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13 janvier 2019 7 13 /01 /janvier /2019 21:19

 

Le président de la fédération centrafricaine d’athlétisme demande la démission du président du CNOSCA condamné par la justice centrafricaine pour coups et blessures sur un citoyen. 

 

Bruno Konga, président de la Fédération Centrafricaine d’Athlétisme (FCAT) est monté au créneau ce dimanche 13 janvier 2019 pour demander la démission du président du CNOSCA (Comité National Olympique et Sportif Centrafricain) Gilles Gilbert Gresenguet, qui vient d’être condamné par la justice centrafricaine dans une affaire qui l’oppose avec son employé pour coups et blessures. Le délibéré est rendu public le 26 décembre 2018 où sieur Gresenguet est condamné à 3 mois avec sursis. 

 

Ce dossier remonte en 2013 où Gilles Gilbert Gresenguet alors président du CNOSCA élu en Juillet 2015 a battu  son employé, un handicapé, Pierre Kpayouwana. Il aura fallu 5 ans pour qu’une issue favorable soit trouvée à cette affaire pour coups et blessures sur une personne. 

 

Pour Bruno Konga, il est inadmissible que Gilles Gilbert Gresenguet puisse conduire la destinée du CNOSCA suite à sa condamnation, il doit rendre son tablier conformément aux dispositions de l’article 14 des statuts du CNOSCA sur la perte de qualité de membre du CNOSCA qui stipule : La qualité de membre du CNOSCA se perd : 

1- Par la dissolution de la fédération, du groupement ou de l’organisme représenté ;

2- Par démission ou décès ;

3- Par la condamnation à une peine afflictive ou infamante ;

4- Par radiation prononcée par l’assemblée générale sur proposition du Bureau Exécutif ;

- Alinéa c) pour une faute grave portant atteinte à l’honorabilité du CNOSCA ;

- Alinéa d) pour une infraction grave aux dispositions des statuts et règlement intérieur du CNOSCA

Ces dispositions sont tirées de la règle 59 de la charte Olympique et ne saurait être bafouées…

Le président de la FCAT, a saisi cette occasion pour exhorter chaque responsable des fédération nationales sportives à la solidarité à Patrice Edouard Ngaissona, président de la Fédération Centrafricaine de Football, arrêté par la CPI. 

Bruno Konga persiste et signe qu’il va saisir des autorités du pays et les instances internationales du sport sur ce dossier à savoir : le ministre centrafricain en charge des sports, l’ACNOA et le CIO. 

 

La rédaction de LANOCA publie l'intégralité des propos liminaires du président de la FCAT lus à l’occasion du point de presse de ce dimanche 13 janvier 2019 à l’INJS. 

 

Bonjour Mesdames et Messieurs, 

 

Nous vous remercions de votre présence à ce point de presse qui sera consacré à la situation qui prévaut au sein  du CNOSCA depuis le 26 décembre 2018.

Mais avant mon propos liminaire je tiens d’abord à formuler à votre endroit les vœux de la fédération Centrafricaine d’athlétisme de santé, de prospérité et surtout de plein succès dans votre mission.

Comme vous le savez, le  Comité National Olympique et Sportif Centrafricain (CNOSCA) est né de la volonté du Comité International Olympique à l’instar de la France, de la Grèce et des Etats Unis qui ont eu leur reconnaissance en 1894. Au fil des années, avec le développement du Mouvement Olympique, le nombre des Comités Nationaux Olympiques (CNO) a augmenté. On compte depuis 2013 au moins 204 CNOs.

La charte olympique et surtout  son texte d’application confient aux CNOs une mission, un rôle et une tâche, à savoir :

- Développer, promouvoir et protéger le Mouvement Olympique dans leur pays ;

-  Promouvoir les principes fondamentaux et les valeurs de l’olympisme, particulièrement dans le domaine du sport et de l’éducation ;

- Assurer le respect de la Charte Olympique ;

- Encourager le développement du sport de haut niveau et du sport pour tous ;

- Contribuer à la formation des cadres sportifs ; 

- Agir contre la discrimination,  la violence dans le sport ;

- Adopter le code anti-dopage.

Le milieu sportif  a connu des turbulences depuis l’arrivée à la tête du CNOSCA de monsieur Gresenguet en juillet 2015. A titre d’illustration ; il a crée des crises au sein de la famille sportive que personne ne pourra oublier telle que : Athlétisme, Handball, Lutte associée et de la Boxe.

Le CNOSCA a ce jour est dirigé par un condamné quelqu’un qui est sous le coup d’une sanction judiciaire. Comme vous le savez le milieu sportif est un milieu saint où on prône la tolérance et non encourager la violence. La question que nous  nous posons est de savoir pourquoi le président du CNOSCA n’a pas démissionné après le délibéré de son appel ; pourquoi le bureau exécutif du CNOSCA ne met-il pas en application l’article 14 des statuts du CNOSCA qui parle de la perte de qualité de membre ? Quel est l’impact de cette décision de justice sur l’image du Mouvement Olympique Centrafricain ? 

Les coups et blessures volontaires sont des délits et crimes prévus et punis par les dispositions des articles 163, 167 et 68 du code pénal centrafricain. C’est ce qui est reproché au président de CNOSCA donc la violence. Alors que la violence est  proscrite par la Charte Olympique.

Depuis 2013,  monsieur Gilles Gilbert Gresenguet avait des charges qui pesaient sur lui, et comme on dit dans un adage; quelle que soit la durée de la nuit, le jour apparaîtra.

Que dit alors l’article 14 des statuts du CNOSCA : La qualité de membre du CNOSCA se perd : 

5- Par la dissolution de la fédération, du groupement ou de l’organisme représenté ;

6- Par démission ou décès ;

7- Par la condamnation à une peine afflictive ou infamante ;

8- Par radiation prononcée par l’assemblée générale sur proposition du Bureau Exécutif ;

- Alinéa c) pour une faute grave portant atteinte à l’honorabilité du CNOSCA ;

- Alinéa d) pour une infraction grave aux dispositions des statuts et règlement intérieur du CNOSCA

Ces dispositions sont tirées de la règle 59 de la charte Olympique et ne saurait être bafouées.

En ce qui nous concerne, nous pensons qu’il est urgent de saisir le Ministre en charge de la Jeunesse et des Sports, l’ACNOA et le CIO à cet effet.

 

Je vous remercie

Le président de la fédération centrafricaine d’athlétisme demande la démission du président du CNOSCA
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13 janvier 2019 7 13 /01 /janvier /2019 20:48
BOKOLOBO, LE NID DE L'UPC À FEU ET À CENDRE, ALI DARASS PORTÉ DISPARU
BOKOLOBO, LE NID DE L'UPC À FEU ET À CENDRE, ALI DARASS PORTÉ DISPARU
BOKOLOBO, LE NID DE L'UPC À FEU ET À CENDRE, ALI DARASS PORTÉ DISPARU
BOKOLOBO, LE NID DE L'UPC À FEU ET À CENDRE, ALI DARASS PORTÉ DISPARU
BOKOLOBO, LE NID DE L'UPC À FEU ET À CENDRE, ALI DARASS PORTÉ DISPARU
BOKOLOBO, LE NID DE L'UPC À FEU ET À CENDRE, ALI DARASS PORTÉ DISPARU
BOKOLOBO, LE NID DE L'UPC À FEU ET À CENDRE, ALI DARASS PORTÉ DISPARU
BOKOLOBO, LE NID DE L'UPC À FEU ET À CENDRE, ALI DARASS PORTÉ DISPARU

 

CENTRAFRIQUE : VILLAGE BOKOLOBO, LE NID DE L'UPC À FEU ET À CENDRE, ALI DARASS PORTÉ DISPARU CE SAMEDI ET DIMANCHE. 

 

Bokolobo dans la préfecture de la Ouaka à quelques kilomètres de la ville Bambari, le nid de l'UPC où se trouve l'État-Major du Mouvement terroriste dirigé par le nigérien Ali Darass, à feu et à cendre ce samedi et dimanche, après une puissance de feu lancée par la coalition FACA-MINUSCA. 

 

Le raid aérien et terrestre est lancé suite à l'incursion des terroristes dans la ville de Bambari, le 10 Janvier au moment où toutes les personnalités de la République sont attendues sur les lieux. 

 

Un coup provoqué et subi par la coalition UPC-FPRC, répliqué sévèrement par les forces nationales et internationale, créant une abrasion au sein de Coordination Nationale de Défense et Sécurité des terroristes dirigée par Abdoulaye Hissene. 

 

Parti en catastrophe, le mercenaire Ali Darass est porté disparu, certaines sources font savoir qu'il est à l'abri à Kaga Banadoro. 

 

 

RCA: pression de la Minusca sur les rebelles du FPRC à Bakouma

 

Par RFI Publié le 13-01-2019 Modifié le 13-01-2019 à 19:12

 

En République centrafricaine (RCA), la situation est toujours aussi difficile à Bakouma, ville minière du sud-est du pays. La quasi-totalité des habitants ont fui, suite à des affrontements, fin décembre, entre groupes rebelles et militaires. La localité est aujourd’hui livrée aux miliciens du FPRC. Au total, entre 12 000 et 15 000 personnes dont plus de 5 600 sont arrivées à Bangassou, plus à l'Est. Ocha a commencé à apporter une première aide humanitaire à ceux qui sont parvenus à rejoindre Bangassou. De son côté, la Minusca travaille avec les humanitaires et tente de faire pression sur les rebelles du FPRC afin que ces derniers quittent la ville.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a commencé à apporter une aide à Bangassou mais en raison de l’insécurité, il n’est pas encore possible de venir en aide aux autres déplacés.

Jointe au téléphone par RFI, Karen Perrin, chef du bureau OCHA en RCA, précise qu’à ce jour, la réponse humanitaire est centrée principalement sur la ville de Bangassou où « on continue l’enregistrement des personnes déplacées et où une réponse en santé est déjà en cours au travers des centres de santé et des cliniques mobiles ».

Sécurité alimentaire : « Une réponse se met en place »

En matière de nutrition, Karen Perrin souligne également que « des biscuits à haute teneur énergétique sont prêts à être distribués aux enfants récemment arrivés. Les stocks seront disponibles pour d’autres personnes si elles devaient arriver », avant d’ajouter qu’en matière de sécurité alimentaire, « une réponse se met en place avec le transport de stocks de nourriture vers Bangassou, ainsi qu’un pré positionnement de stocks qui permettraient de couvrir ces populations auxquelles on ne peut pas accéder aujourd’hui » mais, affirme-t-elle, « dès qu’on le pourra, on sera prêt à le faire ».

Karen Perrin qui fait également état de biens non alimentaires qui sont déjà disponibles et qui pourront être utilisés pour couvrir les populations dès que l’équipe pourra accéder à ces populations.

Pression de la Minusca

De son côté, Vladimir Monteiro, porte-parole de la Minusca, souligne que la Mission de l’ONU en Centrafrique travaille avec les humanitaires et qu’elle tente de faire pression sur les rebelles du FPRC afin que ces derniers quittent la ville de Bakouma et qu’ils rendent ce qu’ils ont pillé lors de leur incursion, en fin d’année 2018.

« Là aussi, c’est un groupe qui fait partie des 14 reconnus qui sont appelés à dialoguer mais leur l’attitude est contraire justement avec ce que tout le monde souhaite, c’est-à-dire la fin de la crise. La Minusca a différentes options. Le recours à la force fait partie des options mais avant le recours à la force, il y a l’engagement avec notre bureau sur le terrain pour demander à ce qu’ils évacuent cette localité », a-t-il déclaré.

 

BOKOLOBO, LE NID DE L'UPC À FEU ET À CENDRE, ALI DARASS PORTÉ DISPARU
BOKOLOBO, LE NID DE L'UPC À FEU ET À CENDRE, ALI DARASS PORTÉ DISPARU
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13 janvier 2019 7 13 /01 /janvier /2019 20:41
RCA : Interview du Ministre des Finances Henri Marie DONDRA
RCA : Interview du Ministre des Finances Henri Marie DONDRA
RCA : Interview du Ministre des Finances Henri Marie DONDRA

Lu pour vous 

 

13 JANVIER 2019

 

L’AFRIQUE : Bonjour Monsieur le ministre, merci pour les dix minutes accordées de votre temps. L’année 2018 s’est achevée par une croissance en hausse de plus de 4%, dans un pays où l’économie est bloquée par les crises,  mais quel est votre secret?

 

M. Dondra : Je vous remercie pour cette interview, avant tout, je vais d’abord féliciter et remercier tous mes collaborateurs,  car ce résultat est le  leur. Je remercie aussi le Président de la République, son excellence le Pr Faustin-Archange Touadéra et le Premier ministre,  chef du gouvernement son excellence Pr Simplice Mathieu Sarandji,  qui m’ont fait confiance en me confiant ce gros ministère qui est le nerf de la République. J’avoue que les choses n’ont pas été faciles, vu le challenge à relever, mais avec l’aide de Dieu,  mon équipe et moi produisons des résultats qui sont appréciés par toutes les institutions financières internationales. Il est vrai qu’il reste encore beaucoup à faire.

 

L’AFRIQUE : Monsieur le ministre ou l’homme des situations compliquées,  pour faire allusion à votre passage en tant que Directeur général du Fond Africain de Garantie et Coopération Économique  (FAGACE) vous avez en une année, redressez cette institution qui était sur le point de fermer et cela a fait de vous le super patron. Quel sont vos relations avec le Président Touadéra et son Premier ministre ?  Des rumeurs font état de ce que vous êtes le futur adversaire aux prochaines élections du Président.

 

M. DONDRA : Rire, alors je vais vous aider à répondre aux rumeurs.  Aujourd’hui, j’ai la confiance du Président de la République et le Premier ministre,  ce sont mes employeurs et je suis à leurs dispositions.  Mes patrons ont confiance en moi et ils ne font que me confier des responsabilités au sein du gouvernement comme dans le parti Coeurs unis. Les seules ambitions que j’ai sont de travailler honnêtement avec l’aide de Dieu,  afin de relever les défis des missions qui me sont confiées.  Mes résultats feront partie du bilan présidentiel pour la réélection du Président de la République son excellence Pr Faustin-Archange Touadéra en 2021. Comme on le dit laissez les parler, nous, on avance.

 

L’AFRIQUE : Monsieur le ministre, nous sommes à quelques semaines de la réunion du conseil de sécurité sur la levée de l’embargo dans votre pays, pensez-vous que l’embargo sera levé?

 

M. DONDRA : Écoutez, la question ne se pose même pas, il est clair que le conseil de sécurité doit faire la levée totale de l’embargo sur les armes.  A notre niveau nous avons réuni toutes les conditions favorables,  sur quoi le conseil va se baser pour empêcher la levée totale de l’embargo?  Regardez comment nos populations sont massacrées par les groupes armés,  est-ce normal?  D’où viennent toutes ces armes que possèdent les groupes armés ? Le Président de la République est un homme de paix,  un homme du vivre ensemble et de la cohésion sociale.  Il a tendu la main à tout le monde, ça va être injuste de la part du conseil de sécurité de nous priver de quoi protéger nos populations. Espérant que vous les hommes de médias continuerez à nous soutenir, je ne saurai quoi dire de plus mais merci pour cette interview et que Dieu protège le peuple centrafricain.

Graciéla Verenic

 

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12 janvier 2019 6 12 /01 /janvier /2019 23:10

 

 

 

 

NDLR :  Lorsqu'un pitoyable analphabète comme ce Abdoulaye Issene qui de surcroît a été condamné par contumace et placé sous mandat d'arrêt international ose lancer de tel ultimatum aux autorités légitimes d'un pays, cela peut prêter à sourire si la situation que son FPRC et l'UPC n'était aussi dramatique pour les populations innocentes des préfectures citées dans ce funeste communiqué. 

Bambari : Quand le FPRC prétend se soucier du sort des populations civiles innocentes
Bambari : Quand le FPRC prétend se soucier du sort des populations civiles innocentes
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12 janvier 2019 6 12 /01 /janvier /2019 22:57

 


 

https://thedefensepost.com  10 janvier 2019  Fergus Kelly

 

Les militants de l'UPC ont tué deux policiers et en ont blessé un autre à Bambari avant la visite prévue du président Faustin-Archange Touadera

Les forces de maintien de la paix portugaises se sont battues pendant cinq heures pour protéger les civils et rétablir l'ordre après que deux militants ont tué deux officiers de police à Bambari, en République centrafricaine, avant la visite prévue du président du pays, le jeudi 10 janvier.

L'attaque est survenue un jour après que le président Faustin-Archange Touadera eut annoncé que le gouvernement rencontrerait des groupes armés lors des pourparlers de paix négociés à l'Union africaine à Khartoum.

Les membres de l'Union pour la paix, les milices de la Séléka et leurs alliés ont mené "diverses attaques" dans la ville tôt jeudi, a annoncé le gouvernement dans une déclaration.

"Deux policiers ont été tués et un autre blessé", a déclaré à l'AFP le ministre de la Communication, Ange-Maxime Kazagui.

Médecins sans frontières (Médecins sans frontières) a déclaré traiter 30 personnes pour des blessures par balle. MSF a par la suite déclaré que 26 personnes étaient toujours en cours de traitement mais qu'une personne était décédée à l'hôpital.

Selon Corbeau News, une dizaine de personnes ont été tuées, mais il n’a pas été possible de confirmer ce bilan.

Le gouvernement a ensuite annoncé sur Twitter que 20 membres de l'UPC avaient été tués et 15 autres blessés.

Selon un rapport interne du Royaume-Uni vu par l'AFP, un combattant appelé "le général Bello", responsable des combattants de l'UPC à Bambari, aurait été blessé.

Parachutistes portugais dans une fusillade de cinq heures

La force de maintien de la paix américaine dans le pays, Minusca, a envoyé des soldats de la paix sur les lieux des affrontements, a déclaré à l'AFP le porte-parole du gouvernement, Vladimir Monteiro. Ses troupes là-bas ont été la cible de tirs un jour plus tôt, a-t-il ajouté.

Mercredi, l'état-major des forces armées portugaises a déclaré que des parachutistes s'étaient déployés à Bambari, utilisant ses véhicules blindés à roues General Dynamics Pandur II pour la première fois en Afrique.

Jeudi, les "casques bleus portugais ont passé cinq heures en combat direct" avec les militants de l'UPC "dans le but de protéger les civils et de rétablir la paix, en s'interposant entre le groupe d'opposition et la population civile sans défense", a déclaré l'état-major.

L’UPC a utilisé des armes lourdes lors de l’attaque, mettant les civils entre les feux des affrontements lors des affrontements avec les Forces armées centrafricaines (FACA), a-t-il ajouté, ajoutant que tous les parachutistes étaient en sécurité.

Le Portugal fournit des soldats de la paix à la Minusca depuis le début de l'année 2017. Un total de 180 personnes, principalement des parachutistes, est déployé. Une compagnie spéciale opérant depuis la capitale, Bangui, fait office de force de réaction rapide.

Le Portugal emploie 50 personnes supplémentaires dans la Mission de formation de l’Union européenne en République centrafricaine (EUTM-RCA). Depuis janvier 2018, le major-général du Portugal, Hermínio Maio, est commandant de la force de mission sur le théâtre. Il dirige un total de 187 personnes originaires de Bosnie-Herzégovine, de France, d'Italie, de Géorgie, de Lituanie, de Pologne, du Portugal, de Roumanie, de Serbie, d'Espagne et de Suède. Le 8 janvier, des membres du personnel brésilien ont rejoint la mission.

Le E.U. La mission a formé plus de 3 000 personnes au sein de la FACa. En juillet dernier, le bloc a prolongé l’accord EUTM-RCA jusqu’en 2020, en promettant 25 millions d’euros (29 millions de dollars) pour aider à la réforme du secteur de la défense du pays. La portée de la mission a également été modifiée pour donner des conseils stratégiques au cabinet du président, au ministère de l’Intérieur et à la police, ainsi qu’à l’armée.

Bambari: une ville sans armes ni groupes armés?

République centrafricaine map Bambari, situé au centre de la République centrafricaine, chevauche plusieurs zones sous l'influence de divers groupes armés et jouit d'un calme relatif après l'intervention de Minusca au début de 2017 pour renverser l'UPC. L’ONU a ensuite fait de Bambari une vitrine de son intervention en République centrafricaine, affirmant que la ville était «sans armes ni groupes armés», mais au cours des six derniers mois, plusieurs autres incidents violents importants se sont produits dans la ville.

Le 16 mai, Minusca a déclaré avoir repris le contrôle de Bambari après deux jours de violence ayant fait au moins huit morts. L'U.N. a déclaré qu'environ 7 000 personnes avaient fui leur domicile, tandis que la Croix-Rouge centrafricaine (CRCA) a déclaré que 32 personnes étaient mortes et 23 blessées.

Selon certaines informations, des combattants de l'UPC, un groupe de la milice de la Séléka dirigé par Ali Darras, seraient responsables des actes de violence à Bambari, mais un porte-parole de l'UPC a nié l'entrée de ses combattants dans la ville.

Le 22 mai, le commandant de la force Minusca, le lieutenant général du Sénégal, Balla Keita, a déclaré que les soldats de la paix soutenant le gouvernement utiliseraient tous les moyens nécessaires pour rétablir la sécurité à Bambari. Keita a déclaré que du personnel supplémentaire de Minusca serait déployé dans la ville pour assurer le respect de l'initiative phare du gouvernement américain "Bambari sans groupes armés", la qualifiant de "vitrine de la restauration de l'autorité de l'État".

Mais le 10 juin, un soldat de la paix burundais a été tué et un autre casque bleu gravement blessé au cours de trois heures d'affrontements avec l'UPC.

Le 31 octobre, un parachutiste portugais a été légèrement blessé après avoir été touché lors d'affrontements avec un groupe armé à Bambari, a annoncé l'état-major. Deux jours plus tard, les troupes portugaises se sont battues pendant sept heures pour le contrôle de la ville contre des militants qui utilisaient des armes lourdes et ont lancé des grenades propulsées par des roquettes depuis des positions fortifiées. L'armée a ensuite publié une vidéo dramatique de ses troupes au combat.

Le 17 novembre, trois militaires centrafricains sont morts et trois autres ont été blessés dans une fusillade entre soldats à Bambari, qui ont opposé des membres d'unités du génie militaire. Les ingénieurs ont été déployés pour entreprendre des travaux en prévision des célébrations différées de la Journée mondiale de l’alimentation.

Véhicules blindés à roues Portugais Pandur

Des véhicules blindés à roues portugais Pandur déployés pour la mission de maintien de la paix des Nations Unies à Bambari, à Bambari, le 9 janvier 2019.

Les attaques de Bambari sont "inacceptables" après un accord de paix

Touadera devait se rendre à Bambari jeudi et vendredi pour assister aux cérémonies de la Journée mondiale de l'alimentation.

Les cérémonies, initialement prévues pour le 16 octobre, avaient déjà été reportées au moins deux fois en raison de troubles et avaient été suspendues une nouvelle fois après les derniers affrontements.

"La gravité de ces attaques est d'autant plus inacceptable" que les autorités ont accepté d'ouvrir des pourparlers avec les rebelles, a indiqué le gouvernement dans un communiqué.

 

 Portugal parachutistes dans une fusillade de cinq heures avec la milice UPC en République centrafricaine
 Portugal parachutistes dans une fusillade de cinq heures avec la milice UPC en République centrafricaine
 Portugal parachutistes dans une fusillade de cinq heures avec la milice UPC en République centrafricaine
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12 janvier 2019 6 12 /01 /janvier /2019 22:49

 

opex360.com    par Laurent Lagneau Le 12-01-2019

 

 

Contrariés par le déploiement des Forces armées centrafricaines [FACA] dans des régions où ils tirent profit de l’exploitation des ressources naturelles, au moins deux groupes armés de l’ex-coalition rebelle de la Séléka, à savoir le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique [FPRC] et l’Union pour la paix en Centrafrique [UPC] sont passés à l’attaque ces derniers jours.

Cela a ainsi été le cas à Bakouma, localité située près de gisements d’uranium, à une centaine de kilomètres de Bangassou, le chef-lieu de la préfecture du Mbomou, dans le sud-est de la Centrafrique. Et depuis le 10 janvier, c’est au tour de la ville – stratégique – de Bambari d’être à nouveau le théâtre de combats.

Le contrôle de la région de Bambari permet à la fois de verrouiller la Centrafrique, d’exploiter les mines de diamants et d’or et de rançonner le commerce. C’est ce que explique que, par le passé, cette ville a fait l’objet, à plusieurs reprises, d’affrontements entre groupes armés locaux ayant contraint les Casques bleus de la Mission des Nations unies en Centrafrique [MINUSCA] à intervenir.

Ce que ces derniers ont donc été encore obligés de faire, aux côtés des FACA, pour contrer un assaut mené par l’UPC d’Ali Darrass.

« La MINUSCA mène, en étroite coordination avec les forces de défense et de sécurité centrafricaines, une opération destinée à rétablir l’ordre et le calme dans la ville de Bambari en réponse aux provocations continues du groupe armé Union pour la paix en Centrafrique, notamment des tirs à l’arme lourde en direction du centre de la ville et contre des casques bleus », a en effet indiqué la mission des Nations unies.

« L’opération, baptisée ‘Bambari sans groupes armés’, a déjà permis la destruction de moyens léthaux et le démantèlement de barricades contrôlées par l’UPC », a encore précisé la MINUSCA.

C’est donc dans ce contexte que, comme en mai dernier à Kaga Bandoro, où des groupes armés se regroupaient pour « descendre » vers Bangui, deux Mirage 2000, normalement engagés au titre de l’opération Barkhane, ont été sollicités pour faire un « show of force » [c’est à dire un passage à basse altitude] à Bambari, au profit de la MINUSCA, le 11 janvier.

« Il y a eu une opération au sol de la MINUSCA sur Bambari pour en reprendre le contrôle » et « nous avons apporté un appui aérien », a en effet déclaré le colonel Patrik Steiger, le porte-parole de l’État-major des armées [EMA], à Paris.

La mission des Nations unies a par ailleurs averti les « auteurs » de ces violences à Bambari que « la force de la loi » leur sera « opposée » et qu’ils « répondront tôt ou tard de leurs actes devant les juridictions nationales ou internationales

 

Centrafrique : Deux Mirage 2000 français ont fourni un appui aérien à la mission des Nations unies à Bambari
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12 janvier 2019 6 12 /01 /janvier /2019 01:49
Regards et essais sur un pays sans cinéma
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Regards et essais sur un pays sans cinéma
Regards et essais sur un pays sans cinéma
Regards et essais sur un pays sans cinéma
Regards et essais sur un pays sans cinéma

 

Lu pour vous

 

Par Maria Malagardis (à Bangui) Libération — 11 janvier 2019 à 17:10

 

En amont de «Camille», des stagiaires centrafricains ont été formés aux métiers de l’image par les Ateliers Varan. Leurs documentaires, projetés à Paris fin janvier, offrent une lecture intime d’une nation mal connue et dépourvue d’industrie cinématographique.

 

Très vite sur le tournage centrafricain du Camille de Boris Lojkine (lire pages précédentes), on les a collectivement surnommé «les Varans», en référence aux Ateliers Varan, institution parisienne qui avait accepté, un an plus tôt, fin 2017, d’envoyer à Bangui des formateurs afin d’initier aux métiers du cinéma 11 stagiaires du cru, sélectionnés parmi 140 candidats. Par la suite, ils participeront tous au tournage de Camille, à une seule exception près : Mahamat Benamou, embauché au même moment par une organisation humanitaire en province. Difficile de renoncer à un poste rémunéré et stable dans un pays si pauvre, où le cinéma apparaît souvent comme une utopie.

Parmi les «Varans», certains avaient pourtant déjà touché à une caméra avant même cette formation providentielle : Elvis Ngaibiro, 32 ans, cinéphile convaincu, a ainsi réalisé un premier court métrage après avoir achevé ses études de géologie «pour rassurer [ses] parents». Quant à Tanguy Djaka, 34 ans, il a beau travailler comme informaticien à l’Assemblée nationale, il est aussi l’auteur de deux courts métrages.

Enérgie insolente. Du côté des Ateliers Varan, c’est finalement une sorte de retour aux sources. Comment oublier qu’ils ont été créés, en 1981, par Jean Rouch, cinéaste et figure mythique du documentaire en Afrique, trois ans après que ce dernier fut sollicité par le jeune Etat indépendant du Mozambique pour l’aider à former des réalisateurs locaux à l’art du cinéma «au plus proche du réel» ? Trente-huit ans plus tard, l’expérience se renouvelle donc au cœur de l’Afrique. Dans cet immense territoire enclavé, souvent synonyme de massacres à répétition, de malnutrition extrême, de sous-développement endémique, malgré ses immenses richesses minières. La réalité d’un pays se résume-t-elle à des statistiques déprimantes et à une série d’épisodes tragiques ?

La force incroyable des courts métrages réalisés en fin de formation par les «Varans» centrafricains, comme les projets qu’ils doivent achever en avril, c’est de montrer ce pays blessé de l’intérieur. D’offrir un regard plus intime, humain, mais aussi plus complexe sur un pays finalement méconnu. Dans son deuxième court métrage, Leila Thiam, 31 ans, se propose ainsi de filmer la vie d’un quartier de Bangui où chrétiens et musulmans, loin des conflits censés les opposer depuis 2013, ont décidé de reconstruire ensemble leurs maisons. Sur place, les traces des violences passées sont pourtant encore visibles : beaucoup d’habitants, qui ont fui à l’époque, ne sont toujours pas rentrés et, malgré les bonnes volontés réconciliatrices, la plupart des maisons sont encore en ruines,désormais envahies par les hautes herbes.

Les «événements», comme on désigne pudiquement à Bangui la crise sanglante de 2013-2014, s’insinuent souvent à l’arrière-plan de ces courts métrages. Celui de Tanguy Djaka évoque ainsi l’errance d’un jeune combattant démobilisé qui peine à trouver son destin dans ce pays, oscillant toujours entre guerre et paix, plombé par la misère. «J’ai eu du mal à le convaincre, il était très nerveux, en colère, même pendant le tournage», confesse Tanguy. Alors qu’à Bangui, tous les cinémas sont désormais fermés, le jeune réalisateur avait prévu, fin novembre, d’organiser une projection en plein air dans un quartier populaire. Au dernier moment, elle sera annulée en raison d’un nouveau regain de tensions dans une zone voisine.

Reste qu’à travers ces petites lucarnes de la vie quotidienne en République centrafricaine, s’esquisse aussi un autre pays qui sait faire preuve de résistance et d’une énergie insolente, comme le soulignent les deux films consacrés aux femmes commerçantes, réalisées par Bertille Ndeysseit et Marlyse Yotomane. Acculées à la survie, ces véritables combattantes évoluent dans un monde où les hommes, «ces fainéants» peste l’une d’elle, sont singulièrement absents.

Est-ce un hasard ? Marlyse et Bertille, tout comme Leila, se révèlent farouchement attachées à leur indépendance. Elles ne cachent pas une certaine méfiance vis-à-vis des hommes, «ces casse-tête», persifle Leila. «Eux qui, dès l’adolescence, insistent si souvent pour que tu leur prouves ton amour en tombant enceinte», s’indigne Bertille. «Je préfère être seule plutôt que de quémander de quoi vivre à un homme», renchérit Marlyse, veuve récente d’un médecin et qui élève, désormais seule, ses trois enfants.

Vocations. L’argent est une obsession quotidienne dans ce pays démuni. Une hantise qu’on retrouve d’ailleurs dans tous ces courts métrages. Il y a pourtant aussi des rires qui fusent dans ce monde sans pitié. Comme dans le premier court de Leila, consacré à la section des femmes d’un hôpital de Bangui, sélectionné cette année dans deux festivals au Maroc et en Suisse. Mbi Na Mo («Toi et moi»), le documentaire très tendre de Rafiki Fabiala, qui suit un très jeune couple dans l’attente de son premier bébé, a lui été sélectionné au prochain Fipadoc qui se déroulera fin janvier à Biarritz. Encore étudiant, mais déjà connu comme une star du slam local, Rafiki a découvert que «le cinéma est plus fort que la musique pour faire passer un message», dit-il.

A Bangui, des vocations sont ainsi nées ou se sont confirmées. «Cette aventure humaine tient un peu du miracle», rappelle Boris Lojkine. Le 28 janvier, «les Varans» seront à l’honneur au cinéma le Louxor, à Paris, où leurs courts métrages feront l’objet d’une projection spéciale.

Maria Malagardis (à Bangui)

 

«Camille», bande originale à Bangui

 

Par Maria Malagardis Envoyée spéciale à Bangui (République centrafricaine) — 11 janvier 2019 à 17:10

 

Fin novembre s’achevait en République centrafricaine le tournage d’un film inspiré de la mort, en 2014, de la photoreporter Camille Lepage. Son réalisateur, Boris Lojkine, s’est entouré de locaux formés pour l’occasion et a tourné sur les lieux de la disparition de la jeune femme, encore hantés par les déchirures du pays. Une expérience vécue par tous entre deuil et exutoire.

 «Les morts, vous pouvez ouvrir les yeux», lance une voix à la cantonade. Ils s’exécutent aussitôt. Christian s’étire lui aussi. Ne peut s’empêcher de faire une grimace ironique face à cette situation incongrue : des figurants jouant de faux cadavres, si près des vrais. Ceux qui reposent dans les salles adjacentes du couloir de cette morgue, à Bangui, capitale de la République centrafricaine. Dans l’immédiat, il faut bien interrompre le tournage : la chambre froide est tombée en panne. Un appel à la radio nationale vient de demander aux proches des défunts de venir d’urgence récupérer les corps, les vrais. Dans la chaleur moite et poisseuse de cette fin de matinée, des familles affluent soudain, trop préoccupées pour s’intéresser aux projecteurs et caméras qui encombrent le couloir. «Mais qu’est ce qu’on va faire du corps, alors qu’on n’a pas encore l’argent pour l’enterrement ?», se lamente, affolée, une jeune femme, avant d’ajouter : «La mort, tu ne t’y prépares jamais.» Les faux cadavres le savent bien. Eux aussi rejouaient un drame réel, un rendez-vous inattendu avec la mort. Celui qui s’est déroulé le 5 décembre 2013. Une journée d’horreur, restée dans toutes les mémoires de ce pays déchiré.

Improvisation

A l’époque, Bangui se trouve sous la coupe de la Seleka, une rébellion hétéroclite venue du nord musulman. Indisciplinées, les troupes commettent de nombreuses exactions. La communauté internationale s’inquiète, la France se prépare à intervenir. Quand soudain, des milices d’autodéfense chrétiennes, les anti-balaka, prennent d’assaut la ville. S’en suivra une orgie sanguinaire sans précédent. Même dans un pays habitué aux mutineries et coups d’Etats. Mutilations, viols, pillages… Bangui s’embrase dans une ivresse de meurtres et de destructions. Ce 5 décembre, justement, un groupe de journalistes français s’était rendu dans cette morgue pour évaluer l’ampleur du désastre. Parmi eux, Camille Lepage, une photoreporter française, récemment installée dans le pays. Cinq ans plus tard, en cette fin novembre, elle a le visage de l’actrice Nina Meurisse dans le deuxième long métrage de Boris Lojkine, qui retrace ce destin tragique.

L’histoire est désormais connue : quelques mois plus tard, Camille partira avec une de ces milices anti-balaka en province, dans cet immense et imprévisible «arrière-pays», comme on appelle le territoire grand comme la France et la Belgique réunies, auquel Bangui est adossé. Le 11 ou le 12 mai 2014, le groupe, qui circule à motos, tombe dans une embuscade sur une route isolée. A 26 ans, Camille meurt dans des circonstances encore mal élucidées. Sa courte vie reflète néanmoins un engagement, et la rencontre entre une jeune femme venue d’Angers et un pays emporté par un torrent de violences. C’est ce drame, et plus encore cette confrontation entre deux mondes, qu’évoque le film de Boris Lojkine, déjà remarqué avec Hope, sorti en 2015, qui narrait le destin de migrants africains en route vers l’Europe à la manière d’un documentaire, avec des acteurs amateurs filmés sur les lieux mêmes de leur traversée.

Cette fois-ci encore, le pari était donc de tourner sur place, à Bangui, alors même que la situation, cinq ans plus tard, y demeure volatile. Moins meurtrière peut-être, mais toujours violente, instable, fragile. «Avec un petit budget, une équipe resserrée, consciente du challenge : venir passer deux mois dans un pays imprévisible. Certains ont accepté avec enthousiasme, d’autres se sont désistés, jusqu’au dernier moment», précise le cinéaste alors que le tournage touche à sa fin. Il y aura donc Antonin, Bojina, Elin, «JB», Pierre, Jan, Marco, Hélène, Xavier, tous «tentés par l’aventure». Et aussi une poignée d’acteurs professionnels, une première pour Boris Lojkine : outre Nina Meurisse, sont présents Bruno Todeschini, Grégoire Colin et Augustin Legrand. Lesquels seront parfois décontenancés par l’improvisation souvent exigée par le cinéaste qui, au dernier moment, va décider d’intégrer à son équipe des jeunes Centrafricains plus ou moins néophytes.

Parmi eux, Christian, le faux cadavre de la morgue, qui sera également machiniste sur le tournage. Mais aussi Tanguy, Elvis, Bertille, Leila, Marlyse, Rafiki… Ils seront dix en tout à inscrire leurs noms au générique. A la fois assistants et acteurs, selon les besoins. «Après coup, je me rends compte que je n’aurais jamais pu faire le film sans eux, reconnaît Boris Lojkine. Mais au départ, ce n’était pas prévu. L’idée, c’était juste de proposer une formation, avec des courts métrages à la clé, à des jeunes de Bangui. Histoire d’offrir quelque chose en retour à ce pays où il n’y a pas d’industrie du cinéma», rappelle ce cinéaste de 49 ans, lui-même autodidacte, qui dans une vie précédente a été pendant dix ans prof de philosophie.

A Bangui, le projet de formation enthousiasme tout de suite Olivier Colin, le directeur de l’Alliance française, qui sera un rouage indispensable dans toute la genèse du film. A Paris, Lojkine sollicite l’aide des Ateliers Varan, institution réputée pour ses formations exigeantes au documentaire (lire page 31).

«Pendant ce stage de deux mois, on s’est vite senti très proches. Leur participation au tournage s’est imposée comme une évidence»,explique Lojkine, assis ce matin-là sur la véranda de l’hôtel Oubangui où loge l’équipe. C’est à peine s’il remarque, sur les canapés voisins, les hommes aux biceps recouverts de tatouages gothiques qui conversent en russe. Un peu plus loin, quatre Polonais aux crânes rasés cherchent à se rendre dans une mystérieuse mine de diamants au centre du pays. Personne ne semble s’émouvoir lorsqu’un serveur évoque des tirs à l’aube dans l’enclave musulmane du quartier de PK5. Malgré sa vue féerique sur les rives du fleuve éponyme, l’Oubangui s’offre d’emblée comme un monde incertain où cohabitent des mercenaires russes - Moscou étant le nouvel allié du régime -, des diamantaires polonais et une équipe de tournage immergée dans une réalité où le passé revient sans cesse en boomerang hanter le moindre décor. Plane comme une ombre dans le regard des figurants et des assistants centrafricains associés au film.

Retenir ses larmes

Dans le quartier Socoda, un bâtiment en ruines sert de décor pour reconstituer la destruction d’une mosquée de la ville, que les photos de Camille ont immortalisé. La maison appartient à Yvette, jolie quadragénaire vêtue d’une robe au gris fané. «Notre maison a été détruite bien avant les derniers événements, explique-t-elle. Lors de la prise du pouvoir du président Bozizé en 2003.» Dix ans plus tard, il sera lui-même renversé par la Seleka. Un malheur en chasse l’autre en Centrafrique. «Ce qui ne change pas, c’est la misère»,lâche Yvette, qui dort à même le sol avec une vingtaine de ses proches dans le dernier petit réduit de la demeure familiale encore recouverte d’un toit.

Le mari d’Yvette est mort pendant la dernière crise, «tué par la Seleka».Elle l’évoque en passant, comme une fatalité, tout en observant la scène de carnage qui s’improvise dans ce qui reste de sa maison. Des jeunes font tomber des tôles en hurlant, un feu brûle. Le vacarme attire de nombreux badauds, visiblement ébahis de revivre ces scènes si familières. Un graffiti a été rajouté sur un mur, un de ceux que l’on voyait beaucoup à l’époque : «On ne veut plus des misilmans» (sic). Christian a soudain du mal à retenir ses larmes. Contrairement à ce que peut suggérer son prénom, il est musulman lui aussi. Fils d’un imam, vite perçu comme un «traître» par la Seleka, car réticent à faire allégeance aux rebelles après leur prise du pouvoir. Avec sa famille, le jeune homme a dû fuir Bangui, bien avant les événements de décembre 2013. Réfugié de l’autre côté du fleuve, en république démocratique du Congo (RDC), Christian a pourtant su comment, à partir du 5 décembre, toute la minorité musulmane a été pourchassée, stigmatisée, identifiée collectivement à la Seleka par les miliciens anti-balaka. «Ils décapitaient même les cadavres, leur coupaient le sexe et le brandissaient en trophée»,se souvient Rafiki qui, bien que chrétien, sera lui aussi attaqué par les anti-balaka en septembre 2016. «Ils ont tiré trois fois sur moi et m’ont laissé pour mort», précise le jeune homme, second assistant-réalisateur sur le tournage, qui vivait, à cette époque, chez un commandant de la gendarmerie auquel les miliciens vont reprocher d’avoir arrêté un de leurs chefs. Touchée par l’émotion de Christian, Bertille soupire : «Tant de mosquées ont été détruites comme ça… La dernière, il y a seulement six mois lors d’une nouvelle poussée de violence, rappelle la jeune femme de 24 ans, qui affiche un look de garçon manqué et assiste «JB» sur la lumière pendant le tournage. Dans ma famille, on m’a toujours appris à ne compter que sur moi. Mais pendant la crise, tous les chrétiens ont quitté mon quartier à PK5. Je suis restée et ce sont mes voisins musulmans, avec lesquels j’ai grandi, qui m’ont protégée. Musulmans, chrétiens. Tout ça, ce sont des manipulations politiques…»,lâche-t-elle, désabusée. «Nina, s’il te plaît, regarde vraiment ce que tu es censée photographier», exige au même moment une voix dans le mégaphone s’adressant à l’actrice qui joue Camille.

Epoque bénie

Que retient-on d’un conflit ? Un cliché qui montre l’horreur ? Les photographes présents sur place se sont souvent posés la question, se sont parfois autocensurés. Le scénario évoque ces interrogations qui ont donné lieu à d’interminables discussions chez Freddy où logeaient, à l’époque, la plupart des journalistes français présents sur place. Freddy est, encore aujourd’hui, une personnalité locale. Un ancien militaire à la retraite, propriétaire du Relais des chasses, hôtel-restaurant bien connu en ville. Dans le film, c’est Olivier Colin, le directeur de l’Alliance française qui tient, plus ou moins, le rôle dévolu à Freddy. Le tournage de ces scènes-là aura lieu dans un restaurant voisin : l’Equateur, ouvert il y a bien longtemps par une ancienne «claudette», l’une des danseuses de Claude François dans les années 70. Jean-Michel et Jackie, couple franco-centrafricain qui l’a racheté en 2009, évoquent avec nostalgie l’époque bénie où la paix régnait en ville. En 2012, ils ont même ouvert sur les bords du fleuve un dancing, très fréquenté le week-end, le Bangui Plage. Entièrement pillé et détruit un an plus tard, à l’arrivée de la Seleka dans la capitale. Le couple passe alors une semaine terré au premier étage du restaurant. «Allongés par terre à chaque fois que ça tirait», se souvient Jean-Michel, originaire de Besançon, qui a mal vécu «l’abandon total de l’ambassade de France» à l’époque.

Un peu plus loin, Elvis observe, le visage crispé, le tournage de la scène où des journalistes français suivent à la télé l’intervention de François Hollande annonçant l’envoi de troupes en Centrafrique. «Ça me fait mal de revoir ça,confie l’assistant accessoiriste. Je me souviens bien de ce discours télévisé. Ce soir-là j’avais eu les larmes aux yeux, il y avait un tel espoir ! Mais les militaires français sont repartis au bout de deux ans, sans rien régler. En dehors de Bangui, le pays est toujours sous la coupe des chefs de guerre. Et même ici, en ville, on sent cette colère latente qui peut ressurgir à tout moment», murmure Elvis.

En face de l’Equateur, l’ancien cinéma le Club, avec son écran panoramique, a été reconverti en église évangéliste. La quête de Dieu est omniprésente à Bangui. Devant la porte, Mario, le pasteur d’origine mozambicaine, déplore«la perte des valeurs qui a instillé le poison de la division». Surgit soudain Christian qui le salue chaleureusement. «Le père Mario m’a beaucoup conseillé pour le court métrage que j’ai réalisé, après ma formation, sur les enfants des rues. Il les connaît bien !» explique le jeune homme. Les «godobe», comme on les appelle à Bangui, sont nombreux à traîner aux alentours de L’Eglise du Christ universelle où le père Mario officie. «Ce film, c’est une bonne chose. Le cinéma est une aventure collective», énonce solennellement le pasteur, les yeux tournés vers le ciel qui vire à l’orange flamboyant, juste avant que la nuit ne tombe comme un rideau.

Ce soir-là, le fantôme de Camille plane à nouveau comme une ombre. «Il m’a fallu entrer dans cette histoire pour me rendre compte combien cette fille était forte, dotée d’une véritable empathie pour les gens d’ici»,confesse Fiacre, 25 ans. Il joue le rôle de Cyril, l’étudiant tourmenté, ami de Camille dans le film. Un personnage en réalité imaginé pour les besoins du scénario. Repéré lors d’un match de foot en ville, Fiacre n’avait jamais songé à participer à un film. Lui, plutôt méfiant, facilement désabusé face à la situation dans son pays, ce chaos persistant «dont tant de gens profitent», s’est finalement pris au jeu. «Quand je vois Fiacre. Cette colère qu’il montre dans certaines scènes. Il ne mime pas, il exprime ce qu’on a tous ressenti à un moment ou un autre», note Christian.

Gaieté insubmersible

La hantise du passé est pourtant loin d’être le seul ressort qui anime les jeunes pousses centrafricaines, propulsées dans une fiction dont le tournage n’aura duré qu’une saison. Sans leur énergie farouche, leur gaieté insubmersible, l’épilogue de l’aventure en question aurait d’ailleurs été bien amer. Que peut-il rester en effet de cette rencontre entre deux mondes dans un pays aussi instable ? Il y a pourtant ce lien, presque un pacte, qui les soude désormais : «Au sein du groupe centrafricain, on est devenu très complices, très proches. On veut continuer à faire des films. Et on va s’entraider, se soutenir»,assure Bertille.

En Centrafrique, il existe une formule typique quand on se salue : «On est ensemble». Elle est d’ailleurs évoquée dans une scène du film, lorsque Cyril (Fiacre) explique à Camille : «Ça veut dire qu’on se soutient, qu’on ne se lâchera pas.» A l’image de ce que professe ce groupe réuni lors du tournage. Aucun d’eux n’a connu Camille Lepage. Mais à la faveur du film qui lui est consacré, tous ont une certitude, quand bien même ce ne serait là qu’un idéal dans ce pays démuni : le cinéma fait désormais partie de leurs vies.

Maria Malagardis Envoyée spéciale à Bangui (République centrafricaine)

 

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12 janvier 2019 6 12 /01 /janvier /2019 00:21
Journalistés tués en Centrafrique: la Russie dément tout lien

 

Par  Le Figaro.fr avec AFP  Mis à jour le 11/01/2019 à 17:51

 

Les autorités russes ont rejeté aujourd'hui les conclusions d'une enquête liant l'assassinat en Centrafrique de trois journalistes russes avec le groupe paramilitaire Wagner sur lesquels ils enquêtaient et son financier proche du Kremlin, assurant qu'ils avaient été victimes de bandits.

Le reporter de guerre Orkhan Djemal, le documentariste Alexandre Rastorgouïev et le caméraman Kirill Radtchenko ont été tués en juillet dernier par des hommes armés dans le nord de la Centrafrique. Financés par un média appartenant à l'opposant au Kremlin et oligarque en exil Mikhaïl Khodorkovski, ils enquêtaient sur les activités de mercenaires russes en Centrafrique, notamment le groupe Wagner, qui s'est surtout fait connaître en Syrie.

Les trois hommes ont été abattus par un «groupe d'hommes à la peau noire et parlant arabe» qui voulait les dépouiller et auquel ils ont résisté, a indiqué le Comité d'enquête russe, chargé des principales affaires, dans un communiqué, reprenant la version avancée depuis le départ par les autorités russes. Jeudi, une enquête du média «Dossier», également financé par Mikhaïl Khodorkovski, a soutenu que les trois hommes étaient suivis par un gendarme centrafricain en relation avec des Russes liés à un homme d'affaires réputé être le financier de Wagner ainsi qu'avec le conseiller militaire russe de la présidence centrafricaine.

Selon cette enquête, le chauffeur centrafricain des reporters, présent lors de leur mort, utilisait par ailleurs un faux nom et transmettait des informations au gendarme chargé de les suivre, a précisé Maxime Dbar, l'attaché de presse de Mikhaïl Khodorkovski. Ce chauffeur, poursuit cette source, leur avait été recommandé par un journaliste membre d'un média détenu par Evguéni Prigojine, un homme d'affaires proche du Kremlin qui financerait, selon des médias, le groupe de mercenaires Wagner.

Le Comité d'enquête a qualifié ces conclusions de tentative pour «justifier» l'envoi de reporters «sans protection» dans une zone particulièrement dangereuse. Depuis leur mort, officiels russes et médias pro-gouvernementaux ont remis en question le professionnalisme et la préparation des trois journalistes.

La Russie dispose officiellement d'instructeurs civils en Centrafrique, où elle exerce depuis quelques mois une influence grandissante. Des soldats centrafricains sont notamment formés par Moscou dans l'immense palais de Berengo, à 60 km à l'ouest de la capitale Bangui, une bâtisse où vivait Jean-Bedel Bokassa, président puis empereur de 1966 à 1979. Selon des sources occidentales, ces instructeurs, dont le nombre est sous-estimé, seraient des mercenaires étroitement liés à des sociétés minières russes. Vladimir Poutine a reconnu en décembre l'existence de mercenaires et affirmé qu'ils avaient "le droit de travailler" à l'étranger tant qu'ils respectaient la loi russe.

 

Moscou dément tout lien avec le groupe Wagner dans le meurtre des trois journalistes en Centrafrique

 

Journalistés tués en Centrafrique: la Russie dément tout lien
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12 janvier 2019 6 12 /01 /janvier /2019 00:09
COMMUNIQUE DE PRESSE DU MLPC

Bureau Politique

           -

Porte – parole

BP/PP/CP/_n°002_/19

 

 

Communiqué de Presse

 

           22 Février 1979- 22 Février 2019 voilà 40 ans que le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) a vu le jour.

40 ans de lutte  politique…

         Parti d’avant-garde, le MLPC s’est battu pour le retour à la république et la  démocratie en République Centrafricaine.

          Le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), résolument engagé contre l’Oppression des Hommes et la domination des Peuples a toujours œuvré aux côté  des Forces  Vives de la Nation poursuivant les mêmes objectifs.

          A l’occasion de ce 40ème Anniversaires de la création, le président du MLPC, Martin ZIGUELE convoque par décision en session ordinaire, le Conseil Politique National (CPN) du 19, 20 et 21 février 2019 à Bangui. Conformément aux textes du parti.

Une journée porte ouverte sera organisée à la place Marabena pour célébrer ce 40ème  anniversaire. A cet effet, le Bureau Politique  informe les conseillers politiques nationaux, les Fédérations et les Sous Fédérations, à se mobiliser pour cet évènement.

                                                                                                                                                                                                              Porte-parole

                                                                             Aimé Dounda   

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11 janvier 2019 5 11 /01 /janvier /2019 23:14
Centrafrique: appui aérien français à l'opération de la force de l'ONU à Bambari
Centrafrique: appui aérien français à l'opération de la force de l'ONU à Bambari
Centrafrique: appui aérien français à l'opération de la force de l'ONU à Bambari
Centrafrique: appui aérien français à l'opération de la force de l'ONU à Bambari
Centrafrique: appui aérien français à l'opération de la force de l'ONU à Bambari
Centrafrique: appui aérien français à l'opération de la force de l'ONU à Bambari
Centrafrique: appui aérien français à l'opération de la force de l'ONU à Bambari
Centrafrique: appui aérien français à l'opération de la force de l'ONU à Bambari
Centrafrique: appui aérien français à l'opération de la force de l'ONU à Bambari

 

11/01/2019  AFP

Deux avions de chasse français venus du Tchad ont survolé vendredi Bambari, apportant un appui aérien à la force de l'ONU qui tente de reprendre le contrôle de cette ville du centre de la République centrafricaine en proie à des attaques d'un groupe rebelle, a déclaré l'armée française.

Deux Mirage 2000 français ont effectué vendredi à Bambari un "show of force" - un passage à très basse altitude -, a dit à l'AFP le porte-parole de l'état-major des armées françaises, le colonel Patrik Steiger.

"Il y a eu une opération au sol de la Minusca (la mission armée de l'ONU en Centrafrique) sur Bambari pour en reprendre le contrôle" et "nous avons apporté un appui aérien", précise le colonel Steiger.

Depuis jeudi, cette ville de plus de 40.000 habitants est le théâtre d'attaques impliquant le groupe rebelle de l'Union pour la paix en Centrafrique (UPC) d'Ali Darass.

L'opération des Casques bleus lancée jeudi a permis "la destruction de moyens létaux et le démantèlement de barricades contrôlées par l'UPC", a indiqué vendredi un communiqué de la Minusca. De nouveaux combats ont eu lieu vendredi matin à Bambari, selon une source onusienne.

Le gouvernement avait pourtant annoncé la veille sur les réseaux sociaux que la ville avait été "libérée par les forces conjointes" de l'armée centrafricaine et de la Minusca.

Les affrontements à Bambari ont causé la mort de deux policiers jeudi, selon le porte-parole du gouvernement centrafricain Ange-Maxime Kazagui.

L'ONG Médecins sans frontières (MSF), qui avait pris en charge trente "blessés par balles" jeudi, a dit avoir admis cinq blessés supplémentaires à l'hôpital vendredi, dont un est décédé.

Un bilan plus lourd a été évoqué dans la presse locale.

Depuis la mi-2018, des membres de groupes armés tentent de revenir dans Bambari, ville considérée comme stratégique par sa position géographique et riche en ressources.

La Centrafrique est ravagée par des combats entre des groupes armés qui se battent pour le contrôle des territoires et leurs ressources. Impuissant, l'Etat n'a de contrôle que sur une maigre partie du pays.

La France, ex-puissance coloniale, était intervenue entre 2013 et 2016 pour faire cesser les violences de la coalition rebelle de la Séléka et les représailles des milices antibalaka adverses.

L'intervention des avions français est relativement rare.

 

 

NDLR : Avec le criminel d'Ali Darass et ses bandits sanguinaires, les "show of force" aérien des Mirage seuls ne suffisent point. Il faut des frappes aériennes en bonne et due forme afin de les mettre hors d'état de nuire  pour que les préfectures de la Ouaka, la Basse-Kotto, la Haute-Kotto et le Mbomou puissent retrouver un peu de quiétude. Il faut neutraliser ces assassins hors la loi ou les capturer pour les remettre à la Cour pénale.

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