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26 août 2018 7 26 /08 /août /2018 00:26
COMMUNIQUE DE PRESSE DU MLPC

 

 


Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain

Justice – Liberté – Travail

 

Membre de l’Internationale Socialiste

                                                                           

Bureau Politique

         -------

Porte-Parole

         -------

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

 

L’Honorable Martin ZIGUELE, Président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) et la délégation du Bureau Politique qui l'accompagnait , ont regagné Bangui dans la soirée du Jeudi 23 Août 2018, au terme d’une longue tournée qui les ont successivement  conduits à Baoro, Bouar, Gallo, Cantonnier, Béloko et Baboua (dans la Préfecture de la Nana Mambéré), puis Carnot, Berbérati, Gamboula (dans la Mambéré Kadéï), ensuite Nola, Mambéré et Bambio (dans la Sangha Mbaéré) et enfin Boda (dans la Lobaye).

 

Comme à son habitude, le Président Martin ZIGUELE est allé au contact de ses militants pour les remercier pour leur engagement militant et leur fidélité au Parti, deux ans après les élections générales de 2016, et également de nos compatriotes de l’arrière pour toucher du doigt la réalité de leur vécu aujourd'hui en 2018.

 

Cette tournée lui a permis donc, ainsi qu'aux  Membres du Bureau Politique, de faire le constat des difficultés économiques et sociales réelles des populations, malgré un contexte sécuritaire en voie de forte amélioration.

 

Dans toutes les localités visitées, le Parti est  debout, avec des militants plus que jamais déterminés et des organes dirigeants restructurés ou bien en voie de l’être.

 

L’agenda prévoit des visites similaires  à d’autres régions de notre pays, selon un calendrier qui sera  rendu public en temps opportun.

 

 

Fait à Bangui, le 25 Août 2018

 

 

Christophe NDOUBA

Porte-parole

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Published by Centrafrique-Presse.com
26 août 2018 7 26 /08 /août /2018 00:21
Centrafrique, la Russie va-t-elle vraiment supplanter la France?
Centrafrique, la Russie va-t-elle vraiment supplanter la France?

 

 

Lu pour vous 

 

https://fr.sputniknews.com  Maxime Perrotin 14:40 25.08.2018 (mis à jour 14:49 25.08.2018)

 

Moscou vient de signer des accords de coopération militaire avec le Burkina Faso et la Centrafrique. Un renforcement de la présence russe sur le continent africain, en pleine crise régionale et internationale, qui divise les analystes: diversification bienvenue des soutiens ou tentative de mainmise de Moscou sur la région?

 

«Un partenaire prometteur sur le continent africain,» déclarait le 21 août le ministre russe de la Défense, à propos de la Centrafrique. En marge du forum militaire Armée 2018, qui ouvrait ses portes le 21 août à Koubinka, dans la région de Moscou, Sergueï Choïgou a ainsi annoncé avoir signé un accord intergouvernemental avec son homologue centrafricaine, Marie-Noëlle Koyara.

 

Un accord visant à «renforcer les liens dans le domaine de la défense», a précisé le ministre russe, avec notamment la formation de membres des Forces armées centrafricaines (FACA) dans des instituts militaires russes. Le même jour, un accord similaire était signé avec le Burkina Faso.

 

La signature de cet accord avec Bangui n'a pas surpris les analystes. Il faut dire que depuis le début d'année, la Russie a déployé cinq officiers militaires et 170 instructeurs civils en Centrafrique afin d'y entraîner les forces armées nationales. Un déploiement qui fait suite à une livraison d'armes. Par ailleurs, depuis la mi-mars, des soldats russes assurent la protection du Président Faustin-Archange Touadéra.

 

Pour autant, certains mettent en garde contre ce renforcement des liens entre la Russie et d'anciennes colonies françaises. Ils soulignent la porte ouverte aux intérêts économiques russes que représentent ces accords de coopération militaire, rappelant aussi les opérations subversives orchestrées par Moscou, du temps de l'URSS, au cœur des pays non alignés.

 

La Russie viserait-t-elle ainsi à supplanter la France dans son pré carré africain?

 

La réponse est clairement «non» pour Emmanuel Dupuy, Président de l'Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE), qui salue une diversification des acteurs dans le domaine sécuritaire, dans un pays encore en proie à l'instabilité. Il rappelle que les forces françaises, déployées dans le cadre de l'opération Sangaris, l'ont été, suite à une résolution onusienne en décembre 2013 et se sont retirées en octobre 2016, après avoir rempli leur mission de contenir les violences intercommunautaires et de rétablir la sécurité, suite aux violences nées de la prise de pouvoir par les rebelles de la Seleka en mars 2013.

 

«La Russie contribue, comme d'autres nations avant elle à la formation et l'entraînement des forces armées centrafricaines, d'autant plus que c'est là une mission qui est induite par la résolution onusienne 2149 du 10 avril 2014 qui créée la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en RCA (Minusca).»

 

Le Président de l'IPSE rappelle d'ailleurs que la France ne s'était pas opposée aux livraisons d'armes russes à Bangui. En effet, alors que la Centrafrique est sous embargo de l'ONU depuis 2013, le Conseil de Sécurité ne s'est pas opposé à la demande de dérogation présentée par la Russie, en décembre 2017 et en janvier 2018, contrairement à la proposition de fourniture d'armes formulée en juin dernier par la Chine «là, cette fois-ci, les Nations Unies ont souhaité lever tous les doutes liés à la proposition de la société d'état chinoise Poly technologies de livraison d'armes létales et non létales, avant d‘autoriser ce "don" proposé par Beijing,» insiste le Président de l'IPSE.

 

Une bonne entente au sujet d'un pays en crise en faveur de laquelle plaide également l'historien Philippe Evanno, président de l'Institut de prospective africaine (IPA). Ce dernier s'oppose à une possible «crispation française» à l'encontre de cette présence russe sur le sol de la République de Centrafrique.

 

«On peut très bien, aussi envisager que dans l'avenir, les choses se passent bien entre la France et la Russie sur ce pays. Ce serait la meilleure des solutions et cela simplifierait énormément les choses pour la suite.»

 

Ce spécialiste de l'Afrique est cependant plus critique quant au rôle de la France et au résultat de l'opération militaire française. Selon lui, «les Centrafricains ont été très déçus de l'incapacité française lors de l'opération Sangaris à remplir sa mission» et l'absence de ligne claire de Paris dans la crise centrafricaine ne serait pas étrangère au rapprochement entre Bangui et Moscou.

 

«C'est une incapacité qui venait d'un manque de moyens de l'armée française en particulier, mais aussi d'une grande difficulté de l'État français, pendant le mandat de François Hollande, à avoir une ligne unique concernant la situation centre-Africaine. On voyait s'opposer les points de vue de l'Élysée, de la Défense et du Quai d'Orsay… Il est évident qu'à partir de là, les Centrafricains ont cherché un appui plus cohérent ailleurs et ils l'ont trouvé du côté des Russes.»

 

Une analyse que tempère Emmanuel Dupuy. D'après lui, s'il y a eu des ratés d'appréciation de la crise centrafricaine, ceux-ci se sont avant tout produits au niveau de la communauté internationale et découlent de l'emprise de l'agenda des pays limitrophes à la RCA.

 

«Je relativiserai beaucoup cette affirmation. Je crois qu'il n'y a pas eu suffisamment de consensus de la part de la communauté internationale vis-à-vis des causes de la crise en Centrafrique et de ce point de vue, la France n'a pas l'apanage de ne pas avoir compris que la stabilisation en RCA sur le long terme passait avant tout par la consolidation des forces armées centrafricaines et le rétablissement de l'autorité de l'État sur l'ensemble du territoire pas seulement dans Bangui et ses environs.»

 

En décembre 2013, la France, qui craignait un génocide en Centrafrique, reçoit l'autorisation du Conseil de sécurité d'intervenir. Lorsque les soldats français arrivent à Bangui, la capitale est déchirée par les affrontements entre Seleka, miliciens rebelles qui avaient pris le pouvoir en mars de la même année, majoritairement musulmans, et les «anti-balaka», partisans du Président en exil et majoritairement chrétiens.

 

Amnesty International dénonçait des «crimes de guerre et des crimes contre l'humanité» et dénombrait, en moins de deux jours, 1.000 chrétiens et 60 musulmans tués dans des combats et des massacres.

 

Des Seleka, que les autorités centrafricaines pointent aujourd'hui du doigt dans l'assassinat fin juillet de trois journalistes russes. Le reporter de guerre Orkhan Jemal, le documentariste Alexandre Rastorgouev et le caméraman Kirill Radtchenko ont été tués dans une embuscade sur la route de Dékoa. Au printemps 2014, trois autres journalistes, dont la photoreporter française Camille Lepage, étaient tués dans des conditions similaires près de la frontière avec le Cameroun.

 

Des drames qui illustrent l'insécurité dans laquelle est encore plongée le pays. à ce titre, Emmanuel Dupuy se félicite que de nouveaux acteurs viennent contribuer à stabiliser la situation:

 

«Alors que les opérations européennes EUFOR-RCA (octobre 2014 — mars 2015) puis EUTM-RCA se sont mises en place depuis 2014 (et dont le mandat a été récemment prolongé jusqu'en septembre 2020 et l'enveloppe budgétaire allouée rehaussée à 25,4 millions d'euros à partir de septembre), il faut voir d'un bon œil — ou en tout cas d'une manière plus bienveillante — le fait qu'il y ait une complémentarité et une diversification de l'offre sécuritaire, puisque l'objectif premier reste de former et de réarmer les forces armées centrafricaines afin de leur permettre de rétablir la sécurité durablement dans l'ensemble des 14 préfectures qui composent le pays.»

 

Cependant, ce regain d'intérêt de la Russie —même au regard des liens entre feu l'URSS et la République centrafricaine durant la Guerre froide- interpelle. Comme le souligne Philippe Evanno, il s'agit là d'un «phénomène tout à fait nouveau», la Russie ayant été «quasi-absente» de la RCA, d'autant plus que parallèlement, Moscou a multiplié les accords militaires avec d'autres nations du continent noir.

 

«Là, c'est vraiment une innovation, c'est à relier à la présence russe dans l'ensemble de l'Afrique centrale, la réactivation des accords de défense en République Démocratique du Congo, les accords qui viennent d'être passés au Rwanda, les accords passés en Angola, au Congo Brazzaville. On voit qu'il y a une politique d'ensemble qui est menée dans la région.»

 

Le Rwanda, un rapprochement qui étonne Philippe Evanno, sauf s'il s'agit de l'expression d'une volonté russe «de prendre des positions partout, simultanément, et d'y donner de la cohérence ensuite».

 

Pour Emmanuel Dupuy, c'est avant tout dû, d'une part, au leadership pris par le Président Paul Kagamé qui assume la présidence de l'Union africaine (UA) en 2018, d'autre part à un renforcement potentiel de la présence de l'Afrique dans les échanges commerciaux mondiaux et donc un intérêt bien compris de la Russie à renforcer ses échanges commerciaux avec le continent, alors que ceux-ci ne dépassent pas les 10 milliards d'euros par an:

 

«Ce qui fait que l'on pourrait, éventuellement, parler d'un rapprochement ou d'un intérêt plus fort de la Russie vis-à-vis du Rwanda réside avant tout dans le fait qu'en mars dernier, a été lancé, à Kigali, la Zone de libre-échange continentale (ZLEC ou African Continental Free Trade Area — AFCTA) qui va bouleverser les relations économiques entre le continent africain et le reste du monde, à l'aune de sa mise en place progressive d'ici 2022.»

 

L'accord pour établir cette zone de libre-échange a été signé par 49 des 54 pays qui composent désormais l'UA (depuis le retour du Maroc, en janvier dernier). Reste désormais à mettre en place concrètement cet accord, dont l'objectif est d'augmenter de 60% le commerce intra-africain (16% seulement aujourd'hui; Ce qui apparait bien faible, en comparaison des 70% que constitue le commerce intra-européen, par exemple). Or, la ZLEC n'a été ratifiée que par quatre pays seulement (Ghana, Kenya, Rwanda, Niger), alors que sa ratification est soumise à au moins 22 états, rappelle le président de l'IPSE, Emmanuel Dupuy.

 

C'est dans ce contexte que la coopération militaire entre Moscou et des capitales africaines pourrait ouvrir la voie à de futurs accords d'une tout autre nature. D'autant plus, qu'à en croire Philippe Evanno, certains projets de développement entrepris par les pays occidentaux- n'ayant pu aboutir en leur temps- attendent dans les cartons des ministères centrafricains, notamment en matière de développement agricole.

 

En effet, si beaucoup évoquent les richesses du sous-sol de la RCA et la convoitise qu'elles pourraient attiser chez les Russes, comme le souligne le président de l'IPA, Moscou pourrait bien choisir de se positionner différemment des Occidentaux afin de trouver un terrain d'entente avec Bangui,

 

«On ne fait pas le développement d'un pays sur les ressources minières, l'expérience le prouve, alors que par contre sur l'agriculture, on peut envisager un véritable développement du pays.»

 

Pour Emmanuel Dupuy, «il faut dépasser» la question de la présence russe — et de la crainte qu'elle pourrait susciter — en Centrafrique. Insistant sur l'importance de tout appui que peut recevoir le pays qui fait face à un processus de réconciliation nationale «compliqué» qui pour l'heure se concentre sur la capitale et «pas suffisamment sur l'ensemble du pays», le Président de l'IPSE souligne la problématique d'un pays enclavé, victime des jeux de puissance de ses voisins.

 

«Le vrai enjeu de la stabilité en Centrafrique […] est surtout induit par l'agenda et la bonne volonté des pays du voisinage et la manière dont les pays limitrophes (Cameroun, Tchad, Soudan et Soudan du sud, RDC et Congo Brazzaville, auxquels il convient d'ajouter le Rwanda et l'Ouganda, pour leurs influences respectives auprès des présidents Bozizé, Djotodia, Samba-Panza et aujourd'hui Touadéra) jouent, voire surjouent et — évidemment — influencent ou instrumentalisent la faiblesse du pouvoir centrafricain, au gré de leurs propres intérêts économiques comme diplomatiques. La crise en RCA servant aussi de «soupape» à des conflictualités résiduelles dans la zone de la Communauté Economique des Etats d'Afrique Centrale (CEEAC), comme le Sommet de Lomé, l'a montré, fin juillet dernier.»

 

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26 août 2018 7 26 /08 /août /2018 00:18
RCA : les déplacés de la région de Paoua rentrent chez eux

 

 

Neuf mois après la crise qui a secoué une partie du grand Nord de la Centrafrique, le calme revient progressivement dans la sous-préfecture de Paoua. Reportage à Bemal et Betoko où des déplacés retrouvent leur village.

 

TV5 25.08.2018 à 21:10 par  Laure de Matos avec Samuel Thierry Nzam

 

Le marché de Bemal revit.


Ses vendeuses sont de retour, les discussions vont bon train.


Il y a encore quelques mois Bemal, situé à une cinquantaine de kilomètres de Paoua, était un village fantôme. Aujourd'hui, la quasi-totalité de ses quelques 5000 habitants sont rentrés chez eux. Mais la prudence reste de mise.


"On ne peut pas aller loin, c'est ça notre problème, c'est les massacres, explique Michel, commerçant à Bemal. Maintenant que nous sommes là, les Seleka sont proche de nous ici, au niveau de Bingui, et ils sont en train de déranger, on ne peut pas aller en brousse, on reste seulement dans le village. Au niveau de Bedaka, Bedam, Bingui, il y a des problèmes."

 

Bemal a subi de plein fouet, en décembre et janvier derniers, les affrontements entre les groupes armés, MNLC et RJ. Tous les villages autour de la sous-préfecture de Paoua se sont alors vidés de leur population, certains ont même été incendiés.


La case de Roland Biorou a été reconstruite. Mais il ne peut plus aller au champ, comme avant. Trop dangereux. Il survit donc en cultivant du maïs et du sorgo dans son jardin "Nous n’avons pas de quoi nous nourrir, pas de literie, ni de draps.
Si on tombe malade, il faut aller à Betoko pour se soigner et ce n'est pas facile d'obtenir des médicaments,
 déplore-t-il. Nous avons beaucoup de problèmes. Et si tu te déplaces loin du village, tu vas croiser les ennemis et ils vont te tuer."


Les violences dans cette région du Nord-Ouest de la Centrafrique avaient poussé plus de 65 000 personnes sur les routes. Aujourd'hui, il reste moins de 2000 déplacés.
 

Une victoire, pour les humanitaires actifs dans le pays.


"Nous sommes tous mobilisés pour la réussite de ce retour parce que le retour réussi à Paoua, c'est aussi un message qui est très important par rapport à tous les autres déplacés ailleurs, veut croire Najat ROCHDI, coordinatrice humanitaire de l'OCHA, en RCA. On voudrait porter Paoua, l'expérience de Paoua, le courage de Paoua, la résilience des populations de Paoua, la mobilisation des acteurs de Paoua pour leur dire oui, c'est possible. Oui on peut le faire, si vous le voulez on va le faire avec vous, et on va y arriver!"


L'autorité de l'Etat centrafricain reste cependant, ici, à reconstruire.


A l'image du commissariat de Bémal ou de sa mairie. Les FACA patrouillent dans la zone mais l'insécurité demeure en périphérie des villages.

 

 

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26 août 2018 7 26 /08 /août /2018 00:16
RCA: année difficile pour le commerce de chenilles en raison de prix élevés
RCA: année difficile pour le commerce de chenilles en raison de prix élevés

 

 

 

Par RFI Publié le 25-08-2018 Modifié le 25-08-2018 à 04:54

 

En Centrafrique, les mois de juillet et août sont synonymes de saison des chenilles. Alors que des chercheurs travaillent sur le caractère nutritionnel des insectes et leur capacité à lutter contre la malnutrition, les habitants de Bangui eux raffolent déjà de ces chenilles venues de la région de la Lobaye, dans le sud-ouest du pays. Grillées ou préparées en plats, c’est un met très prisé. Mais cette année, le commerce de ces chenilles n’est pas très bon sur les marchés de la capitale, car les prix sont plus élevés qu’à l’habitude et le pouvoir d’achat limité.

 

Au marché de Bimbo, des motos-taxis se fraient un chemin entre les vendeuses. Celles-ci présentent leurs chenilles vivantes rouges, jaunes, noires sur des plateaux argentés. Mais la déforestation dans la région de la Lobaye impacte la reproduction des chenilles et donc les affaires.

 

Marina attend derrière ses bassines remplies, les clients ne se bousculent pas. « Cette année le commerce est dur », se désole-t-elle. Il n’y pas beaucoup de chenilles, car « là-bas au village tous les arbres de chenilles sont détruits. Les gens ont détruit tous les arbres pour faire des planches ». Résultat « les pygmées vendent les chenilles très chères et après nous on a dû mal à les vendre à ce prix-là ».

 

Des prix qui ont des conséquences sur la marge des vendeuses. Les mamans partent le matin vers Mbaïki acheter les chenilles aux Pygmées, qui les vendent plus cher que l’année dernière. Puis elles reviennent les vendre sur le marché l’après-midi.

 

Beaucoup de travail pour peu de résultats se plaint Nelly : « Au village je vais payer ces chenilles 7 500 francs. Et quand je les ramène à Bangui, je vends ça 12500 francs Et si ça ne marche pas à 12 500 francs je peux baisser le prix à 10 000 francs. L’année passée les marchandises se vendaient bien, mais cette année ça ne va pas ».

 

2 500 francs à 5 000 francs CFA de bénéfice par jours maximum auxquels il faut encore retirer les frais de transport et les taxes de péage

 

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26 août 2018 7 26 /08 /août /2018 00:14
Centrafrique : des ONG rejettent l’amnistie des chefs rebelles
Centrafrique : des ONG rejettent l’amnistie des chefs rebelles

 

 

http://www.adiac-congo.com  Samedi 25 Août 2018 - 14:30

 

Alors qu’il est prévu, le 27 août, une rencontre de haut niveau entre l’Union africaine (UA ) et les autorités centrafricaines sur l’épineux problème d’amnistie, réclamée par les combattants des groupes armés, des organisations de la société civile se sont opposées à cette idée, le 24 août, à travers un communiqué.

 

« Il est impensable que des personnes responsables et complices des crimes les plus graves puissent prétendre bénéficier d’une amnistie à la table des négociations. Cette idée doit être écartée et rejetée sans condition par le gouvernement », a déclaré le président de l'Observatoire centrafricain des droits de l'homme, Mathias Morouba.      

   

Dans le communiqué signé conjointement par Amnesty international, Human Rights Watch et la Fédération internationale des droits de l'homme, il est souligné que malgré le fait que cette médiation entre le gouvernement, l’UA et les chefs des groupes rebelles est destinée à mettre un terme aux violences dans le pays, ce dialogue politique ne doit pas avoir un caractère absoudre pour favoriser les criminels de guerre. En effet, ces groupes armés en Centrafrique ont présenté au gouvernement et aux experts de l’UA qui organisent leur médiation plus de cent revendications, dont l'amnistie générale.

 

Selon le communiqué, les émissaires de chacun de ces groupes rebelles devraient se rencontrer avec les experts de l’UA et le gouvernement, le 27 août à Bouar, notamment à l’ouest de la Centrafrique. L’objectif est d’harmoniser ces revendications avant de les soumettre aux autorités en vue d'un accord.

 

« Nous refusons ces mesures et revendications qu’ils ont exigées depuis 2012. Parce que, plusieurs chefs de groupes armés sont cités dans des rapports d'enquête de l'ONU et d'autres sont sous la menace d'un mandat d'arrêt. Et, c’est dans cette optique que la Cour pénale spéciale a été mise en place à Bangui, pour juger les crimes commis depuis 2003 », a ajouté le communiqué.

 

Il faut noter que soutenues par l’ONU et l’UA, de nombreuses tentatives de médiation ont déjà eu lieu en Centrafrique, depuis le début de la crise en 2012.  Sept accords de paix ont été signés sans qu'aucun ne parvienne à un retour au calme. Alors que le pays est ravagé par des combats incessants entre des groupes armés qui s'affrontent pour le contrôle des territoires et leurs ressources.  

 

Rock Ngassakys

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25 août 2018 6 25 /08 /août /2018 23:35
Le chef de l'ONU condamne la mort d'un casque bleu en Centrafrique

 

 

French.china.org.cn  le 25-08-2018

 

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a condamné vendredi la mort d'un casque bleu de la mission onusienne au Centrafrique, la MINUSCA.

 

Ce soldat de nationalité burundaise a été tué jeudi dans un attentat soupçonné d'avoir été perpétré par des miliciens anti-Balaka.

 

M. Guterres a présenté ses plus profondes condoléances à la famille du soldat décédé, ainsi qu'au gouvernement burundais, a déclaré dans un communiqué son porte-parole, Stéphane Dujarric.

 

Le secrétaire général a rappelé que toute attaque ciblant intentionnellement des membres des opérations de maintien de la paix de l'ONU constituait un crime de guerre et que ses auteurs devaient être punis, selon le communiqué.

 

M. Guterres a appelé les autorités centrafricaines à enquêter sur cet attentat et à traduire promptement leurs auteurs en justice. Il a par ailleurs réaffirmé son soutien à la MINUSCA dont la mission est de protéger les civils et de stabiliser le pays.

 

Source: Agence de presse Xinhua

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25 août 2018 6 25 /08 /août /2018 01:36
Les Russes rencontrent les responsables religieux centrafricains

 

 

 

APA-Bangui(Centrafrique)  août 24, 2018 à 15:30

 

De notre correspondant : Pierre Koutoukpé

 

Les membres de la plateforme des confessions religieuses se sont entretenus avec une mission russe, ce vendredi à Bangui.

 

C'est une initiative de Valery Zakharov, Conseiller russe en matière de sécurité du président Faustin Archange Touadéra. Cette rencontre dénommée "Dialogue interconfessionnel" a réuni plus d'une trentaine de membres de la plateforme religieuse ainsi que les trois principaux leaders religieux en République centrafricaine, notamment Pasteur Nicolas Grekoyamé-Gbangou de l'Alliance des Evangéliques en RCA, l'Imam Oumar Kobine Layama de la Communauté Islamique de Centrafrique et le Cardinal Dieudonné Nzapalaïnga de la Conférence Episcopale Centrafricaine.

 

La plateforme maintient sa position en clamant que la crise en RCA est loin d'être un conflit religieux. Sur ce, la mission est du même avis. "Sur cette conférence, les gens doivent comprendre les vraies causes de ces conflits. Et comme ce qui ressort de ces échanges, les principales causes dudit conflit ne sont pas religieuses, il n'y a donc pas de conflit entre les religions", a indiqué André Linkov, assistant du Conseiller russe en matière de sécurité.

 

"Il y a d'abord des causes criminelles, des causes politiques et des causes externes qui interviennent. Cette conférence a été organisée afin de comprendre le point de vue des responsables religieux là-dessus", a-t-il ajouté.

 

Cette mission russe a déjà rencontré la société civile sur le même sujet et entend échanger avec une large couche de la société centrafricaine pour tenter une médiation de sortie de crise en RCA.

 

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25 août 2018 6 25 /08 /août /2018 01:31
René Maran, précurseur de la négritude

 

 

Par Sayouba Traoré  RFI

 

René Maran est né le 5 novembre 1887 sur le bateau qui mène ses parents guyanais à la Martinique. Sa naissance est déclarée à Fort-de-France, le 22 novembre 1887. Ses parents, partis au Gabon (où son père occupait un poste administratif colonial), le mettent en pension, dès l'âge de sept ans, au Lycée de Talence, puis au Lycée Michel de Montaigne de Bordeaux. Il y rencontre Félix Éboué.

 

René Maran débute en littérature en 1909 dans la revue lilloise de Léon Bocquet : Le Beffroi. Il quitte Bordeaux en 1910, après des études de droit, et devient administrateur d'outre-mer en Oubangui-Chari (l’actuelle Centrafrique) en 1912. Il écrit des poèmes, puis son roman Batouala – Véritable roman nègre – qui décrit la vie d'un village africain du point de vue du chef traditionnel. Dans la préface de ce roman, René Maran dénonce certains aspects de la colonisation, ce qui entraîne des controverses et lui vaut des inimitiés. Pour ce roman, il obtient le prix Goncourt en 1921.

 

Premier Français noir à recevoir le prix Goncourt en 1921 pour ce livre Batouala, René Maran est considéré comme le précurseur de la littérature de la négritude, même si l’auteur lui-même a pris ses distances avec ce mouvement mené par Senghor et Césaire.

 

Dans son œuvre romanesque inspirée par l'Afrique, René Maran montre les rapports parfois difficiles entre Noirs et Blancs, notamment le poids du racisme imposé par les institutions coloniales. La colonisation du point de vue d’un chef africain, voilà la trame centrale du roman Batouala. En l’occurrence, il s’agissait de la vision d’un fonctionnaire antillais du ministère des Colonies.

 

Quand on considère la carrière littéraire de René Maran, on est obligé de dire que Batouala est véritablement un livre étonnant. Livre à succès, précurseur de la littérature de la négritude, et qui valut à son auteur les foudres de la censure, et une carrière brisée. Il faut également souligner que l’auteur d’un tel livre est un administrateur colonial d'origine antillaise, qui rejetait les thèses de la négritude. Et dans le même temps, le même homme insiste sur l’apport de plus en plus considérable de l’art nègre. A une époque où il semblait hasardeux de parler de pensée africaine ou même de culture africaine, une époque où l’on parlait de folklore et d’exotisme.

 

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25 août 2018 6 25 /08 /août /2018 01:26
Le dialogue politique ne doit pas absoudre les criminels de guerre
Le dialogue politique ne doit pas absoudre les criminels de guerre
Le dialogue politique ne doit pas absoudre les criminels de guerre

 

 

République centrafricaine : Ne pas octroyer des amnisties pour les atrocités commises

 

https://www.hrw.org 

 

Le dialogue politique ne doit pas absoudre les criminels de guerre

 

 (Bangui) 24 août 2018 5:00AM  – L’octroi d’une amnistie générale dans le cadre du dialogue politique en République centrafricaine serait incompatible avec l’obligation pour le gouvernement de juger les responsables des graves crimes internationaux devant les mécanismes habilités, selon les cinq organisations suivantes : Amnesty International, Human Rights Watch, la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), la Ligue Centrafricaine des Droits de l’Homme, et l’Observatoire Centrafricain des Droits de l’Homme.

Un dialogue politique entre l’Union africaine et les groupes armés est prévu le 27 août. Le dialogue vise à aboutir à un accord politique pour mettre un terme aux violences qui persistent. Aucun des nombreux accords déjà signés depuis 2012 n’ont pu se maintenir, comme en témoignent les violences récentes dans la province Nana-Gribizi près de Mbrès.

Plusieurs propositions formulées par les différents groupes armés laissent entrevoir une amnistie généralisée. La feuille de route élaborée par l’Union africaine et par les autorités centrafricaines énonce toutefois un principe directeur selon lequel « l’impunité n’a jamais constitué une solution durable pour les crises récurrentes ».

« Le dialogue politique ne peut servir d’excuse pour oublier les victimes et les atrocités qui ont été commises » a déclaré Me Mathias Morouba, avocat des victimes et président de l’Observatoire Centrafricain des Droits de l’Homme.« Il est impensable que des personnes responsables et complices des crimes les plus graves puissent s’arroger une amnistie à la table des négociations, et cette idée doit être rejetée sans condition par le gouvernement. »

En 2015, le Forum de Bangui, qui avait réuni plus de 800 représentants de la société civile, des organisations communautaires, des partis politiques et des groupes armés venus de tout le territoire, ont fait de la justice l’une de ses principales recommandations, spécifiant qu’aucune amnistie ne serait tolérée pour les auteurs et complices des crimes internationaux. Le forum a reconnu que le manque de justice en Centrafrique depuis 2003 a été une des causes principales des crises successives. Les organisations estiment que cette priorité doit guider toute initiative de dialogue à venir.

Les groupes armés qui seront à la table des négociations sont suspectés d’avoir commis de nombreuses exactions contre les populations civiles telles que des meurtres, viols, des cas d’esclavage sexuel, de torture, de pillage, de persécutions et de destructions d’édifices religieux. Les individus responsables de ces actes peuvent être poursuivis pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Onze des 14 groupes armés demandent également l’intégration de leurs éléments au sein du gouvernement, parmi les 77 revendications émises au mois de juillet.

 La feuille de route élaborée par l’Union africaine et par les autorités centrafricaines indique que certains membres des groupes pourraient être autorisés à intégrer le gouvernement et les forces armées, sans toutefois préciser les critères d’une telle intégration. En outre, les individus impliqués dans les crimes graves commis doivent être exclus des ministères et des forces armées.

« L’incertitude considérable qui entoure ces différentes rencontres et l’agenda des discussions alimentent les craintes de résurgence de la violence. Pour nous, la ligne rouge est très claire : il ne peut plus y avoir d’impunité pour les auteurs et responsables des crimes commis en Centrafrique », a déclaré Joseph Bindoumi, président de la Ligue Centrafricaine des Droits de l’Homme.

Le dialogue se déroule au moment où la justice centrafricaine se renforce, comme le montre l’ouverture d’une nouvelle session criminelle à Bangui qui a débutée en juillet. La Cour pénale spéciale, une nouvelle cour nationale ayant pour mandat de juger les crimes de guerre et crimes contre l’humanité est sur le point d’engager les premières enquêtes après l’adoption en mai de son règlement de procédures et de preuves. La Cour opère avec le soutien et l’appui de la communauté internationale. Pour promouvoir la paix, le gouvernement et ses partenaires internationaux doivent continuer à soutenir les juridictions ordinaires ainsi que la Cour pénale spéciale.

« Cela n’est pas surprenant si les mesures visant à échapper à la justice se manifestent aujourd’hui, quand les procédures judiciaires s’intensifient, » a déclaré Paul Nsapu Mukulu, Secrétaire général de la FIDH. « Plus qu’auparavant, la société civile doit être engagée dans le dialogue politique pour faire en sorte que les intérêts et droits des victimes soient respectés. » 

 

 

Ne pas octroyer des amnisties pour les atrocités commises : le dialogue politique ne doit pas absoudre les criminels de guerre (FIDH)

 

Bangui, 24 aout 2018 – L’octroi d’une amnistie générale dans le cadre du dialogue politique en République centrafricaine serait incompatible avec l’obligation pour le gouvernement de juger les responsables des graves crimes internationaux devant les mécanismes habilités, selon les cinq organisations suivantes : Amnesty International, Human Rights Watch, la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), la Ligue Centrafricaine des Droits de l’Homme (LCDH), et l’Observatoire Centrafricain des Droits de l’Homme (OCDH).

Un dialogue politique entre l’Union africaine et les groupes armés est prévu le 27 août en République centrafricaine. La dialogue vise à aboutir à un accord politique pour mettre un terme aux violences qui persistent. Aucun des nombreux accords déjà signés depuis 2012 n’a pu se maintenir, comme en témoignent les violences récentes dans la province Nana-Gribizi près de Mbrès.

Plusieurs propositions formulées par les différents groupes armés laissent entrevoir une amnistie généralisée. La feuille de route élaborée par l’Union africaine et les autorités centrafricaines énonce toutefois un principe directeur selon lequel « l’impunité n’a jamais constitué une solution durable pour les crises récurrentes ».

En 2015, le Forum de Bangui, qui avait réuni plus de 800 représentants de la société civile, des organisations communautaires, des partis politiques et des groupes armés venus de tout le territoire, ont fait de la justice l’une de ses principales recommandations, spécifiant qu’aucune amnistie ne serait tolérée pour les auteurs et complices des crimes internationaux. Le forum a reconnu que le manque de justice en Centrafrique depuis 2003 a été une des causes principales des crises successives. Les organisations estiment que cette priorité doit guider toute initiative de dialogue à venir.

Les groupes armés qui seront à la table des négociations sont suspectés d’avoir commis de nombreuses exactions contre les populations civiles telles que des meurtres, viols, des cas d’esclavage sexuel, de torture, de pillage, de persécutions et de destructions d’édifices religieux. Les individus responsables de ces actes peuvent être poursuivis pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Onze des 14 groupes armés demandent également l’intégration de leurs éléments au sein du gouvernement, parmi les 77 revendications émises au mois de juillet.

La feuille de route élaborée par l’Union Africaine et les autorités centrafricaines indique que certains membres des groupes pourraient être autorisés à intégrer le gouvernement et les forces armées, sans toutefois préciser les critères d’une telle intégration. En outre, les individus impliqués dans les crimes graves commis doivent être exclus des ministères et des forces armées.

 

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25 août 2018 6 25 /08 /août /2018 00:34
USA : Lucy Tamlyn nommée ambassadeur des Etats-Unis en Centrafrique

 

 

22 août 2018

 

Lucy Tamlyn était en poste au Bénin depuis le 23 octobre 2015 avec un rang de ministre-conseiller.

Elle a été directrice au bureau de l'envoyé spécial pour le Soudan et le Soudan du Sud au coeur du département d'Etat. 

Elle a été :

1er conseiller à Lisbonne au Portugal,

conseiller économique à la Mission des Etats-Unis auprès de l’organisation de coopération et de développement économiques à Paris en France,

responsable de l’équipe de reconstruction à Erbil en Irak,

1er conseiller à N’Djamena au Tchad.

Mme l'ambassadeur a servi dans les missions des Etats-Unis auprès de l’organisation des Nations-Unies à New York, Rome et Vienne, et a assumé des missions au Brésil, au Mozambique, en Colombie et à Washington.

 

Mme l’ambassadeur Tamlyn est détenteur d’un B.A. du Saint John’s College à Annapolis, Maryland. Egalement titulaire d’un Master du Columbia University’s School of International Affairs à New York.

 

Lucy Tamlyn a 2 enfants et est mariée à Jorge Serpa célèbre auteur portugais.

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