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15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 23:58

 


Douala - 15/04/2008Cameroun  (PANA) - La compagnie camerounaise de transport aérien, Cameroon Airlines (CAMAIR), vient d'être exclue de l'Association internationale du transport aérien (IATA), a appris la PANA mardi de source autorisée.

L'IATA reprocherait, entre autres à la CAMAIR "l'absence de comptes fiables et d'audits indépendants pendant près de quatre ans".

L'absence de politique nationale de sécurité aérienne, le non respect des normes internationales de maintenance de ses aéronefs et le vieillissement de sa flotte font également partie des griefs de l'IATA contre la CAMAIR.

Depuis une dizaine d'années environ, la compagnie camerounaise de transport aérien est dans une zone de turbulences, ressentie à travers une grave crise de trésorerie, une flotte propre inexistante, un personnel démotivé, d'énormes charges et de lourdes dettes en 2007 de l'ordre de 75 milliards FCFA et des pertes cumulées s'élevant à plus de 100 milliards de FCFA.

Face à cette situation, le gouvernement camerounais avait, brutalement et momentanément, pendant une semaine, en mi-mars dernier, suspendu les activités de la CAMAIR, qui a été dissoute et mise en liquidation à la fin mars 2006 au terme d'une Assemblée générale extraordinaire.

La reprise de la CAMAIR par le consortium First Delta Air Services, constitué de la compagnie aérienne belge SN Brussels et la société camerounaise de capital risque CENINVEST, en juin de la même année, à la suite d'un appel d'offres lancé par le gouvernement, avait échoué, le repreneur s'étant retiré aussitôt désigné.

"En fait, la CAMAIR baptisée "11ème province du Cameroun" parce qu'elle faisait la fierté du peuple, n'inspire plus confiance. Elle n'a plus d'avion. Quand bien même elle les loue, ses vols sont incertains. Les voyageurs l'ont surnommée "Air peut-être" à cause de ses multiples retards et pannes d'avion", s'indigne Louis Magloire Domche, opérateur économique à Douala.

Les autorités camerounaises ont nommé récemment deux co-liquidateurs et un directeur délégué de l'exploitation en lieu et place de l'administrateur provisoire relevé de ses fonctions.

Pour revenir dans les bonnes grâces de l'IATA, la CAMAIR devrait se déployer dans le développement de son personnel technique, la mise en circulation de la technique de vente de billets électroniques, le respect des normes internationales de gestion et de sécurité aérienne.

La privatisation de la CAMAIR fait partie des exigences des bailleurs de fonds internationaux, notamment le Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre de l'atteinte par le Cameroun de l'Initiative Pays pauvres très endettés (PPTE).
 

 

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15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 23:21



 

Source: Humanitarian and Development Partnership Team - Central African Republic

Date: 14 Apr 2008


Points saillants

 

- Forum sur le financement et l'accès aux soins de santé du 8 au 10 avril à Bangui

- Formation du Comité Internationale de la Croix Rouge sur les blessures des armes à feu

- 1.500 patients inscrits au Centre de Traitement Ambulatoire de Bangui

- Cadre d'Analyse des Besoins humanitaires

 

Actualités

 

Faciliter l'accès aux soins de santé

 

Le Forum sur le financement et l'accès aux soins de santé s'est déroulé du 8 au 10 avril à l'Assemblée Nationale à Bangui. Le forum a engagé des réflexions qui doivent conduire à l'adoption d'un système permettant d'offrir des services de santé à faibles coûts, voire même d'annuler ces coûts pour les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. Les pouvoirs publics et les partenaires ont en effet constaté que les coûts des soins constituent le plus souvent un obstacle à l'accès, plus particulièrement pour les populations vulnérables mentionnées précédemment.

 

Le premier ministre, Faustin Touadera, dans son discours au cours de la cérémonie d'ouverture, a souligné que les indicateurs clés de la santé en République Centrafricaine sont les plus bas du continent : un taux de mortalité parmi les enfants de moins de cinq ans de 176 pour 1.000 et une mortalité maternelle de 1.355 pour 100.000 accouchements. Pour réduire ces chiffres dévastateurs, le forum a fait des recommandations concernant l'exemption des paiements des soins pour les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans, l'assainissement de la gestion du secteur à tous les niveaux, une meilleure coordination de l'aide internationale et une réflexion approfondie sur les mécanismes alternatifs de financement des soins, à savoir les mutuelles de santé et les forfaits obstétrique et pédiatrique. Le premier ministre a prôné la mise en place d'un comité de suivi des recommandations.


Organisé par le ministère de la Santé Publique, de la Population et de la Lutte contre le Sida, avec l'appui de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et de l'UNICEF, le forum a réuni 150 participants des services de santé centrales et de la périphérie, des ONG nationales et internationales, des organisations confessionnelles et des partenaires au développement.

 

Formation sur blessures des armes à feu

 

Le personnel sanitaire militaire et civil de Bangui et des provinces se perfectionne en chirurgie des blessés par armes à feu. En vue de répondre au besoin croissant de soins aux personnes blessées, le Comité International de la Croix Rouge (CICR) a organisé du 7 au 9 avril à l'hôtel Somba à Bangui, un séminaire en chirurgie des blessés par armes à feu, auquel ont pris part 23 médecins venus de Bangui et des régions de l'Ouham, Ouham-Pendé et la Vakaga dans le nord de la Centrafrique.

 

Les affrontements entre les forces gouvernementales et les différents groupes armés d'opposition dans les zones conflictuelles provoquent des cas de blessures par armes de guerre. A cette situation générale et en lien avec l'insécurité dans le nord-ouest et le nord-est du pays, s'ajoutent les attaques des bandes armées - "coupeurs de route" - sur les populations dans ces régions. Le personnel sanitaire militaire et civil des hôpitaux des préfectures du nord affectées par le conflit est de plus en plus sollicité pour des soins à apporter aux personnes blessées par armes à feu. A Bangui la capitale, des incidents ayant entraîné des blessures graves suite à l'usage des armes à feu, contribuent à une augmentation des cas de personnes blessées auxquels les chirurgiens des hôpitaux sont confrontés.

 

Ces cas spécifiques commandent des gestes médicaux peu habituels pour la grande majorité des participants. "Ce ne sont pas des cas auxquels nous faisons face habituellement. La prise en charge des blessés de ce type, pour être efficace, se fait différemment", a affirmé Dr Issa Mapouka, chirurgien chef de service de traumatologie orthopédique de l'hôpital communautaire de Bangui, présent à l'ouverture des travaux. "Nous avons suivi un séminaire similaire du CICR en 2001 et cela nous a été d'une grande utilité lors des troubles militaro politiques que le pays a connu par la suite" a-t-il poursuivi.

 

Durant les trois jours de travaux les participants ont débattu de plusieurs thèmes touchant les activités chirurgicales du CICR dans le monde, les droits et devoirs du personnel sanitaire et des thèmes spécifiques à la pratique chirurgicale. Ce séminaire deuxième du genre organisé à Bangui par le CICR sera suivi, selon Jean-Nicolas Marti, chef de délégation du CICR, d'autres événements de formation médicale.

 

Pour en savoir plus : jmarti.bng@cicr.org

Pour toutes informations, veuillez contacter: UN OCHA RCA

Nancy Snauwaert snauwaert@un.org |+236 75 54 22 78

Gisèle Willybiro willybiro@un.org |+236 75 54 90 31

 

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Société
15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 22:32

 

Madrid 15-04-2008 (Espagne)(APA) - L’opposant équato-guinéen Severo Moto a été arrêté par la police espagnole, lundi soir près de Madrid, pour un présumé trafic d’armes, a-t-on appris dans la capitale espagnole.

 

Dans un entretien tétéphonique avec APA, M Armengol Engonga Ondole, “vice-président” et "ministre des hydrocarbures”, du “gouvernement de la Guinée Equatoriale en exil” (oppoition), a confirmé l’information donnée peu auparavant de source judiciaire espagnole.


Sur ordre du juge Fernando Andreu de l’Audience Nationale, la plus haute juridication pénale en Espagne, severo Moto a été arrêté dans la région de Tolède, au sud de Madrid, pour un présumé « trafic d’armes de guerre destinées à la Guinée Equatoriale ».

La justice espagnole avait ouvert une enquête après la découverte, le 4 mars dernier au port de Sagunto, dans l’est du pays, de deux fusils d’assaut et d’un pistolet dans le coffre d’une voiture qui allait embarquer vers Malabo.

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15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 22:26



 

APA Bangui 15-04-2008 (Centrafrique) La hausse des prix des produits de première nécessité en Centrafrique a provoqué «un déséquilibre au sein des ménages à faible revenu qui s’interrogent dès lors sur le respect des décisions gouvernementales règlementant les prix», selon un économiste de l’Université de Bangui.

 

Les commerçants, grossistes et semi grossistes, continuent de pratiquer des prix prohibitifs, en dépit de l’appel lancé mercredi dernier par la ministre centrafricaine du Commerce, Emilie Béatrice Epaye, les exhortant à se conformer aux dispositions de la loi du 26 mai 1992 portant libéralisation des prix en Centrafrique.

 

Pour certains produits, la hausse a frôlé en moyenne les 25%. Mais «la folie» a surtout touché l’huile dont le prix a doublé en quelques mois seulement, passant de 900 FCFA à 1.800 FCFA le litre, a indiqué à APA M. Mbétid-Bassane, chef du Département des sciences économiques à l’Université de Bangui.

 

Au même moment, le prix de la boîte de lait en poudre de 400 g a été propulsé à 3.000 FCFA «alors qu’il ne dépassait guère les 2.000 FCFA», le prix d’une boîte de beurre de 900kg est passé de 1.750 à 2.500 F CFA alors que celui du kg de sucre est passé de 750 à 900 FCFA.

 

Le prix du morceau de savon ordinaire est passé de 250 à 350 FCFA, celui du paquet de 10 boîtes d’allumettes de 250 à 350 FCFA. La hausse n’a épargné les matériaux de construction. Le prix d’un sac de ciment CIMENCAM de 50 kg est passé de 9000 à 18.000 FCFA, celui de la tôle aluminium de 2 m est passé de 1.800 à 4.000 FCFA.

 

Selon Dr. Mbétid-Bassane, la hausse des prix des produits importés, en particulier ceux de première nécessité, s’explique par des facteurs exogènes et endogènes.

 

S’agissant des facteurs exogènes, il a indiqué que deux éléments importants jouent un rôle essentiel dans la hausse des prix: l’émergence économique fulgurante de la Chine et de l’Inde qui se traduit par une forte demande d’affrètement sur le marché mondial et l’augmentation régulière du prix du baril de pétrole qui frise aujourd’hui les 112 dollars.

 

La hausse du prix du brut suite aux tensions au Moyen Orient se répercute sur le niveau général des prix des produits importés par la Centrafrique alors que la forte demande d’affrètement sur le marché mondial a pour effet direct une augmentation importante du coût du transport maritime, toutes destinations confondues, a précisé le chef du Département des sciences économiques à l’Université de Bangui.

 

«A côté de ces facteurs exogènes sur lesquels le gouvernement n’a aucune influence, il y a des facteurs endogènes sur lesquels il peut agir», a-t-il ajouté, citant dans cette série les coûts très élevés de transport des produits à cause du surcoût pour notre pays dû au fait que les camions repartent vides parce qu’il n’y a pas de marchandises à exporter et les tracasseries routières qui gonflent le coût du transport.

 

A cet ensemble de facteurs, le Dr. Mbétid-Bassane a ajouté un autre de nature institutionnelle qui est déterminant dans la hausse des prix: la manière anti-concurrentielle dont fonctionne le marché de distribution des produits de première nécessité en Centrafrique.

 

Pour stabiliser les prix, le gouvernement peut prendre des mesures «à effet immédiat» sur la baisse des coûts et de portée plus durable. Il s’agit de favoriser la concurrence entre acteurs, a-t-il dit, soulignant que pour ce faire, une politique moderne de régulation est à penser et à mettre en œuvre, notamment la prévention et la répression des antennes illicites, les abus de position dominante et toutes formes d’artifices entravant le libre jeu de l’offre et de la demande.

 

L’Etat devrait donner les moyens appropriés au service de la concurrence du ministère du commerce pour faire respecter la loi du marché et lutter contre les phénomènes comme l’antenne illicite, le monopole de distribution.

Le gouvernement peut aussi supprimer la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur un certain nombre de produits sensibles pendant une période de trois mois par exemple, a-t-il conclu.

 

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Economie
15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 22:24

 

Paris - 14/04/2008 (PANA) - Le dialogue politique entre le président centrafricain, François Bozizé et ses opposants est dans une impasse totale, a estimé lundi à Paris le responsable politique des Forces républicaines nouvelles (FRN, rébellion armée), Christophe Gazam Betty.

"Autant les conditions dans lesquelles le dialogue a été engagé et la façon dont il se poursuit actuellement le conduisent droit à l'échec", a dit M. Gazam Betty lors d'une conférence de presse.

"Le président Bozizé a pré-déterminé l'ordre du jour du dialogue, il a attribué des quotas de participation sans concertation préalable. Nous sommes de bout en bout dans une démarche unilatérale qui ne peut que faire l'économie d'un nouvel échec", a affirmé l'opposant.

M. Gazam Betty a par ailleurs regretté que la "question centrale" de "la mal gouvernance" en Centrafrique n'ait pas été retenue dans les points à débattre par les participants au dialogue politique.

"Chaque dirigeant politique s'empresse de chercher à négocier avec Bozizé une amnistie qui lui garantit l'impunité. Pendant ce temps, on oublie la vraie raison de la crise politique persistante en Centrafrique: la mal gouvernance", a soutenu le chef politique des FRN.

Depuis plusieurs mois, le président Bozizé et ses adversaires politiques tentent de trouver un accord sur la tenue d'un "dialogue politique inclusif", sous l'égide de la communauté internationale. Des divergences persistent sur le lieu de la tenue de la "conférence du dialogue politique" et sur son ordre du jour.
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15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 00:00



 

ABIDJAN 14 avril 08 (AP) - L'élection présidentielle en Côte d'Ivoire, mainte fois reportée, aura lieu le 20 novembre prochain, a annoncé lundi la Commission électorale.

Le président de la Commission Robert Mambe Beugre a fait cette annonce suite au Conseil des ministres autour du président Laurent Gbagbo.

 

Le mandat de cinq ans de ce dernier aurait dû prendre fin en octobre 2005, mais le président est resté au pouvoir à la faveur d'une disposition de la Constitution prévoyant le prolongement du mandat présidentiel en cas de guerre ou de crise. Le pays avait été partagé en deux suite à une guerre civile en 2002.

 

La date de l'élection avait dernièrement été fixée à juin, mais M. Gbagbo avait déjà déclaré qu'elle serait encore une fois reportée, en raison des problèmes de mise en oeuvre de l'accord de paix de 2002.

 

Selon les termes de cet accord, le chef des rebelles Guillaume Soro est devenu Premier ministre. Censé avoir été réunifié, le pays reste de fait divisé en deux, d'anciens soldats rebelles contrôlant toujours la moitié nord de la Côte d'Ivoire.

 

Le désarmement et le démantèlement des milices a également rencontré des obstacles.

Enfin, des problèmes persistent concernant les inscriptions sur les listes électorales en vertu de la nationalité ivoirienne.

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
14 avril 2008 1 14 /04 /avril /2008 23:48

jeudi 17 avril à 09H00 à Bangui

Conférence de presse conjointe
de Monsieur BRYLLE et du Général GANASCIA
le jeudi 17 avril à 09h00 à Bangui

N’Djamena- 14/04/2008: Le Représentant spécial de l’Union européenne pour le Soudan et l’Opération EUFOR-TCHAD/RCA, Monsieur Torben BRYLLE et le Commandant de la Force européenne TCHAD/RCA, le Général Jean-Philippe GANASCIA tiendront une conférence de presse conjointe le jeudi 17 avril 2008 à 09h00 dans la salle de conférence de la résidence JM, avenue de l’Indépendance face au Palais de l’Assemblée Nationale à Bangui.

Le RSUE et le Commandant de l’EUFOR-TCHAD/RCA feront un point de situation relatif au déploiement de la Force sur le terrain et répondront aux questions des journalistes.

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales
13 avril 2008 7 13 /04 /avril /2008 20:05




(Bakchich) vendredi 11 avril par Xavier Monnier

 

L’intermédiaire françafricain Robert Bourgi a beau être honoré dans l’hebdomadaire « Le Point », il n’en est pas moins sur le déclin. Que ce soit à l’Élysée ou chez les potentats africains.

On ne voit plus que lui ou presque depuis un an. Bruyamment présent à l’investiture de Sarkozy en mai 2007, décoré de la Légion d’honneur en septembre par le chef de l’État et désormais honoré par une double page du Point (dans le numéro du 27 mars 2008). Eh oui, à 60 ans passés, Robert Bourgi a son heure de gloire médiatique. Qui sonne un peu comme un déclin. Apparaître en pleine lumière pour un homme de l’ombre, intermédiaire discret des relations entre les palais africains et l’Élysée, ressemble à s’y méprendre à un chant du cygne.

Bourgi et Sarko© baroug Un papier qui dérange


Les deux pages que lui a consacrées l’hebdomadaire de Franz-Olivier Giesbert, « l’homme qui a tué Bockel » – le secrétaire d’État à la Coopération éjecté vers le maroquin des Anciens combattants – ont fini d’agacer en haut lieu. Notamment le trio de commis de l’Élysée, le secrétaire général Claude Guéant, le conseiller diplomatique Jean-David Lévitte et le patron de la cellule Afrique Bruno Joubert. « Une brève ils auraient laissé passer mais deux pages ils n’avalent pas », confesse-t-on dans les couloirs du château. Déjà que l’ami Robert n’a jamais été en odeur de sainteté au sein du trio (voir encadré).

Lutte de classe


Guéant a peu apprécié la façon dont, en pleine campagne présidentielle, Bourgi a débarqué dans son bureau pour dauber sur Villepin et Chirac, qu’il a servis pendant 20 ans. Joubert, passé par les « services », n’a jamais goûté à ses rodomontades et sa prétention d’avoir plus d’influence que la haute administration française ou d’être mieux renseigné et plus efficace que la DGSE. Rien que ça. Et un haut diplomate comme Lévitte gravite à des années lumière des manières du « missi dominici ». Alors le voir s’attribuer dans un grand hebdomadaire la chute d’un ministre, un rôle primordial dans les affaires africaines, voire à donner des leçons aux diplomates, la coupe déborde…

« Dire que c’est Bourgi qui a eu la tête de Bockel à cause de ses propos sur la Françafrique relève de la grave désinformation. Franchement, qui peut croire qu’un homme comme Bourgi ait autant d’influence sur le Président. Même si Bockel a été maladroit dans son discours et a pu vexer Bongo, il n’était pas très loin de la vérité présidentielle ? », décrypte une vieille concierge des palais africains.

La méfiance de « ses tontons africains »


Mais, plus grave pour « Bob », ses tontons africains commencent à se méfier de lui. Omar Bongo, le président gabonais l’a longtemps nourri et l’engraisse encore un peu. Si bien, comme Bakchich l’avait dévoilé, que Bourgi l’appelle « Papa » et n’hésite jamais à lui demander un peu de grisbi pour « Loyers, écoles des enfants, billets d’avions, fournisseurs de livres » (cf. « Quand Papa Bongo fait l’aumône à Bourgi ». Mais le sérail gabonais ne lui est pas acquis. L’ancienne secrétaire particulière de Bongo, Laure Gondjout, devenu ministre des Affaires étrangères le 6 février dernier, ne rate jamais une occasion de dauber sur le compte de « l’homme de Paris » au tempérament « maléfique », dont elle a souvent réceptionné les sirupeux courriers. Toujours débutés par « Mon cher Papa » et éternellement achevés par « votre fidèle serviteur ». Sans doute de telles lectures l’ont-elle lassé.

Du côté du beau-père de Bongo, le président congolais Sassou Nguesso, la méfiance à l’égard de Bourgi est quasiment légendaire. Logique, tant « Bob » travailla pour l’ancien président Lissouba, que Sassou renversa au prix de deux guerres civiles. « Il double voire triple les vérifications sur les dires de Bourgi, même si son épouse a effectivement un mandat avec le gouvernement de Brazza », précise un griot de la place.

Quant aux présidents Béninois, Centrafricain ou Angolais, que l’avocat désigne comme ses clients, « c’est tout simplement faux ». Bref, agaçant en France, inspirant la méfiance en Afrique, au moins Robert Bourgi peut-il se vanter sans fard d’œuvrer au rapprochement entre la France et l’Afrique…


© Copyright Bakchich

 

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13 avril 2008 7 13 /04 /avril /2008 19:57

 

 

NAIROBI (AFP) - dimanche 13 avril 2008 - 17h20 - Le président kényan Mwai Kibaki a annoncé dimanche la nomination du chef de l'opposition au poste de Premier ministre, en rendant publique la composition d'un gouvernement de coalition devant régler la sanglante crise post-électorale qui a ébranlé le pays.

 

Ce gouvernement de "grande coalition", selon l'expression de M. Kibaki, devra s'attacher selon lui à "construire un nouveau Kenya", après les violences politico-ethniques qui ont suivi la contestation par l'opposition de l'élection présidentielle du 27 décembre, entachée de graves irrégularités.

 

"Construisons un nouveau Kenya où la justice est notre bouclier (...) et où la paix, la justice et l'abondance existeront à travers notre pays", a ajouté M. Kibaki lors d'une allocution retransmise en direct par les télévisions kényanes depuis la présidence à Nairobi, en présence notamment de M. Odinga.

 

Dans le cadre du gouvernement de coalition, Uhuru Kenyatta - fils du premier président du pays Jomo Kenyatta et représentant le camp présidentiel - et Musalia Musavadi, représentant le Mouvement démocratique orange (ODM) de M. Odinga, ont également été nommés vice-Premiers ministres.

 

Le camp présidentiel et l'ODM se répartissent les porte-feuilles ministériels dans ce cabinet, conformément à un accord conclu le 28 février entre MM. Kibaki et Odinga, sous la médiation de l'ancien secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, pour mettre fin aux violences politico-ethniques.

 

La contestation par l'opposition de la réélection de M. Kibaki a plongé le Kenya - pays jusque lors considéré comme un modèle de stabilité dans une région particulièrement troublée - dans une crise politique majeure, qui a fait 1.500 morts et plus de 300.000 déplacés, essentiellement dans les semaines qui ont suivi le scrutin.

 

Depuis la signature de cet accord, les négociations entre les deux camps avaient été marquées par la méfiance et les accusations réciproques de vouloir saboter l'application du texte.

L'accord avait certes été entériné à l'unanimité par le Parlement le 18 mars, mais les tractations sur la formation du gouvernement s'étaient ensuite enlisées.

 

MM. Kibaki et Odinga avaient finalement affirmé le 3 avril être tombés d'accord sur la taille et la composition de ce gouvernement prévoyant la création d'un poste de Premier ministre destiné à M. Odinga.

 

Mais deux jours plus tard, leurs deux camps avaient une nouvelle fois affiché leurs désaccords profonds sur l'attribution des postes clés du gouvernement, entraînant une suspension des discussions.

 

Face à la perspective d'un nouveau blocage politique susceptible de provoquer d'autres violences, la communauté internationale avait multiplié ces derniers jours les pressions sur les dirigeants kényans pour qu'ils trouvent un terrain d'entente sur le partage des porte-feuilles ministériels.

 

Les craintes de nouvelles violences avaient été ravivées par des manifestations fustigeant les retards dans l'annonce du cabinet.

Ces manifestations ont éclaté en début de semaine à Nairobi dans le bidonville de Kibera, fief de M. Odinga où les affrontements politico-ethniques et la répression policière du début de l'année avaient été particulièrement meurtriers.

 

En début de semaine, Washington, allié traditionnel du Kenya, avait réclamé la formation "sans plus de délai" d'un gouvernement de coalition.

En l'absence d'un tel gouvernement, les Etats-Unis "établiront leur propre jugement sur les responsabilités ayant conduit à l'échec dans la mise en oeuvre de cet accord et agiront en conséquence", avait prévenu la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice.

 

 

 

Kibaki nomme le gouvernement kényan de coalition mené par Odinga

 

Par Daniel Wallis

 

NAIROBI 13 avril 08 - (Reuters) - Le président kényan Mwai Kibaki a désigné dimanche Raila Odinga, son rival malheureux à l'élection présidentielle du 27 décembre dernier, à la tête d'un gouvernement de coalition nationale, conformément au compromis qu'ils avaient accepté en février.

 

Conclu sous l'égide de l'ancien secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, ce compromis était censé mettre fin aux émeutes à caractère ethnique qui avaient éclaté après la proclamation controversée de la réélection de Kibaki, faisant plus de 1.200 morts.

La formation de ce gouvernement de coalition de 40 membres, au sein duquel les deux camps sont représentés à parité, était retardée depuis plusieurs semaines en raison de désaccords sur l'attribution de certains portefeuilles ministériels.

 

Il a fallu une ultime tête-à-tête samedi entre Kibaki, 76 ans, et Odinga, de 13 ans son cadet, dans un discret pavillon de chasse d'Etat à 100 km au nord-est de Nairobi, pour surmonter leurs derniers désaccords, qui suscitaient l'impatience croissante de la communauté internationale.

 

L'annonce de la formation du gouvernement de coalition, élément central de l'accord sur le partage de pouvoir convenu en février pour enrayer la spirale de la violence, a été faite par Kibaki à la télévision, en présence de Raila Odinga.

 

"LE DÉFI: SE METTRE AU TRAVAIL"

 

"Je veux vous remercier, mes chers compatriotes, pour votre tolérance et votre patience durant cette période (...) Je ferai tout ce qui est possible pour m'assurer que notre pays le Kenya sera conduit sur la voie de la paix, de l'unité et de la stabilité", a ajouté Kibaki.

Sous la houlette du Premier ministre Odinga, le ministre sortant des Finances, Amos Kimunya, conserve son portefeuille, tandis qu'Uhuru Kenyatta et Musalia Mudavadi sont nommés vice-Premier ministre, le premier pour le camp présidentiel, le second pour celui du chef de gouvernement.

 

William Ruto, un autre haut responsable du Mouvement démocratique orange, l'alliance politique emmenée par Odinga peu apprécié par l'entourage de Kibaki, prend le ministère de l'Agriculture.

"Je pose comme défi aux nouveaux membres du cabinet et à l'ensemble de la direction nationale à tous les niveaux de mettre de côté la politique politicienne et de se mettre au travail", a dit Kibaki.

 

"Bâtissons un nouveau Kenya où la justice sera notre bouclier", a ajouté celui qu'Odinga accuse d'avoir manipulé les résultats de la présidentielle de décembre pour se maintenir au pouvoir et lui voler son étroite victoire.

 

Les émeutes et massacres interethniques qui ont suivi cette contestation des résultats ont porté un coup terrible à l'image de démocratie stable et de havre touristique dont jouissait l'ancienne colonie britannique dans une Afrique de l'Est en proie à de multiples conflits.

Version française Marc Delteil

 

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
12 avril 2008 6 12 /04 /avril /2008 17:11





Un séminaire dont l'envergure devrait être sans précédent en Afrique

 

Source: United Nations Development Programme

Date: 11 Apr 2008

 

BANGUI - le 11 avril 2008 - Le gouvernement centrafricain lancera un séminaire historique de quatre jours sur la réforme du secteur de la sécurité ce lundi 14 avril 2008, témoignant ainsi de la volonté du pays de tourner la page d'un passé tumultueux et d'avancer vers les objectifs de développement établis dans le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté.

 

Ce séminaire national, initié par le gouvernement centrafricain avec le soutien du PNUD, passera en revue les défis de la réforme du secteur de la sécurité, discutera des mesures concrètes à envisager, et établira un plan d'action à court et moyen terme pour leur mise en œuvre. Le séminaire a été préparé par le Comité National pour la Réforme du Secteur de la Sécurité, formé de représentants des services de sécurité et de justice centrafricains, du gouvernement et de la société civile. Il discutera principalement des approches particulières et transversales en matière de réforme par rapport aux acteurs nationaux suivants :

 

- Armée (Forces armées centrafricaines);

- Police nationale

- Justice et administration pénitentiaire

- Services de renseignements

- Compagnies de sécurité privée

 

Le Président de la République Centrafricaine, François Bozizé procédera à l'ouverture de ce séminaire lundi et tirera les conclusions à l'occasion de la clôture jeudi, accompagné du Premier Ministre M. Faustin Touadéra. Le Représentant Résident du PNUD Toby Lanzer s'adressera également aux membres du séminaire lundi.

 

Dévasté par une série de crises politiques et militaires entre 1996 et 2003, la RCA est parvenu à maintenir une certaine stabilité depuis les élections de 2005, et ce en dépit des conséquences des conflits dans les pays voisins. Des poches de violence et d'impunité subsistent cependant - particulièrement dans le nord-est et le nord-ouest, où les rebelles, bandits et troupes gouvernementales ont été accusés d'avoir commis des atrocités. La crise humanitaire qui persiste dans ces régions, hypothèque les efforts de développement, mettant en lumière la nécessité d'une réforme globale du secteur de la sécurité, afin d'assurer une plus grande stabilité sur l'ensemble du territoire national.

 

Le gouvernement a identifié la réforme du secteur de la sécurité comme l'un des piliers de son Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté, qui détermine les priorités nationales de développement pour la période 2008-2010. Après chaque session de ces quatre jours de séminaire, des comptes rendus seront publiés sur les sites www.hdptcar.net/blog/ssr (en anglais) et www.cf.undp.org (en français).

 

Contact:

John Ratcliffe, UNDP Public Information Officer


+236 75 55 95 84


john.ratcliffe@undp.org

 

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Nation