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11 octobre 2019 5 11 /10 /octobre /2019 17:25
A Zapaï, les réfugiés centrafricains coupés des soins par la rivière

 

 

AFP 11.10.2019 à 09:00

 

Dans l'hôpital de fortune du camp Zapaï, en République démocratique du Congo, les patients centrafricains du Dr Célestin Dodouwamboli attendent sur des lits faits de quelques planches ou à même la terre battue du sol.

Césariennes, hernies, appendicites, toutes les opérations se font sans eau courante, sur une table couverte d'une bâche bleue en guise de bloc opératoire. "Quand j'opère, j'endors les patients avec de la kétamine, quand il y en a...", avoue le chirurgien, qui reconnaît "un nombre élevé de morts".

Pourtant, à Zémio, ville centrafricaine dont le Dr Dodouwamboli et ses patients sont originaires, du matériel médical plus moderne est disponible. Pour s'y rendre, il suffirait de traverser la rivière Mbomou, qui serpente le long de la frontière entre la Centrafrique et la République démocratique du Congo.

Mais des groupes armés contrôlent la traversée et exigent des prix trop élevés pour les patients du docteur.

Le camp Zapaï a été créé par des Zandés de Zémio, qui sont désormais 30.000 à y habiter, selon l'ONU. Ils ont fui Zémio en 2017, quand les mêmes groupes armés ont instrumentalisé les tensions entre cette ethnie de cultivateurs et les Peuls éleveurs, qui cohabitaient jusque-là.

Des groupes issus de la rébellion séléka, qui avait chassé du pouvoir le président François Bozizé en 2013, comme l'Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC), prétendent défendre les intérêts des Peuls face aux milices autoproclamées d'"autodéfense" (antibalaka).

Mais après la fuite de la majorité des Zandé, les groupes ex-séléka taxent désormais lourdement tous les habitants de la ville.

Aux maux centrafricains viennent s'ajouter les rebelles ougandais de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), qui patrouillent le long des axes pour attaquer les convois, enlever les agriculteurs et voler leurs récoltes. Les commerçants n'osent plus venir à Zémio et les cultivateurs n'osent plus quitter la ville.

Ils ne peuvent donc que compter sur les vivres du Programme alimentaire mondial de l'ONU, qui mettent deux mois à arriver par camion de la capitale, Bangui, à 1.000 km de là.

"Ça fait plus de 20 ans que les routes n'ont pas été refaites", confie un chauffeur de l'ONU, adossé à son camion défoncé, qui réclame l'anonymat pour décrire les conditions de transport déplorables: "Le bac d'une des rivières à traverser peut porter seulement 20 tonnes, quand on met le chargement dessus, les enfants sont obligés d'écoper l'eau. On a failli perdre un camion".

Par Florent VERGNES

 

© 2019

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11 octobre 2019 5 11 /10 /octobre /2019 17:23
Régime de transition en Centrafrique: « Cette approche-là n’est pas acceptable» I Chergui
Régime de transition en Centrafrique: « Cette approche-là n’est pas acceptable» I Chergui

 

INVITÉ AFRIQUE

 

Régime de transition en Centrafrique: « Cette approche-là n’est pas acceptable»

 

 

Par Christophe Boisbouvier RFI: vendredi 11 octobre 2019

 

En Centrafrique, l’opposition demande que le président Touadéra cède la place à un régime de transition d’ici 2020. Réaction ferme du commissaire paix et sécurité de l’Union africaine, Smaïl Chergui.

RFI : Vous rentrez de Bangui, mais, malgré l’accord de paix du mois de février, les violences continuent, est-ce que c’est inquiétant ?

Smaïl Chergui : Je pense que, selon l’évaluation que nous avons faite depuis la signature de l’accord de février dernier, les violations et les violences ont plutôt baissé. C’est vrai que nous avons quelques points chauds, comme ceux qui sont intervenus dans la région du mouvement des 3R [près de Paoua], ou dernièrement à Birao, mais les statistiques sont vraiment encourageantes, nous avons beaucoup de vies humaines qui ont été préservées ces derniers mois et, certes on aurait aimé qu’il n’y ait pas de violences du tout, mais en tous les cas, depuis la signature de l’accord, nous avons constaté qu’il y avait moins de violence. Nous avons aussi constaté qu’il y a des avancées, qui ne sont peut-être pas du niveau que nous aurions souhaité, mais à ce stade il y a déjà tous les Comités de mises en œuvre préfectoraux, au moins quinze d’entre eux sont sur place, quatorze Comités techniques de sécurité sont également fonctionnels et nous avons surtout noté qu’il y a un déploiement des forces de défenses et de sécurité dans plusieurs parties du territoire. Le fait que tous les préfets maintenant sont déployés et le fait que 66 sous-préfets sur 71 ont été déployés… Ce retour de l’administration publique est un signal qui ne trompe pas, y compris à Birao dans quelques jours, où il y aura un déploiement de la gendarmerie, de la police et de l’armée. Cela veut dire que les services de l’État ont commencé réellement à reprendre les choses en main, ce sont des avancées qu’il faut prendre en compte. Donc durant cette visite, nous avons non seulement fait ces constats, mais nous avons aussi fait le constat de ce qui aurait pu être fait, qu’il s’agisse des mouvements qui continuent encore à entretenir certains barrages illégaux ou des attaques sur les gens, qu’il s’agisse de non-adhésion totale au processus de DDR. Mais peut être le retard le plus urgent à combler, c’est celui du déploiement des unités spéciales mixtes de sécurité, les USMS, qui constituent réellement un élément essentiel de l’accord dans la mesure où il va promouvoir une certaine intégration, amener les éléments du mouvement à travailler avec les FACA. Le lancement de ces USMS nous donnera l’occasion d’avoir des observateurs sur place, un outil légal d’action en faveur de la protection des institutions de l’État et de la promotion de la paix dans ces régions-là.

Alors les USMS, ce sont les unités spéciales mixtes de sécurité, c’est-à-dire en fait des patrouilles mixtes, moitié forces armées, moitié anciens rebelles, mais pour l’instant ça ne marche pas…

En fait, le président de la République doit conduire à l’ouest du pays le lancement de la première USMS, donc c’est vraiment le lien qui va montrer que tous les fils de ce pays peuvent s’intégrer, travailler ensemble et promouvoir la sécurité de leur pays.

Autre problème, les pays voisins. À Birao dans le nord-est de la Centrafrique, les rebelles s’entredéchirent et ils se ravitaillent au Soudan voisin, notamment à Nyala au sud du Darfour…

C’est absolument important que cette situation évidemment soit traitée avec les pays voisins et dès le début, si vous vous rappelez, notre démarche était aussi d’inclure dans l’effort tous les pays voisins, et ils y ont répondu. La preuve, nous avons jusqu’ici déjà tenu la Commission mixte avec le Cameroun, avec le Congo-Brazzaville et très bientôt en novembre avec le Tchad. Donc effectivement ces frontières, c’est une donnée réelle et sur laquelle évidemment nous appelons les pays à travailler. Et de fait cette question, nous l’évoquons ici au moment où nous sommes actuellement au Soudan. Je crois qu’il y a une très bonne volonté de part et d’autre, donc je vous rejoins pour dire qu’il faut absolument que tous ces mouvements ou toutes ces infiltrations, si elles sont confirmées, tous ces trafics d’armes qui pourrait aussi exister ne sont pas de nature à travailler, ni pour la sécurité de la Centrafrique, ni pour celle des pays voisins.

Et c’est une donnée dont vous parlez avec les nouvelles autorités soudanaises, avec le conseil souverain de Khartoum ?

Je crois que nous avons déjà approché les plus hautes autorités du pays et je crois que c’est une des questions, y compris la tenue prochaine de la Commission mixte entre le Soudan et la République centrafricaine, donc nous avons déjà l’accord de principe.

La présidentielle en République centrafricaine, c’est à la fin de l’année prochaine, mais dans l’opposition, beaucoup disent qu’il sera impossible de faire campagne à l’intérieur du pays et qu’il vaut mieux mettre en place un régime de transition d’ici 2020…

Je crois que les Nations unies, l’UE et l’Union africaine, nous nous sommes exprimés à l’unisson sur cette question, considérant que cette approche-là n’est pas acceptable. C’est un glissement dont on ne sait pas où il mènera encore le pays. Je pense qu’il y a eu un processus électoral crédible qui a amené le président Touadéra actuellement, donc l’opposition est dans son rôle de critiquer le gouvernement, mais de là à nous ramener encore en arrière, une nouvelle transition, je pense que les trois organisations auront catégoriquement rejeté cette approche, tout comme on a rejeté à l’unisson le report des élections.

Il n’empêche, beaucoup d’opposants centrafricains reprochent au président Touadéra d’avoir conclu un pacte avec les groupes armés afin de pouvoir faire campagne l’année prochaine dans les territoires que contrôlent ces groupes armés, alors que les autres candidats resteront bloqués à Bangui.

Moi, il me semble que le moment venu, avec la MINUSCA, quand le processus électoral sera avancé, je crois que nous nous emploierons à mettre un processus qui permettra à tous les candidats d’avoir un libre accès, un égal accès aux électrices et électeurs centrafricains.

Pour la paix en Libye, l’ONU veut organiser d’ici quelques semaines une conférence entre tous les pays qui soutiennent militairement les belligérants, c’est-à-dire notamment la Turquie, l’Égypte, les pays du Golfe. Est-ce que vous soutenez cette initiative ?

Je ne sais pas si vraiment on a besoin de tenir une conférence avec tous ces pays qui interfèrent ouvertement dans les affaires libyennes. Est-ce qu’il n’aurait pas fallu exiger que l’embargo décrété par le Conseil de sécurité soit immédiatement mis en œuvre et qu’il soit assorti de mesures adéquates pour ceux qui n’y répondraient pas ?

À l’Assemblée générale des Nations unies, il y a deux semaines, vous avez demandé au Conseil de sécurité de remplacer l’actuel monsieur Libye de l’ONU par un monsieur Libye commun à l’ONU et à l’Union africaine, pourquoi cette proposition ?

Je crois que, depuis huit ans, les Nations unies gèrent ce dossier et malheureusement on n’arrive pas à avancer. Bien plus, la situation se complique. Donc c’est de bonne foi que nous avons dit : « associons-nous aux Nations unies, qui certes a fait un travail, mais on voit qu’il n’aboutit pas, et qu’on puisse avoir une personnalité conjointe qui soit de très grande dimension, de très grande probité, cela nous permettra ensemble d’agir mieux, peut-être d’élever la voix quand il le faut ensemble et surtout d’arrêter ce schisme qui est en train de s’élargir entre les Libyens, et vraiment d’arrêter l’arrivée massive des armes très meurtrières, très avancées, et son impact qui est terrible. »

Voulez-vous dire que l’actuel monsieur Libye de l’ONU Ghassan Salamé a beaucoup travaillé, mais n’a pas réussi et qu’il faut peut-être qu’il passe la main ?

Je crois qu’il a certainement travaillé, mais la situation est complexe, elle est difficile, c’est pour cela que nous voulons joindre nos efforts à ceux des Nations unies. Si par exemple elles veulent le nommer lui comme représentant conjoint, peut-être qu’on va examiner la question et peut être arriver à un accord, c’est vous dire que ce n’est pas tellement sa personnalité elle-même, mais nous voulons réellement être partie prenante pour la recherche de la solution à laquelle je pense que nous pourrons apporter certaines sensibilités en tant qu’Africains.

Pour vous, le bon profil, c’est quelqu’un de consensuel qui soit à la fois le représentant de l’ONU et de l’Union africaine ?

Absolument et nous avons en tête une très grande personnalité qui est connue. Déjà en 2011, il était sur le dossier. Donc, si d’aventure cette idée est acceptée par le Conseil de sécurité, je pense que nous serons très heureux de matérialiser, de concrétiser cette possibilité, et de nous mettre au travail ensemble.

 

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9 octobre 2019 3 09 /10 /octobre /2019 19:52
Goodluck Jonathan explique pourquoi les présidents en exercice ont du mal à quitter le pouvoir

Lu pour vous 

 

maliactu.info Oct 5, 2019 10:12 AM

 

L’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan a déclaré que les éloges excessifs aux présidents en exercice leur faisaient croire qu’ils sont des petits dieux et qu’il leur était impensable de quitter leurs fonctions.

Jonathan a fait cette déclaration jeudi, 3 octobre, lors du sommet constitutionnel à Niamey, en République du Niger.

Jonathan, qui est l’un des intervenants au sommet organisé par l’Institut national démocratique (NDI), a également déclaré que la crainte de persécution après l’exercice de ses fonctions rendait difficile la renonciation au pouvoir d’un président en exercice.

 

“Créons un environnement dans lequel les gens vont croire qu’il y aura une vie après le pouvoir. Que si tu quittes ton poste, tu ne devrais pas être persécuté. La manière dont nous gérons en tant que présidents et anciens présidents est importante. La première mesure est de briser cette crainte qui fera qu’un président en exercice craigne de quitter ses fonctions.”

 

“Les Africains sont parfois leur propre problème car nous pensons toujours que nos présidents sont de petits dieux. Que quelqu’un soit président ne signifie pas qu’il est un dieu. Nous avons une tradition de chants et de louanges. Nous avons tendance à donner à nos présidents le nom qu’ils ne méritent pas.”

 

«Nous avons tendance à trop louer les présidents en exercice et à leur faire croire qu’ils sont de petits dieux. Quand nous faisons penser à un président en exercice qu’il est ‘dieu’ et qu’il est le seul à pouvoir diriger les affaires de la nation alors la personne sera là; personne n’enlève dieu.”

 

“Quand vous faites sentir à un président qu’il est dieu, ne vous attendez pas à ce qu’il parte. Les médias et la société civile doivent continuer à avertir les personnes qui font croire aux présidents qu’ils sont les meilleurs. Que vous soyez président ne signifie pas que vous valez mieux que les autres. Nous, citoyens de ce continent, créons de petits dieux et dieu ne peut pas partir du pouvoir. ”

 

 

 

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9 octobre 2019 3 09 /10 /octobre /2019 19:52
Goodluck Jonathan explique pourquoi les présidents en exercice ont du mal à quitter le pouvoir

Lu pour vous 

 

maliactu.info Oct 5, 2019 10:12 AM

 

L’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan a déclaré que les éloges excessifs aux présidents en exercice leur faisaient croire qu’ils sont des petits dieux et qu’il leur était impensable de quitter leurs fonctions.

Jonathan a fait cette déclaration jeudi, 3 octobre, lors du sommet constitutionnel à Niamey, en République du Niger.

Jonathan, qui est l’un des intervenants au sommet organisé par l’Institut national démocratique (NDI), a également déclaré que la crainte de persécution après l’exercice de ses fonctions rendait difficile la renonciation au pouvoir d’un président en exercice.

 

“Créons un environnement dans lequel les gens vont croire qu’il y aura une vie après le pouvoir. Que si tu quittes ton poste, tu ne devrais pas être persécuté. La manière dont nous gérons en tant que présidents et anciens présidents est importante. La première mesure est de briser cette crainte qui fera qu’un président en exercice craigne de quitter ses fonctions.”

 

“Les Africains sont parfois leur propre problème car nous pensons toujours que nos présidents sont de petits dieux. Que quelqu’un soit président ne signifie pas qu’il est un dieu. Nous avons une tradition de chants et de louanges. Nous avons tendance à donner à nos présidents le nom qu’ils ne méritent pas.”

 

«Nous avons tendance à trop louer les présidents en exercice et à leur faire croire qu’ils sont de petits dieux. Quand nous faisons penser à un président en exercice qu’il est ‘dieu’ et qu’il est le seul à pouvoir diriger les affaires de la nation alors la personne sera là; personne n’enlève dieu.”

 

“Quand vous faites sentir à un président qu’il est dieu, ne vous attendez pas à ce qu’il parte. Les médias et la société civile doivent continuer à avertir les personnes qui font croire aux présidents qu’ils sont les meilleurs. Que vous soyez président ne signifie pas que vous valez mieux que les autres. Nous, citoyens de ce continent, créons de petits dieux et dieu ne peut pas partir du pouvoir. ”

 

 

 

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9 octobre 2019 3 09 /10 /octobre /2019 19:27
Nos hélicoptères qui tombent comme des pierres ( Madiambal Diagne )
Nos hélicoptères qui tombent comme des pierres ( Madiambal Diagne )

Lu pour vous

 

http://homeviewsenegal.com

 

Le Sénégal a fini de rendre hommage à ses trois soldats (le Capitaine Gorgui Foune, l’Adjudant-chef Ndiaw Coulibaly et le Sergent-chef Mady Coly) qui ont perdu la vie, tués dans le crash accidentel de leur hélicoptère, lors d’une mission pour le compte de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca). La Nation a fait d’eux, on ne peut plus légitimement, des héros. Il convient donc de s’incliner devant leur mémoire et de partager avec leurs camarades militaires, leurs proches et leurs familles, ces moments de deuil. On prie également pour le Capitaine Thiam, dont on avait espéré qu’il retrouve la santé, mais dont on vient d’apprendre qu’il n’a pas survécu à ses blessures. Mais le Sénégal leur doit plus que cela. Le Sénégal se doit de situer les responsabilités sur d’éventuels manquements ou travers qui auraient pu conduire à leur mort tragique. Un accident peut procéder certes d’une fatalité, de circonstances incontrôlables mais aussi peut bien résulter de négligences ou même de fautes de la part d’acteurs sur une chaîne de responsabilités. Une enquête sérieuse et rigoureuse s’impose. L’Etat du Sénégal a le devoir d’ouvrir une enquête à même de faire la lumière sur ce crash.

En attendant les conclusions d’une telle enquête, tous les aéronefs de ce type acquis par l’Armée sénégalaise dans les mêmes conditions que ce MI 35 de fabrication russe tombé à Bouar (Centrafrique), devraient être cloués au sol, par mesure de sauvegarde ou mesure de précaution. Il y a assurément de quoi s’interroger ou de s’inquiéter sur la fiabilité et le niveau de sécurité de ces hélicoptères achetés et livrés au Sénégal en janvier 2017. En effet, l’un de ces hélicoptères était déjà tombé à Missirah, au mois de mars 2018 et avait fait quelque huit morts et douze blessés. Cet hélicoptère MI 17, de retour d’une mission en Casamance, d’assistance civile de l’Armée nationale, était, il faut le souligner, du même lot que celui tombé en Centrafrique et dans les mêmes conditions. C’était un lot de trois hélicoptères acquis d’une société très active en Afrique de l’Ouest et qui voudrait se spécialiser dans la vente d’équipements militaires et de télécommunications. Le taux de crash (2 sur 3 spécimens, en l’espace de 18 mois) est assez inquiétant pour mériter une enquête. Les hélicoptères étaient acquis après un reconditionnement en Pologne.

Au total, l’Armée sénégalaise disposerait encore de 5 hélicoptères de type MI. Il s’y ajoute que les résultats de l’enquête ordonnée, suite au premier crash de Missirah, restent encore inconnus du public ; alors que le gouvernement avait promis de «faire toute la lumière sur cet accident et en toute transparence». Seulement, au premier anniversaire de ce drame, le journal L’Observateur s’interrogeait sur les suites de l’enquête ouverte. Notre confrère soulignait notamment qu’«aussitôt après le crash, les éléments de la Section de recherches de la Gendarmerie nationale se sont rendus sur les lieux pour récupérer toutes les pièces susceptibles de déterminer les causes exactes du crash. Ils sont retournés à Dakar avec les enregistreurs de l’hélicoptère de l’Armée sénégalaise. Mais ces enregistreurs sont inexploitables à cause d’une défaillance antérieure», renseignait le journal. D’ailleurs, ajoutait-il, «les éléments de la Section de recherches se sont même déplacés jusqu’en Russie pour une lecture des enregistreurs. L’enquête a été bouclée depuis longtemps par la Section de recherches pour ce qui la concerne et le dossier a été transmis au procureur de Fatick. Mais aujourd’hui l’enquête est toujours au point mort. Ce qui pousse à se poser la question de savoir si les causes de l’accident seront un jour connues ?»

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Le drame de Bouar aurait été évitable

On se demande bien si l’Armée sénégalaise ne serait pas épargnée du drame de Bouar si une mesure de précaution avait été décidée pour mettre à l’arrêt les hélicoptères issus de ce lot, en attendant les conclusions de l’enquête. Qui ne se rappelle pas qu’en dépit des enjeux financiers colossaux, la firme Boeing avait dernièrement cloué au sol tous les appareils du Type 737 Max 8, en attendant une inspection qui aura finalement décidé de procéder à des changements techniques dans son système de pilotage. Cette mesure avait été prise après deux crashes inexpliqués des appareils du même type achetés par la compagnie aérienne indonésienne Lion Air et par la compagnie Ethiopian Airlines, alors que la compagnie Boeing avait déjà dans son carnet de commandes plus de 5 mille appareils de ce type. Quelles urgences y avait-il pour l’Armée sénégalaise de continuer à faire voler ses hélicoptères MI ? Les recettes produites par la location de ces aéronefs aux missions de l’Onu ne devraient point justifier une désinvolture qui mettrait en péril la vie et la sécurité des passagers.

On ne peut manquer de relever que le 6 août 2019, un hélicoptère de l’Armée guinéenne, un autre de type MI, vendu par le même fournisseur, avait fait un crash dans l’Océan Atlantique, à quelques brassées de la ville de Conakry et emportant les pilotes de l’armée de l’Air de la Guinée, le Colonel Abdoulaye Diallo et le Sous-lieutenant Sékou Condé. Cet incident devrait aussi pouvoir constituer une autre alerte sérieuse. On sait également que tous les hélicoptères de type MI, acquis par l’Armée malienne, auprès du même fournisseur, sont cloués au sol pour de problèmes de maintenance. Quand les médias maliens s’étaient emparés de cette affaire, on a pu découvrir que le marché se révélait être un énorme scandale. C’est dire qu’on devrait aller plus loin que les conclusions péremptoires balancées dans les médias qui voudraient que les crashs étaient causés par de mauvaises conditions météorologiques (Missirah et Bouar). D’autres hélicoptères continuent de voler, sans piquer du nez, dans les mêmes conditions météorologiques. On frémit à l’idée que des sommités de l’Armée nationale ou de hautes autorités civiles pouvaient se trouver dans les aéronefs qui ont crashé. Les conséquences auraient encore été plus fâcheuses. Le chef d’Etat-major de l’Armée guinéenne, le Général Kéléfou Diallo, et cinq autres hauts gradés avaient péri dans le crash d’un avion militaire de type Casa acquis auprès du même fournisseur. La Guinée, révoltée par le drame, a engagé un contentieux international contre le vendeur. Les responsables de cette société sont restés pendant de longs mois à éviter toute escale en terre guinéenne. Le Sénégal a acquis deux exemplaires de ces avions Casa, toujours du même fournisseur.

C’est le lieu de pointer du doigt les conditions dans lesquelles les services de défense et de sécurité font leurs marchés en fournitures et autres équipements. Les transactions sont faites sous le régime du «secret-défense» et les conditions de passation sont entourées d’un voile noir. Pour autant, il convient que les plus hautes autorités de l’Etat se saisissent de telles questions. Il s’agit là de questions de Sécurité nationale. On avait encore frémi, lors du défilé du 4 avril 2017, de voir des avions survoler les lieux du défilé et qui n’étaient même pas encore achetés par le Sénégal. Un subterfuge pour forcer l’Etat à acheter ces avions ? On voudrait faire croire que c’était pour les besoins d’une démonstration. Quelle légèreté de procéder à un tel exercice dans de pareilles circonstances ! Et si un de ces avions était tombé sur la foule ? Autre curiosité, ces avions qui ont été achetés après un reconditionnement, ont été fournis par la même société qui a vendu au Sénégal ses hélicoptères militaires lourds de type MI. Il serait utile que l’Assemblée nationale s’intéresse à ces questions. Il se dit que tous ces aéronefs n’ont pas été vendus à des prix cadeaux ; au contraire, ils ont été achetés presque au prix du neuf. Pourquoi alors ne pas exiger des comptes, mais pourquoi continuer à acheter des reliques reconditionnées ? On ne le dira jamais assez, il y aura toujours des drames dans les rangs et du fait de l’Armée nationale, aussi longtemps que les autorités civiles et politiques détournent le regard de ce qui se passe au sein de l’Armée. En effet, s’il y avait eu le drame du bateau le Joola, c’était justement parce que tout le monde avait choisi de ne pas se mêler de ce qui concerne l’Armée. Il y avait eu des camions militaires qui avaient causé la mort de plusieurs soldats pour des défaillances mécaniques ; des camions toujours achetés en seconde main auprès d’obscurs fournisseurs.


La même question s’était posée avec le véhicule du président de la République qui avait pris feu à Nguéniène, le 17 juillet 2019, lors des obsèques de Ousmane Tanor Dieng, ancien président du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct). La voiture était de seconde main et avait été reconditionnée avant d’être livrée au Sénégal. Qu’adviendrait-il s’il était arrivé malheur aux chefs d’Etats du Sénégal (Macky Sall) et du Mali (Ibrahima Boubacar Keïta) qui se trouvaient à bord de ce véhicule qui flambait ?

Le prix de la sécurité n’est pas dans les économies… de bout de chandelle

La mission des Armées est d’assurer la défense et la préservation du bien commun. Pour une telle mission, il faut y mettre les moyens conséquents tant en hommes qu’en équipements. Aucune considération d’économie, de rentabilité ou de gains pécuniaires ne doit être prise en compte dans la mise à disposition des ressources des Armées. Le Général Mamadou Mansour Seck, dans sa thèse soutenue en 1974 à l’Ecole supérieure de guerre aérienne de Paris, publiée dans un livre intitulé Nécessité d’une armée, soutient qu’il est «inconséquent de parler de rentabilité» concernant les Armées et leurs ressources. Face aux entreprises qui trouvent leur rentabilité dans le chiffre et le bénéfice générés, l’argument du Général Seck est que l’Armée est «rentable» pour ne pas dire efficace, quand elle garde intacte la chose publique, dissuade toute attaque et préserve l’intégrité des personnes et des biens. Le Général français Pierre De Villiers rejoint un tel raisonnement car il soutient qu’une armée doit faire attention aux économies de bout de chandelle. La motivation d’action militaire par des considérations purement comptables a le risque de créer un «remède pire que le mal combattu», lit-on dans une lettre de l’ancien Chef d’Etat-major des Armées françaises. Les menaces connues par la sous-région et la mise en place d’une école d’aviation militaire à Thiès, devant à terme former plusieurs pilotes à même de servir dans les rangs des armées sénégalaise et africaines, doivent pousser à investir de façon efficace dans l’acquisition d’équipements au point. Le programme d’équipement de la Marine nationale, de la Gendarmerie nationale et de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers donne des résultats tangibles qu’on peut constater à tous les coins des rues. La sécurité d’un pays n’a pas de prix, que la rigueur des rangs et l’impératif de qualité suivent pour le bien de tous. On ne terminera pas le propos sans évoquer, une autre nébuleuse dans les rangs de l’Armée. Il s’agit des recettes générées par la location des matériels mis à la disposition de nos contingents militaires en opération dans le cadre de missions internationales. Quelle quotité tombe effectivement dans les caisses du Trésor public ?

 

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9 octobre 2019 3 09 /10 /octobre /2019 17:38
MUTINERIE DANS UNE PRISON AU TCHAD

 

Lu pour vous

 

http://lepays.bf/  8 octobre 2019

 

La rançon de la malgouvernance

 

Une mutinerie s’est produite le 6 octobre 2019, à la maison d’arrêt d’Abéché, dans l’Est du Tchad. Selon des sources, il y a eu des échanges de coups de feu entre prisonniers dont certains se seraient emparés d’armes à feu, et les agents de sécurité. Le bilan provisoire fait état d’au moins deux morts et de onze blessés. Des prisonniers auraient, dans la confusion générale créée par un incendie volontaire, réussi à prendre le large avant que l’armée ne parvienne, plusieurs heures plus tard, à reprendre le contrôle de la situation. La question que l’on pourrait se poser est de savoir pourquoi on en est arrivé là. En attendant des réponses officielles, certains acteurs invoquent les conditions exécrables dans lesquelles vivaient les détenus. Si cette thèse s’avérait, ce ne serait pas surprenant dans la mesure où le respect des droits de l’Homme semble être le cadet des soucis du prince régnant, Idriss Déby Itno pour ne pas le nommer. En tout cas, ce n’est un secret pour personne que le président tchadien est un véritable prédateur des droits de l’Homme, qui emprisonne à tour de bras ses opposants et autres acteurs qui ne partagent pas la même vision que lui.  L’on ne saurait donc rêver de voir son régime accorder un minimum d’égard aux personnes privées de leur liberté. Autant dire que cette mutinerie n’est ni plus ni moins que la rançon de la malgouvernance. Certes, l’on ne saurait encourager de tels actes qui ne sont ni plus ni moins qu’une manière de se rendre justice soi-même. Ce qui est proscrit dans un Etat de droit. Mais dans un pays comme le Tchad où les droits élémentaires des citoyens sont bafoués, où la justice est généralement rendue à la tête du client, les évasions et autres mutineries ne peuvent que constituer aux yeux des détenus, la seule alternative  de survie.

Derrière chaque citoyen se cache un prisonnier potentiel, y compris Déby…

 En tout cas, Dieu seul sait combien de prisonniers ont dû leur salut à la vitesse de leurs jambes  dans la même prison où la règle d’or semble de s’évader ou de périr. Preuve s’il en était besoin, que quelque chose ne tourne pas rond dans cette geôle logée en plein centre-ville. Cela dit, il est regrettable que des prisonniers mus par le désir de recouvrer la liberté, soient envoyés ad patres par la soldatesque du régime Déby. Mais à sa décharge, que pouvait-elle faire face à des prisonniers armés et prêts à vider leurs chargeurs sur toute personne qui tenterait de les dissuader de mettre à exécution leur plan d’évasion?  En attendant qu’une enquête indépendante vienne établir la réalité des faits, il y a lieu de prendre la version du pouvoir avec réserve. Car, on ne le sait que trop bien, sous nos tropiques, l’une des parades des satrapes pour se débarrasser de prisonniers gênants, c’est d’avancer la thèse de la tentative d’évasion. D’autant que l’identité des prisonniers tués n’avait pas encore été révélée au moment où nous tracions ces lignes. En tout état de cause, cette mutinerie remet au goût du jour, la question de l’humanisation de nos prisons. Et Deby aurait tort de ne pas en tenir compte d’autant que derrière chaque citoyen,  y compris lui-même, se cache un prisonnier potentiel.

Dabadi ZOUMBARA 

 

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9 octobre 2019 3 09 /10 /octobre /2019 17:26
Rapport sur les exactions contre des civils en RCA et RDC
Rapport sur les exactions contre des civils en RCA et RDC

Lu pour vous

 

Rapport sur les exactions contre des civils en RCA et RDC : l'ong invisible children sera-t-elle entendue ?

 

https://www.mediacongo.net/  lePays/MCP, via mediacongo.net 09.10.2019,

 

C’est un rapport qui fait froid dans le dos. En effet, dans son dernier rapport, l’ONG Invisible Children dénonce plus de 300 attaques contre des civils dans l’Est de la Centrafrique et dans le Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC). 72 civils auraient été tués et 265 autres enlevés entre janvier et septembre 2019. Et ce n’est pas tout : 4500 civils auraient été aussi kidnappés avec à la clé, l’enrôlement forcé d’enfants comme soldats.

Ces crimes auraient été commis pendant ces dix dernières années par plusieurs groupes armés dont les hommes de l’Armée de résistance du Seigneur, la LRA de Joseph Kony, très actifs dans le Haut et le Bas-Uélé de la RDC. Du côté centrafricain, les criminels ont pour noms Anti-balaka et Séléka dont les cibles privilégiées seraient les femmes et les enfants. Le hic est que tout cela se déroule au nez et à la barbe des autorités des deux pays, sans qu’aucune action forte ne soit menée contre ces fous de la violence.

Pouvait-il en être autrement quand on sait que l’Etat est quasi absent dans certaines parties des territoires de ces deux pays? La nature a horreur du vide, dit-on, et l’on ne saurait être surpris que les territoires abandonnés par des Etats, ne soient occupés par des assassins, des kidnappeurs et autres prédateurs. En vérité, les vrais maîtres des zones dont les populations ont souffert et continuent de souffrir le martyre, ne sont autres que les groupes armés qui les ont mises sous coupe réglée. La question que l’on pourrait se poser, est celle de savoir comment faire entrer ces djinns de la violence dans leur bouteille.

En tout cas, en dépit d’un accord de paix signé entre l’autorité et les groupes armés en RCA et de promesses fermes faites par les autorités congolaises de mettre fin aux supplices des citoyens de Haut et de Bas Uélé, force est de reconnaître que les démons de la violence ne se sont pas encore assoupis.

 

Tshisekedi et Touadéra gagneraient à engager des actions fortes contre les marchands de la mort

 

Et sans jouer les Cassandre, la situation risque d’être pire pour les groupes ciblés, étant donné que le nombre de crimes va crescendo et que la communauté internationale reste aphone et atone face à cette tragédie humaine. L’ONG Invisible Children qui l’invite à changer son fusil d’épaule, sera-t-elle d’ailleurs entendue ?

Rien n’est moins sûr. Tout laisse croire que ce rapport accablant de l’ONG, coulera comme de l’eau sur les plumes d’un canard. En tout cas, pour autant qu’il puisse émouvoir certains citoyens, il n’empêchera pas les groupes armés de s’adonner à leur sport favori qui est de tuer, violer, kidnapper et enrôler des enfants dont ils se servent comme de machines à tuer. Cela dit, il faut saluer à sa juste valeur le travail abattu par l’ONG car, même si ce rapport ne mettra pas fin au cauchemar des femmes et des enfants des deux pays, il aura au moins le mérite d’attirer l’attention des gouvernants et de la communauté internationale sur des crimes qui révulsent la conscience humaine. Du reste, les présidents Félix Tshisekedi et Faustin-Archange Touadéra se doivent, au vu du contenu de ce rapport, de prendre toute la mesure du péril.

Cela est d’autant nécessaire qu’il traduit l’échec des politiques sécuritaires de leurs pays respectifs et ces chefs d’Etat gagneraient à engager des actions fortes contre ces marchands de la mort. Et plus tôt ils le feront, mieux cela vaudra. Car, il y va de la stabilité, de la prospérité et de la cohésion sociale dans les deux pays.

La sécurité, dit-on, est l’alpha et l’oméga du succès de tout projet. Et il est difficilement compréhensible que les populations de ces deux pays continuent de broyer du noir, pendant que sous-sol regorge de richesses insultantes. C’est dire si c’est la gouvernance même qui est à revoir.

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9 octobre 2019 3 09 /10 /octobre /2019 17:18
NOTE D’INFORMATION MINUSCA
NOTE D’INFORMATION MINUSCA

 

 

 

LA MINUSCA POURSUIT SES OPERATIONS MILITAIRES CONTRE LE 3 R DANS LE NORD-OUEST DE LA RCA

 

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a annoncé mercredi, au cours de la revue des principales activités de la Mission sur Radio Guira FM, la poursuite de l’opération militaire baptisée « Anvil » contre le groupe armé 3R dans le nord-ouest du pays. L’opération lancée le 26 septembre 2019 a pour objectif de faire revenir le mouvement 3R dans les zones de déploiement qui lui ont été fixées suite aux événements de Koundjili, Lemouna et Bohong, et de mettre fin à l’insécurité et neutraliser toute présence hostile afin de permettre la libre circulation de la population civile et de leurs biens.

 

« Dans la partie ouest du pays, la situation est calme mais demeure imprévisible », a indiqué le Porte-parole de la Force de la MINUSCA, le Commandant Mohamed Benamer, sur les ondes de la radio des Nations Unies. Il a informé que le 5 octobre, les Casques bleus étaient tombés dans une embuscade tendue par le groupe 3R, sans enregistrer de victime. Il a par ailleurs souligné que la Force poursuivra ses opérations afin de « pousser le groupe 3R à respecter ses engagements de suivre le DDR ». Le Commandant Mohamed Benamer a également fait le point sur la situation sécuritaire dans la localité de Mingala, indiquant que « La Force intensifie ses longues patrouilles terrestres et aériennes dans le but de prévenir toute menace afin de protéger la population civile ». Il a enfin souligné que la Force a mené au total 3320 patrouilles et a fourni 446 escortes sur le territoire Centrafricain durant la semaine écoulée.

 

Le Porte-parole par intérim de la Mission, Straton Musonera, a souligné que la MINUSCA se réjouit de la mission conjointe de haut niveau de l’Union africaine, les Nations Unies et l’Union européenne qui a séjourné la semaine dernière dans le pays. « La Mission, qui s’inscrivait dans le cadre du suivi de la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine, a salué les progrès réalisés depuis la signature de l’Accord, notamment l’opérationnalisation de 15 Comités de Mise en Œuvre Préfectoraux et 14 Comités techniques de Sécurité ; la diminution légère des violations enregistrées, la baisse tendancielle des violations aux Droits de l’Homme et manquements au Droit malgré leur persistance », a-t-il indiqué, entre autres.

 

Il a par ailleurs souligné que la Division des Droits de l’Homme de la MINUSCA a documenté au cours de la semaine dernière, 17 incidents d’abus et de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire ayant affecté au moins 21 victimes. « La Division des Droits de l’homme de la MINUSCA a observé une augmentation de 41,6% du nombre d’incidents et une réduction de 8,6% du nombre de victimes comparativement à la semaine précédente où on avait documenté 12 incidents et 23 victimes », a indiqué Straton Musonera.

 

Selon le Porte-parole de la Police de la MINUSCA, l’Adjudant-chef Alioune Kassé, la police organise des patrouilles en collaboration avec les FSI à l’intérieur et aux alentours des sites de déplacés de Birao, pour prévenir tout acte criminel. « A ce jour, 358 victimes parmi ces déplacés ont été recensées par les équipes d’enquête de la Police de la MINUSCA, dont 27 ont été déjà auditionnées », a-t-il précisé. Il a également souligné que la Police poursuit ses activités de renforcement des capacités des Forces de sécurité intérieure centrafricaines, avec la formation à Berberati, de 26 policiers et gendarmes sur la Police Technique et Scientifique. A Bambari, 11 policiers et 20 gendarmes suivent depuis le 02 octobre, un recyclage en maintien et rétablissement de l’ordre public. À Bangui, une formation sur les violences basées sur le genre est en cours depuis le 7 octobre au profit de 20 policiers et Gendarmes, dont 9 femmes.

 

Strategic Communication & Public Information Division

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BP : 3338, Bangui, Central African Republic

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9 octobre 2019 3 09 /10 /octobre /2019 14:54
RCA : Les avancées et les violations de l'Accord de paix à l'ordre du jour des garants et facilitateurs

 

 

https://www.radiondekeluka.org  mercredi 9 octobre 2019 12:14

 

Les garants et facilitateurs de l'Accord politique pour la paix et la réconciliation du 6 février appellent chaque partie au respect des engagements pris. La mission d'évaluation conduite par Smaïl Chergui et Jean Pierre Lacroix, respectivement Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l'Union Africaine et Secrétaire général adjoint chargé des Opérations de paix des Nations Unies, a noté ce 6 octobre des avancées ainsi que des faiblesses, 9 mois après la signature de cet accord.

Ces facilitateurs et garants se félicitent de la mise en œuvre des recommandations qui a permis la réduction des violences sur l'ensemble du territoire. "Entre juin et octobre 2018, 597 incidents répertoriés, 1777 victimes, notamment de la part des groupes armés. Pour la même période en 2019, il y a, 304 incidents et 494 victimes", ont noté Smaïl Chergui et Jean Pierre Lacroix.

Il y a encore du chemin à faire selon la communauté internationale. "Aujourd'hui, les FACA se redéploient. La plupart des préfets et sous-préfets sont déployés", ont-ils constaté estimant que "l'Etat se restaure".

Pour Smail Chergui et Jean Pierre Lacroix, ces progrès relevés ne suffisent pas. La réponse est évidemment négative pour les garants et facilitateurs. "Il y a des progrès qui sont quand même clairs. Est-ce que ça suffit ? Est-ce que nous sommes au bout du chemin ? Evidemment Non !", s'est exclamé Jean Pierre Lacroix.

"Nous déplorons et condamnons de manière très ferme toutes les violations qui ont été portées à cet Accord", a indiqué Smail Chergui, Commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union Africaine, poursuivant que les garants et facilitateurs sont "résolus pour continuer à appuyer la mise en œuvre de l'Accord mais également utiliser l'article 35 de l'Accord évoquant des sanctions".

Le Commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union Africaine met en garde contre la violation de l'Accord. "Ceux qui croient qu'ils peuvent violer l'Accord ou perturber sa mise en œuvre, trouveront la communauté internationale en face d'eux", a martelé Smail Chergui, précisant que cela est valable pour "les signataires et ceux qui n'ont pas signé quels qu'ils soient".

Cette rencontre de haut niveau est la deuxième après la signature de l'Accord politique pour la paix et la réconciliation entre le gouvernement et les 14 groupes armés.

 

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9 octobre 2019 3 09 /10 /octobre /2019 14:47

 

 

https://www.radiondekeluka.org mercredi 9 octobre 2019 12:41

 

Le directeur régional de l’Union Européenne (UE) Koen Vervaeke a plaidé dimanche 6 octobre 2019 en faveur de l’appui financier de la communauté internationale en faveur du processus électoral en République Centrafricaine. Il l’a dit lors du diner offert par la représentation de l’Union Européenne à la délégation des facilitateurs et garants de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation.

L’appel de l’Union Européenne intervient dans un contexte où la mobilisation des ressources financières pouvant permettre à l’Autorité Nationale des Elections (ANE) d’organiser les élections de 2020 ne sont pas encore au top.

« Pour aller vers les élections, l’Europe est prête à contribuer financièrement mais le budget n’est pas tout à fait comblé. Donc, je demande à tous les représentants de la communauté internationale de sensibiliser leur capitale à y contribuer », a plaidé Koen Vervaeke ajoutant que « c’est une étape très importante ».

La sortie de l'Union Européenne soulève des difficultés du gouvernement à mobiliser les ressources. C'est aussi une opportunité que Faustin Archange Touadéra ne laisse pas passer inaperçue. « Les points que vous venez de soulever sont très importantes. Pour nous, c’est un enjeu très important pour l’encrage de la démocratie pour que les élections se fassent dans le délai », a lancé le Chef de l'Etat centrafricain.  

L'Autorité Nationale des Elections a besoin de 21 milliards de Cfa pour organiser les élections. A 12 mois des échéances, le financement reste un abonné en partie absent et la sécurité un véritable challenge.

Le manque de moyens à l'approche des élections et les conditions sécuritaires sont autant de questions qui divisent le pouvoir de Bangui et la majorité présidentielle. Le premier table sur le délai constitutionnel, alors que le second veut une transition politique, en demandant la tenue d'une conférence nationale souveraine.

 

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