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17 novembre 2019 7 17 /11 /novembre /2019 13:50
La boucherie de la France au Cameroun (1955-1962)

Lu pour vous 

 

La boucherie de la France au Cameroun (1955-1962)

 

 

By La rédaction de Mondafrique 10 novembre 2019

 

Paris a livré une guerre totale aux indépendantistes camerounais à l’époque coloniale

 

Une chronique de David Servenay publiée le 1er janvier 2011 dans l’Obs

 

C’était la guerre. Une guerre avec des dizaines de milliers de morts, à 5 000 km de la métropole, loin du regard d’une opinion fascinée par les « événements » d’Algérie. Et pourtant, cette vraie boucherie s’inscrit dans la lignée des pires conflits coloniaux, Algérie et Indochine.

Aujourd’hui encore, peu de Français savent que leur armée fut engagée sept ans au Cameroun, de 1955 à 1962, pour éradiquer l’UPC, un mouvement « rebelle ». Sept années de guerre totale.

Une patiente et longue enquête menée par un groupe de journalistes et d’historiens franco-camerounais devait tenter de faire sauter le couvercle.
« Kamerun ! Une guerre cachée aux origines de la Françafrique (1948-1971) » de Thomas Deltombe, Manuel Domergue et Jacob Tatsisa.

Les trois auteurs confrontent des dizaines de témoins retrouvés dans les deux camps et des milliers de pages d’archives (diplomatiques et militaires) pour arriver à une conclusion limpide : la France a fait la guerre au Cameroun pendant sept ans.

Une guerre totale, pour reprendre l’expression des théoriciens de la doctrine de la guerre révolutionnaire (DGR), radicale et sans merci. La fameuse guerre des cœurs et des esprits, avec l’arsenal d’un exceptionnel dispositif de renseignement fondé sur :

le regroupement forcé de villages,

le quadrillage de la population,

l’action psychologique à grande échelle,

la chasse aux maquis clandestins,

l’exécution ciblée des dirigeants de la rébellion,

la torture érigée en arme de terreur massive.

Bilan : de 20 000 à 120 000 morts

Au Cameroun, pas une famille qui n’ait échappé à cette violence, surtout en Sanaga maritime (entre Douala et Yaoundé) et en pays Bamiléké (dans l’ouest). A l’époque, chacun est sommé de choisir son camp :

soit celui des rebelles de l’UPC, Union des populations du Cameroun, mouvement réclamant l’indépendance du territoire à partir de 1948 ;

soit celui de la France, administrateur de cet état sous tutelle des Nations unies, qui tient à garder le contrôle de son pré-carré.

Le conflit éclate au printemps 1955 par des émeutes dans les grandes villes. Sévèrement réprimées, elles poussent les militants de l’UPC à prendre le chemin de la clandestinité.

Décembre 57 : Paris décide de déployer la zone de pacification du Cameroun (Zopac), réplique du dispositif de la bataille d’Alger conduite par Massu, mais dans un cadre rural. Un certain Pierre Messmer, Haut-commissaire du territoire, est à la manœuvre. En métropole, personne n’est au courant, décrypte Manuel Domergue. 

Ce silence s’explique en grande partie par l’absence de curiosité de la presse, le manque d’études historiques (à part celles d’Achille Mbembe et les livres de l’écrivain Mongo Beti), mais surtout par la propagande intense des autorités françaises pour couvrir les exactions commises par des unités militaires souvent composées de supplétifs tchadiens, congolais, sénégalais…

S’il est délicat d’établir un bilan précis des victimes de ce conflit, les auteurs livrent une fourchette d’estimations :

20 000 morts pour la seule année 1960, selon le général Max Briand, chef des opérations militaires ;

20 000 à 100 000 morts entre décembre 1959 et juillet 1961, selon la revue Réalités ;

61 300 à 76 300 civils tués de 1956 à 1964, selon les archives britanniques citées par l’historienne Meredith Terretta ;

120 000 morts pour les trois années d’insurrection en pays Bamiléké, selon André Blanchet, journaliste au Monde citant une source anonyme.

On est donc loin d’un « génocide » tel que le relaient de nombreuses voix militantes sur le Web. Au passage, le lecteur apprendra que l’ouvrage terrifiant et exagéré attribué à un certain Max Bardet est vraisemblablement l’œuvre de Constantin Melnik, ancien patron des services secrets à Matignon sous Michel Debré. Pour autant, ce bilan reste très lourd pour une population estimée à 3 millions de personnes.

La torture, outil de guerre banalisé

Cette grande « efficacité » à éradiquer les maquisards réfugiés dans les forêts montagneuses du pays Bamiléké tient à l’expérience des soldats qui mènent cette « pacification ». Anciens d’Indochine et d’Algérie, ils maîtrisent à la perfection les leçons du colonel Charles Lacheroy, le théoricien de la DGR. Souvent, ils ont aussi servi sous les ordres des colonels Bigeard et Trinquier, maîtres d’œuvre de la bataille d’Alger.

Au Cameroun, ils adaptent leur savoir-faire en généralisant :

les assassinats ciblés des dirigeants de la rébellion (un peu comme le plan Phoenix mené par la CIA au Vietnam dans les années 1967-1972) ;

la torture des opposants pour forcer la conversion des rebelles et faire basculer les civils par la terreur.

Ce dernier volet est particulièrement développé, au point que des fonctionnaires français – un juge ou un sous-préfet qui témoignent pour la première fois dans cet ouvrage – tenteront en vain d’en freiner l’usage. 

Au bout des 650 pages de ce récit captivant, on comprend mieux comment les régimes du pré-carré africain (dont le Cameroun, affirment les auteurs, fut le laboratoire) s’appuient sur des structures sécuritaires très solides.

Entièrement basées sur le renseignement, hyper centralisées autour du chef de l’Etat (le président Ahidjo fut un modèle du genre), elles permettent de contrôler la vie politique et de museler tout opposant.

 

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17 novembre 2019 7 17 /11 /novembre /2019 13:28
RCA : UNE FEMME AMBASSADRICE EN CÔTE D'IVOIRE 
RCA : UNE FEMME AMBASSADRICE EN CÔTE D'IVOIRE 

 

 

Cérémonie de présentation des Lettres de créance de l’Ambassadeur  désigné  de la République Centrafricaine en Côte d’Ivoire, S.E.M. Honorine Flore Lydie MAGBA, au Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA, ce jeudi 14 novembre 2019, au Palais de la Présidence de la République.

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17 novembre 2019 7 17 /11 /novembre /2019 13:07
RCA : les ophtalmologues chinois attendus dans la capitale

 

Centrafrique : les ophtalmologues chinois attendus dans la capitale

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 15-11-2019

 

Une équipe médicale chinoise composée d'ophtalmologues est attendue dans la capitale centrafricaine Bangui, où ils séjourneront du 18 novembre au 6 décembre prochain, a-t-on appris jeudi de l'ambassade de Chine en Centrafrique.

Au cours de cette mission, également appelée "la marche vers la lumière", les médecins chinois procéderont gratuitement à des chirurgies de la cataracte à l'Hôpital de l'amitié sino-centrafricaine à Bangui.

Outre les opérations, seront également organisées des consultations médicales gratuites, des activités de sensibilisation sur la santé, ainsi que des échanges entre les experts des deux pays.

Source: Agence de presse Xinhua

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17 novembre 2019 7 17 /11 /novembre /2019 13:01
Au Mali ou en Centrafrique, «les rebelles sont des businessmen avec des armes»

 

Lu pour vous

 

Au Mali ou en Centrafrique, «les rebelles sont des businessmen avec des armes»

 

https://fr.sputniknews.com 15:30 15.11.2019 Par Safwene Grira

 

Après les années d’embrasement, c’est l’enlisement des entreprises économiques illicites en terre centrafricaine. Dans cet entretien à Sputnik, l’ancien Premier ministre centrafricain (2001-2003) Martin Ziguélé revient sur la concrétisation de l’intégration africaine et la nouvelle réalité des groupes armés en République centrafricaine.

Au terme d’une carrière dans la finance et l’assurance, couronnée par la direction nationale de la Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC), Martin Ziguélé est nommé en 2001 Premier ministre de Centrafrique par Ange Félix Patassé, le premier Président élu démocratiquement. En mars 2003, le coup d’État du général Bozizé l’oblige à partir en exil en France. Il revient au pays en février 2005 et s’impose alors comme l’un des principaux opposants à François Bozizé, qu’il affronte lors des présidentielles de 2005 et 2011.

À la suite du renversement en 2013 du Président Bozizé par Michel Djotodia, Martin Ziguélé prend la tête de l’Alliance démocratique des forces pour la transition (AFDT). En 2015-2016, au terme de deux années marquées par une insécurité galopante et des affrontements interreligieux qui ont fait des milliers de morts, des élections générales sont organisées, consacrant le retour à l’ordre institutionnel. Martin Ziguélé est élu député de son parti, le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC).

 

Dans cet entretien à Sputnik, réalisé en marge du Forum Medays qui se tient à Tanger du 13 au 16 novembre, l’ancien Premier ministre centrafricain revient sur la situation politico-sécuritaire dans son pays. Martin Ziguélé défend l’Accord de Khartoum, signé en février dernier, entre le gouvernement et 14 factions armées écumant l’immense territoire centrafricain. À ce titre, il attire l’attention sur le changement de vocation des groupes armés dans ce pays qui agissent sans objectif politique, mais restent exclusivement motivés par des considérations économiques. La guerre se révélant pour les rebelles «plus lucrative que la paix», il convient, recommande Martin Ziguélé, qu’on arrive à faire en sorte que «la guerre leur soit plus coûteuse que la paix».

 

Sputnik: Vous avez pris part, à l’ouverture du Forum Medays, à un atelier qui a pour thème «La concrétisation de l’intégration africaine». Le premier obstacle à cet objectif n’est-il pas, finalement, une intégration qui peut parfois faire défaut à l’intérieur d’un même pays?

Martin Ziguélé: «Lorsque l’on regarde la situation de manière globale, certains se demandent, effectivement, comment des pays qui rencontrent autant d’obstacles peuvent parler d’intégration. Mais c’était la même chose il y a plus de cinquante ans, avec la création de l’OUA (Organisation de l’unité africaine). Celle-ci poursuivait à l’époque deux objectifs: l’indépendance totale de l’Afrique, sur un plan politique, et la construction d’une économie africaine. L’indépendance totale, on l’a obtenue, le Zimbabwe a été en 1980 le dernier pays à y accéder. C’était 17 ans après le lancement de l’OUA, certes, mais cela a fini par être fait. Pour l’indépendance économique, depuis le plan d’action de Lagos de 1980 et la création de Communautés économiques régionales (CER), l’idée a germé d’aller à une unité continentale. C’est une démarche pragmatique et réaliste.»

Sputnik: Vous parliez, d’ailleurs, à ce sujet d’une nécessaire «opération de déconstruction»…

Martin Ziguélé: «C’est effectivement une déconstruction de l’Histoire et une reconstruction en même temps! Il s’agit de déconstruire l’esprit de cloisonnement, né de la Conférence de Berlin de 1884 qui a divisé l’Afrique en petits pays, en espaces colonisables et colonisés. D’un autre côté, il y a une volonté des Africains de recréer un environnement global commun. Mais on n’a rien sans rien. Nous voulons construire une Afrique, alors qu’on a cet héritage de colonisation et de division. C’est pour cela qu’il y a beaucoup de résistances et de pesanteurs, mais cela ne veut pas dire que l’objectif est mauvais. Partout ailleurs dans le monde, on va à l’unité, au moins sur le plan économique. Pourquoi serait-ce quelque chose d’insensé en Afrique seulement? Il faut reconstituer un espace où les peuples peuvent vivre et commercer. Mais il faut y aller avec nos moyens, très graduellement.»

Sputnik: Faut-il avancer graduellement pour garantir au projet les meilleures conditions de réception?

Martin Ziguélé: «Il faut que le processus soit participatif, parce que rien ne peut se faire sans les peuples aujourd’hui. Il faut chercher à impliquer les femmes, il faut que les jeunes s’approprient l’idée. Il faut que les hommes d’affaires et le secteur privé s’y associent. Il faut que les États en soient convaincus. Les États doivent être écoutés parce qu’ils ont des attentes et des craintes. Celles-ci peuvent concerner des pertes de ressources, les changements qui arrivent. Bref, il faut préparer et accompagner ce changement!»

Sputnik: Vous dites que les Etats doivent être convaincus de ce processus. Dans les plateaux, les tables rondes, les rencontres – telles que les Medays –, on voit souvent les responsables africains défendre le projet avec la dernière énergie. Vous qui avez été Premier ministre de la RCA, est-ce forcément avec la même énergie que la question est abordée, loin des caméras?

Martin Ziguélé: «Je ne vois pas quel leader, quel responsable pourrait dire, aujourd’hui, qu’il est contre l’unité! Et pour cause, aucun pays ne peut tenir seul. D’ailleurs, si vous devenez riche, que votre économie se diversifie, vous devriez probablement songer à vendre. L’échange se fera avec les voisins. Ce que fait un pays comme le Maroc, par exemple, n’est pas de la philanthropie, mais des vecteurs du développement. C’est cela la voie de l’avenir. Il n’y a pas de solution aux problèmes de l’Afrique dans la solitude. Il est vrai que ce qui a été fait doit certainement encore être peaufiné. Nous sommes, toutefois, sur la bonne voie. Il faut avoir la foi des premiers bâtisseurs pour y arriver.»

Sputnik: Revenons aux pesanteurs sécuritaires qui plombent cet élan. Vous défendiez récemment dans une tribune l’Accord de paix de Khartoum. Trouvez-vous qu’il y a une véritable volonté politique de la part des parties prenantes pour que ce treizième accord de paix puisse avoir des conséquences?

Martin Ziguélé: «Je continue à soutenir et à faire confiance à l’accord de Khartoum (signé en février 2019 entre le gouvernement et 14 groupes armés, ndlr). L’absence d’accord, c’est la loi du plus fort. J’estime en outre que la volonté politique y est, chez le gouvernement centrafricain. C’est même lui qui souhaitait cet accord et qui était entré en négociations avec les groupes armés, avec la facilitation de l’Union africaine (UA) et de la CEEAC (Communauté économique des États de l’Afrique centrale). C’est donc la matérialisation de la volonté du gouvernement d’aller à la paix. D’ailleurs, je ne vois pas comment forcer un gouvernement qui ne le souhaiterait pas à aller vers la paix.

Sinon, l’accord avance! Bien sûr, vous trouverez toujours des pessimistes pour rétorquer qu’il reste encore beaucoup de groupes armés. Mais il y a quatre jours, par exemple, un groupe armé d’Abbas Al-Siddiki a commencé à se désarmer. Il a livré ses hommes pour entamer le processus DDR (Désarmement, Démobilisation, Réinsertion).»

Sputnik: Il y a également Ali Darassa, contre qui vous aviez appelé récemment à «une action musclée» et qui vient, ces derniers jours, de retirer ses troupes de Bambouti (Est).

Martin Ziguélé: «Les principaux groupes armés en République centrafricaine ne sont pas animés par des Centrafricains. En outre, ces factions présentent une autre particularité. Ailleurs, les groupes armés sont des mouvements de sédition ou de rébellion voulant prendre le pouvoir par les armes, ce sont des organisations poursuivant un objectif politique. Les groupes armés en Centrafrique n’ont pas d’objectifs politiques, mais plutôt économiques. Ils se cachent derrière la protection d’un certain nombre de minorités, d’éleveurs, mais en réalité, ce sont des entreprises économiques, le pouvoir ne les intéresse pas. C’est l’expansion économique et l’argent qui les motivent!»

Sputnik: C’est donc dans le même esprit des groupes armés de la bande Est de la République démocratique du Congo…

Martin Ziguélé: «Oui, et aussi celui des bandes armées du Mali, aujourd’hui, qui sont d’abord des businessmen mais qui ont des armes, qui défient les États et qui s’adonnent à des trafics! Pour les rebelles, la guerre est plus lucrative que la paix. Il faut qu’on arrive à un moment où la guerre est plus coûteuse que la paix.»

Sputnik: On n’est donc plus dans la configuration classique de combattants tchadiens, entre autres, prêtant main-forte à François Bozizé ou à Michel Djotodia dans la conquête du pouvoir…

Martin Ziguélé: «En effet et ce changement n’a pas été forcément perçu par l’opinion internationale! On a affaire à des gens qui ne cherchent pas un bénéfice politique, mais qui veulent occuper l’espace. À titre d’exemple, le territoire occupé par Ali Darassa couvre cinq préfectures, ce qui est plus vaste que la République du Congo [342 000 m², ndlr]! Il fait venir des combattants de partout, construit une véritable économie de guerre, mais il fait surtout du business! Et c’est pour cette raison que la situation est plus difficile et plus pernicieuse.»

Sputnik: Ce qui participera à l’enlisement de la situation. C’est peut-être pour cela qu’il y a moins d’intérêt pour la République centrafricaine (RCA) dans l’agenda international qu’il y a quelques années? Est-ce que votre pays demeure soutenu autant vous le souhaiteriez par la communauté internationale?

Martin Ziguélé: «Je pense que notre pays continue d’être soutenu puisqu’en ce moment, le Conseil est en train d’étudier l’adaptation du mandat de la Minusca [Mission onusienne en RCA] au contexte de l’après-signature de l’accord de paix. C’est nécessaire car effectivement, de nouveaux défis se posent. On assiste, également, à une mobilisation de la communauté internationale avec le financement des opérations de désarmement et la constitution des unités spéciales mixtes de sécurité (USMS), une force composée de militaires centrafricains et d’anciens rebelles.»

Sputnik: Moscou a récemment appelé à la levée totale de l’embargo sur les diamants. Qu’en pensez-vous?

Martin Ziguélé: «C’est un appel que je soutiens. Je suis le président, à l’Assemblée nationale, de la commission Finances, économie et plans. On nous a dit que c’est le diamant qui a financé la guerre en République centrafricaine et on a mis un embargo sur le diamant, puis on a levé l’embargo dans une petite partie à l’ouest du pays. Et le résultat, c’est que nous sommes passés de près de 400.000 carats de diamants exportés en 2012 à moins de 20.000 carats aujourd’hui. Où est passée la différence? Dans la fraude! Alors si le but des sanctions internationales, c’est de renforcer la fraude, je ne vois pas l’intérêt. C’est pour cette raison que je suis pour la levée des sanctions et pour que des sociétés crédibles qui travaillaient déjà dans le secteur, y compris des sociétés nationales et qui ont été injustement sanctionnées, puissent retrouver leur liberté de pouvoir exporter de nouveau et revenir dans le formel pour que le pays avance.»

Sputnik: Vous présenterez-vous à la présidentielle de décembre 2020?

Martin Ziguélé: «Nous irons en congrès en février prochain. Vous savez, nous sommes un parti progressiste et démocratique. Chaque militant a droit de se porter candidat à la présidentielle. Du militant de base au président du parti. Cela ne dépend donc pas de moi. Je suis à la disposition du parti, c’est tout ce que je peux vous dire pour l’heure.»

 

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17 novembre 2019 7 17 /11 /novembre /2019 12:59
LE CONSEIL DE SÉCURITÉ PROLONGE LE MANDAT DE LA MINUSCA
LE CONSEIL DE SÉCURITÉ PROLONGE LE MANDAT DE LA MINUSCA
LE CONSEIL DE SÉCURITÉ PROLONGE LE MANDAT DE LA MINUSCA

 

 

L'ONU renouvelle le mandat de sa force de paix en Centrafrique

 

15 novembre 2019 AFP/VOA

 

Le Conseil de sécurité de l'ONU a renouvelé vendredi à l'unanimité pour un an le mandat de sa force de maintien de la paix en Centrafrique, l'un des pays les plus pauvres du continent qui peine à s'extraire de la guerre civile.

La Mission des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) peut disposer d'effectifs allant jusqu'à 11.650 soldats et 2.080 policiers. Son mandat renouvelé l'autorise à faciliter l'organisation des élections présidentielle, législatives et locales prévues en 2020 et 2021.

La Minusca a été endeuillée en octobre par le crash accidentel d'un de ses hélicoptères de combat, qui a tué quatre Casques bleus sénégalais.

Le renouvellement intervient alors que le gouvernement et 14 groupes armés ont signé en février un accord de paix à Khartoum, censé mettre un terme aux combats. Si les violences ont considérablement baissé en intensité, des groupes s'affrontent encore de manière sporadique.

Ce pays d'Afrique centrale qui a connu une succession de rébellions et conflits est ravagé par une nouvelle guerre civile depuis qu'une coalition de groupes armés a renversé le président François Bozizé en 2013.

 

 

L'ONU prolonge le mandat de la Minusca pour les élections en Centrafrique

 

Par RFI Publié le 16-11-2019 Modifié le 16-11-2019 à 06:11

 

Avec notre correspondante à New York, Carrie Nooten

 

À l’ONU, le mandat de la force onusienne pour la stabilisation de la Centrafrique a non seulement été renouvelé, et voté à l’unanimité, un signe de confiance fort, mais il a aussi été élargi, ce vendredi 15 novembre.

Le chef de la Minusca, Mankeur Ndiaye, et le gouvernement centrafricain ont obtenu ce qu’ils avaient demandé au Conseil de sécurité. Ils se souvenaient du rôle primordial qu’avait tenu la force onusienne dans le bon déroulement des élections de 2015-2016. Pour eux, il fallait s’assurer qu’il en serait de même pour le scrutin de l’an prochain. Selon le mandat de l’ONU, la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) peut disposer d'effectifs allant jusqu'à 11 650 soldats et 2 080 policiers.

Confier la coordination logistique et la sécurisation des élections à la Minusca est à la base du processus de stabilisation du pays, selon Mankeur Ndiaye : « La Centrafrique ne peut pas se payer le risque d’une nouvelle transition […] ce serait un recul, et ce serait l’échec total de l’accord de paix. »

Financer les élections à venir

Il reste un défi à relever pour y arriver. Il faudra rassembler les 50 millions de dollars nécessaires pour financer l’organisation des élections, assurer stabilité et transparence. Dix-sept millions ont déjà été versés par l’Union européenne et le gouvernement centrafricain pour l’instant

La Minusca sera bien chargée de veiller au bon fonctionnement des élections qui doivent se dérouler dès décembre 2020, les premières depuis la signature de l’accord de paix de Khartoum en février 2019. Depuis ce moment, les violences ont considérablement baissé en intensité dans le pays même si des groupes s’affrontent encore de manière sporadique.

 

 

CENTRAFRIQUE. LE CONSEIL DE SÉCURITÉ PROLONGE LE MANDAT DE LA MINUSCA

 

Les membres du Conseil de sécurité exhortent les autorités de la République centrafricaine et les groupes armés signataires à mettre en œuvre l’Accord de paix « de bonne foi et sans délai ».

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté ce  vendredi à l’unanimité, une résolution prorogeant pour un an le mandat de la Mission des Nations-Unies en République centrafricaine avec pour objectif notamment d’aider les autorités à organiser les élections prévues en 2020 et 2021.

Dans cette résolution, les membres du Conseil condamnent avec la plus grande fermeté les violations de l’Accord de paix signé en février 2019 entre le gouvernement et 14 groupes armés et les violences commises par les groupes armés et autres milices dans tout le pays, notamment à Paoua en mai 2019 et dans la préfecture de la Vakaga en septembre et octobre 2019.

Le Conseil condamne aussi  "les incitations à la haine et à la violence ethniques et religieuses, les violations du droit international humanitaire et les violations des droits de l’homme et les atteintes à ces droits", tout en soulignant qu’il est impératif "de mettre fin de toute urgence à l’impunité en République centrafricaine et de traduire en justice les auteurs de violations du droit international humanitaire et de violations des droits de l’homme".

Les Quinze se disent également préoccupés par "la situation humanitaire catastrophique" qui règne en République centrafricaine.

Ils exhortent aussi les groupes armés à mettre un terme aux violations de l’Accord de paix et à toutes formes de violence contre les civils, le personnel de maintien de la paix des Nations Unies et le personnel humanitaire, ainsi qu’aux activités déstabilisatrices, aux incitations à la haine et à la violence et aux entraves à la liberté de circulation. Ils leur demandent de déposer les armes, immédiatement et sans condition, conformément aux engagements pris dans le cadre de l’Accord de paix.

Dans ce contexte, le Conseil de sécurité décide de proroger le mandat de la MINUSCA jusqu’au 15 novembre 2020 et de maintenir l’effectif maximal autorisé de la MINUSCA à 11.650 militaires et 2.080 policiers, ainsi que 108 agents de l’administration pénitentiaire.

Il charge notamment la MINUSCA de "poursuivre son rôle politique dans le processus de paix, notamment par un appui politique, technique et opérationnel à la mise en œuvre de l’Accord de paix".

Il charge aussi la MINUSCA d’aider les autorités de la République centrafricaine "à préparer et à organiser des élections présidentielle, législatives et locales pacifiques en 2020 et 2021 en leur offrant ses bons offices, en leur fournissant un appui en matière de sécurité et un soutien opérationnel, logistique et, le cas échéant, technique".

 

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17 novembre 2019 7 17 /11 /novembre /2019 12:56
La chasse aux braconniers, en Centrafrique

 

La chasse aux braconniers, en Centrafrique : document ce samedi à 13h15 sur France 2.

 

http://www.leblogtvnews.com 16 Novembre 2019 par Pascal 16/11 7h12

 

Un reportage de Jean-Sebastien Desbordes, Mathieu Martin et Nicolas Berthelot, diffusé ce samedi 16 novembre à 13h15 sur France 2.

 

Quelque part entre le Cameroun et le Congo, un parc sert de sanctuaire à plusieurs espèces menacées : buffles des forêts, éléphants, gorilles… Dans cette réserve située en Centrafrique, on peut les croiser dans leur habitat naturel, le plus souvent « en famille ».

Cette réserve est unique mais fragile : les braconniers sévissent, recherchant l’ivoire mais aussi la viande pour se nourrir ou être revendue. C’est dans cette région exceptionnelle que 13h15 le samedi a suivi le travail de Guillaume Duboscq.

Ce français originaire de Tarbes est conseiller technique pour l’ONG WWF. Il est aujourd’hui à la tête de "l’Unité Anti-Braconnage" et part régulièrement en patrouille avec les hommes qu’il forme et conseille. Son objectif : zéro braconnage, dans un pays souffrant de pauvreté et portant encore les stigmates de la guerre civile.

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17 novembre 2019 7 17 /11 /novembre /2019 12:43
La Centrafrique représentée pour la première fois au festival des Mboum
La Centrafrique représentée pour la première fois au festival des Mboum

 

Lu pour vous

 

Culture : la danse Mboum exprime la fierté, l’innocence et la pureté

 

https://tchadinfos.com 15 novembre 2019 19:49  Victoria Remadji

 

DANSE – Le peuple Mboum habite dans une région qui couvre trois pays, la République centrafricaine, le Cameroun et le Tchad. La singularité de ce peuple est sa danse initiatique.

Depuis sept ans, une femme, Eugenie Laoula œuvre pour la valorisation de la danse Mboum. Le festival international de danse Mboum réunit depuis sept ans le peuple Mboum. Chaque année, le public accourt car les danseuses sont seins nus.

Nous nous sommes demandés pourquoi les filles Mboum dansent « les seins en l’air » ? Eh bien la réponse est simple, cette danse est initiatique. D’après Eugenie Laoula, promotrice du festival international de danse Mboum, à l’époque, les jeunes filles en âge de procréer allaient en initiation dans la brousse et y passaient deux ans. Dans cette brousse, elles ne portaient que des cache-sexe confectionnés en perle.

Comme elles allaient dans la brousse qu’avec leur cache-sexe, à leur sortie, elles exécutaient cette danse initiatique à la place publique du village dans cette tenue. Bien qu’aujourd’hui la durée de l’initiation soit réduite à un mois, cette danse initiatique renferme les mêmes valeurs. Les filles Mboum la dansent pour montrer leur innocence et leur pureté, selon celle qui est aussi la présidente de l’association Monts de Lam.

Eugénie Laoula déplore que cette danse soit critiquée alors qu’elle est une culture tchadienne. « Quand on partage des vidéos des Sud-africaines dansant seins nus, nous aimons ces vidéos. Nous les partageons avec des commentaires valorisant la culture. Mais quand ce sont des danseuses tchadiennes, on parle d’atteinte au mœurs », indique-t-elle.

 

Pourtant la danse Mboum du Tchad a marqué les esprits lors du festival international des arts nègres qui s’est déroulé à Dakar en 1966.

 

 

Culture : la Centrafrique représentée pour la première fois au festival des Mboum

 

https://tchadinfos.com  15 novembre 2019 15:20

 

Le lancement de la 7e édition du festival Mboum a eu lieu ce jeudi  à N’Djamena. Cette manifestation culturelle a pour objectif de regrouper tous les Mboum de l’Afrique.

Les Mboum de la Centrafrique, du Cameroun et du Tchad se sont réunis à N’Djamena pour démontrer leurs talents culturels au monde. L’ouverture officielle de la 7e édition du festival Mboum a eu lieu dans la soirée du jeudi 14 novembre à N’Djamena.

Organisée par l’association Tchad Monts de Lam, la 7e édition du festival international des Mboum s’est concrétisée grâce à l’apport de partenaires. Eugénie Laoula, « si aujourd’hui nous arrivons eu à organiser la 7e édition du festival international, c’est grâce à vous parce que quand j’ai décidé de réunir ces trois peuples, vous étiez les premiers à répondre présents », a témoigné Eugénie Laoula, promotrice du festival international des Mboums.  

C’est pour la première fois que la Centrafrique assiste à ce festival. Bendoungar, le représentant des Mboum de la RCA: « Ce qui nous a vraiment touché c’est que vous avez pensé à nous. Vous avez organisé ce festival depuis 6ans mais vous avez tenu mordicus une partie de vous. Parce que le Mboum est un griot. Les Mboum de la Centrafrique sont regroupés dans une seule région. Nous habitons dans une région montagneuse avec nos grottes (…) qu’est-ce qui est de si merveilleux de voir un peuple qui est divisé et de passer par l’art de la culture pour consacrer son unification. »

Pour le représentant du ministre de la Culture, Mbaїlassem Magloire : « le festival international de danse Mboum a procuré à la culture tchadienne qui est aujourd’hui reconnue pour avoir représenté dans des événements privilégiés en Afrique notamment le festival des arts nègres de Dakar au Sénégal en 1966 où le Tchad a gagné le premier grand prix autant que les Mboum et Sarakaba (…) nous vous rassurons du soutien indescriptible du ministère du Développement touristique, de la Culture et de l’Artisanat. »

Notons que lors de cet événement des présentations sur les différents aspects de la culture Mboum et la réalisation des spectacles, des chants d’échanges, de diverses expériences et expositions seront faites. Le festival sera clos demain 16 novembre.

Noudjimadji Perline

 

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17 novembre 2019 7 17 /11 /novembre /2019 12:41
Centrafrique : la Russie veut une levée de l'embargo sur les diamants

Lu pour vous

 

https://www.francetvinfo.fr franceinfo Afrique avec agences Mis à jour le 16/11/2019 | 17:51

 

L'exploitation des mines situées dans les zones contrôlées par les groupes armés est officiellement interdite.

Moscou, qui présidera en 2020 l'initiative internationale luttant contre les "diamants de guerre", souhaite légaliser l'exploitation et l'exportation des mines partout en Centrafrique.

Une alliance en diamant

Comme d’autres grandes puissances, la Russie s'intéresse au continent africain et la Centrafrique en est un parfait exemple. Renforcement du pouvoir en place, livraison d’armes, agents privés pour ramener la sécurité… Cette coopération amorcée en 2018 lui permet de bénéficier de concessions minières. La société russe Lobaye Invest a d'ailleurs récemment obtenu le droit d’exploiter plusieurs mines dans le pays, très riche en pierres précieuses, comme le souligne RFI

Une exploitation minière dans les règles

Premier producteur mondial de diamants, la Russie a un important savoir-faire minier qu’elle compte bien mettre à profit en Centrafrique. Si des accords ont déjà été signés pour explorer et exploiter les sols, il faut bien que ce soit fait dans les règles. Le Processus de Kimberley, un système de certification internationale, interdit jusqu'à présent l’exportation de diamants à partir de zones contrôlées par des groupes armés (la majorité du territoire centrafricain). Un embargo qui vise à éliminer les "diamants du sang" ou "diamants de la guerre", utilisés par les groupes armés afin de financer les conflits et déstabiliser les gouvernements légitimes. 

La Russie, qui présidera le Processus de Kimberley en 2020, souhaite légaliser l'exploitation et l'exportation du diamant à partir de l'ensemble du territoire de la Centrafrique. Selon le vice-ministre russe des finances Alexeï Moïsseïev, "les interdictions actuelles sont injustes envers les pauvres pour qui c'est le seul moyen de gagner leur vie".

Reste à savoir si la levée de l’embargo sur les diamants profitera aux Centrafricains. Très riche en ressources, le pays situé au cœur de l’Afrique reste l’un des plus pauvres du continent.

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17 novembre 2019 7 17 /11 /novembre /2019 11:54
Centrafrique: plainte pour abus sexuel sur mineur contre un prêtre de Caritas

 

Centrafrique: plainte pour abus sexuel sur mineur contre un prêtre de Caritas

 

Par RFI Publié le 16-11-2019 Modifié le 16-11-2019 à 18:06

 

Une plainte pour abus sexuel sur mineur a été déposée auprès du parquet de Bangui contre l'ancien chef de l'organisation humanitaire catholique Caritas. Elle pourrait concerner des abus sur plusieurs enfants. Le procureur a décidé d'ouvrir une enquête judiciaire, qui a été confiée à la Section de recherche et d'investigation (SRI).

Le prêtre est soupçonné d'abus sexuels sur mineurs alors qu'il était le chef de la mission Caritas dans la ville de Kaga Bandoro, puis à Bangui après sa prise de fonction en tant que secrétaire national de la structure. Ce père salésien a quitté ses fonctions depuis le mois de juin et n'est plus dans le pays. Il était arrivé en Centrafrique en 2013, soit un an après avoir été condamné dans une affaire similaire en Belgique.

En effet, selon la presse belge, ce prêtre a été condamné pour abus sur mineur à un an et demi de prison avec sursis en 2012. Les faits avaient eu lieu en 2001 dans un pensionnat où il était éducateur. En 2009, des images pédo-pornographiques avaient aussi été trouvées sur son ordinateur. Le tribunal avait demandé à ce que le père suive un traitement psychologique et qu'il ne puisse occuper aucune fonction au contact de mineurs pendant dix ans.

L'ensemble des ONG internationales et des acteurs des Nations unies ont suspendu temporairement leurs activités avec Caritas. Cette organisation est un partenaire important de l'aide humanitaire en Centrafrique car elle dispose d'un réseau étendu sur l'ensemble du pays. L'Église centrafricaine n'a pas souhaité faire de commentaire et dit attendre les résultats de l'enquête.

 

 

Centrafrique : un prêtre déjà condamné en Belgique accusé d’abus sur mineurs

 

https://lanouvelletribune.info Par Désiré Sossa 16 novembre 2019

 

De nouvelles accusations d’abus sexuels sur mineurs sont formulées contre un prêtre catholique en mission en Centrafrique. Le mis en cause coordonnait en effet les activités de la Caritas dans la ville de Kaga Bandoro avant d’être plébiscité au poste de secrétaire national de l’organisation humanitaire catholique.

Selon les différentes informations relayées par la presse centrafricaine sur cette affaire, beaucoup d’organisations internationales dont les Ong et des structures Onusiennes auraient mis en veilleuse leur collaboration avec la Caritas à cause de cette situation. L’homme de Dieu qui fait objet de poursuite serait vraisemblablement coutumier de ces faits.

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9 novembre 2019 6 09 /11 /novembre /2019 00:57
Nouvelles nationales sur RNL
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RCA : Gouvernement et Banque Mondiale évaluent des projets de fournitures d'eau et électricité

 

https://www.radiondekeluka.org vendredi 8 novembre 2019 15:30

 

Le gouvernement centrafricain et la Banque Mondiale se préoccupent de l’accroissement de l’accès à l’électricité et à l’eau potable dans le pays. Les villes de Bangui, Berbérati et Bambari doivent être dotés de champs solaires et de stations de pompage d’eau.

Les acteurs de mise en œuvre de ces projets ont passé au peigne fin ce 7 novembre 2019, le plan de l’installation du champ solaire et des stations de pompage d’eau prévues à Bangui la capitale, Berbérati (Mambéré Kadéï) et Bambari (Ouaka). Un calendrier précis a été établi pour faciliter l’accélération en 12 mois des travaux qui finiront en Décembre 2020.

« Ce sont des projets qui sont importants pour la population de Bangui et des autres régions du pays. Pour donner plus d’eau et d’énergie, nous avons décidé de faire avec les Ministres, un suivi continu de ces projets » indique Han Fresters, Représentant de la Banque Mondiale en Centrafrique. « Nous avons discuté avec tous les acteurs et établi un calendrier très précis » précise-t-il ajoutant que les différents acteurs doivent se retrouver « chaque 3 semaines ou chaque mois ».

Pour Han Fresters, « le travail qui est en train d’être fait sur le terrain » est satisfaisant et « la collaboration excellente » tout en rassurant « réaliser les travaux dans les délais prévus ».

Selon le Ministre du Plan, Félix Moloua,  « au mois de mai 2020, les travaux doivent commencer sur le terrain », justifiant l’intérêt de la rencontre avec les parties impliquées dans la réalisation des projets.

La prochaine rencontre est prévue pour la fin du mois de novembre 2019 et vise à évaluer les avancées réalisées à différents niveaux. Le Ministre Félix Moloua insiste par ailleurs sur le respect du chronogramme pour permettre à la population de bénéficier des retombées.

Toutefois, l’exécution de ces projets souffre encore de l’occupation des terrains d’installation du champ solaire par la Minusca à Bambari et par les tenants des titres fonciers à Berberati.

Ce projet d’installation de l’énergie solaire a été négocié auprès de la Banque Mondiale par le Président de la République, Faustin Archange Touadéra.

 

 

RCA : Le recensement électoral attendu en janvier prochain

 

https://www.radiondekeluka.org vendredi 8 novembre 2019 15:39

 

L'Autorité Nationale des Elections (ANE) table sur le mois de janvier pour lancer l'enrôlement des électeurs. L'innovation envisagée dans cette opération est l'inscription  numérique des électeurs. Cette phase a fait l'objet d'échange du 6 au 8 novembre entre l'ANE et les acteurs concernés.

Ces échanges sont lancés dans un contexte où le représentant du secrétaire général des Nations Unies Mankeur Ndiaye et la classe politique s'inquiète du financement du processus et des conditions sécuritaire dans le pays.

Julius Rufin Ngouadé-Baba, rapporteur générale de l'ANE, justifie la démarche par la volonté de mettre les parties prenantes sur le même niveau d'information. 

"Les élections, c'est l'affaire de tous. Et donc à chaque étape des grandes décisions que l'Autorité Nationale des Elections devrait prendre, nous pensions conférer avec les parties prenantes au processus électoral. Ainsi, donc l'option d'enregistrement des électeurs. Le fichier électoral devrait être informatisé et les cartes électorales devraient être imprimées avec photo" a fait savoir le rapporteur de l'ANE.

La société civile exprime des craintes devant la dégradation du tissu sécuritaire et le retard pris dans la mise en œuvre du programme. "Nous avons travaillé avec les techniciens pour explorer les divers techniques et options. Une option présente des avantages certains et nous pensons aller vers cette option mais nous voulons recueillir l'avis des acteurs impliqués dans le processus" a-t-il souligné.

Le 1er tour des élections sont prévues en Décembre 2020. Cette conférence a mobilisé acteurs politiques, pouvoirs publics et société civile. Elle intervient après le recrutement et la formation des agents cartographes à Bangui.

 

 

RCA : Près de 50 mille victimes des inondations attendent l’aide d’urgence selon la CRCA

 

https://www.radiondekeluka.org vendredi 8 novembre 2019 15:32

 

Les victimes des inondations en République Centrafricaine sont estimées à près de 50 mille à travers le pays selon la Croix Rouge Centrafricaine (CRCA). Plus de 7 morts sont déjà enregistrés ainsi que 25 blessés. Des chiffres donnés ce 7 novembre 2019 par Antoine Mbao-Bogo, président de cette institution humanitaire.

Le nombre de sinistrés ne cesse de s’accroître à Bangui et à l'intérieur du pays. La Croix Rouge Centrafricaine a déjà enregistré des blessés et des personnes portées disparues. Plus de 50 mille individus ont besoin d'assistance humanitaire d’urgence. « Aujourd’hui, nous avons près de 50 mille personnes affectées par les inondations. Il faut compter 7 personnes disparues et 25 blessés » a précisé Antoine Mbao-Bogo.

Selon le président de la CRCA, pour apporter un soutien aux victimes, « nous allons construire des abris et apporter un soutien psychologiqueNous sommes dans un pays où, les gens sont pauvres » a expliqué Antoine Mbao-Bogo citant en exemple « des veuves, des orphelins, des désœuvrés, des personnes à la retraite » confrontés aujourd’hui aux conséquences de cette catastrophe naturelle.

Suite à l’appel du Premier ministre Firmin Ngrébada, invitant à une mobilisation en faveur des victimes, la Croix Rouge Centrafricaine promet de collaborer avec le gouvernement pour une assistance soutenue. « En coordination avec le Ministère des Affaires Humanitaires, nous allons essayer de faire un bon travail pour alléger les souffrances de nos compatriotes », a lâché M. Mbao-Bogo.

Le Ministère de la Santé préoccupé par la situation sanitaire des sinistrés

Le quotidien des victimes des inondations installées sur les sites d’accueil aménagés à la SOCADA à Bangui et De Lacourt à Bimbo, inquiète le département de la Santé Publique. Après une enquête réalisée par le service du Centre d’Opérations d’Urgence en Santé Publique (COUSP), il ressort que les victimes installées sur les sites courent un risque d’épidémie de choléra. Face à ce résultat, le Ministère de la Santé et ses partenaires mettent des dispositifs sur ces sites afin de contrôler l’état sanitaire de ces déplacés internes.

« Nous avons enquêté sur le niveau de la promiscuité, le mode vie, l’accès aux soins. Le résultat sommaire nous révèle que les victimes sont vraiment exposées au risque de choléra. Vu ce risque, le secteur Santé a mis en place la surveillance épidémiologique des cas » a expliqué Dr Maurice Bawa, Coordonnateur du COUSP, bien qu’aucun cas n’a été détecté.

Sur ces sites, plus de 1000 moustiquaires sont déjà distribuées aux victimes ainsi que des médicaments contre certaines maladies. Ceci pour éviter certaines pathologies.

« Il y a des maladies courantes qu’il ne faut pas occulter notamment le paludisme, les maladies diarrhéiques, les infections respiratoires aigües. Et donc, il faut déployer des médicaments qui peuvent traiter ces maladies à savoir le Coartem, les antibiotiques, du paracétomol pour atténuer un peu la fièvre et également des SRO pour les cas de diarrhée » a précisé le coordonnateur du COUSP.

En plus des dispositifs sanitaires, le coordonnateur du Centre d’Opérations d’Urgence en Santé Publique appelle les victimes au respect de règles d’hygiène : se laver les mains avec de l’eau et du savon, assainir leur environnement.

Pour soutenir l’appui aux sinistrés, un concert de solidarité va être organisé samedi 9 novembre 2019 au Centre Culturel Catherine Samba-Panza à Bangui. L’objectif est de collecter des fonds pour une meilleure assistance aux personnes en difficulté.

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