
Source: Humanitarian and Development Partnership
Team - Central African Republic (HDPT CAR)
Date: 19 May 2008
Points saillants
- Charles Massi, nouveau Coordonnateur politique de l’UFDR.
- Production agricole relancée à Paoua
- Deux centres de santé réhabilités à Sam Ouandja et Ouanda Djallé
Contexte et sécurité
Massi Coordonnateur politique de
l’UFDR
Le Président de l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR), Michel
Djotodja présentement résidant à Cotonou, a désigné Charles Massi comme Coordonnateur politique du groupe le 12 mai dernier. Cette nomination a été publiquement contestée par certains dirigeants
de terrain de l’UFDR. Charles Massi, leader du parti politique Forum Démocratique pour la Modernité (FODEM) est un ancien Ministre des Transports et ensuite du Développement Rural du Gouvernement
de l’ex-Premier Ministre Elie Doté sous la Présidence de Bozizé.
Attaques par les coupeurs de
route
La semaine dernière, des coupeurs de route ont attaqué un village à 25 km au nord de Kaga
Bandoro dans la préfecture de la Nana-Grébizi. L’attaque et les représailles de l’Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD) ont provoqué le déplacement de plus de 600 personnes
à Kaga Bandoro et quelques 400 personnes se sont enfuies dans la brousse. Une autre agression par des coupeurs de route à Gbaïzera a entrainé la fuite de 800 personnes en direction de Batangafo
dans la préfecture de l’Ouham. Ces dernières semaines, plus de dix coupeurs de route ont été tués à différents endroits dans le nordouest par les forces armées régulières et rebelles ou par les
comités d’autodéfense des villages. Pour se venger, les bandits ont brulé des maisons et plusieurs villages.
Actualités
Production agricole relancée à
Paoua
Dans le cadre de l’appui aux groupements agropastoraux de la sous préfecture de Paoua, le
Conseil Danois aux Refugiées (DRC) a établi le 8 mars un accord de partenariat avec 46 groupements soit 1.344 personnes afin d’appuyer et de relancer la culture attelée qui a été affectée par les
conflits survenus dans la région. Chacun de 46 groupements a reçu un kit amélioré constitué d’une charrue et d’outils tels que pioches, pelles, machettes et haches, accompagné de houes et
semences, don de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). Ces kits devraient aboutir à une augmentation de la production agricole et en particulier de la
culture attelée. La charrue sera utilisée par les membres du groupement qui verseront un frais de location directement dans la caisse commune, ce qui permettra de pérenniser l’appui à travers
l’entretien et l’achat de boeufs et d’augmenter les fonds propres du groupement.
Par ailleurs, DRC accompagne également une quinzaine de groupements féminins et mixtes en
les dotant d’équipements pour la transformation alimentaire tels que des moulins et des presses à huile, et pour la production artisanale du savon, des briques et des vêtements. D’autres
groupements sont en train d’être appuyés dans la production maraîchère à travers la réhabilitation des bas-fonds et la remise de kits et semences fournis par la FAO pour la production de riz.
Enfin, à la fin du mois de mai 2008, pour la première fois installée dans la région, une plateforme constituée d’un moteur alimentera plusieurs
équipements et sera gérée par la communauté de Paoua.
Pour en savoir plus: stefaninidavide@yahoo.it
La situation sanitaire dans la
Vakaga
Du 23 mars au 6 avril, une mission onusienne composée de l’Organisation Mondiale de la
Santé (OMS), du Bureau pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) s’est rendue dans la préfecture de la Vakaga (nord-est). Il
s’agissait pour l’OMS de réaliser une évaluation rapide de la situation sanitaire et du niveau opérationnel des structures de santé. L’OMS a pu identifier les besoins de la population en matière
de soins de santé de base, reconnaître les principales causes de morbidité et de mortalité et déterminer les éventuelles conséquences humanitaires liées au contexte de la région. Les principales
causes de morbidité sont le paludisme, les maladies respiratoires et les maladies diarrhéiques. L’International Medical Corps (IMC) est en train d’enquêter sur la situation
nutritionnelle.
Les formations sanitaires de la partie sud de Birao ont un niveau de fonctionnement
relativement meilleur que celles de la partie nord et ouest de Birao. Dans cette dernière zone, les infrastructures sanitaires sont déplorables, le personnel qui y travaille est peu qualifié et
elles manquent de matériel et de médicaments. Sur l’axe Birao-Ouadda dans le sud de la préfecture, les centres et postes de santé appuyés par l’IMC et le dispensaire de Médecins sans
Frontières-Hollande offrent des soins adéquats. Leurs infrastructures sont mieux équipées, des médicaments sont disponibles et le personnel qualifié est renforcé.
Nord-est : deux centres de santé
réhabilités
Depuis août 2007, l’ONG International Medical Corps (IMC) fournit des soins de santé aux
populations affectées par le conflit dans les villes de Sam Ouandja, Ouanda Djallé et Ouadda dans le nord-est de la RCA. La saison des pluies ayant déjà débuté à cette période de l’année, IMC a
été contraint de couvrir les trois centres de santé avec des bâches afin de les rendre immédiatement opérationnels.
Au mois de janvier 2008, la réhabilitation propre du centre de santé de Sam Ouandja avait
débuté. Avec le soutien de la population qui a apporté des matériaux tels que le sable et le gravier, six salles d’hospitalisation, une salle d’accouchement et un bloc opératoire ont été
construits. Une fondation caritative basée aux Etats-Unis, Union for Reformed Judaism, et le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP) ont mis à disposition les fonds nécessaires.
L’équipement médical a été fourni par le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), le Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR) et le Fonds de Réponse aux Urgences
(ERF).
Pour un montant total de 40.000 dollars, une population hôte de 18.000 personnes et 3.000
réfugiés à Sam Ouandja ont maintenant accès aux soins de santé primaires et d’urgence de qualité. Les services sont assurés par deux médecins, un assistant-médecin, deux infirmiers et trois
sagesfemmes. Un comité de gestion présidé par le maire adjoint de la ville a été mise en place.
Un même projet a été achevé à Ouanda Djallé, où deux médecins, quatre infirmiers et deux
sagesfemmes offrent des soins dans le centre de santé dont la réhabilitation a été accomplie début mai. IMC prévoit de réhabiliter le centre d’Ouadda dans les mois suivants.
Pour en savoir plus: gyogo@imcworlwide.org
Coordination
Visite de la Coordonnatrice civilo-militaire Marie-Sophie Reck est Chargée de la
Coordination civilo-militaire pour l’est du Tchad et le nord-est de la République Centrafricaine au sein du Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA). Basée à
Abéché, Mme Reck a effectué une mission en RCA du 14 au 17 mai afin de rencontrer les agences de Nations Unies, les partenaires et les responsables des ONG ayant des activités dans le
nord-est.
Le rôle de la Coordonatrice civilo-militaire est d’assurer la liaison entre les acteurs
humanitaires et les militaires internationaux de l’EUFOR et de la MINURCAT en partageant, en structurant et en coordonnant les informations des deux parties. Elle peut aussi avoir ce lien avec
les militaires nationaux si les besoins sont pressentis. Conseiller le Coordonateur Humanitaire pour tout ce qui concerne les relations avec les militaires fait également parti de ses taches. La
Coordonatrice civilo-militaire se rendra en RCA régulièrement dans le futur.
Pour en savoir plus : reck@un.org
Pour toutes informations, veuillez contacter:
UN OCHA RCA
Nancy Snauwaert snauwaert@un.org |+236 75 54 22 78
Gisèle Willybiro willybiro@un.org |+236 75 54 90
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