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10 décembre 2018 1 10 /12 /décembre /2018 11:35
Laurent Foucher, l’industriel français amoureux de la Centrafrique

Lu pour vous

 

https://mondafrique.com  Par Nicolas Beau  9 décembre 2018

 

Laurent Foucher, patron du groupe Telecel et chef de file dans l’industrie des télécommunications dans un certain nombre de pays africains, nous livre ses ambitions pour la Centrafrique, un pays qu’il affectionne particulièrement. Une entretien avec Nicolas Beau.

 

Vous avez développé de nombreuses affaires en Centrafrique. Dans quelles conditions avez-vous connu ce pays ? Pourquoi la situation paraît-elle, aux observateurs, aussi difficile? Dans quelle mesure la Centrafrique est condamnée à vivre encore ces affrontements violents qu’elle connait depuis trop d’années?  

 

LF : Je n’ai pas de « nombreuses affaires » en République centrafricaine, mais une seule. Avec mes associés, Nicolas Bourg, Hugues Mulliez, et Mohamad Damush, nous sommes propriétaires de la société de téléphonie mobile Télécel. Télécel est leader sur ce marché, loin devant Orange, et nous sommes l’un des premiers employeurs de ce pays qui a tellement besoin de la confiance des investisseurs pour parvenir à se redresser. 

Télécel est un acteur historique en RCA. C’est une marque forte qui est respectée et depuis que nous l’avons reprise, cette marque et ce respect n’ont fait q​ue se renforcer. J’y vois là la contrepartie de la qualité de nos services en matière de télécoms, mais aussi de notre implication dans des actions sociales en direction des populations. Je reviens juste de Bangui. J’y ai participé à la troisième édition de l’Académie Centrafricaine de presse que Telecel soutient aux cotés de la Minusca, la mission de l’ONU.

Le Cardinal Nzapalainga, sans nul doute l’une des figures les plus respectées de RCA, était présent à nos côtés. Ce pays souffre et mon engagement personnel n’est un mystère pour personne à Bangui.

                             « Sur tous les fronts »

Sur la seconde partie de votre question, je n’ai pas la prétention de vous livrer une analyse au niveau des enjeux cruciaux de cette époque trouble. Je suis un simple acteur économique engagé dans le développement de ma société, et ce développement passe inéluctablement par la prise de conscience de la douleur et des besoins de nos compatriotes centrafricains. Deux points toutefois. Premier point : l’importance pour un tel pays d’avoir des investisseurs à long terme, qui croient dans son avenir, ce qui est le cas de Telecel. 

Deuxième point: l’importance des infrastructures et la responsabilité des bailleurs de fonds internationaux. La RCA a cruellement besoin d’infrastructures. C’est un devoir pour la communauté internationale envers ce pays, qui est l’un des plus pauvres du monde. Vous nous verrez donc présents sur tous les fronts, le financement d’orphelinat, la fourniture de matériels hospitaliers, la formation des journalistes, le financement des fédérations de sports… Mais aucun investisseur privé ne peut remplacer l’Etat et les grands financements publics indispensables.

Vous avez connu également d’autres personnalités africaines comme le sénégalais Abdou Diouf ou l’angolais Dos Santos ? Pouvez-vous nous évoquer vos rencontres avec ces chefs d’Etat ?

Croiser un chef d’Etat dans le cadre de mes affaires n’en fait pas une relation, et encore moins un ami.

En ce qui concerne le Président Abdou Diouf, il en va autrement. Avoir fréquenté un personnage iconique tel que le Président Diouf, vous grandit à jamais. Ils sont peu nombreux dans l’histoire du monde, et j’en suis extrêmement fier.

                Optimiste encore et toujours

 

L’état de santé du continent africain voit s’affronter des experts, certains optimistes et d’autres pas sur les aouts de ces pays. Quel est votre sentiment sur les atouts et déficits du continent dans la mondialisation (démographie, ressources énergétiques et minières, synergies régionales…) ?

Je suis extrêmement optimiste pour l’avenir de l’Afrique. Votre question appelle une réponse trop longue pour votre format d’interview, mais pour moi, tous les atouts sont présents. Ça commence par le facteur humain, d’une richesse trop méconnue, les codes et les structures sociales qui fonctionnent partout, et bien sûr les richesses, qui seront la bénédiction de ce continent, lorsqu’elles seront produites principalement pour les populations et non pas à leur détriment. Cela aussi ça viendra, et selon moi, beaucoup plus vite qu’on ne le croit.

La question centrale est celle du cercle vertueux qui, en Asie par exemple, s’est mis en place. Stabilité politique, confiance du secteur privé, soutien des bailleurs de fonds internationaux. Tout pays a besoin de ces trois facteurs pour décoller. En particulier en Afrique.

Quelle est la perception de la France par les Africains ? On parle beaucoup de la montée d’un sentiment anti-français. Quel est votre diagnostic ? 

Le Président Macron a mis en place une initiative originale qui n’a pas reçu l’écho mérité, le Conseil Présidentiel pour l’Afrique. Je vous encourage à relire cette intention novatrice, qui consiste à solliciter les conseils de jeunes personnalités éclairées et connaisseuses de l’Afrique pour redéfinir la politique française vis-à-vis de ce continent. Malheureusement, nous en entendons trop peu parler et nous ne voyons pas encore de résultats…

Cela dit, est-ce à la hauteur des attentes des africains, alors que ça n’a déjà pas été à la hauteur de celle des français ? D’ailleurs, y a-t-il encore des attentes de la part des africains ? De moins en moins selon ce que je constate. Les promesses non tenues, les intentions parfois bonnes et qui s’arrêtent subitement sans préavis raisonnable, et cette absence totale de psychologie et de compréhension de nos politiques à l’égard de l’Afrique, a sans doute finit par lasser.

Alors un sentiment anti-français ? Oui parfois, mais pas si ancré que certains veulent nous le faire croire. Le lien entre la France et l’Afrique francophone reste fort et intime, n’en déplaise à certains va-t-en-guerre, qui parient sur le déboulonnage des Français au profit d’autres pays. 

Vous passez pour être proche de l’ancien ministre français de l’Intérieur Claude Guéant ? Pour vous, quels sont les politiques français qui ont un vrai point de vue et un projet pour les relations franco africaines ?

Alors voilà la relation fantasmée par excellence ! Je connais Claude Guéant en effet, mais ne suis pas « proche » de ce haut-fonctionnaire proche de Nicolas Sarkozy qui a ensuite assumé de fonctions ministérielles. 

Cependant, à l’occasion de certains événements, j’ai pu constater la fascination de cet homme pour l’Afrique, qu’il connait par ailleurs assez bien… Il a effectué une partie de son service militaire en République centrafricaine…Alors oui, j’admire d’un certain point de vue monsieur Guéant, mais je ne suis pas un proche. 

Quant aux politiques français qui auraient un projet pour les relations franco-africaines ? Je n’en vois pas, ou pas qui souhaiteraient des relations équilibrées et non empruntes d’arrière-pensées…

Comme industriel, pouvez-vous nous dire les difficultés rencontrées (manque de cadres formés, existence de corruption, déficits en infrastructures) ?

Il y a bien sûr des difficultés, mais rien d’insurmontable. L’Afrique avance ! La montée des classes moyenne et supérieure en Afrique est fulgurante. Dans les différents sièges de nos sociétés, 95% des employés et cadres sont nationaux. Les salaires de nos cadres de direction sont aux standards internationaux ! Maintenant, il est clair que ceci est permis par l’arrivée sur le marché du travail d’une nouvelle génération qui va révolutionner l’Afrique. Le renouvellement arrive et c’est au bénéfice de tous. 

Maintenant, des handicaps subsistent, notamment le poids du Franc CFA et les contraintes économiques qui y sont liées. A ce sujet, je vous recommande la lecture de l’ouvrage récemment paru de Fanny Pigeaud et Ndongo Samba Sylla, « L’arme invisible de la Françafrique » aux Editions La Découverte. Très éclairant !

Nicolas Sarkozy, dans son discours de Dakar de 2007, avait indiqué qu’à son sens :« l’homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire. […] Le problème de l’Afrique, c’est qu’elle vit trop le présent dans la nostalgie du paradis perdu de l’enfance. […] Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n’y a de place ni pour l’aventure humaine ni pour l’idée de progrès ».  Quel est votre sentiment sur cette question ?

Vous en êtes encore là ?! Ne pouvez-vous pas vous tourner vers l’avenir ? Ces phrases bien ou mal comprises, et leurs auteurs, appartiennent au passé. 

D’autres que moi, bien plus compétents en la matière, ont largement commenté cette déclaration maladroite, tels Ki Zerbo ou Achille Mbembe…Pour faire simple : c’est aux Africains de répondre. Ils étaient interpellés. Ils ont répondu.

D’ailleurs, la question n’est pas de savoir si l’Afrique est suffisamment entrée dans l’histoire, cela ne fait aucun doute, mais les africains se demandent en revanche si l’Europe n’est pas en train d’en sortir !

 

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10 décembre 2018 1 10 /12 /décembre /2018 11:33
La France veut-elle faire partir la Russie de Centrafrique?
La France veut-elle faire partir la Russie de Centrafrique?

Lu pour vous 

 

Lors de son déplacement en Centrafrique, à partir de lundi, la ministre des Armées Florence Parly devrait rappeler l'importance d'une approche multilatérale pour régler la crise dans le pays, en réponse à l'influence grandissante de la Russie.

 

La troisième fois sera-t-elle la bonne? Après avoir annulé à deux reprises son déplacement en République centrafricaine (RCA), Florence Parly devrait finalement décoller lundi pour Bangui et y rester deux jours. Côté programme, rien que du grand classique : deux rencontres avec son homologue, Marie-Noëlle Koyara, un entretien avec le président Faustin-Archange Touadéra, un autre avec le chef des forces onusiennes de la Minusca, une visite aux forces françaises sur place… Pourtant, les enjeux autour de cette visite ne sont pas minces. Ils relèvent de la Russie.

 

Il y a un an, Moscou, attiré par les ressources minières du pays et soucieux d'étendre sa sphère d'influence, a pris pied en RCA. Entre livraison d'armes, envoi d'instructeurs militaires – 175 officiellement mais plus de 300 en réalité – ou signature d'un accord de défense, la Russie s'est imposée à une vitesse étonnante comme un acteur incontournable dans le pays. Les hommes du Kremlin se sont aussi rapprochés de Touadéra, dont un Russe, Valery Zakharov, est désormais le proche conseiller. Enfin, alors que l'Union africaine tente laborieusement de négocier la paix dans ce pays exsangue de 4,6 millions d'habitants, Moscou a initié en parallèle sa propre initiative en réunissant cet été à Khartoum, au Soudan, différents groupes armés.

 

De l'équipement militaire livré à un pays en crise

 

A Paris, cette incursion russe agace, d'autant qu'elle s'accompagne d'une campagne anti-française dans les médias locaux. Au cabinet de Florence Parly, on assure cependant que le voyage de la ministre n'a rien d'une contre-attaque : "Nous ne souhaitons pas entrer dans des polémiques pour savoir qui a le plus d'influence en RCA", évacue-t-on dans son entourage. "La relation que nous entretenons avec ce pays est ancienne. Alors que la situation sécuritaire y est toujours volatile, nous souhaitons montrer notre soutien aux autorités."

Il n'empêche : au cours de ces deux jours, Florence Parly va remettre à son homologue de l'équipement militaire – embarcations amphibies et 1.400 kalachnikovs. La ministre de la Défense devrait aussi rappeler l'importance d'une approche multilatérale et concertée pour régler la crise en RCA. "L'initiative de paix lancée par l'UA (Union africaine) est le seul cadre qui prévaut", explique son cabinet. "Toutes les volontés sont les bienvenues à partir du moment où elles s'inscrivent dans ce cadre." Difficile de ne pas voir là une réponse adressée aux Russes.

 

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10 décembre 2018 1 10 /12 /décembre /2018 11:29
Homélie Ngukomba 2018 du Cardinal NZAPALAINGA

 

 

6 au 8 décembre 2018

 

« Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent » Ps 84, 11

 

 

« Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur ! »

 

Ces mots de la Vierge Marie traduisent l’extase totale qu’elle témoigna de tout son être, esprit et âme, ayant reconnu tout ce que l’amour du Seigneur réalisait en son humble personne. J’en suis sûr, la joie de cette Mère que nous aimons tant vibre encore en nous, peuples de Dieu, de tous les âges et particulièrement peuple de Dieu rassemblé en ce lieu béni, le sanctuaire marial de Ngukomba. Moi aussi, je jubile et rends grâce au Seigneur d’être témoin de cette joie, de cette ferveur sans pareille et de cette merveille que seul le mystère de son amour peut réaliser : nous rassembler dans la diversité, la diversité de nos provenances, la diversité de nos confessions religieuses, la diversité de nos pays.

 

Pour que tout cela advienne, il a fallu que Marie dise « oui » au projet salvifique du Seigneur. Le « oui » de Marie est tellement actuel qu’il irradie nos vies respectives, nos expériences humaines en nous dévoilant le chemin de la béatitude. Pour l’année pastorale 2018-2019, au sein de l’Archidiocèse de Bangui, nous avons choisi de nous consacrer à la pratique du dialogue : le dialogue entre les chrétiens séparés, entre les religions différentes, entre les peuples, les ethnies, le dialogue avec notre environnement, tout cela afin qu’éclose sur notre terre la paix du Seigneur, la seule capable de favoriser le développement de tout notre être, de toute notre société.

 

Frères et sœurs,

 

Aujourd’hui, en ce jour d’intense ferveur spirituelle, je voudrais que nous contemplions Marie comme le modèle excellent du dialogue que l’humanité devrait entretenir avec le Seigneur.

 

1. « Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent » Ps 84, 11 

 

Les textes liturgiques de la messe de ce jour comportent deux dialogues. Dans la première lecture, le dialogue se déroule entre le Créateur et les premiers habitants du jardin d’Eden. Dans l’évangile, les protagonistes sont l’archange Gabriel et la Vierge Marie. C’est la scène que nous appelons communément « Annonciation ».

 

La conversation dont parle l’extrait du livre de la Genèse fait suite à la désobéissance au commandement du Créateur d’Adam et Eve, lesquels ont été séduits par la parole trompeuse du Serpent. Il s’agit donc d’une situation conflictuelle. Le verdict du Seigneur s’avère une parole de justice, une parole de paix. Un tel jugement n’est pertinent que parce qu’il repose sur la vérité. Dieu qui sait tout, lui qui sonde les cœurs et les reins (Jr 17, 10 ; Rm 8, 27), lui qui est plus intime à nous que nous mêmes comme le confesse Saint Augustin, ne prononce son verdict qu’après avoir pris le soin d’établir la Vérité.

 

 

Frères et sœurs,

 

Peut-on reconstruire une nation abîmée par des conflits endémiques et une culture de la haine sans filtrer toutes les entreprises par le tamis de la justice et de la vérité ? Ne bâtissons-nous pas sur du néant lorsque nous envisageons les solutions à nos maux sans avoir préalablement pris grand soin d’interroger, d’écouter en profondeur les uns et autres, de sonder les cœurs, de décortiquer les motivations, d’identifier les responsabilités ? Toute entreprise de renouveau qui méprise ou méconnaît la vérité n’équivaut-elle pas à une reconstruction sur des ruines au lieu d’une fondation solide ? Nous sommes-nous réellement investis pour faire la lumière sur tous les drames qui ont entaché notre histoire ? Rebâtir en laissant croître l’impunité et en ne considérant pas les appels bruyants et silencieux des pauvres, des victimes, n’est-ce pas desservir la vérité et la vie ? Avons-nous accepté de regarder frontalement nos plaies, nos laideurs, nos crimes, ou bien, nous sommes-nous dérobés du regard interrogateur du Seigneur et avons-nous frémi à l’écoute de son appel comme Adam ?

 

L’écoute de la voix du Seigneur a suscité l’angoisse d’Adam : « J’ai entendu ta voix dans le jardin, j’ai pris peur parce que je suis nu, et je me suis caché », dit-il (Gn 3, 10).  Comment se fait-il que cette voix audible dans le « bruissement d’un souffle tenu » (1 R 19, 12) soit capable de faire frémir l’homme ainsi que les éléments de la nature ? (Cf. Ps 28, 1-9)

 

Frères et sœurs,

 

Cette voix ne peut laisser indifférent parce qu’elle est la voix du Créateur devant qui tout genou fléchit (Cf. Ph 2, 10). Par elle tout a été fait et rien ne s’est fait sans elle (Cf. Jn 1, 3). Ce qui dans cette voix provoque la crainte d’Adam c’est le dard de la vérité, la morsure de la justice. Il arrive que la vérité et la justice fassent mal, raison pour laquelle l’on cherche à s’en détourner. Pourtant, de l’expérience d’Adam et Eve, nous pouvons attester le conseil du Psalmiste et admettre que tout dialogue naissant d’un projet d’amour et fondé sur la vérité engendre la véritable justice et la véritable paix.

 

2. Discerner l’appel à la vie dans la pluralité des voix

 

Notre monde est de plus en plus investi par une pluralité de voix qui peuvent embrouiller notre quête de libération et de développement intégral. Au milieu de ces nombreux appels autant fallacieux que charnels, il faut discerner et répondre à la voix de la vie, la vie selon l’Esprit. Ces innombrables rumeurs, ces appels à la haine, à la vengeance, au clivage, au mépris de l’étranger, au nationalisme pervers, ces séductions mensongères qui déforment le dessein de Dieu, peuvent nous parvenir de voix humaines, proches et lointaines, des médias ; elles peuvent être émises sur les réseaux sociaux, ces nouvelles fascinations de notre temps ; elles peuvent être dissimulées dans les appels politiques, les engagements partisans. Ces voix promeuvent la discorde et la séparation entre nos peuples, entre nos familles ; elles proposent un salut qui n’est qu’apparent, illusoire, immédiat, et qui, en réalité, conduit à la perdition. Méfions-nous des semences de la mort qu’on essaie de faire croître sur notre terre centrafricaine ; prenons garde aux levains mortifères qu’on s’évertue à établir dans nos esprits ; oui, ne nous fions pas aux appels à la réussite facile, au gain frauduleux, à la tricherie, à tous projets et holocaustes qui excluent Dieu en exaltant l’argent, la force, la violence.

 

 

Frères et sœurs,

 

Les extraits du livre de la Genèse et de l’évangile selon saint Luc mettent en scène deux messagers qui symbolisent respectivement l’appel à faire advenir la mort et l’appel à vivre la vraie vie : le serpent et l’archange Gabriel.

 

Le serpent est assimilé à Satan, celui qui divise et trompe. Il est intéressant de percevoir que la voix du Père du mensonge est lumineuse. C’est une lumière apparente, un faux éclat. Tout projet contraire au dessein du Seigneur nous paraît souvent sous une forme lumineuse, intéressante. Il est à même de nous préconiser un intérêt individuel, une jouissance personnelle qui, en dernier ressort fait périr la communauté, la société. Prenons garde à la séduction de tous ces faux éclats que Satan répand dans notre société pour nous perdre.

Contrairement à Satan, l’ange Gabriel est porteur d’un message de vie. Dans la conversation qu’il entretient avec Marie, nous découvrons que le projet de Dieu implique notre collaboration : Dieu fait de nous ses partenaires. Le projet de Dieu ne concerne pas la seule fille de Sion mais toute sa communauté : l’enfant « règnera sur toute la maison de Jacob ». Marie y adhère parce qu’elle privilégie le bonheur de son peuple.

Le dialogue de Marie avec le Seigneur est fécond dans la mesure où il éclaire la destinée de l’humanité.

3. Marie  est comblée de grâce

Si l’on superpose les conversations du Serpent et Eve (Gn 3, 1 s) et de l’ange Gabriel et Marie, on découvre que la Vierge a pris le soin d’interroger son interlocuteur. Eve s’est fiée à la parole du Séducteur sans pour autant questionner la véracité de ses propos. Qu’y-a-t ‘il de particulier dans l’attitude de Marie qui interroge l’Archange : « Comment cela se fera-t-il puisque je ne connais pas d’homme ? »

 

Marie adhère au projet divin avec son intelligence attestant le premier commandement divin : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ton intelligence. » (Mt 22, 37)

 

Frères et sœurs,

 

L’intelligence est cette lumière dont Dieu nous a pourvus pour pouvoir lire au delà des choses apparentes et rechercher la vérité.

Le plus important dans l’attitude intelligente de Marie, c’est sa foi. Une foi authentique est celle qui sait écouter, garder et méditer à l’instar de Marie qui « gardait » et méditait dans son cœur les événements qu’elle vivait (Cf. Lc 2, 19. 51).

 

Frères et sœurs,

 

Grâce au témoignage de Marie notre Mère dont nous célébrons aujourd’hui la grande beauté, nous pouvons apprendre que l’unique élément de discernement de la vérité au milieu des voix de ce monde est la foi authentique, celle qui nous oriente vers le Seigneur. Nous apprenons que l’ouverture à la grâce facilite le dialogue avec Dieu et le rend fécond. L’exemple d’Adam et Eve nous apprend que ne pouvons pas fonder une œuvre de réconciliation sur le mensonge qui est destructeur. Satan exploite ces espaces d’ignorances, ces distances que nous établissons entre nous et le Seigneur, entre nous et nos prochains pour semer la parole de division, la parole de mort. Dans  l’allégresse de Marie, nous comprenons que Dieu nous appelle à être des  messagers de la vérité, des annonciateurs de la bonne parole qui donne vie.

 

Que Marie, Notre Dame de l’Oubangui, intercède pour nous, afin que nous soyons abondamment comblés des grâces de la solennité de l’Immaculée Conception et que nous nous engagions à les faire fructifier dans nos différents milieux de vie, pour la plus grande gloire de Dieu, amen !

 

Dieudonné Card. Nzapalainga

Archevêque Métropolitain de Bangui

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8 décembre 2018 6 08 /12 /décembre /2018 17:27
Nouvelles nationales sur ADV
Nouvelles nationales sur ADV

 

La Russie intègre le Conseil de sécurité de la Centrafrique

 

2018-12-08

 

Bangui, Centrafrique (ADV) — La Fédération de la Russie est admise ce vendredi au sein du Conseil de sécurité de la République centrafricaine. L’information a été confirmée à ADV par la présidence de la République.

C’est à l’issu d’un Conseil de sécurité extraordinaire de ce vendredi que les membres dudit conseil ont admis la Fédération de la Russie, qui depuis un certain temps assure la formation et le coaching des Forces Armées Centrafricaines sur le terrain.

« Admission d’un officier Général russe et son équipe au sein du Conseil de sécurité de la République centrafricaine. Il ne manque plus qu’un attaché de défense de la Chine », a confié à ADV cette source qui a aussi pris part à ce Conseil.

Cette admission est capitale pour la Centrafrique qui traverse depuis 2013 des périodes de violence. Pour cette source, l’option russe au sein de ce Conseil de sécurité est de rigueur: « On ne négocie pas avec les terroristes, mettez à nos dispositions tous les bataillons des FACA. Ensemble avec nos troupes d’élites et on va sans délai neutraliser des ennemis de la paix », rapporte cette source à ADV.

« Il s’agit là d’une reconnaissance des efforts fournis par la Russie pour la paix en Centrafrique », commentent plusieurs internautes sur les réseaux sociaux.

Plusieurs entités et personnalités composent le Conseil de sécurité de la République centrafricaine : Le président de la République, L’Union africaine, l’Union européenne (EUTM) au moins 5 nationalités, la France, les USA, la Russie , les participants de la Minusca plusieurs nationalités dont des Africains, la Minusca-force, la Minusca-police, les Représentants du Secrétaire Général de l’ONU, le directeur général de la police et le service de renseignement, le directeur général de la Gendarmerie et le service de la police judiciaire, le chef d’état-major et quelques officiers supérieurs, le ministre de la Défense, le ministre de l’Intérieur, la coordination nationale DDRR/RSS, la coordination DDRR/RSS de la Minusca et le ministre conseiller spécial à la Présidence.

 

© Bur-csa – N.W / De notre correspondant régional Fridolin Ngoulou – African Daily Voice (ADV) – Retrouvez-nous sur Twitter : @ADVinfo_fr

 

 

« Je souhaite que la Russie fasse plus, beaucoup plus en Centrafrique», déclare Anicet Georges Dologuelé, chef de fil de l’opposition

2018-12-07

 

Bangui, Centrafrique (ADV) – Anicet Georges Dologuelé, chef de fil de l’opposition centrafricaine, président du parti Union pour le Renouveau de Centrafrique (URCA) et député de la nation, a dans une grande interview accordée au RJDH, un média local, souhaité que la Fédération de la Russie fasse plus encore pour soutenir la Centrafrique dans sa marche vers le développement.

« Je souhaite que la Russie fasse plus, beaucoup plus : Des accords économiques, des infrastructures, des choses qui amènent le développement », a-t-il déclaré il y’a quelques jours à cette radio des droits de l’homme en Centrafrique.

Pour Anicet Georges Dologuelé, la Fédération de la Russie a fait en peu de temps des choses très bien. « Elle a formé les FACA, elle a doté les FACA et les a accompagné sur le terrain, c’est très bien car cela a été autorisé par le conseil de sécurité de l’ONU ».

Il regrette le fait que des armes russes pour la Centrafrique soient bloquées. « On forme des jeunes pour utiliser les armes mais ce n’est pas la cas. Les armes russes ont été bloquées. Notre intérêt est que ces armes soient livrées. La France a promis 1700 armes, n’oubliez pas que dans ce que la Russie a promis livrer gratuitement, il y’a encore 4000 qui ne sont pas encore arrivées. Nous avons besoins de cas armes », a-t-il insisté.

Son Anicet Georges Dologuelé sur la Radio Fréquence RJDH.

La réaction du chef de fil de l’opposition est saluée par des centrafricains qui estiment qu’il faut un bloc autour du gouvernement pour défendre l’intérêt national.

 

© Bur-csa – A.H – N.A / De notre correspondant régional Fridolin Ngoulou – African Daily Voice (ADV) – Retrouvez-nous sur Twitter : @ADVinfo_fr

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7 décembre 2018 5 07 /12 /décembre /2018 17:32
Finance : la Centrafrique bientôt actionnaire d'Afreximbank
Finance : la Centrafrique bientôt actionnaire d'Afreximbank

Lu pour vous 

https://afrique.latribune.fr  Par Ristel Tchounand  |  06/12/2018, 15:22

 

La Centrafrique vient d’officialiser son adhésion à la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) et prépare déjà la prochaine étape : devenir actionnaire au sein de l’institution financière panafricaine.

 

La Banque africaine d'import-export (Afreximbank) a une nouvelle recrue : la Centrafrique. Le pays de Faustin-Archange Touadéra a officialisé son adhésion à l'institution panafricaine de financement du commerce hier, mercredi 5 décembre au Caire, annonce Afreximbank dans un communiqué parvenu à notre rédaction. Une délégation gouvernementale dirigée par Claude Rameaux Bireau, ministre d'Etat et conseiller économique du président, a procédé au dépôt de l'instrument de ratification de l'accord y afférent, en présence de l'ambassadeur de la République centrafricaine en Egypte, Clément Bolegue.

Porte ouverte aux projets d'envergure

Cette adhésion n'est en effet que la premier pas vers une participation effective de la République centrafricaine au capital d'Afreximbank. Selon Claude Rameaux Bireau qui s'est exprimé séance tenante, ce pays d'Afrique centrale se prépare déjà à devenir actionnaire de la Banque. Il rejoindra ainsi les 50 autres pays africains membres et actionnaires d'Afreximbank, sachant que dans son tour de table, l'institution financière panafricaine réunit à la fois les secteurs public et privé.

Déjà en tant qu'affilié, la Centrafrique aura désormais accès à toute la gamme de produits et de services proposés par Afreximbank, notamment les facilités de financement du commerce, les services d'information et de conseil en matière de commerciaux, les services de financement de projets ou encore le soutien à la formulation d'une politique de mise en œuvre de parcs industriels et de zones économiques spéciales.

Contexte

Dans un élan de reprise économique depuis l'année dernière, la République centrafricaine tente de retrouver sa santé économique et commerciale. Alors que le pays a profondément pâti de la crise socio-politique qui l'a secoué jusqu'à 2016, Bangui veut pouvoir rejouer ses cartes sur l'espace commercial international. Selon la Banque mondiale, le commerce extérieur représente 44,3% du PIB centrafricain en 2017. Le pays reçoit toujours plus qu'il n'émet, avec des importations de biens qui ont pesé 351 millions de dollars selon Comtrade, une des bases de données des Nations Unies. Elles ont concerné entre autres, les médicaments, les produits alimentaires, les appareils électriques, mais aussi différents types de véhicule, provenant de la France, le Japon, les Etats-Unis, de la Chine ou encore du Cameroun voisin.

Les exportations de biens n'ont quant à elles été que de 124 millions de dollars et ont notamment concerné l'une des principales richesses naturelles du pays : le bois -brut comme scié-. Les principaux clients de la Centrafrique sont la France, le Burundi, la Chine, le Cameroun, ou encore l'Allemagne.

Afreximbank, prêt à prendre des risques en RCA

Cette adhésion de la Centrafrique à Afreximbank et son entrée prochaine dans le tour de table de la Banque démontre la volonté de Bangui d'être un véritable acteur de la dynamique actuelle qui se construit pour un commerce intra-africain plus important avec d'ailleurs le projet de Zone le libre-échange continentale. Cela constitue un pas supplémentaire pour le gouvernement dans sa démarche visant à positionner la Centrafrique sur la scène commerciale internationale, bien qu'il faille encore composer avec le risque pays qui n'est pas toujours rassurant pour les affaires, comme le pointe la Banque mondiale dans sa première édition des Cahiers économique de la République centrafricaine publiée en juin dernier. Et c'est en cela que l'adhésion à Afreximbank peut aider ce pays.

«La ratification [de l'accord] nous accorde les privilèges et immunités spéciaux qui nous permettent de prendre des risques que les autres banques commerciales ne peuvent pas», a déclaré Dr Bénédict Oramah, président d'Afreximbank.

En attendant de retrouver un climat des affaires beaucoup plus propice aux projets d'envergure tels des parcs industriels ou des zones économiques spéciales -pour lesquels la Centrafrique peut désormais jouir des services d'Afreximbank- le pays entend tirer au mieux partie de la grande foire intra-africaine qu'organiser la Banque panafricaine en partenariat avec l'Union africaine (UA) du 11 au 17 décembre prochain au Caire.

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7 décembre 2018 5 07 /12 /décembre /2018 17:09
Errance et précarité des déplacés internes en RCA

 

Par Publié le 04-12-2018 RFI  Modifié le 04-12-2018 à 14:49

 

En RCA, les conflits communautaires ont fait plusieurs millions de déplacés internes depuis 2013. Beaucoup ont pu retourner chez eux, ou trouvé un nouveau logement depuis, mais en octobre 2018, selon l'ONU, ils étaient encore 643 000 déplacés, prisonniers d'un conflit interminable aux multiples acteurs et problématiques. Des ONG tentent de leur venir en aide, alors que certaines situations peuvent paraître inextricables.

A Carnot, ville diamantifère de l'Ouest, de nombreux musulmans ont dû partir de leurs maisons, chassés par les anti-balakas pendant la crise. Le calme - encore précaire - revenu, certains reviennent, et découvrent que leurs biens ont été occupés par d'autres déplacés internes, qui ont eux -mêmes fui les combats dans l'arrière-pays. Initié par le Norway Refugee Council (NRC), un programme de réintégration de ces « déplacés secondaires » a été initié, qui leur permet d'accéder à une habitation fixe. Une petite maison de 22m2 en moyenne (la taille devrait atteindre désormais 30m2 dans les prochaines constructions), au confort spartiate. Un programme destiné à devenir « durable », puisque ces nouvelles maisons s'accompagnent d'un titre de propriété, et d'un relevé cadastral. Chose rare, dans un pays où moins de 1% des terres est titrisé. L'idée étant d'éviter les conflits fonciers à l'avenir, en cas de reproduction d'événements de ce type.

La situation n'est pas la même à Kaga Bandoro, au Centre du pays, toujours aux mains des groupes armés. La ville compte aujourd'hui plus de 20 000 déplacés internes, qui y vivent dans des conditions plus que précaires. Dans le camp de Lazare (plus de 7 700 déplacés), les habitants tentent de réinstaurer un semblant de vie sociale, avec le soutien des ONG. Mais l'assistance humanitaire est malheureusement toujours insuffisante.

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7 décembre 2018 5 07 /12 /décembre /2018 16:43
RCA : Les victimes exigent un Centrafrique sans violence d'ici 2019

 

https://www.radiondekeluka.org  vendredi 7 décembre 2018 13:00

 

Les associations des victimes et certaines organisations de la société civile ont plaidé pour un Centrafrique sans violence d'ici 2019. Face à la presse à Bangui ce vendredi 7 novembre, elles ont déploré les tueries de masse qui se perpétuent dans certaines régions du pays depuis 2013.

Au cours de cette rencontre avec la presse, les responsables des associations des victimes et des organisations de la société civile ont exigé du gouvernement la mise en application de leur vœu.

"Nous voulons interpeller les autorités nationales, la communauté internationale à porter plus d'intérêt pour la protection des victimes. Nous demandons aussi à la Minusca de beaucoup collaborer avec les autorités nationales", a lancé Hervé Sévérin Lidamon, président de l'Association des Victimes des Evènements de 2012-2014 (AVED), l'une des victimes. Il a estimé que là où les casques bleus ne sont "pas en mesure de protéger la population, qu'elle laisse les forces de défense et de sécurité faire le travail".

Hervé Sévérin Lidamon a clairement montré que la situation sécuritaire évolue en dent de scie. "Nous avons constaté que la paix est en train de revenir, et brusquement nous sommes encore repartis à la case de départ avec la montée des violences", s'est-il indigné. Pour lui, "les victimes se sont mobilisées pour dire non. Il faut que nous mettions fin à ces histoires".  

En septembre dernier, ce réseau a interpelé les autorités sur le droit à la paix. Un appel qui, selon l'organisation, n'a pas été entendu. Le message des associations des victimes et des organisations de la société civile est lancé en prélude à la journée du 10 décembre commémorant, le 70ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme.

 

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7 décembre 2018 5 07 /12 /décembre /2018 16:39
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : La Nouvelle Loi en relecture prévoit que les Journalistes n’iront plus en prison dans le cadre de l’exercice de leur métier

 

PAR CYRILLE WEGUE LE 7 DÉCEMBRE 2018

 

BANGUI le 07 Novembre 2018 (RJDH)—-Le Haut Conseil de la Communication avec l’appui d’Internews et de la Francophonie procède à l’appropriation de l’avant-projet de la nouvelle loi sur la liberté de la communication en RCA. L’ancien texte encore en vigueur en République Centrafricaine révèle des manquements auxquels la nouvelle tente de remédier avec des avancées significatives notamment le non emprisonnement des journalistes dans le cadre de l’exercice de leur métier

C’est lors d’un atelier organisé à Bangui que le Rapporteur du Haut Conseil de la Communication, Vincent  Namrona, a clairement signifié aux professionnels des médias que les journalistes n’iront plus en prison dans le cadre de l’exercice de leur métier. Le texte actuel avec lequel le HCC travaille, dit-il, c’est l’ordonnance 005.002 du 22 février 2005 relative à la liberté de la Communication en RCA. « Il y a beaucoup d’insuffisances dans ce texte. Nous nous sommes rapprochés d’Internews et de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) qui ont bien voulu accepter nous appuyer et qui ont mis les moyens à notre disposition pour que nous puissions passer à la relecture de cette ordonnance. Et donc, la nouvelle loi qui va naître de cette relecture devra être conforme aux standards internationaux ».

Les deux jours d’atelier explique-t-il, vont être consacrés à l’appropriation par le ministère de la communication et des médias, le Haut Conseil de la Communication, le ministère chargé des relations avec les institutions, le ministère chargé du Secrétariat général du Gouvernement, ceux qui sont les principaux acteurs.

« Il faudrait que toutes ces institutions puissent comprendre l’importance de ce nouveau texte, qu’ils puissent maîtriser les principales avancées de ces textes pour que dans les prochains jours le Haut Conseil de la Communication puisse les soumettre aux élus de la nation pour l’adoption suivie de la promulgation par le Président de la République Centrafricaine », espère le rapporteur général du HCC.

Dans l’ancienne Ordonnance, poursuit-il, les délits par voie de presse sont susceptibles de peine de prison. C’est-à-dire, un journaliste reconnu coupable à travers son micro ou sa plume, peut être embastillé. « Dans ce nouveau texte, il n’y aura plus de prison pour les délits de presse. Cela est une avancée majeure. Il y a bien sûr des peines mais ces peines restent financières, si l’on est reconnu coupable de délits. Deuxièmement, il n’y a pas que la profession des journalistes qui sera protégée. Vous pouvez ne pas être journaliste mais si vous posez un acte qui est un acte Journalistique, vous bénéficiez de la même protection qu’un journaliste professionnel », a fait comprendre Vincent Namrona avant de souligner que cela est conforme aux standards internationaux.

Poursuivant le fil de son intervention devant la presse, il mentionne tout de même qu’en dehors de la peine de prison attribuée aux journalistes dans l’ancienne ordonnance, il y a également le fait que si un Directeur de publication bénéficie d’une immunité, il a un délai de trente jours pour désigner un nouveau Directeur de Publication.  Mais cette ordonnance poursuit-il, « ne dit pas si les trente jours sont révolus. La loi ne précise pas de disposition par rapport au non-respect de la disposition ».

L’ordonnance 005.002 du 22 février 2005 relative à la liberté de la Communication en RCA, tirée d’une ancienne Loi française des années 1800 comporte d’énormes manquement vu la réalité actuelle de travail des journalistes.

 

Centrafrique : Bangassou, une ville en proie à la violence retrouve progressivement son calme

 

PAR JUDICAEL YONGO LE 7 DÉCEMBRE 2018

 

BANGASSOU, le 07 Décembre 2018(RJDH)—La situation sécuritaire s’est améliorée depuis quelques mois avec la présence des FACA et des FSI appuyées par la Minusca à Bangassou. Quelques services déconcentrés de l’Etat sont en place selon le Rapporteur général de la plateforme religieuse, Jean Guerewagbego, contacté par le RJDH en dépit des difficultés relevées en termes d’effectif des agents et fonctionnaires de l’Etat.

La ville de Bangassou située au Sud-Est de la République Centrafricaine connait depuis quelques mois des avancées significatives sur le plan sécuritaire, le vivre ensemble et la paix, comme le confirme Jean Guerewagbego. Cette ville longtemps considérée comme un havre de paix et du vivre ensemble a connu une émergence de violences ayant couté la vie à des nombreuses populations en mai 2017.

La situation sécuritaire, selon Jean Guerewagbego, Rapporteur général de la plateforme de confession religieuse de Bangassou, s’est progressivement améliorée avec la présence des Forces Armées Centrafricaines appuyées par les Russes et des éléments de défense et de sécurité et de la Minusca bien que celles-ci soient en sous-effectif, « Oui, Bangassou ça va. Depuis le mois de juin dernier jusqu’à présent, il n’y a rien de particulier. L’arrivée des FACA et des Russes ont conforté les efforts déployés par les organisations de la société civile, les plateformes religieuses et toutes les couches sociales et aujourd’hui, Bangassou a retrouvé un calme», a déclaré Jean Guerewagbego.

Cette évolution sur le plan sécuritaire a permis, poursuit-il, la reprise des activités commerciales et administratives. «Presque  toutes les machines sont en marche. Je voudrais parler des secteurs éducatif, sanitaire, judiciaire et bien d’autres services de l’Etat. Mais ce qui reste à déplorer c’est leur effectif dans les administrations et des forces de défense de sécurité. Il y’a des efforts à faire dans ce sens», a-t-il fait savoir.

En Avril 2018, plusieurs leaders d’organisations de la société civile, des communautés de Bangassou ont; lors d’une médiation menée par le Cardinal Dieudonné Nzapalainga et l’Imam Kobine Layama, recommandé au gouvernement le déploiement des FACA pour pacifier la ville de Bangassou.

 

Centrafrique : Mise en place du bureau local des droits de l’Homme de Ndélé

 

PAR ENOCK MOLEGUÉRÉ LE 7 DÉCEMBRE 2018

 

NDELE, 7 décembre 2018 (RJDH)—Le Bureau des Droits de l’Homme de la Minusca a appuyé la mise en place du bureau local des droits de l’homme de Ndélé. Ceci à l’issue d’un atelier qui s’est déroulé les 4 et 5 décembre derniers dans cette ville du Nord du pays.

Ce bureau local est installé dans un contexte où les activistes des droits de l’homme sont en pleine campagne de 16 jours afin de lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles alors qu’à Ndélé, les violations des droits de l’homme ne cessent d’être enregistrées.

Cette rencontre a permis au bureau des droits de l’homme de la Minusca d’édifier les participants sur les questions des droits de l’homme et des libertés fondamentales, sur la Cour Pénale Spéciale, la future Commission Vérité, Réparation et  Réconciliation ainsi que la documentation des discours et appels à la haine et aux violences.

Pologue Ndonondji, chef de bureau des droits de l’Homme de la Minusca a souligné que l’objectif de cette rencontre est d’échanger sur les cas des violations des droits de l’homme, du droit international humanitaire compte tenu de la situation des droits de l’homme dans la préfecture.

Un participant témoigne des acquis de cette rencontre, «je puis vous dire que je sais maintenant quelques choses sur les violations des droits de l’homme et comment enregistrer  ces cas dans les communautés et lieux de détention », a-t-il souligné.

Au total 24 personnes dont 18 femmes, venues des différentes associations ont pris part à ce rendez-vous dont le point fort est la mise en place du bureau local de Ndélé.

 

 

Centrafrique : Visite de la FAO sur une parcelle de démonstration des maraichers dans le 4ème arr de Bangui

 

PAR CYRILLE WEGUE LE 7 DÉCEMBRE 2018

 

BANGUI le 07 Novembre 2018 (RJDH)—-Dans le cadre du projet Jeunes, « Ezingo », la FAO à travers l’ONG nationale Tabitha a identifié et formé des jeunes de Bangui, Bimbo et Begoua sur les techniques de production maraichère. Pendant dix jours, ils ont reçu la formation théorique avant de la parfaire avec la pratique de mise en œuvre des planches sur un site de démonstration.  

C’est à quelques encablures du marché Tekpa dans le 4ème arrondissement de Bangui que ce site a été retenu pour la construction des planches. C’est une raison suffisante pour justifier la descente d’une équipe de la FAO en vue de palper de visu la réalité du terrain. Une descente effectuée en date du 05 décembre 2018 en compagnie de journalistes.

Batagnon Jean Chérubin, l’un des bénéficiaires justifie sa présence et nous a déclaré que la campagne était prévue pour durer quatorze jours leur formation dont dix pour la théorie et quatre pour la pratique. «Présentement nous sommes sur ce site de pratique pour mettre en œuvre ce que nous avons appris. La Coordonnatrice de Tabitha a fait une enquête sur le terrain pour nous retrouver sur notre site en train de travailler », a-t-il indiqué.

Quant à Suzanne Babou, Coordonnatrice de l’ONG Tabitha qui travaille en partenariat avec la FAO, elle a apporté son expertise dans le domaine de la sécurité alimentaire aux bénéficiaires tout en leur expliquant le procédé de leur activité. Selon elle, l’identification précède la sensibilisation dans la ville de Bangui, Bimbo et Bégoua. Ces bénéficiaires, dit-elle, sont au nombre de 130 jeunes et sont répartis en deux groupes. « Le premier groupe a suivi la formation dans le 2ème arrondissement le second dans le 8ème arrondissement. Présentement sur ce site de démonstration, il y a les techniciens de l’ONG Tabitha qui assistent ces jeunes pour la construction des planches et pour le semis. Pour le moment, on travaille avec 60 jeunes sur le site. Normalement, on a recensé 80 sur ce site ».

Elle affirme par ailleurs qu’il y a les jeunes du Pk-45, zone Begoua et Pk-16 qui, faute d’agenda sont restés sur place dans leurs zones respectives. Toutefois, avec les techniciens de Tabitha, ils vont descendre sur leur site pour leur faire la démonstration.

Le Responsable du projet Jeunes « Ezingo » à la FAO, Grâce à Dieu Sathe précise que c’est un appui global que les systèmes des nations-unies apportent aux jeunes dans le cadre de ce projet. « Ce n’est qu’une partie des bénéficiaires de ce projet qu’on va appuyer plus précisément avec des  kits de productions maraichères. Il s’agit de la semence, des outils à ses jeunes. On n’oubliera pas ceux des provinces. Parce que dans le cadre du projet « Ezingo », il y a trois mille bénéficiaires », a-t-il précisé.

D’autres agences du système des nations-unies sont aussi impliqués dans le projet. Notamment le PNUD, l’UNFPA et le PNUD en plus de la FAO. Du côté de la FAO, elle appuis 500 jeunes répartis sur quatre zones d’interventions.

 

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7 décembre 2018 5 07 /12 /décembre /2018 16:05
Qui est Ali Darassa Mahamat ? 
Qui est Ali Darassa Mahamat ? 
Qui est Ali Darassa Mahamat ? 

Lu pour vous 

 

Ali Darassa Mahamat né le 23 juillet 1965, Peul originaire de la frontière tchado- nigérienne,  le fameux Ali Mahamat Darassa est un jeune bouvier qui traversait plusieurs fois les frontières centrafricano - tchadiennes de son jeune âge pour pâturer le bétail de ses patrons. Il est actuellement  un chef rebelle  peul de l'ex-Seleka contrôlant la zone de Bambari.

 

Bras droit du chef rebelle peul tchadien Baba Laddé jusqu'à l'abandon de la lutte armée par celui-ci en septembre 2012, il intègre avec ses hommes la Séléka et dirige la zone de Bambari à partir de la prise de pouvoir des rebelles en mars 2013.

 

Après la dissolution de la Séléka, il crée le 25 octobre 2014 sa propre milice, l'Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC). En 2015 son groupe est fréquemment impliqué dans des accrochages avec des anti-balakas

 

Le 24 Juillet 2015, le chargé d’affaires des États-Unis en Centrafrique, David Brown, demande l’arrestation de Ali Darassa pour les troubles à Bambari, mais le chef de la Minusca, Parfait Onanga-Anyanga, refuse car selon lui Ali Darassa contrôle légalement la zone (il avait été nommé par le régime de Michel Djotodia chef de région militaire de la Ouaka par un décret qui n'a jamais été abrogé ).

 

Les milices de l'UPC commettent actuellement des crimes graves contre l'humanité dans le centre et l'Est de la RCA entre les villes d'Alindao et Bambari, sans être inquiété et ce au vu et au su des casques bleus de la MINUSCA. 

 

Les derniers actes  criminels, "flagrants" et "orgueilleux" ce sont produits entre les 14 et 15 novembre 2018 dans le site des déplacés de l'église catholique et le  le 4 décembre 2018 à Ippy où des hommes de Ali Darassa Mahamat ont une fois de plus attaqué un camp de déplacés situé toujours à l'église catholique Saint François Xavier d'Ippy. 

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7 décembre 2018 5 07 /12 /décembre /2018 15:58
Avec les miss, Moscou fait de l’œil à Bangui

Lu pour vous

 

Par Maria Malagardis, Envoyée spéciale à Bangui Libération — 6 décembre 2018 à 20:36

 

Allié récent de la Centrafrique, pays riche en minerais, la Russie y exerce aussi son «soft power». Ainsi, c’est grâce à son soutien que le concours de miss se tiendra ce week-end.

 

Avec son diadème en stuc, Charlène Sombo ressemble à une princesse, dont le royaume serait cependant fragile, marqué par une insécurité récurrente et meurtrière. L’étudiante de 23 ans, diplômée en gestion des affaires, sait déjà prendre la pose, sourire à la demande. Et affiche fièrement en bandoulière son écharpe en soie, qui rappelle qu’elle a été élue Miss Bangui 2018 il y a quelques semaines. Ce week-end, elle fera partie des seize finalistes à concourir pour le titre de Miss Centrafrique. Un concours ressuscité après les violences de 2013-2014, lorsque le pays sombrait dans le chaos, à la suite des affrontements entre rebelles de la Séléka (identifiés à la minorité musulmane) et milices d’autodéfense anti-balaka (affirmant protéger la majorité chrétienne).

 

Dans le petit local dépouillé au sein du Musée national, prêté aux organisateurs du concours, Charlène confesse ne rien avoir oublié de cette période tragique marquée «par une panique constante» face aux tirs qui retentissaient sans cesse en ville. Aujourd’hui encore, elle redoute de se rendre dans le quartier du PK5, où se concentrent les derniers musulmans qui vivent à Bangui. Une enclave assiégée, toujours soumise à des sursauts de violence et d’affrontements.

 

Défi logistique. «Le concours de Miss Centrafrique, c’est aussi une façon de favoriser la réconciliation en associant justement toutes les jeunes filles du pays», souligne Léa Floride Mokodopo, une Franco-Centrafricaine qui a remporté cette année l’appel d’offres pour organiser l’événement. Lequel relevait du défi logistique : comment se rendre en province pour sélectionner les candidates quand les deux tiers du territoire, placés sous la coupe de chefs de guerre, échappent toujours à l’autorité centrale ? Comment y parvenir dans un pays plus grand que la France métropolitaine qui ne dispose que de trois axes bitumés ?

 

«Nous avons parcouru plus de 1 000 km en voiture. Parfois on entendait des tirs dans la forêt. On s’est souvent enlisés, perdus dans des villages oubliés… C’était une véritable expédition», s’exclame Wilfried, alias Busta Love, son nom de scène, qui tente de faire vivre une petite agence de mannequins et a servi de manager pour sélectionner les candidates à travers le pays. «Malgré notre détermination, il nous a été impossible d’aller dans trois provinces, ni même dans le quartier de PK5», reconnaît toutefois Léa Floride, qui a dû faire face à d’autres difficultés. «Au départ on n’avait pas un sou, pas un sponsor. J’ai déposé des dossiers partout. Les seuls qui ont répondu positivement, ce sont les Russes», explique la jeune femme.

 

La Russie est le nouvel allié inattendu du président Faustin-Archange Touadéra, élu en 2016. Non seulement les Russes ont obtenu la levée partielle de l’embargo sur les armes, fin 2017, mais ils offrent désormais un soutien militaire au régime. Le président lui-même est désormais épaulé par un «conseiller à la sécurité» russe, Valeri Zakharov. Lequel se trouvait au premier rang le soir de l’élection de Miss Bangui dans le seul hôtel de luxe de la capitale.

 

L’arrivée des Russes en Centrafrique fait grincer quelques dents, d’autant qu’on les soupçonne de vouloir faire main basse sur les immenses richesses d’un des pays les plus démunis (classé 188e sur 189 dans l’indice de développement humain de l’ONU) : l’or et les diamants, que les Chinois exploitent déjà dans l’Ouest. «Les entreprises russes lorgnent plutôt les mines de l’est du pays. Mais pourront-ils s’y imposer durablement vu l’insécurité récurrente de ces territoires aux mains de seigneurs de guerre qui n’ont aucun intérêt à partager leur trésor ?» s’interroge, un peu dubitatif, un expatrié français sur place.

 

Triple meurtre. Reste que les Russes sont bien là, installés au cœur du pouvoir à travers des compagnies privées qui mêlent business et soutien militaire. Trois journalistes russes qui s’intéressaient un peu trop à cet affairisme opaque ont été assassinés fin juillet sur une route à une centaine de kilomètres au nord-est de Bangui. Un triple meurtre non élucidé qui n’entame pas dans l’immédiat la popularité des nouveaux bienfaiteurs du pays, également très offensifs sur le terrain social et culturel. «Ils sont très malins. Ils font de l’affichage à moindre coût et ça marche», confirme notre expatrié.

 

Sponsors d’une nouvelle radio, Lengo Sengö, dont les affiches ont récemment envahi les rues de Bangui, les Russes ont également multiplié les dons de… trampolines. Et peu importe si les écoles qui les reçoivent sont privées de tout, n’ont souvent ni eau courante ni électricité : tout le monde peut admirer le nouveau jeu offert aux enfants, qui s’orne toujours d’une gigantesque banderole vantant l’amitié entre la Centrafrique et la Russie.

 

Lors de l’élection de Miss Centrafrique ce week-end, organisé au stade des 20 000 Places, les nouveaux amis du pays seront certainement très représentés. Avec peut-être une surprise de taille : la venue annoncée à Bangui de Miss Russie, qui ne manquera pas alors de poser en compagnie de la nouvelle élue du jour.

 

Maria Malagardis Envoyée spéciale à Bangui

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