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16 juillet 2008 3 16 /07 /juillet /2008 00:05




 

L’une des figures emblématiques de la musique de la République Démocratique du Congo, Tabu Ley Rocherau, vient d’être victime d’une attaque cérébrale. L’artiste sera évacué en Belgique où, il devra subir des soins médicaux.

 

A la suite d’un accident cérébral survenu en début de semaine, le musicien congolais, Pascal Tabu Ley, entre autre ministre provincial en charge de la Culture et des Arts de son pays, sera évacué dans un hôpital en Belgique.

Selon la Mairie de Kinshasa ayant livré le samedi 12 Juillet dernier cette information, l’ « Ancien » a dés son malaise, été admis en clinique à Kinshasa. Il sera évacué cette semaine vers la Belgique, afin « de bénéficier de soins plus appropriés. Toutefois, son état de santé n’inspire pas d’inquiétude, outre mesure », indique l’Hôtel de ville de Kinshasa.

Tabu Ley Rochereau (Le Seigneur Rochereau) est né en 1940 en RDC (ex Zaïre). Il a joué avec quelques-uns des meilleurs artistes africains tels que Papa Wemba et Sam Mangwana.
Il commença sa carrière en 1959 dans le légendaire African Jazz Band de Joseph "Grand Kalle" Kabasele. Quatre ans plus tard il créa l'African Fiesta avec le guitariste Dr. Nico.

En 1965, il se sépara du Dr. Nico, et forma l'African Fiesta National (African Fiesta Flash), avec lequel il composera et enregistrera le classique « Afrika Mokili Mobimba ». La rumba était reine à Kinshasa à l'époque et Tabu Ley lui apporta de nombreux raffinements.

En 1970, au faîte de sa carrière, il fut nommé Chevalier au Sénégal, puis Officier de l'Ordre national au Tchad. Le talent de Tabu Ley transcendait les frontières politiques. C'est à cette époque qu'il créa le groupe Afrisa International auquel il est resté fidèle depuis.

 

15-07-2008    Source : afrik.com/numibia.net  

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
16 juillet 2008 3 16 /07 /juillet /2008 00:01




 

La 48e session du comité de tutelle de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne (ASECNA), qui s'est déroulée le 12 juillet à Malabo, en Guinée Equatoriale, n'a pas pu régler l’épineux problème du départ du Sénégal de l’agence. Au terme des assises, l’ASECNA a sommé le Sénégal de restituer l’argent des redevances de balisage et d’atterrissage ainsi que le transfert du siège de Dakar. Le représentant sénégalais a préféré quitter la salle avant la fin des travaux.

 

La décision du Sénégal de quitter l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) était au centre des débats de la 48e réunion des ministres de tutelle de cette agence, ouverte le 12 juillet dernier à Malabo, la capitale équato-guinéenne.

«Notre assemblée annuelle se tient dans une zone de turbulence, marquée par la décision du Sénégal et de Madagascar de quitter l’agence» a déclaré à l’ouverture des travaux le ministre gabonais des transports, Dieudonné Mouiri Boussougou, président sortant du comité des ministres de tutelle de l’ASECNA.


Tout en précisant que Madagascar avait décidé de revenir sur sa décision, après plusieurs médiations, ce qui n’était pas le cas pour le Sénégal.


Les débats se sont révélés houleux entre le ministre sénégalais des transports, Farba Senghor, et ses homologues de l’agence, entraînant même le départ du représentant sénégalais avant la fin des travaux après qu’il ait vainement tenté à plusieurs reprises d’esquiver l’épineux dossier.

Les autres ministres ont néanmoins poursuivi l’ordre du jour de la réunion, et ont pris la décision de réclamer au Sénégal la restitution de l’ensemble des redevances collectées depuis la dénonciation par le Sénégal du contrat particulier. Ils estiment en effet que 56% des redevances à l’atterrissage appartiennent à l’ASECNA. De même que l’ensemble des redevances de balisage.

 
Un délai de 2 mois a été laissé au Sénégal avant la saisine de la justice. L’ASECNA réclame également le transfert de son siège qui était à Dakar. A cet effet, les participants ont ouvert un cahier de charge à l'intention des pays qui souhaitent accueillir ce siège. La décision sera rendue le 30 décembre prochain.


La Côte d’Ivoire aurait annoncé sa disposition à accueillir provisoirement le siège de l’ASECNA, avant que les ministres ne se prononcent sur le siège définitif. Pour ne pas arriver à cette situation, le président ivoirien Laurent Koudou Gbagbo aurait adressé, avant les assises de Malabo, un courrier à ses homologues gabonais Omar Bongo Ondimba et sénégalais Abdoulaye Wade leur demandant de revoir la position sénégalaise.


Membre créateur de l’ASECNA, le Sénégal abrite le siège de l’agence qui regroupe 17 pays africains ainsi que la France. Dakar accuse l’agence de ne pas investir ses importantes recettes dans la modernisation des installations, mais aussi de la mauvaise gestion.

 

15-07-2008    Source : Gaboneco.com 

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15 juillet 2008 2 15 /07 /juillet /2008 23:55



 








                 Luis Moreno Ocampo


LEMONDE.FR | 15.07.08 | 19h08  •  Mis à jour le 15.07.08 | 19h15

 

Pour Roland Marchal, chargé de recherche au CNRS, basé au CERI-Sciences Po Paris, la demande de mandat d'arrêt international visant le président soudanais, Omar Al-Bachir, n'est pas fondée légalement et risque de remettre en cause les efforts de paix au Darfour.

 

Plusieurs pays ont fait part de leur inquiétude après la demande, lundi 14 juillet, d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) visant le président soudanais, Omar Al-Bachir. Quelles conséquences cette demande peut-elle avoir sur le terrain ?

 

Le Darfour est le conflit qui mobilise le plus les opinions publiques occidentales. D'un strict point de vue humanitaire, la crise est contenue. Mais on peut noter une dégradation depuis l'échec des accords d'Abuja en mai 2006. Elle est imputable au gouvernement et à l'autonomisation des milices créées par Khartoum qui volent aujourd'hui de leurs propres ailes. Mais aussi aux divisions qui se sont produites au sein des groupes rebelles. Sur le plan politique, un nouveau médiateur vient d'être nommé. Il se serait sans doute bien passé de cette décision de la CPI pour entamer son mandat...

 

Mais il y a d'autres problèmes au Soudan. Notamment la mise en œuvre des accords Nord-Sud signés en janvier 2005. Les deux parties en conflit, le gouvernement de Khartoum et le gouvernement au Sud-Soudan, ont actuellement des désaccords importants, mais il y a des progrès sur d'autres dossiers. La demande de mandat d'arrêt du procureur de la CPI, M. Luis Moreno-Ocampo, peut remettre en cause ces avancées qui sont difficiles, mais réelles.


Le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, est allé trop loin en s'en prenant à un chef d'Etat en exercice ?

 

La CPI me semble faire beaucoup de politique et peu de droit. Quand on lit le réquisitoire prononcé par M. Luis Moreno-Ocampo devant le Conseil de sécurité de l'ONU le 5 juin, la description qui est faite de la situation au Darfour est quand même assez hallucinée, et certaines comparaisons sont inacceptables. Dire aujourd'hui qu'il y a un génocide dans les camps de réfugiés, c'est de la rhétorique militante. Quelle que soit la réalité et les sentiments qu'on puisse avoir à l'égard d'Omar Al-Bachir, on ne peut pas le comparer à Hitler. Ce sont des erreurs infondées en termes d'analyse politique ou de terrain. Juridiquement, elles sont au mieux inutiles et au pire scandaleuses. 

 

Ce qui n'enlève rien à la responsabilité de Khartoum : on peut considérer d'un point de vue politique qu'Omar Al-Bachir, en tant que responsable d'un Etat qui a commis de telles atrocités, doit être puni, mais d'un point de vue juridique, c'est très léger. M. Luis Moreno-Ocampo est sans doute très populaire aujourd'hui dans certaines grandes capitales occidentales, y compris à Paris, mais dans les pays du tiers-monde il est perçu comme l'un des outils de l'Occident pour faire valoir son point de vue en prétendant que c'est le point de vue international.


Le Conseil de sécurité de l'ONU peut-il geler la procédure de la CPI ?

 

Tout d'abord, un panel de juges de la Cour va se pencher sur les preuves fournies par le procureur et décider s'il y a lieu d'émettre un mandat d'arrêt international. Cela va prendre au moins un mois et demi. Ensuite commenceront les choses sérieuses. Il semble qu'une disposition du traité de Rome permette au Conseil de sécurité de l'ONU de geler une procédure en cours. 

 

Mais au-delà du mandat d'arrêt visant Omar Al-Bachir, il y a un problème majeur : si on regarde l'incrimination, on a l'impression que n'importe quel dirigeant politique soudanais peut être demain visé par la CPI. Dans ce cas, ce n'est pas Omar Al-Bachir qui est visé comme personne, c'est un régime, et là on est dans une situation dont le flou juridique est évident. L'appareil d'Etat est incriminé dans son ensemble : comment reconstruire la paix dans ces conditions ? Je crois qu'il faudrait réfléchir un peu et ne pas se laisser aller à des effets de manche politiques qui nuisent à la crédibilité juridique de la cour.

 

Cette mise en accusation de Khartoum change-t-elle le rapport de force ?

 

Au Darfour, les rebelles ont l'impression avec cette demande de mandat d'arrêt qu'ils ont gagné une grande bataille : ils vont vouloir en gagner d'autres. Ces groupes vont se dire que c'est le moment ou jamais de modifier en leur faveur le rapport de force militaire. 

Cela peut provoquer des représailles de grande ampleur de la part du régime de Khartoum qui peut se dire qu'il n'a plus grand-chose à perdre. Et on repartira dans une escalade militaire comme celle qu'on avait connue il y a deux ans. Ce sera le prix payé par la population du Darfour pour voir la morale universelle s'appliquer dans leur pays.


La Chine, les Etats-Unis et l'ONU ont fait part de leur vive inquiétude...

 

Les Nations unies ont peur pour leurs personnels sur le terrain. La Chine, elle, constate, qu'il est évidemment très désagréable de voir son nom associé à un génocide, d'autant plus à quelques semaines du début des Jeux olympiques. 

 

Les Américains, eux, n'ont jamais été très enthousiastes vis-à-vis de la CPI, dont ils n'ont pas voté la création. L'administration Bush a beaucoup œuvré contre cette juridiction et s'était même abstenue, avec la Chine, lors du vote [au conseil de sécurité de l'ONU] de la résolution permettant la saisie de la CPI sur le Darfour. Dans leur idée, il s'agissait simplement d'envoyer un message fort à Khartoum pour obtenir une résolution rapide du conflit. Jamais ils n'avaient imaginé que la CPI irait aussi loin.

 

Un deuxième aspect, particulièrement important pour les Américains, concerne la lutte contre le terrorisme. On sait depuis septembre 2001, que le gouvernement soudanais a œuvré de façon concertée avec Washington sur cette question. Au point d'ailleurs que l'interlocuteur principal des Américains, le chef des services de sécurité, maître d'œuvre de la politique du régime soudanais au Darfour, a été invité à Langley, au siège de la CIA. On peut se poser la question suivante : dans quelle mesure le gouvernement soudanais va-t-il estimer devoir poursuivre sa coopération avec les Etats-Unis ?

 

Propos reccueillis par Soren Seelow

 

Omar Al-Bachir, le symbole d'un régime sanglant et autoritaire

 

LE MONDE | 14.07.08 | 13h11  •  Mis à jour le 14.07.08 | 15h28

 

NAIROBI, CORRESPONDANT



En deux décennies au pouvoir, il semblait en mesure de résister à tout. Avec sa mise en cause, lundi 14 juillet, par la Cour pénale internationale (CPI) pour les crimes commis au Darfour, voilà le président soudanais, Omar Al-Bachir, confronté à l'épreuve la plus difficile d'une existence sortie du rang. Quel chemin parcouru depuis sa naissance en 1944 dans une famille de paysans pauvres du nord de Khartoum ! En guise de capital, Omar Al-Bachir ne possède alors que son appartenance à l'une des trois tribus qui monopolisent le pouvoir au Soudan depuis l'indépendance. Il est entré tôt dans l'armée, y a gravi les échelons sans éclat, a complété sa formation de parachutiste en Egypte, prenant part à la guerre contre Israël en 1973, avant de combattre sans gloire, de retour au Soudan, la rébellion sudiste. Vers la fin des années 1980, ce n'est qu'un officier supérieur anonyme, à peine remarquable par sa piété.

 

Puis vient un matin, avant l'aube, le 30 juin 1989. Le régime parlementaire soudanais, à bout de souffle, s'effondre lorsque des unités de l'armée prennent l'aéroport, le palais présidentiel et bloquent les rues de Khartoum. Un groupe de quinze officiers vient de prendre le pouvoir, avec le soutien décisif de cellules islamistes. A la tête de la junte, on découvre Omar Al-Bachir, arrivé quelques jours plus tôt dans la capitale avec 175 hommes. Pourquoi lui? "Il avait l'avantage d'être un militaire, alors que l'armée était jugée hostile aux islamistes, mais surtout d'être considéré comme un homme très limité intellectuellement, et par conséquent inoffensif pour ceux qui tiraient les ficelles du coup d'Etat", se souvient Gérard Prunier, spécialiste du Soudan (auteur de Darfour, The Ambiguous Genocide, Cornell University Press).

 

Les premiers temps, il est impossible de déterminer quelles mains tiennent le pouvoir. Derrière la junte militaire, un parti, le Front national islamique (NIF), tire les ficelles. Hassan Al-Tourabi, le cerveau de la coalition islamiste à l'œuvre, tient à avancer masqué. Après le putsch, le "cheikh" Turabi est arrêté pour sauver les apparences. A sa sortie de prison, il s'installe dans son rôle d'éminence grise, au milieu d'âpres luttes entre factions, qui s'arrachent des pans du pouvoir.

 

D'entrée, Omar Al-Bachir, l'homme de paille, prétend jouer à l'homme de fer. Quelques jours après le coup d'Etat, il prend la parole dans un meeting, Coran dans une main, Kalachnikov dans l'autre : "Toute personne qui trahit la patrie ne bénéficie pas du droit de vivre." Principe aussitôt mis en application. En avril 1990, 28 officiers sont exécutés. D'autres suivront, alors que se multiplient purges, arrestations, chambres de tortures secrètes, amputations, flagellations. Au Sud Soudan, la sale guerre contre la rébellion sudiste s'amplifie, avec l'organisation de forces paramilitaires, les Forces de défense populaires, et des milices recrutées au sein des tribus arabes, qui vont laisser un sillon de feu et d'abomination dans les villages.

 

A Khartoum, Hassan Al-Turabi, maître de l'ombre, tisse des paradoxes soyeux, émaille ses discours de délicates allusions au Coran ou aux hadith (dits du Prophète), et met sur pied une internationale islamiste qui ratisse large. S'installent au Soudan une multitude de mouvements à vocation islamo-révolutionnaire, certains résolus à emprunter la voie terroriste. L'un est dirigé par un certain Oussama Ben Laden, qui ouvre des camps d'entraînement, des entreprises, et se fait escroquer par le régime soudanais. Il sera discrètement chassé en 1996 à la demande des Etats-Unis lorsque le Soudan tente de se débarrasser de son étiquette d'Etat voyou.

Celui-ci, justement, attend son heure pour se débarrasser du président Bachir, que Khartoum appelle pour s'en moquer "l'homme terrible", et qu'une pichenette du "cheikh" semble pouvoir renvoyer à son destin obscur. Lorsque Turabi croit venu le moment de s'emparer le pouvoir, en 1999, il tombe de haut. Proclamation de l'état d'urgence, chars dans les rues, arrestation du "cheikh", Omar Al-Bachir frappe. Turabi écarté, Bachir n'est pas pour autant le maître du pouvoir. Ses ex-fidèles, des étoiles de la galaxie islamiste soudanaise, ont appuyé la mise à mort politique du "cheikh". Ils entament aussitôt une lutte sourde entre factions, autour du point aveugle constitué par le président Bachir.

 

Les temps ont changé. L'argent du pétrole coule à flots. Khartoum se hérisse de grues. Le Soudan plonge dans l'une des contradictions dont le pays est familier. D'un côté, prévaut encore, officiellement, une ligne islamiste dure, anti-occidentale. De l'autre, on essaie de renouer des liens avec les Etats-Unis. En faisant la paix avec le Sud, le pouvoir de Khartoum espère la réhabilitation. C'est alors qu'éclate dans la région du Darfour, à l'ouest, une nouvelle rébellion. On applique les recettes expérimentées au Sud pendant plus de vingt ans.

 

Des milices sont recrutées pour écraser la population. Ils se font connaître sous le nom de janjawids. Du gouvernement qui n'est souvent qu'un paravent aux conseillers spéciaux qui contrôlent tout, en passant par le pouvoir parallèle des services de sécurité, tout un système s'engage dans la répression au Darfour. Bachir mène-t-il le ballet des atrocités ou se contente-t-il de l'encourager? Le procureur de la CPI penche pour la première hypothèse. "Il a été l'homme qui a symbolisé le régime. Il va payer pour le régime", conclut Gérard Prunier.

 

Jean-Philippe Rémy

 

Khartoum rejette la demande d'inculpation de la CPI

 

Quelques heures après l'annonce du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, qui a demandé l'arrestation d'Omar Al-Bachir pour "génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre au Darfour", le Soudan a fait savoir, lundi, qu'il rejetait cette demande d'inculpation.

 

"Maintenant nous sommes contre la CPI et nous rejetons toute décision de la CPI", a affirmé un porte-parole du gouvernement soudanais."Si la CPI transmet l'affaire à l'ONU, alors nous aurons une nouvelle réaction", a-t-il ajouté, sans plus de précisions.

 

L'ONU a relevé le niveau d'alerte pour son personnel travaillant au Darfour, notamment au sein de la force mixte ONU-Union africaine (Minuad) chargée du maintien de la paix, et des ambassades occidentales ont recommandé à leurs ressortissants de limiter leurs déplacements au Soudan, craignant le déclenchement de violences. – (Avec AFP)

 



Khartoum dénonce les "mensonges" du procureur de la CPI

 

 

 

LE MONDE | 15.07.08 | 14h23  •  Mis à jour le 15.07.08 | 14h23

 

LA HAYE CORRESPONDANCE

 

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno Ocampo, a déposé devant les juges, lundi 14 juillet, les preuves des allégations de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre au Darfour à l'encontre du président du Soudan, Omar Al-Bachir, contre lequel il requiert l'émission d'un mandat d'arrêt. Les magistrats pourraient remettre leur décision dans deux à trois mois. Dans une allocution à la télévision, Omar Al-Bachir a estimé que "la Cour n'a aucune compétence au Soudan" et qualifié de "mensongères" les accusations du procureur.

 

De son côté, le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Ali Al-Sadiq, a tenu des propos rassurants sur la coopération avec les Nations unies, objet d'inquiétudes à New York. "Nous ne savons pas quelle sera la réaction des Nations unies concernant le fait de traiter avec un chef d'Etat considéré comme un criminel, a-t-il déclaré. Nous voulons indubitablement voir l'opération hybride (force conjointe de l'ONU et de l'Union africaine au Darfour, Minuad) continuer et nous voulons voir des discussions politiques."

 

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a souligné dans un communiqué que la Cour est "indépendante". Samedi, lors d'une conversation téléphonique avec le président soudanais, il s'était déclaré préoccupé par le lien établi par le Soudan entre la décision du procureur et les opérations de maintien de la paix, a expliqué sa porte-parole. La Minuad a, quant à elle, annoncé son intention de retirer une partie de "ses personnels non essentiels". A la demande du Soudan, la Ligue arabe a annoncé la tenue d'une réunion d'urgence samedi.

 

Au cours d'une conférence de presse organisée au siège de la Cour à La Haye, aux Pays-Bas, le procureur a dénoncé "le génocide en cours au Darfour", perpétré contre les ethnies four, masalit et zaghawa, "planifié" par Omar Al-Bachir et exécuté "sans chambres à gaz, sans balles, sans machettes" mais par "la famine, les viols et la peur". Pour le procureur, le mobile d'Omar Al-Bachir a pris forme dès le coup d'Etat de juin 1989 au terme duquel il s'empare du pouvoir et "mène des luttes politiques et militaires tant à Khartoum qu'aux confins du Soudan contre des groupes qu'il considère comme des menaces pour son autorité".

 

Les crimes reprochés par le procureur débutent en mars 2003, peu après l'échec des négociations entre le gouvernement et les rebelles du Darfour. Le président Al-Bachir a émis des ordres d'attaques, conduites sur le même mode opératoire : encerclement et bombardement des villes et villages, suivi d'attaques terrestres conjointes des forces armées et des milices janjawids au cours desquelles "les assaillants tuent hommes, femmes, enfants et personnes âgées. Ils soumettent les femmes et les filles à des viols massifs. Ils pillent les villages et les réduisent en cendre".

 

Le procureur estime que les victimes qui n'ont pu rejoindre les camps de réfugiés, au Tchad, subissent de nouvelles attaques dans les camps du Darfour. Pour le président soudanais, "peu importe qu'il y ait ou non des rebelles ou des objectifs militaires valables" car, selon le procureur, "les cibles ne sont pas les forces rebelles". La nécessaire "lutte contre l'insurrection", opposée par Khartoum, ne serait qu'un "alibi". "Omar Al-Bachir a organisé la misère, l'insécurité et le harcèlement des survivants."


Avec le concours d'Ahmed Harun, ministre délégué aux affaires humanitaires, et contre lequel la Cour a émis un mandat d'arrêt pour crimes contre l'humanité, en avril 2007, le personnel humanitaire est expulsé, l'aide n'est pas distribuée, le déploiement des casques bleus est contrôlé. "Le génocide commis en imposant des conditions devant entraîner une destruction physique, associé à une stratégie élaborée de désinformation, constitue une stratégie efficace permettant d'atteindre une destruction complète", écrit le procureur pour lequel les services de renseignement soudanais ont été utilisés pour manipuler "l'opinion publique locale et internationale".

 

Stéphanie Maupas

 

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15 juillet 2008 2 15 /07 /juillet /2008 01:26



 

Bangui, 14 juillet 08 (C.A.P) - On se souviendra que lors de la garden-party du 14 juillet 2007 à Bangui, de graves embrouilles avaient émaillé l’arrivée de Bozizé à la résidence de France au quartier Ouango. Il s’était en effet pointé avec quatre fois plus de gardes du corps qu’il n’en fallait mais surtout, ceux-ci avaient forcé le passage et s’étaient amusés à malmener les gendarmes français préposés à la sécurité de la résidence de France. L’incident était resté en travers de la gorge de l’ambassadeur de France Alain Girma qui a dû sans nul doute en rendre compte à Paris.

 

. Bozizé on le sait, en avait ultérieurement rejeté la responsabilité sur l’attaché défense de l’ambassade de France et du reste, n’a pas admis les critiques faites à ses gardes du corps. Pour les festivités du 14 juillet 2008, Bozizé qui est bel et bien présent à Bangui, s’est juste contenté d’adresser un message purement protocolaire à Nicolas Sarkozy et a boycotté la garden-party de Ouango.

 

En l’absence du premier ministre Faustin Touadéra, également de Célestin Leroy Gaombalet président de l’Assemblée nationale et aussi du ministre des affaires étrangères Kombo Yaya, tous en mission, c’est le ministre d’Etat à l’économie et à la coopération internationale Sylvain Maliko qui a sauvé les meubles à la résidence de France. Comme le Délégué de l’Union européenne à Bangui, Jean-Claude Esmieu, Bozizé de toute façon, ne porte pas non plus beaucoup l’ambassadeur de France Alain Girma dans son cœur. Ce dernier se prépare d’ailleurs à quitter définitivement la République centrafricaine dans une semaine. C’est sans doute la principale motivation de son refus de se rendre cette année aux festivités du 14 juillet à Ouango.

 

Bozizé n’a pas manqué une seule occasion pour se plaindre de ces deux diplomates dont il n’a eu de cesse de demander le départ du pays s’estimant mal aimé d’eux. Il est vrai que plusieurs affaires les ont toujours opposés à lui. Il s’agit notamment de l’affaire des permis forestiers octroyés en violation des textes en vigueur via des prête-noms par Bozizé à ses parents et amis et qui lui a valu un cinglant courrier signé des deux diplomates pour attirer son attention sur ce cas de mauvaise gouvernance ainsi que celle de Total Centrafrique et Uramin - Areva, toutes deux arbitrairement déclenchées par l’indéboulonnable ministre des mines et non moins neveu de Bozizé, le célèbre et tout-puissant Sylvain Ndoutingaï.

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15 juillet 2008 2 15 /07 /juillet /2008 01:20



met en garde la CPI

 

(Le Devoir 14/07/2008)

 

Ce lundi 14 juillet le procureur de la (CPI), Luis Moreno-Ocampo, sous pression américaine, a réclamé lundi aux juges de la CPI d'émettre un mandat d'arrêt contre le président soudanais Omar el-Béchir pour "génocide".


Après avoir convoqué la procureur adjointe de la CPI vendredi, l'Union africaine a "mis en garde" la CPI.


Le Conseil de paix et sécurité de l'Union Africaine (CPS) «a réitéré la préoccupation de l'UA face à la mise en accusation abusive de dirigeants africains», telle qu'elle a été exprimée lors du dernier sommet de l'UA les 30 juin et 1er juillet.


Le gouvernement soudanais a affirmé dimanche qu'il ne reconnaît pas la juridiction de la Cour pénale internationale (CPI) et refuse toue décision prise par elle.

 Selon une déclaration du gouvernement soudanais, publiée après une réunion d'urgence présidée par le président el-Béchir, le Soudan est capable de maintenir sa souveraineté et sa dignité.

Les Etats-Unis qui sont à l'origine de ce "mandat d'arrêt" (qui est "une violation flagrante" des droits internationaux et des droits de l'homme) ne reconnaissent pas non plus la compétence de la CPI; Et refusent catégoriquement qu'un citoyen américain puisse être jugé par la CPI.

Et pourtant, ils manipulent le procureur Campo pour qu'il délivre des "mandats d'arrêts" à tout va contre ceux qui s'opposent aux politiques désastreuses des Etats-Unis à travers le monde. Les Etats-Unis refusent que leurs citoyens soient jugés par la justice internationale mais font pression sur ce juge pour qu'ils jugent les citoyens d'autres pays!


La question qui est sur toutes les lèvres est de savoir pourquoi le procureur de la CPI Luis Moreno-Ocampo n'a jamais émis le moindre mandat contre les crimes commis par Bush et son administration notamment en Iraq.


Les images des tortures de prisonniers irakiens ont fait le tour du monde. La CPI est devenue malheureusement un autre instrument aux mains de 2 ou 3 pays qui l'utilisent pour régler leurs comptes à travers le monde. Ce qui lui a enlevée toute crédibilité.


Le gouvernement soudanais a aussi demandé à la communauté internationale de prendre des mesures adéquates en faveur de la paix au Soudan et de cesser de faire des accusations irresponsables et politiquement motivées contre le Soudan, tout en soulignant que le problème du Darfour est un problème intérieur.

 
Le même jour, l'Union des avocats arabes a critiqué la CPI pour sa décision d'inculper le président el-Béchir, l'appelant "une violation flagrante" des droits internationaux et des droits de l'homme. Sur la demande du Soudan, la Ligue arabe mène des consultations sur la nécessité de convoquer une réunion d'urgence des ministres des Affaires étrangères à ce sujet.

Le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo est présenté un peu partout dans le monde (en RDC notamment) comme une marionnette des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne. Ses décisions sont toutes jugées politiques n'ayant aucune base réelle. Il est un instrument visant à menacer les pays qui s'opposent généralement aux diktats américains et anglais notamment. Et si possible écarter des dirigeants qui ne cèdent pas aux caprices économiques des Etats-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne.


Le ridicule dans cette affaire est que les Etats-Unis comme le Soudan ne reconnaissent la compétence de la CPI. Les Etats-Unis refusent catégoriquement qu'un citoyen américain puisse être jugé par la CPI. Et pourtant, ils manipulent le procureur Campo pour qu'ils essaient de juger les citoyens d'autres pays qui refusent le diktat américain.

Les pays européens comme la France et l'Angleterre, qui utilisent le Conseil permanent de Sécurité de l'Onu pour menacer les autres Etats, sont solidaires des Etats-Unis dans la mesure où tous soutiennent des groupes rebelles au darfour, pour maintenir le statu Quo au Sud-Soudan et ainsi continuer leur exploitation des ressources de cette région soudanaise.

Le Soudan a d'ailleurs appelé également les Nations unies et la communauté internationale à faire quelque chose contre les dirigeants des groupes rebelles qui vivent pour la plupart en Europe..

Wahid Al-Nour, chef rebelle du darfour vit paisiblement en France et refuse de signer tout accord de paix dans le sud -Soudan. Ses relations avec les autorités françaises sont constamment dénoncées, mais la France fait toujours le dos rond.

Certains pays européens entretiennent ces chefs rebelles pour maintenir le statu quo au darfour et ainsi continuer tranquillement leur pillage des ressources de ces zones rebelles. La France est aussi mise en cause au Niger, en Centrafrique, en Côte d'Ivoire, au Tchad...; La Belgique en RDC notamment; les Etats-Unis en Somalie, Sierra-Leone, Liberia... Au Niger le Directeur d'AREVA, société minière française, a été exclu de pays de même le chef de la sécurité de cette société, en raison du soutien qu'ils apportent à des rebelles au Nord du Niger.


En Somalie, le président erythréen ne cesse de dénoncer la politique américaine consistant à "créer des conflits pour les exploiter". L'Union Africaine n'a toujours pas encore réagi or toute cette zone de la corne de l'Afrique est soumise aux politiques désastreuses des Etats-Unis, de la France qui y maintiennent des milliers de soldats, qui sont pour de nombreuses observateurs, les facteurs de troubles de cette sous-région africaine. Consistant notamment à monter les pays les uns contre les autres.


Les experts de questions internationales sont toutes d'accord que tant que les soldats français et américaines resteront en Afrique, il ne pourra y avoir de paix dans ce continent. Ces pays ont toujours déstabilisé des régions africaines par la ruse, le mensonge, la force et ainsi se fournir en matières premières presque gratuitement. C'est la cas de l'Uranium et du diamant centrafricain et nigériens, du pétrole somalien, des matières premières à l'est de la RD Congo...

 

© Copyright Le Devoir

 

 

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13 juillet 2008 7 13 /07 /juillet /2008 21:35

 

A défaut d’avoir la maitrise de  toute l’énergie que peut produire la République centrafricaine qui est synonyme de souveraineté  et d’indépendance, le régime de Bangui est aujourd’hui acculé,  au pied du mur, et semble  incapable de régler  définitivement cette équation  simple mais déstabilisatrice  et fatale pour lui s’il n’y prend garde.

Aussi, le courage et la volonté politique sont ici nécessaires et primordiaux afin de placer la question de la maitrise de notre énergie en priorité. Il y’a  pour notre pays des questions plutôt urgentes que tous les régimes doivent s’appliquer à régler avant toutes les autres car elles permettront aux questions secondaires de se résoudre d’elles mêmes. Une question de simple logique sinon comment assurer la sécurité alors que le pays est plongé dans le noir ?, Comment s’assurer du bon déroulement d’une opération chirurgicale alors qu’elle peut être interrompue à tout moment ? Comment et où trouver une bière fraiche pour se désaltérer et reprendre des forces en espérant des lendemains meilleurs dans un pays qui n’offre plus rien, comment entamer l’œuvre de développement sans la maitrise de l’électricité Etc…

Il  a fallu que les infrastructures vétustes de la seule centrale hydroélectrique de Boali  s’arrêtent de fonctionner pour que nos gouvernants se rendent compte, si toutefois ils se rendaient comptent de la fragilité  du système qu’ils entretenaient  et dont tout le pays  est à présent plongé. Le délestage du courant n’est pas un langage récent pour le Centrafricain, tout comme  certaines questions vitales qui relèvent de la souveraineté de l’état. Ces questions sont souvent restées taboues, jamais évoquées, jamais traitées pour ne pas déranger la quiétude d’une minorité nantie et improductive. Raison pour laquelle ceux qui concourent désormais  à l’expression du suffrage et à l’exercice du pouvoir devraient  s’engager fermement à traiter d’abord et avant tout ces questions de souveraineté car en les traitant elles entraineront le reste dans leur sillage.

S’il y a reproche à faire au régime actuel, c’est  bien évidemment son manque de capacité à anticiper les échéances et à se fixer les priorités car gouverner c’est prévoir. C’est une maladie propre à nos gouvernants mais à présent plus que jamais criarde par un sentiment encore plus laxiste que laisse courir et se propager dans le pays un régime à bout de souffle. Au point que le gouvernement  a cru bon tout simplement de lancer  un timide communiqué de presse sur les sites et journaux centrafricains pour demander comme d’habitude de l’aide et ensuite d’attendre d’hypothétiques  généreux donateurs.

N’aurait-il pas fallu profiter de cette occasion et procéder autrement  en faisant table  rase de ces pratiques antérieures qui ont tant coûté à notre pays. Arrêter de pratiquer cette politique de recours aux dons, d’assistanat, de subordination et  recourir à une vraie  politique stratégique faite d’appel d’offre de marché  afin de provoquer une concurrence saine et responsable avec un droit de regard des parlementaires comme le font certains états africains. N’est-ce pas également l’occasion de mettre fin à une gestion monopoliste,  et surannée de la chose publique ?

 

Franck Saragba

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13 juillet 2008 7 13 /07 /juillet /2008 21:20

Monsieur Michel Am Nondroko Djotodia Cotonou,                                                            le 9 juillet 2008
Président de l'U.F.D.R-Centrafrique :
Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement
Cotonou, République du Bénin


A

La Très Haute Attention de S.E.M. El Hadji Omar Bongo Ondimba
Président de la République du Gabon, Chef de l'Etat,
Haut Médiateur de la Zone C.E.M.A.C
Libreville, République du Gabon


Objet : Lettre ouverte.


Excellence Monsieur le Président de la République,

J'ai l'honneur de porter à la très haute attention de votre Excellence les explications relatives à la non participation de l'Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (U.F.D.R) à la signature de l'Accord de paix global :

En effet, du 24 au 25 Mai 2008, s'est tenue à Lagos, au Nigéria, une réunion du Bureau politique de l'UFDR dans l'objectif de faire le point sur la situation politique centrafricaine et sa participation à la Table ronde du Dialogue politique inclusif.

Lors de cette rencontre, les décisions suivantes ont été prises :

Renégociation de l'Accord de paix du 13 Avril 2007 sous les auspices de son Excellence Docteur Yayi Boni, Haut Médiateur Es Qualité.

Comme le Président centrafricain, Monsieur François Bozizé lui avait expressément demandé par lettre et il avait accepté en son temps, cette renégociation pourrait se faire en coordination avec la Zone Cen-Sad, le Colonel Muhammar Kadhafi, Guide de la Révolution libyenne.

Elle devra aboutir à :

A un Accord définitif de Cessez-le feu et prendre en compte tous les aspects financiers du cantonnement, du désarmement, de la démobilisation de la troupe et de l'intégration des cadres et combattants dans la vie politique et les Forces de Défense et de Sécurité centrafricaine..

1- Négociation et signature de l'Accord Global de Paix, à Libreville, sous les auspices du Médiateur de la Crise Centrafricaine, Son Excellence EL HADJ OMAR BONGO ONDIMBA.

L'accord Global de Paix, signé par toutes les parties prenantes à la crise politique centrafricaine : Gouvernement Centrafricain, groupes armés, partis politiques et la société civile, doit fixer de manière expresse :

a) - Les arrangements militaires, notamment, les conditions financières liées à la démobilisation, l'indemnisation des combattants, les critères détaillés et objectifs de leur intégration dans les Forces, mais aussi la réciprocité de la neutralisation des moyens de nuisance par les armes, la détribalisation des Forces de Défense et de Sécurité et la fin de la transformation de la République Centrafricaine en une garnison des Forces étrangères en soutien exclusif au régime tribaliste, corrompu et incompétent du Président BOZIZE.

b) Le retour de la confiance avec :

-les reformes radicales au plan politique et économique pour mettre fin de la politique d'exclusion avec le strict respect du principe de l'impartialité de l'Etat qui bannit toute discrimination fondée sur l'appartenance régionale, ethnique ou religieuse ainsi que la mise hors d'état de nuire du monopole familial sur tous les rouages de l'Etat, les ressources financières et l'opacité de la gestion des richesses naturelles du pays.

2- Pour la sérénité des débats et la sécurité des participants, la Table Ronde du Dialogue Politique Inclusif doit se tenir à l'extérieur du pays et ses Résolutions immédiatement exécutoires.
Tenant compte du pourrissement de la situation économique et sécuritaire et la nécessité d'y apporter une solution radicale avec un Gouvernement de Consensus National et un Parlement au service du Peuple.

Excellence Monsieur le Président de la République du Gabon, votre bonne volonté symbolique dans la stabilité de votre pays demeure et reste pour nous un espoir et un fertilisant majeur pour la recherche de la paix et la réconciliation des filles et fils centrafricains. Le constat tant révélé et apprécié de toute la communauté internationale est votre sens de la mesure et votre esprit de dialogue avec la classe politique gabonaise. Une telle sagesse devait être une source d'inspiration pour le Président François Bozizé pour redresser politiquement et économiquement la République centrafricaine afin de restaurer la dignité de notre peuple meurtri et permettre à la Centrafrique d'être moderne d'autant plus que pays béni du Ciel peut et doit briller à l'image de son diamant.

Excellence Monsieur le Président, vous êtes une auguste personne et l'Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement n'est pas une rébellion mais une force de Résistance, résistance face à la souffrance quotidienne que vivent les vaillants travailleurs qui restent des mois sans salaires, une population sans électricité et sans eau malgré toutes les potentialités du sol et sous-sol de notre cher pays. Enfin, résistance face à la gestion gabégique et ethnique des affaires de l'Etat par une seule famille bozizéenne. La Centrafrique est vieillie par les pesanteurs de la mauvaise gouvernance, le poids de la division entre ses enfants et l'UFDR a toujours parlé de dialogue mais jamais écouté par le pouvoir de Bangui.

raison pour laquelle, notre organisation lance cet appel solennel à l'endroit de votre très honorable personne à toujours mobiliser votre énergie, vos efforts et votre disponibilité aussi en faveur de la Centrafrique pour lui faire bénéficier cette sève nourricière qui a toujours assuré au Gabon et à son peuple, une croissance démocratique inégalée.

Je vous prie de bien vouloir agréer, Excellence Monsieur le Président de la République, l'expression de ma très haute considération et de mes sentiments déférents et très fidèlement dévoués.

  Monsieur Michel Am Nondroko Djotodia

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13 juillet 2008 7 13 /07 /juillet /2008 21:10

 

 

 "Many are those who wonder about State and Governance in Central African Republic. They are citizens, diplomats, journalists, judges, professors, presidents, prime ministers, representatives of Non Government Organisations, artists, financiers, lawyers and recenlty monks. They say : what could be said on the State of Central African Republic ? Oh ! nothing says a few. Oh ! a trouble, a black hole,  a contradiction, a confusion, a black hole say others. For them this country is in gloom. Efforts have to be managed to overcome these predicaments. Doubts and uncertainties transcend their mind about the real worth existence of State in Central African Republic.

 

Then, questions raise about  those who lead this State. Are they clever? Do they understand the sense of State? Are they capable to eke out Central African Republic from its crises? So, despair is the final word that convenes to Central African Republic. By the way, it is a non-sense to trust such State. May be or sure there is no Power of State. That is why, for the success of the National Inclusive Dialogue on Central African Republic crises, political forum should take place abroad . And Libreville is well indicated to receive this forum, regarding the output of the former political agreement between Messr Jean-Jacques Dematfouth of APRD, Zacharie Damane of UFDR and the government "

 

 

Talking about State and Governance in Central African Republic at that moment is very relevant.  This country is exceptional. A resourceful country. Raw materials are immense. Climate is favorable for agriculture. Soil is fertile. Water is in abundance. But, it is not well-governed. It is in leeway. Those who rule the country now do not give evidence of good governance. It is so pitiful. But, they come on the Power of State by coup d'Etat. It supposes they have not the sense of State and not the sense of governance.They took the Power of State by greed just for their individual satisfaction. Making the Power of State the path of stealing the country's wealth.

 

They are predators of the State. Their obsession is to control and grasp the Power of  State. The result of such behaviour is : the institutions of the State are confused with those who rule the country. Transparency and separation of powers are squeezed. From that, State fails to offer public utilities to citizens. The case of Central African Republic is a good example which shows this inadequation. As the modernity had transformed the global world, rulers in Central African Republic have failed to assume their responsability. Since the coup d'Etat, the role of State is eroded .Incompetence of the government explains this failure. Central African Republic is becoming a failed State. Observing the state of this country, what could be said is that : the government does not understand the purpose of State.

 

Governement has to stimulate and modernise the State by playing its role as a main stakeholder of development, progress and prosperity  in the country. Unfortunately it is a despair, a desolation and a melancholy for citizens. Power of State is not in  hands of the regime of Bozize. What is important to say about this State : it is a State of disorder ; it is a State of looters. It is so heavy like a charge. But it is true. It should be right to add recurrent violation of individual rights. Poverty is obvious. Now the State under Bozize regime is in turmoil. The Power of State is failed. For that change is to be done. Bozize regime is not deserved the Power of State. This is a matter of thinking. A matter which will bring freedom and Power of State.

 

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Le régime Bozizé est singulier. L'on ne peut contester. Mais ce qui explique sa singularité est très aveuglant et même inélégant pour un régime qui pense être le sauveur de la Centrafrique. Ah!, il est où l'Etat. Tout près l'on suppute, l'Etat n'existe plus depuis le coup d'Etat. A dire vrai, la Centrafrique souffre. Et elle le dit au travers le Pouvoir de l'Etat. Celui-ci est incapable d'assurer sa mission de service public. Alors que dire de l'Etat? Il n'existe plus pour les citoyens. Par contre il existe pour le régime Bozize. Entendez, ce Pouvoir de l'Etat qui lui permet de spolier la Centrafrique ; de contrôler les richesses de la Centrafrique ; de considérer de telles richesses comme sa propriété.

 

Ainsi l'Etat est Bozizé. Et Bozizé est l'Etat. Et l'on a une symétrie par laquelle il est pertinent de mettre en valeur ce dysfonctionnement de l'Etat ou mieux encore la mort de celui-ci. La Centrafrique dispose de l'eau ; son sous-sol est très riche ; son climat favorable pour l'agriculture ; un atout précieux pour son développement économique. Mais où est l'Etat ? C'est de la chimère. Pourtant, celle-ci explique mieux la déconfiture de l'Etat. L'Etat n'existe pas. L'absence des infrastructures l'explique. Bozizé et son régime se servent de l'Etat comme passerelle pour s'enrichir. Des prédateurs, ils sont. Ils pillent la Centrafrique. Que dire de l'Etat.? Il inspire désespoir, mélancolie, grogne et rogne.

 

Le régime Bozizé ne comprend pas le sens de l'Etat, notamment le sens moderne de celui-ci. C'est dire que le régime Bozizé n'est pas salvateur comme il le croit. C'est un régime incompétent. Et le mot est approprié vu les réalités économique, sociale et économique de la Centrafrique. Le régime a failli. Au final le syndrome de Sauveur dont certains citoyens ont acquis auprès du régime Bozizé s'est dissipé. Ces citoyens discernent le bien et le mal. Alors la Centrafrique est dans l'imposture. L'Etat est en déliquescence parfaite. La désillusion fait place à la réalité.

 

Que les citoyens prennent la mesure de l'incertitude dans laquelle le régime Bozizé les a placés. Que dire de l'Etat ? En toute franchise, un failed State. Le régime Bozizé est responsable de cette déconfiture de l'Etat. La Centrafrique en est meurtrie. Elle meurt la Centrafrique. Cependant, la paupérisation des citoyens s'accroit. La Centrafrique est dans les mains des cyniques. L'Etat a disparu. Mais, il appartient aux démocrates de faire renaître l'Etat. Ce, sans Bozizé et son régime. Pour ce faire la démocratie s'invite dans le Dialogue Inclusif National. Et l'on doit faire confiance en la démocratie.

 

 

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13 juillet 2008 7 13 /07 /juillet /2008 21:02



 

12-07-2008        Source : Gaboneco.com 

 

Un stage de formation a été ouvert le 10 juillet dernier à l’Ecole d’Etat major de Libreville à l’intention des officiers des forces armées des pays d’Afrique centrale qui sont appelés à occuper des postes de responsabilité au sein des forces multinationales. Dans le cadre du transfert de compétence de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) à la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), la Force multinationale en Centrafrique (FOMUC) deviendra le 12 juillet prochain la Mission de consolidation de la paix (MICOPAX), regroupant davantage de pays.

 

Pour préparer les officiers de la sous région à leurs nouvelles fonctions au sein de la MICOPAX, la mission de consolidation de la paix qui va remplacer la Force multinationale en Centrafrique, un stage de formation a été ouvert le 10 juillet à l’Ecole d’Etat major de Libreville avec le soutien de la coopération militaire française et de l’Union européenne.

Avec le transfert de compétence entre la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) et la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), les forces multinationales vont changer de tutelle et de composition, ce qui appelle une préparation des officiers qui seront appelés à occuper des postes de responsabilité au sein de la nouvelle force multinationale.


«Conscients du rôle et de la mission de la FOMUC dans notre espace géographique, (…) ce stage et cette formation vous donneront les outils qui vous permettront de travailler efficacement sous l’Etat major» a déclaré le Lieutenant Colonel Jean Marie Obame Eyeghe, le comandant de cette école, à l’ouverture des travaux.

 
Cette initiative qui est soutenue par la coopération militaire française devrait être «constructif grâce à l’expérience des formateurs. La FOMUC a fait un travail remarquable et il convient de continuer cette œuvre en l’adaptant au cadre élargi de la CEEAC. Il est important d’évoquer l’implication de l’Etat major régional, de la partie française et de l’Union européenne» a rappelé le général de corps d’armée Ebomi.


Dans le cadre du transfert de compétence de la CEMAC à la CEEAC, décidé lors des dernières assises du Conseil de paix et sécurité en Afrique centrale (COPAX), les forces multinationales déployées dans la sous région vont changer de tutelle et renforcer la représentation sous régionale dans leurs rangs.


La Force multinationale africaine en Centrafrique (FOMUC) devient ainsi à compter du 12 juillet prochain la Mission de consolidation de la paix dans ce pays (MICOPAX) sous l'autorité de la CEEAC.


Outre les contingents militaires, cette nouvelle force comprend une branche civile destinée notamment à aider au démarrage du dialogue politique inclusif préparé en République centrafricaine.

Jusqu'à présent la FOMUC, qui compte 500 hommes déployés depuis 2002, comprenait des contingents issus de la CEMAC. Elle est désormais élargie à CEEAC après l'accord de Brazzaville d'octobre 2007 entre les chefs d'Etat de la CEEAC.


La CEMAC comprend le Tchad, la République centrafricaine, le Gabon, le Congo, le Cameroun et la Guinée équatoriale. Créée en 1983, la CEEAC regroupe, en plus de ces six Etats, l'Angola, le Burundi, la République démocratique du Congo (RDC) et Sao Tomé et Principe.

Initialement, la FOMUC avait été déployée pour protéger l’ancien chef de l'Etat centrafricain, Ange-Félix Patassé, confronté à une rébellion dans son pays.Après son renversement par le général François Bozizé le 15 mars 2003, cette force a vu son mandat transformé en mission de sécurisation et appuie les Forces armées centrafricaines (FACA) dans sa lutte contre les coupeurs de route, les bandes armées, opérant dans le nord du pays.

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13 juillet 2008 7 13 /07 /juillet /2008 20:56



 

Bangui, 12 juil. (ACAP)- L'Ambassadeur de Belgique auprès des Nations Unies et Président en exercice de la Commission de l'ONU Pour la consolidation de la Paix en République centrafricaine, M. Jan K.F. Grauls, a annoncé vendredi 11 juillet 2008, au cours d'une conférence de presse, l'organisation par son institution d'une « réunion spéciale » pour la Centrafrique en octobre prochain à New York.

 

L'objectif de la mission de l'ambassadeur K.F. Grauls, qui a séjourné à Bangui du 10 au 12 juillet 2008, était de discuter avec les autorités centrafricaines de l'inscription de la République Centrafricaine sur l'agenda de la commission de consolidation de la paix pour la RCA, dont il est le président.

 
« Il y a beaucoup de priorités en Centrafrique, mais il faut choisir des priorités prioritaires », Selon Jan K.F. Grauls, qui a indiqué que la réunion d'octobre prochain devrait permettre à la République Centrafricaine de présenter à la commission les priorités du gouvernement.

Il a déclaré que les priorités de la République Centrafricaine qui pourraient attirer l'attention de la Commission sont notamment le Dialogue Politique Inclusif en perspective, la réforme du secteur de la sécurité (RSS), la bonne gouvernance et l'Etat de Droit.


Il a expliqué que la Commission est un forum qui réunit des partenaires autour de la Centrafrique pour l'appuyer dans ses efforts en matière de consolidation de la paix.

« Elle peut avoir un effet mobilisateur si nous parvenons à élaborer ensemble des projets crédibles qui pourraient convaincre les nouveaux partenaires à s'engager de nouveau dans le pays », a-t-il fait remarquer, soulignant que la République Centrafrique commence à présenter un bon visage alors qu'il y a plus d'une dizaine d'années, « la République centrafricaine n'avait pas une bonne réputation » en raison des événements extrêmement violents qu'elle a connus.

 
Pour ce qui concerne le Dialogue Politique Inclusif en perspective, M. K.F Grauls a fait remarquer que la Commission de consolidation de la paix entend jouer un rôle important dans la mise en œuvre des résolutions de ces assises.


Au cours de sa mission, M. Grauls a rencontré successivement le Président de la République François Bozizé, le Premier Ministre, le professeur Faustin Archange Touadéra, le ministre d'Etat à l'Economie, au Plan et à la Coopération Internationale, M. Sylvain Maliko et la Société Civile, entre autres.

 
Soulignons que la Commission de consolidation de la paix pour la Centrafrique compte plus de 38 représentants des pays membres de l'ONU ainsi que des partenaires tels que la Commission européenne, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI).

 

 

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