Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

8 novembre 2019 5 08 /11 /novembre /2019 13:58
Le Gabon devient une quasi monarchie

 

Lu pour vous

 

By La rédaction de Mondafrique 8 novembre 2019

 

La chute du puissant Brice Laccruche Alihanga de son poste de directeur de cabinet du chef de l’État, indique que désormais le fils d’Ali Bongo, Nourredine Édouard Bongo, fait figure de successeur désigné

Après la révocation du puissant directeur de cabinet de la Présidence, Brice Laccruche Alihanga, lors du conseil des ministres du jeudi 7 novembre 2019, Nourredine Edouard Bongo, le fils aîné d’Ali Bongo Ondimba, est sur l’autoroute devant le mener à la succession de son père. Mondafrique l’avait déjà annoncé il y a un an (voir le papier ci dessous).

La monarchisation de facto du Gabon est ainsi en marche. Le Roi Mohamed VI, ami de la famille Bongo et hôte du convalescent chef de l’État, a ses habitudes au Gabon aussi aura-t-il pu probablement apporté ses conseils pour cette stratégie.

Le grand ménage

La placardisation de Brice Laccruche Alihanga, nommé ministre chargé du suivi des investissements et des objectifs du développement durable, suit donc le limogeage de l’ancien tout puissant patron des renseignements et de la sécurité, Frédéric Bongo, demi- frère d’Ali Bongo Ondimba, muté, le 15 octobre 2019, en Afrique du sud, comme attaché militaire.du directeur de cabinet

Âgé de 27 ans, Nourredine Édouard Bongo a déjà été adoubé par les chefs traditionnels du Haut-Ogoué et par les caciques du régime. En revanche, il sera difficile aux partisans du « marseillais » Brice Fargeon- Laccruche Alihanga et évidemment à ceux de Jean Ping d’accepter aussi facilement cette stratégie. Étant donné le contexte institutionnel et le climat inflammable du pays, la montée en puissance du « Dauphin » risque de faire connaître au Gabon une période pleines d’incertitudes. 
Olam étend son emprise

La France en retrait

Pour remplacer Brice Laccruche Alihanga, le choix s’est porté sur Théophile Ogandaga. Ce technocrate scientifique, formé à l’Université Sophia Antipolis de Nice s’est d’abord mis au service de Shell Petroleum et ensuite et surtout, depuis 2010, de l’entreprise singapourienne Olam. En 2018, il avait succédé à Nourredine Édouard Bongo au poste de Directeur général adjoint.

Le groupe multinational Olam, attaché à la Cité-État de Singapour est le symbole de la mondialisation triomphante et de la décadence des entreprises françaises comme Bolloré, Véolia, Rougier, CFAO…dans ce qui fut le pré carré. Au  Gabon, Olam s’est rapidement construit un empire industriel et commercial. Son emprise est tentaculaire dans l’agroalimentaire, la forêt, les transports, la santé, le commerce, l’industrie pétrolière et les services. Plus grand pourvoyeur d’emploi du Gabon, Olam en partenariat avec l’État a mis en place une zone économique spéciale à Nkok, dans la proche banlieue de Libreville. Cette zone bénéficie déjà d’un nouveau port à Owendo, que gère Olam, et aura bientôt un nouvel aéroport probablement géré également par Olam. Nul doute que Théophile Ogandaga et Nourredine Édouard Bongo ne freineront pas le frénétique appétit de leur ancienne entreprise dont ils ont accéléré le développement. Quant à la France, Elle a une base militaire à Libreville… 

La « monarchisation » du Gabon intéresse aussi d’autres Etats de la Cemac. Déjà en Guinée Equatoriale, Teodorin Obiang Mangue est le vice-président désigné comme l’héritier de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo (76 ans et 40 ans de pouvoir). Cette idée est aussi à l’esprit de Paul Biya au Cameroun, de Denis Sassou Nguesso au Congo et de Idriss Deby Itno au Tchad.  

 

 

Gabon, le jeune Nourredine Bongo intronisé

 

By  La redaction de Mondafrique  25 novembre 2017

 

Nourredine Bongo, fils d’Ali Bongo, a été présenté à la mi-novembre aux populations du Haut Ogooué, la province natale d’Omar Bongo et le fief du clan au pouvoir. Lors d’une cérémonie en présence du directeur de cabinet du chef de l’exécutif gabonais, Nourredine Bongo a reçu « la bénédiction des ancêtres »; et il lui a été promis une vie pleine de bonheur et de succès.

Personne ne doute qu’Ali Bongo, fervent partisan de la monarchisation du Gabon dès ses jeunes années et héritier du pouvoir de son père en 2009, soit décidé à ce que son fils lui succède.

A moins que ce ne soit sa fille, Malika Bongo, annoncée comme candidate lors des législatives à Bongoville, le village natal d’Omar Bongo. Longtemps, le siège était occupé par un certain Ali Bongo.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com
8 novembre 2019 5 08 /11 /novembre /2019 13:43
Le Drian (II), le meilleur allié de Driss Déby à Paris
Le Drian (II), le meilleur allié de Driss Déby à Paris

 

Lu pour vous

 

Le Drian (II), le meilleur allié de Idriss Déby à Paris

 

https://mondafrique.com/ By Nicolas Beau 8 novembre 2019

 

Patron du Quai d’Orsay, Jean Yves Le Drian assume publiquement sa proximité avec le dictateur tchadien Idriss Déby qui règne sans partage depuis 29 années sur le Tchad. 

 

Il faut reconnaître à Jean-Yves Le Drian, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, une grande qualité : il sait se mouiller la chemise pour ses amis, surtout les dictateurs africains.

« La France est intervenue au Tchad pour empêcher un coup d’Etat », a-t-il affirmé  sans se démonter face aux parlementaires français qui s’interrogeaient, après une bonne partie de la société civile, sur le bien-fondé de l’intervention militaire française des 5 et 6 février 2019 contre des rebelles tchadiens qui marchaient sur N’Djamena. En décembre 1990, cette même France, qui avait pourtant des soldats stationnés au Tchad dans le cadre de l’opération Epervier, n’était pas intervenue lorsque des éléments rebelles partis du Soudan avec à leur tête un certain Idriss Déby étaient venus prendre le pouvoir à N’Djamena. Déby avait alors chassé du pouvoir par les armes le chef de l’Etat de l’époque Hussein Habré, qui n’était plus en odeur de sainteté à Paris. Pour la France, ce n’était pas un coup d’Etat. Mais une affaire entre Tchadiens.

 Changeant son logiciel d’analyse, en février 2008 déjà, la France avait aidé Déby à rester au pouvoir alors que les rebelles avaient pris deux tiers de la capitale tchadienne. Bernard Kouchner, patron du Quai d’Orsay à cette époque, s’était abstenu d’assumer publiquement le rôle de la France. Autre ministre, autre époque : Le Drian estime que « l’ami Déby » vaut bien la peine qu’il monte au créneau pour défendre une intervention militaire discutable à bien des égards.

Un vieux compagnonnage

Le compagnonnage entre Déby et Le Drian commence lorsque celui-ci était au ministère des armées sous le quinquennat de François Hollande. Arrivé avec la conviction de bousculer la Françafrique, Hollande choisit de tenir loin des ours de l’Elysée les chefs d’Etat africains qui s’accrochent depuis très longtemps au pouvoir. Parmi eux, le Tchadien  Idriss Déby qui totalisait 22 ans de pouvoir en 2012. Malgré d’incessantes démarches, Déby ne parvient pas à décrocher un tête-à-tête à l’Elysée avec son nouvel homologue français. Le chef de l’Etat tchadien finit par se fâcher. Et pour manifester ouvertement son agacement, il choisit de boycotter ostensiblement le XIV è Sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) qui se tient en novembre 2012 à Kinshasa.

A Paris, la crise larvée entre Hollande et Déby déconcerte Le Drian, ses généraux et les soutiens du président tchadien à la DGSE. Comment ressouder les liens entre Hollande et Déby ? Par quel bout prendre cette affaire pour convaincre le nouveau président que Déby, au pouvoir depuis si longtemps, abonné aux élections truquées et à la répression de l’opposition et de la société civile, doit rester, malgré tout, fréquentable pour a France ? Les uns et les autres se perdaient en conjecture lorsqu’en janvier 2013, la France se voit obligée d’intervenir au Mali pour stopper l’avancée des groupes djihadiste partis du Nord sur Bamako la capitale. Bien que mobilisés entièrement sur l’urgence malienne, Le Drian et ses généraux trouvent le temps de voir dans cette intervention au Mali une excellente opportunité pour remettre en selle Déby et convaincre le président Hollande qu’il n’a d’autre choix que de travailler avec son homologue tchadien.

Discrètement,  Le Drian convainc Déby de préparer un contingent qu’il enverrait au Mali combattre les djihadistes aux côtés de l’armée française. Pour donner de la forme à tout ça, le président malien Dioncounda Traoré est encouragé à adresser une demande d’intervention formelle au Tchad.

Le stratagème fonctionne à merveille : l’armée tchadienne intervient massivement au Mali. Elle illustre sa bravoure et son professionnalisme lors de la traque franco-tchadienne des djihadistes dans l’Adrar des Ifoghas. Déby gagne ainsi ses galons d’allié incontournable de la France dans la lutte contre le terrorisme.

Circulez, il n’y a rien à voir

Moins d’un an après le début de l’opération Serval au Mali, la Centrafrique s’embrase en décembre 2013. La France se trouve contrainte de lancer l’opération Sangaris dans son ex-colonie centrafricaine. En tant que ministre des armées, Le Drian est en première ligne : il décide de jouer à nouveau la carte Idriss Déby.

C’est via le chef de l’Etat tchadien que Paris passe pour communiquer avec les chefs de la Seleka, mouvement rebelle qui a chassé du pouvoir le président François Bozizé. C’est d’ailleurs de N’Djamena où a été convoqué que Michel Djotodia, chef de la Seleka, annonce en janvier 2014 sa démission de son poste de chef de l’Etat centrafricain et la mise en place d’une transition dirigée par Cathérine Samba Panza.

Sous la férule de Jean-Yves Le Drian,  Idriss Déby tient désormais la France qui ne trouve rien à redire à ses errements. En avril 2016, le président tchadien organise une élection truquée et se déclare vainqueur dès le premier tour en faisant tirer à l’arme lourde toute la nuit de la proclamation de sa victoire et en menaçant ses adversaires malheureux. Non seulement la France fait semblant de ne rien voir ni entendre, mais Le Drian interrompt ses vacances estivales pour assister en aout à la prestation de serment de son ami Déby.

Une coopération militaire renforcée

Si prompte à élever la voix ailleurs, la diplomatie française ne trouve pas  d’inconvénient lorsque Déby fait couper internet pendant plusieurs jours au Tchad. Les ONG internationales documentent et publient de graves cas de violations des droits de l’homme, notamment dans les provinces du Sila, du Ouaddaï et du Tibesti, placées en août dernier sous l’état d’urgence. La France ne dit rien pour ne pas froisser l’allié Déby. Les élections législatives qui auraient dû avoir lieu en 2016 sont sans cesse repousser (elles sont désormais fixées au premier trimestre 2020). Là encore, la diplomatie française sous le magistère de Le Drian s’en accommode alors que les Etats-Unis ont publié en juin 2019 un communiqué public appelant à la tenue d’élections « rapides et crédibles ».

Faisant fi de toutes les critiques contre Déby,  la France a signé en octobre 2019 six accords de coopération militaire avec le Tchad. Rien que pour l’année en cours Paris devrait débloquer 2,7 millions d’euros au profit du pouvoir tchadien afin de permettre la restructuration des forces de sécurité et la réorganisation du renseignement militaire. Tant que Le Drian aura son mot à dire à Paris, Idriss Déby pourra dormir tranquille à N’Djamena et écraser ses opposants.  

 

 

Le Drian (I), l’homme qui chuchote à l’oreille des dictateurs

 

 

By Nicolas Beau 5 novembre 2019

 

Jean Yves Le Drian, « l’aile gauche » du macronisme (!), s’est positionné en défenseur infatigable des dictateurs africains, qu’il s’agisse du Camerounais Paul Biya ou du Congolais Denis Sassou Nguesso.

« Le président Paul Biya a bien voulu me décorer comme grand officier de la valeur. J’y suis très sensible ». Ni la longévité exceptionnelle du président camerounais au pouvoir depuis 1982, ni sa gouvernance marquée par la corruption et la répression brutale des opposants et de la société civile n’ont suffi à convaincre le chef de la diplomatie française de faire profil en recevant une distinction honorifique des mains de Paul Biya le 23 octobre dernier lors de sa visite à Yaoundé.

Un juste renvoi d’ascenseur

En réalité, cette médaille n’est qu’un juste retour d’ascenseur. C’est Jean Yves Le Drian qui a arrangé à Paul Biya le 10 octobre 2019 à Lyon, en marge de la conférence sur la reconstruction des ressources du Fonds mondial pour le Sida, la tuberculose et le paludisme, son tout premier rendez-vous avec Emmanuel Macron. Le patron du Quai d’Orsay s’est aussitôt rendu au Cameroun pour assurer le service après-vente de ce tête-à-tête que Paul Biya attendait depuis l’arrivée à l’Elysée de Macron en mai 2017.

L’habillage de la visite de Le Drian au Cameroun a été vite trouvé :officiellement,  il s’agit de venir soutenir les résultats du dialogue national que Paul Biya a mis deux ans à accepter, malgré la mort de près de 2000 personnes, du fait des violences dans les régions anglophones du Nord-Ouest. Et comme pour montrer qu’un nouveau chapitre s’est ouvert dans les relations entre la France et le dictateur camerounais, Paul Biya foulera pour la deuxième fois consécutive le sol français en un mois : il viendra dans la capitale française, à l’invitation du Quai d’Orsay, participer à la deuxième édition du Forum de Paris sur la paix prévue du 11 au 13 novembre. On ignore encore si Biya songe à décorer à nouveau Jean-Yves le Drian.

 Comme les autres dictateurs africains, Paul Biya apprécie la compagnie du ministre français des Affaires étrangères : lors de leurs entretiens à Yaoundé, il ne l’a pas « ennuyé » avec le respect des droits de l’homme, la répression des opposants, la lutte contre la corruption.

En 2018, à la veille du scrutin présidentiel, l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun avait publiquement fait part des réserves de son pays de voir Paul Biya, âgé de 85 ans, briguer un septième mandat, estimant que la jeunesse camerounaise avait besoin d’alternance. La diplomatie française, pour sa part, regardait ailleurs. Pas question d’embêter l’ami Biya. Le Quai d’Orsay ne trouvera dès lors rien à redire lorsque Paul Biya, qui n’a même pas eu besoin de battre campagne, s’est déclaré vainqueur de la présidentielle avec 71,28% et a jeté ensuite en prison son principal rival Maurice Kamto.  Biya sait donc ce qu’il doit à Jean-Yves Le Drian.  

Le chaouch de Sassou à Paris

Parmi les dictateurs africains, c’est avec le Congolais Denis Sassou Nguesso, qui totalise pas moins de 35 années au pouvoir, que le ministre français des affaires étrangères a des liens plus étroits. Après plus deux ans d’attente, Sassou Nguesso est revenu le 3 septembre dernier par la grande porte à l’Elysée. Ce jour-là, il avait rendez-vous pour déjeuner avec Emmanuel Macron qui le tenait à distance depuis son arrivée à l’Elysée en mai 2017. Derrière ce déjeuner de travail, qui n’était curieusement pas sur l’agenda officiel du président français jusqu’à la veille au soir, un homme veille, du nom de Jean-Yves Le Drian. C’est le patron du Quai d’Orsay qui a trouvé le prétexte de la préservation des forêts du Bassin du Congo pour convaincre Macron d’accepter son tête-à-tête avec son homologue congolais.

A la grande déception de la société civile et des opposants congolais, Paris n’a posé aucun préalable au retour de Denis Sassou Nguesso dans les salons de l’Elysée. Quid du sort de l’opposant Jean-Marie Mokoko, adversaire de Sassou lors de la présidentielle de 2016, qui purge une peine de 25 années de prison. Rien sur la disparition des fonds publics dont se fait l’écho l’ONG britannique Global Witness qui a accusé la famille Sassou d’avoir détourné pas moins de 50 millions de dollars de revenus pétroliers. Pour la diplomatie française, il ne faut pas indisposer l’hôte Sassou avec ce genre de sujets.

Ce n’est pas la première fois que Le Drian veille à la respectabilité de Sassou Nguesso à Paris. En 2013, sous la présidence de François Hollande, alors qu’il était ministre des armées, il avait réussi, au plus fort de la crise en Centrafrique, à vendre au pouvoir français l’idée qu’aucune solution ne pouvait être envisagée dans ce pays sans l’aide de Denis Sassou Nguesso. Le président congolais entretenait certes des liens personnels avec certaines personnalités congolaises dont Karim Meckassoua, mais il était loin d’avoir la moindre influence sur les acteurs clés de la crise tels que les chefs de la Seleka ou des anti-balakas. Mais ce faux argument était nécessaire pour justifier les relations étroites entre Sassou Nguesso et la France.

« Foccarddoski » à la manoeuvre

Avec l’intervention militaire française de décembre 2013 en Centrafrique, c’est Le Drian, ministre des armées, qui sera l’interlocuteur direct de Denis Sassou Nguesso à Paris. Au grand dam des diplomates, les affaires congolaises étaient alors gérées par la rue Saint Dominique (ministre des armées) et non pas le Quai d’Orsay, dont le patron de l’époque Laurent Fabius ne cachait pas son peu d’appétence pour les affaires africaines.

C’est d’ailleurs cet effacement de Fabius qui ouvre à Le Drian, en tandem avec Cédric Lewandoski, son directeur de cabinet surnommé pour l’occasion Foccardosski, un boulevard sur les dossiers africains. Le ministère des armées était alors devenu le ministère de l’Afrique. Aujourd’hui au Quai d’Orsay, Le Drian ne veut surtout pas laisser l’Afrique à Florence Parly. Cela lui ferait perdre le contact direct et régulier avec ses amis dictateurs, de Sassou à Biya.

 

 

Le Drian (II), le meilleur allié de Driss Déby à Paris
Le Drian (II), le meilleur allié de Driss Déby à Paris
Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com
8 novembre 2019 5 08 /11 /novembre /2019 12:49
RCA: deux groupes armés rivaux menacent de s’affronter militairement – Xinhua |
RCA: deux groupes armés rivaux menacent de s’affronter militairement – Xinhua |

 

Bangui ( République Centrafricaine ) : 7 nov. 2019 23:02

 

Deux groupes armés rivaux stationnés dans la ville centrafricaine de Ngaoundaye (nord-ouest) menacent de s’affronter, a-t-on appris jeudi du député de la ville, Joël Zibaya.

D’après lui, ce jeudi, le Mouvement patriotique centrafricain (MPC) dirigé par Mohamed Bahar a lancé un ultimatum au groupe 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation) conduit par Mahamat Abass Sidiki. Il lui aurait intimé de quitter Ngaoundaye d’ici la fin de la semaine, sans quoi, le MPC le forcerait à le faire.

Le député a exprimé son inquiétude quant aux conséquences que pourraient avoir des affrontements entre les deux groupes armés sur une population civile exaspérée par les hostilités.

Il a dit avoir lancé un SOS en direction du gouvernement centrafricain et de la MINUSCA, la mission onusienne en République centrafricaine.

Avec Xinhua

 

 

Ali Darassa n’a-t-il pas franchi le Rubicon ?

 

Par Corbeaunews Publié le 7 novembre 2019 , 6:38

 

Bangui (République centrafricaine) – CNC – Les exactions de l’UPC n’étonnent plus les observateurs de la scène sociopolitique  centrafricaine  et n’émeuvent plus le pouvoir de Bangui, sous la très haute impulsion du mathématicien de Boy-Rabe, incapable d’inventer un théorème pouvant mettre fin aux agissements de ce mercenaire le plus chouchouté Ali Darassa.

 En effet, Ali Darassa, leader de l’UPC est un parjure qui n’a pas attendu l’accord politique de paix et de la réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA) pour violer les cesser le feu âprement discuté et admis par les leaders des groupes armés, et avant même la signature de l’APPR .

De multiples attaques, suivies de massacres des populations de ses zones d’occupation dans la Basse-Kotto, Ouaka et aujourd’hui Haut-Mbomou, etc. ne sont que l’illustration de son entêtement et sa détermination a bafoué les efforts pour le retour de la paix.

Ses exactions ne se comptent plus. Combien de familles ne sont-elles pas endeuillées par ce sinistre envoyé de la mort avec son cortège d’esprits troublés extirpés de l’enfer qui troublent notre nation ?

Et comme la paix n’a pas de prix, les garants et facilitateurs de l’APPR lâchent encore du lest pour ne pas envenimer davantage la crise, car le frapper conforterait d’autres mouvements à pointer du doigt les autorités du pays et la communauté internationale et serait un prétexte pour ensanglanter davantage le pays.

Fort de cette impunité, l’envoyé de Lucifer aux dents longues poursuit ses chimères en s’octroyant le droit d’aller occuper l’extrême est du pays, car sa région lui paraît maintenant trop petite pour ses ambitions démesurées.

L’occupation de Bambouti, ville frontalière du Sud soudan n’est plus ni moins qu’une énième provocation, un énième défi de ce sinistre et tristement célèbre envoyé de Satan aux autorités centrafricaines et à la communauté internationale. Et comme si cela ne suffisait pas, il nomme des hauts responsables à la tête de la vile  pour matérialiser son hégémonie et à la barbe de tout le monde.

Laconiquement par communiqué interposé, la CEEAC et la MINUSCA condamnent   et établit les statistiques pour la comptabilité des violations commises par l’UPC, mais à quand l’action robuste. « D’une manière générale, la CEEAC et les facilitateurs de la sous-région déplorent évidemment les 79 cas de mouvements armés sans autorisations et de l’établissement de points de contrôle illégaux imputable à l’UPC, sur un total de 182 violations de l’APPR-RCA documentés du 7 février  au 22 octobre 2019 », communiqué de la CEEAC du 2 novembre.

« Le gouvernement y travaille », avait déclaré le Premier ministre Firmin Ngrebada le 29 octobre dernier devant les élus de la nation, mais  comment ?

N’est-ce pas le cas de dire que cet Ali Darassa a franchi plus que les autres leaders des groupes armés non moins criminels de Rubicon ? « Le sort en est jeté », semble-t-il dire ? La paix n’a pas de prix, mais quel prix ?

 Ceci est une analyse de Cédric Wa-Gomba

 Copyright2019CNC.

 

RCA: deux groupes armés rivaux menacent de s’affronter militairement – Xinhua |
Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com
8 novembre 2019 5 08 /11 /novembre /2019 12:36
Martin ZIGUELE appelle à une opération conjointe RCA-RDC-Sud Soudan contre l'UPC

 

Martin ZIGUELE appelle à une opération conjointe RCA-RDC-Sud Soudan contre l'UPC

 

"Dans le cadre de la coopération sécuritaire, dans le cadre de la Conférence Internationale des Pays des Grands Lacs j'appelle à une opération militaire conjointe de la République centrafricaine, de la République Démocratique du Congo et du Sud Soudan pour neutraliser militairement l'UPC d'Ali Darassa qui est dans une démarche d'expansion militaire menaçant tous ces États. Sa stratégie est celle d'un mercenaire terroriste SANS FRONTIÈRES comme les mouvements terroristes et djihadistes qui ont commencé à sévir au Mali puis maintenant s'étendent sous nos yeux au Niger et au Burkina".

Martin ZIGUELE

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com
8 novembre 2019 5 08 /11 /novembre /2019 12:34
Les éleveurs peuls et le poison djihadiste
Les éleveurs peuls et le poison djihadiste

 

  https://www.voaafrique.com/ novembre 08, 2019

 

Longtemps restés hors des radars médiatiques, les Peuls, l'un des derniers grands peuples nomades de la planète, sont désormais au coeur de presque toutes les actualités au Mali, et plus largement au Sahel.

Contrairement aux "hommes bleus" du désert - les Touaregs - qui fascinent les Occidentaux, avec lesquels ils entretiennent des liens séculaires, les Peuls restent largement méconnus.

Depuis des siècles, ils empruntent pourtant avec leurs troupeaux les mêmes routes sahéliennes: ils sont aujourd'hui plus de 35 millions, dispersés dans une quinzaine de pays, des côtes atlantiques du Sénégal à la forêt dense de la Centrafrique.

L'actualité les a rattrapés ces quatre dernières années, avec l'insurrection djihadiste qui s'est propagée du nord vers le centre du Mali.

Dans la région de Mopti, où ils sont le plus nombreux, les Peuls constituent aujourd'hui le gros des combattants au sein des cellules djihadistes liées à Al-Qaïda, comme la katiba Macina.

Son chef, Amadou Koufa, est lui-même un Peul et appelle ses "frères" répartis dans toute l'Afrique de l'Ouest à le rejoindre pour mener la guerre sainte contre les "mécréants".

Une partie de la jeunesse peule l'a suivi, poussée par le sentiment de marginalisation, la pauvreté ou encore l'endoctrinement religieux.

Au fil des mois, le poison djihadiste a attisé les conflits intercommunautaires.

Les tensions pour l'accès à la terre et aux pâturages entre éleveurs peuls et agriculteurs bambaras ou mopti se sont transformées en affrontements sanglants et le discours anti-Peuls s'est généralisé dans le centre.

Cette région touristique autrefois paisible est devenue un no man's land aux routes piégées d'engins explosifs, sillonné par des Casques bleus impuissants à enrayer les violences. Les villages brûlés succèdent désormais aux champs abandonnés.

Le conflit s'aggrave de jour en jour: le nombre de déplacés fuyant les violences a quasiment quadruplé en l'espace d'un an dans la zone de Mopti, pour atteindre 70.000, selon l'ONU.

Et il se propage à une vitesse alarmante dans les pays voisins, dont le Burkina Faso. Et au Niger, les attaques djihadistes se multiplient aux portes de Niamey.

Avec AFP

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com
8 novembre 2019 5 08 /11 /novembre /2019 12:16
Nouvelles nationales sur RNL
Nouvelles nationales sur RNL
Nouvelles nationales sur RNL

 

RCA : Ali Darassa sommé par la Minusca de retirer ses hommes de Bambouti

 

https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 7 novembre 2019 15:19

 

Trois semaines après l'occupation de Bambouti par les hommes de l'UPC, la Minusca considère cette avancée de violation des dispositions de l'accord de paix et engage l groupe armé à quitter la zone. Ultimatum lancé ce mercredi par Vladimir Montéiro, Porte-parole de la Mission onusienne à l'occasion de la conférence de presse hebdomadaire.

L'inaction de la Minusca est critiquée par la classe politique devant la progression des hommes de l'UPC qui ont quitté leur périmètre initial pour annexer Bambouti. Vladimir Montéiro réitère la position de la Minusca qui justifie cette posture par la dégradation des routes.

"Ce n'est pas nous qui inventons et avançons comme excuse l'état des routes et des ponts pour ne pas intervenir. Ce n'est qu'en hélicoptère que nous pouvons aller. Mais sous essayons y aller" a-t-il laissé entendre.

Une rencontre entre la Minusca et Ali Darassa à Bokolobo. "Hier, les responsables du bureau de la Minusca à Bambari se sont déplacés pour rencontrer Ali Darassa. Il y a deux choses dans notre démarche : le recours à la force et l'engagement. L'engagement pour dire à la personne de quitter Bambouti », a expliqué Vladimir Montéiro.

La classe politique et les ressortissants du Haut-Mbomou d leur côté, appellent à une opération de force contre Ali Darassa et à son mouvement. 

 

 

Ouham-Péndé : La ville de Ngaoundaye menacée par une nouvelle scène de violences

 

https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 7 novembre 2019 15:03

 

Les combattants du MPC basés à Kolo depuis 3 ans lancent un ultimatum de trois jours aux hommes armés de 3R de déguerpir de la localité. Une alerte a été lancée au député de Ngaoundaye 3, Joël Zibaya, d’instruire la population de quitter la ville. Selon l’injonction, une attaque armée du MPC serait en préparation contre les 3R.

Si rien n'est fait à temps, la situation risque de dégénérer à Ngaoundaye. Les éléments armés du MPC et ceux de 3R se regardent en chiens de faïence depuis 4 jours dans le village Kolo. Selon le député de Ngaoundaye 3, Joël Zibaya, les combattants du MPC basés depuis 3 ans dans la localité somment les éléments de 3R, qui auraient fui le désarmement à Kouï, de quitter Ngaoundaye dans 3 jours.

« Les hommes armés du MPC basés à Kolo depuis 3 ans ont sommé les 3R de quitter le village. Ce qui s’est passé à Koundjili ne doit pas se répéter à Kolo dans ma zone. C’est un climat de peur. Le général Yacoub m’a appelé ce matin pour dire qu’il donne un ultimatum de trois jours. Je dois informer la population de quitter pour leur permettre d’attaquer les 3R » s’inquiète Joël Zibaya appelant le gouvernement et la Minusca à une action d'urgence à Ngaoundaye pour éviter le pire. « Je voudrais interpeller le gouvernement de prendre ses responsabilités » insiste le député. 

Tout comme Bernard Dillah, son collègue de Ngaoundaye 1, Joël Zibaya pense que le leader de 3R joue au cache-cache avec le gouvernement, les facilitateurs et garants de l’accord politique pour la paix et la réconciliation en Centrafrique du 6 février 2019. « Le gouvernement est allé auprès de Sidiki pour faire le désarmement, mais celui-ci a présenté une partie de ces combattants à l’opération et envoyé plus de 80 éléments à Ngaoundaye au village Kolo » regrette-t-il.

Cette nouvelle tension se profile à l’horizon alors que les opérations de désarmement des éléments de 3R se poursuivent dans la Nana Mambéré et dans une partie de l’Ouham-Péndé. Les responsables des 3R rejettent par ailleurs, l’information selon laquelle leurs éléments ont fui le désarmement.

 

 

RCA : Au moins 500 victimes des inondations toujours sans assistance dans le 7ème arrondissement de Bangui

 

https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 7 novembre 2019 15:17

 

L'élan de la solidarité nationale portée par le gouvernement ne suffit pas encore à couvrir tous les besoins des sinistrés à Bangui et à l'intérieur du pays.  Près de 500 personnes sont sans assistance depuis 3 semaines dans le 7e arrondissement.  Les sinistrés regroupés au site du port Sao attendent toujours de l'aide.

Sur le marché poste avancé transformé en site des déplacés, les femmes et enfants massés attendent désespérément une réponse d'urgence pouvant les soulager après les graves inondations qui les ont contraints à vivre sur le site.

Sur ce site, la précarité est le lot de quotidien mais elle n'empêche en rien le flux d'autres déplacés qui arrivent en pirogue. La pirogue est le moyen de locomotion de circonstance dans les ruelles envahies par l'eau.

Ici 116 ménages soit 452 personnes sont là et vivent une situation dramatique. Un seul point d'accès à l'eau potable, pas de latrines, le fleuve est l'endroit indiqué pour se soulager. Les enfants et les personnes qui y vivent sont exposés à des maladies diarrhéiques et hydriques.

Incertains, quelques sinistrés ne croient plus en l'avenir à l'exemple de cette femme chef de ménage. "Je suis veuve, ma maison a été détruite par les eaux. « Je vis ici sur le site avec les enfants et je sais quoi faire et où aller »  a-t-elle témoigné.

En attendant un retour à la normale, le problème de l'heure est d'avoir une réponse comme l'explique cette victime visiblement désemparée. "Cela fait exactement trois semaines que nous sommes là, nous dormons sous les manguiers, pas de drap, ni bâche pour se couvrir. Les enfants tombent malade et à défaut d'eau potable, nous buvons l'eau souillée et cela nous inquiète énormément" a-t-il rapporté.

L'appui du gouvernement reste la source d'espoir des sinistrés. " Nous avons connu une catastrophe en 1999, mais ce que nous connaissons aujourd'hui est sans pareil. Nous demandons au gouvernement de nous venir en aide" a plaidé un autre sinistré.

La catastrophe naturelle a pris tout le monde de court y compris le gouvernement qui fait face à tous les niveaux tant à Bangui qu'à l'intérieur du pays. Entretemps un concert de solidarité est attendu samedi pour lever des fonds en faveur des victimes de ces inondations.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com
6 novembre 2019 3 06 /11 /novembre /2019 19:39
Du rififi au RDC de Désiré Kolingba Bilal

 

Bangui, 6 oct (C.A.P) - Le député de Satema, René Constant NGBONDO, président du groupe parlementaire RDC à l'Assemblée nationale vient de déposer au Secrétariat général du RDC avec copie au Bureau de l'Assemblée nationale.  Sa lettre de démission intervient non seulement pour la présidence du du groupe parlementaire RDC mais aussi du Bureau politique dudit parti suite à la décision que le Bureau politique du RDC a prise hier dimanche le 21 Octobre en la résidence de son président, Désiré N'ZANGA KOLINGBA pour suspendre le 1er vice-président du RDC de ses fonctions jusqu'à la tenue prochaine du congrès du parti. 

Par ailleurs, le groupe parlementaire RDC que dirige le député de Satéma, déclare vouloir continuer de travailler au sein de la majorité présidentielle. De même la seule membre du gouvernement qui y siège au nom du parti RDC, qui n'est autre que Mme NGBONDO née Ongonda Lucienne, entend demeurer au sein du gouvernement de Firmin NGREBADA

On le voit, il y a pour le moins du rififi au RDC et Désiré Bilal KOLINGBA, personnage taciturne et très secret, paie quelque part la facture de son manque de leadership à la tête du parti laissé par son défunt père et ses nombreux louvoiements politiques depuis le second tour des dernières présidentielles ses prises de positions trop opportunistes. Le prochain congrès de ce parti promet des affrontements et autres querelles politiques de positionnement  

Du rififi au RDC de Désiré Kolingba Bilal
Du rififi au RDC de Désiré Kolingba Bilal
Du rififi au RDC de Désiré Kolingba Bilal
Du rififi au RDC de Désiré Kolingba Bilal
Du rififi au RDC de Désiré Kolingba Bilal
Du rififi au RDC de Désiré Kolingba Bilal
Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com
6 novembre 2019 3 06 /11 /novembre /2019 19:06
Prigozhin: qui est le puissant 'cuisinier de Poutine' en charge des 'affaires africaines'?

 

Lu pour vous

 

https://www.bbc.com 5 novembre 2019

 

Le riche homme d'affaires russe surnommé "le cuisinier de Poutine" - Evgueni Prigozhin - a les doigts dans les tartes.

Dans les années 1990, il a fait fortune en dirigeant des entreprises de restauration, d'où son surnom.

Et il a rejoint le cercle de l'élite du président Vladimir Poutine lorsque le dirigeant russe a commencé à dîner dans son luxueux restaurant flottant à Saint-Pétersbourg, appelé New Island, en 2001.

Comme beaucoup d'autres oligarques russes, M. Prigozhin, 58 ans, s'est diversifié dans de nombreuses activités.

Il utilise aussi des sociétés offshore fantômes et mène une vie de jet-set somptueuse.

Mais le gouvernement américain tente de couper les ailes de M. Prigozhin : il a renforcé les sanctions contre lui et ses entreprises en raison de son ingérence présumée dans les élections américaines.

Les enquêtes menées par des journalistes et des groupes de réflexion occidentaux relient également M. Prigozhin à un groupe de mercenaires russes appelé Wagner.

Il est accusé de défendre les intérêts de l'État russe en Syrie et en Libye déchirées par la guerre, ainsi que dans des zones sensibles d'Afrique subsaharienne.

Il a nié les allégations occidentales, mais ses entreprises restent très opaques.

Il s'est fait connaître à Saint-Pétersbourg, la ville natale de M. Poutine, mais ne faisait pas partie du groupe initial des alliés de Poutine, qui ont formé un club de datcha (maison de campagne) appelé Ozero.

A 20 ans, avant de devenir vendeur de hot-dogs et traiteur à succès, il a été emprisonné pendant neuf ans pour vol qualifié et fraude.

Le capitalisme russe de la "thérapie de choc" des années 1990 a créé de nombreuses opportunités d'affaires pour les criminels, car ils pouvaient faire appel à leurs amis pour repousser leurs rivaux agressifs.

M. Prigozhin est resté discret pendant plusieurs années, mais en 2011, il a raconté à un journal de Saint-Pétersbourg un conte pour enfants qu'il avait écrit, dans lequel des nains défendaient un roi contre ses ennemis.

Comment s'est-il impliqué dans la politique américaine ?

Le 30 septembre, le Trésor américain a annoncé de nouvelles sanctions à l'encontre de M. Prigozhin, l'accusant de diriger les efforts russes pour influencer les élections de mi-mandat américaines de 2018.

Il a de nouveau été impliqué par l'intermédiaire de la tristement célèbre Internet Research Agency (IRA), identifiée comme une "usine à troll" de Saint-Pétersbourg.

Selon les autorités américaines, elle a utilisé de faux comptes Internet et de fausses nouvelles pour influencer les électeurs américains lors des élections présidentielles de 2016.

M. Prigozhin, sa société Concord Catering, ses associés et l'IRA ont été inculpés par un grand jury américain en février 2018 pour cette ingérence électorale.

Les accusations ont été portées par Robert Mueller, conseiller juridique spécial des États-Unis, qui enquêtait sur des tentatives présumées de la Russie d'aider Donald Trump dans sa campagne électorale.

M. Prigozhin a rejeté l'acte d'accusation en disant : "Les Américains sont des gens très impressionnables ; ils voient ce qu'ils veulent voir. Je ne suis pas du tout contrarié d'être sur cette liste. S'ils veulent voir le diable, qu'ils le voient."

Les dernières sanctions visent M. Prigozhin et certains de ses biens de luxe sur des "opérations d'influence" liées aux élections de mi-mandat américaines de 2018.

Une fois de plus, selon le gouvernement américain, son IRA a utilisé "des personnages fictifs sur les médias sociaux et diffusé de fausses informations".

On ne pense pas que ces activités aient faussé les résultats des élections américaines.

Les Etats-Unis pensent qu'il finance l'agence via Concord Catering.

Les sanctions américaines désignent trois jets privés et un yacht de luxe prétendument utilisés par M. Prigozhin, sa famille et ses associés - des luxes enregistrés dans les paradis fiscaux des Seychelles et des îles Caïmans.

Il est désormais interdit aux particuliers et aux entreprises américains de faire affaire avec lui ou de fournir des services pour ses jets et yachts, appelés St Vitamin. Au cours des dernières années, les avions à réaction se sont rendus à de nombreuses reprises en Afrique, au Moyen-Orient et en Europe, selon le communiqué américain.

Concord Catering a été condamné par un tribunal de Moscou à verser une indemnité aux parents en cas d'intoxication alimentaire.

L'entreprise de M. Prigozhin fournit des repas aux écoles de Moscou, mais en décembre dernier, environ 130 enfants de maternelle sont tombés malades de dysenterie.

Le livre de cuisine africaine de l'oligarque

Des recherches menées par des spécialistes de Facebook et d'Internet à l'Université de Stanford mettent en évidence des opérations de formation d'opinion sur les médias sociaux en Afrique, liées à M. Prigozhin.

Le 30 octobre, Facebook a déclaré qu'il avait suspendu trois réseaux de comptes Internet russes visant à influencer clandestinement les événements dans plusieurs pays africains.

Les origines russes du comportement "inauthentique" ont été masquées par l'utilisation de ressortissants locaux, dit-il.

Le premier réseau ciblé : Madagascar, République centrafricaine, Mozambique, République démocratique du Congo, Côte d'Ivoire et Cameroun.

Le deuxième réseau visait le Soudan et le troisième la Libye.

Une enquête de la BBC a révélé qu'au moins six candidats se sont vu offrir de l'argent par des Russes lors des élections présidentielles de 2018 à Madagascar.

M. Prigozhin a rejeté les allégations de Facebook, affirmant que le géant américain des médias "se livrait à des activités de relations publiques pour lui-même".

Il y a un an, la Russie a envoyé 175 instructeurs militaires en République centrafricaine (RCA), un pays ravagé par la violence des milices, pour aider l'armée du président Faustin-Archange Touadéra.

Les mercenaires Wagner seraient actifs en RCA, où la Russie a obtenu des concessions d'extraction d'or et de diamants.

La France, ancien pays colonial de la RCA, a également une présence militaire dans le pays.

C'est en tentant d'enquêter sur un lien présumé entre les mines et le groupe de mercenaires que trois journalistes russes ont été tués dans une embuscade en 2018.

Personne n'a été inculpé jusqu'à ce jour.

Une enquête de CNN a mis au jour un contrat minier du gouvernement centrafricain avec Lobaye Invest, une entreprise russe dirigée par Yevgeny Khodotov, un autre homme d'affaires de Saint-Pétersbourg qui serait lié au réseau de M. Prigozhin.

Mais Lobaye Invest est entouré de secret et M. Prigozhin a nié tout lien avec elle.

Des soldats russes appartenant à un groupe appelé Sewa Security protègent le président Touadéra.

Elle est soupçonnée d'être une société écran pour Wagner.

Le mois dernier, le président Poutine a accueilli 43 dirigeants africains dans la station balnéaire de la mer Noire à Sotchi, soulignant la nouvelle ambition mondiale de la Russie.

Il tient à raviver les liens de Moscou avec les pays africains à l'époque soviétique en défiant l'Occident.

Quelles sont les autres activités de M Prigozhin?

Son lien présumé avec Wagner est lié à son entreprise de restauration militaire : sous le président Poutine, il a gagné une grosse affaire pour nourrir les forces armées russes.

Le Trésor américain a également inscrit Wagner sur la liste des sanctions, affirmant qu'il " a envoyé des soldats pour combattre aux côtés des séparatistes dans l'est de l'Ukraine ".

Il dit que M. Prigozhin "a des relations d'affaires étendues" avec le ministère russe de la défense.

La dernière entreprise de l'oligarque s'aligne également sur l'agenda de M. Poutine.

Il dirige un nouveau groupe de médias pro-Kremlin appelé Patriot.

Le groupe dit qu'il s'opposera aux médias "anti-russes" qui "ne remarquent pas les bonnes choses qui se passent dans le pays".

Il regroupe quatre sites d'information basés à Saint-Pétersbourg : Agence de presse RIA FAN, Narodnye Novosti, Ekonomika Segodnya et Politika Segodnya.

Son audience cumulée devrait être supérieure à celle de l'agence de presse d'Etat Tass ou du radiodiffuseur pro-Kremlin RT.

M. Prigozhin s'est dit heureux de diriger le conseil d'administration de Patriot.

 

Recherche effectuée par Laurence Peter de la BBC

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com
6 novembre 2019 3 06 /11 /novembre /2019 14:06
Touadera inaugure un  bâtiment pouvant  abriter des infrastructures aéroportuaires à Bangui
Touadera inaugure un  bâtiment pouvant  abriter des infrastructures aéroportuaires à Bangui

 

 

Touadera inaugure un  bâtiment pouvant  abriter des infrastructures aéroportuaires à Bangui

 

https://www.radiondekeluka.org mardi 5 novembre 2019 12:10

 

L’administration aéroportuaire de Bangui se modernise de plus en plus. Près d’un milliard 200 millions de francs Cfa ont servi à construire les sièges de l’Autorité Nationale de l’Aviation Civile de Centrafrique (ANAC) et de la Société de Développement des Infrastructures Aéroportuaires de Centrafrique (SODIAC). Ils ont été inaugurés lundi 4 novembre 2019 par le Président de la République Faustin Archange Touadéra.

Les deux sièges sont abrités par un bâtiment à deux étages construit sur une superficie de 4500 m² avec un niveau pour chaque direction. L’immeuble comporte 54 bureaux et dispose de tous les conforts nécessaires. Construit sur fonds propre de l’Autorité Nationale de l’Aviation Civile de Centrafrique (ANAC) et de la Société de Développement des Infrastructures Aéroportuaires de Centrafrique (SODIAC), le coût de la réalisation des travaux s’élève à un milliard 172 millions de francs Cfa.

« Ces deux sociétés ont vocation respective en ce qui concerne l’ANAC, de superviser et de contrôler les activités aéronautiques. Quant à la SODIAC, elle a pour mission primordiale, la construction des infrastructures aéroportuaires, l’acquisition des équipements de sureté et de sécurité, la recherche des financements pour la construction de l’aérogare et de toutes les infrastructures aéronautiques » a expliqué Arnaud Djoubaye Abazen, Ministre des Transports et de l’Aviation civile.

Selon le membre du gouvernement, la construction de ces sièges est un pas vers les conditions aéroportuaires internationales. « Aujourd’hui, nous rehaussons le niveau de notre conformité et après l’inauguration de la clôture, s’en suivra l’installation des balises, les équipements d’aide à la navigation d’aide de nuit comme de jour » rassure Arnaud Djoubaye Abazen qui appelle la population environnante à la protection de ce joyau.

L’Autorité Nationale de l’Aviation Civile de Centrafrique (ANAC) a été créée en 2009 et la Société de Développement des Infrastructures Aéroportuaires (SODIAC) en 2012.  Ces travaux lancés il y a 3 ans, avaient un délai d’exécution de 7 mois.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com
6 novembre 2019 3 06 /11 /novembre /2019 13:03
René Maran, premier écrivain noir à obtenir le prix Goncourt
René Maran, premier écrivain noir à obtenir le prix Goncourt
René Maran, premier écrivain noir à obtenir le prix Goncourt
René Maran, premier écrivain noir à obtenir le prix Goncourt

 

Lu pour vous

 

 Par LePoint.fr  le  - Publié le  | Le Point.fr

 

VIDÉO. Google rend hommage, ce mardi, à l'écrivain René Maran, né le 5 novembre 1887, dont le premier roman fit scandale après avoir été récompensé.

 

Son premier roman, Batouala, aura été le bon. René Maran, né il y a 132 ans jour pour jour, en 1887, à bord d'un bateau qui conduisait ses parents guyanais à Fort-de-France, a marqué le petit monde littéraire du début du siècle dernier dès les balbutiements de sa carrière. En 1921, à seulement 34 ans, il devient le premier écrivain noir à obtenir le prestigieux prix Goncourt. À la parution de la nouvelle, celle-ci fait l'effet d'une bombe dans la France des années folles. Dans Le Petit Parisiencomme nous le rappelle La 1ère, l'accueil réservé à l'annonce de la victoire de René Maran est sans équivoque : « M. René Maran, administrateur colonial, domicilié à Fort-Archambault, à deux journées de marche du lac Tchad, au milieu de Noirs qui lui ressemblent comme des frères, a reçu hier le prix Goncourt. (….) Depuis l'année 1903, époque où fut décerné le premier prix Goncourt, c'est la première fois que les Noirs jouent et gagnent. (…) sa qualité de nègre (…) a séduit les dix de l'Académie Goncourt épris de couleur et d'étrangeté. »

D'autant que René Maranadministrateur colonial d'outre-mer en Oubangui-Chari (aujourd'hui la Centrafrique), a été le témoin des conditions de vie déplorables des peuples colonisés, de la famine, de la vente des femmes et du comportement indécent des colons. René Maran dénonce, dans la préface de Batouala, les rapports conflictuels entre les Noirs et les Blancs, qu'il interpelle ainsi : « Civilisation, civilisation, orgueil des Européens, et leur charnier d'innocents. Tu bâtis ton royaume sur des cadavres. (…) Tu es la force qui prime sur le droit. Tu n'es pas un flambeau, mais un incendie. Tout ce que tu touches, tu le consumes. » Il devra démissionner, sans trop de peine, de l'administration coloniale et son livre sera interdit de publication en Afrique.

« Quelle que soit sa couleur, l'homme est toujours homme »

Batouala raconte la vie d'un grand chef du pays des Bandas, en Centrafrique, qui s'inquiète notamment de l'enrôlement de soldats noirs au sein de l'armée française, dans un conflit absurde entre Européens, entre « Blancs frandjés » et « Blancs zalémans ». René Maran décrit sans manichéisme la cruauté et la méchanceté des colons, comme les vices des tribus africaines, car, pour lui, nous rappelle L'Express, « l'homme, quelle que soit sa couleur, est toujours homme ».

Journaliste à la radio, René Maran explique un jour à l'antenne : « Quand j'ai écrit Batouala, j'ai voulu montrer l'Afrique telle que je la voyais. On a contesté avec âpreté et méchanceté tout ce que j'avais dit et, pour démontrer que je m'étais trompé, on a étudié ce que j'avais vu. On a été obligé de dire que je disais la vérité. Batouala montre l'Afrique du temps des Européens. » Acteur dès ses débuts du combat contre le colonialisme, René Maran est rapidement considéré comme un auteur de référence par ses confrères Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor ou Birago Diop, qui font de lui la source de la négritude, vis-à-vis de laquelle René Maran a pourtant toujours émis des réserves.

Pour le journaliste Christian Éboulé, interrogé par France Inter, ces auteurs « doivent tout à René Maran du point de vue de la négritude. D'ailleurs, ils n'ont cessé de le citer comme référence, tous sans exception. René Maran était pour eux une référence et, surtout, un précurseur de la négritude ». René Maran avouait pourtant « qu'il comprenait mal la notion de négritude », explique la critique belge Lilyan Kesteloot, il avait tendance à y voir un racisme plus qu'une nouvelle forme d'humanisme. Il se voulait, par-dessus tout et avec obstination « un homme pareil aux autres ». René Maran meurt à Paris en 1960, dans un relatif anonymat, son premier roman, couronné du prix Goncourt, ayant, après le scandale, éclairé de nombreuses pensées du XXe siècle.

 

 

Qui était René Maran, le premier écrivain noir à recevoir le prix Goncourt en 1921 ?

 

https://la1ere.francetvinfo.fr Cécile Baquey • Publié le 4 novembre 2019 à 08h00, mis à jour le 4 novembre 2019 à 10h33

 

Quatre auteurs sont en lice pour obtenir le prestigieux prix Goncourt remis ce lundi 4 novembre 2019. Aucun ne déclenchera le scandale qu’a provoqué le Guyanais René Maran avec son roman "Batouala" en 1921. Retour sur cet événement qui a bouleversé la vie de René Maran.
 

Quand "Batouala" remporte le prix Goncourt en 1921, la nouvelle fait l’effet d’une bombe. Pour la première fois de son histoire, l’académie récompense un écrivain noir, René Maran. Qui était cet homme jusque-là inconnu des cercles littéraires parisiens ?
 

De Fort-de-France à Bordeaux

 

René Maran a grandi à Bordeaux. C’est là que lui est venue la passion de la poésie. Dès la 6e, raconte-t-il dans une émission radiophonique, il aimait écrire et s’amusait à interpréter à sa manière "La chanson de Roland".

Né le 5 novembre 1887 sur le bateau qui mène ses parents guyanais à Fort-de-France, il est envoyé très jeune à Bordeaux. Dès six ans, il est admis au pensionnat du lycée de Talence. Il ne voyait ses parents que tous les trois ans.

Au lycée Montaigne de Bordeaux où il poursuit ses études, il noue une amitié indéfectible avec son compatriote Félix Eboué. Grand sportif, il apprécie le rugby et l’escrime. En 1909, il commence à écrire dans une revue lilloise d'art et de littérature : le Beffroi.

L'administration coloniale

Son père haut-fonctionnaire le pousse dans les bras de l’administration coloniale. "Pour lui c’était une très belle administration, confiera plus tard René Maran, mais pas pour moi". En 1912, il devient administrateur d’Outre-mer en Oubangui-Chari.

C’est là qu’il commence l’écriture de "Batouala", du nom d’un grand chef du pays banda (République centrafricaine). Interviewé à la radio en 1962, René Maran explique sa démarche :

"Quand j’écris "Batouala", j’ai voulu montrer l’Afrique telle que je la voyais. On a contesté avec âpreté et méchanceté tout ce que j’avais dit et pour démontrer que je m’étais trompé, on a étudié ce que j’avais vu. On a été obligé de dire que je disais la vérité. "Batouala" montre l’Afrique du temps des Européens".

Scandale du Goncourt de 1921

On a du mal à imaginer le scandale qu’a pu provoquer ce prix Goncourt. Pour s’en faire une idée, il suffit de lire Le Petit parisien. Ce journal très conservateur entre les deux guerres, mais aussi très populaire, livre ainsi la nouvelle à ses lecteurs le 15 décembre 1921 :

M. René Maran, administrateur colonial, domicilié à fort Archambault, à deux journées de marche du lac Tchad, au milieu de noirs qui lui ressemblent comme des frères, a reçu hier le prix Goncourt (….) Depuis l’année 1903 , époque où fut décerné le premier prix Goncourt, c’est la première fois que les noirs jouent et gagnent » (…) sa qualité de nègre (…) a séduit les Dix de l’Académie Goncourt épris de couleur et d’étrangeté ».

Cet article d’un racisme consternant nous apprend que René Maran n’a pas déposé lui-même son roman à l’académie Goncourt. C’est un ami, Manoël Gahisto qui l’a fait pour lui. L'écrivain a ensuite abandonné sa carrière dans l'administration coloniale sans beaucoup de regrets.

L’œuvre de René Maran a inspiré de nombreux écrivains. Grâce au travail du Guyanais dénonçant les dérives du système colonial français, André Gide dans "Voyage au Congo" (1927) puis Albert Londres dans "Terres d’ébène" (1929) sont parvenus au même constat que le prix Goncourt.

André Maran est aussi considéré par Aimé Césaire, Léon Gontran-Damas et Léopold Sédar Senghor comme le précurseur du mouvement de la négritude. L’écrivain est mort à Paris le 9 mai 1960.

 

 

René Maran premier écrivain noir à recevoir le Goncourt en 1921

 

By La redaction de Mondafrique 6 novembre 2019

 

Google met en valeur, le mardi 5 octobre 2019, l’écrivain René Maran qui avait reçu en 1921 le prix Goncourt pour son roman « Batouala » qui se déroule dans l’ancien Oubangui-Chari, l’actuelle Centrafrique. 

René Maran faisait partie des administrateurs français détaché en Oubangui-Chari, alors aux mains de sociétés concessionnaires coloniales qui ont durablement marqué le pays et ses habitants chez qui on retrouve encore aujourd’hui un traumatisme. René Maran était originaire de Guyane comme son ami Félix Eboué. Il est à noter qu’outre André Gide qui avait dénoncé la colonisation et l’exploitation humaine dans ce pays, un autre écrivain ayant résidé en Centrafrique avait été mis à l’honneur avec le prix Goncourt. En 1964, Georges Conchon fut couronné pour son ouvrage  » L’État sauvage ».  Les dures réalités de ce pays et les tourments de sa population répondent encore à ce titre évocateur.

Né sur un bateau alors que ses parents quittaient la Guyane pour la Martinique en 1887, René Maran est arrivé en métropole à l’âge de sept ans – ses parents, partis au Gabon, l’avaient envoyé à Bordeaux – et a commencé à écrire assez jeune, aux alentours de 16 ans. Au lycée Michel de Montaigne, il a notamment fait la rencontre de Félix Eboué, administrateur colonial et futur résistant. Rapidement, sa carrière l’a poussé à quitter la France, qu’il a finalement retrouvée plus tard, pour rejoindre l’Afrique et plus précisément l’Oubangui-Chari, future Centrafrique. Dans cette colonie française, il est devenu administrateur d’outre-mer, et c’est surtout là-bas qu’il a trouvé la source d’inspiration pour écrire son premier roman – le plus célèbre -, « Batouala »

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com