Arrivée du Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA), Ambassadeur Smail Chergui, et du Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix
Verbatim des déclarations à la presse à l’aéroport international Bangui Mpoko - 14 avril 2019
Commissaire à la paix et à la sécurité de l’UA, Smail Chergui
"Jean Pierre et moi-même avons décidé, en étroite collaboration avec le Gouvernement, de revenir à Bangui, dans la suite de l’Accord de paix pour continuer nos efforts pour une mise en œuvre effective, sincère des parties à cet Accord mais également organiser, le 17, conjointement avec les partenaires importants et le Gouvernement, la session du Groupe International de Soutien à la Centrafrique. Nous aurons durant cette visite également un déplacement à l’intérieur du pays qui entre dans les mêmes objectifs : la mise en œuvre de l’accord, la consolidation de la paix et le développement. Je voudrai saisir cette occasion pour remercier, à travers la ministre des Affaires étrangères, le Président Touadéra et le Gouvernement pour évidemment avoir bien voulu de se joindre à nous et appuyer ces activités. Encore une fois, nous sommes très heureux de nous retrouver dans une Bangui en paix et qui est tournée vers la consolidation de ce dialogue et du dialogue entre toutes les filles et tous les fils de ce pays. Donc, au nom de l’Union Africaine je peux vous dire que je suis très heureux de me retrouver à Bangui."
Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix
"Bonjour à tous, moi aussi je voudrai dire que je suis très heureux de revenir avec mon ami Smail Chergui, de l’Union Africaine, à Bangui. Le maître mot maintenant c’est la mobilisation de tous pour avancer rapidement dans la mise œuvre de l’Accord. Aujourd’hui, il y a une fenêtre d’opportunité, il ne faut surtout pas la laisser se refermer parce qu’elle ne se réouvrirait peut-être pas de sitôt. Et nous sommes là pour aider à cette mobilisation, c’est pour ça qu’avec madame la ministre, avec tout le Gouvernement, bien sûr nous allons rencontrer Son Excellence le Président de la République. Nous allons travailler à la fois ici à Bangui comme l’a dit Smail Chergui avec notamment la réunion du Groupe International et le soutien, mais aussi aller sur le terrain, avec encore une fois, un seul but : c’est faire avancer la mise en œuvre de l’Accord qui nécessite un effort de tous, une mobilisation de tous dans la paix évidemment, parce que la violence est incompatible avec la mise œuvre de l’Accord. Je voudrais aussi dire que cette visite a aussi pour objectif de regarder avec tous les partenaires de la République centrafricaine, comment nous pouvons soutenir le plus vite et le plus efficacement possible la mise en œuvre de tous les éléments clés de l’Accord. Donc nous allons avoir ici à Bangui un dialogue très étroit avec les partenaires, les autres partenaires de la République centrafricaine afin que les soutiens nécessaires soit le plus rapidement mis en œuvre. Merci."
Radio Ndeke Luka (Igor Djeskin Senapaye)
Monsieur Smail Chergui, vous avez soutenu l’Accord de Khartoum, aujourd’hui le Gouvernement est formé, les parties prenantes sont dans ce Gouvernement. Comment réagissez-vous à cette vague de violences qui se poursuit à l’intérieur du pays partout, vers Zangba, dans la Nana Mambéré et dans la Haute-Kotto ?
Commissaire à la paix et à la sécurité de l’UA, Smail Chergui
"Je pense que nous l’avons dit haut et fort que le moment de taire les armes était venu et ça s’applique à tout le monde. Et c’est l’un des objectifs de cette visite conjointe, c’est faire en sorte qu’on puisse rappeler aux uns et aux autres les responsabilités qui sont les leurs, qui découlent de l’Accord de paix. Donc, nous nous attendons à ce que la paix, la stabilité et le dialogue se renforcent chaque jour. Nous ne faisons aucune illusion évidemment qu’il y a encore beaucoup de travail à faire sur le terrain, il y a beaucoup d’investissements à faire pour rapprocher les cœurs pour définitivement mettre derrière soi cette page hideuse, cette page difficile pour la nation centrafricaine. Donc, nous avons besoin de tous y compris nos amis de la presse pour arriver à cet objectif. Un des objectifs de cette visite c’est justement de consolider, donner vraiment le primat au dialogue."
Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix
"Je voudrai juste dire qu’aujourd’hui la violence c’est la violence contre tout le peuple centrafricain, parce que tous ceux qui utilisent la violence en ce moment mettent en péril cet Accord, qui est la seule chance pour que la paix revienne en République centrafricaine. Evidemment nous allons aussi nous mobiliser pour lancer cet appel et inciter chacun à prendre ses responsabilités car le moment vraiment est venu de se tourner vers la mise en œuvre de l’Accord, qui est vraiment la chance de retour à la paix."
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RCA: L’UA et de l’ONU ensemble pour faire avancer la paix à Bangui
Par RFI Publié le 15-04-2019 Modifié le 15-04-2019 à 11:50
Le commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA), l’ambassadeur Smaïl Chergui, et le secrétaire général adjoint des Nations unies pour les opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, sont arrivés dimanche 14 avril à Bangui. Leur but : travailler ensemble pour matérialiser l’accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine.
C’est une visite de quatre jours pour mobiliser et aider à faire avancer l’accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine, signé le 6 février dernier entre le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés. A leur arrivée à l'aéroport devant la presse, les représentants de l’Union africaine et des Nations unies ont confié combien le retour à la paix était plus que jamais une affaire de tous. « Jean-Pierre Lacroix et moi-même avons décidé, en étroite coopération avec le gouvernement, de revenir à Bangui pour la suite de l’accord de paix pour continuer nos efforts pour une mise en œuvre effective, sincère des parties à cet accord. Mais également organiser le 17, conjointement avec aussi les partenaires importants et avec le gouvernement, la session du groupe de soutien international à la Centrafrique », a affirmé Smaïl Chergui pour l'Union Africaine, le commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine.
De son côté, Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint chargé des Nations unies pour les opérations de maintien de la paix, a voulu mettre la pression sur les signataires et sur la nécessité de respecter l’accord. « Tous ceux qui utilisent la violence en ce moment mettent en péril cet accord qui est la seule chance pour que la paix revienne en République centrafricaine. Evidemment, nous allons aussi nous mobiliser pour lancer cet appel et inciter chacun à prendre ses responsabilités car le moment est venu de se tourner vers la mise en œuvre de l’Accord qui est vraiment la chance de retour à la paix ».
Les deux hommes vont se déplacer ce lundi à Bambari et Bangassou pour aller à la rencontre des groupes armés. Ils rencontreront ensuite le chef de l'Etat et le gouvernement à Bangui.
Centrafrique: mission ONU-UA pour «mobiliser» autour de l'accord de paix
Par AFP 15/04/2019 à 12:11
L'ONU et l'Union africaine (UA) ont appelé au début d'une visite conjointe en Centrafrique, à une «mobilisation de tous pour avancer rapidement dans la mise en oeuvre de l'accord» de paix signé début février. «Le maître mot est la mobilisation de tous pour avancer rapidement dans la mise en oeuvre de l'accord», a déclaré le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, à son arrivée hier à Bangui, selon une vidéo publiée aujourd'hui sur les réseaux sociaux par le gouvernement centrafricain. «Il y a une fenêtre d'opportunités qu'il ne faut surtout pas laisser se refermer car elle ne se rouvrirait peut-être pas de sitôt», a-t-il ajouté.
Accompagné du commissaire à la Paix et la sécurité de l'UA, Smaïl Chergui, Jean-Pierre Lacroix est en visite durant quatre jours en Centrafrique. Les deux hommes se sont rendus aujourd'hui à Bambari, ville du centre du pays théâtre de nombreux combats depuis le début de l'année. Une réunion du Groupe international de soutien à la Centrafrique doit avoir lieu mercredi à Bangui, à laquelle prendra également part le directeur Afrique de l'Union européenne (UE), Koen Vervaeke.
Un accord de paix dit de Khartoum, a été signé début février à Bangui entre les quatorze groupes armés et les autorités. Préparé depuis 2017 par l'UA, il est le huitième signé depuis le début de la crise en 2013. Un nouveau gouvernement a été nommé à la suite de cet accord, puis remanié après désaccord des groupes armés. Si la dernière équipe gouvernementale en date reste largement acquise aux fidèles du président Faustin-Archange Touadéra, de nombreux représentants de groupes armés, dont certains chefs cités dans des rapports d'ONG pour des exactions, ont été nommés à des responsabilités.
Malgré cela, plusieurs affrontements ont eu lieu dans le pays depuis la signature de l'accord. Début avril, l'ONU a lancé une opération militaire d'envergure contre un groupe armé de l'ouest du pays. Riche en ressources naturelles, la Centrafrique est déchirée par la guerre, qui a forcé près d'un quart des 4,5 millions d'habitants à fuir leur domicile.
Centrafrique : l’UA, les Nations Unies et l’Union Européenne appelle à » taire les armes »
Bangui (© 2019 Afriquinfos)- En Centrafrique, les différentes parties doivent dans un premier temps respecter des engagements pris lors de la signature de l’accord de paix, a indiqué Smail Chergui le Commissaire à la paix et à la sécurité de l’UA en marge d’une visite dans le pays.
Ce dimanche, une mission tripartie Union Africaine, ONU et Union Européenne est arrivée en Centrafrique pour une visite de 4 jours.
L’objectif de ce déplacement est de contribuer à la mise en œuvre rapide et efficace de l’Accord politique de paix et de réconciliation, signé le 6 février dernier à Bangui entre le Gouvernement centrafricain et 14 groupes armés.
Mercredi 17 avril prochain, l’ensemble des partenaires sont attendus à Bangui, dans le cadre de la deuxième réunion du Groupe International de Soutien (GIS) à la RCA.
Une rencontre destinée à renforcer l’appui de la communauté internationale à la consolidation de l’Accord de paix signé par les centrafricains.
La délégation présente en Centrafrique est composée du Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, Smail Chergui, du Secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, et du Directeur Afrique de l’Union Européenne, Koen Vervaeke.
M. Chergui a dit qu’il faudra dans un premier temps rappeler aux différentes parties le respect des engagements pris lors de la signature de l’accord de paix.
»Le moment est venu de taire les armes et cela s’applique à tout le monde » a souligné Chergui, tandis que Jean-Pierre Lacroix, a lui insisté sur la mobilisation des différents acteurs du processus de paix pour relever le défi d’une paix durable : »aujourd’hui, il y a une fenêtre d’opportunité qu’il ne faut surtout pas laisser se refermer parce qu’elle ne se rouvrira peut être pas de sitôt » a-t-il indiqué.
Innocente Nice
VISITE EN RCA D’UNE DELEGATION CONJOINTE UA-UN-UE POUR APPUYER LA MISE EN ŒUVRE DE L’ACCORD POLITIQUE
Bangui, le 12 avril 2019 – Une mission conjointe de haut niveau Union africaine (UA)-Nations unies (UN)-Union européenne (UE) composée du Commissaire à la paix et à la sécurité de l’UA, l’Ambassadeur Smail Chergui, du Secrétaire général adjoint des Nations Unies, en charge des Opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, et du Directeur Général - Afrique du Service européen pour l'action extérieure de l'UE, Koen Vervaeke, séjournera en République centrafricaine (RCA) du 14 au 18 avril 2019. Cette mission a pour objectif d’appuyer les parties centrafricaines dans la phase initiale de mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA, signé le 6 février dernier à Bangui.
Au cours de son séjour en RCA, la mission conjointe aura des audiences avec le Président de la République, le président de l’Assemblée nationale et le Premier ministre. Elle aura également des entretiens avec les membres du Gouvernement, les représentants de partis politiques et de la société civile, les garants et les facilitateurs de l’Accord politique ainsi que les diplomates en poste à Bangui.
En outre, la mission conjointe prendra part à Bangui le 17 avril 2019, à la réunion du Groupe International de Soutien (GIS) à la RCA, destinée à renforcer l’appui de la communauté internationale à la mise en œuvre de l’Accord.
MINUSCA
European External Action Service - EEAS
African Union
Gouvernement de la Centrafrique
EUTM RCA
Centrafrique : la communauté internationale préoccupée par la mise en œuvre de l’accord de paix
http://adiac-congo.com Lundi 15 Avril 2019 - 12:15
Une délégation conjointe (Nations-unies-Union africaine-Union européenne) séjourne à Bangui pour aider à faire avancer l’application du document signé, le 6 février dernier, entre le gouvernement et quatre groupes armés, a-t-on appris.
Formée du Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA), Smaïl Chergui, du secrétaire général adjoint de l’ONU pour les opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, et du directeur Afrique au sein du Service de l’action extérieure de l’Union européenne (UE), Koen Vervaeke, la mission durera jusqu’au 18 avril.
Cette délégation prendra part, le 17 avril, à Bangui, à la deuxième réunion du Groupe international de soutien à la République centrafricaine (RCA), destinée à renforcer l’appui de la communauté internationale à la mise en œuvre de l’accord de paix.
Pour le Commissaire à la paix et à la sécurité de l’UA, la visite de la mission conjointe s’inscrit dans le cadre de la « la consolidation du dialogue entre toutes les filles et tous les fils de ce pays ». Quant au secrétaire général adjoint de l’ONU, il a indiqué que leur tournée avait pour but de mobiliser tout le monde « pour avancer rapidement dans la mise en œuvre de l’accord ». «Aujourd’hui, il y a une fenêtre d’opportunités et il ne faudrait pas la laisser se refermer et nous sommes là pour aider à cette mobilisation. Cette visite a aussi pour objectif de regarder, avec tous les partenaires de la RCA, comment nous pouvons soutenir le plus vite et le plus efficacement possible la mise en oeuvre de tous les éléments clés de l’accord », a-t-il précisé.
En attendant de s’accorder avec les parties pour qu’elles respectent leurs engagements, Smaïl Chergui et Jean-Pierre Lacroix les ont appelées au sens de responsabilité, afin d’éviter la poursuite des violences dans certains départements du pays malgré la signature de l’accord de paix.
« Le moment est venu de taire les armes », a souligné le Commissaire à la paix et à la sécurité. « C’est l’un des objectifs de cette visite conjointe, à savoir rappeler aux uns et aux autres les responsabilités qui sont les leurs qui découlent de l’accord de paix. Nous attendons que la paix, la stabilité, le dialogue se renforcent chaque jour », a-t-il ajouté.
« Le recours à la violence met en péril l’accord de paix »
Jean-Pierre Lacroix a, pour sa part, dénoncé la violence qui se fait contre tout le peuple centrafricain. Tous ceux qui y ont recours « mettent en péril l’accord et la seule chance pour que la paix revienne en RCA », a-t-il prévenu. « Nous sommes mobilisés pour lancer cet appel et inciter chacun à prendre ses responsabilités. Le moment est vraiment venu pour se tourner vers la mise en oeuvre de cet accord qui est la chance pour le retour à la paix », a-t-il estimé.
Le programme de la mission conjointe prévoit, entre autres, des entretiens avec le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, le gouvernement ainsi que des représentants de partis politiques et de la société civile. La délégation doit aussi effectuer une visite de terrain à l’intérieur du pays.
Le président centrafricain espère que le gouvernement et les groupes armés parviendront sûrement à mettre en application le texte signé en février à Khartoum, au Soudan, et ayant débouché sur la formation d’un gouvernement incluant plusieurs de leurs membres. En effet, lors de sa visite, la semaine dernière, à Washington, il avait évoqué l’importance de l’accord, le huitième du genre signé depuis le début de la crise centrafricaine marquée par le renversement, en mars 2013, du président François Bozizé. A l’occasion, il avait souligné que le document comportait des mesures sur des sujets cruciaux comme le partage du pouvoir.
Fin mars dernier, Faustin-Archange Touadéra avait désigné un nouveau gouvernement accordant davantage de portefeuilles aux groupes armés signataires de l’accord de paix.
La Centrafrique est déchirée par la guerre depuis 2013, notamment après le renversement de François Bozizé par la Séléka, rébellion à majorité musulmane. Les exactions commises par cette coalition avaient suscité une riposte de milices d’auto-défense, baptisées antibalaka. Pour rétablir la sécurité, la France avait alors lancé l’opération militaire Sangaris, sous mandat de l’ONU.
Nestor N'Gampoula