Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

4 avril 2019 4 04 /04 /avril /2019 14:41

Lu pour vous

 

Accord de Khartoum : « … l’Union Africaine et l’ONU nous ont imposé ce qu’elles n’ont jamais dicté ailleurs », dixit Professeur Gaston Mandata N’Guérékata..

 

Par Anselme MBATA , Journaliste et Rédacteur en chef du CNC  le 3 avril 2019 , 5:17

 

C’est dans une interview exclusive à CNC que le Professeur Gaston Ngrékata mandata, par ailleurs Président du Parti pour la renaissance centrafricaine(PARC) réagit pour la première fois depuis la signature à Bangui de l’accord de paix entre le gouvernement centrafricain et les 14 groupes armés le 6 février dernier.

Voici l’intégralité de l’interview avec le Professeur :

 

Corbeaunews Centrafrique (CNC) : Bonjour Monsieur le Président

 

Gaston Mandata N’Guérékata : Bonjour Monsieur le Journaliste

 

CNC: Le 6 février dernier, le gouvernement Centrafricain et les 14 groupes armés ont signé un Accord de Paix à Khartoum sous les auspices de l’Union Africaine et de l’ONU. Le huitième du genre depuis le début de cette crise en 2013. Certains observateurs le qualifient d’un acte politique fort de la dernière chance pour la paix en Centrafrique.

Pour vous Monsieur le Président, en quoi ce nouvel accord se différencie-t-il des précédents ?

Gaston Mandata N’Guérékata : D’abord je fais remarquer que l’Union Africaine et l’ONU nous ont imposé ce qu’elles n’ont jamais dicté ailleurs. En effet, jamais l’Union Africaine et l’ONU n’ont demandé au Président Museveni de négocier avec Joseph Kony et la LRA. Jamais ces organisations n’ont invité le Président Nigérian à s’asseoir à table avec Boko Haram et discuter du partage du pouvoir. En cela je trouve que cette Communauté Internationale fait du deux poids deux mesures. Je dis qu’elle nous méprise.

Ceci dit, étions-nous obligés d’aller à Khartoum tenir une conférence de haut niveau dans un pays où le pouvoir central est contesté dans la rue, où le leader est lui-même poursuivi par la CPI et en bons termes avec certains leaders de ces Groupes Armés? Etait-ce une bonne chose d’aller à des négociations en position de faiblesse militaire, surtout après le camouflet de la journée de l’alimentation à Bambari? N’ayant pas été consulté ou associé à la rencontre de Khartoum, en ma qualité de Chef d’un parti pourtant de la mouvance Présidentielle, je ne peux que me poser ces questions.

Après coup, tout en reconnaissant les qualités de notre Premier Ministre, homme d’expériences et grand commis de l’Etat, je me demande si le pouvoir avait posé des préalables comme il se doit dans ce genre de négociations avant d’aller à Khartoum? Par exemple ne devraient prendre part aux négociations que les Centrafricains et non des étrangers venus à la faveur de nos moments de faiblesse pour tuer, spolier et piller nos ressources naturelles. Le Président Touadéra a un pouvoir issu du peuple tel que la Constitution le lui confère. Il est le garant de la loi fondamentale qui par délimite par ailleurs son pouvoir discrétionnaire. Personne, je dis bien personne ne pouvait lui reprocher de dire non à toute initiative où il ne voit pas l’intérêt pour son peuple.

Maintenant certains disent que c’est un “acte politique fort de la dernière chance”? Wait and see. Combien d’accords ont été signés en une dizaine d’années qui n’ont jamais ramené la paix en Centrafrique?

CNC: Monsieur le Président, vous dites des choses graves sur le régime de votre allié

Gaston Nguerekata: Ecoutez, si à mon âge je ne dis pas ce que je pense, ce ne sera pas dans la tombe que je le ferai. Et puis, de toute façon dans toute famille on peut avoir des points de divergence. Mon parti soutient le Président Touadéra, mais cela ne veut pas dire que nous soyons d’accord sur toute sa politique. Nous ne sommes pas à un stade de divorce, loin de là. Nous parlons de l’intérêt général du pays, non d’un intérêt partisan.

 

CNC: Dans cet accord, les parties s’engagent sur plusieurs points, notamment le partage du pouvoir avec les groupes armés à travers un gouvernement dit « inclusif » et la mise en place des unités spéciales mixtes de sécurité composées des FACAs et des rebelles pour deux ans. C’est une sorte de «transition démocratique » selon certains observateurs de la vie politique centrafricaine. Que dites-vous?

 

Gaston Mandata N’Guérékata: Vous posez plusieurs questions en une seule. D’abord Je ne pense pas que le Président pense un seul instant “partager le pouvoir” avec les groupes armés. Ce pouvoir, encore une fois, il le tient du peuple souverain. Ce qui pour moi pose problème ici c’est la nomination des personnes, en particulier des étrangers, sur lesquelles pèsent de forts soupcons de crimes de guerre aussi bien que de crimes contre l’humanité en tant qu’auteurs ou co-auteurs, à de hautes fonctions de l’Etat, ce que certains considèrent comme une violation de la Constitution et des Recommandations du Forum de Bangui, un forum qui a pourtant réuni l’ensemble de la communauté nationale, y compris ceux que vous appelez Groupes Armés.

En outre, comment l’enseignant que je suis pourrait dorénavant exiger de ses étudiants plus d’efforts, dans la mesure où les diplômes et durs labeurs à l’école semblent être éclipsés, voire foulés du pied par la nomination de demi-lettrés pour ne pas dire d’illettrés et autres étrangers à des fonctions ministérielles.

Croyez-moi, ces nominations sont un accident grave de l’histoire dont nous n’avons pas encore mesuré les conséquences sur la stabilité du pays. Les véritables fondamentaux d’un développement et d’une paix durables sont la justice, une éducation de qualité de l’ensemble de la population et une recherche permanente de valeurs de travail, d’excellence et de mérite.

Pour ce qui concerne le gouvernement dit inclusif, je me demande comment des personnalités aussi compétentes que sont par exemple les ministres du Plan, de la Défense, de la Santé, de la Justice, de la Recherche Scientifique ou de la Promotion de la Femme, pour ne citer que celles que je connais bien, vont pouvoir cohabiter avec des analphabètes et autres bras cassés qui souvent ne connaissent pas le fonctionnement de l’Etat.

A propos des brigades mixtes, je crois que ce n’est pas une mauvaise idée en soi, mais à condition qu’elle soit bien exécutée. La réussite de ce projet dépendra de la satisfaction des conditions suivantes :

 

– des critères précis doivent être définis pour le choix des éléments des Groupes Armés devant faire partie de ces brigades mixtes ;

 

-une petite formation devant être donnée à ces éléments et un esprit de corps et de solidarité doit être créé avec les FACAs.

 

-enfin la chaine de commandement doit être clarifiée.

 

CNC: Selon vous, le partage du pouvoir avec les rebelles est une meilleure option ou c’est juste une prime aux nombreux crimes qu’ils auraient commis?

Gaston Mandata N’Guérékata Encore une fois je ne crois pas que le Président Touadéra veuille partager le pouvoir avec les Groupes Armés. Remarquez qu’il a bien conservé la main sur les portefeuilles régaliens. Si mon Parti avait été consulté avant la rencontre de Khartoum, nous aurions proposé un autre schéma, par exemple un Conseil Consultatif dirigé par le Chef de l’Etat ou son Représentant et composé des principaux chefs des Groupes Armés, Partis Politiques et Société Civile, chargé de veiller au respect des dispositions dudit accord, mais à titre bénévole. Il est injuste, voire indécent, de nommer des bourreaux à des fonctions où ils seront payés sur des taxes prélevés chez les victimes.

 

CNC: Parlant du gouvernement inclusif, l’Opposition Démocratique et la Société Civile ne sont pas représentées. Ce qui a poussé quatre partis politiques de l’opposition a critiqué dans une déclaration commune le caractère non inclusif du nouveau gouvernement dirigé par le Premier Ministre Firmin Ngrébada et issu de l’accord de Khartoum.

Selon vous, en votre qualité du Président du Parti Centrafricain pour la Renaissance Centrafricaine (PARC), la mise à l’écart de l’opposition démocratique n’est-elle pas une faute politique pour le Premier Ministre ?

 

Gaston Mandata N’Guérékata Si la composition d’un gouvernement inclusif suffisait à ramener la confiance, cela se saurait. Je vous ai donné des exemples où aucune action inclusive n’a permis de ramener la paix, je citerai en plus le cas du Rwanda qui fait école en la matière.

Les Partis Politiques n’ont pas été suffisamment associés au règlement de la crise alors que la rencontre de Khartoum en donnait la possibilité.

L’ouverture s’est portée particulièrement en direction des Groupes Armés et pas assez en direction des Partis Politiques et la Société Civile.

Les Groupes Armés ont des intérêts divergents. Je ne comprends pas que nous n’ayions pas été capables de rassembler les forces vives de la nation pour ceux-ci en minorité. Au lieu de cela, nous avons réussi l’exploit de les fédérer contre nous, contre le peuple souverain, au point de leur donner désormais un statut official – c’est incroyable et déplorable!

 

CNC: Pour faire taire les armes, le gouvernement et les 14 groupes armés ont décidé de mettre en place des unités spéciales mixtes de sécurité. Et ces unités, faut-il le rappeler Monsieur le Président, prévoient une composition à majorité des rebelles, forces, non-conventionnelles, que des FACAs. Quelle est votre lecture de leur mission?

Gaston Mandata N’Guérékata Je me suis deja prononcé sur ce point. Je suis sûr que nos autorités auront la sagesse de ne pas choquer outre mesure nos forces de défense et de sécurité, lesquelles ont été formées à grands frais par le sacrifice du peuple et les efforts de la Communauté Internationale.

 

CNC: En d’autres termes, le Président Touadera a failli à sa mission de protection du peuple?

Gaston Mandata N’Guérékata. Non. Le Président Touadéra a une volonté manifeste de nous conduire vers la paix. Mais comme vous savez, il y a toujours mille chemins pour y parvenir. Nous n’avons pas l’apanage de la vérité. Nous pensons néanmoins que continuer à tendre la main aux rebelles qui ne respectent jamais leurs paroles et qui n’ont aucun projet pour le pays, ne fera que retarder l’avènement d’un jour meilleur pour nos populations meurtries. Voyez-vous, ces gens prétendent occuper 80% du pays. Que font-ils dans ces territoires? Construisent-ils des écoles, des centres de santé, des routes? Organisent-ils les populations autour des projets de développement? NON. A l’inverse, ils spolient les populations, lèvent des taxes illégales pour leurs propres besoins, bref – rien de révolutionnaire, de progressiste. En bon francais, ce sont des aventuriers pour ne pas dire des prédateurs économiques et des criminels.

 

CNC: Contrairement à l’année dernière, le Président Touadéra a fêté son troisième anniversaire au pouvoir sans tambour ni trompette. Est-ce parce qu’il a échoué?

Gaston Mandata N’Guérékata De quel échec parlez-vous? Le Président Touadéra a hérité d’une situation très difficile. Il ne pouvait faire de miracle en si peu de temps. Je crois plutôt qu’il n’a pas suffisamment capitalisé le soutien du second tour de l’élection présidentielle. Voyez-vous, un pouvoir issu des urnes ne doit pas négocier avec des gens qui prennent en otage des populations entières. Que veulent-ils en fin de compte? Quelles revendications politiques? Quelle idéologie? Les Sélékas ont pris le pouvoir en 2013. Qu’en ont-ils fait? Sinon des tueries, des exactions les plus graves de mémoire de centrafricain, la destruction de biens notamment les archives des municipalités aux fins d’introduire illégalement dans le pays des tueurs étrangers qui les ont aidés à prendre le pouvoir. Ils ont favorisé l’émergence des anti-balakas comme force de défense patriotique hélas devenue elle aussi force du mal. Il est temps qu’ils le reconnaissent.

Je me permets ici d’interpeller mon frère Nourredine Adam. Je lui dis ce que j’avais dit à mon autre frère Djotodia en 2013 dans son Palais du Camp de Roux. Nous sommes de la même région, Monsieur Nourredine. Vous fustigez le pouvoir de Bangui d’avoir abandonné notre région. Mais sommes-nous les seuls à être abandonnés par Bangui? Et l’extrême Est, le Sud-Ouest, le Nord-Ouest, autant de régions toutes aussi abandonnées par le pouvoir central depuis des décennies? Pourquoi prendre les armes et non adopter un combat non-violent comme Gandhi, Martin Kuther King Jr., Nelson Mandela par exemple aux fins de préserver des vies humaines? Quelle est votre vision pour notre pays? Parce que dans ce domaine, il n’est possible de gagner de combat que si vous tenez un discours clair, lisible, patriotique.

Enfin pour revenir à votre question, je me dois de saluer la décision du Chef de l’Etat qui n’a pas invité la population à des grandes festivités ce 30 Mars. J’ai toujours pensé qu’il n’y a rien à fêter tant que le peuple est dans cette immense souffrance.

Mon parti le PARC est toujours disposé à contribuer au retour de la paix, et je réitère encore une fois notre adhésion à la politique du Président Touadéra, même si nous ne partageons pas son approche de la question sécuritaire tout en souhaitant que nous ayions tors sur ce point.

 

CNC: Monsieur le Professeur, je vous remercie

 

Gaston Mandata N’Guérékata. Merci de l’opportunité que vous m’avez offerte pour m’adresser aux Centrafricaines et Centrafricains.

 

Propos recueillis par Anselme Mbata

 

« … l’Union Africaine et l’ONU nous ont imposé ce qu’elles n’ont jamais dicté ailleurs » Pr Gaston Nguerekata
Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com
4 avril 2019 4 04 /04 /avril /2019 13:59
RCA : formation des avocats du corps spécial de la CPS

 

 

Par RFI Publié le 04-04-2019 Modifié le 04-04-2019 à 13:16

 

En Centrafrique, la mise en place de la Cour pénale spéciale (CPS) se poursuit. Cette cour hybride composée de magistrats nationaux et internationaux sera chargée de juger les crimes les plus graves commis dans le pays depuis 2003. Cette Cour disposera d’un corps spécial, un organe qui réunira des avocats capables d’assurer la défense tant de victimes que d’accusés. La Mission de l’ONU, en partenariat avec Avocat sans frontières, dispense toute cette semaine un complément de formation à une vingtaine d'avocats centrafricains.

Une vingtaine d’avocats pressentis pour intégrer le corps spécial de la CPS sont assis, studieux. Il s’agit d’appréhender ici les questions de droit international, explique Elisa Novic qui est en charge des questions de justice transitionnelle pour l’ONG Avocat sans Frontières : « On est en train d’approcher une matière qui est relativement nouvelle pour la Centrafrique. Donc il faut pouvoir regarder un peu comment les choses ont été traitées dans d’autres pays, dans d’autres juridictions dans d’autres cours. Donc l’enjeu c’est déjà la technicité de la matière, qu’ils se l’approprient qu’ils aient les bonnes clés. »

Cela passe par de la théorie, mais aussi des exercices pratiques. « Y en a deux qui travaillent côté procureur à devoir identifier les crimes, expliquer pourquoi les crimes sont constitués. Et deux qui travaillent en défense à expliquer pourquoi les crimes ne sont pas constitués », ajoute Elisa Novic.

Début des enquêtes

Un complément de formation bienvenue, selon Joseph Akem-Mevoungou, avocat au barreau de Centrafrique et vice-président de la commission formation et texte du barreau : « La CPS a pour vocation de juger les crimes graves en l’occurrence crime de génocide, crime de guerre, crime contre l’humanité. Et donc c’est un peu une nouveauté pour le barreau centrafricain. Il va bien falloir donner les outils nécessaires aux avocats centrafricains de pouvoir mieux appréhender les instruments juridiques pour mieux faire leur travail devant cette juridiction spécialisée. »

La Cour a déménagé cette semaine dans ses locaux définitifs et son travail concret a lui commencé. Le dépôt des plaintes ainsi que les enquêtes ont déjà débuté.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com
4 avril 2019 4 04 /04 /avril /2019 13:58
NOTE D’INFORMATION MINUSCA

 

 

LES BUREAUX DE TERRAIN DE LA MINUSCA, UN OUTIL CLEF POUR FAIRE AVANCER LA PAIX A TRAVERS LA PROTECTION DES CIVILS

 

Bangui, le 3 avril 2019 – La conférence de presse hebdomadaire de la MINUSCA, a été l’occasion ce mercredi 3 avril de présenter l’action et le rôle des bureaux de terrain dans la mise œuvre du mandat de la Mission. Au nombre de 12, ces bureaux comprenant une cellule de coordination pour la ville de Bangui, couvrent l’ensemble du territoire et contribuent énormément au processus de paix et à la protection des civils dans le pays. « En collaboration avec les autorités locales, ils font progresser la paix à travers la protection des civils.» . Ces bureaux sont le reflet des actions politiques, sociales et sécuritaires de la MINUSCA », a indiqué Souleymane Thioune, Coordonnateur des bureaux de terrain de la Mission.

 

Dans son intervention, Souleymane Thioune a présenté divers aspects de leur mission notamment la mise en œuvre par les bureaux de terrain d’une moyenne de huit projets à impact rapide (QIP) par an au profit des communautés et des autorités sont pour un montant global en 2018 de près de trois milliards de francs CFA. Un autre pas d’une importance capitale a été accompli dans le domaine de la réconciliation et la promotion de la paix, selon Souleymane Thioune, citant de manière non exhaustive la signature du pacte de bon voisinage et de réconciliation communautaire entre les communautés de Castors et de Yakité à Bangui, l’adoption de la Feuille de route de Bria entre les groupes armés et les communautés, la caravane de la paix à Bambari ou encore l’Accord local de paix à Bangassou. Dans cette dernière ville en particulier, 13 familles musulmanes qui vivaient encore sur le site de déplacés depuis un an et 10 mois après l’attaque du 13 mai 2017 ont regagné leur quartier d’origine de Tokoyo le 30 mars.

 

Le Coordonnateur des bureaux de terrain de la MINUSCA a précisé que la contribution à la paix se poursuit avec la « sensibilisation des communautés locales à l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA effectuée par les bureaux de terrain en étroite coordination avec les autorités locales, qui sont les maitres d’œuvre de ce processus ». Il a également évoqué les interactions régulières entre ces bureaux et les groupes armés pour préserver la protection des civils, prévenir ou apaiser les tensions lorsqu’elles surviennent mais aussi les interpeler sur leurs obligations et leurs engagements eu égard à la mise en œuvre de l’Accord de paix. « Les bureaux entretiennent une communication quotidienne avec les chefs des groupes armés sur le respect de l’Accord. La Mission comptabilise au quotidien les violations à l’Accord commises par les éléments des groupes armés. Le moment venu, ils seront mis devant leurs responsabilités. Ce processus peut être long mais la signature apposée et les engagements devront être respectés », a souligné Souleymane Thioune. Il convient de noter que le suivi des violations est inscrit dans l’Accord avec la mise en place d’un Mécanisme de mise en œuvre et de suivi (MOS) et différentes composantes dont les Comités de mise en œuvre préfectoraux (CMOP).

 

Sur ce dernier point, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, a indiqué que l’Accord de paix est encore cette semaine au centre des activités des Nations unies et des organisations régionales avec une série d’événements en cours ou en préparation. En effet, une visite conjointe de quatre jours de la CEEAC et de l’UNOCA se poursuit jusqu’au 5 avril afin de mieux appréhender les enjeux et les défis de la mise en œuvre de l’Accord en vue d’un appui concerté de la région. Poursuivant le même objectif, le Groupe international de soutien à la RCA (GIS-RCA) se réunira à Bangui 17 avril à Bangui en présence d'une cinquantaine de pays et organisations.

 

Concernant le suivi des violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire, Vladimir Monteiro a fait savoir qu’entre le 27 mars et le 1er avril, la MINUSCA a enregistré 22 incidents d’abus ayant affecté au moins 41 victimes. “Les auteurs présumés de cette semaine sont essentiellement des éléments des groupes armés tels que le FPRC, 3R, l’UPC, le MPC, des Peuhls armés et les anti-Balaka », a-t-il précisé.

 

Le porte-parole de la Mission a également informé de la poursuite des activités liées au projet de réduction de la violence communautaire (CVR) notamment à Bria où près de 900 bénéficiaires dont 536 femmes ont bénéficié d’ateliers communautaires sur la durabilité de leurs projets de réinsertion. A Kaga-Bandoro, ce sont 155 bénéficiaires dont 113 femmes qui ont participé à des formations sur l'alphabétisation, la comptabilité, la planification et la gestion, ainsi que sur la violence sexuelle liée aux conflits. Le programme de CVR cible 7 100 bénéficiaires dans les localités de Bangui, Bangassou, Bouar, Bossangoa, Kaga Bandoro, Batangafo, Bria et Bambari.

 


Strategic Communication & Public Information Division
MINUSCA HQ, PK4 Avenue B. Boganda
BP : 3338, Bangui, Central African Republic
Mail : publicinformation-minusca@un.org
Website: https://minusca.unmissions.org │
Facebook : https://www.facebook.com/minusca.unmissions/
Twitter: https://twitter.com/@UN_CAR
Flickr : https://www.flickr.com/photos/unminusca/ 

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com
4 avril 2019 4 04 /04 /avril /2019 13:54

 

03 avril 2019  AFP

 

Un chef de groupe armé récemment nommé conseiller ministériel a assuré mercredi être bien Centrafricain, après les critiques d'une ONG de la société civile selon laquelle plusieurs chefs de milices nommés à des responsabilités politiques étaient étrangers.

Mahamat Alkatim, leader du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC), nommé fin mars conseiller militaire du Premier ministre, a "servi dans l'armée centrafricaine" et non au "Congo (ni au) Gabon, ni (au) Tchad ou (au) Cameroun", a indiqué le MPC dans un communiqué obtenu mercredi par l'AFP.

Mardi, le Groupe de travail de la société civile sur la crise centrafricaine (GTSC) avait affirmé ne pas pouvoir "accepter qu'aujourd'hui, au nom de la paix, des étrangers sous sanctions internationales à l'instar d'Ali Darassa, Alkatim ou encore Sidiki soient nommés au sein de la haute administration".

Ali Darassa, chef de l'Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), Mahamat Alkatim, et Bi Sidi Souleymane (alias Sidiki), chef du groupe armé 3R (Retour, réclamation, réconciliation), ont été nommés le 25 mars "conseillers spéciaux militaires" à la primature, selon un décret présidentiel.

Les deux premiers sont accusés par leurs détracteurs d'être originaires du Tchad, le dernier du Cameroun.

L'annonce d'un nouveau gouvernement après la signature de l'accord de Khartoum, avait soulevé une vague de protestations de la part des groupes armés qui réclamaient davantage de ministères pour leurs représentants.

L'Union africaine (UA) avait alors convoqué à Addis Abeba une réunion de suivi entre les autorités et les quatorze groupes armés signataires de l'accord, pour tenter de le sauver.

Au terme de cette réunion, les signataires de l'accord de paix s'étaient entendus sur un nouveau gouvernement.

L'accord de Khartoum est le huitième signé depuis le début de la crise marquée par le renversement en mars 2013 du président François Bozizé. Aucun des précédents accords n'a abouti à un retour de la stabilité.

Polémique autour de la nationalité de chefs rebelles nommés conseillers en Centrafrique
Polémique autour de la nationalité de chefs rebelles nommés conseillers en Centrafrique
Polémique autour de la nationalité de chefs rebelles nommés conseillers en Centrafrique
Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com
4 avril 2019 4 04 /04 /avril /2019 13:51
Verbatim des déclarations de la délégation conjointe CEEAC-UNOCA

 

Bangui, 3 avril 2019

A l’Assemblée nationale

Presse parlementaire : Depuis ce matin vous avez conduit des visites de courtoisie dans le cadre de la mission conjointe CEEAC/UNOCA. Que peut-on retenir de vos échanges ?

 

Ahmad Allam-Mi, Secrétaire général de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC)

Je voudrais vous dire tout simplement que dans le cadre de cette mission conjointe, nous avons eu le plaisir de rencontrer l’Assemblée nationale, de saluer l’Accord de Khartoum et d’exprimer aussi notre engagement, notre soutien à la mise en œuvre de cet Accord en espérant que c’est l’Accord de la dernière chance et on aboutira à un résultat durable de la paix et la sécurité en Centrafrique. Nous avons constaté que l’Assemblée salue également cet Accord et qu’elle s’engage à le soutenir, à soutenir sa mise en œuvre. Evidemment comme tout le monde, elle a quelques préoccupations que je ne vais pas citer.  Nous en prenons bonne note et nous espérons que nous pourrons surmonter ces difficultés. Il y a toujours des difficultés. Un accord n’est jamais parfait. Je vous remercie.

 

A la Primature

Guira FM : Vous venez de rencontrer le Premier ministre, Chef du gouvernement, voudriez-vous lever le pan du voile sur la substance de cette visite de courtoisie ?

 

François Louncény Fall, Représentant spécial pour l’Afrique centrale et Chef du Bureau régional des Nations Unies pour la région (UNOCA)

Nous venons d’avoir un entretien très fructueux avec Son Excellence monsieur le Premier ministre, Chef du gouvernement. Et comme nous l’avons annoncé à notre arrivée, c’est une mission conjointe avec mon frère, ami et collègue, le Secrétaire général de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) et le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale. C’est une mission, comme l’a dit le Secrétaire général à notre arrivée, qui nous permet de prendre le pouls de la mise en œuvre de l’Accord politique de paix et de réconciliation qui a été signé. Monsieur le Premier ministre a bien voulu nous donner des informations très utiles de tous les efforts qui ont déjà été entrepris et nous avons noté avec une très grande satisfaction que les organes commencent à se mettre place, que le gouvernement a déjà tenu un Conseil des ministres, un Conseil interministériel, ce qui est très bon signe, et que toutes les mesures sont en train d’être prises pour qu’enfin les institutions qui sont prévues pour le bon accompagnement de cet accord de paix puissent être mises en place. Nous avons saisi également l’occasion pour évoquer un certain nombre de problèmes avec le Chef du gouvernement, notamment les relations avec les voisins, la nécessité de créer un cadre idéal pour les relations de bon voisinage entre la RCA et ses voisins. Sur ce sujet, nous pensons qu’il y a matière à se réunir, parce qu’il y a des questions importantes aujourd’hui qui sont sur la place. Nous sommes convaincus que la réussite de l’Accord politique dépendra dans une grande mesure, non seulement de l’engagement des Centrafricains eux-mêmes, mais aussi des relations que la République centrafricaine entretiendra avec ses voisins. Et sur ce plan nous pensons que la région qui est garante de cet Accord politique accompagnera la République centrafricaine dans sa mise en œuvre. Et c’est la raison pour laquelle nous avons fortement encouragé la tenue de la commission mixte de coopération avec tous les pays voisins, et aussi lancer un appel pour la participation effective de la Centrafrique et de tous les autres pays de la région pour les conférences annoncées sur la transhumance qui constitue aujourd’hui un sujet de grande préoccupation pour toute la région. Et nous avons évoqué aussi évidemment la nécessité de mobiliser des ressources et je crois que cela se fait à plusieurs niveaux. Le président de la République est actuellement à Bruxelles et va à Washington, ces sont des initiatives à saluer. La communauté internationale doit se mobiliser pour accompagner la mise en œuvre, parce que nous connaissons que pour que cet Accord réussisse, le tout n’est pas de former un gouvernement inclusif mais il faut trouver les moyens pour satisfaire les besoins du peuple centrafricain qui a déjà trop souffert de ces nombreuses guerres. Et le relèvement de Centrafrique est non seulement de la responsabilité des Centrafricains mais aussi de tous les garants, tous ceux qui ont contribué à la signature de cet accord. Donc, l’entretien aujourd’hui avec monsieur le Premier ministre, qui a d’ailleurs suivi les entretiens que nous avons eu avec d’autres membres du gouvernement, dont la ministre de la Défense, le ministre délégué aux Affaires étrangères, et le président de l’Assemblée nationale qui était entouré de ses principaux collaborateurs.  Nous allons aussi rencontrer la communauté internationale, tout cela augure des efforts qui sont entrepris pour accompagner pleinement la RCA sur le chemin de la stabilisation. Je vous remercie. »

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com
4 avril 2019 4 04 /04 /avril /2019 13:33
Plaidoyer pour la prise en compte de la drépanocytose
Plaidoyer pour la prise en compte de la drépanocytose

 

 

https://topvisages.net 03/04/2019 - 16:29

 

Communiqué

 

Initiative Drépanocytose Afrique : Plaidoyer pour la prise en compte de la drépanocytose dans l’agenda mondial de la santé

 

Le mardi 26 mars 2019, à l’initiative de la Fondation Pierre Fabre, s’est tenue à Paris, la première réunion de travail intitulée « Initiative Drépanocytose Afrique » (IDA) en présence des représentants politiques, médicaux et scientifiques de onze pays d’Afrique : Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Kenya, Madagascar, Mali, Nigéria, République Démocratique du Congo, Sénégal et Togo. Le ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères français était également représenté.

Première maladie génétique au monde qui affecte très majoritairement les pays d’Afrique sub-saharienne, la drépanocytose a été reconnue par les Nations Unies comme priorité de santé publique en 2008. Cependant, l’absence de financements dédiés n’a pas permis de répondre aux besoins élémentaires de la population touchée par cette pathologie.

Après avoir échangé sur les principales avancées et difficultés rencontrées dans la lutte contre la drépanocytose pays par pays, les participants souhaitent interpeller la communauté internationale sur les urgences suivantes :

 

–    Promotion de la lutte contre la drépanocytose et inscription de son financement à l’agenda mondial de la santé.

–    Nécessité de mettre en place un dépistage néonatal ou précoce systématique dans des cadres légaux et nationaux.

–    Intégration du dépistage et de la prise en charge de la drépanocytose à tous les niveaux de la pyramide sanitaire. 

–    Lancement d’une « Initiative médicament » pour développer l’accès équitable aux médicaments essentiels de prévention et de prise en charge des complications.

–    Généralisation de la formation des professionnels de santé au diagnostic, à la prise en charge médicale et à l’accompagnement psycho-social.

–    Coordination nationale, panafricaine et internationale des Politiques et des Plans stratégiques de lutte contre la drépanocytose.

 

Par ce plaidoyer, Ies représentants des onze pays présents et la Fondation Pierre Fabre alertent les représentations internationales en Santé mondiale sur l’urgence d’agir en faveur des millions de malades drépanocytaires et de leurs familles. »

 

Dr Pierre SOMSE, Ministre de la Santé et de la Population de Centrafrique

Pr Isaac ADEWOLE, Ministre National de la Santé du Nigéria

Dr Cleopa Kilonzo MAILU, EBS, EGH, Ambassadeur Représentant permanent de la République du Kenya auprès de l’Office des Nations Unies à Genève

Dr Thelma Lorna NGUILELO, Directrice du centre de recherche et de prise en charge de la drépanocytose à Bangui, Centrafrique

M. Christian Maucler PAMATIKA, Expert au Ministère de la Santé et de la Population de Centrafrique

Dr Oyebanji Ololade FILANI, Conseiller technique principal auprès du Ministre National de la Santé du Nigéria

Pr Iheanyi OKPALA, Professeur d’hématologie, Nigéria

Mme Hellen Mbugua-KABIRU, Conseillère santé, Représentation permanente de la République du Kenya auprès de l’Office des Nations Unies à Genève

Pr Jessie N. GITHANGA, Professeur agrégé, Université de Nairobi, Kenya

Dr Jamilla A RAJAB, Maître de conférences, Unité d’hématologie et de transfusion sanguine, Hôpital national Kenyatta, Kenya

Dr Robert KARAMA, Secrétaire Général du Ministère de la Santé du Burkina Faso

Dr Estelle-Edith DABIRE/DEMBELE, MD/MPH, Directrice de la Direction de la Prévention et du Contrôle des Maladies Non Transmissibles (DPCM) du Ministère de la Santé du Burkina Faso

Pr Eléonore KAFANDO, Professeur d’Hématologie, Université de Ouagadougou, Burkina Faso

Dr Jeanine AYINKAMIYE, Directrice Adjointe au programme de lutte contre les maladies non transmissibles auprès du Ministère de la Santé du Burundi

Dr Inés NSHIMIRIMANA, point Focal lutte contre la drépanocytose au sein du Programme National Intégré de Lutte contre les Maladies Chroniques non Transmissibles du Burundi

Pr Hèzouwè MAGNANG, représentant du Ministre de la Santé et de la Protection Sociale du Togo, Directeur du Centre National de Recherche et de Soins aux Drépanocytaires,

Dr Guillaume WAMBA, Médecin pédiatre, Président du Groupe d’étude de la drépanocytose du Cameroun (GEDREPACAM). Membre Fondateur du Réseau d’étude de la drépanocytose en Afrique Centrale (REDAC)

Pr Aimée Olivat RAKOTO ALSON, Professeur en hématologie, Chef du Laboratoire de référence en hématologie de Madagascar

Pr Dapa DIALLO, Professeur en hématologie, Directeur Général du Centre de Recherche et de Lutte contre la Drépanocytose de Bamako, Mali

Pr Aldiouma GUINDO, Professeur en hématologie, Directeur général adjoint au Centre de Recherche et de Lutte contre la Drépanocytose de Bamako, Mali

Pr Kodondi KULE-KOTO, Directeur général de l’Institut de Recherche en Sciences de la Santé, Président du Conseil Scientifique National, République Démocratique du Congo

Dr Benoît MBIYA MUKINAYI, Médecin pédiatre. Fondateur de la clinique pédiatrique de Mbujimayi, République Démocratique du Congo

Dr Ange Christian NGONDE MAMBAKASA, Médecin chef de l’unité de prise en charge de la drépanocytose à l’Hôpital Général de Référence de Makala, République Démocratique du Congo

Pr Sidy Mohamed SECK, Enseignant-chercheur à l’UFR des Sciences de la Santé du Sénégal

Pr Ibrahima DIAGNE, pédiatre, Coordonnateur du Centre de Recherche et de Prise en Charge Ambulatoire de la Drépanocytose du Sénégal

Pr Marc GENTILINI, ancien Président de la Croix-Rouge française, Président Fondateur de l’Organisation Panafricaine de Lutte pour la Santé (OPALS). Membre du Comité Scientifique de la Fondation Pierre Fabre.

Pr Robert GIROT, Chef du laboratoire d’hématologie Hôpital TENON. Président du Réseau Recherche Clinique de la drépanocytose

Dr Claire RIEUX, médecin humanitaire, spécialisée en hématologie,

Pr Gil TCHERNIA, Hématologue, Professeur honoraire à la faculté de médecine Pris XI

M. Jacques GODFRAIN, Administrateur de la Fondation Pierre Fabre, Ancien Ministre de la Coopération

Mme Béatrice GARRETTE, Directrice Générale de la Fondation Pierre Fabre

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com
4 avril 2019 4 04 /04 /avril /2019 13:24
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

Centrafrique : La ville de Paoua accueillera une mission conjointe ONU-CEEAC

 

Par Fridolin Mamocko le 03/04/2019

 

Bangui, 03 Avril 2019 (RJDH)— Le représentant spécial du Secrétaire général des nations unies pour l’Afrique centrale, François Lanceny Fall, et le Secrétaire général de la CEEAC, Ahmad Allam-Mi, séjournent depuis hier à Bangui. Cette visite de travail vise à soutenir la mise en œuvre de l’accord de Khartoum. Ils rencontreront plusieurs personnalités du pays dont le chef de l’Etat, des leaders des groupes armés. Une visite à Paoua est aussi prévue demain jeudi 4 avril.

Une fois de plus encore, la communauté internationale réaffirme son soutien au gouvernement centrafricain qui a réussi à arracher un accord de paix avec les groupes armés pour un retour définitif de la paix dans le pays. Puisque le processus a été soutenu résolument, faut-il le rappeler par les Institutions régionale continentale et internationale.

C’est ce qui a été dit par le secrétaire général de la CEEAC, Ahmad Allam–Mi, dès son arrivée à Bangui, « Ce qui nous amène à Bangui, c’est de faire une concertation avec les autorités Centrafricaines et ses différents partenaires présents sur le territoire national en vue de la mise en œuvre des accords de Khartoum et ses perspectives », a-t-il rappelé.

Faille-t-il le souligner, c’est la toute première visite enclenchée par la CEEAC et le bureau des Nations Unies pour l’Afrique Centrale qui démontre leur soutien au peuple Centrafricain.

Cette visite de trois jours conduira la mission à Paoua. Pourquoi ? Le représentant de l’UNOCA, François Lanceny Fall, indique que la visite à Paoua est de palper du doigt la question de la gestion des transhumances qui constituent l’une des principales sources de conflits intercommunautaires pas seulement en République Centrafricaine mais aussi, dans l’ensemble de la sous-région de l’Afrique Centrale. « Nous attachons beaucoup de prix à cette question de transhumance. Nous irons à Paoua pour mieux appréhender cette question ».

Il a aussi ajouté que pour le moment, « Une importante délégation de la commission sous régionale qui s’occupe de la sécurité est en train de siéger au Tchad et en République Démocratique du Congo pour définir des palliatifs à la problématique des conflits générés par la transhumance dans la sous-région». C’est le signe que les Nations Unies et la CEEAC sont engagés à appuyer la République Centrafricaine dans la résolution de la crise que connaît le pays.

Il convient de souligner que le secrétaire général de la CEEAC a affirmé que l’accord signé est radieux et se tient sur de bons pieds, selon ses propres termes. Qu’ « il est fort probable qu’il va emprunter les rails pour aboutir au bon port, tout en consolidant les acquis de la paix qui sont déjà disponibles pour le peuple Centrafricain ».



 

Centrafrique : Le GTSC dénonce la nomination des représentants étrangers dans le gouvernement

 

Par Fridolin Mamocko le 02/04/2019

 

Bangui 02 Avril 2019 (RJDH)— Le Groupe de Travail de la Société Civile (GTSC) demande au président de la République Faustin Archange Touadera d’abroger les décrets portant nomination des mercenaires étrangers dans les affaires publiques. Position exprimée ce matin lors d’un point de presse.

L’accord de paix et de réconciliation signé entre les représentants des groupes armés et le gouvernement Centrafricain à Bangui le 06 Février dernier, stipule en son article 21 la mise en place d’un gouvernement inclusif qui doit prendre en compte, l’implication de toutes les parties prenantes. Mais aujourd’hui, le GTSC par la voix de son porte-parole, Paul Crescent Beninga, s’oppose à la nomination de certains des membres de ces groupes armés dans le gouvernement que dirige le premier ministre Firmin Ngrebada.

D’entrée de jeu, il souligne que la plupart des personnalités issues des groupes armés présentes dans le gouvernement ne sont pas des centrafricains. « Il est vrai que la paix n’a pas de prix. Mais il n’en demeure pas moins que la République Centrafricaine a le devoir de protéger son identité. Ces nominations en cascade font la promotion des étrangers aussi bien au sein de notre armée que nous allons sortir notre pays du bourbier », a-t-il signalé.

Il demande en fin de compte au président de la République d’abroger tous les décrets portant nomination des étrangers, qu’il qualifie en ses propres termes, de mercenaires dans le système gouvernemental Centrafricain. « Ces mercenaires sont sous le joug de la Cour Pénale Internationale et leur statut ne permet pas qu’ils soient nommés à des postes qu’ils occupent aujourd’hui. C’est une aberration », a-t-il conclu.

Il convient de souligner que cette déclaration accentue le mécontentement exprimé par diverses organisations de la place à savoir celui du Conseil National de Jeunesse (CNJ) et du Groupement Syndical des Travailleurs Centrafricains (GSTC) qui s’était vu empêcher le lundi dernier de déclencher la marche pacifique par les forces de l’ordre, et aujourd’hui c’est le GTSC qui monte au créneau.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com
3 avril 2019 3 03 /04 /avril /2019 15:02
Echanges entre le chef de la MINUSCA et des leaders religieux
Echanges entre le chef de la MINUSCA et des leaders religieux

 

La mise en œuvre de l’Accord de paix au cœur des échanges entre le chef de la MINUSCA et des leaders religieux

 

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique et chef de la MINUSCA, Mankeur Ndiaye, a eu, ce mardi 2 avril 2019, à Bangui, une série de rencontres respectivement avec le Cardinal Dieudonné Nzapalainga, l’imam Layame Kobine et le Nonce apostolique Santiago de Wit Guzman.

Lors de ces différentes rencontres, Mankeur Ndiaye a abordé la situation socio-politique et sécuritaire générale du pays, insistant sur la nécessité de conjuguer leurs efforts pour la mise en œuvre progressive de l’Accord politique de paix et de réconciliation en Centrafrique. « Je tenais particulièrement à remercier le Cardinal Dieudonné Nzapalainga et l'imam Layama Kobine pour l'excellent travail qu'ils abattent ensembles pour résoudre la crise en RCA, et dernièrement pour résoudre la crise à Bangassou, où de fortes initiatives sont en cours pour organiser une caravane de la paix », a souligné le chef de la MINUSCA, qui rencontrera, le mercredi 3 avril, le pasteur Nicolas Guerekoyame.

A ses interlocuteurs, le Représentant spécial a tenu à réitérer le ferme engagement et la disponibilité des Nations Unies accompagner la RCA, aux côtés d’autres partenaires, les efforts cette noble initiative. 

La Mise en œuvre effective de l’accord politique de paix et de réconciliation en RCA a été également le principal sujet au menu d’une rencontre lundi à Bangui entre le chef de la MINUSCA, le Représentant spécial du président de la Commission de l’Union Africaine pour la RCA, l’Ambassadeur Moussa Nebie, la Représentant du Secrétaire général de la CEEAC en RCA, l’Ambassadeur Adolphe Nahayo, la Cheffe de la Délégation de l'Union Européenne en RCA, Mme Samuela Isopi, et le Premier ministre Firmin Ngrebada.

Une rencontre au cours de laquelle un dernier coup de pinceau a aussi été donné à la préparation de la réunion du Groupe International de Soutien à la Centrafrique qui aura lieu le 17 avril 2019 à Bangui, en présence d'une cinquantaine de pays et organisations, pour soutenir la mise œuvre de l'Accord politique de paix et de réconciliation.

 

Distribué par APO Group pour United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in The Central African Republic (MINUSCA).

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com
3 avril 2019 3 03 /04 /avril /2019 14:58

 

 

02/04/2019 16:27  APA-Bangui (Centrafrique) De notre correspondant : Pierre Koutoupke

 

En visite à Anvers (Belgique), capitale mondiale du diamant, le chef de l’État Centrafricain Faustin-Archange Touadéra a fait plusieurs rencontres avec des sociétés spécialisées dans l'exploitation des mines pour promouvoir le diamant centrafricain.

Dans cette optique, Faustin Archange Touadéra a échangé avec Nishit Parekh et Stéphane Fischer, respectivement président du Conseil d'Administration et président du Centre Mondial du Diamant (World Diamonds Center) pour aborder plusieurs questions.

Le président centrafricain a ensuite présidé deux réunions avec les diamantaires avant de se rendre au musée du diamant où il fait un plaidoyer en faveur de la levée de l'embargo imposé par le processus de Kimberley pour lutter contre les diamants de sang en Centrafrique

Pendant ces rencontres, le Président Touadéra a exhorté les grandes sociétés de diamants comme Deebers et Alrosa à venir s'installer en République centrafricaine afin de barrer la route aux fraudes dans le secteur.

Selon lui, il faut établir un plancher minimum sur la base duquel les entreprises les plus solides seraient en mesure de démontrer des exportations officielles d'un certain volume. «Tous les bureaux d'achat existants peuvent démontrer leur capacité à formaliser les exportations et à se retirer de tout engagement dans le circuit informel », at-til dit.

Faustin-Archange Touadéra a promis aux diamantaires du monde, un décret présidentiel, modifiant le décret d'application du Code minier et créant l'obligation pour les bureaux d'achat d'exporter au moins 1,75 milliards F CFA de diamants par trimestre (environ 3 millions USD) et la suspension ou le retrait de l'agrément pour les bureaux d'achat qui ne démontreraient pas le montant minimum d'exportations.

«Des solutions à la relance du commerce du diamant centrafricain, réputé jadis pour sa qualité, doivent être trouvées ensemble avec les partenaires du secteur", a indiqué le président centrafricain, appelant la communauté du diamant et certains Etats à aider son pays à lutter contre les prédateurs dans le domaine du diamant. « Il s'agit notamment de trouver des mécanismes pour rapatrier au profit de l'Etat centrafricain les lots de diamant illégalement exportés et saisis», a-t-il conclu.

 

 

CENTRAFRIQUE : LE PRÉSIDENT TOUADERA FAIT LA PROMOTION DU DIAMANT ET ENCOURAGE DES INVESTISSEURS BELGES À SE RENDRE DANS LE PAYS. 

 

Le Président de la République Son Excellence Professeur Faustin Archange TOUADERA est arrivé ce matin à Bruxelles pour une série de rencontres d'amitié et de travail.

A peine installé à Bruxelles, le Chef de l’État et la forte délégation qui l'accompagnent ont mis un cap sur Anvers. Dans la capitale mondiale du diamant, le Président TOUADERA a rencontré Messieurs NISHIT PARKH et  Stéphane FISCHER, respectivement Président du Conseil d'Administration et Président du  Centre Mondial du Diamant ( World Diamonds Center).

 

Enfin le Président TOUADERA a présidé deux réunions avec les diamantaires avant de se rendre au musée du diamant où il a prononcé un discours-plaidoyer en faveur de la levée de l'embargo imposé par le processus de Kimberley pour lutter contre les diamants de sang. Voici l'intégralité du discours du Chef de L’État.

 

 

INTERVENTION DE SON EXCELLENCE PR. FAUSTIN ARCHANGE TOUADERA,   

PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, CHEF DE L’ÉTAT DEVANT LE CENTRE MONDIAL DU DIAMANT d’ANVERS

 

Mesdames et Messieurs ;

Permettez-moi tout d’abord d’exprimer toute ma gratitude à la Province d’Anvers et au Directeur Général du Centre Mondial du Diamant d’Anvers pour l’accueil chaleureux qui m’a été réservé ainsi qu’à ma délégation dans le District du Diamant d’Anvers et dans le nouveau musée du diamant Diva.

 

Je puis vous assurer que cette visite nous a beaucoup édifiés sur l’excellente condition dans laquelle opère Anvers, en tant que centre névralgique du commerce du diamant. 

 

Nous avons beaucoup appris, d’autant que mon gouvernement est animé de la volonté politique de relancer les liens commerciaux qui existent depuis toujours entre la Belgique et la République Centrafricaine depuis plus de cinquante ans.

 

Je voudrais souligner que depuis 2013, début de la crise politico-militaire, dans mon pays, la filière diamant a connu une désorganisation depuis la production jusqu’à la commercialisation.

 

Dès mon accession à la magistrature suprême de l’Etat en mars 2016, j’ai instruit le Ministre chargé des Mines de veiller à la stricte application des directives du cadre opérationnel édicté par le Processus de Kimberley en vue d’obtenir la levée de l’embargo sur les diamants qui prive l’Etat d’importantes ressources. 

 

Cet embargo, imposé par le Processus de Kimberley pour lutter contre les diamants de sang est devenu inefficace, car les groupes armés exportent les diamants exploités illégalement, grâce aux réseaux et marchés parallèles. 

 

Mesdames et Messieurs ;

Vous comprendrez aisément qu’il existe un problème actuel au niveau du diamant centrafricain et qui nous interpelle tous.

 

Je voudrais saisir cette occasion pour rendre hommage à la Présidence de l’Union Européenne du Processus de Kimberley en 2018, représentée par Madame HILDE HARDEMAN et son Équipe de surveillance, qui ont pris la décision de ramener à 7 jours, le délai d’approbation des expéditions.

 

Je voudrais aussi saluer le Gouvernement Belge et l’Union Européenne qui envisagent en ce moment les possibilités d’apporter un appui conséquent à la réhabilitation des locaux et à la fourniture en équipements de nos services déconcentrés, particulièrement dans les zones actuelles éligibles à l’exportation de nos diamants.

 

L’État centrafricain pour sa part s’est engagé à suivre les diligences prescrites par le Processus de Kimberley et prendra toutes les mesures idoines tant fiscales que sécuritaires pour garantir l’essor des sociétés de commerce du diamant opérant dans le pays. 

 

Notre souhait est de partenaires qui respectent les normes internationales, telles que les lignes directrices de l’OCDE en matière de vérification pour une chaîne d’approvisionnement responsable des minéraux provenant des régions touchées par un conflit ou à risque élevé.

 

Nous constatons avec regret que les exportations de pierres précieuses profitent plus aux trafiquants et aux groupes armés qu'à la caisse de l’Etat centrafricain. 

 

En effet, s’il y a un pays qui profite peu de ses richesses minières, c’est bien la Centrafrique. Il y a une forme de malédiction des ressources ou « ressources curse » qui pèse sur le pays. 

 

En effet, la République Centrafricaine, mon pays, qui vient de traverser une des crises les plus graves de son histoire, est entrain aujourd’hui, avec l’appui de la Communauté internationale, d’en sortir de manière progressive. 

 

Suite à un long processus de dialogue et de négociations, soutenu par la Communauté Internationale, un Accord de Paix et de Réconciliation a été signé le 6 Février 2019 à Bangui avec les groupes armés. 

 

Pour arriver à ce résultat, le gouvernement avait réussi à bâtir des compromis historiques avec les groupes armés.

Des actions concrètes ont déjà été proposées pour répondre aux différents défis et conduire toute la population à un changement de mentalité favorable à la paix et au développement de notre pays.

Le Gouvernement travaille actuellement d’arrachent pied pour créer les conditions incitatives et améliorer le commerce du diamant en République Centrafricaine.

 

C’est pourquoi, du haut de cette tribune, j’invite d’autres grandes sociétés comme DEBEERS et AL ROSA, avec lesquelles mes collaborateurs ont déjà pris contact à venir s’installer en République Centrafricaine.

 

La façon la plus appropriée est d'établir un plancher minimum sur la base duquel les entreprises les plus solides seraient en mesure de démontrer des exportations officielles d'un certain volume. Tous les bureaux d'achat existants peuvent participer en démontrant leur capacité à formaliser les exportations et à se retirer de tout engagement dans le circuit informel. 

Un décret présidentiel a été préparé et sera publié dans les jours et les semaines à venir, modifiant le décret d'application du code minier et créant notamment:

• L'obligation pour les bureaux d'achat d'exporter au moins 1,75 milliards de F CFA de diamants par trimestre (environ 3 millions USD).

• La suspension ou le retrait de l’agrément pour les bureaux d'achat qui ne démontreraient pas le montant minimum d'exportations.

Ces arguments majeurs en plus justifient le besoin urgent d’une remise à plat complète de la législation fiscale applicable au secteur du diamant dans le cadre d’une nouvelle loi de finance et d’établir un taux favorable est surtout en ligne mais aussi compétitive avec nos pays voisins. 

Compte tenu de ce qui précède, il est urgent de modifier certaines dispositions fiscales, de manière à créer un cadre fiscal équilibré capable de permettre la « reformalisation » du secteur du diamant en RCA et la reprise des recettes fiscales de l'État pour ce secteur.

Mesdames et Messieurs ;

Je disais qu’ensemble nous devons trouver des solutions à la relance du commerce du diamant centrafricain, réputé jadis pour sa qualité.

La communauté du diamant et certains Etats doivent aider et appuyer la République Centrafricaine à lutter contre les prédateurs dans le domaine du diamant.

Il s’agit notamment de trouver des mécanismes pour rapatrier au profit de l’Etat centrafricain les lots de diamant illégalement exportés et saisis. 

Par ailleurs, il importe de trouver un mécanisme au sein du Processus de Kimberley pour rendre plus fluide les exportations du diamant et confisquer les comptes de toute personne reconnue comme trafiquant du diamant.

 

Je vous remercie.

 

 

TÊTE À TÊTE ENTRE SA MAJESTE PHILIPPE, ROI DES BELGES ET LE PRÉSIDENT FAUSTIN ARCHANGE TOUADERA

 

En visite de travail et d'amitié à Bruxelles, capitale de l'Union Européenne, le Président TOUADERA a entretenu avec Sa Majesté Philippe, Roi des Belges. 

 

La rencontre a eu lieu ce jour lundi 1er avril 2019 à 15 heures au Château royal situé au 16 rue Brederode.

 

Suivant de près l'actualité de la RCA, le Roi Philippe et le Président TOUADERA ont échangé sur les questions de développement et celles liées à la situation sécuritaire, suite à l'Accord de paix de Khartoum.

 

Le diamant centrafricain au menu de la visite du président Touadéra en Belgique
Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com
3 avril 2019 3 03 /04 /avril /2019 14:49

 

 

Par RFI Publié le 03-04-2019 Modifié le 03-04-2019 à 11:43

 

La mise en place de l'accord de paix de Khartoum est en route. Mais des contestations se font encore entendre. Mardi 2 mars, le secrétaire général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, Ahmad Allam-Mi, et le représentant spécial des Nations unies pour l’Afrique centrale et chef du bureau régional des Nations unies, François Louncény Fall, sont arrivés à Bangui pour une visite de trois jours en RCA. Une visite importante : la CEEAC est l’un des deux garants de l’accord de Khartoum avec l’Union africaine.

Quelles sont les perspectives de mise en œuvre de l’accord ? Quels sont les défis ? Quelle pourrait être la contribution de la CEEAC pour soutenir le processus ? Voici les questions principales qui guident cette visite alors que de nombreuses revendications se font encore entendre au sujet de cet accord.

« Évidemment, rien n’est parfait. Nous entendons ça et là quelques interrogations, des contestations qui ne sont pas souhaitables. Il faut qu’on fasse en sorte que l’on puisse consolider les acquis de la paix en Centrafrique dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de Khartoum » dit Ahmad Allam-Mi, le secrétaire général de la CEEAC.

Un déplacement dans le nord-ouest du pays à Paoua est prévu, notamment pour aborder la question de la transhumance. Un sujet essentiel, selon François Louncény Fall, le représentant spécial des Nations unies pour l’Afrique centrale.

« Vous savez que la question de la transhumance est devenue une question importante pour la sous-région pas seulement pour l’Afrique centrale, mais l’Afrique de l’Ouest égalementEt la question de la transhumance est considérée par nous actuellement au niveau des Nations unies comme étant une cause émergente des conflits dans la région. Et au moment où je vous parle, une importante délégation de la commission sous-régionale qui s’occupe des questions de sécurité vient de séjourner en République démocratique du Congo. Et aussi au Tchad. »

Cette visite est le début d’un ballet diplomatique à Bangui. Une réunion du groupe international de soutien à la RCA doit avoir lieu le 17 avril. Une mission tripartite est aussi attendue avec la participation de Jean-Pierre Lacroix, le chef des opérations de paix de l’ONU et des représentants de l’Union africaine et de l’Union européenne.

 

RCA : Ahmad Allam-Mi et François Louncény Fall à Bangui

 

Publié le 03.04.2019 à 14h28

 

Les deux personnalités sont arrivées en Centrafrique, pour appréhender les défis et enjeux de la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA.

 

Le Secrétaire général de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), Ahmad Allam-Mi, et le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale, François Louncény Fall, sont arrivés à  Bangui le 2 avril pour une visite officielle de quatre jours. Cette visite a pour but de leurs permettre appréhender les défis et enjeux de la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA (APPR).

En appui à  l’Initiative africaine pour la paix et la réconciliation en RCA, cette visite conjointe qui prendra fin le 5 avril évaluera les perspectives de l’application de l’Accord et l’appui des pays de la sous-région à  ce processus. Dès leur arrivée, Ahmad Allam-Mi et François Louncény Fall ont tenu à  réitérer leur soutien « aux autorités centrafricaines, le peuple centrafricain, en vue de consolider les acquis importants qu’il a pu grâce à  la communauté internationale obtenir dans le cadre de la stabilisation du pays et de la paix ».

Cette mission est le « signe que les Nations unies et la région marchent ensemble pour la mise en œuvre de l’accord de Khartoum », a rappelé François Louncény Fall. C’est un « message de toute la région pour dire que les Nations Unies et la CEEAC, l’Union Africaine, nous nous tenons la main dans la main pour accompagner la République centrafricaine » a-t-il ajouté. Aux côtés de l’Union africaine, la CEEAC est également garante de l’Accord tandis que les Nations unies font partie des facilitateurs de l’Initiative africaine pour la paix et la réconciliation en RCA. Cette dernière a abouti aux pourparlers de paix qui se sont tenus à  Khartoum et à  l’APPR signé à  Bangui le 6 février 2019.

La délégation CEEAC-UNOCA se rendra également à  Paoua pour mieux appréhender la question de la transhumance et ses implications sécuritaires. « La question de la transhumance est considérée en ce moment au niveau des Nations unies comme l’une des causes émergentes des conflits dans la région. Nous attachons beaucoup de prix à  cette question », a souligné François Louncény Fall.

 

Les signataires des accords de Khartoum respectent les engagements pris

 

Les membres des organisations internationales et le gouvernement de la RCA viennent d’évaluer la réalisation des accords de Khartoum. Le chef de la MINUSCA Mankeur Ndiaye, l’ambassadeur de l’Union Européenne en RCA Samuela Isopi, les représentants de la CEEAC, le premier ministre Firmin Ngrébada et le chef de mission de l’Union Africaine Moussa Nebié ont pris part à la discussion.

Lors de la rencontre il a été noté que chaque partie est en train de respecter les engagement pris et cela a une influence positive sur la situation économique et sociale au pays. 

 

Source: https://twitter.com/UN_CAR/status/1112678797504065536

 

Accord de paix de Khartoum: le secrétaire général de la CEEAC en visite en RCA
Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com