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6 mai 2019 1 06 /05 /mai /2019 17:01
Nouvelles nationales sur RNL

 

 

https://www.radiondekeluka.org/ lundi 6 mai 2019 12:29

 

La ville de Bambari dans la Ouaka, toujours en proie à l'insécurité en dépit de l'accord de paix, signé le 6 février dernier à Bangui, entre le gouvernement et les groupes armés. Certains habitants de cette ville continuent de vivre dans la précarité. Des témoignages recueillis auprès de la population locale font savoir que les ex-combattants de l'UPC continuent de semer la terreur à Bambari et ses environs.

Selon des sources locales, il ne se passe pas une semaine sans qu'il n'y ait de découvertes de corps sans vie dans certains quartiers de Bambari notamment  aux abords des cours d'eau. Ces corps sont souvent en décomposition. Des actes attribués aux groupes armés de l'UPC.

« Jusque là, les hommes de l’UPC continuent de faire des exactions, ils multiplient des braquages. Parfois, on découvre des corps sans vie tantôt dans le fleuve Boukakou, Badou, Ndashima, Krandjia et un peu partout » déplore un habitant de Bambari sous couvert de l’anonymat.  

Il indique que les habitants de la Ouaka en général, et ceux de Bambari en particulier vivent dans la psychose. Il regrette lui, le fait que des taxes et impôts soient aussi imposés aux commerçants et exploitants miniers par un général de l'UPC. Il exige des autorités judiciaires l’arrestation de Ali Darassa. 

« Le gouvernement a montré ses limites. Nous exigeons du gouvernement l’arrestation de Ali Darassa. Pendant un mois si le gouvernement ne le fait pas, la population va le faire avec les mains nues » a-t-il lancé.

Les tentatives pour joindre le porte-parole de l’UPC par Radio Ndeke Luka ont été vaines. Depuis le déclenchement de la crise en 2013 jusqu'à ce jour, la préfecture de la Ouaka connait toujours des spirales de violences.

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30 avril 2019 2 30 /04 /avril /2019 20:04
En Afrique, ces dirigeants "indéboulonnables" qui ont quitté le pouvoir depuis 2011
En Afrique, ces dirigeants "indéboulonnables" qui ont quitté le pouvoir depuis 2011
En Afrique, ces dirigeants "indéboulonnables" qui ont quitté le pouvoir depuis 2011
En Afrique, ces dirigeants "indéboulonnables" qui ont quitté le pouvoir depuis 2011
En Afrique, ces dirigeants "indéboulonnables" qui ont quitté le pouvoir depuis 2011
En Afrique, ces dirigeants "indéboulonnables" qui ont quitté le pouvoir depuis 2011
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En Afrique, ces dirigeants "indéboulonnables" qui ont quitté le pouvoir depuis 2011
En Afrique, ces dirigeants "indéboulonnables" qui ont quitté le pouvoir depuis 2011
En Afrique, ces dirigeants "indéboulonnables" qui ont quitté le pouvoir depuis 2011

 

Lu pour vous 

 

https://www.france24.com 22/04/2019 - 11:42 Dernière modification : 22/04/2019 - 13:36

 

Depuis la révolution tunisienne, une dizaine de pays africains ont vu leurs dirigeants, pourtant considérés comme indéboulonnables, quitter le pouvoir. Retour sur des changements de régime obtenus le plus souvent sous la pression de la rue.

En neuf ans, plusieurs autocrates d'Afrique ont cédé leur fauteuil présidentiel. Sur dix dirigeants, sept ont été renversés sous la pression populaire, deux ne se sont pas représentés, et un a été défait dans les urnes. Chronologie de la fin des régimes autoritaires depuis 2011.

  • Janvier 2011 : la chute de Ben Ali en Tunisie

La révolution tunisienne est le fer de lance des printemps arabes qui a abouti à la chute de Zine el-Abidine Ben Aliau pouvoir depuis 1987, mais aussi à celle de plusieurs dictateurs dans le monde arabe. Les manifestations contre le chômage et la répression policière démarrent le 17 décembre 2010 dans la ville de Sidi Bouzid, après l’immolation d'un jeune vendeur ambulant de fruits et légumes de 26 ans, Mohamed Bouazizi dont le matériel de travail avait été confisqué par les autorités. Très vite, un mouvement de contestation embrase le pays. Les manifestations sont sévèrement réprimées par la police, mais l’armée s’interpose et lâche finalement Ben Ali malgré des concessions au bout de quatre semaines de révolte. Ben Ali s’exile en Arabie Saoudite, le 14 janvier 2011.

  • Février 2011 : renversement de Moubarak en Égypte

Dans le sillage de la révolution tunisienne, des mobilisations débutent le 25 janvier 2011 en Égypte dirigée d’une main de fer par le président Hosni Moubarak au pouvoir depuis 1981. Au Caire, manifestations, grèves et occupations de l’espace publique s’enchaînent. En quelques jours, la contestation contre les inégalités et la corruption au sommet de l’État grandit. Les populations manifestent aussi contre les dérives d’un État policier de plus en plus liberticides. Tout comme en Tunisie, des personnes s’immolent pour dénoncer le chômage subi par la jeunesse. Les protestations s’intensifient dans la deuxième semaine du mois de février. Acculé devant plusieurs milliers de personnes qui manifestent place Tahrir, le président Moubarak jette l’éponge après une répression sanglante. Le 11 février, le vice-président Omar Souleiman annonce la démission du président.

  • Octobre 2011 : fin de règne de Kadhafi en Libye

Au pouvoir depuis 1969, Mouammar Kadhafi comptabilisait le plus grand nombre d'années de règne dans le monde arabe, mais aussi en Afrique. La révolution libyenne démarre le 15 février 2011 par des mouvements de protestations. Les populations réclament plus de libertés et de démocratie, et aussi une meilleure répartition des richesses du pays dont la principale est le pétrole.

Les protestations commencent à l’est à Benghazi et s’étendent aux grandes villes comme Tripoli. La répression est terrible. Mais contrairement à la Tunisie et à l’Égypte, ce vent de contestation se transforme au fil des semaines en conflit armé. Un Conseil national de transition – très vite reconnu par la France et par la communauté internationale – qui regroupe les rebelles se forme à Benghazi. Tandis qu’à Tripoli [à l'ouest du pays], l’armée régulière libyenne reste loyale à Kadhafi. Avec l’appui d’une coalition militaire internationale à laquelle prennent part la France, le Royaume-Uni, le Canada et l’Italie, le Conseil national de transition avance vers Tripoli. La capitale libyenne est prise le 23 août. Capturé et lynché par la foule, Kadhafi meurt en octobre 2011 à Syrte, dernier bastion tenu par ses partisans.  

  • Octobre 2014 : chute de Compaoré au Burkina-Faso

Le capitaine Blaise Compaoré accède au pouvoir en 1987 à la suite d’un coup d’État militaire contre son ami Thomas Sankara. Il est élu une première fois en 1991 et réélu en 1998 pour un deuxième mandat. Après une révision constitutionnelle en 2000 qui limite le nombre de mandats présidentiels à deux et qui réduit la longueur du mandat de sept à cinq ans, il parvient à se représenter une troisième et une quatrième fois en 2005 et 2010.

En 2014, dans la perspective d’un cinquième mandat lors de la présidentielle de 2015, Blaise Compaoré tente une seconde fois de réviser la Constitution pour faire sauter le verrou de la limitation du nombre de mandats. Des manifestations éclatent dans les grandes villes du pays ainsi que dans la capitale Ouagadougou. Et le 29 octobre, jour où le projet de révision doit-être débattu à l’Assemblée nationale, les syndicats appellent à une grève générale.

Les jours qui suivent, les bâtiments officiels, parmi lesquels l’Assemblée nationale, sont pris d’assaut par la population. La police disperse les manifestants. Sans succès. Le 31 octobre, Blaise Compaoré démissionne et est exfiltré par la France vers la Côte d’Ivoire où il est accueilli par Alassane Ouattara

  • Janvier 2017 : défaite dans les urnes de Yahya Jammeh en Gambie

Après vingt-deux ans au pouvoir, Yahya Jammeh est battu le 1er décembre dans les urnes par l'opposant Adama Barrow, alors qu’il se représente pour un cinquième mandat. Situation ubuesque : s’il reconnaît sa défaite dès le lendemain des résultats de l’élection, il la conteste une semaine après et demande un recomptage des voix. Trop tard. La Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) exige que le choix des urnes soit respecté. Le 18 janvier, alors que son mandat a officiellement expiré, Jammeh annonce son intention de garder le pouvoir. Mais soutenu par l’institution régionale, Adama Barrow prête officiellement serment le 19 janvier à l’ambassade de Gambie au Sénégal. Lâché par son armée, Yahya Jammeh accepte finalement de quitter le pouvoir le lendemain.

  • Août 2017 : José Eduardo Dos Santos prend sa retraite en Angola après trente-huit ans au pouvoir

José Eduardo Dos Santos gravit les échelons du Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA) avant de devenir président de l’Angola quatre ans après l’indépendance en 1975 du pays, alors colonie portugaise. Il succède en 1979 à Agostinho Neto, premier président du pays mort la même année à Moscou. José Eduardo Dos Santos dirige le pays avec poigne, dans un contexte de guerre civile entre l’armée et les rebelles de l’Unita qui ne reconnaissent pas la légitimité du président angolais. Un accord de paix sera finalement signé en 2002, après vingt-six ans de conflit. Réélu à la tête du pays en 2008 et en 2012, Dos Santos est de plus en plus critiqué pour son autoritarisme. En 2016, renonçant à se représenter à la présidence, il choisit comme dauphin son ministre de la Défense, Joao Lourenço, pour les élections générales d’août 2017. Ce dernier lui succède en septembre 2017 et mène une lutte implacable contre la corruption. Dos Santos quitte le pouvoir après trente-huit ans de règne à l’âge de 75 ans.

  • Novembre 2017 : Robert Mugabe renversé par "une révolution de palais" au Zimbabwe

À 93 ans, Robert Mugabe était, en 2017, le plus vieux chef d’État en exercice. Voulant assurer sa succession, il annonce le 4 novembre 2017 son intention de voir sa femme Grâce Mugabe, de quarante ans sa cadette, briguer la magistrature suprême. Il prend soin d’écarter du parti au pouvoir, le Zanu-PF, ainsi que du gouvernement les rivaux de cette dernière, en l’occurrence Emmerson Mnangagwa limogé de la vice-présidence pour "manque de loyauté". C’est compter sans l’influence de ce dernier auprès de l’armée.

Le 15 novembre, l’armée annonce prendre le contrôle des rues. Robert Mugabe et sa femme sont placés en résidence surveillée. Il est aussi destitué de la présidence du parti Zanu-PF. Le 21 novembre 2017, le vieux président démissionne après trente ans passés au pouvoir, alors qu’une procédure de destitution est entamée à son encontre. Mnangagwa devient président par intérim en novembre 2017, puis est élu président en août 2018.

  • Décembre 2018 : Joseph Kabila cède le pouvoir après dix-sept ans au pouvoir en RD Congo

Joseph Kabila succède très jeune (29 ans) en 2001 à son père, Laurent-Désiré Kabila, brutalement assassiné par son garde du corps. En 2003, à la fin de la deuxième guerre en République démocratique du Congo qui oppose plusieurs groupes armés à l’est du pays, il met en place un gouvernement de transition après la signature d’un accord de paix. Joseph Kabila se fait élire démocratiquement une première fois en 2006. Il promet de pacifier le pays, de le rendre démocratique et stable économiquement. En 2011, il entame un deuxième et dernier mandat, comme le prévoit la Constitution. Mais en 2016, prétextant l’enregistrement long et coûteux des 40 millions d’électeurs, l’élection présidentielle sera repoussée d’abord à 2017, mais se tiendra finalement en décembre 2018 sous les pressions diplomatiques. S’il ne se représente pas, Joseph Kabila choisit Emmanuel Shadary Ramazani comme dauphin. Impopulaire auprès de la population, il termine troisième du scrutin derrière les opposants Martin Fayulu et Félix Tshisekedi. Ce dernier sort vainqueur de l’élection, selon la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Après dix-sept ans de pouvoir, Joseph Kabila cède le fauteuil présidentiel permettant la première alternance démocratique du pays.

  • Avril 2019 :  malade, Abdelaziz Bouteflika démissionne sous la pression de la rue en Algérie

Malgré un accident vasculaire survenu en 2013 et qui a affecté sa mobilité et son élocution, Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, indique vouloir se représenter à l'élection présidentielle prévue en avril 2019, pour un cinquième mandat. L'annonce de sa candidature pousse pendant plusieurs semaines des milliers d'Algériens dans les rues d’Alger et de plusieurs grandes villes du pays. Après avoir essuyé plusieurs défections dans le rang de l’armée et du FLN, le parti au pouvoir, Abdelaziz Bouteflika démissionne le 2 avril, après vingt ans au pouvoir. Dans la rue, la contestation continue, les manifestants réclamant la fin d'un système politique et économique verrouillé.

  • Avril 2019 : Omar el-Béchir contesté par la rue et lâché par l'armée après 30 ans au pouvoir au Soudan

Privée d'importantes réserves pétrolières après l’indépendance du Soudan du Sud en 2011, le Soudan est frappé par une grave crise économique. Les prix des denrées alimentaires augmentent fortement ainsi que le prix du carburant. Fin décembre 2018, l’augmentation de près du triple du prix du pain entraînent des manifestations monstres contre la vie chère, puis contre le régime d'Omar el-Béchir, en place depuis trente ans.

Comme en 2013 où des émeutes contre la hausse du prix du carburant avaient éclaté, Omar el-Béchir tente de réprimer le mouvement de contestation. En février 2019, il décrète l’état d’urgence et limoge le gouvernement. En avril, les contestations reprennent de plus belle. Mais Omar el-Béchir, qui est sous le coup d’un mandat d’arrêt international de la CPI pour des crimes commis au Darfour, est lâché par l’armée. Cette dernière protègent les manifestants contre la répression des forces de sécurité et les éléments du puissant service de renseignement soudanais. Le chef de l'État est contraint à la démission le 11 avril. Un Conseil militaire, dirigé par le général Abdel Fattah al-Burhan Abdelrahmane, dit vouloir assurer la transition pour deux ans. Au grand dam des manifestants qui réclament l'instauration d'un pouvoir civil.

 

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30 avril 2019 2 30 /04 /avril /2019 19:42
Afrique du Sud : les « secrets » de l’apartheid peu à peu dévoilés
Afrique du Sud : les « secrets » de l’apartheid peu à peu dévoilés

Lu pour vous

 

Par Adrien Barbier Le Monde le 26 avril 2019 à 19h00 - Mis à jour le 27 avril 2019 à 10h13

 

Alors que le pays fête samedi les vingt-cinq ans de la fin du régime ségrégationniste, les scandales et les horreurs de ces années noires remontent doucement à la surface.

Le scénario semble sorti tout droit d’un film catastrophe. Dans les années 1980 et 1990, une obscure milice pro apartheid aurait inoculé intentionnellement le virus du sida à des Noirs vivant dans des quartiers pauvres en Afrique du Sud, sous couvert d’une campagne de vaccination. Sauf que ces affirmations ne sortent pas d’un film à gros budget. Elles sont présentées comme véridiques dans un documentaire mettant en scène les confessions d’un ancien mercenaire ayant appartenu au groupe en question. « Nous étions en guerre, y affirme Alexander Jones, face caméra. Et l’ennemi était la population noire d’Afrique du Sud. »

A l’origine, l’objet du documentaire est tout autre. Cold Case Hammarskjöld, de Mads Brügger et Gorän Björkdahl, présenté au Festival du film de Sundance (Utah) fin janvier, revient sur la mort du secrétaire général des Nations unies (ONU), Dag Hammarskjöld, dans un crash d’avion en Zambie en 1961. Au cours de leur enquête, les réalisateurs se sont penchés sur une excentrique milice sud-africaine – dont l’existence a été révélée en 1998 lors des Commissions vérité et réconciliation – qui revendique la responsabilité de ce crash.

« Maintenir la suprématie des Blancs »

Cette milice, la South African Institute for Maritime Research (SAIMR), était dirigée par un leader étrange et farfelu, Keith Maxwell, qui aimait s’habiller en uniforme d’amiral de la marine anglaise du XVIIIe siècle, avec bien évidemment le chapeau tricorne.

Dans les derniers jours de l’apartheid, cet homme aurait approché les services secrets sud-africains, proposant de « mettre à disposition ses ressources »mais aussi de « faire usage de violence et de fournir des armes », dans l’objectif de bloquer l’arrivée d’un régime démocratique au pouvoir.

Le documentaire prend donc un virage inattendu lorsque Alexander Jones, qui a appartenu à cette milice pendant trois décennies, rentre dans le détail de ses activités : des assassinats, des coups d’Etat à l’étranger. Il lève aussi le secret sur un « terrible projet sida », visant « à maintenir la suprématie des Blancs sur le continent africain », explique t-il, crûment.

En Afrique du Sud, où le documentaire n’est pas encore distribué, ces révélations n’ont pour le moment rencontré que peu d’écho. A l’étranger, en revanche, certaines analyses, dont celle du New York Times, ont révélé plusieurs contradictions dans le travail des réalisateurs.

Alors que ces derniers eux-mêmes invitent les journalistes d’investigation à s’emparer du sujet, l’affaire vient néanmoins s’ajouter à une liste de dossiers noirs révélés ces derniers mois, sur les pratiques criminelles et les dérives du régime de l’apartheid. Tout particulièrement dans les dernières années de son existence, dont la fin il y a vingt-cinq ans est célébrée ce samedi 27 avril.

« Escadrons de la mort »

Ainsi, en août 2018, l’ancien policier Mark Minnie et la journaliste Christ Steyn ont révélé la supposée existence d’un réseau de pédophilie impliquant trois ministres du gouvernement nationaliste blanc de Pieter Botha.

Leur ouvrage, The Lost Boys of Bird Island, détaille comment, dans les années 1980, des enfants métis de Port-Elizabeth (Sud) étaient kidnappés pour assouvir les pulsions sexuelles d’hommes puissants du Parti national. Suite à la publication de ce livre, Mark Minnie s’est donné la mort dans d’obscures circonstances, défrayant largement la chronique.

Parmi les ministres impliqués à l’époque figure Magnus Malan, sinistre numéro deux du gouvernement et homme de la « solution totale » dirigée contre les mouvements anti-apartheid, incarnation vivante de la brutalité du régime.

L’Etat était alors aux abois dans ses dernières années. « Les opposants politiques se faisaient violemment réprimer, les escadrons de la mort menaient des assassinats politiques, et des journaux étaient fermés », rappelle Hennie van Vuuren, directeur de l’organisation sud-africaine Open Secrets.

Quarante tonnes d’archives brûlées

Ce chercheur et militant anticorruption s’est lui-même penché sur les liens troubles entre le régime raciste et certains pays comme la France, et surtout sur leurs manœuvres pour contourner l’embargo de l’ONU sur les ventes d’armes.

Sorti en 2017, son livre, Apartheid Guns and Money, détaille comment Pretoria négociait ses achats d’armes avec des entreprises françaises d’armement, directement dans les locaux de l’ambassade sud-africaine à Paris, à quelques centaines de mètres des Invalides.

L’ouvrage s’ouvre sur une anecdote révélatrice : lorsque le pouvoir blanc a pris fin en Afrique du Sud, ses responsables ont cherché à en faire disparaître les secrets les plus dangereux en brûlant 40 tonnes d’archives, concernant essentiellement les affaires intérieures. « Les Commissions vérité et réconciliation [qui se sont tenues entre 1996 et 1998 pour recenser les violations des droits de l’homme commises par le régime blanc] n’ont pas pu aborder tous les crimes, comme les crimes économiques dont on n’avait pas eu vent à l’époque », explique t-il.

Vingt-cinq ans après la fin de l’apartheid, Hennie van Vuuren estime que l’appétit du public pour la recherche de la vérité sur les années noires de l’apartheid va croissant. « Et c’est normal. En général, après une guerre ou un événement traumatique, la première génération cherche à oublier. Puis vient la seconde, qui n’hésite plus à poser les questions difficiles »conclut-il.

Adrien Barbier (Johannesburg, correspondance)

 

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30 avril 2019 2 30 /04 /avril /2019 17:36

Lu pour vous

 

17:16 29.04.2019  Fabien Essiane

 

Depuis la tentative de putsch avortée de fin décembre 2017 contre le Président de Guinée équatoriale, les tensions sont palpables entre ce pays, la République centrafricaine et le Tchad. La crise économique et financière qui frappe actuellement ces trois pays de la CEMAC oblige à des rapprochements. Mais jusqu'à quand? Analyse.

«La Guinée équatoriale, la Centrafrique et le Tchad sont des pays frères au sein de la CEMAC. Depuis la tentative de putsch [contre le Président de Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, ndlr], le Président centrafricain et son homologue de Guinée équatoriale se sont plusieurs fois rencontrés. Ce qui est une preuve qu'ils sont proches les uns les autres. La Centrafrique et le Tchad ont été accusés par Malabo d'avoir voulu fomenter un coup d'État. C'est normal au vu des preuves dont disposait la Guinée équatoriale. Mais les présidents tchadien et centrafricain ont fait leur mea culpa d'une façon diplomatique», explique en exclusivité à Sputnik le Tchadien Djanobar Agar Garledji, docteur en Sciences politiques et expert dans plusieurs ONG continentales.

 

Depuis l'arrestation au Tchad le 11 avril dernier d'Andrés Esono Ondo, leader équato-guinéen du parti de l'opposition (CPDS —Convergence Pour la Démocratie Sociale), accusé de s'être rendu au Tchad pour préparer un coup d'État et la lettre de félicitations adressée par le Président équato-guinéen à son homologue centrafricain, Faustin-Archange Touadera, les relations sont à nouveau au beau fixe entre ces trois frères ennemis d'Afrique centrale.


Ce réchauffement amorcé sous l'égide de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), qui compte six États membres (Cameroun, République centre africaine, République du Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) a commencé le 4 janvier 2018 au lendemain du «putsch manqué» du 27 décembre 2017 contre le Président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. Reçu à Malabo, le ministre tchadien des Affaires étrangères avait d'ailleurs été sommé de s'expliquer:

«Je viens de m'entretenir avec le Chef de l'État sur la situation sécuritaire dans la sous-région. Le coup d'État déjoué fin décembre ici en Guinée équatoriale est une sérieuse menace qui concerne toute la sous-région d'Afrique centrale», avait reconnu Mahamat Zen Cherif, ministre tchadien des Affaires étrangères, au sortir de son entretien.

Complot déjoué

Le 27 décembre 2017, à la frontière nord avec la Guinée équatoriale, non loin d'Ebibeyin, la police camerounaise avait arrêté une trentaine d'hommes armés, soupçonnés de tenter de traverser la frontière pour renverser le régime de Malabo. Parmi eux, un ex-général de l'armée tchadienne, Mahamat Kodo Bani, ancien cadre de la sécurité présidentielle tchadienne. Par ailleurs, Enrique Nsue Anguesom, ambassadeur de Guinée équatoriale au Tchad, en séjour à Ebibeyin pour les fêtes de fin d'année, avait également été arrêté trois jours plus tard «pour des raisons d'enquête le concernant», parce qu'«il aurait délivré des visas d'entrée en Guinée équatoriale, à la trentaine de personnes détenues dans le cadre de ce putsch manqué», a indiqué à Sputnik une source proche du dossier, laissant entendre que cette deuxième arrestation faisait partie de la même tentative de déjouer un complot contre le Président équato-guinéen.

«Si l'on en croit les services de sécurité du Cameroun, de Guinée équatoriale et de France, Bangui aurait servi non seulement de base arrière dans le montage du complot déjoué par Malabo, mais aussi de lieu de recrutement de certains éléments à cette tentative de putsch avortée. Le Tchad est le pays où ils ont obtenu leurs visas d'entrée», selon une note confidentielle qui avait fuité et que Sputnik a pu se procurer.

À partir de ce moment, les relations entre la Guinée équatoriale et le Tchad étaient devenues glaciales:

«Cette affaire a mis à mal les relations entre la Guinée équatoriale et la Centrafrique parce que le Président Obiang a mal digéré le fait qu'un pays qu'il a toujours soutenu financièrement lui plante un couteau dans le dos», a déclaré à Sputnik l'analyste équato-guinéen Eleme Asumu.

 

La situation difficile, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, que vit actuellement la République centrafricaine (RCA) oblige toutefois son Président à se rapprocher de Malabo. D'autant que la Guinée équatoriale est actuellement membre non permanent du Conseil de sécurité, qu'elle a présidé en février 2019. L'avenir de la paix en RCA s'est joué à l'Onu avec la récente signature des accords de paix inter-centrafricains. Sous l'égide de l'Onu, la Guinée équatoriale a eu son mot à dire dans cette affaire, à double titre de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies et de pays membre de la CEMAC. De plus, le Président équato-guinéen est considéré comme le doyen des chefs d'État africains (40 ans au pouvoir). 


Le procès des ressortissants centrafricains accusés d'avoir comploté contre le Chef de l'État équato-guinéen qui a débuté à Bata, fin mars 2019, est un embarras additionnel pour Faustin-Archange Touadera. Sans raison apparente, il a été suspendu dix jours après avoir commencé, avant de reprendre à la mi-avril.

«Le Président Faustin-Archange Touadera a intérêt à ne pas voir la situation s'envenimer au vu de l'assistance quasi régulière que lui apporte la Guinée équatoriale, surtout sur le plan financier», estime au micro de Sputnik Anastasio Minko Mikue, membre de la société civile équato-guinéenne et auteur de plusieurs ateliers sur la paix en Afrique centrale.

Le chef de l'État équato-guinéen avait déclaré à l'attention de son homologue centrafricain, lors de sa visite officielle de trois jours à Mongomo, le 12 décembre 2018:«Nous avons tout compris, vous êtes un bon Président pour votre peuple. Et le peuple centrafricain doit soutenir son Président dans sa volonté d'instaurer une paix définitive», marquant ainsi sa bonne volonté à son égard.

Manœuvres de réconciliation

De plus, la lettre de félicitations pour son anniversaire que le Président de Guinée équatoriale lui a envoyée le 11 avril 2019 a coïncidé avec l'arrestation d'Andrés Esono Ondo, le leader du CPDS, à 500 km de Ndjamena, en compagnie de Saleh Kebzabo, président de l'UNDR, un autre parti d'opposition équato-guinéen.

«C'est une technique habile du Président équato-guinéen, dans la mesure où le Président centrafricain est né le 21 avril et non le 11 avril, soit des félicitations avec 10 jours d'avance, ironise un militant de l'opposition ayant requis l'anonymat. Bien que peu protocolaires, elles traduisent un réchauffement des relations entre les deux Présidents, a précisé cette source à Sputnik. Souvenez-vous que la même maladresse avait été commise en octobre 2018 lors du dépouillement des élections présidentielles camerounaises. Le Président Obiang avait félicité dans un communiqué lu à la télévision d'État son homologue camerounais, Paul Biya, alors même que le Conseil constitutionnel camerounais siégeait encore sur les recours à annulation d'autres candidats», a ajouté cette source.

La délocalisation le 19 février 2018 de la commission de la CEMAC de Bangui à Baney, situé à une quarantaine de kilomètres de Malabo, par le président en exercice de la CEMAC d'alors, le Tchadien Idriss Déby Itno, a encore accentué les tensions.

Lors de la tenue le 22 février 2019 à Ndjamena du 14e sommet de la CEMAC, Faustin-Archange Touadera était présent, à l'inverse d'Obiang Nguema, qui s'était fait représenter par son Premier ministre, Francisco Pascual Obama Asue. Celui-ci a donné son accord de principe pour un retour des employés de la commission à leur siège de Bangui «qui n'a jamais été délocalisé», a démenti un diplomate du parlement de la CEMAC à Malabo, contacté par Sputnik.

«On avait juste déplacé une partie des fonctionnaires de la commission parce que la situation sécuritaire à Bangui était devenue critique. La Guinée équatoriale a accepté de les accueillir, mais le siège de la CEMAC reste à Bangui», a déclaré à Sputnik un diplomate du parlement de la CEMAC à Malabo.

L'absence de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo au sommet de la CEMAC tend également à montrer qu'il se méfie toujours de son homologue tchadien, compte tenu du rôle joué dans le coup d'État avorté de décembre 2017 par le général de brigade tchadien Mahamat Kodo Bani Godi. Ce dernier a servi de 1990 à 2005 dans les services de sécurité présidentielle du Tchad, la fameuse Garde républicaine d'Idriss Déby, avant de faire défection et rejoindre en novembre 2008 l'Union des Forces pour le changement et la Démocratie (UFCD), mouvement rebelle de l'est du Tchad. Il était l'homme de la situation, d'autant que, selon les médias équato-guinéens proches du pouvoir, ce coup d'État avait été orchestré avec le sergent équato-guinéen Abassolo.

«Lui qui ne manque pratiquement jamais les sommets sous-régionaux, d'aucuns diront que c'est un message clair du désaveu de Malabo à Ndjamena», commente pour Sputnik le politologue équato-guinéen Ekua Asekou.

Malgré ses indéniables potentialités, la zone CEMAC fait face à des tensions géopolitiques interétatiques et intraétatiques, qui ne peuvent que produire des effets négatifs. Le processus d'intégration sous-régionale enclenchée depuis le mois d'avril 2017, à travers la libre circulation des personnes et des biens, pâtit des querelles intestines et des rivalités entre ses six États membres.

Certains États, à l'exemple de la Guinée équatoriale, préfèrent la coopération régionale à l'intégration régionale. En froid depuis le début des frictions en 2017, les relations entre le Tchad, la Guinée équatoriale et la République centrafricaine en ont été affectées, de même que les relations avec certains pays limitrophes comme le Cameroun. La Guinée équatoriale entretient des relations pour le moins mitigées avec son grand voisin, souvent entachées d'expulsion des ressortissants camerounais et de fermetures régulières des frontières.

 

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30 avril 2019 2 30 /04 /avril /2019 16:46
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : Le premier ministre, Firmin Ngrébada décroche la confiance des élus après la présentation de sa politique générale 



BANGUI, 30 Avril 2019(RJDH)---Les députés de la Nation ont accordé ce lundi 29 Avril par 122 voix contre 5 la confiance au Chef du gouvernement, Firmin Ngrébada après sa déclaration de la politique générale.


Après plusieurs heures d’exposition faite par le premier ministre mais axée sur 4 piliers notamment la paix sécurité justice, la relance de l’économie ;  la politique de bonne gouvernance et la cohésion sociale et actions humanitaires en tenant compte de l’Accord de Khartoum récemment signé entre le gouvernement et les groupes armés.

Les parlementaires ont largement voté pour accorder la confiance au premier ministre, Firmin Ngrébada qui a son tour se réjouit, « Aujourd’hui les députés viennent de faire un choix de la paix, cela témoigne de la volonté de notre peuple de suivre la voie tracée par le Président de la République qui celle de la paix et de la réconciliation nationale. Je prends note de la grande mobilisation de nos parlementaires derrière le gouvernement et en ce qui me concerne, je mettrai en œuvre sous l’autorité du Chef de l’Etat cette déclaration de politique générale », a réitéré Firmin Ngrébada.


Le chef du gouvernement poursuit son intervention en précisant que son gouvernement va beaucoup se pencher sur la question de la sécurité, « nous allons travailler sur la sécurité en accélérant le processus du DDRR. Nous allons aussi travailler très rapidement dans les perspectives de la mise en place des unités spéciales mixtes sous l’autorité du Chef de l’Etat et poursuivre la réforme de l’armée, que toutes ces actions puissent contribuer au renforcement de la paix », a ajouté le premier ministre. 

     
 Il est à noter que cet exercice est prévu dans l’Article 54 de la Constitution centrafricaine de 30 Mars 2016, qui stipule qu’« après la nomination des membres du gouvernement, le premier ministre, Chef du gouvernement se présente dans un délai maximum de 60 jours devant l’Assemblée Nationale et expose son programme de politique générale »./ 

Jefferson Cyrille Yapende

 

Centrafrique : La Russie annonce la prochaine livraison d’armes et minutions aux FACA

 

BERENGO, le 30 avril 2019(RJDH)----L’Ambassadeur de la Fédération de la Russie en Centrafrique, Vladmir TITORENKO a annoncé lors de la cérémonie de fin d’entrainement des forces du Bataillon  d’Amphibie formés à Bérengo, le renforcement des capacités des FACA par des matériels militaires. Des armes et minutions seront offertes par la Russie pour la prochaine étape qui consiste à équiper les forces nationales. 

L’annonce de doter les forces armées centrafricaines(FACA) intervient dans le cadre de renforcement des relations entre la République Centrafricaine et la Fédération de la Russie en matière militaire.


Selon Vladmir TITORENKO, l’Ambassadeur de la Fédération de la Russie en Centrafrique, il sera question d’appuyer le pays après la signature de l’accord politique de paix et de permettre au pays de retrouver la paix durable, « aujourd’hui nous sommes en face d’une nouvelle étape qui commence à la reconstruction et la modernisation économique dans le but d’apporter un appui à la réalisation de l’Accord politique pour la paix et à la réconciliation, car on ne pourra pas l’atteindre uniquement par des moyens militaires et politiques. Il faut maintenant la reconstruction de l’économie et sa prospérité », a réitéré le diplomate russe en Centrafrique.

Le président Touadera est attendu au sommet Russie-Afrique prévu pour le 24 octobre 2019 à Sotchi en Russie. Une rencontre selon l’Ambassadeur Vladmir TITORENKO où son pays attend un « changement de cap dans les axes de la coopération entre le Président TOUADERA et son homologue russe Vladimir Poutine, axes qui ont été définis lors de leur rencontre, le 23 mai 2018 à St Pétersbourg ».

Au total, trente(30) officiers russes vont intégrer bientôt la mission de l’ONU en Centrafrique. Déjà 2000 soldats Centrafricains sont formés par des instructeurs russes depuis un an et demi. /RJDH.

 

 

Centrafrique : Le chef de la Minusca Mankeur Ndiaye en visite officielle à Moscou

BANGUI, 30 avril 2019 (RJDH)—Mankeur Ndiaye, Chef de la Minusca est l’invité officielle du gouvernement de la Fédération de la Russie du 29 au 30 avril. 

Le chef de la Minusca se rend à Moscou dans un contexte où le gouvernement de la Fédération de la Russie a décidé d’envoyer 30 hauts responsables de l’armée russe dans la mission onusienne en Centrafrique.


Selon la Minusca, à l'invitation du Gouvernement de la Russie, Mankeur Ndiaye, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU et Chef de la Minusca sera à Moscou les 29 et 30 avril 2019, sans plus de commentaire.


Des informations RJDH indique  la Russie aurait été très retissent à la nomination de Mankeur Ndiaye à la tête de la Minusca, ce qui a bloqué sa prise de fonction.

Au moment Moscou reçoit le Chef de la Minusca, la Russie a promis remettre le reste des armes promis à la Centrafrique pour la dotation des Forces Armées Centrafricaines (FACA)./RJDH

 

 

Centrafrique : Le PNCN de Cyriaque Gonda s’inscrit dans la plateforme politique pour les prochaines élections 



BANGUI,  30 Avril 2019 (2019) --- Le Parti National pour un Centrafrique Nouveau (PNCN) veut s’inscrire dans la plateforme politique après le congrès extraordinaire du parti tenu du 26 au 27 avril 2019 à Bangui. Deux jours d’assises pour refonder les organes du parti et mettre en place un nouveau bureau. Pour ce 4ème congrès, Cyriaque Gonda, est élu président de cette formation politique en Centrafrique.

Du 26 au 27, les membres du PNCN ont débattu des problèmes qui minent le  parti en vue de choisir des personnalités capables de ramener le changement dans le parti. C’est dans cette optique que Cyriaque Gonda a été réélu président du PNCN avant d’affirmer que c’est son dernier tour à la présidence du parti qui totalise aujourd’hui 15 ans, « je pense et j’affirme que c’est mon tout dernier mandat à la tête du PNCN après cette confiance que mes frères de combat viennent à nouveau de m’accorder », a confié le président.


Plus de 250 partisans et sympathisants du Parti National pour un Centrafrique Nouveau (PNCN) ont répondu présents durant deux jours de débat dans le 4econgrès extraordinaire, afin de toiletter et élire de nouvelles personnalités à des postes de responsabilités, « ce sont des transhumants politiques. Vous savez, lorsqu’un arbre grandi et prend l’âge comme le PNCN qui a aujourd’hui 15 ans, les feuilles mortes qui n’ont plus d’importance pour l’arbre tombent d’elles-mêmes. C’est le cas de ceux qui sont partis pour des admirations qui ne grandissent pas», a souligné Cyriaque Gonda dans ses propos, faisant allusion à ces quelques cadres qui ont quitté le parti.


Sur la question de sa présentation aux prochaines échéances électorales qui se pointent à l’horizon, Cyriaque Gonda a encore bousculé la pensée en s’inscrivant dans la plateforme politique, « le PNCN va désormais faire partie d’une plateforme politique. Il n’ira pas aux élections de manière individuelle. Et ça sera ce bloc politique qui décidera si Gonda est mieux placé de représenter la plateforme ou non. Et tous les adhérents à cette plateforme suivront la décision de ce groupe politique. La RCA a aujourd’hui besoin de l’unité au lieu de la division qui ne fait que nous enfoncer dans la crise », a-t-il martelé.

Le Parti National pour un Centrafrique Nouveau a été crée en 2004. / 

Fridolin Mamocko.

 

 

Centrafrique : Deux ans de calvaire pour les réfugiés de Zemio en RDC

BANGUI, 30 avril 2019 (RJDH)—Les réfugiés Centrafricains de Zemio en République Démocratique du Congo vivent dans des conditions de vie très précaires, selon des informations des sources locales parvenues au RJDH.


Environ 38.754 réfugiés Centrafricains se trouvent depuis le 28 juin 2017 en République Démocratique du Congo sur le site Baptisé Zapaï situé à 8 km de Zemio.

Selon les informations RJDH, ces réfugiés ne bénéficient d'aucune assistance humanitaire sur le site et se trouvent obligés de construire eux-mêmes des écoles d'urgence pour leurs enfants.


« L’école d’urgence compte 1.584 élèves du primaire et 176 autres du secondaire. Ils manquent de l'eau potable, d'abris et surtout de soins de santé. Jusqu'à quand resteront-t-ils dans cette situation ? », s’est interrogé un travailleur humanitaire dans la région.

Ces réfugiés réclament une assistance humanitaire et la sécurisation de leur ville pour leur retour afin de reprendre leurs activités.


La ville de Zemio, une ville du sud-est située à 1.050 km de Bangui, s’est vidée de sa population depuis 28 juin 2017 suite à une attaque entre les éléments de l’UPC de Ali Darras et des Anti-Balaka./

Fridolin Ngoulou

 

Centrafrique : L’UE renforce les capacités de la commission finance de l’Assemblée Nationale



BANGUI, 30 avril 2019 (RJDH) --- L’Union Européenne en Centrafrique a bouclé une série de renforcement des capacités de la commission économique, finance, du plan élargi de l’Assemblée nationale afin d’assainir les finances du parlement centrafricain. 

Cet appui de l’Union Européenne en Centrafrique fait suite au constat fait par des experts de l’Union Européenne, où il est ressorti, « la problématique de la gestion des ressources financières qui se pose avec acquitté au niveau de l’assemblée nationale ». C’est dans ce contexte que la commission finance de l’Assemblée Nationale, a plaidé auprès des partenaires notamment, l’Union Européenne afin de renforcer les capacités des membres de cette commission.


Le but selon Augustin Agou membre de cette commission est de redynamiser la commission finance et d’assainir les services finances de la commission, « les parlementaires ont été outillés pendant les deux années sur la gestion des ressources financières de l’Etat. Notre rôle régalien est de corriger les malversations financières constatées dans les années précédentes », a-t-il souligné.

Le chargé de programme de l’Union Européenne, Alis Symphorien Gbegbou, a mis un accent particulier sur le rôle que doit jouer une commission dans la gestion financière, « le contrôle d’une institution dépend de la maitrise des outils de cette structure. C’est dans ce cadre que l’Union Européenne a accepté la demande du parlement centrafricain pour former les membres de la commission finance, sur l’examen et l’analyse des droits de finance, la fiscalité, la viabilité de la dette », a expliqué le chargé de programme, avant de réitérer que l’union Européenne continuera toujours d’appuyer le gouvernement centrafricain dans divers domaines.

La formation des membres de la commission finance de l’Assemblée Nationale a démarré le 17 juin 2017 et a pris fin ce 29 avril 2019 à Bangui. /

Auguste Bati-Kalamet.

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30 avril 2019 2 30 /04 /avril /2019 15:46
Politique générale de Firmin Ngrebada : en Centrafrique, deux ans pour convaincre

Lu pour vous 

 

https://afrique.latribune.fr Par Ibrahima Bayo Jr.   30/04/2019

 

Il lui aura fallu soixante jours pour passer son grand oral devant le Parlement centrafricain. Ce lundi 29 avril, Firmin Ngrebada, le Premier ministre de Faustin Archange Touadera depuis le 25 février 2019, a présenté sa déclaration de politique générale pour laquelle les députés lui ont accordé leur confiance. Si le discours-programme est axé sur plusieurs domaines essentiels au retour de la paix en Centrafrique, ses chances d’être réalisable semblent réduites.

C'est un symbole de soutien au programme qu'il a présenté au nom de son équipe. Tout de suite après la présentation de sa Déclaration de politique générale, 122 députés sur les 131 inscrits ont voté en faveur de la confiance au gouvernement de Firmin Ngrebada. Premier ministre de Faustin Archange Touadera depuis février 2015, il aura mis plus de soixante jours à passer son grand oral, ce lundi 29 avril devant le parlement

Dans un discours-programme Firmin Ngrebada a d'abord axé sa feuille de route sur la consolidation de la paix en Centrafrique après le paraphe à Khartoum, puis la signature à Bangui d'un accord politique entre le gouvernement et les chefs des 14 groupes rebelles qui contrôlent une bonne partie des 623 000 km² du territoire.

 

«Nous allons accélérer le DDR (le processus de Désarmement, Démobilisation et Réintégration .ndlr), nous allons aussi travailler très rapidement à la mise en place des unités spéciales mixtes», répond-t-il à la préoccupation d'un député. L'ambition est grande mais la promesse est difficile à tenir. Car Firmin Ngrebada est d'abord pris à la gorge par le temps.

Firmin Ngrebada, un premier ministre tenu à la gorge par le temps

Sa feuille de route, chargée avec des thèmes aussi divers que le retour de la sécurité, la relance de l'économie centrafricaine ou encore des priorités plus humanitaires, devrait être exécutée en deux ans. C'est le temps qu'il lui reste avant une nouvelle présidentielle dont la tenue tout comme l'atmosphère sont difficilement prévisibles. Il faudrait aussi à l'ancien directeur de Cabinet de l'actuel chef de l'Etat compléter son gouvernement.

C'est en effet avec une équipe gouvernementale amputée de deux de ses membres que Firmin Ngrebada a livré son discours au parlement. Même si la confiance des députés lui est acquise, deux portefeuilles ministériels restent à pourvoir. C'est le résultat du boycott de certains groupes rebelles qui estiment le gouvernement pas assez inclusif et le nombre de maroquins octroyés insuffisants.

Du côté des commentateurs, on rappelle que les priorités élémentaires comme l'accès à l'eau potable, l'arrêt des délestages électriques, la réduction des prix des denrées de première nécessité, semblent avoir été escamotées dans son discours. Pour rafraîchir la mémoire au Premier ministre, on lui assène aussi qu'il n'aura pas progressé sur des dossiers comme les arriérés des forces armées tout comme les salaires des fonctionnaires même si tout ceci doit se faire dans le cadre d'une paix dont il veut faire son chantier principal. Pour deux ans, cette feuille de route prend des allures de course contre la montre.

 

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30 avril 2019 2 30 /04 /avril /2019 15:25
Mankeur Ndiaye en Russie pour renforcer la coopération entre…
Mankeur Ndiaye en Russie pour renforcer la coopération entre…

 

Lu pour vous

POLITIQUE

By Xibaaru Mise a jour 30 Avr 2019

 

A l’invitation du gouvernement de la Russie, le Représentant Spécial du Secrétaire Général de l’ONU, et Chef de la Minusca, Mankeur Ndiaye, est à Moscou. Il y séjourne du 29 au 30 avril 2019, indique la Minusca sur son twitter.

Le Chef de la Mission onusienne en Centrafrique, Minusca, se trouve en ce moment en Russie.

Il vient de sortir d’une rencontre ce matin avec le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, et le vice-ministre M. Vershinin. Les relations entre la Russie et la Minusca est au cœur des entretiens avec les autorités russes.

« Cette visite est importante à plus d’un titre en ce qu’elle contribue à renforcer la coopération entre la Fédération de Russie et la Minusca dans le cadre de l’initiative diplomatique africaine et la mise en œuvre de l’accord de paix du 6 février 2019 », indique Mankeur Ndiaye, sur son compte twitter.


La semaine dernière, la Russie a envoyé 30 officiers russes au sein de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en Centrafrique (Minusca).

Grâce à l’appui stratégique de la Russie, l’Union africaine et l’ONU ont pu organiser les assises de Khartoum pour la paix en Centrafrique.

 

 

Mankeur Ndiaye chez Vladimir Poutine

https://www.teledakar.net/2019/04/30/mankeur-ndiaye-chez-vladimir-poutine /

Mankeur Ndiaye, représentant spécial du secrétaire général de l’Onu pour la République centrafricaine (RCA), séjourne actuellement en Russie. Selon Enquête, qui donne l’information, l’ancien chef de la diplomatie sénégalaise a été reçu en audience par le ministre des Affaires étrangères russe, Serguei Lavrov.

Le journal indique que Mankeur Ndiaye s’est également entretenu avec Mickhail Bogdanov, ministre adjoint des affaires étrangères et conseiller Afrique de Président russe, Vladimir Poutine.

À noter que la Russie avait posé son veto, à la nomination de Mankeur Ndiaye au poste de représentant du secrétaire général de l’Onu en Centrafrique. Poutine reprochait au Sénégal d’être trop proche de la France dont, en cas de nomination au poste en question, il défendrait les intérêts en Centrafrique au détriment de ceux de la Russie.



Voir la video sur https://www.teledakar.net/2019/04/30/mankeur-ndiaye-chez-vladimir-poutine/  

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29 avril 2019 1 29 /04 /avril /2019 21:09
Ndélé : Un braqueur de véhicule humanitaire appréhendé et remis à la Minusca
Ndélé : Un braqueur de véhicule humanitaire appréhendé et remis à la Minusca
Ndélé : Un braqueur de véhicule humanitaire appréhendé et remis à la Minusca

Un braqueur de véhicule humanitaire appréhendé et remis sur décharge à la Minusca

Ndélé : Un braqueur de véhicule humanitaire appréhendé et remis à la Minusca
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29 avril 2019 1 29 /04 /avril /2019 20:59

 

Lu pour vous

 

https://mondafrique.com  By La rédaction de Mondafrique  29 avril 2019

 

L’agression sauvage contre la présidente des Français du Gabon illustre l’état d’insécurité où se trouve la communauté tricolore dans le pays

Dans la nuit du 22 Avril 2019, Eliane Renaud, présidente des ressortissants Français au Gabon a été sauvagement agressée de plusieurs coups de couteaux, torturée et violée dans son domicile par des bandits encagoulés. Ils ont pris de l’argent et des bijoux. Crime anti-francais ou simple crime crapuleux ? La Police gabonaise enquête.

Une descente aux enfers

Les ressortissants français du Gabon signalent une montée du sentiment anti-francais au Gabon. En effet, pour une bonne partie des citoyens gabonais, les autorités françaises sont complices d’un régime directement responsable de la descente aux enfers du pays.

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29 avril 2019 1 29 /04 /avril /2019 20:43
Libye : Khalifa Haftar, en passe de devenir le nouveau Kadhafi
Libye : Khalifa Haftar, en passe de devenir le nouveau Kadhafi

Lu pour vous 

 

Grand format

 

(Ecofin Hebdo) vendredi, 26 avril 2019 10:58 - 8 ans après la mort du colonel Kadhafi, une tempête venue du désert chasse vers Tripoli les cendres encore chaudes d’un combat qui semble ne s’être jamais arrêté. Khalifa Haftar, un ancien chef de guerre du défunt guide libyen, qui contrôle la plus grande partie du pays, marche sur la capitale « pour la reprendre aux milices », mais aussi aux autorités en place reconnues par la communauté internationale. Encore une fois, la Libye danse au son des chars et des fusils d’assaut. Pour beaucoup, cette musique macabre ne fait que précéder l’intronisation d’un nouveau guide libyen.

278. C’est, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), le nombre de morts causées par la crise qui secoue, depuis 3 semaines, la Libye. Depuis le 4 avril, le maréchal Khalifa Haftar, chef de l’autoproclamée armée nationale libyenne (ANL), et ses forces, marchent sur Tripoli. Au sein de la capitale, Fayez al-Sarraj, chef du gouvernement d'union nationale, avait prévenu que la démarche du maréchal conduirait à une escalade de la violence. Une menace ignorée par Khalifa Haftar, qui a affirmé répondre « à l'appel de Tripoli ».

Pourtant, 3 semaines après le début de son offensive, la ville lui résiste toujours. Lorsqu’on apprend que Khalifa Haftar a reçu le soutien des États-Unis et de de la Russie, on se demande pour combien de temps.

Avec sa nouvelle stature internationale et les allégeances acquises au plan interne, le maréchal semble sur le point de devenir le nouveau guide libyen.

Un familier des sentiers de la guerre

« Pour les héros de la nation, l'heure a sonné ». A l’heure d’annoncer son intention de marcher sur Tripoli, Khalifa Haftar ne donne aucunement l’impression d’être perturbé. On l’imagine calme au moment de lancer la quête de son armée. Avant de lancer son ost, le maréchal prononcera un discours loin d’être habituel pour un chef de guerre.

« Nous avons rendez-vous pour la conquête de Tripoli. Avancez alors, avec des pas confiants en Dieu, entrez dans la ville en paix, pour ceux qui veulent la paix. Soyez des défenseurs des droits et non des envahisseurs. Ne levez pas vos armes, sauf contre celui qui choisit de vous affronter. Ne tirez que contre les hommes armés. Ceux qui jettent les armes, ceux qui restent chez eux, ceux qui lèvent le drapeau blanc, seront en sécurité. Assurer la sécurité des habitants et protéger leurs biens, ainsi que toutes les institutions de la capitale, relèvent de votre devoir ».

Khalifa Haftar veut clairement remporter la bataille de la communication face à ses adversaires du gouvernement d’union nationale. Cet habitué de la guerre, qui a acquis une énorme notoriété locale en défaisant des milices dans l’Est et au Sud de la Libye, le sait. Cette fois, il ne s’agit plus seulement de gagner une passe d’armes, mais aussi de démontrer une certaine légitimité. Présent dans le pays depuis plusieurs années, Khalifa Haftar a vu plusieurs hommes échouer à cette étape, cruciale pour s’assurer une légitimité. Il a notamment œuvré à la chute de Mouammar Kadhafi, son ancien allier tombé en disgrâce auprès du peuple. La Libye, peu de personnes la connaissent aussi bien que Khalifa Haftar, qui a joué un rôle actif lors de nombreux épisodes mouvementés de son histoire.

Témoin actif des épisodes de l’histoire belliqueuse de la Libye

Khakifa Haftar, né le 7 novembre 1943, grandit au sein de la tribu des Ferjany, dont le fief est la ville de Syrte, où est également né un certain Mouammar Kadhafi. Les deux hommes se rencontreront pour la première fois en 1963, lorsque Khalifa Haftar, âgé de 20 ans, entre à l'académie militaire royale de Benghazi. Acquis à sa cause, il participe avec lui et d'autres camarades au coup d'État du 1er septembre 1969 qui mettra fin au régime du roi Idris Ier.

Pourtant, Khalifa Haftar ne restera pas longtemps aux côtés de l’emblématique guide libyen. De son propre aveu, il commence à prendre ses distances, peu de temps après le coup d’État, lorsqu’il remarque l’autoritarisme naissant de Mouammar Kadhafi. En 1973, ce dernier l'envoie négocier avec le président égyptien Anouar el-Sadate, la participation libyenne à la guerre du Kippour, contre Israël. Lors de ce conflit, Khalifa Haftar commande une unité de chars qui franchit la ligne Bar-Lev, chaîne de fortifications construite par l'État hébreu le long du canal de Suez. Il sera décoré pour sa participation aux combats. Tour à tour, en 1978, puis en 1983, il est envoyé en Russie pour être formé dans de prestigieuses écoles de l'état-major soviétique.

Plus tard, il participe aux opérations visant à maintenir la présence de la Libye sur la bande d'Aouzou, à la frontière avec le Tchad. Battu et capturé, Khalifa Haftar est désavoué par Mouammar Khadafi. Il décide alors de se retourner contre le guide libyen. Lorsque lui et les autres prisonniers sont libérés, dans les années 80, il crée la « Force Haftar », basée au Tchad. Soutenu par Hissène Habré, le groupe finit par quitter le Tchad lorsque le pouvoir passe aux mains Idriss Déby qui subit d’importantes pressions du guide libyen pour livrer Khalifa Haftar et ses hommes.

Alors que ses hommes sont exfiltrés vers le Nigeria et le Zaïre (actuelle RDC), l’ancien chef de guerre rallie les États-Unis et profite d'un programme destiné aux réfugiés, mais également offert aux anciens soldats, pour être formé dans divers domaines.

En 1995, il publie un document intitulé « Le changement en Libye, une vision politique du changement par la force ». Il redevient alors très actif dans sa lutte contre Mouammar Kadhafi. En 2011, il retourne en Libye pour soutenir l'insurrection du « printemps arabe ». Il fait partie des meneurs de l’armée rebelle et participe à de nombreuses batailles. Il est plutôt bien accueilli par les populations, mais c’est en 2014 qu’il commence par acquérir le statut qu’on lui connait aujourd’hui.

Les forces en présence

En juin 2014, les Libyens sont invités aux urnes pour choisir une nouvelle Assemblée nationale, la chambre des représentants, censée remplacer l’ancien Congrès général national (CGN). Les résultats de ces élections, marqués par les faibles résultats des partis islamistes, déclenchent des heurts dans le pays. Les partis islamistes refusent de reconnaître les résultats et réinstallent le CGN au sein duquel ils sont plus puissants. La chambre des représentants fuit alors vers l’est du pays, à Tobrouk, où elle s’installe, loin de Tripoli et la zone d’influence du CGN.

Coupée en deux, la Libye est alors soumise à un pouvoir bipolaire dont les deux camps s’autoproclament gouvernements et se livrent une guerre sans merci. Les Nations Unies décident alors, pour lutter contre l’organisation Etat islamique qui profite du chaos pour s’installer, de partager le pouvoir entre les deux camps. L’ONU accompagne la signature des accords de Skhirat prévoyant que le CGN et la chambre des représentants acceptent l’autorité d’un gouvernement d’union nationale où les deux entités sont représentées. Le CGN devient le haut conseil d’État et la chambre des représentants devient le parlement du pays. Fayez al-Sarraj, premier ministre et chef du gouvernement d’union nationale, est accepté par le CGN qui lui permet de s’installer à Tripoli et lui offre son soutien.

 De victoires en victoires

Mais du côté de Tobrouk et de la chambre des représentants, on revient sur les accords de Skhirat. L’assemblée sous l’influence de Khalifa Haftar, refuse d’accepter le premier ministre. Il faut dire que l’ancien combattant de Mouammar Kadhafi a pris une autre dimension dans l’Est du pays. A la tête de sa propre armée, l’ANL, il a gagné le respect des populations en battant les milices qui semaient l’effroi à Benghazi en 2013.

Quelques mois plus tard, il prend le contrôle du croissant pétrolier, cœur de la production pétrolière et par ricochet de l’économie du pays. Il unifie une partie de l'armée et des tribus contre les islamistes d'Al-Qaida.

En septembre 2016, Khalifa Haftar est promu maréchal par le parlement de Tobrouk. L’année suivante, il annonce son intention de collaborer avec la Russie et les États-Unis pour lutter contre le terrorisme. Malgré une tentative d’accord avec le pouvoir de Tripoli, les deux camps se regardent toujours en chien de faïence. Seulement, à cette époque, à force de combattre les différentes milices de l’Est de la Libye, Khalifa Haftar contrôle une grande partie du pays. Il commence alors à devenir un personnage central de la scène politique.

 D’abord ignoré ou évité par les chancelleries, Khalifa Haftar gagne de plus en plus de soutiens à l’international.

En plus de la Russie qui le soutient, le président américain « discute avec lui d’une vision commune de la Libye ». Puis il gagne le soutien des Émirats Arabes Unis et de l’Égypte, dont le président a plaidé sa cause auprès de pays membres de l’Union africaine. C’est fort de ces soutiens que celui que certains annoncent comme le « nouveau Kadhafi » a attaqué Tripoli et les forces du gouvernement d’union nationale.

Jusque-là, la capitale résiste et a même réussi à repousser les hommes de Khalifa Haftar qui avaient réussi à bloquer l’aéroport de Mitiga, le seul fonctionnel dans la ville. Pour le moment, Tripoli résiste à Khalifa Haftar, mais jusqu’à quand ?

 

Servan Ahougnon

 

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