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9 mai 2008 5 09 /05 /mai /2008 14:50



 

Un accord de paix entre la principale rébellion encore active en Centrafrique et une délégation gouvernementale centrafricaine devrait être signé aujourd'hui à Libreville, a-t-on appris de sources concordantes dans la capitale gabonaise.


Cet accord devait être signé dans l'après-midi par Jean-Jacques Demafouth, ancien ministre de la Défense, au nom de l'Armée patriotique pour la restauration de la démocratie (APRD) dont il a pris la tête récemment.



Source : AFP 9 mai 15 h 22

 

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9 mai 2008 5 09 /05 /mai /2008 14:40



 

Jeune Afrique - 4 mai 2008 - Le 3 février dernier, l’opposant tchadien Ngarléjy Yorongar est enlevé à son domicile de N’Djamena par la garde présidentielle d’Idriss Déby Itno. Il est relâché le 21 aux abords d’un cimetière et s’enfuit à Maroua, au Cameroun, où il se cache, peut-être de peur d’être rattrapé par des agents secrets de N’Djamena.

 

Pendant dix jours, seules quelques personnes sont dans la confidence, dont deux chefs d’État : le Gabonais Omar Bongo Ondimba et le Français Nicolas Sarkozy. Avec un téléphone portable, Yorongar demande l’asile politique au Gabon. Bongo Ondimba hésite, puis essaie d’appeler Sarkozy, qui est en audience.

 

Il confie le secret à Claude Guéant, secrétaire général de l’Élysée. Que faire de Yorongar ? Le 1er mars, après plusieurs jours de palabres, Libreville et Paris finissent par convaincre l’opposant tchadien de sortir de sa cachette et de confier sa sécurité aux autorités camerounaises, qui facilitent alors son départ pour Paris.

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Droits de l'Homme et Liberté de Presse
9 mai 2008 5 09 /05 /mai /2008 14:31




(Gabon Eco 09/05/2008)

Le leader centrafricain de l’Armée patriotique pour le rétablissement de la démocratie (APRD), Jean-Jacques Demafouth, a eu une séance de travail avec le président gabonais Bongo Ondimba, le 7 mai dernier, pour baliser le bon déroulement du dialogue politique inclusif que le président Bozizé entreprendra prochainement avec l’opposition et les troupes rebelles en vue d'un rétablissement de la paix sociale en République centrafricaine.

Quinze jours après la visite du président Bozizé, l’opposant Jean Jacques Demafouth est venu rencontrer le président Bongo Ondimba pour baliser la résolution du conflit centrafricain.

L’ancien ministre centrafricain de la Défense et leader de l’Armée Patriotique pour le Rétablissement de la Démocratie (APRD) a rencontré le chef de l’Etat gabonais le 7 mai dernier à Libreville pour préparer le bon déroulement du dialogue politique inclusif entre le pouvoir, l’opposition non armée, la société civile et les groupes rebelles qui doit s'ouvrir avant le 8 juin prochain sous l’égide de la communauté internationale en vue de trouver une issue consensuelle au conflit centrafricain.

Si l’APRD a accepté de prendre part à ces négociations le mois dernier suite à la nomination de monsieur Demafouth à sa tête, des divergences persistent encore sur le lieu retenu pour ce conclave et son ordre du jour.

L'opposition centrafricaine exige certaines «garanties» pour prendre part à cette concertation «inclusive», notamment concernant la sincérité, la sécurisation et le suivi de ces négociations pour une issue effective aux perturbations de la paix sociale.

Dans les semaines à venir, le président Bongo Ondimba pourrait recevoir d'autres représentants des parties engagées dans ce dialogue.

Jean-Jacques Démafouth a déclaré au terme de son audience avec le président gabonais que celui-ci restait un «symbole dans le règlement des conflits en Afrique».

Depuis sa condamnation par contumace dans la capitale centrafricaine pour «atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat» du temps d’Ange-Félix Patassé, ancien président centrafricain, Jean-Jacques Demafouth est exilé en France.

Le comité préparatoire du dialogue, qui comptait une représentation de l'APRD, a recommandé le 2 mai dernier qu'un accord de paix soit signé entre cette rébellion et les autorités avant le forum inter centrafricain.


Les deux autres principaux mouvements rebelles, l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), présente dans le nord-est, et le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) d'Abdoulaye Miskine, avaient déjà signé l'an dernier des accords de paix avec Bangui.


Pour rappel, le président centrafricain, François Bozizé, a effectué le déplacement dans la capitale gabonaise les 22 et 23 avril dernier pour informer le président Bongo Ondimba, qui préside la commission ad hoc de la CEMAC sur les questions centrafricaines, des résultats de ses démarches et contacts en vue de la tenue du dialogue politique inclusif censé ramener une paix définitive en Centrafrique.


Publié le 08-05-2008 Source : Gaboneco.com Auteur : gaboneco


© Copyright Gabon Eco

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans DIALOGUE INCLUSIF
9 mai 2008 5 09 /05 /mai /2008 00:52

 



 

Bangui Jeudi 08 Mai 2008 - 14:38 (ACAP)-Le Chef de Délégation de la Commission Européenne En République Centrafricaine, M. Jean Claude Esmieu, a annoncé au cours d'une conférence de presse jeudi 8 mai 2008 à Bangui que « la République Centrafricaine va bénéficier d'un financement à hauteur de 137 millions d'euros pour le programme de coopération pour une période de cinq ans».

 

Au cours de cette conférence de presse tenue à la veille de la Fête de l'Europe, M. Esmieu a souligné que la Commission Européenne a décidé de créer dans l'arrière- pays centrafricain des pôles de développement pour enrayer la pauvreté.

 
Le Chef de Délégation de la Commission Européenne a également annoncé la mise en oeuvre prochaine d'un projet de 10 millions d'euros destiné à renforcer la justice et à restructurer la police centrafricaine.


Dans le domaine de la sécurité, M. Esmieu a demandé au gouvernement centrafricain de prendre des mesures susceptibles de favoriser un développement harmonieux du pays. Il s'agit notamment de supprimer toutes les barrières sur les voies de communication, de mettre un terme aux recrutements déséquilibrés dans l'armée et la police et de mettre également fin à l'impunité dont bénéficient les auteurs de violation des droits de l'Homme ainsi qu'au maintien en détention des mineurs.


Il a ajouté que la prise de toutes ces mesures serait, selon lui, de nature à redonner confiance non seulement à la population, mais aussi aux bailleurs de fonds afin d'aider la Centrafrique pour son développement.


Abordant le sujet des accords de paix avec les groupes rebelles, le diplomate européen a affirmé qu' « il faut associer la Communauté Internationale au discussion de ces accords de paix ».



Ndlr CAP : L'octroi de ce financement est assorti de beaucoup de conditionnalités que le régime de Bozizé aura grand mal à réunir le respect des droits humains étant manifestement le dernier des soucis du pouvoir bozizéen. Le démantèlement des barrières destinées au racket de la population est un voeu pieux. Celles-ci rapportent tellement de fric à ceux-là mêmes qui les implantent qu'il est illusoire d'envisager de les enlever. Autant dire que cette enveloppe ne sera jamais décaissée sous le régime Bozizé. Tout cela contribue à la mauvaise gouvernance dont doit discuter le dialogue politique inclusif afin que des solutions radicales soient trouvées.

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9 mai 2008 5 09 /05 /mai /2008 00:33



 

APA Bangui,2008-05-08 (Centrafrique) Une épidémie de fièvre jaune sévit dans la sous-préfecture de Bozoum, au nord-ouest de la Centrafrique, où le premier cas a été signalé le 1er avril dernier et le second le 29 du même mois, a appris APA jeudi à Bangui.

 

L’épidémie a été confirmée à la suite d’une investigation menée dans la région du 23 au 27 avril, conjointement par le service de la surveillance épidémiologique et la Coordination de la lutte antivectorielle du ministère de la santé publique.

 

Deux patients de sexe masculin, âgés respectivement de 55 ans et de 60 ans, ont présenté des symptômes de cette maladie virale hémorragique transmise à l’homme par le moustique «Aedes Aegypti».Les deux patients habitent Bozoum-centre et partagent un même campement champêtre à environ 7 km de la ville, dans une zone de savane.

 

Dans un communiqué publié jeudi à Bangui, le ministre centrafricain de la santé publique Faustin Ntelnombi a invité les populations, particulièrement celles vivant dans des zones à risque, à évacuer sans délai vers les structures compétentes toute personne présentant des signes fortement évocateurs de la fièvre jaune.

 

M. Ntelnombi a demandé aux responsables sanitaires ainsi qu’aux autorités administratives des zones à risque de mettre en œuvre toutes les actions efficaces et urgentes qui s’imposent afin de traiter les maladies et contrôler la progression de l’épidémie.

 

Il a demandé l’appui de la communauté internationale pour stopper cette épidémie, en mettant à contribution son expertise en vue de renforcer la surveillance non seulement de la fièvre jaune mais aussi de toutes les autres maladies potentiellement épidémiologiques.

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8 mai 2008 4 08 /05 /mai /2008 23:27



 

La délégation comprenant entre autre les représentants du gouvernement centrafricain, le ministre de la communication Cyriaque Gonda, Gomina Pampali, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, le Guinéen François Lonsény Fall du BONUCA ainsi que les représentants du Centre pour le Dialogue Humanitaire, est enfin arrivée jeudi dans la soirée à Libreville.

 

Il a fallu que le président du Gabon El Hadj Omar Bongo Ondimba puisse dépêcher jeudi matin un avion à Bangui pour ramener ce beau monde. C’est depuis le week-end dernier que le président de l’APRD Jean Jacques Demafouth et sa délégation attendaient dans la capitale gabonaise pour des discussions avec le gouvernement centrafricain devant déboucher sur la signature d’un accord de paix devant le président Bongo.

 

Depuis son retour de Libreville il y a déjà une quinzaine de jours, Bozizé se hâte lentement dans la réalisation du chronogramme pour la tenue du dialogue inclusif. Certains points prévus pour être exécutés sans délai n’ont pas encore connu le moindre début de commencement à ce jour. La seule préoccupation de Bozizé et des faucons de son clan est de savoir comment faire pour empêcher Demafouth et Patassé de retourner au pays.

 

www.centrafrique-presse.com

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8 mai 2008 4 08 /05 /mai /2008 16:47



 
Source: Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR)

 
Date: 08 Mai 2008


par Annie Raykov, le HCR

 
Le BONUCA, le HCR et l'UNICEF train autorités civiles et militaires sur les Principes directeurs relatifs aux déplacements internes, les droits de l'homme et la protection des enfants dans les conflits armés

 
Depuis 2005, la population civile dans le nord de la République centrafricaine a fait l'objet de nombreuses violations des droits de l'homme perpétrées par des groupes rebelles armés, les forces de sécurité et des bandits armés (coupeurs de route). Les attaques perpétrées par les coupeurs de route ont récemment augmenté et sont devenues plus violentes. Le Gouvernement centrafricain n'a pas la capacité de contrôle sur une grande partie de son territoire et n'est donc pas en mesure d'assurer la sécurité et la protection des civils. Cette situation a provoqué des déplacements massifs de population.


Depuis la mi-2006, le HCR et l'UNICEF ont mis en oeuvre du HCR stratégie de protection intégrée visant 102 000 personnes déplacées, y compris les enfants touchés par les conflits armés, dans l'Ouham, l'Ouham-Pendé et la Nana-Grébizi préfectures du nord de la République centrafricaine, sur la base d'une triple approche: (1) de sensibilisation des acteurs clés sur les Principes directeurs relatifs aux déplacements internes, les droits de l'homme et la protection des enfants (2) suivi de la situation de protection et modes de déplacement, et (3) fourniture d’aide matérielle et non matérielle aux survivants des violations des droits l'homme.

Dans le cadre du premier pilier de la stratégie de protection, le BONUCA, le HCR et l'UNICEF, en partenariat avec la Commission nationale pour les réfugiés de la République centrafricaine, le Haut-Commissaire aux droits de l'homme, font des stages de sensibilisation conjointe aux autorités civiles et des membres des forces armées et les forces de sécurité sur les Principes directeurs relatifs aux déplacements internes, les droits de l'homme et du droit international humanitaire. Six de ces séminaires ont été organisés en 2007 à Bangui, Bossangoa, Bozoum et Kaga-Bandoro. Préfets, sous-préfets, maires, ainsi que des membres des forces armées centrafricaines (FACA), la Garde présidentielle (GP), la gendarmerie et la police, et la force régionale de maintien de la paix force déployée par la CEMAC, la Force multinationale en Centrafrique (FOMUC), ont participé à ces séminaires. Pour faciliter la communication avec les participants, les Principes directeurs relatifs aux déplacements internes ont été traduits en sango, la langue nationale.

 
En avril, des formations ont été effectuées à Markounda, dans la préfecture de l'Ouham, et Paoua dans la préfecture l'Ouham-Pendé. Chaque formation comprend des représentants des FACA, de la gendarmerie, la police, des autorités civiles, des agents des douanes, des dirigeants communautaires et les chefs des organisations locales. Plusieurs formations sont prévues pour le mois de Mai et pour le second semestre de 2008 dans les zones touchées par les conflits et la violence dans le nord de la République centrafricaine.


Les principaux thèmes retenus pour l'ordre du jour des formations sont les suivants:

-- La situation en RCA et les responsabilités de l'État
-- Les principes directeurs sur les déplacements internes
-- Introduction aux droits de l'homme
-- Principes de base du droit international humanitaire
-- Protection de l'enfant dans les situations d'urgence et les situations de conflit
-- Sexuelle et la violence sexiste
-- Engagements de Paris pour protéger les enfants contre le recrutement illégal ou l'utilisation par les forces armées ou des groupes armés.
-- Des solutions durables


Les stages de sensibilisation visent à contribuer à une diminution des violations des droits humains perpétrées par les forces armées et de sécurité, et les groupes rebelles tout en augmentant les connaissances de tous les acteurs concernés sur les droits des personnes déplacées et les populations touchées par le conflit, en particulier des femmes et des enfants.

 

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8 mai 2008 4 08 /05 /mai /2008 16:27



 

  

Source: Le Confident  07 Mai 2008


L'après midi du 3 mai 2008, la ville d'Obo, située dans le Sud-est de la République Centrafricaine, a encore été une fois attaquée par les rebelles de la LRA, du seigneur de guerre Joseph Kony. Une attaque qui confirme si besoin en était que cette partie du territoire national est abandonnée à elle-même. Par un communiqué récent, l'ONG OCODEFAD a non seulement interpellé le gouvernement centrafricain à prendre ses responsabilités quant à la protection de la population du Haut-Mbomou toute entière, mais a invité par ailleurs les autorités politiques à doubler de vigilance sur la question du « projet d'appui à la résolution des conflits d'usage dans le Mbomou et le Haut-Mbomou, est-centrafricain ».

 

Secourir les populations du Sud-Est

 

Cet appel émanant d'une organisation de défense des droits des victimes de viols et violences issus des conflits, intervient à un moment où le pays se prépare activement à la tenue du Dialogue Politique Inclusif qui doit débattre en profondeur et faire table rase des principaux maux qui gangrènent la République. Parallèlement à cette nouvelle donne, l'on se rappellera que du 22 au 25 mars 2008, une délégation des Nations Unies s'était rendue dans le Sud-est de la RCA. Cette mission avait pour tâche de faire l'évaluation de la situation en matière des droits de l'Homme et de la sécurité dans cette partie du territoire national. Cette mission a constaté que le Sud-est de la RCA a fait l'objet d'attaques armées, imputées aux éléments de l'Armée pour la Résistance du Seigneur (LRA) où elle a noté des cas de pillages, d'enlèvements, de mauvais traitements, de violences sexuelles et d'enrôlement forcé d'enfants par les groupes armés et autres formes sévices corporels.

 

Présence insignifiante des FACA

 

Outre ce triste constat, la mission a noté que le gouvernement central a envoyé en date du 11 mars 2008, 30 éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA) en appui aux 8 gendarmes basés dans la préfecture du Haut-Mbomou. Dès le 18 mars 2008, cette mission des Nations Unies a relevé que près de la moitié des FACA a quitté la zone. Face à cette réalité qui dépasse tout entendement, ladite mission recommandait au gouvernement centrafricain une présence remarquée des FACA et gendarmes le long de l'axe Obo-Bambouti pour freiner un tant soi peu les violations des droits humains dans cette partie du territoire national. Plus d'un mois après cette recommandation émanant des Nations Unies, c'est visiblement le statu quo puisque à plusieurs reprises, la ville d'Obo a été victime des attaques attribuées aux éléments de la LRA. La dernière en date est celle du 3 mai qui appelle de notre part, des interrogations somme toute fondées. L'aspect sécuritaire du Haut-Mbomou préoccupe-t-il le gouvernement centrafricain ? Qu'attend-on du côté des autorités centrafricaines pour envoyer dans cette localité un détachement militaire pour dissuader les rebelles de la LRA et apporter une protection à la population terrifiée et meurtrie du Haut-Mbomou ?

 

Perméabilité des frontières

 

Visiblement, la perméabilité des frontières centrafricaines n'est plus à démontrer et c'est ce qui pousse les rebelles de la LRA à vouloir ériger le Sud-est de notre pays en une base arrière. Les Nations Unies n'ont-elles pas soutenu qu'il y aurait une base des militaires à l'intérieur du territoire centrafricain entre Obo (route de Bambouti) et le fleuve Mbomou à environ 50 km à l'Est d'Obo ? Laquelle base est aujourd'hui utilisée par ce groupe armé pour ses actions sur le territoire national. Décidément, c'est mal parti pour la sécurisation du territoire national puisque le Nord-Est comme le Sud-est centrafricain subit les affres de mouvements rebelles qu'il s'agisse de l'APRD, de l'UFDR ou encore de la LRA du seigneur de guerre Joseph Koni.

 

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Nation
8 mai 2008 4 08 /05 /mai /2008 13:55



 

Le bon président tchadien s’est légèrement fait gruger en voulant rénover son armée. Les vendeurs d’armes ne sont plus ce qu’ils étaient. Misère !

Entre deux verres de château cheval blanc et deux verres de whisky hors d’âge, Idriss Déby pense. Bien sûr, alimenter ce Saint Idriss Bouche d’Or a un prix : 1456,67 euros la bouteille de 2000 et 1809,25 euros celle de 1990. En Afrique il n’y a pas que la famine, il y a aussi la soif. Quant au prix du whisky, mystère. Au palais présidentiel de Ndjamena, c’est comme dans les catalogues ultras chics où on peut lire « prix non communiqué ». En ce moment le cheval blanc et le très vieux malt ont du mal à calmer les colères d’Idriss.

 

Le président en rage a bien raison d’être ivre. Il a dépensé des tonnes d’argent pour acheter des engins de morts. Et ses outils ne sont pas aussi mortels que prévu. Par le truchement d’une petite troupe d’intermédiaires empressés, des « lords of war » qu’on rencontre dans toutes les salles d’attente des dictateurs, Idriss a acheté beaucoup d’armes. Mais surtout des hélicoptères. Ces machines de guerre, « made in Russia » ont été récupérées sur le marché de l’occasion en Egypte. Et ces gros balourds ont du mal à voler selon les critères décrits dans le mode d’emploi.

 

Idriss en veut un peu à un homme d’affaires libanais, à l’origine de ce marché d’hélicos tapis plus que volants. L’heureux commerçant, lui, s’en fout : il a touché son argent et commence à le dépenser en achetant un très bel appart à Paris. Là où les hélicos volent haut sans aller à vau-l’eau. Instruit par sa mésaventure commerciale, Déby ne veut plus entendre parler que d’un commerce conduit désormais « d’état à état ». Ainsi il a pris langue (non pas Jack) avec les « autorités » ukrainiennes afin d’entretenir, et si possible restaurer, les hélicos russes. De supers mécanos sont donc installés à Ndjamena.

 

Des bienfaits de l’ouverture


Si la remise à niveau de l’armée est en très bonne voie, la rénovation politique, elle, est au zénith. Depuis qu’Idriss, façon Sarko, a offert quatre postes de ministres aux « opposants » de la Coordination Pour la Défense de la Constitution (CDPC), c’est l’amour fou. Ces farouches membres du CDPC ont même oublié la disparition de leur porte parole, Ibni Oumar Mahamat Saleh, par ailleurs président du Parti pour les Libertés et le Développement (PLD). Celui-ci a été raflé début février quand les « rebelles » ont attaqué la capitale. Le bruit a couru qu’Idriss Déby liquidé, Saleh allait prendre la tête d’un « Comité de transition ». Dans un pays où les larmes de crocodiles s’achètent à l’épicerie du coin, les héros du CDPC ont déjà tourné la page Saleh. Pourtant, toujours ferme sur les principes, Sarkozy vient de nous rappeler son « engagement à obtenir des informations » sur le sort du porte parole du CDPC. Parle à mon crocodile…

 

La modernisation de la vie politique a vraiment du bon. Un lot de Range Rover a été généreusement distribué à des généraux qui friment en ville. Et une loi sur la presse interdit de publier toutes les nouvelles sauf l’horoscope et la météo. Le ministre de l’Intérieur a déclaré que cette loi était un outil pour « casser les plumes qui allaient trop loin. » Encore du boulot pour Ménard qui préfère tailler les plumes que les casser. Pendant ce temps, à l’Est, tout baigne pour l’Eufor, la force « européenne » qui veille sur le Darfour dans le désert des Tartares. La vraie difficulté de la mission est de savoir si c’est mieux de faire le barbecue à midi ou bien le soir. Faut voir…

Pour les pilotes, ce n’est pas terrible non plus. Ce n’est pas que l’escadrille de Brésiliens pilote mal, c’est qu’ils pilotent beaucoup. Et comme ils sont payés à l’heure, le taximètre tourne et, au bout du compte, ça fait du cheval blanc en moins. Idriss reproche aussi à ses amateurs de samba de bombarder « bêtement ». Il a raison puisqu’il existe, Bush nous l’a dit, des missiles intelligents. Pour faire la guerre, ces Brésiliens montent trop haut et bombardent à l’aveugle une colonne qui se sait bien plus à l’abri là où on la vise que là où l’on tire.

 

Les chevaliers de l’Apocalypse d’Idriss – ça c’est bien brésilien – font plus de bruit que de mal… à peine née, la nouvelle armée de Déby a donc besoin d’un sévère recadrage. Et, en ville, on a aperçu de nouveaux conseillers qui ressemblent fortement à des rescapés de la bande à Denard. En 1983, pour défendre (contre Kadhafi) le grand démocrate criminel de guerre Hissène Habré (alors président), et défendre aussi son chef d’état major, Idriss Déby, François Mitterrand avait expédié des mercenaires. Vingt cinq ans plus tard, certains d’entre eux n’ont pas oublié le chemin de Ndjamena, terre de barbouzeries.

 

© Bakchich : Jacques-Marie Bourget

 

Paru le 08-05-2008 14:03:46

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8 mai 2008 4 08 /05 /mai /2008 13:45



 

APA – Libreville2008-05-08 (Gabon) Le chef de l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), principal mouvement rebelle en Centrafrique, Jean Jacques Demafouth, a réclamé mercredi à Libreville une amnistie générale devant permettre à tous les Centrafricains de participer au dialogue inclusif prévu en juin prochain.

 

A l’issue d’une audience au palais présidentiel de Libreville avec le chef de l’Etat gabonais, Omar Bongo Ondimba, médiateur de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) pour les problèmes centrafricains, M. Demafouth a indiqué qu’une délégation gouvernementale centrafricaine doit arriver à Libreville pour négocier et peut-être conclure un accord devant déboucher sur une amnistie générale.

 

M. Démafouth fut ministre de la défense sous l’ex-président centrafricain Ange-Félix Patassé qui vit en exil au Togo depuis son éviction du pouvoir le 15 mars 2003 par un putsch militaire perpétré par l’actuel président François Bozizé.

 

Le changement de régime à Bangui n’a pour autant pas mis fin à la crise en Centrafrique, notamment dans le nord-est du pays, où s’activent plusieurs mouvements rebelles dont l’APRD. Le dialogue politique en cours de préparation est censé mettre fin à l’instabilité politique dans ce pays très pauvre de l’Afrique centrale.

 

Un comité préparatoire tente à Bangui d’organiser cette rencontre qui pourrait réunir sur une même table les autorités, l’opposition, la société civile et les trois principaux mouvements rebelles: l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) de Damane Zakaria, le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) d’Abdoulaye Miskine et l’APRD.

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