
Points saillants
- Le Fonds de consolidation de la
paix alloue 5,7 millions de dollars à 11 projets
- 109 artisans formés et deux
groupements de femmes soutenus à Paoua
- UNICEF aide les enfants et les
communautés à accéder à l'eau
- Planification de la campagne en
faveur des déplacés à Bangui le 8 octobre
Contexte et sécurité
Réticences vis-à-vis de la loi d'amnistie
Deux acteurs clefs du processus du
dialogue, la coalition des partis d'opposition Union des Forces Vives de la Nation (UFVN) et l'Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD) ont émis des réserves sur la loi
d'amnistie, adoptée le 29 septembre dernier par l'Assemblée nationale centrafricaine. Jean-Jacques Démafouth de l'APRD a dit que le calendrier de deux mois pour le cantonnement, démobilisation et
désarmement de ses troupes n'est pas réaliste. L'UFVN a menacé de quitter le processus de paix en guise de protestation contre les conditions rigides de la loi d'amnistie.
François Lonseny Fall, Représentant
spécial des Nations Unies en RCA, a suggéré de convoquer une réunion extraordinaire du comité de suivi de l'accord global de paix pour assurer que toutes les parties prenantes du dialogue restent
engagées. Il a lancé cet appel au cours de la troisième session de la « formation République centrafricaine » de la Commission de consolidation de la paix, qui s'est réunie à New York le 8
Octobre. Sylvain Maliko, Ministre d'État au plan, à l'économie et à la coopération internationale a évoqué devant la même assemblée, les priorités de la RCA dont la mise en oeuvre est
indispensable au renforcement de la paix et de la stabilité dans le pays.
Actualités
Fonds de paix alloue 5,7 millions de dollars
Le Comité de pilotage du Fonds de
consolidation de la paix a alloué un montant de 5,7 millions de dollars aux 11 projets suivant : démobilisation, désarmement et réintégration des enfants-soldats (2 millions de dollars) ; projets
dirigés par les femmes visant le renforcement des communautés (1,4 millions de dollars) ; projets de sécurité alimentaire à base communautaire (600.000 dollars); et appui à la réconciliation dans
le nord-ouest (1,7 millions de dollars).
Les 4,3 millions de dollars restant
du don de 10 millions de dollars pour 2008 seront alloués à la réforme du secteur de sécurité et des projets dans les secteurs de justice et de la bonne gouvernance au cours de la prochaine
réunion du comité de pilotage d'ici deux semaines.
Appui aux artisans et femmes de Paoua
Dans le cadre de son programme
d'appui à la relance socio-économique de la sous-préfecture de Paoua et après avoir effectué une étude sur les activités productives de la région, le Conseil danois pour les réfugiés (DRC) a
formé des jeunes artisans ayant le désir de relancer leurs activités.
Ainsi, du 11 août au 26 septembre
2008, 109 jeunes ont bénéficié d'une formation théorique et pratique visant à mettre à niveau leurs connaissances dans les domaines de la menuiserie, la maçonnerie, la forgerie et la soudure.
Pour cela, le DRC a fait appel à l'expertise des formateurs issus d'organisations locales, telles que l'Union des techniciens en faveur des jeunes désoeuvrés (UTEFAJEDE) et Don Bosco, un centre
d'éducation et de formation professionnelle.
Les futurs menuisiers en formation
Les formations ont été financées par
le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et la Coopération danoise (DANIDA). Les artisans ont également
bénéficié des vivres du Programme Alimentaire Mondial (PAM) pendant leur formation. Les jeunes artisans recevront des kits d'outils et des matières premières pour relancer des ateliers
coopératifs ou des microentreprises individuelles.
En même temps, le DRC appuie une
douzaine de groupements de femmes afin qu'elles puissent améliorer leurs systèmes d'épargne-crédit et d'assurance traditionnelle. A ce jour, deux groupements pilotes composés de 108 femmes ont
mis en oeuvre l'initiative « Tontines/Kelemba Améliorées » qui leur a permis d'épargner 530.000 FCFA, d'octroyer 6 crédits et d'assister 11 cas de maladie en deux mois. Cette initiative montre la
capacité de ces femmes, à générer de l'épargne et à la transformer en crédit, tout en assistant des cas d'urgence.
Pour plus d'informations : stefaninidavide@yahoo.it
Accès à l'eau pour les enfants
Le Fonds des Nations Unies pour
l'Enfance (UNICEF) a construit 35 forages dans l'Ouham et la Nana- Gribizi et les a équipés de pompes à main avec un financement de l'Union Européenne. En collaboration avec la Direction Générale
de l'Hydraulique (DGH) et l'ONG International Rescue Committee (IRC), des forages ont également été construits dans trois centres de santé situés à Ouandago, Patcho et Nana Outta. Dans des écoles
primaires de 15 villages situés dans la Nana-Gribizi et la Kémo, autant de nouveaux forages fournissent de l'eau potable à environ 6.000 enfants et 5.000 autres membres de la
communauté.
Pendant deux semaines, l'UNICEF a
formé les techniciens spécialisés de Birao dans le nord-est du pays sur l'usage et l'entretien des pompes à main nouvellement installées. Une centaine de comités d'eau des villages et de
techniciens dans l'Ouham ont également reçu cette formation et 80 pompes dans ces villages ont été réparées.
Pour ce qui est de l'assainissement,
l'UNICEF a sensibilisé 160.000 personnes originaires de 400 villages aux alentours de Bossangoa sur les pratiques d'hygiène de base. Dans le cadre du même programme, 11.000 bénéficiaires à
Bocaranga dans l'extrême nord-ouest du pays ont reçu des seaux, du savon et des moustiquaires imprégnées d'insecticide. La distribution a été faite en collaboration avec IRC.
Pour plus d'informations : aboher@unicef.org
Vulgarisation du dialogue à l'intérieur du pays
Le Bureau des Nations Unies en
Centrafrique (BONUCA), en partenariat avec le Ministère de la communication, du civisme, du dialogue et de la réconciliation nationale, a effectué une mission à Dékoa, Sibut, Ndjoukou, Damara,
Yaloké, Bossembélé et Boali, villes situées dans le centre du pays. Le but de cette mission était d'informer les populations sur l'état d'avancement du Dialogue Politique Inclusif et de
recueillir leurs attentes ainsi que leurs préoccupations par rapport au processus de paix.
A travers cette sensibilisation,
François Lonseny Fall espère que la population prendra conscience de ses droits et devoirs. Cyriaque Gonda, Ministre de la communication, pour sa part, estime qu'une paix durable où seraient
garantis le bien-être, le droit et la liberté de tous, passe nécessairement par le dialogue et la réconciliation nationale. Les populations quant à elles ont exprimé leur souhait de voir la paix
revenir définitivement en Centrafrique afin de leur permettre de panser leurs plaies et de vaquer paisiblement à leurs occupations.
Pour plus d'informations : tourea@un.org
Coordination
Campagne en faveur des déplacés
Une quinzaine de participants, dont
des déplacés, et des membres du cluster de protection et du groupe de communication des Nations Unies, se sont retrouvés à Bangui le 8 octobre pour planifier la campagne de plaidoyer en faveur
des personnes déplacées internes en RCA. La réunion a permis d'identifier les objectifs et les activités de la campagne qui visent à renforcer les capacités de plaidoyer des déplacés eux-mêmes,
former les autorités nationales et locales ainsi que les groupes armés sur les droits des personnes déplacées, et mobiliser un appui international pour les programmes de protection et
d'assistance en leur faveur.
Cette campagne est soutenue par le
Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) sous la houlette de l'Equipe du partenariat humanitaire et du développement (HDPT). La stratégie et le plan d'action de la campagne
devraient être finalisés d'ici la fin du mois d'octobre afin d'entamer les activités proprement dites au début du mois de novembre.
Pour toutes informations,
veuillez contacter: UN OCHA RCA |