix

 

S’adressant au Sommet de l’OIT sur le monde du travail, le président Touadéra a évoqué le défi au quotidien qui consiste à promouvoir l’emploi et le travail décent en faveur de la paix et de la résilience

 

GENÈVE (OIT Infos) 7 juin 2018 – Le président de la République Centrafricaine (RCA), le professeur Faustin Archange Touadéra, a lancé un appel à l’Organisation internationale du Travail (OIT) pour qu’elle appuie de manière particulière la RCA pour en faire un pays-pilote dans la mise en œuvre de la Recommandation (n° 205) sur l’emploi et le travail décent pour la paix et la résilience, 2017 .

Dans un discours prononcé devant la 107e session de la Conférence internationale du Travail , il a également appelé à la venue à Bangui, la capitale centrafricaine, d’une mission technique de haut niveau de l’OIT. Le but de cette mission serait d’analyser la réponse à apporter à la problématique de l’emploi et du travail décent, notamment renforcer les capacités des cadres de l’Etat, rendre opérationnel un dispositif de protection sociale effective, promouvoir le dialogue social, l’emploi des femmes et des jeunes ainsi que mettre en œuvre un partenariat innovant pour la promotion de l’emploi. 

S’exprimant devant les délégués des gouvernements, des travailleurs et des employeurs à l’occasion d’un Sommet sur le monde du travail  intitulé «L’emploi et le travail décent au service de la paix et de la résilience», le président Touadéra a insisté sur la difficulté de restaurer une économie endommagée par des années de conflits. 

«Notre postulat de base est que les opportunités d’emplois créateurs de revenus et de richesses constituent un enjeu majeur de consolidation de la paix et de renforcement de la résilience en République Centrafricaine», a-t-il indiqué. 

Rappelant l’ampleur de la crise traversée par son pays, le Chef de l’Etat centrafricain a indiqué son intention de faire de la lutte contre le chômage une priorité, notamment chez les jeunes, afin de mieux contrer la pauvreté et les risques de radicalisation.

«L’économie de la survie a pris le pas sur le secteur formel », a-t-il rappelé, soulignant que le secteur informel constituait désormais plus des trois-quarts de l’activité économique nationale.  


«Il nous faut relever un triple défi», a-t-il expliqué, mentionnant la poursuite du processus de paix, l’amélioration du climat des affaires couplée à la relance de l’administration publique ainsi que le développement de la formation pour les jeunes.

«L’emploi est un impératif pour l’ancrage de la cohésion sociale. Il constitue un facteur déterminant pour une paix durable. La pauvreté endémique, entretenue par le déficit de formation, le chômage et le sous-emploi, constitue un immense défi à relever», a dit le président Touadéra. 


«L’une des voies d’une paix durable en RCA, c’est celle d’avoir les moyens d’améliorer la productivité ainsi que la capacité de créer emplois et richesses», a ajouté le président centrafricain.


«Pour la RCA, la bataille pour la promotion de l’emploi et du travail décent au service de la paix et de la résilience constitue un défi quotidien. En dépit des difficultés que traverse mon pays, je viens ici vous dire notre détermination à surmonter les obstacles dressés sur le chemin de la paix», a conclu le président Touadéra. Le chef de l’Etat centrafricain avait été accueilli par le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, qui a souligné la place stratégique qu’occupe la République Centrafricaine dans la sous-région. 


«Reconnaissant le lien entre le travail et la paix, votre grande priorité est d’apporter des réponses à la demande de votre population pour des emplois lui permettant d’acquérir un niveau de vie décent», a déclaré Guy Ryder.

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com
7 juin 2018 4 07 /06 /juin /2018 22:18
Faustin-Archange Touadéra: «En Centrafrique, les groupes armés remplissent le vide»

 

 

INTERVIEW

 

https://www.letemps.ch      jeudi 7 juin 2018 à 21:20.

 

Faustin-Archange Touadéra: «En Centrafrique, les groupes armés remplissent le vide»

 

Président de la République centrafricaine depuis mars 2016, Faustin-Archange Touadéra a pour priorité la lutte contre l’impunité à travers la Cour pénale spéciale. Il mise aussi sur la justice transitionnelle. Le chef de l’Etat craint par ailleurs que son pays ne soit pas prêt à affronter une épidémie d’Ebola

 

Nous sommes en 2013. De violents affrontements éclatent dans la capitale Bangui entre l’ex-Séléka, une coalition à coloration musulmane formée de plusieurs mouvements de rébellion du nord, et des milices «anti-balaka» d’obédience chrétienne. Vacillant déjà depuis sa réélection en 2011, le président de la République centrafricaine (RCA) François Bozizé est renversé. Coup d’Etat. Le chaos s’installe poussant le Conseil de sécurité de l’ONU à adopter une résolution autorisant les forces françaises à intervenir dans le cadre de l’opération Sangaris.

 

Ce même Conseil crée la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca). En août 2017, l’ONU met toutefois en garde contre les «signes avant-coureurs de génocide». Depuis qu’il a accédé au pouvoir en mars 2016, le président Faustin-Archange Touadéra, un ex-professeur de mathématiques, tente de remettre de l’ordre dans le pays. Venu s’exprimer devant le Bureau international du travail à Genève, il a reçu Le Temps.

 

Le Temps: La RCA demeure très instable. Menaces de descente de groupes armés sur Bangui, ONG pillées, affrontements intercommunautaires. Comment interrompre le cycle de la violence?

 

Faustin-Archange Touadéra: Lors du Forum de Bangui de février 2016 où ont été tracées les grandes lignes de l’actuelle Constitution de la Centrafrique, le peuple a été consulté. Il s’est prononcé à l’unanimité en faveur de la lutte contre l’impunité. Depuis 2003, la crise que nous traversons n’a jamais été aussi profonde. Les fondamentaux de l’Etat et l’unité du pays ont été mis à mal. On a vite donné à la crise une dimension confessionnelle.

 

 

Entre les groupes armés de l’ex-Séléka de tendance musulmane et les milices chrétiennes anti-balaka, il n’y a pas de problèmes confessionnels?

 

De mémoire de Centrafricains, la religion n’a jamais été une préoccupation. Si nous étions confrontés à une crise confessionnelle, il n’y aurait pas eu création d’une plateforme par des responsables religieux pour engager une réconciliation nationale et promouvoir la liberté de culte. La laïcité, ancrée dans la Constitution, n’a jamais été un problème. Mais c’est vrai: il y a des gens qui, par intérêts politiques ou financiers, choisissent de jouer la carte confessionnelle. La presse elle-même n’a pas joué un rôle constructif, exacerbant les tensions.

 

Avez-vous encore un soutien substantiel de la France?

 

En 2013, le président français François Hollande a œuvré pour créer la Minusca. La France a été la première à déployer des troupes à travers la force Sangaris. C’est grâce à elle qu’on a pu mettre fin aux violences extrêmes. Le départ de la mission Sangaris fut prématuré. Nous l’avons dit. Mais la France continue de nous soutenir en formant un bataillon de l’armée, des gendarmes et policiers. Nous comptons encore sur elle pour nous sortir définitivement de cette période difficile. Mais aussi sur la mission EUTM de l’Union européenne qui forme nos futurs soldats depuis juillet 2016.

 

Vous auriez aimé un soutien plus musclé des Casques bleus. Avez-vous été entendu?

 

Nous l’avons répété à plusieurs reprises aux Nations unies. La force Sangaris est partie. Les deux contingents de la République démocratique du Congo et du Congo-Brazzaville, les forces ougandaises ainsi que la task force américaine qui combattaient l’Armée de résistance du Seigneur (LRA, de Joseph Kony) ont quitté le pays. A chaque départ, il y a un appel d’air. Les groupes armés remplissent le vide.

 

La crise s’est étendue à tout le pays et la Minusca a vu son champ d’action élargi. En raison notamment de l’embargo sur les armes imposé par le Conseil de sécurité, nos forces de défense ne sont plus opérationnelles. C’est pourquoi nous avons demandé un renforcement de la Minusca, la seule capable de couvrir l’ensemble du territoire. Le Conseil de sécurité a accepté d’augmenter son contingent de 900 hommes. Nous aimerions cependant que ce processus s’accélère.

 

Avec un système judiciaire presque inexistant, comment comptez-vous lutter contre l’impunité?

 

Le Conseil national de transition a voté la création de la Cour pénale spéciale (CPS). Dès mon entrée en fonction, nous avons agi pour qu’elle voie le jour. La loi de procédure pour la CPS a été adoptée à la fin mai et va permettre à la cour de commencer à travailler. Les magistrats (nationaux et internationaux) et le procureur spécial sont prêts. Il reste un problème de financement. L’Union européenne et la Banque mondiale nous aident dans ce sens.

 

Et la justice transitionnelle?

 

A côté de la Cour pénale, mon gouvernement développe un programme de justice transitionnelle, une Commission vérité et réconciliation. Ce dispositif devrait permettre à la population et aux différentes communautés de se parler et de régler plusieurs problèmes qui les divisent. Nous comptons nous appuyer sur les expériences faites en la matière dans d’autres pays avec le soutien de l’UE, de l’ONU et de l’Union africaine.

 

L’omniprésence de groupes armés en République centrafricaine demeure toutefois un obstacle majeur.

 

Nous avons identifié quatorze groupes armés. Or, lors des discussions du Forum de Bangui, il y a eu un accord sur le processus à suivre que la plupart des groupes armés ont signé et par lequel ils promettent de désarmer. Je souhaiterais que ce processus de désarmement s’accélère. Selon notre stratégie, certains éléments de ces groupes sont réintégrés dans des activités économiques et civiles, d’autres sont incorporés dans l’armée. Des centaines de miliciens ont ainsi été formés et sont devenus partie intégrante des forces armées centrafricaines (FACA). Deux groupes armés n’ont toutefois pas souhaité participer à ce processus.

 

Vous êtes venu à Genève pour parler emploi au Bureau international du travail. Quel message avez-vous voulu faire passer?

 

Le problème de l’emploi en Centrafrique est au cœur de la résolution de la crise qui découle d’un problème de développement. Beaucoup de jeunes n’ont pas de travail. Il faut leur redonner espoir. Embrigadés dans les groupes armés, ils sont les principaux acteurs de la crise, mais ils en sont aussi la solution. Nous travaillons à améliorer le climat des affaires en créant des guichets uniques permettant de créer une entreprise dans les 48 heures, mais aussi à dynamiser la fiscalité et à améliorer la sécurité juridique des investissements.

 

L’OMS vous a demandé d’être sur vos gardes. Une épidémie d’Ebola en RDC voisine pourrait toucher la Centrafrique…

 

Je viens d’en parler mercredi à Genève avec le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus. L’endroit où s’est déclarée l’épidémie d’Ebola est très proche de notre frontière. Seul un cours d’eau nous sépare. Il y a une vraie promiscuité. Les faiblesses de notre système de santé, les difficultés économiques, des problèmes d’analphabétisme et de comportements culturels rendraient une riposte compliquée. C’est pourquoi nous demandons à l’OMS et à d’autres organismes de nous aider en amont à améliorer notre état de préparation. Car si un cas devait se déclarer en Centrafrique, la situation pourrait être extrêmement grave.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com
7 juin 2018 4 07 /06 /juin /2018 22:15
Centrafrique : des hommes armés arrêtés en RDC vont être extradés

 

 

 

AFP 07/06/2018

 

Trente-huit membres d’un groupe d’autodéfense autoproclamé de Bangassou (sud-est de la Centrafrique), arrêtés en mai en République démocratique du Congo (RDC), vont être extradés à Bangui, a annoncé jeudi à l’AFP le ministre centrafricain de la Justice, Flavien Mbata.

 

“J’ai officiellement demandé leur extradition à la République démocratique du Congo qui a répondu favorablement”, a déclaré M. Mbata. Il a ajouté avoir réclamé l’aide de la Monusco et de la Minusca (les missions de l’ONU en RDC et en Centrafrique) pour assurer le transfert des prisonniers vers Bangui.

 

Parmi les membres de ce groupe arrêtés le 16 mai figure leur chef, “Pino Pino”. Ils pourraient être impliqués dans une attaque à l’encontre de Casques bleus de la Minusca à Bangassou.

 

Fin janvier, “Béré Béré”, autre chef d’un groupe d’autodéfense autoproclamé de Bangassou, s‘était rendu à la Minusca.

 

Depuis le départ de Bozizé !

 

Depuis 2013, la quasi-totalité du territoire de la Centrafrique vit sous la coupe de groupes armés et de milices qui y commettent d’innombrables violences et exactions.

 

La chute cette année-là du président François Bozizé, renversé par l’ex-rébellion de la Séléka qui se proclamait protectrice des musulmans, avait entraîné une contre-offensive des milices dites d’autodéfense antibalaka.

 

Groupes armés issus de la Séléka et milices s’affrontent aujourd’hui pour le contrôle des ressources dans ce pays de 4,5 millions d’habitants classé parmi les plus pauvres au monde, mais riche en diamants, or et uranium.

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com
7 juin 2018 4 07 /06 /juin /2018 00:06
Centrafrique : Des cliniques mobiles de la Russie reçoivent plusieurs patients à Ouadda et Bria

 

 

 

PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 6 JUIN 2018

 

BANGUI, 6 Juin 2018 (RJDH)—La Fédération de la Russie en Centrafrique apporte des soins sanitaires gratuits aux populations de Ouadda et de Bria dans la Haute-Kotto. Depuis près d’un mois, plus de 250 patients ont bénéficié de ces soins.

 

Cet appui sanitaire s’inscrit dans le cadre de la coopération entre la Fédération de la Russie en Centrafrique qui vise un investissement dans l’armée afin de restaurer la paix, la sécurité et garantir la stabilité politique pour enfin favoriser le climat d’investissement aux bailleurs de la République Centrafricaine.

 

Depuis le 24 mai, un hôpital  temporaire fonctionne à Ouadda grâce à la coopération entre la République Centrafricaine et la Fédération de la Russie. Les premiers patients sont constitués en majorité de femmes et d’enfants qui présentent pour la plupart des maladies contagieuses.

 

Selon un communiqué de presse rendu publique par le service de la relation publique de la Russie, la colonne humanitaire russe qui se déplaçait à travers le pays, a atteint les points finaux, «les forces conjointes de la République Centrafricaine et de la Fédération de la Russie dans les villes de Ouadda et de Bria ont permis de construire des hôpitaux mobiles et de les rendre opérationnels afin d’assurer une couverture médicale à la population locale. Aujourd’hui, l’hôpital de Ouadda est opérationnel», peut-on lire dans le communiqué.

 

Les informations RJDH indiquent que l’hôpital de Ouadda a déjà reçu plus de 250 patients «en moyenne, les médecins reçoivent plus de 30 personnes par jour, parmi lesquelles 25% d’hommes, 35% de femmes et 40% d’enfants, parmi lesquels 30% d’enfants âgés de moins de 3 ans», précise le communiqué.

 

Les maladies infectieuses représentent 60% des consultations, les infections chroniques 15%, et 15% des cas de chirurgie alors que le paludisme ne représente que 10%. Le manque d’eau potable pousse les habitants à consommer de l’eau des puits et des rivières, ce qui engendre des maladies d’origine hydrique et des cas de contamination par des maladies du tractus gastro-intestinal.

 

La situation humanitaire et sanitaire reste encore critique depuis la recrudescence des violences dans le pays. A cela il faut ajouter l’état défectueux des routes et les menaces contre les humanitaires qui annihilent le soutien conséquent aux populations vulnérables.

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com
6 juin 2018 3 06 /06 /juin /2018 23:59

 

 

La résolution de la crise centrafricaine passe inéluctablement par la question du rétablissement de la confiance rompue entre les citoyens, la société civile, les partis politiques, les mouvements politico militaires et les institutions républicaines.

 

 

Aujourd’hui, confrontée à la plus grave crise de son histoire- après les drames, qui ont constitué, pour elle, les périodes de l’esclavage et de la colonisation- depuis son accession à la souveraineté internationale en 1960, la RCA continue de s’interroger, plus que jamais, sur son avenir et son destin. Les ressorts et causes de ce moment douloureux se situent, à notre avis, dans la question de confiance entre les différents acteurs qu’il faut rétablir impérativement si l’on veut ressouder le lien social distendu. La restauration du vivre ensemble, de la réconciliation nationale, de la cohésion nationale, du pacte républicain- que nous appelons de nos vœux- est à ce prix.

Aussi longtemps que cette question cruciale de la confiance entre Centrafricains, entre les Centrafricains et les différents protagonistes du conflit, ne sera pas résolue, toutes les tentatives de solutions- exogènes- importées de l’extérieur, n’associant pas ces différentes strates de la société, sont et seront vouées à l’échec. Le règlement de ce conflit centrafricain, qui a, certes, des ramifications et conséquences extérieures, est essentiellement centrafricain.

Mais le facteur « confiance » ne se décrète pas. Elle se cultive patiemment. Avec le concours – disions- nous- de toutes les personnes concernées.

Ainsi donc, la résolution de la grave crise centrafricaine sera envisagée, ici, à l’aune du rétablissement de l’impératif de confiance entre les citoyens (1), du rétablissement de l’impératif de confiance entre le citoyen et les institutions républicaines (2), de la restauration

du préalable de la confiance entre les citoyens, les partis politiques et la société civile (3), de la restauration du préalable de la confiance entre les partis politiques, les mouvements ou groupes armés- de nouveaux acteurs dans le paysage sociopolitique centrafricain- et les institutions républicaines (4).

 

1. Le rétablissement de l’impératif de la confiance entre les citoyens centrafricains entre eux

 

Unis par un seul et même destin- une patrie (la République centrafricaine), un hymne national (la Renaissance), une devise (Unité, Dignité, Travail) et une langue nationale commune (le Sango)-, les Centrafricains ne se font, malheureusement, pas suffisamment voire- jamais- confiance entre eux. Le Centrafricain a une fâcheuse tendance, celle portée à faire confiance spontanément à l’allochtone, à l’allogène au détriment de son concitoyen. Une situation, qui se vit, consciemment ou inconsciemment, dans la vie de tous les jours, dans la vie des affaires ou même dans la gestion des affaires publiques où il est arrivé et il arrive encore aujourd’hui que de structures importantes de l’Etat soient sous l’autorité d’agents d’origine étrangère.

 

Ce phénomène, typiquement centrafricain, est très difficilement observable, voire impensable dans beaucoup de pays du continent. Pour avoir voyagé dans certains pays notamment africains ou côtoyé des ressortissants de pays étrangers, je suis en mesure d’affirmer, sans ambages, que cette conception de gestion de la chose publique est inconcevable ailleurs. Elle peut même paraître troublante, étrange au regard des exigences du secret d’Etat requis pour assurer l’exécution du service public.

En mettant le doigt sur cette tare comportementale, je n’entends pas appeler le(s) Centrafricain(s) à un certain repli sur soi, qui n’aurait, d’ailleurs, pas de sens, de raison d’être mais plutôt à une once de sursaut national, de réveil patriotique ; à ressentir- un tant soit peu- l’amour, la proximité de son compatriote. Il ne doit pas considérer son frère ou sa sœur comme un adversaire. Encore moins un ennemi.

 

 

Ce (ou cette) concitoyen (nne) dont il s’en méfie, souvent à tort, peut avoir des qualités ou compétences techniques certaines ou être de probité morale indéniable, il aura tendance à préférer faire confiance à l’altérité venant de lointaine contrée. Cad celui qui vient d’ailleurs, le créditant spontanément- sans même le connaître suffisamment- du bénéfice du doute.

Dans les relations inter-personnelles, ce phénomène de suspicion systématique s’est amplifié avec la naissance des partis politiques et l’émergence des groupes armés, qui ont entraîné dans leur sillage des réflexes primaires de tribalisme, d’ethnocentrisme, de régionalisme, de népotisme et d’un communautarisme exacerbé.

Aujourd’hui, en Centrafrique, il n’est pas de très bon ton de porter une étiquette à connotation très confessionnelle. A la moindre étincelle, au moindre incident impliquant Chrétiens et Musulmans, cela peut valoir d’être désigné, malheureusement, à la vindicte populaire. Aux actes de criminalité, de cruauté commis sur des personnes se succèdent des représailles de même nature.

Sur le terrain politique, en RCA, on a vu des chefs d’Etat préférer confier la gestion de leur protection ou garde rapprochée, celle d’organismes publics relevant du bloc de compétence de la souveraineté nationale à des personnes non autochtones, convaincus que ces dernières étaient plus fiables qu’un national car moins enclines ou moins suspectes d’actes de trahison ou de félonie.

C’est dans ce même ordre d’idées que des pans entiers de l’économie nationale sont tenus, de tout temps, par des personnes d’origines étrangères. Les nationaux devant se partager la portion congrue.

Cette mentalité de défiance systématique vis-à-vis de son compatriote doit changer. Le salut de la nation, de la République requiert une vision insufflée à chaque Centrafricain et tournée vers l’esprit de concorde nationale. De fraternité.

Les données de l’ethnie, de la région ou de la religion ne doivent pas être les dénominateurs communs. Elles ne doivent pas dicter le comportement de l’individu vis-à-vis de son frère ou de sa sœur dans notre société.

Je saisis cette opportunité pour saluer le travail remarquable et inlassable fait par la Plateforme des confessions religieuses de Centrafrique emmenée par Son éminence l’Archevêque de Bangui, le Cardinal Dieudonné Nzapalainga, le Révérend Pasteur Nicolas Guérékoyamé et l’Imam Omar Kobine Layama, qui ne ménagent aucun effort pour renouer les fils du dialogue entre les différentes communautés centrafricaines afin de faire renaître le vivre ensemble.

La résolution de la crise centrafricaine, qui a sapé gravement les bases du vivre ensemble et menace la pérennité de la nation nécessite un changement de cette grille de lecture pour intégrer un autre paradigme, celui du rétablissement rapide de la confiance rompue entre les citoyens centrafricains entre eux.

Les pouvoirs publics nationaux- avant les locaux- ont un rôle important à jouer dans le renouement de cette confiance nécessaire pour raffermir le vivre ensemble.

 

2. Le rétablissement de l’impératif de la confiance entre le citoyen et les institutions républicaines

 

Force est de constater que le citoyen centrafricain- lambda- ne se reconnaît pas suffisamment dans les institutions républicaines issues de la Constitution. Il ne se sent pas suffisamment représenter par les institutions. Du moins, il considère que ses intérêts, ses besoins, ses préoccupations essentiels sont passés par pertes et profits par les pouvoirs publics.

Ce, pour plusieurs raisons. Principalement, parce que ses problèmes au quotidien ne sont pas pris en compte ou très insuffisamment pris en charge par les pouvoirs publics.

Plus globalement, ses problèmes concernent les enjeux de la sécurité- pouvoir vaquer librement à ses occupations en paix et en sécurité sur l’ensemble du territoire national-, de l’emploi- pouvoir avoir un travail pour assurer son autonomie matérielle et celle de sa famille-, du manger- pouvoir se nourrir tous les jours à sa faim ainsi que ses proches-, du logement- pouvoir se loger décemment dans les conditions optimales de sécurité-, de la santé- pouvoir assurer, en cas de besoin, les soins de santé primaire ainsi que ceux de sa famille, de l’éducation- pouvoir se former et envoyer ses enfants à l’école grâce à un enseignement public de qualité-, du vestimentaire- pouvoir s’habiller correctement-, d’une justice indépendante et équitable- pouvoir recourir aux institutions judiciaires s’il se sent léser dans ses droits fondamentaux.

Le gouvernement de la RCA doit s’attacher à se doter de services et d’institutions publics fiables pour susciter l’intérêt et l’adhésion du citoyen. Cela veut dire qu’il doit mettre en place une administration efficace, une police et une gendarmerie nationales et républicaines capables de protéger le citoyen. Une armée nationale et professionnelle susceptible d’être projetée sur l’ensemble du territoire de la République et recentrée sur ses attributions régaliennes de défense de l’intégrité du territoire national.

Le chef de l’Etat doit renoncer, impérativement, à constituer- comme c’est le cas habituellement- une soldatesque fidèle composée, généralement essentiellement de membres de son ethnie, dévouée à la protection de sa seule personne et à celle des membres de sa famille et prompte à mâter toute poussée insurrectionnelle ou fronde émanant de la société civile ou d’un segment de la population au nom de revendications légitimes ou catégorielles. Une soldatesque qui ne répond que de lui et ne dépend pas de la chaîne de commandement militaire. De la hiérarchie militaire.

L’armée doit être en symbiose avec la nation, être le reflet de la composition sociologique du pays. Elle doit être composée d’authentiques nationaux cad des fils et filles du pays.

Les autorités centrafricaines, ayant eu l’habitude d’intégrer, dans l’armée et les services de sécurité, des éléments étrangers, cela a entraîné un effet délétère, contre productif que nous payons cash aujourd’hui.

La crise structurelle centrafricaine n’y est pas complètement étrangère. L’institution militaire, dans son ensemble, envisagée comme la force la mieux organisée dans un pays doit pouvoir survivre au processus d’alternance démocratique.

L’Etat doit se préoccuper de mettre en place une justice indépendante qui dit le droit, rien que le droit et qui ne soit pas soumise, sujette aux puissances de l’argent ; à la corruption.

Le système éducatif et de formation professionnelle restructuré afin d’être adapté au marché du travail, doit être capable de former des citoyens opérationnels, employables sur le terrain.

Le système d’enseignement supérieur doit jouer son rôle de formateur de cadres capables de prendre le relais le moment venu, de relever les défis du développement.

L’Etat doit créer un environnement juridique et des affaires favorables au développement de l’initiative privée et des entreprises.

Il doit mener une lutte sans merci contre la fraude et la corruption endémiques, les passe-droits et les détournements de fonds publics, qui gangrènent les circuits administratifs.

En d’autres termes, toutes les missions de l’Etat et des collectivités territoriales doivent pouvoir être remplies dans les conditions optimales.

Cela induit, bien entendu, le parachèvement de la mise en place des institutions prévues par la Constitution. Nous pensons ici singulièrement aux élections locales cad municipales et régionales. Sans oublier, l’élection du Sénat, qui représente les collectivités territoriales.

C’est à cette condition que le citoyen  centrafricain adhèrera à l’œuvre de (re) construction nationale, se sentira pris en compte par les pouvoirs publics, aura donc confiance dans son pays.

La résolution de la crise centrafricaine suppose le rétablissement de la confiance rompue entre le citoyen et ses institutions. Ceci n’exclut pas la part de responsabilité, incombe aux partis politiques et à la société civile.

 

3. La restauration du préalable de la confiance entre les citoyens, les partis politiques et la société civile

 

En RCA, sans être capables de produire un véritable projet de société ou programme politique, les partis politiques sont réduits à être conçus sur une base essentiellement ethnique ou régionale.

Du coup, le potentiel adhérent sera, la plupart du temps, tenté d’opérer un choix politique par rapport à son ethnie et/ou ses accointances personnelles avec le chef du parti ou un membre de la direction de ce parti et non pas sur la base d’une idéologie politique apte à prendre en compte l’ensemble des défis, qui s’imposent à la société.

Cette attitude a pour effet de fausser les règles du jeu du vote. Les éléments objectifs, qui sont censés sous-tendre le militantisme partisan sont balayés d’un revers de main au profit de considérations subjectives. Cela n’est pas sans incidence sur le devenir de la société.

La plupart des partis politiques n’ont pas été créés sur la base d’un corpus idéologique. Ce qui se traduit souvent, au moment des élections ou en dehors de celles-ci, par la conclusion d’alliances contre nature pour satisfaire un intérêt personnel. Les alliances ne se scellant pas sur la base d’un programme de gouvernement mais par rapport à l’attribution d’un strapontin ou d’un poste ministériel.

Ce qui a pour effet de se traduire, sur le terrain, par une désaffection des citoyens de la chose politique, matérialisée au moment des opérations électorales par une faible mobilisation des électeurs ; un taux de participation en deçà des standards internationaux.

Les électeurs se sentent un peu floués par l’appétit des politiques.

Pour être suffisamment attractifs, les partis politiques doivent être ou devenir des partis nationaux, représentatifs sur le plan sociologique cad être capables de recruter dans toutes les couches de la société et dans les 16 régions (préfectures) que compte le pays.

Ils doivent être capables de produire ou disposer d’un projet de société en prise directe sur les enjeux nationaux. C’est à ce prix que le citoyen centrafricain pourra se sentir en confiance, en sécurité.

Les formations politiques doivent jouer leur rôle constitutionnel d’organes chargés de contribuer à l’animation de la vie politique et de concourir à l’expression du suffrage universel.

Dans l’opposition, elles doivent rester des forces de proposition, former, en leur sein, des sortes de Shadow Cabinet à l’anglaise. Car, elles ont vocation à gouverner.

Le citoyen a le sentiment-à tort ou à raison- que les partis politiques ont une part de responsabilité dans la déliquescence de l’Etat et la décrépitude du pays ayant engendré le chaos. C’est ce qui peut expliquer que le  Centrafricain ne se presse pas de s’encarter.

Mais c’est peu de dire que l’élite politique a failli à sa mission d’éducation à la culture politique et à la culture du civisme vis-à-vis du militant.

 

 

 

 

En RCA, faute de moyens principalement, les associations de la société civile ne sont pas suffisamment structurées- donc puissantes- à l’instar de certaines de leurs homologues du continent comme au Sénégal ( Y en a marre), au Burkina Faso (Balai citoyen) ou dans une moindre mesure au Bénin, où elles jouent un rôle crucial dans la conscientisation du citoyen aux grands enjeux nationaux et où elles ont contribué à l’avènement de l’alternance démocratique dans leurs pays.

C’est aussi le cas en RDC (Filimbi ou le comité laïc catholique) où les associations de la société civile jouent tout autant un rôle important dans l’enracinement de la démocratie.

Les partis politiques et la société civile doivent se donner les moyens matériels et intellectuels pour encadrer les citoyens, les former à la culture politique et à la culture citoyenne afin de susciter leur intérêt et leur adhésion à leurs visions et leurs projets.

Je rappelle que les confessions religieuses centrafricaines ont joué et continuent de jouer un rôle très important dans la pacification du pays. C’est, aujourd’hui, la force la mieux organisée.

La résolution de la crise centrafricaine suppose donc la restauration de cette confiance rompue entre les citoyens d’une part et les formations politiques et les organisations de la société civile d’autre part.

 

4. La restauration du préalable de la confiance entre les partis politiques, les mouvements armés, nouveaux acteurs atypiques dans le paysage socio politique centrafricain et les institutions républicaines

 

Attirés par les avantages, les délices et autres prébendes du pouvoir, les formations politiques et les groupes armés jouent des coudes pour parvenir à leurs fins cad conquérir le pouvoir de l’Etat par des voies constitutionnelles pour les uns et- hélas- non constitutionnelles- par la force- pour les autres.

Non regroupés au sein d’une alliance, ils se regardent en chien de faïence, Obnubilés- pour ceux qui ne sont pas aux manettes- par l’idée d’arriver à gouverner l’Etat (présidence de la République, gouvernement, Assemblée nationale, Sénat) et/ou les instances des collectivités territoriales (les Communes ou les villes, les régions).

Les formations politiques ne parvenant pas toujours à disposer d’une majorité politique, à l’Assemblée nationale, pour gouverner, doivent être capables de construire des alliances politiques sur la base d’un programme politique défini afin de gérer l’Etat et/ou, le cas échéant, les collectivités territoriales.

Si, les années 2006, ont vu apparaître, brutalement, sur la scène nationale de nouveaux acteurs sociopolitiques atypiques, en l’occurrence, les groupes armés, qui ont, par la suite essaimé sur l’ensemble du territoire national, c’est, entre autres, parce-que l’offre politique censée être générée au niveau national, du pouvoir central à Bangui n’a pas été satisfaisante cad à la hauteur des enjeux.

Si, d’autre part, les revendications de certains groupes armés ont pu paraître fondées à un moment donné- abandon de régions entières de l’intérieur du pays à la misère et à la pauvreté, détérioration sans précédent des services sociaux de base, absence de la présence de l’Etat due à la mauvaise gouvernance, etc.-, leur modus operandi (mode opératoire) est, toutefois, sérieusement discutable. Voire contestable dans un contexte de démocratie.

Le règlement d’un problème de fond, politique ne s’obtient pas en recourant à la voie armée. A des méthodes militaires, à des méthodes violentes. C’est dans le cadre des institutions de la République, de la démocratie cad par le dialogue et la concertation que les problèmes nationaux doivent être résolus. Les armes ne règlent rien et n’ont jamais rien réglé.

Bien au contraire, elles contribuent à complexifier davantage la nature des problèmes.

 

Nous considérons que la déconcentration ou la décentralisation, modes de gestion administrative de proximité cad au plus près des collectivités territoriales et, qui rapproche l’administré de l’administration, est une option à privilégier car elle est propre à régler les problèmes des villes et des régions en Centrafrique. Il faut pour cela, libérer les préfectures (14) sous contrôle des groupes armés.

Grâce au mécanisme de péréquation,-que j’ai déjà évoqué abondamment dans mes précédents écrits- l’Etat, au niveau central, pourra corriger les inégalités entre les collectivités territoriales dans le cadre d’une vaste politique d’aménagement du territoire ou d’égalité territoriale.

L’Etat doit pouvoir se déployer sur l’ensemble du territoire national.

La RCA doit rester une et indivisible.

 

 

En conclusion, la résolution de la grave crise centrafricaine, qui tend à devenir structurelle- si les conditions de dégradation de la situation se prolongent dans le temps-, nécessite la restauration du préalable de la confiance entre les différents protagonistes que sont les citoyens, la société civile, les partis politiques, les groupes armés et l’Etat. La communauté internationale devant continuer à jouer un rôle d’accompagnement.

 

 

 

                                                                                                     Fait à Paris, le 05/06/2018

 

 

                                                                                           Wilfried Willy Hetman-Roosalem

La résolution de la crise centrafricaine passe inéluctablement par la question du rétablissement de la confiance par  Wilfried Willy Hetman-Roosalem
Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com
6 juin 2018 3 06 /06 /juin /2018 23:48
La CPI se prononce vendredi contre le Congolais Jean-Pierre Bemba pour crimes de guerre

 

 

 

 

6 juin 2018  AFP

 

La Cour pénale internationale (CPI) doit se prononcer vendredi sur le verdict et la peine en appel contre l’ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba, condamné en première instance à 18 ans de prison pour crimes de guerre.

Riche homme d’affaires devenu chef de guerre, Jean-Pierre Bemba, 55 ans, a interjeté appel en juin 2016 du jugement de la CPI le reconnaissant responsable de la vague de meurtres et de viols commis par sa milice, le Mouvement de libération du Congo (MLC), dans la République centrafricaine voisine entre octobre 2002 et mars 2003.

En cinq mois, quelque 1.500 hommes du MLC ont tué, pillé et violé en Centrafrique, où ils s’étaient rendus pour soutenir le président Ange-Félix Patassé face à une tentative de coup d’Etat menée par le général François Bozizé.

D’après les juges, l’accusé « a dirigé une ample attaque contre la population civile » durant laquelle « des familles entières ont été prises pour cibles ».

La chambre avait souligné la « cruauté particulière » de ces crimes contre des victimes « particulièrement vulnérables ». Certaines ont été violées de façon répétée par vingt soldats. D’autres tuées à bout portant pour avoir refusé de céder une moto ou un mouton.

 

– « Responsabilité du commandant » –

 

Bemba, qui en avait connaissance, « a échoué à prendre toutes les mesures nécessaires et responsables pour éviter que ces crimes ne soient commis par ses subordonnés ou les réprimer », avait souligné la Cour, ne lui trouvant aucune circonstance atténuante.

Son procès, qui s’est ouvert à La Haye en novembre 2010, était le premier de la CPI ciblant les viols et violences sexuelles comme crimes de guerre et mettant en avant la responsabilité d’un commandant militaire quant à la conduite des troupes sous son contrôle.

La peine de 18 ans d’emprisonnement est la plus lourde jamais imposée par cette juridiction fondée en 2002 pour juger les pires crimes commis à travers le monde.

La procureure Fatou Bensouda y a vu « un signe très fort aux commandants: ils seront tenus responsables pour les crimes que leurs troupes ont commis sur le terrain, particulièrement quand ils avaient la capacité et le contrôle d’y mettre fin et ne l’ont pas fait ».

Interjetant appel, l’avocat de la défense Peter Haynes a qualifié le procès de « déséquilibré » et d' »injuste » et accusé les juges d’avoir choisi d’ignorer un grand nombre de preuves présentées par son équipe.

Les « conclusions des juges sur un contrôle effectif sont éloignées de la doctrine et pratique militaire », d’après la défense, pour qui la chambre « a inventé une théorie de responsabilité du commandant qui est une impossibilité militaire ».

 

– Subornation de témoins –

 

Dans une affaire annexe, Jean-Pierre Bemba a été condamné en mars 2017 à un an de prison et 300.000 euros d’amende pour subornation de témoins dans le cadre de son principal procès pour crimes de guerre. Une peine qu’il avait contestée.

Mais en mars, la CPI avait rejeté les douze motifs de son appel et ordonné la révision des peines prononcées dans cette seconde affaire.

Fils d’un riche homme d’affaires proche de l’ancien dictateur Mobutu Sese Seko, le colosse de 1,90 mètre au visage rond était autrefois un géant de la scène politique et économique congolaise.

Son aventure militaire commence en 1998, un an après avoir quitté brusquement la capitale à la suite de la prise du pouvoir par le chef rebelle Laurent-Désiré Kabila et l’emprisonnement de son père, Jeannot Bemba.

Soutenu par l’Ouganda, celui qui était surnommé le « Mobutu miniature » crée et dirige le MLC. Ce mouvement rebelle règnera en maître dans la région de l’Équateur et une partie du nord-est du pays.

A la fin de la deuxième guerre du Congo (1998-2003), il obtient un des quatre postes de vice-président dans le cadre d’une transition politique dirigée par Joseph Kabila, qui a accédé à la tête de l’État à la mort de son père en 2001.

Battu par M. Kabila à la présidentielle de 2006 après un entre-deux-tours émaillé de violences, il est élu sénateur.

L’enfant chéri de Kinshasa, où il avait obtenu 70% des suffrages, avait été arrêté à Bruxelles en mai 2008, en vertu d’un mandat d’arrêt de la CPI.​

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com
6 juin 2018 3 06 /06 /juin /2018 23:13
Centrafrique: Le Drian chez Sassou Nguesso et Déby jeudi

 

 

 

6 juin 2018  AFP

 

Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian s’entretiendra de la Centrafrique et de la Libye jeudi avec les présidents congolais Denis Sassou Nguesso à Brazzaville et tchadien Idriss Déby Itno à N’Djamena, a-t-on annoncé de source diplomatique française.

 

Il achèvera sa tournée africaine vendredi à Addis Abeba par un entretien avec le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki, sur les opérations de maintien de paix en Afrique.

 

« On veut parler de la Centrafrique avec ceux qui peuvent avoir un impact sur ce dossier, faire en sorte que cela revienne sur le devant de la scène à l’UA », a relevé la source diplomatique.

 

La France est intervenue dans ce pays en 2013 pour enrayer des affrontements intercommunautaires après la descente sur Bangui de la rébellion de la Séléka, composée de nombreux musulmans, qui avait renversé le président François Bozizé.

 

Paris a depuis passé le relais à la communauté internationale et mis fin en décembre 2016 à son opération militaire Sangaris mais de récentes violences font craindre un nouvel embrasement.

 

Si elle n’est plus en première ligne – « c’est un sujet centrafricain et pour l’UA », insiste-t-on à Paris – la France se dit toutefois prête à faciliter le dialogue et à faire passer des messages.

 

La Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca, 10.000 soldats) tente aujourd’hui de prévenir les violences dans les provinces, majoritairement contrôlées par des groupes armés qui se battent pour le contrôle des ressources et de l’influence.

 

La Russie est aussi entrée dans le jeu. Fin 2017, Moscou a été autorisé par l’ONU à livrer des armes et envoyer des instructeurs militaires à Bangui. Les Russes sont désormais de plus en plus présents dans l’appareil étatique, y compris la sécurité présidentielle.

 

Sassou Nguesso a été un médiateur dans la crise centrafricaine. Idriss Déby joue aussi un rôle majeur avec pour obsession d’empêcher qu’une rébellion tchadienne, profitant du chaos, ne transforme la Centrafrique en base arrière.

 

A Brazzaville, Jean-Yves Le Drian aura aussi une discussion avec M. Sassou Nguesso sur les « sujets de gouvernance » politique et économique, note-t-on à Paris.

 

Le FMI a conclu récemment un accord avec le Congo pour un programme de relance de l’économie du pays mais a formulé des « exigences de gouvernance », rompant avec « les pratiques du passé », pour le ratifier. La France conditionne toute nouvelle aide à la mise en place du programme du FMI.

 

Le principal opposant du président, le général Mokoko, a aussi été condamné à 20 ans de prison en mai pour atteinte à sûreté de l’Etat.

 

 

Diplomatie : Jean-Yves Le Drian en visite à Brazzaville

 

http://www.adiac-congo.com  Mercredi 6 Juin 2018 - 19:15

 

Le ministre français des Affaires étrangères entame, ce 7 juin dans la capitale congolaise, une tournée africaine qui le mènera au Tchad et à Addis-Abeba (Ethiopie), a-t-on appris de source diplomatique française.

 

A Brazzaville, le chef de la diplomatie française s’entretiendra de la Centrafrique et de la Libye avec le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso, avant de s’envoler dans l’après-midi pour N’Djamena, où il rencontrera le président tchadien, Idriss Déby Itno.

 

« On veut parler de la Centrafrique avec ceux qui peuvent avoir un impact sur ce dossier, faire en sorte que cela revienne sur le devant de la scène à l’UA », a indiqué la source, allusion faite, entre autres, au président Denis Sassou N’Guesso qui avait été médiateur dans la crise centrafricaine. Il faut noter que le président tchadien joue aussi un rôle majeur dans cette crise, en ce sens qu’il fait de son mieux pour empêcher qu’une rébellion tchadienne puisse profiter du chaos dans ce pays pour le transformer en base arrière.

 

Le programme de travail du chef de la diplomatie française prévoit qu’il se rendra le 8 juin à Addis-Abeba, en Ethiopie. Jean-Yves Le Drian achèvera cette dernière étape de sa tournée africaine par la rencontre qu’il aura avec le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki, sur les opérations de maintien de la paix dans certains foyers de tension en Afrique.

 

La Centrafrique est plongée dans des violences intercommunautaires depuis que la rébellion Séléka, majoritairement musulmane, avait renversé le président François Bozizé en 2013. La France y est intervenue militairement la même année par l’opération Sangaris pour enrayer les affrontements avant de passer le relais à la Mission de l’ONU dans ce pays, forte de dix mille soldats. Cette force tente de prévenir les violences dans les provinces, mais leur persistance fait craindre un nouvel embrasement. La population redoute ce danger puisque des zones entières du pays sont encore sous la coupe des groupes armés qui se battent pour le contrôle des ressources.

 

Même si la France n’est plus en première ligne en Centrafrique, « c’est un sujet centrafricain et pour l’UA », a-t-on souligné à Paris, précisant que les autorités françaises sont toujours prêtes à faciliter le dialogue et à faire passer des messages concernant ce pays.

 

Malgré la présence de la Minusca, la Russie est aussi entrée dans le jeu en Centrafrique puisqu’en fin 2017, elle a été autorisée par l’ONU à livrer des armes et envoyer des instructeurs militaires à Bangui. Et d’après des sources concordantes, les Russes sont désormais de plus en plus présents dans l’appareil étatique, y compris la sécurité présidentielle.

 

Outre la situation en Centrafrique, Jean-Yves Le Drian et Denis Sassou N’Guesso discuteront sur des « sujets de gouvernance » politique et économique, a-t-on précisé de même source diplomatique. Paris faisait référence au fait que le Fonds monétaire international a conclu récemment un accord avec le Congo pour un programme de relance de l’économie du pays dans lequel l’institution a formulé des « exigences de gouvernance » aux autorités congolaises.

 

Nestor N'Gampoula

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com
6 juin 2018 3 06 /06 /juin /2018 23:11
La liberté de la presse en Afrique, un enjeu décisif pour les entreprises
La liberté de la presse en Afrique, un enjeu décisif pour les entreprises

 

 

Communiqué de presse

 

Bruxelles/Bangui 6 juin 2018

 

La liberté de la presse en Afrique, un enjeu décisif pour les entreprises

 

L’exemple de la RCA citée en exemple à Bruxelles

 

Elu le 1er juin à la présidence de l’Association Internationale des Press Club, le club de la presse de Bruxelles s’est aussitôt assigné pour priorité de défendre la liberté d’informer, en particulier en Afrique. Lors d’un débat organisé sur le rôle positif que peuvent jouer les investisseurs privés aux cotés des journaux et des journalistes, la question de la responsabilité sociale des entreprises a été posée.

 

Plusieurs intervenants, dont Geneviève Pons de l’institut Jacques Delors et Ernest Sagaga de la Fédération Internationale des journalistes, ont proposé aux entreprises de s’impliquer davantage dans la formation des journalistes, et dans le soutien à la presse de qualité, partout menacée.

 

Invité à s’exprimer devant les responsables des Press Clubs présents à Bruxelles, Laurent Foucher, président du groupe de télécommunications Telecel Global, a défendu la démarche citoyenne de son entreprise, à l’origine de la création en 2017 de l’Académie Centrafricaine de presse, une initiative indépendante de formation des journalistes locaux, axée sur la paix et la réconciliation dans ce pays encore traumatisé par des années de conflit.

 

Colette Braeckman, éminente spécialiste de l’Afrique au quotidien belge Le Soir, a confirmé l’importance d’initiatives comme celle-ci, et suggéré que des entreprises internationales s’associent, dans les pays africains, pour monter des fonds de soutien à la presse.

 

Saluée par la mission des Nations Unies en Centrafrique, l’Académie centrafricaine de presse vise en particulier à lutter contre les «fake news» et les rumeurs, et à offrir aux professionnels de l’information, démunis de tout dans ce pays, l’appui d’un réseau de formateurs expérimentés. Une publication école, Centrafrique Espoir, est née de cette initiative. Une prochaine session devrait se tenir en septembre 2018. «L’Europe ne peut pas ignorer l’Afrique. Le destin des deux continents est lié et la presse est le reflet indispensable de la vitalité économique africaine» a répété Jean Louis Guigou, président de l’Institut de prospective du monde méditerranéen et auteur de «Afrique-Mediterranée-Europe, la verticale de l’avenir» (Ed Nevicata).

 

Le club de la presse de Bruxelles s’est engagé à poursuivre cette réflexion, et à mener le lobbying adéquat auprès des entreprises européennes présentes en Afrique, durant les deux années de sa présidence.

 

Contact: Richard Werly: richard.werly@letemps.ch

Prosper Ndouba: prndouba@yahoo.fr

Laurent Brihay: https://www.pressclub.be/

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com
6 juin 2018 3 06 /06 /juin /2018 23:07
Centrafrique: Deux mercenaires français présumés poursuivis pour «acte de terrorisme»
Centrafrique: Deux mercenaires français présumés poursuivis pour «acte de terrorisme»
Centrafrique: Deux mercenaires français présumés poursuivis pour «acte de terrorisme»

 

 

20 Minutes avec agences  Publié le 06/06/18 à 16h49 — Mis à jour le 06/06/18 à 16h49

 

JUSTICE Les deux hommes sont soupçonnés d’avoir aidé une milice lors d’une fusillade dans une église de Bangui qui avait fait 26 morts, le 1er mai dernier…

 

Une enquête judiciaire a été ouverte en Centrafrique à l’encontre de deux mercenaires français présumés. Ils sont soupçonnés d’avoir aidé un chef de milice lors de «  l'attaque terroriste » du 1er mai dernier visant l’église Notre-Dame de Fatima, à Bangui, selon un communiqué du procureur général centrafricain, Eric Didier Tambo. La fusillade dans l’église avait fait 26 morts, dont un prêtre.

 

Selon le magistrat, cette fusillade a été perpétrée par les hommes de Nimery Matar Djamous, alias « Force », chef de la principale milice contrôlant le quartier du PK5 où vit la majorité des musulmans de Bangui.

 

Une version contestée par plusieurs témoignages affirmant que les miliciens du PK5 n’ont pas visé l’église en tant que telle, mais des forces de l’ordre qui s’étaient réfugiées à l’intérieur au cours d’une fusillade.

 

Des mandats d’arrêt internationaux contre les deux Français

 

Le procureur précise que le général Force fait déjà l’objet d’un mandat d’arrêt et annonce que des mandats d’arrêt internationaux vont être lancés contre deux Français accusés d’avoir « aidé, facilité et instruit Djamous dans des actes de terrorisme visant l’église Fatima ».

 

Ces Français, Christophe Raineteau, alias Alpha, et Bernard Cousin, sont poursuivis pour les mêmes chefs d’accusations que Force, à savoir « acte de terrorisme, assassinats, rébellion, incitation à la haine ».

 

Des « preuves accablantes » selon le procureur centrafricain

 

« Des commissions rogatoires internationales seront adressées aux autorités judiciaires des pays dans lesquelles résident les présumés criminels » ajoute le communiqué, sans préciser quels étaient ces pays.

 

Le procureur affirme que la justice détient des « preuves accablantes (documents, photos, enregistrements sonores) » contre les deux hommes.

 

Contacté par l’AFP, Force a affirmé n’avoir jamais traité avec des mercenaires français.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com