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13 juin 2019 4 13 /06 /juin /2019 01:01
NOTE D’INFORMATION MINUSCA

 

 

A PAOUA, AUTORITES LOCALES ET MINUSCA SOULIGNENT LES PROGRES SECURITAIRES

 

Bangui, le 12 juin 2019 – A Paoua, dans la sous-préfecture de l’OuhamPendé, malgré les récents événements dramatiques, la situation sécuritaire n’a cessé de s’améliorer depuis plusieurs mois, ont indiqué les autorités locales et la MINUSCA mercredi en conférence de presse. « La situation est calme à Paoua.

 

Les difficultés sont ailleurs et nous travaillons avec le bureau de la MINUSCA pour trouver des solutions, notamment sur la problématique de la transhumance », a affimé le sous-préfet de Paoua, Martin Kossi. Le chef du bureau de la MINUSCA à Paoua, Laurent Wastelain, a renchéri, en précisant que la situation générale de l’Ouham-Pendé et de la sous-préfecture de Paoua a été nettement améliorée. « Malgré la présence des groupes armés, d’énormes efforts ont été faits dans le nord de Paoua. Grâce au positionnement et à l’intervention robuste de la Force MINUSCA et des FACA, la situation sécuritaire dans le nord de Paoua jusqu’à la frontière avec le Tchad est stabilisée et la majorité des déplacés internes est retournée dans leurs villages d’origine », a-t-il déclaré. Selon ce responsable, la sécurisation a permis également la reprise des échanges avec les autorités tchadiennes, la réouverture de la frontière au niveau de Bembéré, la reprise du dialogue et des échanges sur des questions judiciaires, des questions de transhumances et des questions humanitaires.

 

Sur les tueries du 21 mai 2019 par des éléments du 3R, le chef du bureau de la MINUSCA a rappelé la pression politique sur le leader de ce groupe afin de coopérer avec la justice et s’engager dans le programme de désarmement et démobilisation ainsi que la poursuite de l’opération de la Force de la MINUSCA dans la zone pour prévenir des violences et protéger les populations civiles.

 

De son côté, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, est revenu sur la mission conjointe Gouvernement centrafricain-Union africaine-CEEAC-Nations unies, mardi et mercredi dans la préfecture de la Ouaka où elle devait notamment rencontrer le leader de l’UPC, en indiquant que le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général en RCA, Kenneth Gluck, fait partie de la délégation.

Selon le porte-parole, le déplacement dans la préfecture de la Ouaka, moins de deux semaines après celle effectuée de Niem Yéléwa, dans le nord-ouest du pays, est l’ « occasion de discuter directement avec les parties et de rappeler leurs engagements dans le cadre de l’Accord politique. Les engagements des groupes armés portent, entre autres, sur la fin immédiate de toute forme d’hostilité, sur la cessation des violences contre les civils et à s’abstenir de faire obstacle au redéploiement des autorités civiles et militaires sur le territoire ni à la fourniture des services publics à la population centrafricaine », a-t-il souligné.

Quant à la vulgarisation de l’Accord politique, le porte-parole a indiqué que 15 organisations de la société civile ayant pris part à un récent atelier soutenu par la MINUSCA, lancent jeudi un projet de formation de points focaux dans des villes de préfectures. « Dans cette étape, une série d’ateliers sera organisée dans six villes à savoir Boali, Mbaiki, Sibut, Berberati, Bambari et Bossangoa. Quelques 60 points focaux seront formés dans chaque ville où ils auront la charge de vulgariser l’Accord politique ».

Concernant la situation des droits de l’homme, il a fait savoir qu’entre le 5 et le 11 juin, la MINUSCA a documenté 15 incidents d’abus et de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire ayant affecté au moins 20 victimes. « Les auteurs présumés de cette semaine sont essentiellement des éléments des groupes armés tels que le FPRC, 3R, l’UPC, le MPC, des Peuhls armés et les anti-Balaka », a précisé le porte-parole.

 
Strategic Communication & Public Information Division

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13 juin 2019 4 13 /06 /juin /2019 00:54
SANI YALO REPOND A KARIM MECKASSOUA
SANI YALO REPOND A KARIM MECKASSOUA

Lu pour vous

 

SANI YALO : « MECKASSOUA A ÉTÉ LE CERVEAU DE LA RÉBELLION AYANT OUVERT LA VOIE À TOUTES LES REBELLIONS QUE NOUS CONNAISSONS AUJOURD’HUI »

 

http://centrafrique24.over-blog.com  12 JUIN 2019

 

Suite aux graves accusations portées par l’ancien Président de l’Assemblée nationale, Abdou Karim Meckassoua, contre le Président du Conseil d’Administration du BARC et Conseiller du Président de la République, Sani Yalo a décidé de donner sa version de ce qu’il qualifie de cabale médiatique savamment orchestré par ses adversaires politiques.

Monsieur Sani Yalo bonjour. L’ancien Président de l’Assemblée nationale affirme dans une interview accordée à 54 Etats.com qu’il a été victime d’un empoisonnement. Que pensez-vous de cette affirmation qualifiée de grave ?

 

Sani Yalo : Bonjour Monsieur le Journaliste. Je vous remercie pour cette opportunité que vous m’offrez afin d’éclairer la lanterne de vos lecteurs. J’ai suivi avec beaucoup d’attention les balivernes de Meckassoua qui n’est pas d’ailleurs un inconnu de nos compatriotes pour ses agissements et j’en ris. Et je suis mieux placé pour vous dire qui est véritablement ce monsieur. Dire qu’il a été empoisonné relève purement et simplement des histoires à dormir debout. Ce manipulateur hors pair comme à son habitude cherche toujours des moyens pour faire parler de lui. Pour votre gouverne, Meckassoua a été passé à tabac sous le magistère du feu Président Ange Félix PATASSE à cause de ses accointances douteuses. Imbu de sa personne, il a voulu entrainer son patron de l’époque Jean-Paul NGOUPANDE dans un projet de putsch contre le Président PATASSE lors de la deuxième mutinerie. Malheureusement pour lui, les sbires de ce dernier très remontés contre lui, l’avaient molesté. Et c’est suite à cet incident qu’il a eu un pied en mauvais état. Ce qui ne cesse de lui causer du mal jusqu’alors. Quand il affirme qu’il a été foudroyé par un mal, c’est évidemment  suite à cet incident avec les éléments de la garde présidentielle de l’époque. Les médecins ont qui souhaité que sa jambe soit amputée  mais il a toujours opposé son refus. C’est un secret de polichinelle qu’il a un problème au niveau de son pied. Un mensonge répété mille fois se transforme-t-il en vérité ?. Lors de son hospitalisation il avait voulu faire passer à travers son Chef de cabinet un article dans lequel il évoquait la question de cet empoisonnement. Malheureusement les journalistes avaient refusé de se prêter à ce jeu. Voilà pourquoi il est obligé de lâcher cette chimère lui-même. Ce n’est pas digne pour une personnalité comme lui de mentir à ses compatriotes

 

Depuis son éviction du perchoir de l’Assemblée nationale, Adbou Karim Meckassoua arpente énormément l’Afrique centrale. Que peut-on entrevoir de ses multiples déplacements ? Quelle relation entretient-il avec le Président Denis Sassou Nguesso du Congo Brazzaville ?

 

Sani Yalo : Vous savez, monsieur MECKASSOUA est une personnalité politique. Et à ce titre, il est libre de rencontrer les personnalités étrangères qui désirent le recevoir pour parler de l’avenir du Centrafrique ou de son propre avenir politique. S’agissant des relations qu’il entretient avec le Président Denis Sassou Nguesso du Congo Brazzaville, je répondrais de la manière la plus simple qui soit. Le Président Denis Sassou Nguesso est une personnalité qui aime la Centrafrique. Il a été toujours au chevet de ce pays et a même été Médiateur de la crise centrafricaine à un moment donné. Un homme au grand cœur. Malheureusement, Meckassoua perçoit la largesse du Président Sassou comme une faiblesse et, ne cesse de répéter à qui veut l’entendre que ce dernier est bête et très limité intellectuellement. Pourquoi ? Parce que selon lui, il s’approche de lui juste pour profiter de ses sous afin de bien mener son combat politique bien qu’il est transformé en garçon de course du Président Sassou. Une bien étrange considération pour un homme de cette stature à l’encontre de son bienfaiteur. Il utilise le nom du Président Sassou comme fonds de commerce. Je rappelle qu’il n’est pas le seul en Centrafrique à avoir des relations avec le Président Sassou de Congo. Mais à se transformer en marchand d’illusions au nom du Président Sassou n’est pas du tout bon.

 

Meckassoua s’insurge contre le gouvernement Ngrebada à cause de la présence de certains représentants des groupes armés. Que répondez-vous suite à son attitude ?

 

Meckassoua n’est pas indiqué et mieux placé pour donner de leçon à qui que ce soit. S’il y a quelqu’un qui a été à l’origine de la naissance des groupes armés en Centrafrique, c’est bel et bien Meckassoua. Souvenons-nous de la déclaration tonitruante du chef rebelle ZOUNDEKO, paix à son âme d’ailleurs, qui disait sur les ondes de la Radio Ndeke Luka que c’est Meckassoua qui est le financier des groupes armés en Centrafrique. Meckassoua n’a pas répondu publiquement à cette accusation. Qui ne dit mot, consent dit-on. Et ce n’est qu’une semaine après que son meurtre ait été commandité. Par qui ? Suivez mon regard. Qui en Centrafrique ne sait pas que MECKASSOUA a été le cerveau de la rébellion de BOZIZE ayant ouvert la voie à toutes les rebellions que nous connaissons aujourd’hui ?  Alors  si le Centrafrique est confronté à ce phénomène des groupes armés, Meckassoua en endosse la grande responsabilité. Comment peut-il s’insurger contre la nomination de certains représentants des groupes armés dont il est le parrain dans l’actuel gouvernement ? La nomination de ces rebelles fait suite à un accord politique. C’est dans le souci de trouver une solution idoine de sortie de crise définitive que le Président TOUADERA a bien voulu impliquer ces rebelles dans ce gouvernement. Il aurait dû faire mieux quand il était au perchoir, mais hélas, nous avons remarqué qu’il n’était pas à la hauteur avec toutes les gaffes qu’il a eu à commettre.

 

Pensez-vous que Meckassoua a été victime d’un coup d’Etat parlementaire et qu’on a voulu et on a eu sa peau parce qu’on ne supportait pas que l’Assemblée nationale joue son rôle démocratique de contrepoids comme il a lui-même insinué ?

 

C'est du pipeau ça ! Comme l’on sait tous, MECKASSOUA a été légalement destitué par ses collègues députés pour manquements au devoir de sa charge en tant que Président de l’Assemblée nationale comme prévu par la Constitution. A titre de rappel, excédés par les pratiques peu orthodoxes de MECKASSOUA, ses collègues ont sorti une pétition qui avait requis plusieurs signatures y compris celles de certains députés de son groupe parlementaire « Le Chemin de l’espérance ». A la suite, ils ont été au vote où une centaine des députés sur 140 que compte l’Assemblée nationale avaient voté pour sa destitution. Il s’agit d’une procédure régulière qui a conduit à cette destitution. Il faudrait dire qu’il a été rejeté par ses  collègues comme un malpropre. Comment peut-il dire qu’il a été victime d’un coup d’Etat parlementaire ? C’est juste un sentiment nostalgique qu’éprouve MECKASSOUA en disant cela. L’Assemblée nationale a toujours joué son rôle de contre-pouvoir. C’est pourquoi les ministres répondent toujours à leur interpellation. La séparation des pouvoirs est respectée en Centrafrique et le Président TOUADERA qui est le garant de la Constitution veille à ce que chacun d’eux joue son rôle.

 

Plus loin, Meckassoua déclare clairement que c’est vous qui montrez à Touadera toutes les voies mafieuses pour accumuler des richesses. Que répondez-vous de à cette accusation grave ?

 

Peut-il apporter la preuve de ses allégations ? Je pense personnellement qu’en tant qu’une personnalité politique, il doit prouver aux Centrafricains comment je montre les voies mafieuses  pour accumuler des richesses au Président TOUADERA. Je me réserve le droit d’ester en justice MECKASSOUA pour ses niaiseries. S’il y a une personne plus mafieuse c’est MECKASSOUA. L’on est au courant des sous d’origine douteuse qu’il prétend avoir reçu auprès des pays de la Ligue arabe et des transactions qu’il effectue pour blanchir des sous. En Centrafrique, MECKASSOUA est impliqué dans plusieurs fausses affaires d’achat des maisons avec des contrats de vente douteux. Je n’en dirai pas plus.

 

Il confirme que vous êtes bien impliqué dans une tentative de renversement du président Obiang Nguéma de la Guinée Equatoriale. Qu’en dites-vous ?

 

Je me suis largement prononcé sur cette affaire. Les auteurs de ce putsch ont été jugés en Guinée. La procédure suit toujours son cours. Vous n’avez jamais écouté le nom de Sani Yalo. Je ne souhaite pas commenter cette affaire qui est du domaine judiciaire. Je pense qu’il montrera le moment venu la preuve de mon implication dans ce putsch. Et moi et ma famille, nous vivons en parfaite symbiose.  Pour aller plus loin, en commanditant un putsch en Guinée, qu’est-ce que j’y gagnerai ? Suis-je Guinéen ? Autant de questions que je me pose. Je pense que Meckassoua aurait dû trouver autre chose pour essayer de ternir mon image. Je le défi de montrer la preuve de mon implication dans cette affaire.

 

Quel est le but d’Abdoulaye Miskin ? Quel est le lien qu’il entretient également avec Karim Meckassoua ? Que fait-il réellement au Congo? Votre réponse à la même question posée à Meckassoua

 

Je vous l’avais déjà dit, MECKASSOUA est un grand parrain des rébellions. Très assoiffé du pouvoir et sachant que les Centrafricains ne pourront jamais lui confier leur destinée en l’élisant au pouvoir, il a opté pour la prise du pouvoir par les armes. C’est pourquoi à l’époque il s’était acoquiné de BOZIZE pour renverser PATASSE. Très impopulaire en Centrafrique comme en témoigne son minable score lors de la dernière présidentielle, il s’appuie sur Abdoulaye MISKINE pour rendre le pays ingouvernable. Personne n’est dupe, toutes ses velléités machiavéliques tourneront en eau de boudin. C’est MECKASSOUA qui a trouvé un gîte à MISKINE au Congo Brazzaville et qui l’entretient même. MECKASSOUA abuse de la confiance du Président Sassou pour utiliser le Congo comme base arrière de sa rébellion avec Abdoulaye MISKINE. Il y a un temps pour toute chose et tôt ou tard MECKASSOUA répondra de ses actes.

 

Meckassoua déclare qu’il y a suffisamment d’éléments pour traduire le Président de la République Faustin Archange TOUADERA devant la Haute Cour de Justice pour haute trahison, et notamment pour violation caractérisée du serment qu’il a prêté le 30 mars 2016. Etes-vous de cet avis ?

 

Qu’il traduise le Président TOUADERA devant la Haute Cour de Justice et on avisera. Comme je l’ai dit tantôt, c’est la nostalgie qui amène MECKASSOUA à dire ces inepties. Il a complètement perdu la tête après sa destitution au perchoir de l’Assemblée nationale. Je comprends sa réaction.

 

S’agissant des groupes armés, beaucoup sont de ceux qui pensent que Meckassoua entretient des liens étroits avec les leaders. Que pensez-vous de cela ?

 

Je vous le dis et je le répète. Ce n’est pas nouveau et un important chef rebelle a déjà publiquement confirmé cela. Vous êtes le seul à vous poser la question encore sur cette vérité. Je ne pense pas mais partant de la déclaration de ZOUNDEKO qui a confirmé mes soupçons, je tire la conclusion qu’il a des liens avec les leaders des rébellions.

Ces derniers temps en Centrafrique, les agitations viennent de partout, n’est-ce pas le même scenario de la venue de la horde des Sélékas qui se reproduit ?

 

C’est ce que l’on constate tous. Mais rassurez-vous, le Centrafrique est un pays béni de Dieu. Nous avions connu l’apocalypse avec l’avènement de la Seleka parrainée par certains hommes politiques. Aujourd’hui encore, certains ennemis de la paix pactisent avec d’autres groupes armés pour le même scénario. Croyez-moi, c’est le peuple qui se lèvera comme un seul homme pour barrer la route à leurs manœuvres. Le Président TOUADERA a été sur la base d’un programme politique qu’il est en train de mettre en œuvre avec la satisfaction générale. L’engouement ayant suivi son élection démontre que le peuple ne veut plus de la rébellion comme moyen d’accession au pouvoir.

 Monsieur Sani Yalo je vous remercie

 

Je vous en prie monsieur le journaliste !

 

Affaire à suivre…

 

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13 juin 2019 4 13 /06 /juin /2019 00:37
Paoua, un test pour le processus de paix en Centrafrique
Paoua, un test pour le processus de paix en Centrafrique
Paoua, un test pour le processus de paix en Centrafrique
Paoua, un test pour le processus de paix en Centrafrique

Lu pour vous

 

Par Gaël Grilhot Le Monde 12 juin 2019

 

La région mène une nouvelle phase de désarmement des groupes armés, mais les massacres de Koundjili et Lemouna en mai ont fragilisé les progrès.

 

Ils sont une trentaine, armés d’AK47, de lance-roquettes ou d’autres armes de guerre. Le regard inquiet, ils se tiennent un peu à l’écart du terrain délimité par des bandes rouges et blanches. L’endroit est protégé par des soldats de la Mission des Nations unies (Minusca) et des membres des forces armées centrafricaines (FACA). Installés sous un manguier, des techniciens de l’organisme national chargé du programme de désarmement, démobilisation et de réintégration (DDR) les invitent à s’approcher et à s’enregistrer, après avoir déposé leurs armes.

Ces hommes font partie du groupe armé RJ Sayo, l’un des quatorze signataires de l’accord de paix conclu à Bangui le 6 février. Leur leader, Armel Sayo, a depuis obtenu un poste de haut-commissaire avec rang de ministre, et le groupe a choisi d’intégrer le programme DDR. Comme nombre de ses camarades, Justin était entré en rébellion il y a cinq ans. « Lorsque les Séléka sont venus en 2014, ils ont tué nos frères et nos sœurs. C’est ça qui m’a poussé à prendre les armes, affirme-t-il. Je suis toujours resté dans ce groupe. Je veux aujourd’hui en sortir. »

Bonne moisson

Le lancement de cette campagne de désarmement des groupes armés à Paoua est considéré comme une phase de test dans la poursuite de l’accord de paix en RCA. La ville est depuis plusieurs mois montrée en exemple par le gouvernement et ses soutiens internationaux. « Plus de 100 000 déplacés sont retournés à leur domicile », insiste Laurent Wastelain, le chef de base de la Minusca à Paoua. Mais, le 21 mai, deux villages des environs, Lemouna et Koundjili, ont été sauvagement attaqués par des membres des 3R, un autre groupe armé. « Ce massacre a été l’événement le plus tragique depuis les accords de paix », souligne le responsable de la Minusca.

Après avoir posé un ultimatum de trois jours au chef des 3R, Sidiki Abass, pour qu’il livre les responsables de ces attaques et démantèle ses bases, les responsables de l’ONU et du gouvernement semblent avoir considérablement baissé de ton. Sidiki Abass, qui demeure conseiller militaire auprès de la primature, a reconnu la responsabilité de membres de son groupe, évoquant des « éléments isolés », et a accepté d’en livrer trois. Lors d’une rencontre avec les autorités, il a promis d’en rechercher au moins six autres, actuellement en fuite selon lui. On est pourtant loin du décompte effectué par les villageois, qui dénombraient une quarantaine d’assaillants. Mais Sidiki Abass s’est également engagé à intégrer le programme de DDR dans les prochaines semaines, ce qui semble avoir convaincu ses interlocuteurs.

La Minusca et les FACA, qui se tenaient prêts à intervenir militairement après les attaques, ont seulement renforcé les patrouilles dans la zone, et annoncé des survols de dissuasion. « Les 3R sont toujours une menace importante pour la paix et la stabilité dans la région, rappelle Laurent Wastelain. Mais les pressions politiques et militaires se sont accentuées sur ce groupe armé pour qu’il donne des gages sérieux. Qu’il cesse de violer l’accord de paix qu’il a lui-même signé, en continuant notamment à recruter des éléments armés, à se fournir en armements, etc. » Les promesses de Sidiki Abass ne suffisent toutefois pas à une partie de la société civile et de l’opposition, qui ont demandé sa destitution. Beaucoup attendaient une réaction plus forte après les attaques de mai, mais la crainte de compromettre définitivement l’accord semble l’avoir emporté.

Dans la petite clairière non loin de Paoua, la séance de désarmement touche à sa fin pour aujourd’hui. Visiblement plus détendus, les membres du groupe désormais désarmés font même des selfies en riant. Comme si ce n’était pas seulement du poids de leurs armes qu’ils venaient de se débarrasser. Au fond, sur une bâche bleue, les armes déposées – RPG, kalachnikovs, et autres DKM – s’amoncellent. Une bonne moisson pour ce premier jour, assure-t-on chez les organisateurs.

Futurs quotas

Pour une partie de ces jeunes hommes, ce moment marque la fin de cinq ans de vie en brousse, d’exactions diverses et d’affrontements meurtriers. Mais c’est aussi le début d’un long processus. Après cette restitution, ils devront troquer leur treillis contre des vêtements civils et effectuer différents tests de santé mentale et physique, avant d’accéder à une dernière étape, celle de la réintégration socio-économique, gérée à Paoua par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). « Après le DDR, beaucoup de nos hommes vont retourner dans leurs champs ou apprendre différents métiers », se réjouit Urbain Bessin, le coordinateur général des RJ Sayo.

Justin, lui, souhaiterait intégrer les FACA. Ils sont nombreux dans ce cas. « Nous travaillons sur la question de l’intégration dans les corps en uniforme », souligne le capitaine Ngoni, responsable du DDR au niveau national, mais, prévient-il, « il n’y aura pas de place pour tous les ex-combattants. Des quotas vont être mis en place, et il faut répondre à des critères précis, notamment physiques ».

Le programme de DDR devrait toucher 5 000 d’entre eux. Un processus lourd et long à mettre en œuvre. « Ce n’est pas le programme miracle, admet Laurent WastelainIl ne va pas résoudre la totalité des conflits. Mais il fait partie des options retenues. Ces opérations continueront maintenant à l’ouest de la préfecture et cibleront davantage les éléments des 3R. »

 

Gaël Grilhot (Paoua, Centrafrique, envoyé spécial)

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13 juin 2019 4 13 /06 /juin /2019 00:24
Communique final de la Mission Conjointe de Suivi et de Solidarité en République du Burundi
Communique final de la Mission Conjointe de Suivi et de Solidarité en République du Burundi
Communique final de la Mission Conjointe de Suivi et de Solidarité en République du Burundi

 

 

Le Bureau de l’Envoyé spécial pour la région des Grands Lacs, ONU-Femmes, l’Union Africaine et la CIRGL en partenariat pour une mission de suivi et de plaidoyer pour la promotion des questions de femmes, paix et sécurité.

Le Bureau de l’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la région des Grands Lacs, ONU-Femmes, l’Union Africaine et la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), agissant au nom du Comité consultatif de la Plateforme des femmes et à travers une délégation composée des membres du Réseau des femmes africaines pour la prévention des conflits et la médiation de l’Union africaine (FemWise), du Secrétariat exécutif de la CIRGL et d’ONU‑Femmes, ont entrepris une mission de suivi et de plaidoyer en République du Burundi du 5 au 8 juin 2019.

La mission fait suite à la décision de la dixième réunion du Comité consultatif de la Plateforme des femmes de l’Accord-cadre de faire le suivi des missions de solidarité réalisées en 2018. Elle résulte également de l’engagement soutenu des institutions régionales et internationales de mener des actions conjointes en vue de promouvoir la participation politique des femmes dans les instances de prise de décisions et le processus électoral en perspective pour 2020, ainsi que dans le processus de consolidation de la paix. Elle intervient à la veille du 20ème anniversaire de l’adoption de la résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les femmes, paix et sécurité, une opportunité de renforcer la sensibilisation sur la participation inclusive, la prévention des conflits, la protection et le relèvement socio-économique de la population féminine.

La mission était conduite par Son Excellence Madame Catherine Samba-Panza, ancienne chef de l’État de transition de la République centrafricaine, coprésidente de FemWise-Africa, accompagnée de l’Ambassadrice Liberata Mulamula, ancienne Secrétaire exécutive de la CIRGL, toutes deux membres du Comité consultatif de la plateforme des femmes de l’Accord-cadre.

Au cours de son séjour au Burundi, la délégation a été reçue par la première dame, Madame Denise Nkurunziza. Elle s’est également entretenue avec les ministres des Affaires étrangères, de l’Education, de la Jeunesse et Sports, du Genre et des Droits de la Personne humaine, le Président de l’Assemblée nationale, le Président de la Commission Vérité et Réconciliation, ainsi que certaines représentantes de Femwise-Africa et responsables d’organisations féminines. Elle a également rencontre la Coordinatrice a.i du système des Nations Unies.

L’initiative de la mission conjointe a été saluée par tous et considérée comme une excellente occasion de plaider pour le statut des femmes au Burundi notamment pour leur participation pleine et entière au processus électoral, aux mécanismes de prise de décision ainsi qu’aux dynamiques de consolidation de la paix et de la sécurité tant au niveau national qu’au niveau communautaire.

La mission conjointe a, en outre, livré un message de paix et de solidarité et a sensibilisé ses interlocuteurs sur l’association des femmes et des jeunes aux efforts de prévention et de résolution des conflits.

En rapport avec le processus électoral de 2020, elle a noté avec satisfaction les dernières évolutions notamment les reformes légales en cours qui sont de nature à promouvoir la participation effective des femmes. A cet égard, la mission a encouragé le gouvernement à veiller à la mise en œuvre effective de ces réformes et ceci dans la perspective de garantir le quota minimal constitutionnel de représentation de 30% de femmes à tous les niveaux. Elle a également encouragé les différentes autorités rencontrées à intégrer les priorités des femmes et des filles dans les programmes et politiques publiques en cours et à venir, spécialement en matière d’éducation et dans les plans communaux de développement.

En matière de violence, la mission a exhorté les institutions étatiques à maintenir les standards de redevabilité par rapport aux violences sexuelles et basées sur le genre, ainsi que le renforcement du cadre juridique de lutte contre l’impunité.

La mission a note l’importance de promouvoir la masculinité positive dans la région des grands lacs et a encouragé les acteurs institutionnels à devenir des champions du genre et a encouragé ONU‑Femmes, la CIRGL, L’UA et le Bureau de l’Envoyé spécial à prendre des initiatives pour un changement des mentalités dans ce sens.

La mission a, en outre, remercié les autorités burundaises, le Bureau de l’envoyé spécial, l’Union africaine, la CIRGL et ONU‑Femmes de l’appui considérable qu’elles ont apporté à la délégation et des échanges fructueux qu’elle a eues avec les différentes personnalités rencontrées.


Distribué par APO Group pour Office of the Special Envoy of the United Nations Secretary-General for the Great Lakes region (OSESG-GL).

 

 

 

Assemblée Nationale: Jeanine Mabunda a reçu Catherine Samba ce 12 juin au palais du peuple

 

https://actualite.cd  Mercredi 12 juin 2019 - 16:28

 

La présidente de l'Assemblée nationale(AN), Jeanine Mabunda  a reçu  Catherine Samba Panza. L'ex présidente de la  transition en République Centrafricaine  a conduit une délégation du Comité Consultatif de la Plateforme des femmes de l'Accord cadre pour la Paix, la Sécurité et la Coopération entre la RDC et les pays de la région des grands lacs, pour une mission conjointe en Rdc.

Deux objectifs principaux étaient au coeur de cette visite : féliciter Jeanine Mabunda en tant que première femme élue au perchoir de l’AN en RDC et plaider en faveur de la réforme de la loi électorale dans le sens  l'élection de plus des femmes au parlement. 

 Catherine Samba a également félicité l'ancien président Joseph Kabila et le nouveau Chef de l'Etat Félix-Antoine Tshisekedi pour l'alternance pacifique au sommet de l'État. Elle a indiqué que l'élection de Jeannine Mabunda à la tête de l'Assemblée nationale est une fierté pour toutes les femmes africaines, qui sont capables d'aller plus loin si on leur fait confiance.

 A son tour, Jeanine Mabunda à prôné l’approche d’un parlement plus proche de la population, avec des lois qui profitent à cette dernière et qui facilitent l'émergence de la femme aux instances législatives et décisionnelles.

Cette visite  s’ajoute aux multiples rencontres des femmes pour plaider en faveur de la réforme de la loi électorale conformément à l'article 14 de la constitution ainsi que la loi portant modalités de mise en oeuvre des droits de la femme et de la parité. Marie Josée Bunsana, présidente du Cartel des femmes politiques a  rappelé leurs plaidoyer pour plus de parité.  Nous avons mené un plaidoyer auprès du premier ministre Bruno Tshibala pour la signature du décret de la mise en oeuvre de la parité. Jusqu’à ce jour, les textes souffrent d’application au niveau de la primature,”  tout en rappelant que ceci était avant l’élection de Jeanine Mabunda en avril dernier.

Prisca Lokale

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12 juin 2019 3 12 /06 /juin /2019 23:29
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : La pénurie d’essence utilisée comme fonds de commerce dans la capitale 



BANGUI le 12 juin 2019 (RJDH)---Bangui fait face depuis plus d’une semaine à la pénurie d’essence. Cette situation est exploitée par certains comme fonds de commerce et par d’autres comme moyen de tirer le maximum de profit. 

A Bangui, l’essence est devenue de l’or voire du diamant. Il faut du temps, de l’énergie voire plus d’argent pour l’avoir au niveau des quelques stations-service encore opérationnelles. La pénurie de ce liquide utilisé par plus de 70% de moyens roulants en Centrafrique, fait le bonheur et des pompistes, des agents de l’ASRP et des jeunes devenus revendeurs occasionnels.

Dans le cafouillage observable dans les stations-service, se glissent des pratiques dont l’objectif est de tirer le plus de profit. Selon une enquête RJDH, plusieurs pompistes ont fabriqué leurs propres revendeurs à qui, ils servent de nombreux bidons de 20 litres au prix de 860Fcfa à la pompe. Ces pompistes à travers les jeunes qu’ils ont engagés, revendent le litre à 1200 Fcfa juste devant les stations-service. Ce qui signifie que pour 10 bidons servis sur son compte, un pompiste tire 69000Fcfa comme bénéfice.

Deuxième procédé, pour remplir un bidon de 20 litres, les pompistes font payer les clients 1000 Fcfa. Selon les données du RJDH, à la station Total du carrefour de 4ème arrondissement, au moins 204 bidons de 20 litres ont été servis dans la journée du mardi 11 juin 2019. Lors de son enquête, le RJDH a constaté que même les agents de l’ASRP déployés sur le terrain pour combattre le système, sont impliqués dans la pratique, « ce sont ces agents qui récupèrent même les 1000 Fcf », a confié un jeune revendeur. Les demandes du RJDH visant à avoir la réaction de ces agents de l’ASRP sont restées toutes vaines.

Même si depuis la semaine dernière, le ministre du Développement de l’Energie et des Ressources Hydrauliques, Herbert Gontran-Djono Ahaba évite de prononcer le mot « pénurie », mais dans les faits, les consommateurs centrafricains font face à cette triste réalité qui profitent aux agents des stations-service devenus, chefs de petites entreprises occasionnelles.

La pénurie d’essence en Centrafrique semble cyclique depuis quelques années. En juin 2018, le pays avait aussi fait face à cette pénurie. Visiblement, les autorités n’ont pas tiré les leçons pour éviter cette année à la RCA cette situation.

Cyrile Wegue.

 

 

Centrafrique : 900 ex-combattants démobilisés à Bangassou reçoivent des kits pour leur réinsertion sociale 

 

BANGASSOU, 12 Juin 2019 (RJDH) --- Les ex-combattants démobilisés à Bangassou au Sud-est du pays ont été formés dans différentes filières dont la coiffure mixte, la menuiserie, la pêche, la boulangerie. A l’issue de cette formation, les parchemins et des kits d’accompagnement pour leur réinsertion leur ont été remis à ces 900 démobilisés le mardi 11 juin à Bangassou. Cette initiative est portée par la section DDR de la MINUSCA de Bangassou. 

La formation des ex-combattants entre dans le cadre de la lutte contre les violences communautaires, appuyée par la division DDRR de la Minusca à hauteur d’un milliard cent soixante mille francs (1.160.000.000 FCFA).

Le chef de projet Aristide Sawado, a souligné que le projet de formation des 900 ex-combattants a duré quatre mois, « ils viennent de recevoir des kits qui vont leur permettre à retourner dans vie active. Cette formation a été sanctionnée par la remise des certificats aux récipiendaires qui ont été formés  sur  la boulangerie, la menuiserie, la coiffure, la pêche et la culture maraichère », a-t-il expliqué.

Le préfet du Mbomou, Pierrette Benguéré a appelé les démobilisés à bien saisir l’occasion, car, ils sont aujourd’hui les partisans de la paix à travers cette formation, « les ex-combattants doivent s’appliquer afin de bénéficier de ces formations. C’est une opportunité qui s’est ouverte déjà ».

Le but de cette activité est de lutter contre les violences communautaires dans les zones.

Victor Léotard Komas Bakongo.

 
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12 juin 2019 3 12 /06 /juin /2019 01:54

Lu pour vous

 

Entretien avec Anicet Georges DOLOGUELE Député de Bocaranga 1, ancien PM

Rencontre avec Anicet Georges DOLOGUELE
Rencontre avec Anicet Georges DOLOGUELE
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12 juin 2019 3 12 /06 /juin /2019 01:48
Le MLPC vient financièrement en aide aux familles endeuillées de Bohong, Koundjili et Lemouna
Le MLPC vient financièrement en aide aux familles endeuillées de Bohong, Koundjili et Lemouna

COMMUNIQUE DE PRESSE DU MLPC

Le MLPC vient financièrement en aide aux familles endeuillées de Bohong, Koundjili et Lemouna
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12 juin 2019 3 12 /06 /juin /2019 01:44
Forte affluence dans les stations d'essence en Centrafrique
Forte affluence dans les stations d'essence en Centrafrique

 

Centrafrique: Les hydrocarbures se font rares à Bangui

 

MBALLA 11 JUIN 2019

La capitale centrafricaine est frappée par une pénurie de produits pétroliers depuis une semaine aujourd’hui.

A Bangui, la plupart des stations services sont désertes et en arrêts d’activités. Seules quelques unes sont débordées de clients parce qu’elles disposent encore des carburants.

Certains jeunes débrouillards désireux de faire des bénéfices font des compositions d’essence, pétrole et colorants. Des mélanges dangereux pour les engins qui les consomment car susceptibles d’endommager leurs moteurs.

Si les prix à la pompe restent intacts pour le moment à savoir 865 Fcfa le litre, les revendeurs en ont levé les enchères. Pour 0,75 litres, les banguissois doivent débourser 1200 Fcfa. Au niveau des transports urbains, les pénuries des carburants à quasiment doublé les coûts.

Le Gouvernement centrafricain n’a pas encore expliqué les raisons de cette pénurie. Au contraire, le ministre du Développement de l’Energie et des Ressources Hydrauliques, Herbert Gontran-Djono Ahaba a rassuré l’opinion qu’il n’y avait pas de souci en ce qui concernait l’approvisionnement en hydrocarbure en Centrafrique.

 

Forte affluence dans les stations d'essence en Centrafrique

 

https://www.bbc.com 11 juin 2019

 

Suite à l'incendie à la société nationale de raffinage du Cameroun (SONARA) principal fournisseur de Bangui, une pénurie d'hydrocarbures a été déclarée en Centrafrique.

Dans toutes les stations-service, de longues files se créent depuis une semaine. Les consommateurs font face à deux difficultés: la restriction de la quantité demandée et la spéculation sur les prix par les revendeurs.

Le litre d'essence vendu à 1100 francs à la pompe est passé à 1.250 francs chez les revendeurs selon plusieurs consommateurs.

"Pour 5 litres d'essence chez les revendeurs, nous sommes obligés de débourser 6 000 francs, soit 500 francs de plus qu'à la station" explique un conducteur de taxi-moto.

Les responsables de l'Agence de stabilité et de régulation des produits pétroliers en RCA (ASRP), accusent les autorités de mauvaise gestion du stock de sécurité tombé sous le seuil critique.

Les autorités rejettent ces accusations et rassurent dans le même temps.

"Il n'y a pas de difficulté en terme de disponibilité des produits pétroliers. La difficulté aujourd'hui c'est ce phénomène de spéculation entretenu par certains compatriotes, compte-tenu de certaines informations selon lesquelles la SONARA a pris feu et qu'il y a un cas de force majeure" soutient le Ministre de l'Energie Herbert Gontran Djono Ahaba.

"Donc les populations pensent que d'ici peu, nous entrerons dans une situation de pénurie et il faut en profiter pour faire des réserves" a-t-il poursuivi.

 

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12 juin 2019 3 12 /06 /juin /2019 01:42
Nouvelles nationales sur RNL

 

Basse Kotto : La malnutrition aigüe tue les enfants de moins 5 ans à Mingala faute de médicaments

 

https://www.radiondekeluka.org mardi 11 juin 2019 13:37

 

La situation sanitaire est déplorable à Mingala dans la Basse Kotto. La malnutrition aigüe sévère frappe des enfants de 0 à 5 ans. Près de 400 enfants de moins de 5 ans sont morts de cette maladie depuis le début de l'année faute de prise en charge sanitaire correcte.

"Depuis le début d'année sur 476 cas enregistrés, 378 enfants de moins de 5 ans sont décédés de cette maladie", a précisé Adonis Kongoula, chef de centre de santé par intérim de Mingala. Des statistiques enregistrées entre janvier et mai 2019.

Selon le chef de centre de santé, "la situation actuelle dans la sous-préfecture de Mingala est très précaire" expliquant qu'il n'y a pas de "médicaments dans les 9 formations sanitaires".

En plus de la malnutrition aigüe sévère, "les maladies récurrentes sont le paludisme avec 580 cas enregistrés en 2017-2018 pour 278 décès dans le rang des mineurs, la diarrhée sanglante et la fièvre typhoïde".

Face à ce danger, les habitants de la ville de Mingala appellent le gouvernement et les partenaires au secours.

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12 juin 2019 3 12 /06 /juin /2019 01:11
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

Centrafrique Abdou Karim Mekassoua brise le silence après sa destitution en octobre dernier 



BANGUI, 11 juin 2019 (RJDH)--- Dans une interview publiée le 10 juin par un media en ligne « 54etats.com », le député de la 2èmecirconscription du 3ème arrondissement de Bangui Abdou Karim Mekassoua brise le silence et accuse le Président Touadera d’avoir trahi le peuple centrafricain en faisant l’alliance avec les groupes armés. Pour lui, « il y a là, des calculs électoraux et qu’en composant avec les groupes armés sa réélection en 2021 serait facile ».


L’ancien président de l’Assemblée nationale, Abdou Karim Mekassoua, sans détours a mis en cause le chef de l’Etat centrafricain, dans cette grande interview, pour sa connivence avec les groupes armés avec en toile de fonds, « des calculs électoralistes sans tenir compte des souffrances du peuple ».


Cette sortie teintée d’un règlement de compte vis-à-vis de celui qui n’a pas pu le soutenir quand il a été destitué par ses pairs en octobre 2018.

Pour lui, le Président de la République Faustin-Archange Touadera est le responsable numéro 1 de l’imbroglio politique actuel, « il est le Chef de l’Etat. Il ne peut pas ne pas être tenu pour responsable. J’estime même qu’il porte une lourde responsabilité dans ce que nous sommes en train de vivre en Centrafrique. Notamment la responsabilité d’avoir légitimé la violence et le crime en les mettant au Gouvernement, d’avoir fait des centrafricains et des victimes de la crise des sans droits dans leur propre pays. D’avoir fait de nos institutions des coquilles vides et de l’Assemblée nationale en particulier son marchepied. Il faut sortir de cet engrenage, de cet enfer. Il n’y a pas d’autre solution que de restaurer notre ordre constitutionnel ! », a-t-il accusé.


Abdou Karim Meckassoua pense que le président Touadera a fait un choix, celui de sacrifier le peuple au détriment des groupes armés. « Il a fait le choix des armes ou plus exactement le choix de la soumission aux armes et de l’alliance avec les groupes armés. Il y a là, des calculs électoraux évidents », a-t-il lâché avant de poursuivre en disant qu’« il s'est dit qu’en composant avec les groupes armés, sa réélection en 2021 serait facile. Au prix de combien de destructions, au prix de combien de morts ? On nous dit, du camp Touadera, que la paix n’aurait pas de prix. Pourquoi le peuple et le pays seraient-ils les seuls à payer le « prix » de la paix ?», a déclaré Meckassoua.

Sur la présence russe en Centrafrique, il dit qu’il ne s’oppose pas à cela mais, que cela soit entre « Etat à Etat ». 


« Non seulement je n’ai rien contre la Russie, je suis un fervent partisan des relations d’Etat à Etat. Or, en Centrafrique aujourd’hui l’essentiel des relations avec la Russie passe par des accords signés entre notre Etat et une société privée qui est aussi une société militaire. Je me dois d’ajouter que ces accords sont soustraits au regard de l’Assemblée Nationale. C’est à l’égard de cette relation-ci que j’émets les plus vives réserves. Je suis contre le fait que des personnes viennent massivement et en catimini, qu’ils pillent nos richesses, et que des individus dont on ne connaît pas les antécédents soient chargés de former nos militaires sans qu’on nous dise en contrepartie de quoi », a précisé Abdou Karim Meckassoua.

 
En un mot pour Meckassoua, Touadera a trahi. Voilà ce qui relance le débat politique national déjà délétère avec les naissances des mouvements à caractère politiques. « Dans un premier temps, je vais repartir en République Centrafricaine, siéger comme député du 3ème arrondissement et mener la lutte politique. Aujourd’hui, il y a suffisamment d’éléments pour traduire le Président de la République devant la Haute Cour de Justice pour haute trahison, et notamment pour violation caractérisée du serment qu’il a prêté le 30 mars 2016. Il faut pour cela utiliser la voix politique et judiciaire en respectant notre Constitution ».

La sortie de Meckassoua est intervenue quelques mois après sa destitution au perchoir de l’Assemblée nationale en octobre 2018. 



Vianney Ingasso

 

 

 

 

Centrafrique : « Zéro nouvelle infection d’ici 2030 », c’est l’objectif fixé par le CNLS dans son plan de prévention contre le VIH/SIDA 

BANGUI, 11 Juin 2019(RJDH) --- Le Comité National de Lutte contre le SIDA (CNLS) a lancé officiellement le vendredi 07 Juin dernier, un plan d’accélération de la prévention du VIH/SIDA couvrant une période d’un an(2019-2020). Ce plan a été initié par le gouvernement dans le but de réduire le nombre de nouvelles infections au VIH qui flotte entre 6000 à 10.000 personnes chaque année. 

 

Le plan d’accélération de la prévention du VIH/SIDA a pour objectif de réduire le nombre de nouvelles infections à moins de 4560 au lieu de 6000 à 10000 infections par an, d’ici fin 2020. Réduire le taux de transmission de la mère à l’enfant qui était de 15% en fin 2015 à 5% fin 2022, et le nombre de décès lié au VIH à 2936. Et de porter la proportion de personnes vivant avec le VIH/SIDA sous ARV à 80% à la fin de l’année de 2023.


Patrick Eba, Directeur pays de l’ONU-SIDA en Centrafrique, a défini les grands axes des activités qui seront menées afin d’atteindre les objectifs fixés par ce programme, « la première activité est d’accélérer les interventions biomédicales. Vous savez aujourd’hui lorsque les personnes séropositives sont sous traitement médical et que le traitement est bien pris, elles ont une charge virale indétectable, le risque de transmission du VIH est réduit.  Nous voulons aussi travailler sur les interventions sur le comportement. Plus, nous avons des gens qui changent de comportement, nous aurons moins des infections liées à cette maladie. Le troisième axe est orienté sur les interventions structurelles. C’est-à-dire pour renforcer la protection des jeunes filles et de s’assurer que plus de jeunes filles vont à l’école, le nombre des relations  sexuelles sera moins », a-t-il énuméré.


Le Président de la République en sa qualité du président du CNLS, s’engage à lutter contre ce fléau en Centrafrique, « avec une prévalence nationale de 4% chez les sujets de 15 à 49 ans en 2017 dont 4,7% chez les femmes  et 3,3% chez les hommes. Ces importants documents ont été élaborés afin d’intensifier les actions au niveau national contre l’infection à VIH/SIDA et de répondre aux engament du pays sur les trois fois 90 tout en s’inscrivant dans la dynamique du monde sans SIDA d’ici 2030 prôné par l’ONU-SIDA », a-t-il indiqué. 

Le taux de prévalence du VIH/SIDA est de 4% en Centrafrique. Dans l’Ouham le taux est de 1%, 11,9% dans le Haut-Mbomou, 9,1% chez les professionnels de sexe et 28,6% chez les hommes ayant de rapport sexuel avec les hommes, le document du CNLS.

Ce plan de prévention permettra de plus d’une dizaine des personnes vivant avec le VIH sous ARV afin de réduire le nombre de décès et d’empêcher de nouvelles infections dans le pays.



Bienvenue Marina Moulou-Gnatho.

 

 

Centrafrique : 25 pairs éducateurs entament à Bangui une session de formation sur le VIH/SIDA initiée par ACADEV



Bangui le 11 juin 2019--- (RJDH)--- L’Association Centrafricaine, les Doigts Verts des  Victimes du VIH /Sida (ACADEV) a ouvert ce mardi 11 juin 2019 à Bangui un atelier de formation de 25 pairs éducateurs membres de l’ACADEV afin de lutter contre le VIH/SIDA. Un projet financé par le Programme des Nations-Unies pour le Développement en Centrafrique(PNUD) qui va jusqu’en 2020.


L’initiative qui a guidé la mise en place de ce projet de formation des 25 pairs éducateurs est d’impliquer ces jeunes à communiquer beaucoup plus sur le fléau à travers les activités de sensibilisation.


La cible est portée sur la jeunesse selon le président de l’ACADEV Abel Gueret Mayanga, parce que cette couche est beaucoup touchée par le phénomène du VIH/SIDA en Centrafrique, « même si nous savons que le VIH/SIDA n’épargne personne nous avons joué sur les jeunes parce que le taux de contamination chez les jeunes est extrêmement élevé ces derniers temps.  A cet effet, nous irons partout sur l’étendue du territoire, au milieu de la population et même dans les maisons carcérales pour atteindre cette cible. Car étant en prison, une personne détenue qui purge sa peine n’a l’opportunité de faire un rapport sexuel. La réalité démontre que  dès que ces personnes sortent, ils se lancent dans ce qu’on appel dans notre jargon la folie sexuelle. Il est alors de notre responsabilité de leur montrer les techniques appropriées pour éviter le VIH/SIDA », a expliqué le Président.


L’implication des jeunes dans cette activité est de réduire d’ici 2020, le taux élevé du VIH/SIDA en milieu jeune à travers les sensibilisations, les causeries éducatives, « nous avons jugé d’impliquer les pairs éducateurs dans la lutte contre le VIH/SIDA, c’est justement pour bien mener une bonne communication. Si les pairs éducateurs ne sont pas outillés dans le domaine de la communication, ils ne peuvent pas faire une sensibilisation qui portera des fruits.  Raison pour laquelle, cette formation est la bienvenue pour qu’ils puissent s’imprégner des techniques de la communication afin de faire face aux multiples compagnes qui nous attendent ».


La mission est premièrement d’aller sur le terrain auprès des jeunes dans les différents milieux dans le pays. Cet atelier de 72 heures lancé par l’ACADEV sur financement du PNUD en Centrafrique permettra aux vingt-cinq participants d’acquérir de nouvelles expériences  en ce qui concerne les techniques d’approche et de  lutte contre le VIH/SIDA en Centrafrique.


Rolf Domia.

 

 

Centrafrique: La crise perdure entre les membres de l’Organisation des femmes Centrafricaines (OFCA)


BANGUI, 11 juin 2019 (RJDH) --- Les barricades des portes du siège de l’Organisation des Femmes Centrafricaines par l’autre partie de cette organisation a fait l’objet du mécontentement des femmes appartenant au camp d’Annick Service.  Ce mardi 11 juin 2019, elles ont protesté contre la décision de la Justice et exigé la réouverture des portes.


Très tôt ce matin du mardi 11 juin 2019 devant le siège de l’OFCA, un groupe dissident de femmes de l’OFCA appartenant à Annick Service, ancienne président de cette organisation ont envahi la cour pour exiger que les portes fermées sur instruction du parquet de Bangui soient levées immédiatement. Elles constituent un blocage pour le développement des activités de l’OFCA selon ces femmes en colère.

Une situation déplorée par Agathe Alazoula première conseillère à l’OFCA du côté d’Annick Service et qui assure actuellement l’intérim de la 1ere vice-présidente, «  cette situation nous met en péril pourquoi parce qu’aujourd’hui, on demande de libérer le siège qui nous a été attribué. On nous traite d’analphabète du plus haut niveau. Or l’organisation de femmes est constituée de tout ce monde et aujourd’hui on nous demande de quitter les locaux. Nous demandons au gouvernement de laisser développer le pays en ramenant la paix et la cohésion sociale au lieu de nous pousser à la révolte » a –t-elle lâché.


Cette crise est la suite du 2e congrès organisé par les femmes leaders et intellectuelles en 2018. Delphine Yakete, l’une des membres de l’OFCA pointe du doigt le gouvernement d’être du côté de l’Organisation des  Leaders  femmes intellectuelles, qui est la 2e branche de l’OFCA. « L’OFCA est apolitique depuis sa création. Mais nous ne comprenons pas pourquoi le gouvernement s’ingère dans une association qui se veut apolitique. Cette crise est entretenue et nourrie par le gouvernement».

Après cette manifestation, elles promettent des rencontres avec le médiateur pour le problème qui perdure entre les deux parties à savoir l’organisation des femmes Centrafricaines OFCA et les leaders femmes intellectuelles.



Ketsia Kolissio.

 

 

Centrafrique : La circulation perturbée très tôt sur l’avenue David Dacko suite au mouvement des jeunes de Bimbo qui réclament l’électricité



BANGUI, les 11 juins 2019 (RJDH) --- Les jeunes de la commune de Bimbo dans la préfecture de  l’Ombella M’Poko  ont érigé ce mardi 11 juin des barricades sur les petits et grands axes de la localité, pour réclamer du gouvernement le rétablissement et le respect des heures de l’électricité dans cette commune. Un mouvement d mécontentement qui a paralysé très tôt ce matin, la circulation des biens et des personnes sur l’avenue David Dacko.  


La question de l’eau et de l’électricité constituent des préoccupations majeures de la population de la localité de Bimbo.


Kongnode Gazzelyte, l’un des manifestants précise les raisons de ce mouvement de mécontentement, « nous n’avons pas d’électricité depuis plus d’un mois. Et pourtant, l’énergie est à la base de nos activités génératrices de revenus. Le non-respect des heures de l’électricité et la récurrence du  délestage dans notre localité sont les principaux points de cette manifestation. Les personnels de ladite société étaient venus récupérer le transport de cette commune, pour ramener à Gobongo nous laissant ainsi dans l’obscurité total. Nous voulons à ce que l’électricité soit rétablis le plus  rapidement possible et que les 8 heures de temps soient aussi respectées, sinon cette manifestation va se poursuivre jusqu’à la satisfaction. » A-t-il déclaré.


Un usager qui a requis l’anonymat souligne la difficulté à laquelle, il s’est confronté, « Je suis largement en retard au travail ce matin à cause de multiples barricades érigés par les jeunes réclamants ainsi le rétablissement et le respect des heures de l’électricité dans leur quartier respectif. Cette manifestation, rend difficile la libre circulation. Les activités tournent au ralenti dans cette partie de la capitale car cette manifestation affecte également les grands axes en profondeur des quartiers. Ce qui est déplorable est que ces jeunes n’ont pas respecté les démarches juridiques avant d’entreprendre cette manifestation »A-t-il déploré.


Il est difficile au Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme (RJDH) d’entrer en contact avec les responsables de l’ENERCA pour leurs réactions suite à cette manifestation.

Carlos Watou

 

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