APA Bangui 2008-05-19 (Centrafrique) Le président du Forum démocratique pour la modernité (FODEM), le colonel Charles Massi, a été exclu du collège des leaders de la majorité présidentielle, pour avoir été nommé coordonnateur politique de la rébellion armée de l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), a appris APA lundi à Bangui.
Dans un communiqué, la majorité présidentielle a toutefois annoncé le maintien du FODEM en son sein, en dépit de l’exclusion de M. Massi du collège des leaders. Le FODEM devrait donc pouvoir retrouver sa place dans le groupe parlementaire de la majorité présidentielle dont il a été exclu le 15 mai dernier.
Dans son communiqué, la majorité présidentielle indique également avoir pris «bonne note» de la volonté de l’état-major de l’UFDR de prendre part aux travaux du dialogue politique inclusif, exprimée lors d’un conclave de la majorité présidentielle tenu samedi dernier à Bangui, sous la supervision du président François Bozizé.
Le colonel Charles Massi a été nommé coordonnateur politique de l’UFDR, le 12 mai dernier, par le président de ce mouvement, M. Michel Am Non Ndroko Djotodia, depuis Cotonou au Bénin.Ancien ministre des mines sous le régime de l’ex-président Ange-Félix Patassé, Charles Massi avait été placé en résidence surveillée et poursuivi en justice pour trafic de pierres précieuses.
Après un procès rocambolesque, M. Massi, un cadre du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) de Patassé, a pris ses distances avec cette formation politique pour créer le FODEM.Vers la fin du pouvoir MLPC, marquée par des crises militaro-politiques récurrentes, le président du FODEM a pris le chemin de l’exil en France. Il n’est rentré au bercail qu’au lendemain de la prise de pouvoir par le général François Bozizé, le tombeur de Patassé, le 15 mars 2003.
Le président du FODEM siège alors au bureau du Conseil national de transition (CNT) qui dirige le pays. Après le 1er tour de l’élection présidentielle de mars 2005, il signe un pacte de cogestion avec le président François Bozizé qu’il soutient au 2ème tour contre Martin Ziguélé.
Dans le premier gouvernement formé par le Premier ministre Elie Doté, le 11 juin 2005, M. Massi est nommé ministre des transports et de l’équipement. Lors de son limogeage en février 2008, il occupait les fonctions de ministre d’Etat au développement rural.
C’est alors que le colonel Massi a opté pour la coordination politique de l’UFDR. Mais suspendu par le bureau politique du FODEM et désavoué par l’état-major de l’UFDR, il est à nouveau sur le chemin de l’exil en France.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE Relatif à la suspension du Président du FODEM
(FODEM 19/05/2008)
BUREAU POLITIQUE FODEM France
Le 12 mai 2008, le Président de l'Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (U.F.D.R.), Michel AM NONDROKO DJOTODIA, a
désigné, ès qualité, le Colonel Charles MASSI, Coordonnateur Politique de l'U.F.D.R.
Tout en prenant acte de la nouvelle situation au sein du Parti, l'opinion nationale et internationale doivent comprendre les motivations pour lesquelles des démocrates sincères empruntent cette
voie pour faire valoir leurs droits.
Il est de notoriété publique que ce choix résulte du blocage instrumentalisé par le Président BOZIZE au retour du Député Charles MASSI à l'Assemblée Nationale et le refus délibéré du même
Président de signer le Décret entérinant sa désignation au Comité Préparatoire du Dialogue Politique Inclusif.
Malgré les interventions du Président du Comité Préparatoire du Dialogue Politique, des Nations Unies, de l'Union Européenne et de la France, le Général BOZIZE est resté inflexible.
S'agissant de l'U.F.D.R., il est surprenant de classer comme rébellion armée un groupe politico-militaire qui a signé un Accord de Paix avec le Président François BOZIZE, le 13 avril 2007 à
Birao, s'engageant dans le processus du Dialogue Politique Inclusif, et son Chef d'Etat-Major Zakaria DAMANE, nommé Conseiller Spécial du Président BOZIZE à la Présidence de la République.
Malheureusement, le FODEM France déplore que quelques aventuriers, prétendument Membres du Bureau Politique, sans respecter les dispositions statutaires du Parti en matière de suspension d'un
Haut Dirigeant, se soient précipités pour organiser une soi-disant consultation aux fins de suspendre le Président Charles MASSI de la Direction du Parti et mettre en place un Bureau totalement
illégal.
- Monsieur Joseph GARBA-OUANGOLE, nouveau Président, avait déserté les réunions du Bureau depuis un an, se cachant des personnes dont il a escroqué les bons de caisses et les ordres de paiement
au Trésor Public.
- Joseph DOKOMBO et Frédéric TETY, démissionnaires du FODEM depuis 2004, les archives de la presse privée pouvant en faire foi, pour rallier le K.N.K. et être nommé Maire de Bambio et Préfet de
la Lobaye (non abouti), n'ont jamais fait acte de leur démission du K.N.K. pour être considérés comme Membres du FODEM.
- Gilbert KORONDO, démissionnaire du FODEM depuis 1998, exécute des missions ponctuelles rémunérées, sans être Membre du FODEM.
- Nicaise SAMEDI, prétendument Secrétaire Général du Parti, n'a jamais reçu aucune nomination officielle, mais assure la coordination des actions de terrain.
Le FODEM France dénonce, avec vigueur, la violation des statuts et du règlement intérieur du FODEM, le mensonge éhonté de ces aventuriers faisant état d'une consultation de la base et surtout, la
violence exercée sur le Secrétaire Général Administratif du FODEM par Monsieur Nicaise SAMEDI, pour lui arracher le cachet du Parti et les menaces de réquisition des forces de l'ordre pour
arrêter tout combattant du FODEM qui s'opposerait à leurs actes crapuleux.
Le Bureau FODEM France demande à tous les Combattants de garder leur calme et de constater que c'est la même histoire de 2002 au 15 mars 2003 qui se réécrit, puisque Monsieur Joseph GARBA
OUANGOLE avait retiré le FODEM des partis politiques de l'opposition pour rejoindre le M.L.P.C. en août 2002, contre de l'argent.
Fait à PARIS, le 17 mai 2008
Pour le Bureau du FODEM France
Le 1er Vice-président.
M. Saturnin NDOMBY
satndomby@hotmail.com
L’UFDR désavoue Michel Am Nondroko Djotodia et Charles Massi
APA Bangui2008-05-16 (Centrafrique) Le chef d’état-major de l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), le général Damane Zakaria, a désavoué le président de l’UFDR Michel Am Nondroko Djotodia et le nouveau coordonnateur du mouvement le Colonel Charles Massi, a appris APA vendredi à Bangui.
Dans un communiqué de presse, le général Damane justifie cette décision par la nomination, le 12 mai dernier à Cotonou, du colonel Massi comme coordonnateur politique de l’UFDR par le président de ce mouvement Michel Am Nondroko Djotodia.
«Cette décision est une haute trahison, car la base qui constitue la force de ce mouvement n’avait pas été consulté», indique le communiqué, ajoutant qu’«un comité de gestion de crise sera mise en place en attendant la formation définitive d’un bureau politique fiable». L’UFDR a réitéré que le Chef Cheick Tidiane est chargé de conduire le processus du dialogue politique inclusif jusqu’à la décision finale.
Mercredi à Bangui, au cours d’un point de presse sur la restitution de l’accord de cessez-le feu signé vendredi dernier à Libreville par le gouvernement et l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), le ministre centrafricain de la communication, Cyriaque Gonda, a déploré la désignation du colonel Massi comme coordonnateur politique de l’UFDR.
«Je croix que cette nomination va créer de la confusion au sein de l’UFDR», a-t-il déclaré. Ancien député et ancien ministre d’Etat, Charles Massi a été nommé coordonnateur politique de l’UFDR, avec pour mission notamment de rallier toutes les forces centrafricaines (partis politiques, société civile et autres groupes politico-militaires) pour le dialogue et la réconciliation nationale. |
A l’issue du premier tour de l’élection présidentielle, le 13 mars 2005, M. Massi, candidat malheureux de l’opposition, a signé une plate-forme avec la Convergence Kwa na kwa (KNK) pour soutenir au 2ème tour le président sortant François Bozizé contre son challenger du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), M. Martin Ziguélé.
Centrafrique: le FODEM suspendu de la majorité parlementaire
APA Bangui 2008-05-15 (Centrafrique) Le Forum démocratique pour la modernité (FODEM) a été suspendu du groupe parlementaire de la majorité présidentielle, a annoncé un communiqué de presse rendu public jeudi à Bangui.
Cette mesure aurait un lien avec la désignation, le 12 mai dernier, du président du FODEM, le colonel Charles Massi, comme coordonnateur de l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), par le leader de ce mouvement, M. Michel Am Nondroko Djotodia.
Mercredi à Bangui, au cours d’un point de presse sur la restitution de l’accord de cessez-le feu signé vendredi dernier à Libreville par le gouvernement et l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), le ministre centrafricain de la communication, Cyriaque Gonda, a déploré la désignation du colonel Massi comme coordonnateur politique de l’UFDR.
«Je croix que cette nomination va créer de la confusion au sein de l’UFDR», a-t-il déclaré.
Ancien député et ancien ministre d’Etat, Charles Massi a été nommé coordonnateur politique de l’UFDR, avec pour mission notamment de rallier toutes les forces centrafricaines (partis politiques, société civile et autres groupes politico-militaires) pour le dialogue et la réconciliation nationale.
A l’issue du premier tour de l’élection présidentielle, le 13 mars 2005, M. Massi, candidat malheureux de l’opposition, a signé une plate-forme avec la Convergence Kwa na kwa (KNK) pour soutenir au 2ème tour le président sortant François Bozizé contre son challenger du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), M. Martin Ziguélé.
Charles Massi suspendu par son parti pour son ralliement à la rébellion
(Agence Centrafrique Presse 19/05/2008)
Le Bureau politique du Forum Démocratique pour la Modernité (Fodem, majorité présidentielle) a annoncé, vendredi 16 mai 2008, à Bangui, la suspension du colonel Charles Massi, Président de ce
parti politique, devenu Coordonnateur politique de l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (Ufdr, rébellion).
Dans un communiqué de presse parvenu à l'ACAP, le bureau politique du Fodem affirme condamner "vigoureusement et fermement" la désignation de son président comme Coordonnateur politique de
l'Ufdr, ajoutant que «Le Fodem, qui est un parti politique démocratique, n'a pas donné mandat à son Président Charles Massi de rallier un mouvement de rébellion de quelque nature que ce soit »,
indique le communiqué de presse.
En conséquence, « Tout acte posé par le Colonel Charles Massi n'engage que sa seule responsabilité et non celle du parti qui reste et demeure, par accord politique, dans la majorité
présidentielle », précise le communiqué.
« Le bureau politique du Fodem réaffirme son adhésion au processus du dialogue politique inclusif en cours », conclut le communiqué, qui annonce la tenue dans les meilleurs délais d'un congrès
extraordinaire du parti "pour statuer sur cet acte aussi grave".
La prise de position du bureau politique du Fodem intervient cinq jours après la désignation de son président comme Coordonnateur politique de l'Ufdr, rébellion armée du Nord-est, également
secouée par l'annonce du ralliement de Charles Massi.
Dans un communiqué publié jeudi 15 mai à Bangui et signé de son porte-parole, Zakaria Damane, signataire de l'accord de paix du 13 avril 2007 avec le gouvernement centrafricain, a rejeté la
désignation de Charles Massi, qualifiée de "haute trahison" de la part de Michel Djotodia, président de l'Ufdr, et demandé au gouvernement "de rappeler ces deux leaders à l'ordre pour éviter
toute éventualité".
Selon ce communiqué, "un comité de gestion de crise sera mis en place en attendant la formation définitive d'un bureau politique fiable".
Il convient également de préciser que, suite au ralliement de Charles Massi à l'Ufdr, le groupe parlementaire PUN-MDI-FODEM a annoncé "la suspension du FODEM", ce qui équivaut de fait à une
autodissolution pour ce groupe fort de 5 députés.
Vendredi 16 Mai 2008
ACAP
© Copyright Agence Centrafrique Presse