REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
UNITE - DIGNITE – TRAVAIL
Propos introductif de son Excellence
le Pr. Faustin Archange TOUADERA
Premier Ministre, Chef du Gouvernement
Appel à une Aide Humanitaire d’urgence concernant la crise de l’énergie
(02 juillet 2008)
Madame, Messieurs les membres du Gouvernement ;
Madame la Représentant de la Banque Mondiale;
Monsieur le Représentant du Fonds Monétaire International ;
Monsieur l'Ambassadeur, Chef de la Délégation de l'Union Européenne ;
Monsieur le Représentant de l’Agence Française de Développement ;
Monsieur le Représentant Résident du Programme des Nations Unies pour le Développement ;
Madame, Messieurs;
La situation préoccupante de l'électricité que connaît en ce moment la République centrafricaine m'oblige à partager avec vous les réelles inquiétudes du Gouvernement.
Alors que nous nous attelons à réaliser les conditions nécessaires pour l'atteinte du point d'achèvement de l'initiative PPTE, la crise énergétique nous frappe de plein fouet avec un risque certain d'annihiler nos efforts.
En effet, à peine nous subissons les contrecoups du renchérissement du prix du pétrole avec des conséquences non encore maîtrisées que notre centrale mère de BOALI nous lâche, plongeant ainsi Bangui dans le noir.
Cette situation préjudiciable pour le pays, c’est le moins que l’on puisse dire, a et aura des conséquences dramatiques pour la population, pour la sécurité, pour l’économie et pour l’Administration.
Depuis une dizaine jours, l'approvisionnement en eau potable est devenu problématique laissant la faible portion de la population 'qui en était bénéficiaire à la recherche de puits insalubres et impropres. Ce qui va, sans doute, accroître les maladies dans la population la plus vulnérable des enfants, des femmes et des personnes âgées.
Mesdames et Messieurs,
Vous le savez certainement mieux que nous que plusieurs décès imputables aux problèmes de l'électricité ont été signalés dans nos formations sanitaires. Nos quelques rares unités de production et les commerces tournent aujourd’hui au ralenti, s'agrippant aux groupes électrogènes, entraînant par la même occasion un surcoût des prix de vente alors que le Gouvernement a pris des mesures tendant à amortir l'impact de la flambée des prix il n y a pas si longtemps.
Alors que le Gouvernement· s'emploie à ramener la sécurité dans nos quartiers, cette situation, si elle devait perdurer, entraînerait, une recrudescence du grand banditisme remettant en cause le climat de sécurité, retrouvée dans la capitale et ses environs. Notre Administration, déjà peu performante, n'améliorera certainement pas, ses prestations avec des incessantes coupures d'électricité.
Mesdames, Messieurs,
Nous ne sommes pas loin d'une crise humanitaire qui nécessite une réponse urgente. Il serait inutile d'épiloguer sur les causes de la crise.
Nous, Gouvernement, nous centrafricains, en sommes conscients et nous en sommes les responsables !
Aujourd'hui et maintenant, cette question ne se pose pas. Nous devons ensemble avec vous· trouver les solutions intermédiaires de, sauver les vies humaines en attendant de trouver des dénouements durables.
Mesdames, Messieurs,
C'est dans ce contexte exceptionnel, que la République centrafricaine, par ma voix, lance un appel, à ses partenaires que vous êtes pour une contribution exceptionnelle en nous dotant de générateurs d'électricité de grande capacité pouvant alimenter nos hôpitaux, la Société de Distribution d'Eaux en Centrafrique (SODECA), l'Administration afin d'arrêter l'hémorragie et d'éviter le pire.
Je vous remercie
Ndlr. Centrafrique-Presse : Pathétique appel...!!! Et dire que pendant la rébellion de Bozizé, ses hordes avaient même un temps envisagé comme ultime recours pour faire partir Patassé, songé à faire sauter la centrale hydroélectrique de Boali qui alimente la ville de Bangui.!!! Dieu merci, ils ne l'avaient pas fait mais ils n'en étaient pas loin. A présent, par leur sens aigu de la prédation, leur tribalisme et népotisme exacerbés, les soi-disant "libérateurs" ont réussi à arrêter toutes les machines génératrices de courant électrique de l'ENERCA, non seulement à Boali mais aussi à Bangui. L'argument facile de tout rejeter sur l'ancien régime ne peut plus être avancé en l'occurence car il ne peut convaincre personne, réduits qu'ils sont maintenant à la mendicité internationale !!! Cela ne fait que corser leur désastreux bilan au tribunal de l'histoire.