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4 janvier 2019 5 04 /01 /janvier /2019 14:52

 

 

 

PAR RJDH LE 4 JANVIER 2019

 

BANGUI, le 04 Janvier 2019(RJDH)—Les deux policiers condamnés lors de sa deuxième session criminelle pour coups et blessures ayant entrainé la mort du jeune James Jackson Siolo le 17 janvier 2016, sont toujours en liberté et en fonction.

Qui protège Ahembina Edouard et Balanga Wilfried Judicaël, ces deux policiers condamnés chacun à 20 ans des travaux forcés ? Une enquête RJDH a révélé que les deux délinquants sont toujours libres et continuent d’exercer dans la police nationale ce, malgré leur condamnation et les mandats décernés contre eux.

Les notes de service n°062 du 11 janvier 2017 et n°004 du 10 janvier 2018 affectant respectivement Ahembina Edouard au poste de police de Bayanga et Balanga Wilfried Judicaël à la Compagnie Nationale de Sécurité(CNS) à Bangui ne sont pas remises en cause après la décision de la justice. L’un est toujours à Bayanga et l’autre à Bangui où il exerce sous le nez des ministres de la justice le magistrat Flavien Mbata et de la sécurité publique le général Henry Linguissara.

Les investigations du RJDH démontrent que ni la police nationale ni la gendarmerie n’ont la volonté d’exécuter les mandats d’arrêt émis contre leurs collègues malgré leurs forfaits, « c’est un corps et j’espère que vous comprenez ce que je vous dis. Mais sachez que je ne vous ai rien dit », a confié au RJDH un cadre à la Direction Générale de police.

A plusieurs reprises, le ministre de la sécurité publique a évité d’évoquer la question tout comme le numéro 1 de la police. Les faits et gestes constatés et enregistrés par le RJDH lors de cette enquête prouvent qu’il y a non seulement manque de volonté pour arrêter les deux policiers condamnés par la justice de leur pays mais aussi, il y a volonté de les protéger, ce qui en réalité, est une défiance vis-à-vis de la justice qui se cherche encore dans ce pays en proie à des règlements de compte.

En octobre 2016, interrogé par un député sur cette affaire, le ministre de la Justice avait indiqué que les deux policiers étaient extraits de la maison d’arrêt de Ngaragba pour un commissariat de la place où, officiellement ils se seraient évadés. Mais trois mois après leur évasion, le Directeur Général de la police nationale par note de service n° n°062 nomme le sous brigadier Ahembina Edouard au poste de police de Bayanga. Un an plus tard, c’est le tour de son ami de fortune Balanga Wilfried Judicaël d’être nommé à la compagnie CNS de Bangui où il continue d’exercer.

Dans une lettre ouverte intitulée, « la vérité sur l’affaire James Jackson Siolo », le père du disparu a directement accusé le ministre de la justice et le procureur général de faire double jeu dans cette affaire. L’affaire Siolo est la preuve de la roublardise que les Centrafricains ne cessent de subir au niveau du système judiciaire.

 

Centrafrique : Les deux policiers condamnés pour assassinat toujours en liberté et en fonction
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4 janvier 2019 5 04 /01 /janvier /2019 14:28
Andrea Riccardi, le chrétien le plus influent du monde

 

Lu pour vous

 

http://www.lavie.fr  31/12/2018 à 10h50 - Modifié le 03/01/2019 à 15h17Marie-Lucile Kubacki, à Rome

 

Le fondateur de la communauté de Sant’Egidio est certainement le chrétien le plus influent du monde, après le pape François. Son grand rêve : abolir la guerre.

 

Andrea Riccardi est un historien qui préfère le présent et le futur au passé. « Vous avez le culte des origines », nous lance-t-il dans un éclat de rire un peu provocateur, alors que nous lui demandions de raconter ses souvenirs. Qui donc est l’homme qui se cache derrière la barbe du professore ? Discret et mystérieux, comme peuvent l’être les diplomates et les gens pudiques, ce célibataire est un moine laïc. Il n’aime rien tant que la vie en communauté et l’amitié fidèle, comme celle qui le lia au grand historien français de la laïcité, Émile Poulat. Parler de lui-même ne l’intéresse pas.

Auprès des papes

Il aurait pourtant beaucoup à raconter. Au fil des décennies, le professeur d’université, spécialiste d’histoire du christianisme, est devenu le leader catholique le plus influent du monde après le souverain pontife et le laïc chrétien le plus introduit sur la scène internationale et interreligieuse. Il a reçu, en 2009, le prix Charlemagne, un privilège qu’il partage avec Jean Paul II, le pape François, Václav Havel, Bill Clinton, Angela Merkel, une poignée de têtes couronnées et une belle liste de Français célèbres, de Jean Monnet et Robert Schuman à Emmanuel Macron, en passant par Simone Veil, Valéry Giscard d’Estaing ou François Mitterrand. Francophone et francophile, Européen mais aussi Romain, il a l’oreille des papes depuis le pontificat de Jean Paul II. De l’autre côté du Tibre, il fait partie des personnalités italiennes qui comptent. Ministres, chefs d’État et leaders religieux font le détour pour le consulter. Le 26 juin dernier, venu voir le pape, Emmanuel Macron avait ajouté un discret rendez-vous à son agenda : un petit-déjeuner avec le fondateur de la communauté Sant’Egidio sous les splendides fresques du palais Farnèse, l’ambassade de France.

Pourtant, comme son ami Jean Vanier, ce chrétien qui veut transformer le monde préfère développer ses convictions évangéliques plutôt que de s’abandonner aux confidences.

Née dans la foulée de Mai-68 et de Vatican II, la communauté créée par Andrea Riccardi tient plus que jamais la route...

Fille de 1968 et du concile Vatican II, Sant'Egidio n'a pas attendu le pape François pour s'intéresser aux périphéries. Elle le fait depuis ses origines. Des pauvres de Rome - 3 millions de repas servis en 30 ans - aux malades du sida en Afrique, en passant, ces dernières années, par l'ouverture de couloirs humanitaires en Europe pour les réfugiés ou de maisons de vie partagées pour les personnes âgées, la communauté s'intéresse à ceux dont on préfère généralement détourner son regard, dans une approche de la charité où l'on se met à l'école du pauvre. La communauté est en fait un réseau de communautés réparties dans 70 pays, qui rassemble des hommes et des femmes du monde entier autour de trois piliers : les pauvres, la prière et la paix. 

 

Qualifiée de diplomatie parallèle - à celle du Saint-Siège, notamment - l'action de « l'Onu du Trastevere » repose sur le principe que la paix n'est pas un deal ou un contrat, mais une conversion des acteurs de la guerre les uns par les autres. Sur ce plan, Sant'Egidio a connu des succès resplendissants - comme l'accord de paix au Mozambique en 1992 -, mais aussi des échecs douloureux. Parmi ces derniers, il faut citer le dossier algérien et le « contrat de Rome », réunion des partis politiques de l'opposition algérienne, organisée le 13 janvier 1995 à l'initiative de Sant'Egidio à Rome, dans le but de trouver une solution à la crise algérienne des années 1990. Rejetée par le gouvernement algérien, elle fut également vivement critiquée par les évêques d'Alger et d'Oran, Henri Tessier et Pierre Claverie. 

Récemment, Sant'Egidio s'est engagée en Centrafrique, où un fragile accord de paix entre groupes politico-militaires avait été signé en 2017, rapidement endeuillé par de nouveaux massacres. Ou encore en Casamance, où elle conduit un travail de médiation entre Dakar et le MFDC, principal mouvement politico-militaire casamançais, en conflit depuis plus de 30 ans avec les autorités du pays. Mi-décembre, une délégation menée par Marco Impagliazzo, actuel président de Sant'Egidio, s'est rendue dans plusieurs villes de Corée du Nord, où la communauté soutient notamment un hôpital pédiatrique avec des aides alimentaires, des médicaments et des équipements médicaux. Une visite qui tombe deux mois après l'invitation adressée au pape François par Kim Jong-un, et un mois avant la prochaine rencontre entre ce dernier et Donald Trump. Tout ceci alors que les discussions autour de la dénucléarisation de la péninsule menées entre le pays et les États-Unis connaissent des difficultés.

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4 janvier 2019 5 04 /01 /janvier /2019 13:53
Centrafrique: Le trafic de diamant finance les groupes armés

Lu pour vous

https://africtelegraph.com 4 JANVIER 2019 

 

Un groupe d’expert onusien révèle que la principale source de financement des groupes armés en Centrafrique est le trafic de diamant.

C’est l’une de conclusions d’un rapport d’enquête mené par un groupe d’experts des Nations Unies sur la Centrafrique publié le 31 décembre dernier. Ce rapport révèle également que plusieurs pays voisins de la Centrafrique sont des plaques tournantes de cette contre bande.

Ce constat a été fait à la suite d’un rapport sur la production du diamant en Centrafrique. Selon le rapport, la Centrafrique a exporté environ, plus de 9 000 carats de diamants entre janvier et septembre 2018.

Pourtant, la production des neufs premiers mois de l’année 2017 était estimée à 330 000 carats. Ces diamants, selon les experts onusiens, proviennent d’une part de la région de l’Est de la Centrafrique pourtant encore sous blocus du processus de Kimberley.

D’autre part, ces minerais sont issus de l’Ouest du pays où il y a une levée partielle du blocus depuis 2015. Dans ce rapport, quatre pays sont pointés du doigt comme étant la plaque tournante où transitent ces minerais, il s’agit de la Centrafrique via l’aéroport de Bangui, du Cameroun, du Tchad et du Soudan.

Pour ce qui est de la Centrafrique, le rapport de ces experts révèle l’existence de nombreuses failles sur la sécurité de l’aéroport de Bangui. Et par ailleurs, le rapport recommande la révision du processus de Kimberley afin de l’adapter aux réalités Centrafricaine.

 

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4 janvier 2019 5 04 /01 /janvier /2019 13:28
Au Quai d’Orsay, du désenchantement à la défiance

Lu pour vous 

 

By La rédaction de Mondafrique  3 janvier 2019

 

Si les diplomates français avaient accueilli favorablement l’élection d’Emmanuel Macron, ils sont gagnés désormais par la morosité face à la politique étrangère du Président de la République à laquelle ils sont bien peu associés.

 

L’élection d’Emmanuel Macron à la Présidence de la République avait suscité un immense espoir, notamment chez les diplomates. Il est vrai que le quinquennat de François Hollande, avec au Quai d’Orsay, deux anciens premiers ministres surtout en quête d’honneurs perdus, Laurent Fabius puis Jean-Marc Ayrault, avait été très pénible pour la diplomatie française et les agents du ministère des Affaires étrangères.

Le tout-puissant ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et les militaires de l’Élysée en avaient profité pour investir des domaines de compétence du Quai d’Orsay, notamment en Afrique. En ce début 2019, à l’épreuve des faits, les diplomates n’hésitent plus à montrer leur désenchantement.

Des promesses non tenues

Pendant la campagne électorale présidentielle, des ambassadeurs de haut rang avaient pris leurs distances avec les principes de neutralité et de loyauté pour soutenir la candidature d’Emmanuel Macron. De nombreux diplomates étaient séduits par le « nouveau monde » qui devait remplacer le monde des politiciens et des hauts fonctionnaires qui avait failli durant des années. La mondialisation heureuse devait améliorer les conditions de vie des citoyens, la « start-up Nation » devait faire entrer la France dans le XXI ème siècle?

Grâce au projet européen redéfini, la France devait retrouver une place privilégiée dans le concert des nations. Le titre même du ministère de « l’Europe et des Affaires étrangères » séduisait et montrait un renouveau de l’ambition diplomatique française.

De la déception au ressentiment

La nomination de Jean-Yves Le Drian au Quai d’Orsay a surpris, voire déçu, tant ce compagnon de route de François Hollande avait eu jadis peu de considérations pour les diplomates. La reconstitution d’une forte cellule diplomatique à l’Élysée a ravivé les craintes, vite confirmées, d’un retour au domaine réservé du président de la République. Les Directions géographiques du Quai d’Orsay ont été progressivement relayées au second rang du traitement des principaux dossiers. La création d’un Conseil présidentiel pour l’Afrique, avec des franco-africains d’origines diverses choisis personnellement par le président Macron, a été modérément appréciée. Le rôle important attribué au coordonnateur franco-béninois, Jules-Armand Aniambossou, ancien ambassadeur du Bénin à Paris, a été particulièrement mal vécu chez les diplomates.


Les premiers pas du président Macron sur la scène internationale, avec notamment les réceptions prestigieuses de Donald Trump et de Vladimir Poutine, ont éveillé les craintes d’une diplomatie de paillettes éloignée des canons habituels d’une diplomatie efficace. En janvier 2019, le constat de nos relations avec les présidents Trump et Poutine est peu brillant. Où en sont les avancées de la COP 21 sur les changements climatiques, la promotion du multilatéralisme dans un monde où le bilatéralisme est triomphant, le rôle dévolu à l’ONU dans les crises majeures ? Où se trouve aujourd’hui la place de la France dans la solution des conflits notamment en Libye, au Proche et Moyen-Orient ?

Au Sahel et en Afrique centrale, l’action de la France suscite déceptions, au mieux, sarcasmes au pire. Quant à l’ambition européenne, elle a connu de nombreux revers avec la perte de solidité du couple franco-allemand, les échanges peu diplomatiques avec la Hongrie, la Pologne et surtout l’Italie. Les relations avec la Turquie et l’Ukraine passent désormais par Berlin. Comme dans l’Hexagone, le chef de l’État français subit à l’étranger un désamour durable qui tourne à l’isolement. Les diplomates français en sont les témoins, parfois incrédules devant une telle rapidité et dans tant de domaines.

Des décisions et déclarations qui interpellent

Si le devoir de vérité et la volonté de mettre fin aux tabous mémoriels sont à mettre au crédit du président quadragénaire, comme la responsabilité de l’État dans la mort de Maurice Audin en Algérie et la qualification de « crimes contre l’humanité » pour la colonisation, en revanche, d’autres décisions d’Emmanuel Macron passent mal au Quai d’Orsay.

On peut citer les plus emblématiques :

– sur le rapport de deux universitaires, l’un Sénégalais et l’autre Française, le président Macron a validé la restitution, en Afrique sub-saharienne, de certaines oeuvres d’art africain entreposées dans les galeries et musées publics. Quid des collections asiatiques et du Pacifique qui pourraient aussi faire l’objet de restitution, maugréent certains diplomates ?

– un décret a été particulièrement mal digéré par les diplomates. En plein été, le 4 août 2018, un décret a élargi les nominations discrétionnaires à 22 postes de consulats généraux qui exigent pourtant de solides compétences juridiques. Sur la base du décret précité, Emmanuel Macron a immédiatement nommé Philippe Besson, consul général à Los Angeles. Philippe Besson est un  écrivain qui s’était surtout distingué par un ouvrage hagiographique intitulé « Un personnage de roman » (Juillard 2017), concernant Emmanuel Macron. Deux importants syndicats du Quai d’Orsay ont formé un recours contentieux en Conseil d’État contre le décret et cette nomination qui s’apparentent à des détournements de pouvoir.

– la nomination de l’ancienne ministre des Affaires étrangères du Rwanda, Louise Mushikiwabo, au poste de Secrétaire  générale de l’Organisation internationale de la Francophonie reste incompréhensible pour de nombreux diplomates. 
– le nombre de nominations et promotions dans les Ordres du mérite national et de la Légion d’honneur est devenu anecdotique pour le Quai d’Orsay. Le quota dans l’Ordre de la Légion d’honneur, réservé au ministère des Affaires étrangères, est désormais inférieur à la dizaine alors qu’il était d’une vingtaine avant le président Macron. Les ambassadeurs ne sont plus que trois ou quatre par liste de récipiendaires.


Les agents du Quai d’Orsay se sentent mal défendus par Jean-Yves Le Drian et peu écoutés à l’Élysée. Le budget du Quai d’Orsay pour 2019 semble être maintenu à un peu plus de 4,8 milliards d’euros mais avec l’augmentation de l’aide au développement, les moyens de l’action extérieure de la France sont en réalité en baisse. La France a de plus en plus de mal à entretenir son réseau diplomatique et ses ambassades, mises à contribution depuis de nombreuses années, sont de moins en moins opérationnelles. La petite musique du partage de son siège de membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU avec l’Allemagne revient avec de plus en plus d’insistance. Étant membre non-permanent pour 2019 et 2020, l’Allemagne pourrait bien obtenir satisfaction après ce mandat et avant la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron.

Comment l’Elysée va-t-il négocier, dans ces conditions, les profondes restructurations de l’outil diplomatique français, manifestement de moins en moins adapté au « nouveau monde »?

 

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4 janvier 2019 5 04 /01 /janvier /2019 13:04
Dieudonné Nzapalainga : le cardinal courage

 

Lu pour vous

 

https://www.famillechretienne.fr  04/01/2019 | Numéro 2138 | Par Antoine-Marie Izoard

 

Nous avons suivi l’archevêque de Bangui dans l’une de ses visites pastorales, haute en couleur et en émotion, dans le sud-ouest de la Centrafrique. Le cardinal le plus jeune du monde n’hésite pas à secouer les populations d’un pays exsangue après la terrible guerre civile de 2013, et toujours déchiré par le conflit entre groupes armés.


Voilà des heures qu’il roule sur les pistes de terre ocre dans la brousse et soudain, au loin, des motocyclistes hurlent de joie en voyant débouler le véhicule tout-terrain qui soulève la poussière. Des bras s’agitent et les klaxons s’époumonent. Venus en éclaireurs, les hommes perchés sur leurs deux-roues repartent à vive allure vers le village de Boganangone avertir la population qui attend sous un soleil brûlant l’arrivée du cardinal Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui. À l’invitation des autres évêques de République centrafricaine, le plus jeune cardinal du monde – il n’a que 51 ans – effectue depuis deux ans une tournée des neuf diocèses du pays. Au cœur de ce mois de décembre, il sillonne au volant de son 4x4 le diocèse de Mbaïki, accompagné de l’évêque du lieu, Mgr Guerrino Perin, un Italien.

Avec ses maisons de brique en terre cuite, Boganangone est situé à neuf heures de route à l’ouest de Bangui, la capitale, dont sept heures de pistes chaotiques à travers la forêt équatoriale. Le cardinal y est attendu comme le Messie. Et pourtant, il ne vient pas avec des paroles mielleuses. Au fil de cette visite de huit jours, de ville en village, de paroisse en chapelle dans cette province qui se relève trop lentement de la terrible guerre civile de 2013, il prêche plusieurs fois par jour avec ardeur et assène avec force quelques vérités fondamentales dans un pays où l’État n’est plus qu’un rêve, où la violence est endémique.

À l’entrée du village de brousse, des branches de palmier décorées de fleurs jaunes sont plantées en signe de bienvenue. Une femme est à genoux, les bras levés vers le ciel en signe d’action de grâce. « Gloire à Dieu ! », crie une autre. Et des dizaines d’enfants se ruent vers le 4x4 blanc en hurlant, branches de palmier à la main. À peine descendu de voiture, le cardinal est assailli par la foule, entouré par quelques scouts à l’uniforme défraîchi. Ici, pas ou peu de forces de l’ordre. Et sur son passage, au soleil couchant, les femmes posent à terre des pagnes pour lui faire une route. Dès qu’il est passé, elles récupèrent le tissu coloré, véritable relique.

Dans la chapelle de la mission fondée en 1945 par les missionnaires comboniens venus d’Italie, l’archevêque de Bangui se lance dans un enseignement sans concession avec les coutumes ancestrales. « Avantlance-t-il d’une voix forte, on invoquait les dieux animistes, mais aujourd’hui, vous avez reçu la parole de Dieu ! » Puis il dénonce avec la même ardeur la mauvaise condition des femmes. « Il faut que les jeunes filles puissent poursuivre leurs études et ne tombent pas enceintes à 12 ou 14 ans. Je veux voir un jour des filles de Boganangone ministres à Bangui ! » Dans la chapelle au toit de tôle, les cris stridents des femmes fusent. Et le cardinal de fustiger les enseignants corrompus qui échangent les bonnes notes contre les charmes des jeunes filles, ou de l’argent.

De l’or et des diamants

Au bout d’une heure vient le temps des questions. Une femme drapée dans un voile blanc interpelle le prélat. La représentante de la petite communauté musulmane de la ville assure que tout était calme avant le conflit, faussement considéré comme une simple guerre de religion. Elle pointe alors les « profiteurs », qu’ils soient de la coalition rebelle Séléka (à majorité musulmane) ou des milices anti-balaka (à majorité animiste et chrétienne). Ces groupes armés combattent d’abord pour s’accaparer les ressources minières du pays et renforcer leur influence territoriale.

Alors que tous ont en tête le récent massacre d’Alindao, dans un camp de réfugiés chrétiens et animistes abrité par l’évêché, le cardinal Nzapalainga exhorte à « accepter la différence » dans cette ville où une partie de la population a protégé les musulmans alors que d’autres mettaient à sac la petite mosquée. « Pourquoi un pays au sous-sol des plus riches est-il l’un des plus pauvres du monde ? », demande-t-il plus tard avant de fustiger les puissances extérieures qui exploitent la Centrafrique : « L’or et les diamants qui sortent du pays par pure convoitise ne profitent pas au pays. » Pire encore, ils financent les groupes rebelles.

Arrive l’heure de la messe. Il y a autant de fidèles à l’intérieur de l’église qu’en dehors. Une dizaine d’enfants en tenue impeccable assurent le service de l’autel. La chute de tension des batteries qui alimentent le micro ne fait pas baisser la ferveur de la célébration à laquelle assistent, au premier rang, diverses autorités en grande tenue : le maire du village, le représentant de la gendarmerie dans son uniforme beige qui ressemble à s’y méprendre à celui des Français dans les années 1960, ou encore les religieuses de la mission locale. Durant l’homélie, le cardinal rappelle aux parents et aux enfants leurs responsabilités respectives, avec un nouveau couplet à l’intention des hommes afin qu’ils respectent leurs femmes et les aident aux travaux de la maison lorsqu’ils rentrent ensemble des champs. Après un dîner avec des responsables locaux devant une foule de badauds, l’archevêque de Bangui se couche enfin, dans un presbytère sans eau courante ni électricité.

Le bénitier, un seau rose

Le cardinal et sa délégation se mettent en branle au lever du jour. Aujourd’hui, cap plus au sud. Mais avant de quitter Boganangone, l’évêque local arpente un champ près du presbytère où il projette de bâtir une école maternelle que tiendront les religieuses comboniennes. En sortant du village, Mgr Perin veut montrer au cardinal un autre projet éducatif. Des jeunes en uniforme bleu ciel et blanc les accueillent en chantant devant trois anciens bâtiments du génie civil, aujourd’hui partiellement transformés en collège. Cent soixante garçons et filles (certains ont jusqu’à 20 ans) qui marchent parfois des heures pour rejoindre les lieux se partagent trois salles de classe spartiates. Deux bâtiments sont encore à l’état de ruines.

Le convoi reprend la route, s’arrêtant dans tous les villages de cases où se dressent des chapelles de la mission. Une horde d’enfants se rue sur les véhicules à leur arrivée dans le village de Bossoui. Certains ont coiffé des mitres jaune et blanc en papier. Même accueil à Bokoumba, dans la petite chapelle Saint-Charles-Louanga aux murs décrépis. Des enfants agitent des drapeaux de la visite remarquée que fit le pape François à Bangui en 2015 pour lancer le Jubilé de la Miséricorde. Le convoi doit franchir la Lobaye, un affluent du grand fleuve Oubangui. Sur une barge reliée à un câble et poussée à mains d’hommes avec de grandes perches en bois, les voitures passent sur l’autre rive. Sur l’embarcation, Mgr Perin ne manque pas une occasion d’entonner les chants de sa composition, repris en chœur par des jeunes enthousiastes. L’intrépide missionnaire italien arrivé en 1975 dans le pays est évêque de Mbaïki depuis vingt-trois ans ! Et tous connaissent ses chants composés en sango, la langue qui donne un semblant d’unité au pays.

Un autre chant fort symbolique accueille le 4x4 du cardinal sur l’autre rive : « Lorsque Jésus traverse la mer de Galilée, tout le monde regarde vers la Galilée. » Fidèles et autorités de la ville de Ngotto attendent depuis quatre heures l’arrivée du convoi, qui entre une nouvelle fois dans une ambiance de fête. Le cardinal effectue à pied plus d’un kilomètre, acclamé par la foule comme la veille. Aidé de deux enfants de chœur qui portent un seau en plastique rose en guise de bénitier, il asperge la foule. Quelques branches de palmier font office de goupillon et il ne ménage pas ses efforts. Chaque aspersion est saluée par des cris de joie. Les enfants de chœur finissent trempés des pieds à la tête. Député de la région, Maxime Bondjo voit cette visite comme « une bénédiction », espérant qu’elle « renforcera la cohésion sociale et encourage le retour des musulmans ».

Le prélat intervient cette fois devant deux mille personnes, depuis le parvis de l’église de la Sainte-Famille, trop petite pour accueillir la foule, avant de célébrer la messe. Là non plus, il ne fait pas dans la dentelle et met en garde les jeunes devant l’appât du gain, l’argent facile avec la recherche de diamants ou d’or pour des dépenses futiles, « acheter » des filles, consommer des drogues comme le tramadol, un antidouleur qui fait planer à peu de frais. La recherche de la paix en famille et au village, la vie en couple, la défaillance de l’État, ceux qui profitent de la crise du pays… tout y passe. « J’ai toujours gardé ma liberté de parole », nous confie le cardinal, déjà sorti sauf de plusieurs accrochages avec des rebelles. « Je ne suis pas un opposant, mais lorsque la dignité du peuple est bafouée, je ne peux me taire, à mes risques et périls… » Si l’on chante et l’on rit dans son véhicule tout-terrain, la politique s’invite aussi dans les discussions. Le récent limogeage, par exemple, du ministre des Affaires étrangères, un catholique fervent. Écarté du pouvoir après avoir suivi les indications du cardinal qui, en réaction au massacre impuni d’Alindao, avait invité les catholiques à boycotter le défilé du 1er décembre marquant le 60e anniversaire de la proclamation de l’indépendance…

Si l’Église n’était pas là…

Derrière l’église de Ngotto, le groupe électrogène cale, mais une solution est vite trouvée et la messe peut commencer. Comme à chaque fois, la procession des offrandes est spectaculaire. Les fidèles arrivent en dansant devant l’autel les bras chargés de régimes de bananes, une bassine de manioc sur la tête, une chèvre vivante sur les épaules ou des poules entre les mains. Des offrandes seront laissées aux missions locales, d’autres seront rapatriées vers l’archevêché de Bangui, sur les bords du fleuve Oubangui où un vaste troupeau de chèvres attend déjà.

Après les prières, place au divertissement ! Près de l’église, un assistant du cardinal déplie un grand drap blanc et branche un projecteur pour une séance de cinéma en pleine brousse. Des centaines de gosses se pressent devant la toile magique – dans ces villages, il n’y a aucun écran de télévision. Des éclats de rire sonores emplissent la nuit, devant un film dont on entend à peine les dialogues : Les dieux sont tombés sur la tête.

À chaque visite ses surprises. Avant de quitter Ngotto, le cardinal fait un saut à la petite maternité locale où, la veille, le bébé qui y a vu le jour a été prénommé… Nzapalainga, en son honneur ! Puis la piste mène d’abord à Boda, une ville où tiennent boutique plusieurs collecteurs de diamants. Lors de la messe en l’église Saint-Michel, le cardinal ne manque pas d’appeler chacun à respecter les règles en matière de vente des ressources minières, alors que les diamants sont au cœur d’un large trafic. Dans l’église, tout ce que compte la paroisse de groupes actifs est présent : Âmes vaillantes, Groupe Sainte-Rita, Fraternité Saint-Vincent-de-Paul, Renouveau charismatique ou encore Légion de Marie.

En route vers l’évêché de Mbaïki, pour y déposer des chèvres et des poules offertes aux premiers jours de la visite, le convoi croise des jeunes sur des motos rutilantes, achetées grâce aux revenus de la recherche d’or et de diamants. À Bagandou où il fait étape le lendemain, le cardinal visite une structure sanitaire financée par un diocèse polonais. Partout où il passe, il fait le constat que sans l’Église et ses missionnaires, la population serait dépourvue d’aide sanitaire. Et de véhicule en cas d’extrême urgence. Les pygmées Aka sont particulièrement accueillis dans ces petits hôpitaux. Ils vivent de chasse, de cueillette et de pêche en forêt, et sont marginalisés par le reste de la population. Le cardinal visite l’un de leurs campements. Et les exhorte à « ne pas se laisser réduire en esclavage ».

Alors que la nuit tombe, deux véhicules s’embourbent sur la piste. Le convoi prend du retard mais arrive à Safa, une ancienne exploitation forestière tout près de la frontière avec le Congo-Brazzaville. Le lendemain, 3e dimanche de l’Avent sous le soleil, une messe de confirmation festive dure pas moins de trois heures et demie. Parmi les fidèles, certains ont fait jusqu’à vingt kilomètres à pied pour être présents et tous ont revêtu leurs plus beaux habits, les hommes leur costume, les femmes leur boubou coloré. Le cardinal bouscule alors une fois encore la foule qui approuve en criant ses appels à la probité des militaires, au sérieux des jeunes garçons et des jeunes filles, au pardon dans les familles.

Deux jours de piste encore et cette éreintante tournée dans la région de la Lobaye s’achève. Le cardinal doit encore visiter quelques diocèses centrafricains, et se rendra en février à Birao, non loin du Tchad et du Soudan, où la situation est autrement plus chaotique dans cette zone infestée de groupes rebelles. « Lorsque l’on prend la route de Jérusalem, tout peut arriver », affirme sans crainte le cardinal Dieudonné Nzapalainga.

 

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4 janvier 2019 5 04 /01 /janvier /2019 01:44
Les groupes armés centrafricains s’approvisionnent en armes et en munitions au Soudan

 

Les groupes armés centrafricains s’approvisionnent en armes et en munitions au Soudan

 

www.opex360.com  par Laurent Lagneau Le 03-01-2019

 

Lors d’un déplacement à Bangui, en décembre, la ministre française des Armées, Florence Parly, avait déclaré que Paris ne voyait « aucun obstacle de principe » pour lever définitivement l’embargo sur les armes décrété par les Nations unies. « Ce qui est important c’est que ces armes, dès lors qu’elles seront livrées aux forces armées centrafricaines, puissent être identifiées, stockées et tracées », avait-elle souligné.

En effet, la question d’une levée de cet embargo se pose étant donné que les différents groupes armés centrafricains, issus pour l’essentiel de l’ex-coalition rebelle de la Séléka, n’ont apparemment aucune difficulté pour se procurer des armes.

En outre, s’ils affirment, la main sur le coeur, qu’ils sont prêts à négocier un accord de paix avec le gouvernement centrafricain, ces mêmes groupes se gardent de mettre en oeuvre la « moindre mesure concrète sur la voie du désarmement », souligne ainsi le dernier rapport du groupe d’experts des Nations unies sur la Centrafrique.

« Les chefs de l’ex-Séléka manifestent une opposition de plus en plus farouche au Gouvernement dans le contexte du redéploiement des Forces armées centrafricaines (FACA) dans leurs zones d’influence. Ils estiment que le redéploiement dans ces zones ne devrait avoir lieu qu’après signature d’un accord global », est-il expliqué dans le document.

En effet, ces groupes armés, qui continuent de semer le chaos et la désolation, n’ont nullement l’intention de voir leurs « intérêts économiques contrariés de quelque manière que ce soit » et de se retirer de régions où ils peuvent profiter de la manne que constitue l’exploitation des ressources naturelles.

Aussi, avance le rapport, « soucieux de consolider leur position militaire en prélude au dialogue et de se préparer à d’éventuels affrontements avec les forces nationales de défense et de sécurité, les groupes de l’ex-Séléka ont continué de se procurer des armes. »

Pour cela, ces groupes armés ne manquent pas de moyens. La production de pierres précieuses en est un exemple. Entre janvier et septembre 2018, la Centrafrique a exporté 9.228 carats de diamants bruts provenant de cinq sous-préfectures déclarées conformes dans le cadre du Processus de Kimberley [mis en place en 2003 pour mettre un terme au commerce international des « diamants du sang », ndlr]. Or, selon une étude réalisée en 2017, la production annuelle du pays est évaluée à 330.00 carats… Il n’est guère difficile de comprendre où va la différence…

Ainsi, parmi les groupes issus de l’ex-Séléka, le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique [FPRC, du chef de guerre Nourredine Adam] et l’Union pour la Paix en Centrafrique [UPC, dirigé par Ali Darrass] vont se fournir en armes au Soudan.

« Devant l’intensification de l’entraînement, du réarmement et du déploiement des FACA et des forces de sécurité intérieures, et faute d’un accord politique déterminant les conditions de l’intégration des groupes armés aux forces de défense et de sécurité nationales, l’ex-Séléka considère qu’elle doit continuer de renforcer ses propres moyens militaires », explique le rapport des experts de l’ONU.

Et ces derniers ont donc constaté un « afflux d’armes en provenance du Soudan ». Et, depuis janvier 2018, « il est de plus en plus fréquent de voir des combattants de l’UPC et du FPRC armés de pistolets et de fusils d’assaut de type AK, ainsi que de lance-roquettes et de mitrailleuses montés sur leurs véhicules », avancent-ils.

Cadre militaire du FPRC, Abdoulaye Hissène, par ailleurs jugé par contumace à Bangui en juillet dernier, joue un rôle essentiel dans cet approvisionnement en armes, lesquelles viennent du Darfour.

« Les trafiquants soudanais ont profité de la campagne de collecte d’armes du Gouvernement soudanais au Darfour pour amasser les armes et les munitions de combattants soudanais et les revendre à l’ex-Séléka. Le Groupe d’experts a appris qu’en avril 2018, l’UPC avait, à travers Abdoulaye Hissène, conclu un marché pour se procurer des armes soudanaises, dont 200 fusils d’assaut de type AK, six mitrailleuses et 25.000 cartouches », lit-on dans le rapport.

Pour des mitrailleuses [le nombre n’est pas précisé, ndlr] et cinq camionnettes à plateau armées, l’UPC aurait ainsi déboursé une avance de 77.500 dollars et lui resterait encore 87.000 dollars à verser.

Dans un précédent rapport, le Groupe d’experts avait évoqué le rôle tenu par un certain Moussa Assimeh pour le recrutement et l’entrée en Centrafrique de combattants et d’armes en provenance du Soudan, pour le compte du FPRC. Or, ce même Moussa Assimeh « se serait trouvé à Bambari en avril 2018 pour livrer le matériel et recevoir le règlement de son marché avec l’UPC », indique le document, lequel cite aussi le nom de « Musa Hilal », un chef de milice arabe « notoire » au Darfour qui serait « des principaux fournisseurs d’armes en provenance du Soudan ».

L’ironie de cette affaire est que la capitale soudanaise, Khartoum, a accueilli des pourparlers de paix entre certains groupes armés et le gouvernement centrafricain, dans le cadre d’une médiation russe…

 

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4 janvier 2019 5 04 /01 /janvier /2019 01:42
RCA : derrière les groupes armés se cachent les diamants de sang
RCA : derrière les groupes armés se cachent les diamants de sang

 

 

https://www.dw.com 03.01.2019

 

Sur une production de 330 000 carats de diamants entre janvier et septembre 2018, la RCA n’en a exporté et contrôlé qu'un peu plus de 9 000. Un manque à gagner qui finance les groupes armés selon l’ONU.

Selon un groupe d'experts de l'ONU, le trafic de diamants continue à financer les groupes armés en Centrafrique. Un constat partagé par Crescent Beninga , porte-parole du groupe de travail de la société civile :

"Les groupes armés ne reçoivent plus seulement l’argent des commerçants de diamant mais ils deviennent aussi des acteurs. Et pour moi, cette conclusion de l’Onu n’est pas surprenante."

Les groupes armés rejettent de leur côté les accusations des experts onusiens. Le Colonel Djouma Narkoyo, un ancien chef militaire de l’ex-rébellion Seleka, avance comme raison le manque de moyens techniques et financiers nécessaires leur permettant l’exploitation du diamant :

"Le travail du diamant se fait avec de l’argent. Où est-ce que ces groupes vont trouver cet argent pour l’exploiter et financer leurs mouvements ? Ce sont des mensonges."

 

La société civile confirme les accusations

 

Crescent Beninga n'est pas surpris par ce démenti auquel il ne croit pas.

"Ce qu'il dit est de bonne guerre. C’est une guerre de communication et il ne peut pas l’avouer. C’est un argument qui tient du point de vue logistique et technique mais le fait de contrôler ces zones leur donne l’opportunité d’avoir un regard sur tout ce qui se fait. Et à partir de là, les groupes armés sont aussi un acteur dans ce commerce."

Les autorités centrafricaines demandent que le processus de Kimberley censé lutter contre les diamants de sang soit revu parce que jugé trop lourd. Comme il met beaucoup de temps à certifier les diamants, certains se tournent vers le marché noir.

Selon Crescent Beninga , "cela impacte effectivement sur le processus et ça débouche sur ce que nous décrions tous : le commerce illicite et illégal de ces pierres précieuses."

Les chiffres évoqués dans le rapport des Nations unies sont en tous cas révélateurs. Les exportations de pierres précieuses profitent plus aux trafiquants et aux groupes armés qu'à la caisse de l’Etat centrafricain.

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4 janvier 2019 5 04 /01 /janvier /2019 01:28

 

Mission de paix en RCA: L’ONU et les autorités centrafricaines saluent le rôle du Cameroun au sein de la MINUSCA

 

http://www.cameroon-info.net  Par Fred BIHINA | Cameroon-Info.Net  YAOUNDE - 03-Jan-2019 - 16h25 

 

En visite de travail en RCA le 31 décembre 2018, le ministre de la Défense Joseph Beti Assomo, a pu se rendre compte du satisfecit autour du contingent camerounais au sein des Casques Bleus.

 

C’est devenu un rituel: le ministre délégué à la Présidence en charge de la Défense passe le réveillon de la Saint-Sylvestre aux côtés des soldats camerounais engagés sur les différents fronts. Le 31 décembre 2018, Joseph Beti Assomo, accompagné du général de corps d’armée René Claude Meka, Chef d’état-major des armées et du général de brigade Daniel Elokobi Njock, directeur centrale de la Coordination au Secrétariat d’Etat à la Défense, a choisi de se rendre auprès des éléments du 5è contingent camerounais de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).

Ledit contingent camerounais, composé de 1100 éléments repartis en un bataillon et deux unités de police constituée, est basé à Bossangoa, chef-lieu de la préfecture de l’Ouham, située dans le Nord-Ouest de la RCA, à environ 300 km de la capitale Bangui. Une localité de 300 000 âmes «théâtre en 2013, de violents affrontements entre les forces de la séléka et les combattants anti-balaka», souligne Cameroon Tribune en kiosque ce 3 janvier 2019.

Sous le commandement du colonel Martin Prosper Bayemi, le contingent camerounais au sein des Casques Bleus en RCA, veille à la sécurité et facilite le retour des déplacés qui avaient fui leurs domiciles en raison des combats. C’est ce rôle qui a été salué par le Président de la RCA, Faustin-Archange Touadera, au cours de l’audience qu’il a accordée à Beti Assomo.  

Satisfaction aussi du côté des Nations Unies. «Nous sommes très reconnaissants de tous les efforts du contingent militaire camerounais et de la force de police constituée qui travaillent en étroite collaboration avec les frères Centrafricains pour assurer la stabilisation de la situation. Ils ont réussi à stabiliser la situation dans une grande partie de l’Ouest du pays. Aujourd’hui, les préfectures de Ouham-Pendé, Nana-Mambéré et Mambéré-Kadaï, sont devenues les plus stables de toute la Centrafrique», a déclaré Kenneth Gluck, Représentant spécial adjoint du SG de l’ONU en RCA.

Fred BIHINA

 

Casques bleus camerounais en RCA: le Mindef fête la Saint-Sylvestre avec les troupes

https://www.cameroon-tribune.cm  Par Gregoire DJARMAILA 03 Janv. 2019 12:18

 

 

Dépêché par le président de la République, chef des armées, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense est allé féliciter et encourager le contingent camerounais de la Minusca.

 

Cette fois, le rituel républicain a été encore respecté. Après Kidji-Matari le 31 décembre 2015 et Mamfé le 31 décembre 2017, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense a sacrifié ses obligations familiales pour passer le Réveillon de la Saint-Sylvestre avec les troupes camerounaises déployées au front. Cette année, ce sont les éléments du 5ème contingent camerounais de la Mission Multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la Stabilisation en Centrafrique (Minusca) qui étaient à l’honneur.

Pour conduire cette mission instruite par le président de la République, chef des armées, Joseph Beti Assomo, était accompagné du général de corps d’armée, René-Claude Meka, chef d’état-major des armées et du général de brigade, Daniel Elokobi Njock, directeur central de la Coordination au secrétariat d’Etat à la Défense chargé de la gendarmerie. Partie de Yaoundé tôt ce 31 décembre 2018 à bord du C130 des Forces aériennes camerounaises, l’équipe du Mindef a été accueillie à l’aéroport international de Bangui M’Poko en milieu de matinée par le ministre centrafricain de la Sécurité publique, le général Henri Wanzet Linguissara, représentant le ministre de la Défense nationale empêché.

L’ambassadeur du Cameroun en RCA, Nicolas Nzoyoum et les chefs militaires du qinquièpme contingent camerounais ont été associés à ce dispositif d’accueil. Cette première journée est fort chargée pour Joseph Beti Assomo et sa suite. Il a, tour à tour, eu des entretiens avec le ministre de la Défense nationale par intérim et avec le Représentant spécial du SG de l’Onu en RCA, chef de la Minusca. Mais avant, il a été reçu en audience par le président de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadera, au Palais de la Renaissance. Le Mindef sort de toutes ces entrevues avec une impression positive. Les autorités centrafricaines et onusiennes sont satisfaites du travail du contingent camerounais dont la maîtrise de terrain, l’expérience, l’efficacité et le professionnalisme sont unanimement salués.

La suite du programme se passe à Bossangoa, chef-lieu de la préfecture de l’Ouham, située dans le Nord-Ouest de la RCA, à environ 300 km de Bangui où est basé le PC du cinquième contingent camerounais de la Minusca. Cette localité de 300 000 habitants a été en 2013, le théâtre de violents affrontements entre les forces de la Séléka et les combattants anti-balaka. A bord d’un aéronef affrété par les Nations unies, la délégation du Mindef à laquelle s’est jointe l’ambassadeur du Cameroun en RCA est accueillie par le préfet de l’Ouham, Marcel Guela et le colonel Bayemi Martin Prosper, commandant le cinquième contingent camerounais. Joseph Beti Assomo se fait briefer sur la situation sur le terrain, sur le moral des troupes et sur leurs difficultés opérationnelles. Ambiance bon enfant Le réveillon de la Saint-Sylvestre se déroule au PC du 5e bataillon.

Un détachement de la musique principale des armées est venu de Yaoundé pour mettre le show. Après le discours du chef de l’Etat suivi sur écran géant, l’animation a pris le relais. A coup de chansons et de sketches, les soldats, tous grades confondus, se succèdent pour prester. Ils y sont encouragés par le Mindef et sa suite. A 23h59, l’assistance décompte les secondes qui conduisent au nouvel An. A minuit pile, la nouvelle année 2019 est là. Mais il faut être en forme le 1er janvier pour participer à la cérémonie de remise des épaulettes aux militaires promus au titre de l’exercice budgétaire 2019.

Sur la place de Bossangoa, ils étaient plus de 150 à recevoir leurs nouveaux galons des mains de Joseph Beti Assomo, de l’ambassadeur du Cameroun en RCA et des généraux René-Claude Meka et Daniel Elokobi. Avant de prendre congé de ces vaillants soldats, le Mindef leur a réitéré les encouragements et les félicitations du chef des armées. Il a instruit une proximité accrue des chefs vis-à-vis de leurs éléments, et des causeries morales permanentes en vue de renforcer la cohésion dans la troupe.

Comme il leur avait déjà recommandé en août dernier lors de la cérémonie de leur départ, le Mindef leur demande de respecter les droits de l’Homme et d’observer une tolérance zéro en cas d’indiscipline. Les mêmes prescriptions ont été données aux éléments camerounais de l’Unité de police constituée basée à Bangui. Le ministre insiste sur la sauvegarde de la bonne image du Cameroun.

« En vous battant pour la paix et la stabilisation de la RCA, vous vous battez également pour le Cameroun. Soyez les dignes ambassadeurs du Cameroun », a conclu Joseph Béti Assomo. Le contingent camerounais de la Minusca est constitué de 1 100 éléments répartis en un bataillon et deux unités de police constituées.

 

 

Le ministre de la défense a célébré le réveillon de la Saint-Sylvestre avec les militaires camerounais en mission en RCA.

 

Par Adeline ATANGANA | Cameroon-Info.Net

 

http://www.cameroon-info.net  YAOUNDE - 03-Jan-2019 - 16h29 

 

En marge de la fête, le ministre Joseph Beti Assomo a présidé la cérémonie de remise des galons aux militaires camerounais promus à des grades supérieurs

 

Le ministre délégué à la présidence chargé de la défense et sa suite ont regagné Yaoundé le mardi 1er janvier 2019, en provenance de la République centrafricaine. Le ministre Joseph Beti Assomo y était pour une visite de travail de deux jours.

Arrivé en fin de matinée du lundi 31 décembre 2018 à Bangui, la capitale centrafricaine, le ministre camerounais de la défense est d’abord allé parler de la coopération militaire entre le Cameroun et la République centrafricaine avec  le Chef de l’Etat Faustin-Archange Touadera, avant de se rendre au siège de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) où il a eu un entretien avec le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général, chargé des Affaires politiques et de la Protection des civils, Kenneth Gluck.

« C’était en présence de l’Ambassadeur du Cameroun, Nicolas NZOYOUM et du commandant adjoint de la Force, le Général Marco Antonio Mendes Paulino Serronha (Portugal). Au centre des discussions, le point sur l’apport du Bataillon camerounais de la MINUSCA au service de la paix en RCA » a rapporté la MINUSCA dans une publication sur son site.

Après ces deux audiences, le membre du gouvernement camerounais est allé encourager ses compatriotes soldats de la MINUSCA, basés à Bossangoa, une localité d’environ 40 mille habitants située au Nord de la République centrafricaine. Le ministre Joseph Beti Assomo et l’état-major de la défense y ont célébré le réveillon de la Saint-Sylvestre (Vidéo)

Sur le chemin retour à Yaoundé, le ministre de la défense a fait de nouveau escale à Bangui pour présider le mardi 1erjanvier 2019, la cérémonie de remise des galons aux militaires du bataillon camerounais de la MINUSCA, promus à des grades supérieurs. Un autre grand moment de joie !

Selon la communication de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique, le Cameroun est présent au sein de la MINUSCA avec 740 casques bleus déployés dans plusieurs régions de la RCA.

 

L’ONU et les autorités centrafricaines saluent le rôle du Cameroun au sein de la MINUSCA
L’ONU et les autorités centrafricaines saluent le rôle du Cameroun au sein de la MINUSCA
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3 janvier 2019 4 03 /01 /janvier /2019 19:11
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : Deux leaders de la Séléka arrêtés au Tchad

 

PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 3 JANVIER 2019

 

BANGUI, 3 Janvier 2019 (RJDH)—Deux leaders de la Séléka ont été arrêtés la semaine dernière dans une province du Tchad et transférés à Ndjamena, capitale ce de pays. L’information est confirmée au RJDH par des sources proches de leur mouvement.

Abdramane Hassan, présenté comme le N°2 du Mouvement Patriotique pour la Centrafrique (MPC) dirigé par Mahamat Alkatim a été arrêté la semaine dernière au Tchad. Information confirmée ce 3 janvier au RJDH par l’Etat-major de ce mouvement armé.

Abdramane Hassan est l’un des cerveaux du mouvement MPC qui contrôle une partie nord, vers la frontière entre la Centrafrique et le Tchad.

L’annonce de son arrestation est confirmée alors que d’autres sources proches du Front Populaire pour la Renaissance de la Centrafrique (FPRC) dirigé par Noureddine Adam et Abdoulaye Issène confirment aussi celle d’Aroun Gaye, très proche d’Abdoulaye Issène, lui aussi arrêté au Tchad.

Selon un haut responsable du MPC joint par le RJDH, Hassan était en visite privée vers la frontière du Tchad avant d’être arrêté. « Oui il est arrêté la semaine passée au Tchad alors qu’il était en visite privée. Pour le moment, nous ne disposons pas plus d’informations sur lui », a confié ce cadre du MPC.

Pour la source, si les groupes armés se baladent, il se pose un problème de cantonnement, « depuis le Forum de Brazzaville en passant par le Forum de Bangui et l’accord de principe pour le DDR, aucune mesure n’a été prise pour nous permettre de cantonner nos éléments afin de bien les suivre. C’est pourquoi les gens sont dans le mouvement », a-t-elle souligné.

Aroun Gaye dont les circonstances de l’arrestation ne sont pas encore clairement élucidées par son mouvement, est plusieurs fois cité dans les rapports de l’ONU comme commissionnaires dans les trafics des armes en provenance du Tchad. Il avait résisté à son arrestation par la Minusca dans la nuit du 1er au 2 août 2015. Les affrontements entre ses hommes et les casques bleus avaient fait trois morts dont un soldat de la paix. Il a réussi avec Abdoulaye Issène à s’extirper de Bangui dans la nuit du 13 aout 2016 pour rejoindre Ndélé.

Aucune information officielle n’est encore disponible sur ces arrestations, même si le RJDH a tenté de joindre certaines autorités judiciaires du pays. Le Tchad avait officiellement fermé sa frontière avec la Centrafrique le 12 mai 2014 après le retrait de ses troupes de la Misca.

 

NDLR : Leur extradition à Bangui doit être demandée en bonne et due forme par le autorités centrafricaines compétentes en vue de leur transfèrement à la CPI à la Haye.

 

 

Centrafrique : Le bras droit de Nimery Matar Alias « Force » tué par un groupe d’autodéfense du Km5

 

PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 3 JANVIER 2019ACTUALITÉSSÉCURITÉ

 

BANGUI, 3 janvier 2019 (RJDH)—Moussa Sair, alias « Empereur », bras droit de Nimery Matar Alias « Force », l’un des chefs redoutés d’autodéfenses du KM5 est tué cette nuit dans un accrochage avec une aile dissidente de ce groupe armé qui opère dans le 3e arrondissement de Bangui et ses environs.

Des détonations ont été entendues dans la nuit du mercredi à jeudi 3 janvier 2019 au Km5 dans le 3e arrondissement de Bangui. Selon les informations RJDH, « il s’agit d’un accrochage entre deux groupes d’autodéfenses, provoquant la mort de Moussa Sair », reconnu d’être le cerveau de l’attaque de la paroisse Notre Dame de Fatima le 1er mai 2018. Attaque qui a provoqué plusieurs morts parmi lesquels, l’Abbé Toungoumale Baba.

« LT », chef d’une branche dissidente du mouvement dirigé par « Force » est, selon les informations RJDH, l’auteur de cette tuerie. Selon les informations RJDH, le problème de parking des véhicules serait à l’origine de cet accrochage, « C’est la place occupée par LT et l’Empereur est venu s’accaparer pour lui permettre de stationner les véhicules des transports et contrôler les déchargements. C’est une affaire juteuse. L’Empereur a ouvert le feu et LT a fini par l’abattre », a témoigné une source proche de l’évènement, contactée par le RJDH.

Les affrontements sont monnaie courante entre ces groupes d’autodéfenses du Km5. La Guerre de leadership mais aussi le contrôle du déchargement des marchandises et le gardiennage des magasins sont souvent les raisons des heurts entre les bandes armées dans cette partie de la capitale, qui s’enrichissent facétieusement sur le dos des commerçants.

Depuis un certain temps, Nimery Matar alias Force est affaibli par la maladie mais aussi par la perte de ses hommes. En novembre dernier, un engin explosif a tué son aide de camp et endommagé l’une de ses bases alors qu’il (Force) est toujours recherché par la justice depuis Juin 2018 pour crimes et meurtres.

 

 

Centrafrique : Plusieurs projets en 2019 pour réduire le délestage à Bangui

 

PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 3 JANVIER 2019

 

 

BANGUI, 3 Janvier 2019 (RJDH)—Plusieurs projets sont annoncés par le président Centrafricain en 2019 afin de réduire le temps de délestage chronique dans la capitale. Annonce faite par le président Centrafricain Faustin Archange Touadera dans son discours à la nation à l’occasion de nouvel an.

L’électricité est devenue une denrée rare voire inexistante dans plusieurs quartiers de Bangui. Les temps de délestage ne sont plus respectés, la population est souvent obligée de descendre dans la rue pour réclamer l’électricité. C’est dans ce contexte que le président Faustin Archange Touadera a annoncé plusieurs projets visant à pallier à ce problème.

« J’ai été sensible aux plaintes de la population sur la fourniture de l’électricité. Pour réduire le temps de délestage, il me plaît de vous annoncer le démarrage, courant janvier 2019, du projet d’interconnexion des réseaux électriques de la RCA et la République Démocratique du Congo, grâce au Fonds Africain de Développement qui va par ailleurs installer 10 mégawatts à Boali », a déclaré le chef de l’Etat.

De même, Faustin Archange Touadera a parlé du projet de construction du champ solaire de Danzi, sur l’axe Boali, d’une capacité de 25 mégawatts. Ce projet démarrera en 2019 et prendra fin en décembre 2020.


« Aussi, grâce au Fonds Saoudien, quatre générateurs de 10 mégawatts seront installés ainsi que l’éclairage de 14 Avenues dans la ville de Bangui. Avec l’appui de la Banque Mondiale, les travaux d’amélioration de la fourniture d’eau et d’électricité à Berberati et Bambari vont démarrer en 2019 », a aussi ajouté le chef de l’Etat.

La Centrafrique dispose de plusieurs potentiels hydroélectriques sauf que la mise en œuvre demande encore d’énormes investissements. Nous avons les sites de Dimoli au Sud-Ouest qui dispose d’une capacité de 200 MW, celui de la Lobaye 72 MW, de la Kotto 43 MW, de Boali 1, 2, 3 28 MW, du Lancrenon 32 MW, de Palambo 30 MW, La M’Bi 12 MW, de Mobaye 12 MW, de la Nana 1,9 MW et de Sombé 1,5MW.

L’Energie Centrafricaine (ENERCA) et la société AEE Power avaient conclu en novembre les négociations pour la passation du troisième marché du projet d’interconnexion des réseaux électriques de la République Centrafricaine (RCA) et de la République Démocratique du Congo (RDC) à partir du système hydroélectrique de Boali. Ce projet dont sa mise en œuvre est annoncée par le président permettra d’augmenter entre 30 à 40 Méga Watt la capacité en fourniture d’électricité en Centrafrique.

Pour supprimer les délestages, il faut à l’ENERCA 70 à 80 Méga Watt. Elle ne dispose actuellement que de 18 Méga Watt.

 

 

 

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3 janvier 2019 4 03 /01 /janvier /2019 18:43
Des rebelles centrafricains achètent des armes à des trafiquants soudanais
Des rebelles centrafricains achètent des armes à des trafiquants soudanais
Des rebelles centrafricains achètent des armes à des trafiquants soudanais
Des rebelles centrafricains achètent des armes à des trafiquants soudanais

 

Des rebelles centrafricains achètent des armes à des trafiquants soudanais selon un rapport de l'ONU

 

JEUDI 3 JANVIER 2019

 

https://www.nation.co.ke/news/africa/CAR-rebels-buy-weapons-from-Sudan-traffickers--UN-report/1066-4919332-dnh9n6z/index.html

 

https://www.newvision.co.ug 

 

Les rebelles musulmans qui ont brièvement pris le pouvoir en République centrafricaine en 2013 ont reçu de nouvelles armes en provenance des trafiquants au Soudan, alors même qu'ils participaient à des pourparlers de paix, selon un panel d'experts de l'ONU.

 

Le groupe chargé de surveiller l'application des sanctions à l'encontre de la République centrafricaine a indiqué dans un rapport que les dirigeants de l'ancienne alliance de la Séléka étaient en train de se réarmer pour contrer le déploiement de troupes gouvernementales nouvellement entraînées dans leurs zones d'influence.

 

"L'afflux d'armes en provenance du Soudan, noté depuis janvier 2018, a eu pour conséquence que les combattants de l'UPC et du FPRC sont de plus en plus souvent vus avec des pistolets et des fusils d'assaut de type AK, ainsi que des lance-grenades et des mitraillettes montés sur leurs véhicules", a déclaré le rapport au Conseil de sécurité.

 

SELEKA REBELLES

 

L'Union pour la paix en RCA (UPC) et le Front populaire pour la renaissance de la RCA (FPRC) sont deux groupes renommés de l'alliance des rebelles de la Séléka qui ont détenu le pouvoir à Bangui de mars 2013 à janvier 2014.

L'alliance a cédé le pouvoir à un gouvernement de transition après que des milices chrétiennes, connues sous le nom d'Anti-balaka, se soient soulevées contre elle.

 

Le conseil a approuvé des envois d'armes en provenance de la France, de la Russie, de la Chine, des États-Unis et de la Belgique afin de renforcer l'armée mal équipée de la RCA, tandis que des entraîneurs militaires de la Russie et de l'Union européenne ont été envoyés dans ce pays instable.

 

"Afin de renforcer leur position militaire en vue du dialogue à venir et de se préparer à un éventuel affrontement avec les forces de défense et de sécurité nationales, les groupes de l'ancienne Séléka ont continué à acquérir des armes", indique le rapport.

 

ARMES DEAL

 

La faction de l'UPC a reçu une cargaison de fusils d'assaut, de mitraillettes et de munitions en avril et un nouvel accord a été conclu en septembre avec des trafiquants soudanais d'une valeur d'environ 165 000 $.

 

Musa Hilal, un chef de milice arabe au Darfour, est fréquemment cité comme l'un des principaux fournisseurs d'armes du Soudan aux rebelles centrafricains, selon les experts.

 

L'Union africaine est à la tête d'un effort visant à tenir des pourparlers de paix avec tous les groupes armés en RCA, mais ces efforts ont peu progressé.

 

Le rapport final du groupe d'experts a été publié cette semaine avant le vote du Conseil de sécurité sur le renouvellement de l'embargo sur les armes, les interdictions de voyager et le gel des avoirs de la République centrafricaine, prévu vers le 30 janvier.

 

L'embargo sur les armes a été imposé en 2013 après la chute de la République centrafricaine dans l'effusion de sang après l'éviction du dirigeant de longue date, François Bozizé, par la faction majoritairement musulmane de la Séléka.

 

Les Nations Unies ont déployé quelque 13 000 soldats et policiers dans le cadre d'une force de maintien de la paix en RCA, chargée de soutenir le gouvernement du président Faustin-Archange Touadera.

Des rebelles centrafricains achètent des armes à des trafiquants soudanais: rapport de l'ONU


Par AFP le 2 janvier 2019 21:49


L'Union africaine est à la tête d'un effort visant à tenir des pourparlers de paix avec tous les groupes armés en RCA, mais ces efforts ont peu progressé.

Selon un panel d'experts de l'ONU, les rebelles musulmans qui ont brièvement pris le pouvoir en République centrafricaine en 2013 ont reçu de nouvelles armes des trafiquants au Soudan, alors même qu'ils participaient à des pourparlers de paix.

Le groupe chargé de surveiller l'application des sanctions à l'encontre de la République centrafricaine a indiqué dans un rapport que les dirigeants de l'ancienne alliance de la Séléka étaient en train de se réarmer pour contrer le déploiement de troupes gouvernementales nouvellement entraînées dans leurs zones d'influence.

"L'afflux d'armes en provenance du Soudan, noté depuis janvier 2018, a eu pour conséquence que les combattants de l'UPC et du FPRC sont de plus en plus souvent vus avec des pistolets et des fusils d'assaut de type AK, ainsi que des lance-grenades et des mitraillettes montés sur leurs véhicules", a déclaré le rapport au Conseil de sécurité.


L'Union pour la paix en RCA (UPC) et le Front populaire pour la renaissance de la RCA (FPRC) sont deux groupes renommés de l'alliance des rebelles de la Séléka qui ont détenu le pouvoir à Bangui de mars 2013 à janvier 2014.


L'alliance a cédé le pouvoir à un gouvernement de transition après que des milices chrétiennes, connues sous le nom d'Anti-balaka, se soient soulevées contre elle.

Le conseil a approuvé des envois d'armes en provenance de la France, de la Russie, de la Chine, des États-Unis et de la Belgique afin de renforcer l'armée mal équipée de la RCA, tandis que des formateurs militaires de la Russie et de l'Union européenne ont été envoyés dans ce pays instable, indique le rapport.

La faction de l'UPC a reçu une cargaison de fusils d'assaut, de mitraillettes et de munitions en avril et un nouvel accord a été conclu en septembre avec des trafiquants soudanais d'une valeur d'environ 165 000 $.

Musa Hilal, un chef de milice arabe au Darfour, est fréquemment cité comme l'un des principaux fournisseurs d'armes du Soudan aux rebelles centrafricains, selon les experts.

L'Union africaine est à la tête d'un effort visant à tenir des pourparlers de paix avec tous les groupes armés en RCA, mais ces efforts ont peu progressé.

Le rapport final du groupe d'experts a été publié cette semaine avant le vote du Conseil de sécurité sur le renouvellement de l'embargo sur les armes, les interdictions de voyager et le gel des avoirs de la République centrafricaine, prévu vers le 30 janvier.


L'embargo sur les armes a été imposé en 2013 après la chute de la République centrafricaine dans l'effusion de sang après l'éviction du dirigeant de longue date, François Bozizé, par la faction majoritairement musulmane de la Séléka.

Les Nations Unies ont déployé quelque 13 000 soldats et policiers dans le cadre d'une force de maintien de la paix en RCA, chargée de soutenir le gouvernement du président Faustin-Archange Touadera.

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Published by Centrafrique-Presse.com