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9 janvier 2019 3 09 /01 /janvier /2019 14:44
RCA: l'état des lieux de la Minusca après l'attaque des FPRC à Bakouma

 

Centrafrique : Bakouma ville d’Uranium occupée par des rebelles de la Séléka

 

Bangui, Centrafrique 2019-01-08 (ADV) – La ville de Bakouma au Sud-Est du pays est depuis quelques jours entre les mains des rebelles de la Séléka, notamment les factions de l’UPC d’Ali Darras et du FPRC d’Abdoulaye Issène. Des autorités locales dénoncent un complot organisé pour déstabiliser la région.

Bakouma est une ville qui regorge d’Uranium, une réserve de la société française Areva qui s’est retirée de la ville en 2012 pour reprendre l’exploitation probablement en 2030. C’est depuis le 31 décembre que cette localité est entre les mains des assaillants.

L’attaque de cette ville a causé la mort d’au moins 12 personnes et a fait fuir plus de 1.200 habitants vers Bangassou, une ville voisine distante de 150 Km.

La situation humanitaire selon le Maire de Bakouma Sylvain Ngoualima qui a trouvé refuge à Bangassou est déplorable et le bilan s’alourdir de jour en jour. Plus de 300 ménages soit environ 1200 personnes sont recensées à Bangassou, des femmes enceintes et enfants souffrant du paludisme et d’autres maladies continuent d’arriver dans la ville.

Une mission conduite par le Préfet du Mbomou madame Pierrette Benguere s’est rendue à Bakouma pour constater les réalités de la ville. Selon une source à Bangassou, « c’est une mission difficile », car rien n’a été filtré après ce déplacement des autorités politico-administratives.

Selon des informations ADV, des éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA), qui normalement devraient être arrivés dans la ville se sont heurtés à des difficultés pour prendre le contrôle de Bakouma. Un détachement en partance de Bangassou est empêché à au moins 10 Km de la ville par des forces onusiennes à entrer dans la ville, selon les autorités contactées par ADV depuis Bangassou.

La Minusca, contactée par ADV souligne que ses éléments sont en pourparlers avec les assaillants pour qu’ils quittent pacifiquement la ville. Mais rien ne pourra les empêcher d’utiliser la force pour les faire partir. « La présence des FACA à 10 Km de la ville est juste pour leurs permettre de protéger les civiles qui ont vidé la ville. Si nous laissons les civiles pour leur compte, les assaillants pourront les attaquer. Voilà la raison de ce choix », a lâché une source militaire contactée depuis Bangassou.

Plusieurs interprétations lient l’occupation de cette ville stratégique pour la société AREVA à la visite du président français Emmanuel Macron au Tchad, afin de contrer la montée en puissance de la Fédération de la Russie dans ce pays, qui selon des sources militaires est déterminée à accompagner les FACA pour la reconquête de toutes les villes occupées par les rebelles de la Séléka.

 

© Bur-csa – A.H – N.A / De notre correspondant régional Fridolin Ngoulou – African Daily Voice (ADV) – Retrouvez-nous sur Twitter : @ADVinfo_fr

 

Centrafrique: des ex-Séléka prennent le contrôle d’une ville stratégique et menacent la Minusca

 

https://beninwebtv.com  Modeste Dossou  8 Jan 2019 à 11: 14

 

Un groupe de rebelles armées issus de l’ex-Séléka, s’est emparé lundi 07 janvier, de la ville minière Bakouma, dans le centre-sud de la république centrafricaine, rapporte la BBC.

 

Il s’agit d’un groupe d’individus essentiellement musulmans, se faisant appeler le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC). Ils ont pris le contrôle de la ville, lançant un ultimatum aux autorités locales et aux soldats de la Minusca, la mission des Nations unies, leur demandant de quitter la ville, rapporte le média.

Selon un député de la ville, il y a eu des morts, des maisons et des greniers incendiés, ainsi que des déplacements massifs de personnes en brousse et dans les localités voisines, lors de l’attaque survenue dimanche. Les rebelles indiquent, par la voix de leur chef, Abdoulaye Hissène, vouloir étendre leur autorités à toute la préfecture de Bangassou, dont fait partie la ville de Bakouma.

Bakouma est une ville stratégique, où se trouve un important gisement d’uranium. La société minière française Areva, qui a acquis le contrat d’exploitation, a suspendu ses activités pour des raisons restées secrètes à ce jour, selon un journaliste de la BBC en Centrafrique. La ville concentre aussi un gisement de diamant. C’est aussi une zone de passage du trafic d’armes qui emprunte un couloir rattaché au Tchad et au Soudan voisins. M. Hissène refuse toute discussion avec la mission de bons offices envoyée à Bakouma par les autorités centrafricaines. Il évoque le non-respect des accords signés par le FPRC avec Bangui. La population locale est sortie pour supplier la force de la Minusca de rester à ses côtés et de la protéger d’une éventuelle attaque des rebelles. A Bangui, aucune action n’a été prise pour libérer la population de l’emprise des rebelles.

 

 

RCA: l'état des lieux de la Minusca après l'attaque des FPRC à Bakouma

 

Par RFI Publié le 08-01-2019 Modifié le 08-01-2019 à 07:47

 

On en apprend un peu plus sur la situation à Bakouma, village minier du sud-est de la République centrafricaine aux importants gisements d'uranium, et qui a été investi depuis une semaine par les milices ex-Seleka du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC). Dimanche 6 janvier 2019, une mission d'évaluation de la force onusienne Minusca est revenue de ce village totalement isolé.

Faute de téléphone, de connexion, les informations qui jusqu'ici parvenaient de Bakouma, à quelque 850 km au sud-est de la capitale de RCA, Bangui, s'avéraient contradictoires. La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) s'est rendue sur place pour dresser un état des lieux. De retour de Bakouma, elle dresse un sombre tableau.

Selon le numéro deux de la mission de l'ONU et représentant spécial adjoint de l'ONU en Centrafrique, Kenneth Gluck, la localité -qui comptait quelque 12000 habitants- est aujourd'hui livrée aux miliciens du FPRC, qui ont déjà pillé plus de 90% des maisons. Il ne reste plus à Bakouma que des personnes âgées ou handicapées. Certains ont trouvé refuge dans des villages alentour, d'autres ont mis quatre à cinq jours pour rallier à pied la ville de Bangassou, quelque 130 km plus loin.

Mais le gros de la population a fui dans la brousse aux alentours du village. Kenneth Gluck, qui dit continuer de privilégier « la voie du dialogue », en « appelle » au bon sens : « Notre priorité à court terme, c'est d'assurer la sécurité et le bien-être des déplacés. Et bien sûr, d'assurer que cette activité menaçante et déstabilisatrice du FPRC ne s'étende pas à d'autres zones. »

Le représentant spécial adjoint de l'ONU en Centrafrique est formel, les ex-Seleka du FPRC ont attaqué un village civil, « ce qui peut être considéré comme un crime de guerre ». « Il y aura une prise de décision dans les semaines à venir : que peut-on faire pour demander l'expulsion du FPRC ? S'il y a besoin de prendre des mesures militaires, ça reste une possibilité aussi », prévient-il.

Les Faca, Forces armées de Centrafrique, ainsi qu'un contingent marocain de la Minusca, sont basés à une dizaine de kilomètres de là, selon des sources indépendantes. Kenneth Gluck rappelle également aux membres du FPRC qu'ils sont engagés dans un processus de paix sous l'égide de l'Union africaine (UA), et que leur attaque est « totalement incompatible » avec leur engagement.

« Les attaques contre les humanitaires sont un élément très grave de la situation »

« Nous sommes en train d'aider les humanitaires à chercher les déplacés pour les aider », assure l'émissaire onusien qui s'inquiète aussi des attaques dont sont victimes les humanitaires, devenues quasi quotidiennes en République centrafricaine.

Même si nous avons réussi à stabiliser quelques zones de la Centrafrique, les humanitaires sont menacés. Il y a les braquages violents, il y a les attaques sur les convois humanitaires. Ces attaques provoquent un manque d'assistance et des pertes en vies humaines

Kenneth Gluck dénonce les attaques ciblant les organisations humanitaires en RCA

 

08-01-2019 - Par Esdras Ndikumana

 

Le nombre d'attaques dirigées contre les humanitaires augmente constamment. Le bureau du coordinateur humanitaire en RCA a tiré la sonnette d'alarme, après le meurtre d'un travailleur humanitaire dans la ville de Batangafo il y a deux jours, et alors que le nombre d'attaques dirigées contre les humanitaires augmente constamment : près de 400 incidents ont été recensés en 2018, soit 17,5% de plus que l'année précédente.

 

Des centaines de civils fuient après des combats dans l'Est

 

https://lematin.ma   Abdelhafid Marzak, LE MATIN 08 janvier 2019 à 17:13

 

La situation restait tendue mardi à Bakouma, ville minière du sud-est de la Centrafrique, où des centaines de civils continuaient de fuir après des affrontements entre des groupes rebelles et l'armée, selon un rapport interne de l'ONU obtenu par l'AFP. Les violences ont opposé la semaine dernière deux groupes armés issus de l'ex-Séléka – la coalition qui avait pris Bangui en 2013 –, des miliciens antibalaka et l'armée centrafricaine (Faca).

Le bilan est d'au moins une dizaine de tués, selon plusieurs témoignages d'habitants, mais ce chiffre n'a pas pu être confirmé de source indépendante. «Les éléments du FPRC (Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique, issu de l'ex-Séléka) sont toujours déployés à Bakouma», affirme le rapport onusien, précisant que le groupe armé «pourrait continuer ses opérations contre les positions antibalaka et entraîner de nouveaux affrontements».

Selon ce document, «la présence massive d'ex-Séléka dans la zone et la possibilité d'accrochages entre groupes armés effraient la population (...) qui a quitté la ville et se déplace en groupes vers Bangassou», le chef-lieu de la préfecture du Mbomou, situé environ 130 km plus au Sud. Quelque 700 déplacés ont déjà rejoint à pied Bangassou et plus de 1.000 personnes campent au sud de Bakouma sous la protection de Casques bleus et de soldats Faca, a ajouté l'ONU. La région, qui abrite d'importants gisements d'uranium, est fréquemment le théâtre de conflits entre les groupes armés qui veulent la contrôler. 

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6 janvier 2019 7 06 /01 /janvier /2019 17:48
COMMUNIQUE DE PRESSE MLPC EAAMOO : NECROLOGIE
COMMUNIQUE DE PRESSE MLPC EAAMOO : NECROLOGIE



C'est avec une profonde douleur et une grande tristesse que la Fédération « EUROPE-AMERIQUES-ASIE-MOYEN ORIENT-OCEANIE » du MLPC a appris le décès ce 29 décembre 2018 à Bangui, du Camarade Hugues DOBOZENDI, Président du Conseil des Sages du MLPC.


Ancien Ministre et ancien Président de l’Assemblée Nationale, le Camarade Hugues DOBOZENDI fut le premier Président du Bureau provisoire du MLPC. Il a été l’un des principaux artisans de l’accession du MLPC au pouvoir par la voie démocratique en 1993.


Au nom de tous les militants, militantes et sympathisants de la Fédération, nous rendons un grand hommage au Camarade Hugues DOBOZENDI et joignons notre voix à celle de toutes les instances du Parti pour présenter nos condoléances les plus émues à sa famille éprouvée ainsi qu’à ses proches. 


La disparition du Camarade Hugues DOBOZENDI est une grande perte non seulement pour sa famille et le MLPC mais aussi pour notre pays car il a été de toutes les luttes pour la démocratie et un Etat de droit.

Fait à Paris, le 2 janvier 2019


Jean-Didier KABRAL


Président Fédéral

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6 janvier 2019 7 06 /01 /janvier /2019 16:38
Centrafrique : deux véhicules militaires tchadiens désarmés à la frontière par des FACA.
Centrafrique : deux véhicules militaires tchadiens désarmés à la frontière par des FACA.

Lu pour vous

 

 CNC. 06-01-2019

 

Deux véhicules de l’armée tchadienne, lourdement armés, viennent d’être désarmés par les soldats FACA à la frontière ce 6 janvier 2018 vers midi.

 

Selon des informations de sources sécuritaires à Paoua, les soldats tchadiens, dont le nombre n’est pas encore connu pour le moment, seraient entrés par effraction sur le territoire centrafricain ce dimanche 6 janvier vers midi à bord de deux véhicules militaires lourdement armés.

Informés par la population locale, les soldats FACA sont intervenus très rapidement pour désarmer les Tchadiens qui ont accepté de déposer leurs armes.

D’après une source militaire locale contactée par CNC, les militaires tchadiens auraient expliqué à leurs homologues centrafricains qu’ils pourchassaient un groupe des malfaiteurs qui aurait volé un troupeau de bœufs côté tchadien avant de rentrer avec sur le territoire centrafricain.

Pour l’heure, les forces de la Minusca stationnées à Paoua dans l’Ouham-Pendé, sont appelées en urgence pour faire embarquer les soldats tchadiens afin de les transférer vers Paoua, puis Bangui par la suite.

En ce moment, leur transfèrement vers Paoua est en cours et plus des détails dans nos prochains articles sur CNC.

 

Copyright © 2019 CNC.

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6 janvier 2019 7 06 /01 /janvier /2019 16:37

 


 

https://www.sudinfo.be  le Vendredi 4 Janvier 2019 à 15h50 Par Belga

 

La Belgique a livré du matériel militaire « non létal », dont des générateurs, à la Centrafrique, un pays soumis à un embargo onusien sur les armes, a-t-on appris vendredi de source diplomatique.

 

Cette aide a été approuvée par le comité des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a déjà levé partiellement la mesure pour permettre des livraisons d’armes aux Forces armées centrafricaines (Faca), faiblement équipées et peu structurées.

La Russie, en janvier dernier, et plus récemment la France, ont obtenu une exemption à l’embargo de l’ONU pour livrer respectivement 1.400 et 1.700 fusils de type AK-47 Kalachnikov destinés à équiper l’armée, la police et la gendarmerie.

La Mission de l’ONU pour la stabilisation de la Centrafrique (Minusca) et la mission de formation de l’Union européenne (EUTM RCA) ne sont pour leur part pas soumises à cet embargo.

C’est dans ce cadre que la Belgique a fait don au gouvernement du président Faustin Archange Touadéra de matériels « non-létaux », dont notamment vingt générateurs, ont indiqué vendredi les Affaires étrangères à l’agence Belga. Elle a également fourni, dans le cadre de l’EUTM, deux instructeurs pour former des membres des Faca à leur utilisation.

Depuis le 5 décembre 2013, la résolution 2127 interdit toute livraison ou tout financement d’armes à la Centrafrique en provenance de quelque pays que ce soit. En février dernier, évoquant une situation sécuritaire instable, le Conseil de sécurité avait décidé de proroger l’embargo jusqu’au 31 janvier 2019 avec une résolution étendue.

En tant que membre non-permanent du Conseil de sécurité depuis le 1er janvier, la Belgique suivra ce dossier de près, a-t-on ajouté de source diplomatique.

 

La Belgique a livré du matériel militaire «non létal», dont des générateurs, à Bangui
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6 janvier 2019 7 06 /01 /janvier /2019 16:19
Objet de toutes les convoitises : la Centrafrique, un pays dévoré par la guerre
Objet de toutes les convoitises : la Centrafrique, un pays dévoré par la guerre

Lu pour vous 

 

https://www.famillechretienne.fr  | 04/01/2019 | Numéro 2138 | Par Théo Debavelaere

 

L’instabilité chronique à la tête de l’État condamne la population à subir le cycle des vengeances sans fin entre une myriade de groupes armés, qui se déchirent pour le contrôle des richesses minières du pays.

 

République centrafricaine

 

• 623 000 km².
• 5,7 millions d’habitants.
• 2e pays le plus pauvre du monde.
• Espérance de vie : 52 ans.
• 1,4 million de déplacés depuis le début du conflit *.

 

* Selon un organisme de l'ONU

 

Issue de la réunion de plusieurs territoires durant la période coloniale française, l’Oubangui-Chari devient la République centrafricaine indépendante le 13 août 1960. Depuis, le pays n’a pas connu de gouvernement stable. Jeux d’alliance, conflits à répétition… les nombreuses ethnies ne cessent de se disputer le pouvoir. Les dirigeants sont, la plupart du temps, propulsés à la tête de l’État par des putschs successifs. Au début des années 2000 commence la crise militaro-politique qui dévore le pays encore aujourd’hui.

Le 15 mars 2003, énième coup d’État, François Bozizé renverse le président Ange-Félix Patassé. À peine un an plus tard, un groupe rebelle déclenche la première guerre civile : l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) dirigée par Michel Djotodia conteste l’accession de Bozizé à la présidence. Malgré des accords de paix signés en 2007 le conflit se poursuit. Djotodia revient à la tête de la Séléka (« alliance » en langue sango), une coalition d’ethnies musulmanes originaires de Centrafrique, mais aussi du Tchad et du Soudan voisins. Le groupe rebelle accuse le président Bozizé de ne pas respecter ces accords et lance une offensive le 10 décembre 2012 sur tout le territoire. La Séléka prend le pouvoir le 24 mars 2013, et Djotodia s’autoproclame président de la République, contraignant Bozizé à s’exiler au Cameroun.

Le nouveau dirigeant se laisse vite dépasser par la Séléka, qui massacre, pille et viole en masse. Michel Djotodia annonce sa dissolution le 13 septembre 2013, mais elle éclate en de multiples factions disséminées à travers le pays, refusant de se désarmer. Face aux exactions de la Séléka émerge alors la mouvance anti-balaka. Ces milices d’auto-défense constituées en majorité de paysans chrétiens ou animistes commettent à leur tour des atrocités. Le pays plonge dans le chaos.

 

Des militaires russes, de l’argent américain

 

Début décembre 2013, une résolution de l’Onu autorise la France à intervenir pour désarmer le conflit et protéger les civils. C’est l’opération Sangaris, qui prendra fin en octobre 2016. Le 10 mai 2015, une dizaine de groupes armés ex-Séléka et anti-balaka signent un accord de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (DDR), initié par la Minusca, la Mission des Nations unies en Centrafrique (voir notre entretien avec son chef). Depuis, le président Faustin-Archange Touadéra, élu en février 2016, peine à faire appliquer ce programme de désarmement. Pas moins de quatorze groupes armés identifiés ont la mainmise sur la majeure partie du territoire. Les Forces armées de la République centrafricaine (Faca) n’ont plus les moyens de rétablir l’autorité. Seules la capitale Bangui et de rares grandes villes sont véritablement contrôlées par le gouvernement, avec l’aide de la Minusca.

Désemparé face à cette crise militaro-politique pour le contrôle des richesses minières du pays, le président Touadéra accepte volontiers la main tendue par Moscou. En janvier 2018, la Russie envoie plus de six mille fusils d’assaut et des armes lourdes, ainsi qu’une mission de formation des Faca. Parmi les militaires russes déployés, une quarantaine d’hommes assurent la sécurité rapprochée du président centrafricain.

Devant cette avancée des pions russes, les États-Unis annoncent en ce même mois de janvier vouloir investir près de 13 millions de dollars dans la formation des Faca. La France a, quant à elle, annoncé un investissement de 24 millions d’euros en Centrafrique et a récemment envoyé 1 400 fusils d’assaut. Environ 200 soldats français (contre 2 000 à l’époque de Sangaris) sont encore présents en Centrafrique.

Théo Debavelaere

 

Une sœur, une mère de famille, un prêtre en Centrafrique témoignent

 

https://www.famillechretienne.fr  04/01/2019 | Numéro 2138

 

Sœur Isabelle, des Petites Sœurs de Saint-François-d’Assise d’Angers : « Ici, il n’y a plus de travail pour personne »

 

« Je suis arrivée en Centrafrique, à Bangui, il y a une dizaine d’années. Durant la guerre civile, j’étais comme tout le monde sous les tirs… Voilà cinq ans que je suis à Ngotto, où je supervise les écoles paroissiales et les classes dans les villages pygmées. Tout a été mis à sac durant les événements, il n’y a plus de travail. Certains rêvent seulement de trouver des diamants et d’avoir une vie facile. Les jeunes s’adonnent à la consommation d’alcool frelaté, de vin de palme, ou de médicaments. (Vous voulez me prendre en photo ? Pas sans l’une de mes quatre Sœurs de communauté !) »

Priscilla, jeune mère de famille : « J’ai arrêté mes études en 6e »

« Je vis à Bagandou, une commune de 22 000 habitants répartis dans de multiples petits villages au cœur de la forêt, non loin de la frontière avec le Congo-Brazzaville. L’an dernier, à 22 ans, j’ai accouché de mon premier enfant, un garçon. Alors j’ai été obligée d’arrêter mes études au niveau de la classe de 6e car je ne peux plus continuer avec un enfant. Désormais je vais aux champs dans la journée, et je m’occupe de la maison et de l’enfant. Mon mari, lui, est chercheur de diamants. Mais il est exploité par des petits chefs. »

Le Père Abdi Fizoua, vicaire à la paroisse Saint-Augustin de Mbaïki : « Les jeunes, des proies faciles pour les rebelles »

« Ordonné prêtre pour l’archidiocèse de Bangui en septembre dernier, j’ai 32 ans. Le cardinal Nzapalainga m’a envoyé comme “fidei donum” dans le diocèse de Mbaïki. Je porte un prénom islamique car mon père avait fait un pacte avec un musulman, preuve de leur grande amitié. Ici, il est urgent d’offrir aux jeunes une formation morale et spirituelle, mais aussi une formation professionnelle en menuiserie, électricité, mécanique, etc., afin qu’ils ne deviennent pas des proies pour les groupes rebelles qui enrôlent quiconque pour de l’argent. »

Antoine-Marie Izoard : le off du journaliste

Si le Christ choisissait d’effectuer son retour glorieux en Centrafrique, il y a de fortes chances qu’Il soit accueilli comme le cardinal Nzapalainga lors de cette visite pastorale dans le sud du pays. Jamais je n’avais vu une telle liesse chez des catholiques accueillant leur pasteur… et une telle ambiance de folie ! S’il assure que cela ne lui monte pas à la tête, il ne boude pas son plaisir pour autant. Mais devant les fidèles, en plein temps de l’Avent, il a rappelé qu’il venait « comme Jean Baptiste qui montre le Christ ». Ce jeune cardinal est un fin politique, y compris rusé, et un pasteur de feu. Dans un pays qui semble éternellement voué à la violence et à la misère, l’homme fort de l’Église en Afrique centrale entend bien poursuivre sa mission, à ses risques et périls.

Suite et fin.

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6 janvier 2019 7 06 /01 /janvier /2019 16:07
DES LECONS A RETENIR  par David KOULAYOM-MASSEYO

 

                                                                    

     Le pilonnage médiatique, diplomatique et militaire auquel est soumis le Centrafrique ces derniers temps de la part des autorités françaises confine au harcèlement . Les phrases péremptoires ( en fait des oukases) et le ton comminatoire du ministre français des affaires étrangères pendant son séjour de quarante huit heures en terre centrafricaine suivis de l’offensive dérisoire de sa collègue  de la défense partie proposer 1400 fusils kalachnikovs saisis sur des pirates somaliens dans le golfe d’Aden participent de la même gesticulation ridicule et inefficace dans un pays menacé dans son existence même . Les Centrafricains dans leur immense majorité n’en ont cure ! Ils veulent sauver leur pays .

      I . UN PAYS A RECONQUERIR ?

     Le Centrafrique longtemps snobé et allègrement survolé naguère pour le Congo ou pour le Tchad est subitement devenu l’objet de l’intérêt hypocrite de Paris . C’est Monsieur Le Drian des affaires étrangères qui a ouvert le bal en allant soutenir l’initiative africaine pour la paix en Centrafricaine, proposer vingt quatre millions d’euros à travers l’Agence Française de Développement pour payer les fonctionnaires et construire 300 mètres de ponts !

    Soyons sérieux Monsieur le Ministre . Si la RCA vend correctement ses richesses ( café, coton, bois, or, diamants, uranium, mercure...)  et si la France les achète à leurs vrais tarifs, elle n’aura pas besoin de cette aumône pour payer dix mois d’arriérés de salaires . Quant aux 300 mètres de pont dans un pays de plus de 623.000 km2,  même pas de quoi surplomber une vallée de Saint Brieuc en Bretagne, région chère au cœur du ministre .

     La France fabrique des fusils FAMAS et sa ministre de la défense « donne » 1400 fusils kalachnikovs d’origine douteuse à la RCA ! Cherchez l’erreur …La France veut reconquérir le Centrafrique ou le torpiller ? Dans tous les cas, elle devra s’armer de patience au vu de son passif dans ce pays : départ en catimini de la mission « Sangaris »,  viols sur les mineurs,  déclaration de son féal Idriss Déby « la France est responsable des mercenaires en RCA »…

    Cette diplomatie désordonnée du pompier pyromane faite de panique, de précipitation , de cynisme ( le fameux billard à plusieurs bandes ) ne trompe aucun Centrafricain . Elle discrédite plutôt ses auteurs  qui ne sortiront de leur ambiguïté en RCA qu’à leur détriment .

     II . ON NE DEVELOPPE PAS UN PAYS AVEC UN PARTI POLITIQUE

    Le gouvernement centrafricain et le Président Touadéra ont succombé à l’air du temps en créant un parti ou plutôt un mouvement dénommé : Mouvement des Cœurs Unis (MCU) . Cette unité des cœurs inclut-elle également les cœurs qui saignent à Alindao, Bria, Bakouma, Batangafo, Bocaranga ,etc ?  Il est permis d’en douter car non seulement on ne développe pas un pays avec un parti  politique mais en plus, on ne libère pas un pays occupé à 80% par des mercenaires étrangers avec un parti politique . Il est même indécent d’allonger la liste des partis existants par un MCU . Après tout l’actuel Président a été élu en tant que candidat libre ! S’il veut pérenniser son pouvoir, ce n’est pas d’un parti qu’il besoin mais de résultats concrets dans la lutte contre les prédateurs de la RCA pour instaurer une paix durable . A la précipitation mise à expédier à la CPI le menu fretin des antibalaka  doit correspondre l’arraisonnement d’un Nouredine Adam, un Ali Darras , un Al Khatim, un Abdoulaye Hissen ou les quatre à la fois .

Sans ce préalable qui renverserait les rapports de force en faveur du gouvernement centrafricain, aller à Addis Abéba reviendrait purement et simplement à aller à Canossa . Parlons-en de l’initiative de paix de l’Union africaine ! C’est un faux nez français, agité par l’homme de paille de Déby, le dénommé Moussa Faki , ci-devant Président de la Commission africaine . Le Tchad de Déby montrerait sa bonne volonté en arrêtant les délinquants ci-dessus cités au lieu de faire également dans le menu fretin des Séléka !

     Les leçons à tirer des derniers événements de la RCA sont les suivantes :

-la précipitation mise par Monsieur le Drian pour se rendre en quarante huit heures en Centrafrique n’est qu’une confirmation de son souci de s’enquérir personnellement , au plus tôt, de l’état de son poulain destitué à la tête de l’Assemblée Nationale . La RCA, mon pays n’est pas une écurie où l’on place ses poulains !

-beaucoup de contacts sont pris par Paris, Brazza et N’Djaména sur le dos de la RCA . Si un coup d’Etat, une atteinte aux institutions centrafricaines surviennent, les Centrafricains savent dorénavant vers qui s’adresser . Pour cela la France doit cesser de manigancer en RCA et respecter les Centrafricains . A ce titre, les Euros, les fusils,…sont destinés à endormir la vigilance des Centrafricains .

-enfin, il est dommage, voire écoeurant de voir le gouvernement centrafricain essayer de distraire le peuple avec un gadget comme le MCU dans un pays meurtri, occupé qui se trouve vraiment à la croisée des chemins .

 Que font les drones français et les Russes en RCA ?

Bonne Année 2019 à la RCA et que l’esprit de nos ancêtres veille sur elle .

 

                             Le 5 janvier 2019

                             David KOULAYOM-MASSEYO .

 

 

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6 janvier 2019 7 06 /01 /janvier /2019 16:04
Rapport final du Groupe d’experts sur la République centrafricaine

 

Rapport final du Groupe d’experts sur la République centrafricaine reconduit dans son mandat par la résolution 2399 (2018) du Conseil de sécurité

 

Résumé

 

Les chefs des groupes armés ont continué d’envoyer des signaux contradictoires à l’approche du dialogue politique devant aboutir à l’adoption d’un accord de paix global en République centrafricaine. Ce constat vaut en particulier pour les chefs de la coalition de l’ex-Séléka, qui prennent part à diverses réunions et soutiennent l’Initiative africaine pour la paix et la réconciliation, mais n’ont toujours pas pris la moindre mesure concrète sur la voie du désarmement.

 

En outre, les chefs de l’ex-Séléka manifestent une opposition de plus en plus farouche au Gouvernement dans le contexte du redéploiement des Forces armées centrafricaines (FACA) dans leurs zones d’influence. Ils estiment que le redéploiement dans ces zones ne devrait avoir lieu qu’après signature d’un accord global. Lors d’une réunion tenue à Moyenne-Sido le 5 août 2018, Abdoulaye Hissène, du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), qui fait l’objet de sanctions, Ali Darassa, de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC), et Mahamat Al-Khatim, du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC), ont fait une importante démonstration de force et d’unité, qui ne s’est toutefois pas traduite, sur le terrain, par l’établissement d’une coopération concrète entre leurs factions.

 

Soucieux de consolider leur position militaire en prélude au dialogue et de se préparer à d’éventuels affrontements avec les forces nationales de défense et de sécurité, les groupes de l’ex-Séléka ont continué de se procurer des armes. Le présent rapport renferme des informations détaillées sur le trafic d’armes auquel se livrent le FPRC et l’UPC, en particulier depuis le territoire du Soudan.

 

Le rejet par les chefs de l’ex-Séléka de toute influence extérieure sur les territoires qu’ils contrôlent, qu’elle soit exercée par l’État ou par d’autres groupes armés, témoigne de leur réticence à voir leurs intérêts économiques contrariés de quelque manière que ce soit. Le rapport met en lumière l’importance primordiale que revêt le secteur du bétail dans les stratégies opérationnelles et les stratégies de financement de la plupart des groupes armés, en particulier dans celles de l’UPC, du Siriri et de Retour, réclamation et réhabilitation (3R), groupes majoritairement peuls.

 

Les groupes armés continuent également de tirer des revenus des activités d’extraction d’or et de diamants, principalement en prélevant des taxes illégales. De plus, le Groupe d’experts a constaté que certains opérateurs économiques, profitant du manque de réglementation du commerce licite d’or à l’échelle nationale, exportaient de l’or en provenance de zones contrôlées par des groupes armés et contribuaient donc, au moins indirectement, au financement de ceux-ci. Le rapport fait également état d’informations sur l’implication de l’un des chefs de l’ex-Séléka et ancien conseiller du Président, Ousmane Mahamat Ousmane, dans une affaire de trafic de diamants à destination du Cameroun.

 

Tandis que les chefs des groupes armés se donnent une image d’acteurs responsables, soucieux de protéger les populations civiles et les intervenants humanitaires, leurs combattants continuent de commettre des violations flagrantes des droits de l’homme. Le Groupe d’experts a enquêté sur certaines de ces violations, notamment sur des attaques dirigées contre des civils et des intervenants humanitaires dans les préfectures de la Nana-Grébizi, de l’Ouham et de l’Ouham-Pendé. Ces actes étaient l’oeuvre de combattants du FPRC, du MPC et du Mouvement national pour la libération de la Centrafrique (MNLC), emmené par Ahmat Bahar, ainsi que de combattants anti-balaka. Le rapport fournit aussi des informations sur les attaques perpétrées contre des soldats de la paix des Nations Unies, en particulier par des groupes d’autodéfense du sud-est du pays. En outre, le Groupe d’experts exprime les préoccupations que lui inspirent le signalement trop rare des violences sexuelles liées aux conflits et le soutien insuffisant que reçoivent les victimes de violences sexuelles et de violences fondées sur le genre en République centrafricaine.

 

Le conflit qui sévit en République centrafricaine reste au confluent de plusieurs dynamiques et crises régionales. Le rapport renferme des informations sur les combattants originaires d’autres pays de la région, dont l’association à des groupes armés est motivée par l’appât du gain. Il offre également des renseignements supplémentaires sur la coopération qu’ont entretenue début 2018 le FPRC et le groupe rebelle dirigé par John Tshibangu, actif en République démocratique du Congo.

 

Le Groupe d’experts a continué de suivre la mise en oeuvre des sanctions (embargo sur les armes, gel des avoirs et interdiction de voyager). Le rapport fait le point sur les efforts que le Gouvernement continue de faire pour acquérir du matériel militaire, grâce à des dérogations à l’embargo sur les armes et dans le respect de la procédure de notification, ainsi que sur le déploiement en cours des forces nationales de défense et de sécurité. Le Groupe d’experts souligne que les autorités nationales, agissant en violation de l’embargo sur les armes, ont autorisé l’importation d’armes et de munitions de chasse.

 

Abdoulaye Hissène et Nourredine Adam, quant à eux, ont continué de voyager, au mépris des sanctions dont ils font l’objet, par exemple pour participer à une réunion qui s’est tenue à Khartoum les 27 et 28 août 2018. En outre, plusieurs individus inscrits sur la Liste, tous d’anciens chefs anti-balaka, ont continué de percevoir des salaires versés par les autorités nationales. C’est notamment le cas d’Alfred Yékatom, qui a été arrêté le 29 octobre 2018 après avoir tiré avec un pistolet dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale.

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6 janvier 2019 7 06 /01 /janvier /2019 15:55

 

 

Bangui, Centrafrique 2019-01-05 (ADV) — Le président centrafricain a entamé depuis le 3 janvier les concertations avec les forces vives de la nation à fin d’harmoniser leurs points de vue pour le dialogue initié par l’Union africaine pour la sortie de la paix en Centrafrique.

« Cette occasion permet au président Touadera de faire le point avec les forces vives de la nation sur les actions entreprises en faveur du retour de la paix dans le pays ainsi que l’évolution des préparatifs du dialogue entre le gouvernement et les groupes armés », mentionne un communiqué de la présidence de la République y relatif.

Le président a reçu vendredi les associations des victimes des crises centrafricaines avant de rencontrer les représentants des confessions religieuses.

La salle de cinéma du Palais de la Renaissance accueille ce samedi les partis politiques reconnus et les organisations de la société civile.

Le dialogue initié par l’Union africaine est en préparation depuis deux ans entre les leaders des groupes armés et le gouvernement pour la sortie de la crise en Centrafrique. Malheureusement, la lenteur dans cette organisation impatiente les groupes armés qui continuent à se livrer dans les violences. Ce dialogue devrait préparer le pays au désarmement des groupes armés.

Selon un nouveau calendrier présenté par l’UA, les concertations avec les forces vives de la nation doivent aboutir ce mois de janvier à la tenue de ce dialogue tant attendu à Addis Abeba. La signature de l’accord définitif de paix entre les groupes armés et le gouvernement est prévue à Bangui début février.

Plusieurs leaders politiques, religieux et d’autres organisations de la société civile ont vivement critiqué la lenteur et la méthodologie adoptée par l’Union africaine, visant à écarter les forces vives de la nation de cette rencontre.

© Bur-csa – N.W / De notre correspondant régional Fridolin Ngoulou – African Daily Voice (ADV) – Retrouvez-nous sur Twitter : @ADVinfo_fr

Centrafrique : la présidence entame les concertations avec les forces vives de la nation en prélude au dialogue de l’UA
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6 janvier 2019 7 06 /01 /janvier /2019 15:52
Centrafrique: combats entre l'armée et des groupes armés dans le sud-est
Centrafrique: combats entre l'armée et des groupes armés dans le sud-est

 

 

AFP  05/01/2019

 

Des combats opposent des groupes armés et l'armée depuis lundi à Bakouma, ville minière du sud-est de la Centrafrique aux importants gisements d'uranium, a-t-on appris samedi de sources concordantes.


Les affrontements mettent aux prises deux groupes armés issus de l'ex-Séléka - la coalition qui avait pris Bangui en 2013-, des miliciens antibalaka (anti-machettes), et l'armée centrafricaine (Faca).


"On a dégagé les Faca qui sont au niveau de Bakouma", a affirmé à l'AFP un membre de l'état-major du groupe armé Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), le principal groupe armé issu de l'ex-Séléka.


Des hommes du groupe armé Union pour la paix en Centrafrique (UPC, issu de l'ex-Séléka) ont combattu aux côtés du FPRC, selon la même source. Le FPRC et l'UPC étaient toujours présents dans Bakouma samedi, selon des sources concordantes.


L'accès à l'information dans cette zone est compliqué, sans réseau téléphonique. Bakouma est située à une centaine de km de Bangassou, le chef-lieu de la préfecture du Mbomou.

 

"Le FPRC a indiqué (...) ses intentions d'établir une base permanente à Bangassou pour nettoyer la zone des éléments antibalaka et des Faca, après avoir affirmé qu'ils harcelaient la population locale", a indiqué un rapport interne de l'ONU obtenu par l'AFP.


Des Casques bleus ont été déployés aux côtés des Faca, a indiqué l'ONU.

Au moins une dizaine de personnes ont été tuées dans les combats à Bakouma, selon plusieurs notables de Bangassou à l'AFP, souhaitant rester anonymes. Il était impossible de confirmer ce bilan de source indépendante samedi.


"Nous avons alerté les autorités de Bangui pour éviter l'attaque de Bakouma. Aucune autorité n'a prêté attention à nos messages. C'est toute une ville qui est abandonnée à l'ennemi", a déclaré à l'AFP Gabin Dieudonné Mbolifouefele, député de Bakouma.


"Les civils se font masscrer à seulement 110 km de Bangassou", a indiqué Jean-Marie Kognilo, enseignant de Bangassou.


La zone autour de Bangassou est fréquemment théâtre de violents conflits entre les groupes armés qui veulent la contrôler. Depuis 2017, la ville est sous la coupe de milices antibalaka.


Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, y était venu fin 2017, fustigeant des groupes armés "criminels" qui veulent faire du pays "un enfer".

 

Ces groupes armés, qui contrôlent en Centrafrique la majorité du territoire, combattent pour le contrôle des ressources et d'une influence locale dans ce pays de 4,5 millions d'habitants classé parmi les plus pauvres au monde, mais riche en diamants, or et uranium.

 

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6 janvier 2019 7 06 /01 /janvier /2019 15:47

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

République centrafricaine : La Coordonnatrice Humanitaire condamne le meurtre d’un travailleur humanitaire

 

Bangui, le 6 janvier 2019 – La Coordonnatrice Humanitaire pour la République centrafricaine, Najat Rochdi, est choquée et attristée par le meurtre d’un travailleur humanitaire dans la ville de Batangafo, préfecture de l’Ouham. Le gardien d’une organisation non-gouvernementale a été blessé par balle le 5 janvier lors qu’il a essayé de protéger la base de l’organisation pendant un cambriolage violent. Malgré le secours d’urgence, le gardien a rendu l’âme suite aux blessures.

 

« Je suis consternée et bouleversée par ce meurtre ignoble, qui illustre à nouveau un manque flagrant de respect pour la vie humaine et pour le travail essentiel des humanitaires en Centrafrique. Je condamne tout attaque contre les humanitaires. Les civils et les humanitaires ne sont pas une cible ! », déplore la Coordonnatrice Humanitaire.

 

Madame Rochdi appelle également toutes les parties à respecter les civils et à veiller à ce que les travailleurs humanitaires puissent accomplir leur mission.

 

La République centrafricaine reste un des contextes les plus dangereux pour les travailleurs humanitaires. 396 incidents affectant directement le personnel ou les biens humanitaires, soit plus d’un incident par jour, ont été enregistrés tout au long de l’année 2018, comparé à 337 en 2017. Cela représente une hausse de 17.5 %. Plus de 17 bases ou entrepôts d’organisations ont été pillés, 30 véhicules d’organisations humanitaires ont été volés et 25 organisations humanitaires ont suspendu temporairement leurs activités en 2018. 2.9 millions de personnes ont besoin de protection et d’assistance humanitaire.

 

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Unité de l’information publique

Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires

République centrafricaine

Email: ocha-car-info@un.org | Mob: +236 70087565

car.humanitarianresponse.info | unocha.org/car | humanitarian.id | reliefweb.int

La Coordonnatrice Humanitaire condamne le meurtre d’un travailleur humanitaire
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