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4 septembre 2018 2 04 /09 /septembre /2018 01:52
Abus sexuels en RCA: les ONG et les agences de l'ONU signent un protocole

 

 

Par RFI Publié le 04-09-2018 Modifié le 04-09-2018 à 02:21

 

En RCA, les ONG internationales, nationales et les agences de l'ONU disent non aux violences sexuelles perpétrées par les acteurs humanitaires. Elles ont signé lundi 3 septembre à Bangui un protocole dans lequel les différents signataires s'engagent à œuvrer pour la protection contre l'exploitation et l'abus sexuel, à mettre en application les procédures internes (enquêtes et sanction) des cas commis par le personnel et à veiller à l'assistance aux victimes. Si les statistiques sur le sujet n'existent pas, c'est un véritable problème en Centrafrique. Des cas défraient régulièrement la chronique, notamment au sein de la Minusca.

 

« L'exploitation et les abus sexuels sont devenus l'ennemi numéro 1 de la Minusca. » Les mots de Parfait Onanga-Anyanga sont forts. La Minusca est très régulièrement visée par ces accusations; on se souvient du bataillon de Congolais renvoyé de Centrafrique pour cela. Mais pour le représentant du secrétaire général des Nations Unies, il s'agit de faire des victimes la priorité : « Dans mon propre bureau à la Minusca nous avons un fonctionnaire dont la fonction essentielle est d'être l'avocate des victimes. Et elle va veiller auprès des agences de ces différents partenaires qui s'occupent au quotidien des victimes de faire en sorte que les cas de chaque victime soit suivis. »

 

Les organisations locales sont elles aussi incluses dans ce processus. « Ce mécanisme nous donne beaucoup de poids, affirme Hubert Blaise Zaka, le coordonnateur des organisations nationales d'actions humanitaires en Centrafrique. C'est un outil qui nous permettra de voir comment nous pouvons aider les victimes. Cela va changer beaucoup de choses en ce qui concerne le suivi des victimes et, aussi, ça va permettre à ceux qui sont victimes qui ont peur de donner leurs éléments. Ce sont des éléments capitaux. Ils peuvent prendre ça comme un outil qui va leur permettre de se plaindre vis-à-vis de la loi. »

 

Les organisations signataires s'engagent dans ce protocole à rapporter les cas commis par leur personnel ou celui d'une autre organisation. Il clarifie aussi le processus des signalements des allégations de cas d'exploitations et d'abus sexuels commis par le personnel humanitaire.

 

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4 septembre 2018 2 04 /09 /septembre /2018 01:38
Situation humanitaire "désastreuse" à Alindao en Centrafrique

 

 

03 septembre 2018 AFP

 

La situation humanitaire à Alindao, ville charnière du sud-est de la Centrafrique, est "désastreuse" à cause de la présence de groupes armés en ville, a estimé lundi le bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).

A cause des combats en ville et autour, "plus de 37 000 personnes sont réparties dans 5 sites" de déplacés, a indiqué Ocha dans un communiqué.

La présence d'hommes armés au sein de certains de ces sites de déplacés, "notamment celui de l'évêché", compromet l'assistance humanitaire.

"La ville d'Alindao est sous le contrôle de groupes armés, réduisant à néant le rôle des autorités locales (sous-préfet et Maire)", a précisé Ocha, qui souligne que la ville n'est accessible que par avion et par la route vers Bambari.

"Les rations actuelles (de l'assistance alimentaire) ne couvrent que 15 jours par mois", a souligné Ocha.

"Aujourd'hui, plus aucun élève n'est scolarisé dans le secondaire et les examens de fin d'année n'y ont plus eu lieu depuis deux ans", a encore relevé l'organisation onusienne, pour qui "seuls 5 800 enfants seraient inscrits à l'école primaire grâce à l'appui des humanitaires, alors qu'ils étaient 35.000 en 2016".

Alindao est une ville charnière du sud-est de la Centrafrique, sur la seule route qui mène à Bangassou et Obo.

Longtemps la principale base du groupe armé Union pour la paix en Centrafrique (UPC, l'un des principaux groupes armés de l'ex-coalition Séléka, dirigé par Ali Darassa),

 la ville a été théâtre de combats entre groupes armés ces derniers mois.

Un humanitaire y a été tué début août, et deux Casques bleus ont perdu la vie depuis six mois dans la zone.

"L'accès aux autres localités et axes routiers autour de la ville est très difficile" en raison "d'affrontements fréquents entre groupes armés rivaux", a corroboré lundi l'ONU.

Depuis 2013, la quasi-totalité de la Centrafrique vit sous la coupe de groupes armés et de milices qui commettent d'innombrables violences et exactions.

La chute cette année-là du président François Bozizé, renversé par l'ex-rébellion de la Séléka qui se proclamait protectrice des musulmans, avait entraîné une contre-offensive des milices antibalaka, prétendant défendre les non-musulmans.

Groupes armés issus de la Séléka et milices s'affrontent aujourd'hui pour le contrôle des ressources dans ce pays de 4,5 millions d'habitants classé parmi les plus pauvres au monde, mais riche en diamants, or et uranium.

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4 septembre 2018 2 04 /09 /septembre /2018 01:26
Fibre optique du Congo avec le Cameroun et à la Centrafrique

 

 

Plus que 10 entreprises en lice pour réaliser les liens de fibre optique du Congo avec le Cameroun et à la Centrafrique

 

(Agence Ecofin) lundi, 03 septembre 2018 16:23 - Elles étaient au départ plus de vingt-quatre entreprises intéressées par la construction des infrastructures de fibre optique qui relieront le Congo au Cameroun et à la Centrafrique, dans le cadre du projet Central Africa Backbone (CAB). Puis elles sont passées à dix-sept pour finir à dix après l’ouverture des dossiers de soumissions aux appels d’offres internationaux, le 30 août 2018. 

Sur les sept dernières entreprises écartées, certaines se sont désistées face à l’ampleur des travaux, constatée lors de la visite des sites des chantiers en juillet dernier. D’autres, par contre, ont vu leur candidature rejetée après examen de leur dossier de soumission.  

Selon Guy Roland Simba, le président de la cellule de passation des marchés publics au sein du projet CAB, composante Congo, avec l’ouverture des plis des soumissionnaires qui réduit le nombre d’entreprises en lice, la première étape conduisant à l’attribution des différents marchés, en conformité avec les textes en vigueur, vient d’être franchie.  

Les travaux d’interconnexion du Congo avec le Cameroun et la Centrafrique sont divisés en lots.

Pour le Cameroun, il s’agit des travaux de génie civil, la fourniture et la pose terrestre de la fibre optique, la construction des sites techniques sur l’axe Ouesso-Sembe, Souanké et Ntam, à la frontière.

Pour la Centrafrique, les lots à réaliser portent sur les travaux de génie civil, la construction d’un réseau sous-fluvial en fibre optique à partir de la Sangha, couplée à la fourniture et la pose sous-fluviale de la fibre, la construction des sites techniques sur l’axe Pokola-Ouesso-Kabo-Bomassa-Bayanga-Salo.  

Financés grâce au soutien, à 78,2%, de la Banque africaine de développement (BAD), les projets ont une valeur globale estimée à 43 658 000 000 FCFA. La durée des travaux d’interconnexion par fibre optique est fixée à huit mois pour le Cameroun et sept mois pour la Centrafrique.

 

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4 septembre 2018 2 04 /09 /septembre /2018 01:12
MARCHÉ DES TRAVAUX DES CHUTES DE BOALI 2
MARCHÉ DES TRAVAUX DES CHUTES DE BOALI 2
MARCHÉ DES TRAVAUX DES CHUTES DE BOALI 2
MARCHÉ DES TRAVAUX DES CHUTES DE BOALI 2

 

 

CÉRÉMONIE DE LA SIGNATURE D'UN ACTE D'ENGAGEMENT DE RÉALISATION DU MARCHÉ DES TRAVAUX DES CHUTES DE BOALI 2 ENTRE LE GOUVERNEMENT ET LE GROUPE CGGC.

 

Le ministre de l’Économie du Plan et de la Coopération Internationale M. Félix Moloua et le PDG du groupe China Gezhouba Group Corporation ont signé hier dans l'après midi à Pékin un Acte d'engagement de la réalisation du marché des travaux d'électricité de Boali 2 financés par la Banque Africaine de Développement.
 

La cérémonie s'est déroulée hier à l'Hôtel New Otani Changfugong sous le haut patronage du Président de la République, Son Excellence Professeur Faustin Archange Touadera. Notons également la participation de Messieurs Charles Armel Doubane, ministre des Affaires Étrangères et des centrafricains de l’Étranger, Théodore Jousso, ministre des Transports et de l'Aviation Civile, de Firmin Ngrebada, ministre d’État directeur de cabinet à la Présidence, de Stanislas Moussa Kémbé, ministre conseiller diplomatique du Chef de l’État ainsi que de M. Chen Dong, Ambassadeur de la Chine populaire en RCA.


A la fin des travaux qui vont démarrer sous peu,la société centrafricaine de l'énergie ENERCA qui bénéficiera de 5 MG, améliora la distribution de l'électricité à Bangui et ses environs.


Fondée en 1970, la China Gezhouba Group Corporation (CGGC) est une entreprise d'Etat chinois spécialisée dans la conception, l'achat, l'exécution et l'investissement des projets d'ouvrage hydraulique, hydroélectricité, électricité thermique, électricité nucléaire, électricité éolienne, installation électromécanique, transmission et distribution d'électricité, route, chemin de fer, pont, infrastructures, aéroport etc.


C'est l'entreprise CGGC qui construit actuellement le nouvel immeuble de la direction nationale de la Banque des États de l'Afrique Centrale à proximité du Palais de l'assemblée Nationale.

 

Texte et photos. Service de presse de la Présidence de la République.

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4 septembre 2018 2 04 /09 /septembre /2018 01:01
RDC: Bemba exclu de la présidentielle (Cour Constitutionnelle)

 

 

 

Kinshasa - AFP / 03 septembre 2018 22h15 - L'ex-chef rebelle Jean-Pierre Bemba est exclu de l'élection présidentielle prévue le 23 décembre en République démocratique du Congo en raison de sa condamnation pour "subornation de témoins" par la Cour pénale internationale (CPI), a confirmé un arrêt de la Cour constitutionnelle publié lundi soir.

Président du Mouvement de libération du Congo (MLC), M. Bemba passait pour un candidat de l'opposition sérieux à la succession du président Joseph Kabila, qui n'a pas le droit de se représenter.

"La Cour constitutionnelle siégeant en matière de contentieux de candidature à l'élection présidentielle, après avis du procureur général (...) confirme l'inéligibilité de M. Jean-Pierre Bemba Gombo pour subornation des témoins en recourant à la corruption", a déclaré le président de la chambre.

M. Bemba avait saisi la Cour constitutionnelle car la commission électorale nationale indépendante (Céni) avait déclaré sa candidature irrecevable en août.

Il avait déposé sa candidature après un retour triomphal à Kinshasa et son acquittement en appel par la Cour pénale internationale (CPI) de sa condamnation à dix-huit ans dans l'affaire principale, celle de crimes de guerre et contre l'humanité.

Il a été condamné dans une affaire annexe pour subornation de témoins par la CPI, qui rendra en appel sa décision le 17 septembre.

Pour la Cour constitutionnelle congolaise, "la subornation de témoins est une circonstance aggravante dans l'infraction de corruption" en RDC. "C'est en bon droit que la Céni a conclu à l'inéligibilité de M. Jean-Pierre Bemba".

Les partisans de M. Bemba affirment au contraire que la subornation de témoins est différente de la corruption et ne fait pas partie des motifs d'invalidation d'une candidature, selon la loi électorale.

"C'est une décision politique pour écarter un adversaire gênant. Le Congo est tombé trop bas, c'est la honte pour la République démocratique du Congo", a réagi auprès de l'AFP Eve Bazaiba, secrétaire générale du MLC.

Outre M. Bemba, la Cour a jugé "non fondé" le recours de l'ex-Premier ministre Adolphe Muzito, un des six candidats invalidés par la Céni. 

La plus haute instance judiciaire du pays a par contre ordonné à la commission électorale d'annuler sa décision d'écarter de la course à la présidentielle deux autres candidats : l'ex-Premier ministre Samy Badibanga et la seule femme candidate, Marie-Josée Ifoku.

Tous deux avaient été écartés par la Commission électorale pour "défaut de nationalité (congolaise) d'origine"

(©)

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4 septembre 2018 2 04 /09 /septembre /2018 00:48
NON A L’EXPLOITATION ET L’ABUS SEXUELS EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

 

 

Bangui, le 3 septembre 2018 (OCHA) – La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), les agences du système des Nations Unies, les organisations internationales non gouvernementales et nationales intervenant dans la réponse humanitaire en République Centrafricaine (RCA) ont signé le protocole de partage d’information et de signalement des cas d’exploitation et d’abus sexuels.

 

En signant ce protocole, les organisations signataires s’engagent : à œuvrer pour la protection contre l’exploitation et l’abus sexuels (EAS) ; à mettre en application les procédures internes de gestion des cas d’EAS commis par le personnel, y compris l’investigation et la sanction ; et à veiller à l’assistance aux victimes suivant les mécanismes de réponse multisectorielle aux cas de violences basées sur le genre.

 

« Je me réjouis de l’engagement pris par les acteurs humanitaires à lutter contre cette problématique et à respecter la dignité humaine. Nous avons un devoir de protection et sommes redevables à la population centrafricaine que nous assistons et à travers la signature de ce protocole nous disons d’une seule voix « NON aux exploitations et abus sexuels » en lien avec notre politique de zéro tolérance en la matière » a dit la Coordonnatrice Humanitaire en RCA, Najat Rochdi.

 

Historique :

 

Le protocole de partage d’information est un document qui clarifie le processus de signalement des allégations d’EAS commis par le personnel du système des Nations Unies, des ONG internationales et nationales humanitaires. L’objectif étant d’améliorer la collaboration et assurer le signalement, la référence et le traitement responsable des allégations d’EAS. Ce protocole devrait compléter les politiques internes de protection contre les EAS de chaque organisation. Suivant le protocole, les organisations signataires doivent rapporter les cas commis par leur personnel ou le personnel d’une autre organisation dont elles ont connaissance. Les allégations seront prises au sérieux et les investigations menées. Une fois les faits avérés, les coupables devront subir les conséquences de leurs actes. Le protocole réaffirme la nécessité d’accorder une priorité à l’assistance aux victimes ; et ce, indépendamment des processus d’investigation.

 

En 2017, le Secrétaire général des Nations Unies a publié son rapport sur les mesures spéciales pour la protection contre les exploitations et les abus sexuelles : une approche, qui définit sa nouvelle stratégie pour lutter contre cette problématique. Cette stratégie se focalise sur quatre domaines : faire des droits et de la dignité des victimes une priorité ; s’attacher à mettre fin à l’impunité des coupables de crimes et d’agressions ; s’appuyer sur l’expérience et l’avis des victimes, de la société civile, des populations locales et d’autres acteurs concernés pour renforcer et améliorer les activités ; et informer et partager les bonnes pratiques pour mettre fin à cette problématique. Le protocole s’inscrit dans la même dynamique que ce rapport.

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4 septembre 2018 2 04 /09 /septembre /2018 00:24
La Corne de l’Afrique, théâtre d’un commerce secret d’armes par la Chine
La Corne de l’Afrique, théâtre d’un commerce secret d’armes par la Chine

 

 

La Chine se positionne activement en tant que fournisseur majeur d’armes sur le continent africain, et intensifie ses expéditions d’armes, via Djibouti, vers des zones de conflit dans la Corne de l’Afrique

 

LONDRES, Royaume-Uni, 3 septembre 2018/ -- EXX Africa

 

(https://www.EXXAfrica.com) a publié un rapport spécial sur le commerce secret d’armes par la Chine dans la Corne de l’Afrique. 


Au-delà de l’objectif commercial d’accroître les ventes d’armes et de matériel militaire de fabrication chinoise, la Chine cherche également à contrôler une part croissante du commerce d’armes en Afrique afin de protéger ses importants investissements dans les infrastructures sur le continent. Dans le cadre de la Nouvelle route de la soie, la Chine a effectué des investissements massifs en Afrique de l’Est, notamment dans des lignes ferroviaires, des barrages hydroélectriques et de nouveaux projets portuaires dans des pays comme le Kenya, le Soudan et l’Éthiopie.

La base logistique militaire chinoise à Djibouti joue un rôle central dans cette stratégie. La Chine s’apprête en envoyer de grandes quantités d’armes et de matériel militaire vers les pays africains, en particulier vers le Soudan et le Sud-Soudan.

D’une grande importance stratégique et situé sur une route maritime majeure, le port de Djibouti est également en train de devenir une zone de transit clef du commerce d’armes dans la région.

À la suite d’une nouvelle enquête étayée par un ensemble de renseignements provenant de sources sûres du secteur de la sécurité dans la Corne de l’Afrique, nous avons recueilli des preuves que des armes chinoises arrivent via la base de soutien de l’Armée de libération populaire chinoise à Djibouti et via le port commercial de Djibouti, avant d’être acheminées vers des zones de conflits en Afrique faisant l’objet d’un embargo sur l’armement.

Pour tout renseignement complémentaire ou pour un exemplaire du rapport dans son intégralité, veuillez contacter https://www.EXXAfrica.com/

 

Distribué par APO Group pour EXX Africa.

 

Télécharger le rapport (uniquement disponible en anglais) : http://bit.ly/2PvgfDy 

 

 

Le commerce d’armes illégales implique de hauts fonctionnaires à Djibouti, selon un rapport

 

LONDRES, Royaume-Uni, 3 septembre 2018/ -- EXX Africa (www.EXXAfrica.com) a publié un rapport spécial sur le commerce des armes dans la corne de l’Afrique.

Le commerce d’armes illégales implique de hauts fonctionnaires à Djibouti, ce qui suggère que le terminal portuaire de Doraleh, actuellement sous contrôle du gouvernement et souffrant de contrôles douaniers perméables, sera de plus en plus mis à profit en tant que plateforme pour le commerce des armes. Toutefois, les flux les plus significatifs d’armes illégales continueront d’être déplacés vers des embarcations plus petites, via les communautés de pêcheurs sur la côte sud-est et via le projet de port de Garacad.

Au cours des dernières années, et jusqu’à aujourd’hui, le terminal de Doraleh exploité par DP World n’était pas utilisé pour le trafic d'armes. Cependant, des renseignements recueillis localement suggèrent que le terminal, qui est dorénavant sous le contrôle du gouvernement, pourrait à l’avenir être mis à profit comme centre de traitement pour le commerce illégal des armes.

Certains éléments laissent penser que le terminal de Doraleh sera de plus en plus utilisé pour le commerce des armes. Le président de l’Autorité portuaire et des zones franches de Djibouti (DPFZA), Aboubaker Omar Hadi, est un ami proche d’Ali Abdi Aware, un homme d’affaires très en vue qui a été à trois reprises candidat présidentiel dans la région du Puntland. Ils sont conjointement impliqués dans un projet dans lequel M. Aware est personnellement en charge de CAC International, la banque de l’ancien président du Yémen, Ali Abdallah Saleh. Cette banque a son siège social à Djibouti. Des renseignements recueillis localement suggèrent qu’Omar Hade a aidé à l’enregistrement de la banque et détient des parts dans celle-ci (« une partie des composantes investissement »). De plus, Omar Hadi a établi une succursale bancaire à Bosaso en mesure de blanchir de l'argent pour des institutions clandestines touchant aux importations d’armes du Yémen, car la banque est originaire du Yémen.

M. Aware est également très bien implanté dans le gouvernement du président Guelleh, c’est lui qui a mis en place l’assistance de la région du Puntland à Djibouti, donnant 900 chameaux à Djibouti lorsque le pays a eu un conflit armé avec son rival érythréen concernant les îles Doumeira contestées. Il a par ailleurs aidé Djibouti à obtenir un engagement

d’investissement pour la construction de routes auprès du gouvernement saoudien en 2009 lorsque le général Adde Muse Hersi, aujourd’hui décédé, était président de la région du Puntland.

Effectivement, le commerce d’armes illégales à Djibouti s’étend aux plus hauts échelons du gouvernement. Des renseignements recueillis localement confirment qu’une entreprise qui, dans la version publique de ce rapport sera désignée par la Société Z, appartient à la famille Guelleh et gère le commerce d'armes. La Société Z s’occupe uniquement d’importations d’armes en Somalie. Ces mêmes armes sont alors souvent distribuées à des factions politiques soutenues par le gouvernement.

Tout cela laisse penser que le terminal de Doraleh commencera à jouer un rôle plus important dans le trafic d'armes régional. Des renseignements recueillis localement suggèrent que le port principal de Djibouti n’est pas sûr et que les procédures douanières sont poreuses, ce qui facilite les transferts illicites. Néanmoins, comme ce terminal restera l’un des principaux centres d’import-export de Djibouti, la surveillance internationale des flux de marchandises est ici élevée, ce qui limitera l’utilisation du port comme centre pour le commerce des armes. Toutefois, des sources indiquent qu’une bonne partie du commerce illégal d’armes n’a pas besoin de transiter par le port principal de Djibouti. Il est déplacé dans des embarcations plus petites via les communautés de pêcheurs sur la côte sud-est.

En outre, Djibouti est aussi dorénavant impliqué dans la construction du port de Garacad. Djibouti en est venu à suivre un désaccord politique avec le gouvernement somalien pour ce qui concerne le rapprochement Érythrée-Éthiopie-Somalie, à la suite de la réunion entre le président somalien et son homologue Afewerki à Asmara. Djibouti tire profit du désaccord sur la région du Puntland avec le gouvernement somalien au sujet du port de Garacad. Le premier ministre Hassan a récemment visité la région et a été invité à la grande ouverture du projet Garacad, mais il a refusé de faire de même alors que le gouvernement somalien a récemment commencé le plan de construction du port de Hobyo, à seulement 90 km de là.

Les tensions sont palpables entre le gouvernement somalien et Djibouti concernant son implication dans ce projet. Des renseignements recueillis localement suggèrent que le gouvernement somalien craint, à juste titre, que Djibouti l’utilise comme base pour transférer des armes du golfe d'Aden vers la région du Puntland, puis vers la Somalie elle-même (voir les commentaires précédents sur le soutien aux factions déstabilisantes en Somalie, comme al-Shabaab). À noter également que Garacad, ancien territoire pirate de 2008 à 2011, est une plaque tournante régionale pour le débarquement de cargaisons d’armes. Des bateaux aux allures de navires de pêche y débarquent toujours à des fins de contrebande.

C’est à Garacad que Djibouti joue son rôle le plus important dans le trafic d'armes régional. Les entreprises de logistique, de fret et de construction impliquées dans le projet de port de Garacad appartiennent souvent à de hauts fonctionnaires et officiers militaires de haut rang de Djibouti. La plupart des matériaux de construction pour le projet seront transportés par voie terrestre depuis Djibouti, ou expédiés via la côte au large de Garacad. Les occasions de contrebande d'armes y sont abondantes. Encore une fois, les rapports du Groupe de contrôle des Nations Unies pour cette région incluent les noms de certaines entités qui, selon des renseignements recueillis localement, sont toujours exacts.

 

Distribué par APO Group pour EXX Africa.

 

Télécharger le rapport (en anglais) : https://bit.ly/2CcF7hr
 

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3 septembre 2018 1 03 /09 /septembre /2018 23:49
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : Les Antibalaka accusent le gouvernement de fragiliser les efforts de paix entrepris par l’Union Africaine

 

 

PAR JEAN FERNAND KOENA LE 3 SEPTEMBRE 2018

 

BANGUI, le 3 Septembre 2018(RJDH)—Les Antibalaka aile Ngaïssona n’ont pas apprécié les rencontres parallèles de Khartoum à l’initiative des russes et du Soudan et accusent le gouvernement de double langage qui ne favorise pas le retour de la paix. Position exprimée ce 2 septembre au RJDH par le chargé des opérations des Antibalaka Dieudonné Ndomaté.

 

Les Antibalaka aile Ngaïssona se sont inscrits dans un processus politique aussitôt après l’accord du 10 mai signé en marge du forum centrafricain de réconciliation en 2015 et disent attendre le DDRR, leur position est contraire à l’aile soutenue par Mokom jusque-là considéré comme un partisan de Naïrobi. C’est dans ce contexte que les Antibalaka proches de Ngaïssona ont fustigé l’attitude du gouvernement qui officiellement dit ne pas soutenir l’initiative de Khartoum mais qui dans les faits approuve l’initiative.

 

La déclaration du porte-parole du gouvernement Ange Maxime Kazagui est loin de rassurer certains groupes armés qui voient la coïncidence comme une manœuvre de faire échec à la feuille de route de l’Union Africaine « la méthodologie du travail de l’Union Africaine est appréciable et au moment où les groupes armés doivent harmoniser les points de vue que Khartoum est venu faire de l’intrusion et nous tenons à préciser que cette approche n’engage en rien les Antibalaka dont Edouard Patrice Ngaïssona est le coordonnateur » a indiqué Dieudonné Ndomaté.

 

Il appelle à l’adhésion au processus de paix ainsi qu’à l’accélération du DDRR « nous attendons tous la mise en œuvre du DDR qui jusque n’avance pas comme nous l’avons souhaité et selon les conclusions de Bouar nous estimons que tous les points sont discutables, et par la même occasion nous rejetons l’idée du Rassemblement Centrafricain décidé à Khartoum » a-t-il lâché.

 

Les conclusions de Khartoum rejoignent la feuille de route de l’Union Africaine alors que sur les 104 points harmonisés et remis à Faustin Archange Touadera les points de Khartoum n’y figurent pas selon les informations RJDH.

 

 

Le Sommet Chine – Afrique et la Centrafrique ?

 

PAR FLEURY AGOU LE 3 SEPTEMBRE 2018

 

BANGUI, 03 Septembre 2018 (RJDH) — Le Président centrafricain, Faustin Archange Touadera est en Chine pour prendre part au Forum sur la Coopération Sino-Africaine (FOCACqui s’ouvre ce 03 septembre 2018. L’enjeu pour la Chine est de renforcer sa coopération avec les Etats africains et la République Centrafricaine afin de tirer les bénéfices de l’investissement de Pékin.

 

Du 3 au 4 septembre, plus de 53 délégations, dont 40 Chefs d’Etat africains participent au septième Forum sur la Coopération Sino-Africaine (FOCAC) à Pékin. Ce Sommet Chine – Afrique a pour thème : « communauté de destin et partenariat mutuellement avantageux ».

 

L’enjeu de cette grande rencontre est de taille car « les leaders africains espèrent davantage d’investissements chinois dans leurs » pays. Du côté chinois, ce sommet de Beijing poursuit cinq grands objectifs, a rapporté Dai Bing, secrétaire général du Comité de suivi chinois du Forum sur la coopération sino-africaine à la Division Afrique du ministère des Affaires étrangères. Il s’agit de: « renforcer davantage l’amitié traditionnelle sino-africaine; identifier et donner une direction du développement futur des relations sino-africaines ; favoriser la transformation et la modernisation de la coopération économique et commerciale entre la Chine et l’Afrique ; aider la coopération entre la Chine et l’Afrique à parvenir à un développement mieux coordonné et plus équilibré ; et enfin promouvoir davantage encore la coopération et le développement Sud-Sud ».

 

Avant de s’envoler pour Beijing au sommet du FCSA, le Président Touadéra a indiqué à french.china.org.cn que la coopération sino-centrafricaine est « dans l’intérêt mutuel des deux pays ». Puis le Chef d’Etat centrafricain a aussi évoqué les « nouvelles routes de la soie » ou « la Ceinture et la Route » et a souhaité que les deux pays renforcent leurs relations. « Notre envie est de pouvoir voir cette coopération s’intensifier, se développer », ajoutant qu’ »il n’y pas d’obstacle au développement de cette coopération (…) Nous avons des hommes qui sont engagés de part et d’autre, des gouvernements qui veulent aller dans ce sens-là. Je pense qu’avec cette volonté, on va lever tout obstacle ».

 

La coopération sino-centrafricaine :

 

Les attentes sont grandes pour la RCA vis-à-vis de la Chine avec qui elle entretient une coopération très agissante dans plusieurs domaines de développement, de la reconstruction du pays et de la santé. Le 9 janvier 2018, un protocole d’accord a été signé entre le gouvernement centrafricain et celui de la République Populaire de Chine sur « l’exemption partielle de dettes à hauteur de 198 350 000 yuans soit environ 17.058.100.000 francs CFA ». Puis des sociétés chinoises sont en Centrafrique dans la mine, notamment la prospection et l’exploitation du pétrole de Boromata.

 

Dans le domaine de la sécurité, Pékin à travers la société Polytechnology chinoise a offert au moins 70 véhicules militaires de transport au gouvernement centrafricain en juillet 2018. Des militaires centrafricains sont aussi formés dans des académies chinoises. Le pays attend toujours la levée de l’embargo pour recevoir du matériel militaire chinois afin d’équiper des unités d’élites des Forces Armées Centrafricaines (FACA), la police et la gendarmerie.

 

Hier à Pékin, le gouvernement centrafricain et le PDG du groupe China Gezhouba Group Corporation (CGGC) ont à Pékin un Acte d’engagement de la réalisation du marché des travaux d’électricité de Boali 2 financés par la Banque Africaine de Développement. « A la fin des travaux qui vont démarrer sous peu, la société centrafricaine de l’énergie ENERCA qui bénéficiera de 5 MG, améliora la distribution de l’électricité à Bangui et ses environs », a rapporté la Présidence Centrafricaine.

 

La Centrafrique et les « nouvelles routes de la soie » ou « la Ceinture et la Route » :

 

A l’occasion de ce Sommet, les chinois évoqueront les bienfaits des « nouvelles routes de la soie » ou « la Ceinture et la Route » qui ont boosté les échanges entre Pékin et l’Afrique. Concernant les « nouvelles routes de la soie » ou « la Ceinture et la Route », ce programme a été lancé en 2013 et vise à favoriser le développement économique et social et à réduire la pauvreté, a déclaré Liu Yongfu, chef du Bureau du groupe dirigeant du Conseil des Affaires d’Etat de la Chine pour la lutte contre la pauvreté et le développement.

 

D’après M. Liu, en cinq ans, « le volume total des échanges commerciaux entre la Chine et les pays le long de ces routes commerciales terrestres et maritimes a dépassé les 5.000 milliards de dollars, tandis que les investissements ont totalisé 70 milliards de dollars ».

 

Sur « la Ceinture et la Route », le Président Touadera a déclaré à french.china.org.cn qu’elle est d’une « très importante pour la coopération sino-africaine, surtout en ce qui concerne la République Centrafricaine (RCA) ».

 

Enclavée, la RCA « est un pays continental qui n’a pas de débouché sur la mer, ce qui handicape son développement ». Donc, grâce à « la Ceinture et la Route » (…) la Centrafrique est désormais capable de transformer cet handicap en avantage, …». Il a précisé que « si on doit faire des routes, nécessairement cela doit passer par la RCA. Et si on développe les échanges au niveau des transports aériens, je pense que la RCA est un point central du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest ».

Selon lui, il existe un important potentiel de coopération bilatérale qui est déjà fructueuse. Les infrastructures, les transports, l’énergie, les mines, l’agriculture et la santé figurent parmi les domaines de coopération privilégiés cités par le président centrafricain.

 

La Chine – Afrique :

 

Profitant du Forum sur la Coopération Sino-Africaine, le Président Xi Jinping a fait des promesses à l’Afrique ce 03 septembre. « 60 milliards de dollars (51,7 milliards d’euros) à l’Afrique en assurant que cet argent serait employé à des projets concrets, viables et durables » reparties de la manière suivante : « 15 milliards d’aides et de prêts sans intérêt ou à conditions préférentielles ; une ligne de crédit de 20 milliards ; un fonds spécial de développement doté de 10 milliards; un fonds spécial de 5 milliards consacré aux importations de biens africains », a rapporté Reuters.

« Les entreprises chinoises seront enfin incitées à investir au moins 10 milliards de dollars sur le continent au cours des trois prochaines années », a ajouté Xi Jinping.

 

Mais cette coopération entre la Chine et l’Afrique est-elle « gagnant-gagnant ? » :

 

Premier partenaire économique de l’Afrique, selon les statistiques, environ 10000 entreprises chinoises sont Afrique, mais ce qui n’est pas le cas pour les sociétés africaines. Courtisée pour ses richesses, l’Afrique doit aussi profiter des potentialités de la Chine. Aussi, l’on ne cesse de déplorer que « les prêts chinois accroître la dette africaine qui a doublé en cinq ans ». En huit ans, la Chine a prêté au continent 125 milliards de dollars et « ce taux d’endettement s’élève à 57% du PIB de l’Afrique », donc elle doit « puiser 11% de ses recettes budgétaires pour rembourser le service de la dette, environ 4% il y a quatre ans », a rappelé les pays du G20.

 

En réponse à cette inquiétude, le président chinois Xi Jinping a répondu que les investissements de son pays en Afrique ne sont pas de « projets de vanité » mais qu’il visait à construire des infrastructures qui favoriseraient le développement sur le continent : « la Chine n’interfère pas dans les affaires intérieures de l’Afrique et n’impose pas sa propre volonté à l’Afrique. Nous apprécions le partage d’expérience de développement et le soutien que nous pouvons offrir au rajeunissement et à la prospérité de l’Afrique », a-t-il déclaré.

 

Demain prendra fin ce Forum dont le prochain se tiendra au Sénégal. Concernant la RCA, le Président centrafricain fera d’une pierre deux coups par « une visite d’Etat du 6 au 7 septembre. Une rencontre bilatérale entre le Professeur Faustin Archange Touadera et le Président chinois Xi Jinping, est d’ailleurs prévue le jeudi 6 septembre en début de matinée au Grand Palais du Peuple », a indiqué la Présidence Centrafricaine.

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30 août 2018 4 30 /08 /août /2018 00:02
Angela Merkel en Afrique pour parler migration et développement
Angela Merkel en Afrique pour parler migration et développement
Angela Merkel en Afrique pour parler migration et développement

 

 

 

Dakar - AFP / 29 août 2018 20h24 La chancelière allemande Angela Merkel a entamé mercredi au Sénégal une tournée africaine qui la mènera également au Ghana et au Nigeria, au moment où Berlin mise sur le développement du continent pour endiguer les flux migratoires et renforcer la lutte contre la menace jihadiste.

Mme Merkel, accompagnée d'une dizaine de capitaines d'industrie allemands, a été accueillie sur le tarmac de l'aéroport Blaise Diagne, à une cinquantaine de kilomètres de Dakar, par le président sénégalais Macky Sall.

 

Les deux dirigeants ont passé en revue une garde d'honneur composée d'une unité de la marine en uniforme blanc et liseré rouge. Après les hymnes nationaux, la fanfare militaire a joué deux airs très populaires en Allemagne, dont l'un, "Schöne Maid, hast Du heut' für mich Zeit", peut se traduire par "Jeune fille, as-tu du temps pour moi aujourd'hui?"

Mme Merkel a ensuite retrouvé Macky Sall au palais présidentiel de Dakar, avec qui elle s'est entretenue avant un dîner.

Au cours d'une conférence de presse conjointe, Macky Sall a annoncé l'électrification par le solaire de 300 villages sénégalais, grâce à un financement de l'Allemagne dont le montant n'a pas été précisé.

Interrogé par la presse, le dirigeant sénégalais a déploré le "lot de morts" de migrants africains à "travers le Sahara et la Méditerranée" et appelé à "trouver des solutions et des opportunités" pour la jeunesse africaine en Afrique même.

"La vocation de la jeunesse africaine n'est pas d'échouer dans la Méditerranée ou sur les rives de l'Europe ou de vivre dans la clandestinité", a t-il dit, dénonçant les "réseaux de trafiquants et criminels".

"Nous ne devons pas être les complices des trafiquants d'êtres humains et nous ne devons pas juste regarder" sans rien faire, a de son côté déclaré Mme Merkel.

"Nous devons combattre l'émigration illégale d'une part et créer des opportunités légales d'autre part", a t-elle estimé. 

Le Sénégal, le Ghana et le Nigeria "sont confrontés à de grands défis en termes de développement économiques et sociaux", avait indiqué à Berlin avant son départ un responsable gouvernemental, ajoutant que ces trois pays devaient faire en sorte que le renforcement de leurs économies profitent à tous les citoyens, "ce qui n'est pas encore le cas partout".

La chancelière a renforcé ses dernières années le volet africain de sa diplomatie, comptant sur les pays du continent pour ralentir le flux de migrants vers l'Europe, un sujet extrêmement sensible en Allemagne.

Il est important que "les gens arrêtent d'entreprendre le voyage illégal et extrêmement dangereux vers l'Europe", a estimé le responsable allemand, en prônant à l'inverse une attention accrue à l'immigration légale, notamment celles des jeunes Africains désireux d'étudier en Europe avant de rentrer au pays pour mettre en oeuvre leurs acquis.

Pays d'exportation comme la Chine et le Royaume-Uni, qui se prépare au Brexit, l'Allemagne veut également tirer profit du dynamisme croissant de l'Afrique, dont les pays disposent souvent d'importantes ressources en matières premières et d'une population jeune.

Le Sénégal connait une croissance économique de 6 ou 7% depuis plusieurs années, tandis que le Ghana, dont l'économie est également en expansion, est considéré comme un havre de stabilité dans la région. 

Bien que confronté aux actions terroristes du groupe jihadiste Boko Haram et à la volatilité des prix du pétrole, le Nigeria reste le second partenaire économique de l'Allemagne en Afrique sub-saharienne.

(©)

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29 août 2018 3 29 /08 /août /2018 23:36
En Centrafrique, une médiation peut en cacher une autre
En Centrafrique, une médiation peut en cacher une autre
En Centrafrique, une médiation peut en cacher une autre
En Centrafrique, une médiation peut en cacher une autre
En Centrafrique, une médiation peut en cacher une autre
En Centrafrique, une médiation peut en cacher une autre
En Centrafrique, une médiation peut en cacher une autre
En Centrafrique, une médiation peut en cacher une autre
En Centrafrique, une médiation peut en cacher une autre

 

Lu pour vous 

 

DÉCRYPTAGE

 

Par Gregory Leberger  LE MONDE Le 29.08.2018 à 18h02 • Mis à jour le 29.08.2018 à 18h05

 

Invités à Bouar, dans le nord-ouest, par les négociateurs de l’UA, les chefs des groupes armés ont préféré se rencontrer à Khartoum sur proposition du Soudan et de la Russie.

 

Noureddine Adam ou Mahamat Alkatim pour les groupes issus de l’ex-Séléka, Maxime Mocom pour les anti-balakas : les principaux leaders des groupes armés qui mettent la Centrafrique en coupe réglée depuis 2013 se sont finalement rencontrés, mardi 28 août, mais pas à l’endroit prévu… Selon le gouvernement centrafricain, c’est en effet à Karthoum que les chefs de guerre se sont rendus, à l’invitation de la Russie et du Soudan, alors qu’ils étaient invités du 27 au 30 août à Bouar, dans le nord-ouest de la Centrafrique, par les négociateurs de l’Union africaine (UA).

 

« Personnellement, je ne m’intéresse qu’à ce qui me concerne directement, à savoir la réunion de Bouar, réagit Francis Che, le porte-parole du panel de négociateurs de l’UA. Mais nous ne rejetons aucune des initiatives pouvant permettre un retour à la paix. » Les négociateurs, qui depuis plusieurs mois ont recueilli l’ensemble des revendications des quatorze groupes armés, entendent proposer à Bouar la signature d’un texte synthétisant ces demandes. « C’est ce document unique que nous entendons remettre au président Touadéra et qui sera la base des négociations à venir », poursuit Francis Che. Si cette démarche aboutit, elle devrait ouvrir la voie à la reprise du dialogue politique en Centrafrique.

 

Pied-de-nez de Moscou

 

Malgré le court-circuitage de la réunion de Bouar, les porte-paroles des groupes armés contactés assurent que l’initiative africaine est toujours privilégiée. Dans un communiqué diffusé par le gouvernement mercredi, le ministre de la communication, Ange-Maxime Kazagui, a annoncé qu’à l’issue de la rencontre de Karthoum, les groupes armés ont fait une « déclaration d’entente » pour converger vers « la restauration de la paix et la libre circulation des personnes et des biens », invitant « les parties prenantes, y compris la Russie et le gouvernement centrafricain, à œuvrer ensemble pour la tenue des assises de l’Union africaine ».

 

La rencontre de Karthoum intervient une semaine à peine après la signature d’un accord de coopération militaire entre Moscou et Bangui. Et il n’est pas interdit d’y voir un pied-de-nez de la diplomatie russe envers l’UA mais aussi la France, qui soutient l’initiative de l’organisation panafricaine. Et si officiellement le président Faustin-Archange Touadéra marque toujours son attachement à celle-ci, il semble désormais vouloir montrer que d’autres solutions peuvent être explorées. La médiation commencée par l’UA en juillet 2017 n’a pour le moment avancé qu’à petits pas. Or le président Touadéra a besoin de résultats, et la médiation proposée par la Russie semble désormais vue comme une alternative crédible.

 

Les négociateurs espèrent que les groupes armés, désormais réunis à Bouar, s’accorderont sur une liste de revendications communes. Les ONG internationales et nationales de défense des droits humains ont déjà prévenu que l’une de ces revendications, à savoir une amnistie générale concernant tous les combattants y compris les chefs de guerre, était inacceptable et ne saurait être tolérée par la population centrafricaine.

 

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