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6 mai 2008 2 06 /05 /mai /2008 00:14



 

La veille des festivités du 5ème anniversaire du coup d’état du 15 mars 2003 de Bozizé célébrées cette année dans la ville de Damara située à 85 km de Bangui, s’est produit un grave incident qui a failli coûter la vie au député de la localité pourtant KNK, Eric Sorongopé Zoumandji. Prévu dans le programme pour accueillir aux côtés du maire de Damara le général président Bozizé, le député qui y possède une résidence secondaire, a cru devoir rejoindre Damara le soir de la veille pour passer la nuit. Mal lui en a pris.  C’était compter sans les nervis de la garde présidentielle de Bozizé qui avait déjà investi les lieux en réquisitionnant la villa du député Sorongopé sans même lui en avoir parlé ni obtenu préalablement son accord.

 

Arrivé de Bangui avec son épouse, le député se présente tranquillement devant l’entrée de sa résidence secondaire et découvre avec stupéfaction que la maison est totalement encerclée par des soldats armés jusqu’aux dents qui lui ordonnent méchamment de déguerpir des lieux faute de quoi il serait criblé de plomb. Le pauvre député de protester gentiment tout en signifiant aux soldats que c’était tout de même sa propriété. Ces derniers qui se font de plus en plus menaçants finissent par lui dire que la villa est réquisitionnée pour abriter le chef de l’état durant son séjour le lendemain dans la ville. Devant l’insistance du député à prendre possession néanmoins de sa maison ne serait-ce que pour y déposer ses affaires, les soldats étaient carrément sur le point de faire feu avec les armes lourdes dont ils étaient munis.

 

Il a fallu les interventions de l’épouse du député, de plusieurs femmes qui passaient par là ainsi que celle du maire ainsi que du pasteur de la ville, entre temps arrivés sur les lieux pour que la sérénité revienne quelque peu et que le député soit éloigné des lieux et aille trouver hébergement chez des parents. L’incident aura eu pour conséquence que le nom du député qui était prévu par le protocole dans le programme officiel pour accueillir le président Bozizé, soit purement et simplement rayé. Bozizé a donc été reçu par seul le maire de la ville sans le député Eric Sorongopé de la circonscription.

 

Ce fâcheux fait divers rappelle un autre qui s’est passé à Bangui où la villa d’un particulier a été réquisitionnée de force et de manière pour le moins cavalière, pour y loger le président Denis Sassou Nguesso lors d’un de ses récents séjours dans la capitale centrafricaine.

 

centrafrique-presse.com

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Nation
5 mai 2008 1 05 /05 /mai /2008 14:08

 

Le ministre de la Défense Hervé Morin a annoncé aujourd'hui qu'il avait convié ses 21 homologues européens engagés dans l'Eufor Tchad-RCA à se rendre au Tchad fin juin, à la veille de la présidence française de l'Union européenne.

Dans l'entourage du ministre de la Défense, on relève qu'il précèdera aussi de peu la présidence française de l'Union européenne qui s'ouvrira le 1er juillet et que le président
Nicolas Sarkozy entend mettre à profit pour relancer l'Europe de la défense.

Agissant sous mandat de l'ONU, l'Eufor a pour mission principale de protéger les réfugiés soudanais du Darfour, ainsi que les déplacés internes tchadiens et centrafricains, soit plus de 450.000 personnes, dans l'est du Tchad et le nord-est de
la Centrafrique.

Source : AFP 5 mai 2008

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans EUROPE
4 mai 2008 7 04 /05 /mai /2008 14:34



 

Libreville, 04/05 - Jean-Jacques Demafouth, le leader politique de l`Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), principale rébellion centrafricaine, a appelé gouvernement et autres mouvements rebelles à adopter un "programme commun" pour que le pays "sorte la tête de l`eau".

"Il faut que nous concevions un programme commun de gestion du pays", a affirmé M. Demafouth lors d`un entretien samedi avec l`AFP.

Le leader de l`APRD était à Libreville pour signer un accord de paix avec le gouvernement en vue du "dialogue politique" entre pouvoir, opposition non armée, société civile et groupes rebelles, qui doit s`ouvrir au plus tard le 8 juin.

"Il faut un programme commun pour les deux ou trois ans à venir. Avec, par exemple, la création d`une armée républicaine, la formation de 400 ou 500 médecins, et d`autres objectifs à déterminer", a-t-il déclaré.

"Pendant cette période, chacun s`engage à ce qu`il n`y ait pas de troubles. Cela pourrait nous permettre de sortir la tête de l`eau (...) Et après, on peut organiser des élections démocratiques claires", précise M. Demafouth, ancien ministre de la Défense de l`ex-président Ange-Félix Patassé, renversé en 2003 par l`actuel chef de l`Etat François Bozizé.

"En ce moment tout le monde navigue à vue, il n`y pas d`objectif à atteindre. Il nous faut créer les conditions d`un nouvelle +transition+. Avec Bozizé, pourquoi pas?", ajoute M. Demafouth, devenu chef politique de l`APRD fin mars.

"Il faut profiter du fait que la communauté internationale s`intéresse à notre région. Qu`attendons-nous pour reconstruire notre armée? Créons les conditions de fusion entre l`armée gouvernementale, l`APRD, l`UFRD (l`Union des forces démocratiques pour le rassemblement) et autres pour qu`il y ait une armée républicaine", suggère M. Demafouth, poursuivi par la justice de son pays dans le cadre de l`assassinat de cinq proches de l`ex-président André Kolingba en novembre 1999 et qui vit en exil en France depuis 2003.

M. Demafouth, qui nie toute implication dans ces meurtres et souligne que son "chef d`état-major n`était autre que le général Bozizé", préconise une "amnistie générale" pour tous ainsi que "la libération de tous les militants, cadres de l`APRD actuellement détenus".

"Il faut créer les conditions pour que l`APRD puisse se transformer en parti politique et/ou reverser ses éléments dans l`armée centrafricaine ou les forces de sécurité", dit-il.

M. Demafouth, candidat à la présidentielle 2005 mais qui n`avait pas pu faire campagne dans le pays en raison des charges qui pèsent sur lui, se montre très critique vis-à-vis du régime de M. Bozizé "pourtant reconnu par la communauté internationale".

"Ce n`est pas parce que vous avez été élu qu`il faut massacrer votre population. La Centrafrique n`est plus une démocratie", estime-t-il. "L`armée n`arrive pas à assurer le contrôle de l`ensemble du territoire, ni la quiétude pour les populations, ni la libre circulation des biens et des personnes".

"L`APRD est entrée en rébellion parce qu`on a volé les élections, on a mis le pays en situation de dictature, on s`est montré incapable de gérer le problème des coupeurs de route, la gestion économique est une faillite, etc.", poursuit-il.

"Le tribalisme a atteint son apogée avec Bozizé. Le pays n`appartient pas à une famille", lance M. Demafouth, accusant aussi la garde présidentielle de nombreuses "exactions".

L`APRD et le gouvernement devraient "signer un accord de paix sous la médiation du président du Gabon" (Omar Bongo Ondimba) dans les prochains jours, a récemment déclaré à l`AFP le chef du Bureau de l`ONU en Centrafrique (Bonuca) François Lonsény Fall.

Les deux autres principaux mouvements rebelles, (UFDR), présents dans le nord-est, et le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) d`Abdoulaye Miskine ont déjà signé l`an dernier des accords de paix avec Bangui.

 

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Nation
3 mai 2008 6 03 /05 /mai /2008 01:23



 

Par Ange Aboa

 

BOUAKE, 2 mai 08 - Côte d'Ivoire (Reuters) - Un millier d'anciens rebelles ivoiriens des Forces nouvelles ont rejoint vendredi le processus de désarmement et de démobilisation visant à réunifier le premier exportateur mondial de cacao à sept mois de l'élection présidentielle tant attendue du 30 novembre.

 

La Côte d'Ivoire a été divisée entre le Sud, resté fidèle au président Laurent Gbagbo, et le Nord à la suite du coup d'Etat manqué de septembre 2002, à l'origine de brèves hostilités jusqu'en 2003. En mars 2007, le gouvernement et les FN ont signé à Ouagadougou un accord de réconciliation et de partage du pouvoir ouvrant la voie à de futures élections.

Dans une caserne de Bouaké, deuxième ville du pays après Abidjan et considérée comme "la capitale des ex-rebelles", un millier d'anciens combattants des FN ont entonné, au garde-à-vous mais sans arme, l'hymne national devant le drapeau ivoirien aux couleurs orange, blanc et vert.

Les hommes, qui portaient pour la plupart leur paquetage dans des sacs à dos civils, étaient pour beaucoup en treillis dépareillé. Ils ont reçu une prime de désarmement de 90.000 francs CFA (210 dollars) chacun.

 

Selon les autorités, une cérémonie similaire a été organisée à Séguela, dans le Nord.

"Cette opération de démobilisation est un signal fort visant à montrer que le processus de paix est irréversible", a déclaré à Bouaké Karim Ouattara, un officier des FN et actuel adjoint du chef du centre de commandement intégré créé pour coordonner les forces gouvernementales et rebelles.

 

INTÉGRATION OU FORMATION

 

De précédentes tentatives de désarmement ont échoué mais cette dernière a permis de faire tomber les barrières entre les deux camps, redonnant de l'espoir aux bailleurs de fonds de la Côte d'Ivoire qui ont débloqué en avril 27 millions d'euros pour aider à financer les élections à venir.

 

Toutefois, nombre d'analystes estiment que l'organisation d'une consultation électorale crédible d'ici le 30 novembre constituera un défi de taille.

En outre, les détails de l'opération de démobilisation de vendredi n'ont pas tous été réglés.

"Les Forces Nouvelles stockeront elles-mêmes leur armes qu'elles vont récupérer avec leur combattants démobilisés, en attendant le mode opératoire des 'forces impartiales' (NDLR: casques bleus de l'Onu et soldats français de "Licorne") pour la récupération et la sécurisation de l'armement des deux forces ex-belligérantes", a expliqué le général Soumaïla Bakayoko, chef d'état-major des FN.

 

D'après lui, il faudra cinq mois pour démobiliser les 26.000 anciens combattants des Forces nouvelles. Les militaires de l'armée régulière et les combattants des milices devront aussi observer ce processus.

Quelque 5.000 anciens combattants rebelles doivent être intégrés dans les rangs de la nouvelle armée nationale, le reste bénéficiera d'une formation de reconversion pour être maçons, tailleurs, paysans, etc..., dans le civil.

 

Version française Jean-Loup Fiévet

 

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
2 mai 2008 5 02 /05 /mai /2008 23:54

 

 

Xinhuanet 02/05/2008

Le gouvernement centrafricain et le mouvement rebelle de l'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), actif dans le nord-ouest du pays, sont sur le point de signer un accord de paix, a rapporté mercredi BBC Afrique.

Selon le chef du bureau de l'ONU en Centrafrique François Lanseni Fall, cet accord de paix pourrait être signé dans les prochains jours à Libreville au Gabon entre les deux parties.

Le président François Bozizé a accepté qu'un accord de paix soit signé entre le gouvernement et l'APRD qui n'avait pas adhéré au processus de dialogue, suivi d'un accord de paix global, selon le diplomate onusien.

"Nous cherchons à mettre fin à la rébellion en République centrafricaine. Le gouvernement avait déjà signé des accords séparés à Birao et à Syrte. Si cet accord avec l'APRD est signé, nous irons plus loin. Notre intention est d'avoir un accord global sous la supervision internationale", a t-il poursuivi.

Jean Jacques Demafout, nouveau chef politique de l'APRD et ancien ministres de la défense de l'ex président Ange Felix Patassé, a confirmé cette option.

"Nous avons donné notre accord et nous avons saisi le bureau des Nations unies en République centrafricaine pour assurer la médiation entre nous et le gouvernement. Nous nous préparons à nous rendre à Libreville pour les discussions et si possible la signature de cet accord pour un cessez le feu", a t-il déclaré.

"Nous demandons à cet effet une mesure d'armistice générale, c'est un point qui n'est pas du tout discutable. D'ailleurs, le comité préparatoire à mis ce point dans ses recommandations. Nous demandons ensuite une zone démilitarisée où l'APRD doit cantonner ses troupes en attendant la tenue du dialogue", a-t-il ajouté.

Le comité préparatoire en vue du dialogue de paix inclusif en Centrafrique a rendu vendredi dernier son rapport au président Bozizé dans lequel la date de la tenue du dialogue est annoncée pour le 8 juin au plu tard. Le comité recommande également un certain nombre de concession au pouvoir parmi lesquelles la question sur de l'armistice générale.

 

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans DIALOGUE INCLUSIF
2 mai 2008 5 02 /05 /mai /2008 17:42

 

Jeudi 01 mai 2008 (Reportage : A. Zajtman / M. Rabaud)

 

Les armes se sont tues dans le nord de la Centrafrique, mais la présence de l'Etat fait toujours défaut. Les rebelles n'attendent plus que l'instauration d'un dialogue avec Bangui pour enfin déposer les armes.

 

Dans la région de la Vakaga, dans le nord de la République centrafricaine, même les enfants attendent la tenue d'un accord de paix. Il y a un an, ils ont été démobilisés.  A présent, ils jouent dans la cour de l'école fermée. Les plus jeunes ont à peine huit ans. La plupart aidaient à charger les munitions ou à préparer à manger.


Assise entourée de ses amis, Adama Abakar, neuf ans, explique qu'elle a rejoint la rébellion après la mort de son père, un rebelle tué au combat. "J'aidais à remplir les chargeurs et à préparer à manger. C'était difficile", indique-t-elle.


Il y a un an, les enfants ont été démobilisés grâce à l'intervention de l'agence Unicef. Djumu Abetara avait seize ans lorsqu'il a rejoint  la rébellion de l'UFDR, l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement, une des trois rébellions actives dans le nord de la RCA. "Nous avons pris les armes car l'Etat ne s'occupe pas de nous. Les écoles, les hôpitaux et les policiers, il n'y en a pas ici", explique-t-il.


Les rebelles contrôlent toujours la région. Leurs aînés exhibent leurs armes, qu'ils gardent jusqu'à la tenue d'un dialogue politique. "Si le dialogue passe, nous allons déposer nos armes. Mais si ça ne passe pas, nous allons encore manifester", explique Amin Joseph, un commandant de l'UFDR, tout en agitant sa Kalach'.


Les rebelles reconnaissent aussi qu'ils ont utilisé des enfants lors de leur insurrection. "Au combat, on remettait nos chargeurs vides aux enfants qui les remplissaient", explique un des rebelles.


Les rebelles de l'UFDR ont signé un accord de cessez-le-feu en avril 2007 et leurs frères d'armes de l'APRD, une autre rébellion active dans le nord, s'apprêtent à faire de même lors d'un accord dont la signature est prévue à Libreville, sous l'égide du Président gabonais Omar Bongo Ondimba dans les prochains jours.


Mais sans une implication plus grande du gouvernement centrafricain et de la communauté internationale pour la tenue d'un véritable dialogue politique inclusif, la paix reste bien fragile en République centrafricaine. En attendant la réconciliation, les écoles n'ont toujours pas repris dans le nord. Seules les écoles coraniques fonctionnent le soir.  L'avenir de cette ancienne colonie française reste hypothétique.

 

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Nation
2 mai 2008 5 02 /05 /mai /2008 17:41




(Gabon Eco 02/05/2008)

 

Le représentant de la Banque africaine de développement (BAD) au Gabon, Bassary Touré, a estimé, en marge du séminaire régional sur la gestion des contrats pétroliers et gaziers, que l'actuel prix élevé du pétrole doit aider les pays africains producteurs à "transformer la malédiction du pétrole en bénédiction". Selon Bassary Touré c'est jouable, tout est question de la volonté politique.

 
Avec un prix du baril à 120 dollars, les pays producteurs bénéficient d'une manne inespérée?

R: Les prix sont hauts, c'est vrai. Il y a une manne pétrolière pour les pays africains avec la nuance qu'il faut prendre en compte, l'évolution croisée de l'euro et du dollar. Une certaine partie est proportionnellement perdue, presque 40%, d'après certains experts. Mais cela reste un apport. Il s'agit d'en tirer le meilleur parti, de l'orienter vers des secteurs productifs, d'avoir une vision, de diversifier. Où investir pour savoir ce que l'on fera quand il n'y aura plus de pétrole? Ces nouvelles ressources doivent contribuer au développement économique et social des pays.


Quand on regarde certains pays producteurs, on peut s'étonner du faible niveau de vie

C'est exact, il y a une différence entre l'argent généré par le pétrole et les mines d'un côté, et le développement qu'on aurait pu attendre de l'autre. Au point où, et c'est exagéré à mon sens, certains parlent de la "malédiction du pétrole". Il faut constater qu'on a eu beaucoup de ressources dans certains pays mais que le niveau de développement de ces pays-là n'est pas très différent des pays très pauvres. Ce qui veut dire dans une certaine mesure que les ressources n'ont pas été utilisées de manière optimale, c'est-à-dire pour réduire la pauvreté dans ces pays-là. Il faut transformer cette malédiction en bénédiction. Les populations locales doivent voir les résultats des produits tirés de leurs sous-sols.


On pointe souvent du doigt les contrats pétroliers mal négociés mais aussi la mal gouvernance des pays.


Il y a quelques décennies, le secteur était complètement opaque. Parfois des ministères des Finances n'avaient pas connaissance des ressources liées au secteur... Mais il y a une exigence croissante de transparence de la part des pays et de leurs populations. Il y a une plus grande voix de la société civile aussi. Cela permet de savoir combien on a, et comment on l'utilise. C'est un grand progrès par rapport au passé. Quant aux contrats, il y a un grand déséquilibre entre les compétences techniques et en ressources humaines des pétroliers et celles des pays.

On peut se référer à l'exemple cité par la Banque mondiale: la capitalisation boursière d'Exxon-Mobil avoisine 500 milliards de dollars contre 10 ou 20 milliards de dollars pour le budget gabonais. Cela indique le rapport de forces dans une certaine mesure. Quand les pays africains vont en négociation, ils sont assez souvent mal préparés, ils manquent de compétences pointues et ne sont pas suffisamment organisés. Il faut corriger cela.

Publié le 01-05-2008 Source : AFP Auteur : gaboneco

© Copyright Gabon Eco

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
2 mai 2008 5 02 /05 /mai /2008 17:38



 

Pour  atteindre  ses  promesses  électorales :  Pouvoir  d’achat,  Dettes,  Croissance,  Chômage,  Service  à  ses  amis  riches  etc.…,  Nicolas  Sarkozy  fait  allégeance  au  « Réal  politik ».  Depuis,  il  est,   sans précédent,  de  voir  la  diplomatie  française  s’enliser  en  Afrique,  le  nouveau  discours  de  Nicolas  Sarkozy  en  Tunisie  et  la  mutation  de  Jean  Marie  Bockel  de  la  coopération  sont  les  preuves,  Eh !  oui  nos  amis  de  la  françafrique  ont  la  peau  très  dure.  En  même  temps,  les  mécontentements  en  Afrique  prennent  de  plus  en  plus  de  pans  entiers,  soit :  l’indignation,  le  dégoût,  la  révolte  etc.… 

 

1)SARKOZY  INDIGNE  LES  AFRICAINS :

 

En  présentant  ses  vœux  de  fin  d’année  au  français,  le  Président  français  ne  dévoile  pas  sa  politique  africaine,  et  dernièrement,  lors  de  l’interview  réalisée  par  les  grandes  chaînes  de  télévision  françaises,  à  l’Elysée,  nous  pouvons  déplorer  le  manque  de  question  sur  la  promesse  de  Nicolas  Sarkozy  sur  sa  politique  africaine.  Mais,  de  jour en  jour,  le  vrai  visage  africain  de  Nicolas  Sarkozy  se  dévoile

A  chaque  fois,  force  est  de  voir  le  Président  français,  tenir  un  comportement  humble  dans  les  pays  anglophones  (en  référence  de  sa  dernière  visite en  Afrique  du  sud),  mais  par  contre,  dans  les  pays  francophones,  de  comportements  truffés  d’arrogance,  de  dénigrement  et  d’humiliation  des  peuples  africains,  pendant  qu’il  chouchoute  les  dictateurs  francophones.

Lors  de  son  périple  africain  du  Sénégal,  Nicolas  Sarkozy  évoque :  « L’Afrique  n’est  pas  assez  entré  dans  l’histoire……. »,  En  Afrique  du  sud,  il  calme  le  jeu,  en  disant :  « La  France  n’a  pas  pour  vocation  de  demeurer  un  gendarme en  Afrique  et  tous  les  accords  de  défense  seront  renégociés ».

 

Actuellement,  en  Tunisie,  en  voyage  d’état,  Nicolas  Sarkozy  accompagné,  pour  la  circonstance,  des  hommes  d’affaires  et  de  Ramada  Yade,  Secrétaire aux  droits  de  l’homme,  évoque  les  questions  de  droit  de  l’homme  en  Tunisie :  C’est  le  satisfecit  attribué  lundi  28  Avril  2008,  au  soir,  par  Nicolas  Sarkozy  au  président  tunisien  Zine  El  Abidine  Ben  Ali  sur  le  terrain  des  droits  de  l'Homme  qui  a  suscité  la  polémique,  aussi  bien  en  France  qu'en  Tunisie :  « L'espace  des  libertés  progresse  en  Tunisie »  avait-il  jugé  devant  son  hôte,  assurant  ne  pas  vouloir  s'ériger   en  donneur  de  leçons.

La  colère  des  démocrates,  des  défenseurs  des  droits  de  l’homme  et  des  droits  de  la  femme,  ne  s’est  pas  faite  attendre,  pour  un  peuple  sous  l’une  des  dictatures  les  plus  féroces  du  Maghreb.  Monsieur  Mokhtar Trifi  Président  de  la  ligue  tunisienne  des  droits  de  l’homme  a  regretté  les  propos  du  président  français  Nicolas  Sarkozy.  Et  pour  couronner  le  tout,  Ramada  Yade,  la  Secrétaire  aux  droits  de  l’homme,  annule  le  rendez-vous  prévu   avec  l'Association  Tunisienne  des  Femmes  Démocrates  (ATFD), regrette  sa  présidente  Mme Cherif.

 

Monsieur  Nicolas  Sarkozy,  joue  toujours  la  même  carte,  celle  de  privilégier  les  intérêts  économiques  français,  au  détriment  de  la  bonne  gouvernance  et  des  droits  de  l’homme  en  Afrique  francophone.  Son  réal  politik  n’est  qu’une  priorité  au  commerce,  à  l’économie,  à  l’aménagement  des  dictateurs  africains,  et  heurte  ainsi,  l’indignation  et  la  sensibilité  du  peuple  africain  francophone.  On  peut  resumer,  qu’en  Afrique,  la  France  n’est  plus  défenseuse  des  valeurs  Selon  Madame  Khadija ,  (Militante  des  droits  de  l’Homme  et  présidente  d’une  ONG  féministe),  à  l’AFP :  « même  s’il  ne s’agissait  pas  de  donner  des  leçons  de  démocratie,  mais,  devrait,  au  moins,  reconnaître  la  réalité  en  Tunisie ».

2) LE  NO  MANS’LAND  DE  LA  FRANCAFRIQUE :

 

Les  années  à  venir  s’annoncent  dures  pour  les  démocrates  africains contre  la  Françafrique,  des  manifestations  contre  la  fin  et  contre  les  tripatouillages  constitutionnels et  électoraux  seront   attendus,  dans  les  mois  à  venir,  au  nom  de  « Trop  c’est  trop ».   Selon  l’ancien  premier  ministre  français  Michel  Rocard,  dans  une  interview  du  journal  les  Afriques n°16 du  jeudi  14  février  2008,  « La  Françafrique  m’a  empoisonné  la  vie.  J’ai  parfois  tenté  d’empoisonner  la  sienne,  mais  elle  a  la  vie  dure… »,  En  voici  des  exemples :

 

·Au  Tchad,  après  l’attaque  rebelle  du  03  février  2008,  Idriss  Deby  aidé  par  la  France,  prend  le  contrôle  de  N’Djamena  et  les  opposants  démocratiques  (non  armés)  sont  laminés  au  silence  par  des  intimidations  et  des  arrestations  gratuites  au  bon  vouloir  de  Idriss  Deby.

 

·Au  Congo-Brazzaville,  le  dictateur  Président  Sassou  N’Guesso,  arrivé  au  pouvoir  avec  l’aide  de  la  France,   par  les  intermédiaires  des  mercenaires  africains :  houtous  rwandais,  centrafricains,  tchadiens,  et  l’armée  angolaise,  a  malicieusement  taillé  sur  mesure  sa  constitution,  dont  certains  passages  sont  un  affront  à  la  démocratie,  actuellement  les  élections  locales  sont  poussées  à  une  échéance  encore  inconnue  et  une  incertitude  demeure  encore  en  2009,  sur  l’installation  d’une  Commission  Electorale  Indépendante  comme  l’a  toujours  demandé  l’opposition  et  que  le  régime  putschiste  de  Sassou  N’Guesso  l’a  toujours  rejeté.  A  l’heure  actuelle,  ce  régime  veut  modifier  l’article  constitutionnel  qui  limite  à  2  septennats   les  mandats  présidentiels.

 

·Au  Cameroun,  le  Dictateur  Président  Paul  Biya,  après  avoir  évincé,  par  trahison,  sans  effusion  de  sang,  l’ancien  Président  Ahidjo,  sous  les  prétextes  que  son  état  de  santé  ne  pouvait  plus  lui  permettre  de  conduire  la  destinée  du  pays,  vient  de  réprimer,  violemment,  une  manifestation  au  Cameroun.  Manifestation  contre  l’augmentation  du  coût  de  la  vie  chère  et  de  la  prétendue  modification  de  la  constitution  par  le  Dictateur  Paul  Biya. A  75 ans  actuellement,  Paul  Biya  qui  a  fêté  ses  25  ans  du  pouvoir  le  6  novembre  2007,  a  modifié la  constitution,  pour  briguer  un  autre  mandat  dans  3  ans  (en  2011),  il  aura  bien  entendu  78 ans. 

 

·En  Centrafrique,  le  Général  BOZIZE  est  arrivé  au  pouvoir,  au  moyen  d’un  coup  d’état,  entend  suivre  la  même  voie  que  son  voisin  Paul  Biya,  celle  de  la  révision  constitutionnelle  de  la  loi  fondamentale  de  décembre  2004.  Pendant  que  ce  projet  est  discuté  entre  les   membres  de  la  majorité  présidentielle,  l’opposition  se  trouve  en  pied  de  guerre  contre  le  toilettage  de  la  constitution.

 

·Au  Burkina  Faso,  le  Dictateur  Président  Blaise  Compaoré,  né  le  03  février  1951  à  Ouagadougou  (anciennement  Haute-Volta)  a  fondé  son  pouvoir  sur  la  tyrannie,  on  y  recense  le  massacre  ou  les  disparitions  de  nombreux  opposants  et  des  journalistes,  aussi,  toutes  manifestations  en  sa  défaveur  ou  déstabilisant  son  régime  sont,  durement,  réprimées.

 

·Au Gabon,  le  Dictateur  Président  Omar  Bongo,  né  le  30  décembre  1935,  il  est  sans  conteste,  le  doyen  des  Chef  d’états  africains,  vice  président  du  Gabon  de  ‘ancien  président  gabonais  Léon  M’ba  et  devient  Président  du  Gabon,  après  la  mort  de  Léon  M’ba,  depuis  1967.  Il  prépare  son  pouvoir  à  vie  et  son  fils,  Ali  Bongo,  à  sa  succession,  après  sa  mort.  Il  est  aussi  le  doyen  de  la  françafrique  et  l'un  des  Conseillers  de  Nicolas  Sarkozy  sur  l'Afrique.

 

·En  Tunisie,   Monsieur  Zine  El  Abidine  Ben  Ali,   est  né  le  03  septembre  1936  à  Hammam  Sousse  en  Tunisie,  il  prend  le  pouvoir  le  07  novembre  1987  au  matin,  par  le  biais  d’un  coup  d’état,  où  il  dépose  l’ancien  président  Habib  Bourguiba,  pour  des  raisons  médicales  en  se  servant  de  la  constitution  et  des  actes  médicaux.  Ces  actes  médicaux  ont  été  rédigé  par  7  médecins  convoqués  de  nuit  par  Zine  El  Abidine  Ben  Ali ,  à  son  ministère  de  l’intérieur.  A  l’heure  actuelle,  il a  imposé  des  restrictions  sévères  aux  opposants :  interdiction  aux  radios  et  télévisions  d’émettre jusqu’à  l’étranger,  interdiction  à  l’opposition  d’imprimer  ou  de  publier son programme.  21  ans  après  son  accession  au  pouvoir,  se  représentera  pour  un  énième  mandat  à  la  présidentielle  de  2009,  en  maintenant  les  conditions  ci-dessus,  à  l’élection  de  2009,  il  sera  le  candidat.

 

3)QUI  DIRIGE  LA  FRANCAFRIQUE  AUJOURD’HUI ?

 

La  françafrique  est  un  système  mafieux  qui  protège  les  intérêts  du  peuple  français  et  les  intérêts  des  chef  d’état  africains,  au  grand  dam  des  intérêts  du  peuple  africain.

A  la  tête  de  la  diplomatie  françafricaine  de  France,  se  superpose  4  mains :  le  Président  de  la  république :  Nicolas  Sarkozy,  le  Ministre  des affaires  étrangères :  Bernard  Kouchner  avec  sa  politique  de  civilisation,  Claude  Guéant,  le  Secrétaire  général  de  l’Elysée (  qui  est  le  nouveau  Monsieur  Afrique)  ayant  obtenu  la  tête  de  Jean  Marie  Bockel,  pour  le ministère  de  la  Défense,  chargé  des  anciens  combattants,  Et  enfin,  le  nouveau  ministre  de  coopération  Alain  Joyandet,  ( c’est  l’un  des  accompagnateurs  au  Gabon  du  Secrétaire  de  l’Elysée  en  mission  pour  la  Françafrique ).

Il  existe  aussi,  du  côté  de  la  diplomatie  françafricaine  de  l’Afrique,  des  poids  forts  comme : Omar  Bongo  un  des  doyens  et  respecté  de  la  Françafrique,  Denis  Sassou  N’Guesso  le  défenseur  et  le  protecteur  des  intérêts  de  la  françafrique  (confère  à  ses  rôles  joués :  Lors  de  la  crise  ivoirienne,  en  respectant  sans  scrupule,  les  vœux  de  l’ancien président  jaques  Chirac,  pendant  sa  présidence  de  l’Union  Africaine.  Enfin,  dans  la dernière  crise  du  Tchad,  en  sollicitant  directement  l’aide  matérielle  à  SArkozy  pour  Idriss  Déby).  On  y  trouve  aussi :  Paul  Biya  du  Cameroun,  Bozizé  du  Centrafrique,  Idriss  déby  du  Tchad,  etc...

 

D’après  le  journal  « Le  Canard  enchaîné »  du  mercredi  20  février  2008  -  page 3 :  « A  la  demande  de  l’Élysée,  le  chef  du  personnel  des  Affaires  étrangères,  Xavier  Driencourt,  vient  d’adresser  un  télégramme  aux  ambassades  et  consulats  de  France.  Pour  leur  annoncer  que  plusieurs  grands  services  du  Quai  allaient  changer  de  patrons  avant  que  Sarkozy  n’occupe,  en  juillet  2008,  la  présidence  de  l’Union  Européenne  (UE).  Notamment  les  directions  des  secteurs  suivants:  Afrique,  Europe,  Asie,  Amérique,  Affaires  stratégiques, etc.… ».  Un  coup  de  balais  sans  précédent,  à  partir  duquel,  il  faut,  ajouter  à  la  liste  ci-dessus,  de  voir nommer  à  ces   postes  des  sarkozystes  et  des  françafricanistes  confirmés,  pour  appliquer  une  politique  plus  atlantiste  pour  les  uns  et  plus  françafricaine  pour  les  autres.

 

4) CONCLUSION:


La  Françafrique  doit  savoir,  que :    « la  constitution  n’est  pas  un  paillasson  que  l’on  doit  changer  tout  le  temps,  lorsque  les  amis  de  la  françafrique  arrivent  en  fin  de  mandats »,  selon  le  centrafricain  Adrien  Serges  Poussou.

 

La  Françafrique  doit  savoir,  que :  «  Seules  des  commissions  électorales  consensuelles,  permettent au  mieux  les  élections  propres  et  évitent,  par  conséquent,  les  affrontements  intercommunautaires »  pour  éviter  les  mêmes  scénarios  que  le  kenya.

La  Françafrique  doit  savoir,  que :  «  qu’on  ne  peut  pas  duper  les  peuples  à  vie,  même  avec  la  solidité  et  la  solidarité  de  ses  membres  mafieux  qui  violent  l’Afrique,   il  arrivera  que,  les  peuples  d’Afrique  ne  supporteront  plus  à  être  colonisés  via  les  potentats  locaux ».

La  Françafrique  doit  savoir,  que :  « le  monde  est  en  pleine  mutation,  que  l’Afrique  n’en  échappe  pas,  au  contraire  l’attitude  actuelle  de  la  France,  arrange  les  américains  qui  sont  en  osmose  avec  les  peuples  africains ». 

 

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2 mai 2008 5 02 /05 /mai /2008 17:34

 

 

LEXPRESS.fr vendredi 2 mai 2008, mis à jour à 17:55

 

 



Pascal Marlinge, qui dirigeait l'antenne de l'organisation britannique Save The Children au Tchad, a été assassiné jeudi. Le drame a eu lieu à seulement neuf kilomètres à l'est de Farchana, où les soldats de l'armée française servant dans l'Eufor ont établi leur base.

 

La mort d'un travailleur humanitaire français, jeudi au Tchad, illustre les limites de la force de maintien de la paix européenne (Eufor), qui s'avoue impuissante à protéger l'ensemble des convois humanitaires en raison de son manque d'effectifs.

 

Pascal Marlinge, qui dirigeait l'antenne de l'organisation britannique Save The Children au Tchad, a été abattu jeudi par des hommes armés alors qu'il circulait à bord d'un convoi entre les villages de Farchana et Hadjer Hadid, à proximité de la frontière avec la région soudanaise du Darfour.

 

L'attaque a eu lieu à seulement neuf kilomètres à l'est de Farchana, où les soldats de l'armée de mer française servant dans l'Eufor ont établi leur base, a déclaré à Reuters le lieutenant-colonel Jean Axelos, porte-parole de l'Eufor.

"Vous prenez une carte et vous regardez les étendues: il est bien évident que l'Eufor ne pourra jamais être partout en permanence", a reconnu Axelos.

 

L'Eufor ne dispose à l'heure actuelle que de 2.200 hommes, chargés de protéger les civils, les réfugiés et les travailleurs humanitaires dans une zone de plusieurs centaines de kilomètres carrés, en proie depuis plusieurs années à des poussées de violence.

 

"DIFFICILE D'ACCOMPAGNER TOUS LES CONVOIS"

 

Face au manque d'effectifs, explique Axelos, l'Eufor concentre ses efforts sur la protection des camps de réfugiés, des installations humanitaires et des stocks.

"Quantitativement, en termes d'effectifs, il nous serait un peu difficile d'accompagner tous les convois", justifie-t-il.

 

Les commandants de l'Eufor ont expliqué aux agences humanitaires et aux ONG, qui apportent de l'aide à un demi-million de déplacés soudanais et tchadiens, qu'il leur était impossible pour l'heure de leur garantir une escorte pour chaque convoi.

Mais, explique Axelos, l'attaque meurtrière de jeudi est là pour rappeler le "caractère indispensable de notre mission dans cette zone".

 

Les effectifs de l'Eufor, toujours en phase de déploiement, doivent atteindre leur niveau opérationnel maximal fin juin avec un total de 3.700 hommes. En plus du contingent français de Farchana, un bataillon irlandais se déploie actuellement à Goz Beida, plus au sud, et des militaires polonais sont attendus à Iriba, au nord.

 

Par ailleurs, les agences d'aide humanitaire des Nations unies ont décidé en signe de "protestation symbolique" contre l'attaque de la veille de suspendre toutes leurs activités, hormis celles d'urgence, dans l'est du Tchad pour une durée de deux jours, a annoncé à Genève le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'Onu (OCHA).

 

Des dizaines de convois humanitaires ont été attaqués dans l'est du Tchad ces deux dernières années. Mais si des centaines de civils tchadiens ont été tués par des rebelles, les attaques meurtrières contre des travailleurs étrangers restent rares.

 

L'Eufor a subi sa première perte humaine en mars lorsque deux soldats français ont franchi la frontière avec le Soudan et sont tombés sous le feu de l'armée soudanaise. Un soldat avait été tué.


Pascal Fletcher et Stephane Nebehay, version française Clément Dossin

 

Français tué au Tchad: l'enquête se poursuit, activités humanitaires suspendues

 

10:05    |    02/05/2008 AFP

 

L'enquête s'est poursuivie vendredi sur les circonstances du meurtre jeudi dans l'est du Tchad d'un humanitaire français et retrouver les coupables alors qu'agences onusiennes et ONG ont provisoirement suspendu leurs activités en signe de protestation et de solidarité.

L'enquête s'est poursuivie vendredi sur les circonstances du meurtre jeudi dans l'est du Tchad d'un humanitaire français et retrouver les coupables alors qu'agences onusiennes et ONG ont provisoirement suspendu leurs activités en signe de protestation et de solidarité.

 

La gendarmerie tchadienne enquêtait vendredi sur le terrain après avoir retrouvé jeudi soir à plus de 100 km du lieu de son assassinat le véhicule de l'ONG Save The Children où travaillait Pascal Marlinge. Celui-ci a été abattu alors qu'il faisait partie d'un convoi humanitaire de trois véhicules qui reliait Farchana à Hajir Hadid (à une trentaine de kilomètres au sud), près de la frontière soudanaise, dans un secteur très instable, voisin du Darfour en proie à une guerre civile et où sont installés de nombreux camps de réfugiés.

 

"Avant leur départ, il était prévu une escorte pour accompagner ce convoi, malheureusement, cette ONG a décidé de partir sans escorte, et elle est tombée entre les mains de bandits de grand chemin", a expliqué à l'AFP, le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique Ahmat Mahamat Bachir.

 

Mahamat Saleh Khayar, le secrétaire général de la région du Ouaddaï, dans l'est du Tchad, où sont situées les localités de départ et d'arrivée prévue du convoi, a nuancé ces propos: "(Nous avons) des problèmes avec les humanitaires" qui "par principe refusent les escortes que nous leur proposons".

 

La région est particulièrement instable. Pascal Marlinge, chef de mission de l'ONG basée à Londres, est le deuxième humanitaire tué en moins de six mois dans la zone, après la mort d'un chauffeur tchadien d'une ONG en décembre dans le même secteur.

Un soldat de l'Eufor, la force européenne déployée dans la région ainsi que dans le Nord-Est de la Centrafrique, a également été tué debut mars lors d'un accrochage avec l'armée soudanaise.

 

"Le gouvernement prendra toutes les dispositions nécessaire pour traquer tous les bandits de grand chemin et autres coupeurs de route qui écument cette zone", a promis le ministre, demandant toutefois à "l'Eufor et la MINURCAT (Mission des Nations unies en République centrafricaine et au Tchad, chargée notamment de la formation des policiers et de la sécurité des camps de réfugiés) de s'organiser pour protéger et assurer la sécurité des réfugiés dans les camps et autour des camps".

 

Les agences onusiennes et les ONG ont suspendu pour deux jours leurs "activités humanitaires" afin de "protester contre la détérioration de la sécurité à l'est du Tchad, et réitérer leur solidarité avec les familles et collègues de toutes les victimes de cette insécurité", selon un communiqué du Coordonnateur des opérations humanitaires des Nations unies au Tchad, M. Kingsley Amaning.

"Notre pensée se tourne aussi vers les familles et les proches des victimes", ajoute le communiqué.

En France, l'épouse de M. Marlinge, Isabelle, a assuré à l'AFP que son "mari était quelqu'un de très professionnel qui attachait une grande importance à la sécurité. Il ne s'est pas mis en danger, il ne mettait pas en danger les personnes qui travaillaient avec lui".

 

"Il travaillait pour une organisation anglaise, Save the Children", a-t-elle insisté pour qu'il n'y ait aucune confusion avec l'association Arche de Zoé qui opérait au Tchad sous le nom de l'organisme Children Rescue. Elle a aussi souligné que son mari "n'était pas visé parce qu'il était Français".

Agé de 49 ans, M. Marlinge, était père de deux filles de 25 et 16 ans. La famille résidait à Seilhac, un village du centre de la France.

 

 

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2 mai 2008 5 02 /05 /mai /2008 00:17

Eric Breteau

 

 


 

Recueilli par MARIA MALAGARDIS

 

Quotidien Libération  mercredi 30 avril 2008

 

 «Gr acié mais toujours pas blanchi», Eric Breteau repart à l’attaque. Le patron de l’Arche de Zoé publie cette semaine un livre (L’Arche de Zoé : les dessous de l’affaire d’Etats, Ed.Plon), écrit en cinq semaines pendant son emprisonnement à Fresnes. Très critique vis-à-vis des autorités françaises et notamment de la secrétaire d’Etat aux Droits de l’homme, Rama Yade, il défend bec et ongles le bien-fondé d’une opération, dénaturée selon lui par les «mensonges politiques» et la «manipulation des images». Et si le livre laisse encore quelques zones d’ombre, Eric Breteau promet de futurs rebondissements, dans l’arène judiciaire.

Vous persistez à dénoncer une manipulation politique, alors que l’échec de votre opération au Tchad a été souvent perçu comme le symbole d’une dérive de l’humanitaire. Mais qui profite de ce fiasco ?

 

Le Tchad a gagné beaucoup d’argent en monnayant la libération de mon équipe mais aussi du pilote belge et de l’équipage espagnol de notre avion. Tous les pays concernés ont payé pour leurs ressortissants. A l’origine de notre arrestation le 25 octobre, il y a justement ce Boeing 727 qui devait nous ramener en France : on sait que le gouverneur de la région d’Abéché, notre lieu de départ dans l’est du Tchad voulait se l’approprier, comme un seigneur de guerre. Mais qui a réellement déclenché notre arrestation ? Rama Yade a affirmé devant le Parlement que c’était elle ! En tout cas, dès le lendemain de notre arrestation, ses déclarations intempestives, condamnant d’emblée toute l’opération, ont offert un sésame aux Tchadiens qui ont pu faire monter les enchères. Puis Sarkozy a proclamé qu’il nous ramènerait coûte que coûte en France et nous avons eu des émeutes à N’Djaména.

 

La gestion des autorités françaises a été calamiteuse dans cette affaire. Je pense qu’avec Jacques Chirac qui connaissait bien l’Afrique, on aurait tout de suite été libérés. Le changement de présidence a provoqué un flottement entre Paris et N’Djaména. Aujourd’hui, la France soutient le président Déby tout en livrant des armes aux rebelles qui le combattent, c’est de notoriété publique au Tchad. Mais quand François Fillon affirme que la France ne payera pas les 6 millions d’euros dus par l’Arche de Zoé suite à notre condamnation au Tchad en décembre, il sait bien que ce ne sera pas nécessaire : la France a déjà payé, en offrant du matériel militaire à Déby fin février, comme l’a révélé le Canard Enchainé le 5 mars.

 

Vous avez toujours affirmé avoir bénéficié du soutien de personnes haut placées… Plusieurs noms ont circulé : le frère du président Sarkozy, son ex-épouse, des conseillers...

Pour François Sarkozy, c’est n’importe quoi. Il n’a rien à voir avec notre opération. En revanche, je maintiens avoir reçu un soutien discret de la part du conseiller politique de Bernard Kouchner, lequel est resté étonnement silencieux dans cette affaire. De même que j’ai été encouragé à transmettre un dossier à Cécilia Sarkozy par l’intermédiaire de l’assistant de Catherine Pégard qui fait partie des conseillers politiques de l’Elysée. Mais il y en a d’autres... Rachida Dati prétend qu’elle ne me connaît pas ? On montrera en temps utile qu’elle aussi a eu notre dossier entre ses mains. Mais dans l’immédiat, je ne peux pas en dire plus, car il y a encore des procédures judiciaires en cours ici en France sur cette affaire.

J’ai déposé plainte contre certaines personnalités, dont Rama Yade. La justice est au courant, c’est aux juges de décider quand faire connaître les autres noms.

Mais vous avez tenté d’amener en France des enfants qui n’étaient peut-être ni orphelins, ni du Darfour ! N’avez-vous pas l’impression d’avoir contribué à ternir l’image de l’humanitaire ?

 

Les enfants sont orphelins et bien du Darfour, j’en reste convaincu. Les soi-disant parents qui les ont réclamé étaient téléguidés par le président Déby. Avec le soutien de l’Unicef qui vingt-quater heures après notre arrestation prétendra que tous les enfants sont tchadiens ! L’Unicef a ensuite promis un rapport, mais vient d’annoncer qu’il a été remis aux autorités tchadiennes mais restera finalement confidentiel. Pour le reste, l’opinion a été trompée par des reportages qui ont donné lieu à d’incroyables manipulations d’images. Surtout celui effectué pour France 3 par Marie-Agnès Peleran. Mais on a retrouvé tous les rushs et on prépare un documentaire qui soulignera l’aspect malveillant de certains montages où plusieurs images différentes ont été juxtaposées. Je vais me battre, surtout pour mes camarades qui ont souffert d’être ainsi calomniés. Depuis mercredi dernier, le juge d’instruction m’a autorisé à reprendre contact avec eux... Cette histoire est loin d’être finie.

 

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