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8 janvier 2009 4 08 /01 /janvier /2009 20:29

La situation en Guinée est décidément suivie de près. Du beau monde se bouscule ces derniers temps aux portes de Conakry, et c'est tant mieux s'il ne peut en sortir que du bien. Au nombre des visiteurs, on notera sans doute la présence du secrétaire d'Etat français à la Coopération, Alain Joyandet, premier haut responsable occidental à rencontrer la junte au pouvoir depuis le 23 décembre 2008. Notons qu'il a révélé la tenue d'élections en Guinée avant fin 2009, donnant l'assurance que la France sera beaucoup plus "présente" dans ce pays et promettant qu'elle procédera au dégel de certains fonds pour l'organisation des élections. "Il est hors de question de remettre en cause la coopération bilatérale à cause du coup d'Etat du 23 décembre", a-t-il enfin rappelé. Comme c'est beau toute cette sollicitude bienveillante ! Et les flatteurs d'applaudir. Mais on pourrait aussi se demander, bien légitimement, pourquoi elle n'intervient que maintenant. "Méfiez-vous des Grecs même lorsqu'ils font des offrandes", disait l'illustre Troyen.

La France se serait-elle brusquement souvenue de la Guinée ? Et pourquoi ? Et pourquoi maintenant, précisément ? Tant de largesses charitables devraient pousser à la réflexion, ne serait-ce que pour découvrir ce qui les suscite. Dadis [le capitaine Moussa Dadis Camara dirige la junte qui a pris le pouvoir] et ses compagnons seraient bien inspirés de saisir bien vite qu'en politique les cadeaux ne sont pas toujours gratuits. Ils devraient aussi se demander si la révision des accords miniers qu'ils ont annoncée dans leurs premières déclarations n'est vraiment pour rien dans cette brusque volte-face de leur ancienne métropole, qui, des années durant, les a ignorés et n'a pas du tout daigné lever le petit doigt pour aider la Guinée, même aux heures les plus sombres de son histoire récente. La France s'est plus intéressée aux richesses minières du pays à travers ses multinationales qu'à sauver un peuple entre les griffes de dictateurs. Preuve, une fois de plus, que la junte de Conakry devra ouvrir l'œil, et le bon, car on l'attend de toutes parts. A elle de savoir opérer un véritable discernement.

Certains, sincères, se présenteront pour l'aider à redresser, d'autres aussi, mais plus préoccupés par le souci de préserver d'égoïstes intérêts, ainsi que par le désir d'en acquérir de plus grands. La démocratie en Guinée peut bien servir de paravent. Dadis et ses compagnons devront veiller au grain. Mais, au-delà de la junte, la société civile – qui a fait preuve de fidélité envers le peuple – a un rôle éminent à jouer, en tant qu'arbitre le plus crédible du jeu en cours. Avec la nomination d'un Premier ministre, qu'elle avait réclamé du temps de Conté, on peut dire qu'elle est comblée. Pour l'heure, il semble que la priorité des priorités qui incombe à la junte soit la préparation d'élections libres et crédibles, et cela dans un délai qui reste dans les limites du raisonnable. La pire des tentations serait pour eux de vouloir tout faire durant cette période d'exception, qui, en tout état de cause, ne devra rien être de plus qu'un moment de transition vers une ère de démocratie nouvelle pour le peuple de Guinée. Dadis et ses amis devraient savoir manœuvrer. Un échec de leur part ferait à nouveau sombrer la Guinée dans l'incertitude.

source le courrier international du 07 janvier 2009.

 

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La présence d'un émissaire français quelques jours après l'arrivée de la junte au pouvoir suscite quelques interrogations dans la presse régionale.

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
8 janvier 2009 4 08 /01 /janvier /2009 20:19




Les cinq centrales syndicales de Centrafrique ont demandé, dans un communiqué de presse rendu public le 6 janvier, à toutes les entités ayant pris part au dialogue politique inclusif, de former un gouvernement dans un délai de huit jours. «Passé ce délai, un arrêt total de travail dont la durée sera déterminée ultérieurement, sera observé sur toute l’étendue du territoire national en guise de protestation».

 

S'achemine-t-on vers un nouveau conflit en RCA deux semaines seulement après les assises du dialogue politique inclusif? En effet, Les cinq centrales syndicales de Centrafrique ont demandé le 6 janvier, à toutes les entités ayant pris part au dialogue politique inclusif, de former un gouvernement dans un délai de huit jours.

Si rien n'est fait à la fin de cet ultimatum, les syndicats vont déclencher une grève générale sur l'ensemble du territoire national.

Les syndicats estiment que le retard dans la mise en place de ce gouvernement constitue «non seulement une violation de l’une des recommandations du dialogue politique inclusif, mais aussi une difficulté pour la décrispation du climat sociopolitique national au moment où les travailleurs du secteur public attendent des solutions durables à leurs préoccupations légitimes».
«La République Centrafricaine n’appartient pas seulement aux hommes politiques mais aussi à tous les Centrafricaines et Centrafricains», conclut le communiqué.

Les cinq centrales syndicales sont composées de la Confédération chrétienne des travailleurs de Centrafrique (CCTC), la Confédération nationale des travailleurs de Centrafrique (CNTC), l’Organisation syndicale libre du public (OSLP), l’Union générale des travailleurs de Centrafrique (UGTC) et l’Union syndicale des travailleurs de Centrafrique (USTC).

Le dialogue politique inclusif qui s’est déroulé à Bangui du 8 au 20 décembre 2008 avait recommandé la mise en place d’un gouvernement de consensus. Cependant les dissensions survenues entres les différentes parties sur l'interprétation de certaines dispositions empêchent pour l'instant la formation de ce gouvernement de consensus.

Publié le 07-01-2009    Source : Gaboneco.com     Auteur : Gaboneco 


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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Politique
13 décembre 2008 6 13 /12 /décembre /2008 19:40
Dimanche 28 Déc 2008 - Décès tragique de Me Goungaye Wanfiyo,
initiateur du Manifeste pour un Dialogue Véritablement Inclusif -
CLIQUER SUR LA CARTE dernières infos sur l'après DPI.



 

Bangui, 13 déc. (ACAP)- Le Président du Présidium du Dialogue Politique Inclusif (DPI), le Major Pierre Buyoya, a déclaré vendredi 12 décembre 2008, que "les travaux du Dialogue Politique Inclusif se déroulent bien".

Cette déclaration a été faite au cours d'un point de presse qu'il a donné dans la mi-journée pour situer l'opinion sur l’avancement des travaux du DPI débutés le 8 décembre dernier à l'hémicycle de l'Assemblée Nationale à Bangui..

"Notre souhait aux participants, c’est que les gens puissent sortir des idées, des propositions pour que l’après Dialogue Politique Inclusif ait une vie politique apaisée", a-t-il fait remarquer.

A la question de savoir si les recommandations du DPI seront appliquées, le président Buyoya a répondu qu'il appartient aux participants de "tirer les leçons du passé et de mettre en place un mécanisme de suivi plus efficace pour la transparence dans la gestion de l’Etat".

"Ce que nous avons demandé pour les travaux en commission, c’est que les gens puissent discuter avec l’objectif de produire des recommandations concrètes, pratiques dans le meilleur des cas", a -t-il ajouté.

Abordant la question de l’absence de M. Abdoulaye Miskine, président du Front pour la démocratie du peuple centrafricain (FDPC), le Président Pierre Buyoya, a répondu que " Abdoulaye Miskine en tant que chef d’une branche armée à déjà signé un accord de paix avec le gouvernement le 2 février 2007 à Tripoli".

Pour M. Buyoya, le fait pour M. Abdoulaye Miskine de signer un accord de paix avec le gouvernement est la preuve qu'il est engagé dans la logique du processus de paix.

"Je crois que dans cette matière, l’expérience de ce qui s’est passé dans mon pays est là pour le prouver. Il faut dialoguer avec ceux qui sont près et avancer et quand on avance, ce sera un effet d’entraînement pour les autres", a -t-il fait observer.

Commentant l'appel à la démission du Président de la République exprimé par l'Union des forces vives de la nation à l'ouverture du DPI, le président Buyoya a déclaré qu'il s'agit d'un discours politique auquel d'autres discours politiques ont répondu.

Cet appel ne signifie pas que le ciel est tombé sur la République Centrafricaine, a-t-il souligné, ajoutant qu'il faudrait laisser les participants au DPI s'exprimer librement.

Rappelons que ce point de presse intervient cinq jours après l’ouverture des assises du Dialogue Politique Inclusif, alors que les travaux en commission se poursuivent.


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13 décembre 2008 6 13 /12 /décembre /2008 19:32



Bangui, 12 déc (ACAP) - Le président de l’Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD), Jean Jacques Démafouth, a déclaré vendre 12 décembre 2008, au cours d'une interview accordée à l'ACAP que les politico-militaires proposent la mise en place d'un gouvernement de consensus, issu du Dialogue Politique Inclusif (DPI), pour conduire le pays aux élections de 2010.

"A partir de ce moment, le gouvernement, en priorité, aura à mettre en exécution le programme de Désarmement Démobilisation et Réinsertion (DDR), mettre en place la Commission Électorale Mixte Indépendante (CEMI), élaborer le code électoral, continuer la campagne de la paix et enfin mettre la transparence dans les affaires de l’Etat", a-t-il indiqué.

Pour le président de l'APRD, il faudra que " celui qui dirige ce gouvernement soit quelqu’un de consensus reconnu aussi par le Dialogue politique inclusif".

Sur la question relative au comité de suivi des actes du Dialogue Politique Inclusif, M. Jean Jacques Démafouth a répondu que pour cette fois, " un comité de suivi efficace avec mission principale de contrôler le gouvernement, de proposer un chronogramme au gouvernement pour la réalisation des recommandations" devrait être mise en place.

Cette proposition de l'APRD intervient après celle de l'ancien président André Kolingba qui demandait, dans son message aux participants au DPI, une transition politique.





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13 décembre 2008 6 13 /12 /décembre /2008 19:18

Bangui, 10 déc. (Acap)- Les assises du Dialogue Politique Inclusif sont entrées, mercredi 10 décembre, dans le vif de leur sujet, avec une déclaration de l’Union des Forces vives de la nation (UFVN, opposition démocratique), dont le coordonnateur, l’avocat Henri Pouzère, a réclamé la démission du Président de la République, François Bozizé.

« Le Président de la République doit démissionner à cause de ses violations répétées de la Constitution, qui sont à la source des souffrances du peuple centrafricain », a expliqué maître Pouzère, pour qui « le Président François Bozizé Yangouvonda n’est plus garant de l’unité et de la cohésion nationales à cause de son ‘tribalisme militant’, ‘dominateur’ et ‘conquérant’.

Le coordonnateur de l’UFVN a conditionné la participation de son groupement au reste des travaux du DPI à la réalisation de 4 préalables, à a savoir notamment la présentation par le président Bozizé des « raisons de sa rébellion en 2002 et 2003, et les engagements pris dans ce cadre au nom du peuple centrafricain auprès d’individus, de groupes d’individus ou d’Etats tiers
».

L’UFVN exige également que soit rendues « immédiatement exécutoires les clauses de l’accord politique issu de ce Dialogue Politique Inclusif » et que soit mis en place « ici et maintenant un gouvernement de transition politique avec un Premier ministre issu de l’opposition démocratique ».

Dans un message lu par le secrétaire général de son parti (Rassemblement démocratique Centrafricain, opposition), M. Pascal Koyaméné, l’ancien président André Kolingba propose également la mise en place d’une transition sur la base d’un accord politique et « la création d’une commission internationale pour auditer l’administration et faire la lumière sur le tribalisme dans l’administration et l’armée ».

En dépit du tollé suscité parmi les délégués par les propos de maître Pouzère, aucune réaction officielle de la majorité n’a été rendue publique et les délégués ont entamé les travaux par groupe thématique sans que les questions et les préalables soulevés par l’UFVN aient été examinés.

Les 3 groupes thématiques concernent les questions politiques et de gouvernance, la situation sécuritaire et les groupes armés ainsi que le développement socio-économique.

Il convient de rappeler qu’à l’ouverture de ces assises, le 8 décembre dernier, l’Envoyé spécial de l’Organisation internationale de la Francophonie, maître Djovi Gally, avait lu un message du président Abdou Diouf recommandant aux délégués de « faire un bilan sans complaisance de 50 ans de vie commune » sans toutefois « se soustraire aux exigences du respect des institutions ».

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13 décembre 2008 6 13 /12 /décembre /2008 19:04


 

Bangui, 11 déc. (ACAP)- Le Président de la Ligue Centrafricaine des Droits de l’Homme (LCDH), Me Nganatouwa Goungaye Wanfiyo, s'est déclaré, jeudi, favorable à une transition politique pour régler la crise de légitimité entre le gouvernement et la population.

 
Maître Goungaye réagissait ainsi, en marge des travaux du Dialogue Politique Inclusif (DPI), à la publication par le PNUD du rapport sur le développement humain qui laisse apparaître que « 83% de la population centrafricaine ne fait aucune confiance au gouvernement pour régler ses problèmes » .

« Je partage le point de vue de l’ancien Président de la République, André Kolingba, sur la transition politique au sortir du Dialogue Politique Inclusif », a déclaré le président de la LCDH, qui a toutefois désapprouvé la demande de démission du président Bozizé formulée la veille par l'Union des forces vives de la nation (UFVN, opposition démocratique) dans le cadre du DPI.

« Demander aujourd’hui à ce que Bozizé démissionne, je ne suis pas d’accord, parce que je crois qu’il haut être raisonnable. Il est élu, il va continuer son mandat jusqu'à terme », a -t-il affirmé, ajoutant craindre qu'on se retrouve à nouveau dans la crise, en l'absence d'une transition politique.



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8 décembre 2008 1 08 /12 /décembre /2008 14:22

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Pour Accédez aux dernières infos sur le Dialogue, Merci de cliquer sur la Photo.


LIBREVILLE, 8 décembre (Infosplusgabon) - Le président Omar Bongo Ondimba quitte Libreville ce lundi pour Bangui, en République centrafricaine (RCA) où il assistera à la cérémonie d’ouverture des travaux du dialogue centrafricain sensé ramener la paix dans ce pays d’Afrique centrale en proie à des conflits armés depuis 2005.


A l’issue de la 3e réunion du Comité de suivi de l’accord de paix qui s’est tenue à Libreville avec les représentants des différentes parties en conflit, le dialogue politique inclusif centrafricain a été fixé du 6 au 20 décembre à Bangui.

Une loi d’amnistie générale a été promulguée avec la libération de tous les prisonniers. De même qu’a été remanié le comité d’organisation du DDR suivant les revendications de l’Union des forces vives de la nation (UFVN), une coalition de partis d’opposition et de l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), le mouvement politico-militaire de Jean Jacques Démafouth, rapporte-t-on.

L’ancien président de Centrafrique, Ange Félix Patassé, en exil au Togo, a regagné son pays dimanche pour prendre part au dialogue politique inclusif.


Jean-Jacques Demafouth, dont l’arrivée est annoncée ce lundi 8 décembre à bord de l’avion du président gabonais Bongo Odimba, qui présidera semble-t-il, la cérémonie d’ouverture de ce dialogue politique inter centrafricain


Avant de quitter la capitale gabonaise ce lundi, le président Omar Bongo Ondimba, Khalife général de la communauté musulmane du Gabon, prendra part à la mosquée Hassan II à la grande prière au milieu des musulmans de Libreville.

En sa qualité de guide spirituel de ladite communauté, le chef de l’Etat procédera à l’immolation du premier mouton de la fête, a-t-on annoncé à Libreville, de source officielle.

Le président Bongo Ondimba régagne Libreville dans la soirée.

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8 décembre 2008 1 08 /12 /décembre /2008 14:06





Bangui, 07 déc. (ACAP)- L’ancien président Ange Félix Patassé est arrivé dimanche 7 décembre 2008, à Bangui, en provenance de Lomé à bord d’un avion spécial mis à sa disposition par le médiateur de la crise centrafricaine, le Chef de l’Etat gabonais, Omar Bongo Ondima, pour prendre part au Dialogue Politique Inclusif qui s’ouvre lundi 8 décembre prochain à dans la capitale centrafricaine.

 « Je pense que je suis venu avec de très bonnes dispositions d’esprit, puisque j’avais dit que j’encourageais tous les compatriotes à venir à ce dialogue. Ceux qui sont réticents, je suis disposé à aller les rencontrer pour les persuader qu’il faut nécessairement que tous les Centrafricains se retrouvent à Bangui et non ailleurs », a déclaré M. Ange Félix Patassé dans l’interview qu’il a accordée à la presse à l’aéroport Bangui M’poko.

« Je suis à l’aise (…), si je suis venu à Bangui, c’est parce que je fais confiance à mon pays, aux autorités et au peuple centrafricain, qui a fait de ce problème de dialogue un impératif catégorique », a-t-il répondu à la question de savoir comment il se sentait.

A propos de ses sentiments sur ce retour au pays natal, M. Ange Félix Patassé a indiqué que

« ce retour au pays natal marque la vie d’un homme politique en exil qui revient chez lui ».

Il a par ailleurs remercié le Chef de l’Etat, le général d’armée François Bozizé, et son gouvernement ainsi que toutes les communautés centrafricaines « qui ont prié pour ce retour dans le cadre de ce dialogue fraternel qui va s’ouvrir pour que les Centrafricains puissent se retrouver tous et aborder les problèmes de notre pays dans un climat serein, fraternel ».

Prévu pour démarrer le 5 décembre dernier, le DPI ne devrait s’ouvrir que le 8 décembre, en raison des contraintes du calendrier du Président Omar Bongo Ondimba, Haut Médiateur pour les affaires centrafricaines dans l'espace Cemac, attendu lundi à Bangui pour l’ouverture de ces assises.

Il convient de préciser que les travaux du DPI se dérouleront au palais de l'Assemblée Nationale sous la direction d'un praesidium coiffé par l'ancien président du Burundi, Pierre Buyoya.

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Politique
5 décembre 2008 5 05 /12 /décembre /2008 23:26


 

La FIDH publie aujourd’hui un rapport d’enquête sur la situation des droits de l’Homme en République centrafricaine (RCA) intitulé, « Déjà-vu : d(é)s accords pour la paix au détriment des victimes ». Ce rapport est rendu public alors qu’un nouveau Dialogue politique va s’ouvrir demain en République centrafricaine (RCA) entre les différents protagonistes du conflit qui sévit depuis trois ans dans le nord du pays et que la Cour pénale internationale (CPI) s’apprête à tenir une audience pour confirmer les charges retenues contre Jean-Pierre Bemba pour les crimes présumés commis en 2002/2003 en RCA par celui-ci et les hommes placés sous sa responsabilité.

 

Le rapport insiste sur le fait que ce Dialogue politique, s’ouvre sur fond de combats encore récents entre les Forces armées centrafricaines et les groupes rebelles dans le nord du pays avec leur lot de graves violations des droits de l’Homme. L’insécurité physique et économique des populations civiles dans le nord du pays est totale du fait des exactions commises par l’ensemble des belligérants.


Le rapport démontre que si les Forces armées centrafricaines (FACA) ont cessé la pratique de la terre brûlée, certains de ses éléments sont toujours responsables d’exécutions sommaires de civils, d’extorsion de fonds et d’arrestations arbitraires. En outre, plusieurs sources concordantes font état de détentions arbitraires, d’actes de torture et de mauvais traitements à l’égard de présumés rebelles perpétrés par les forces de sécurité centrafricaines dans les centres de détention.


Par ailleurs, certains rebelles de l’Armée populaire pour la restauration de la République et la démocratie (APRD) se rendent également coupables d’exécutions arbitraires de civils, suite à des jugements expéditifs rendus par des tribunaux d’exception, de crimes sexuels, d’enlèvements et de pillages.


Contrairement aux déclarations publiques des autorités centrafricaines, notamment du président Bozizé, les éléments des FACA qui ont commis de graves violations des droits de l’Homme demeurent pour la plupart impunis. Même si la loi d’amnistie générale, adoptée le 29 septembre 2008, exclut les crimes internationaux, le rapport de la FIDH stigmatise une nouvelle fois l’absence de volonté et de capacité des juridictions centrafricaines de juger les auteurs de ces crimes. Sans l’intervention de la CPI sur les crimes commis depuis 2005 dans ce pays, les victimes ne pourront pas exercer leur droit à un recours juste et équitable.


En 15 ans, les accords de paix et amnisties ont laissé la place à trois dialogues politiques. Pourtant les acteurs des dialogues passés sont les protagonistes des conflits d’aujourd’hui. Les multiples déclarations d’intention en faveur de la paix n’ont jamais été suivies d’effets par manque de volonté politique et l’absence d’un soutien continu de la communauté internationale.


La recherche d’une paix durable restera fragile en RCA tant que celle-ci se fera au mépris des victimes et des réformes politiques nécessaires : respect des libertés fondamentales, reconstruction de l’Etat de droit, lutte contre l’impunité, lutte contre la corruption, consolidation d’un tissu économique et social fort.

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Droits de l'Homme et Liberté de Presse
4 décembre 2008 4 04 /12 /décembre /2008 20:57


LIBREVILLE (AFP) — Jean-Jacques Demafouth, président de la rébellion centrafricaine l'APRD, a affirmé jeudi à l'AFP à Libreville qu'il demanderait en premier "pardon au peuple" en mettant fin à six ans d'exil en France pour prendre part au Dialogue politique inclusif.


"Mon premier acte sera de demander pardon au peuple centrafricain", a déclaré M. Demafouth, en route pour Bangui où s'ouvre officiellement lundi ce Dialogue, forum rassemblant pouvoir, opposition, rébellions et société civile pour tenter de sortir la Centrafrique de la crise et y ramener la paix.


"Je suis un des hommes politiques de ce pays, c'est nous qui avons fait qu'(il) est dans cette situation", a ajouté cet avocat, qui fut ministre de la Défense de son pays (1999-2001) et préside depuis mars 2008 l'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), un des principaux mouvements rebelles actifs depuis 2005 dans le nord de la Centrafrique.


Jean-Jacques Demafouth a été un proche de l'ex-président Ange-Félix Patassé (1993-2003), qui l'avait fait arrêter fin 2001 sous l'accusation de tentative de coup d'Etat. Jugé puis relaxé, il vit en exil en France depuis 2002.


Il était par ailleurs poursuivi par la justice de centrafricaine sous des accusations d'assassinat dans le pays, et est l'un des leaders en exil ayant bénéficié d'une loi d'amnistie promulguée en octobre par le président François Bozizé.


Pour Jean-Jacques Demafouth, le Dialogue politique inclusif représente "l'occasion pour les Centrafricains de se retrouver entre quatre z'yeux, faire un état des lieux" de leur pays, en proie à une crise financière et sociale ainsi qu'à l'insécurité et à des rébellions depuis 2005.


"Il faut que nous en sortions avec un programme minimum commun de gestion des affaires de notre pays, et que l'organe qui doit réaliser ce programme soit mis en place" à l'issue du forum, a-t-il déclaré.

Selon lui, "quatre chantiers principaux" attendent le pays, en premier "le DDR" désarmement, démobilisation et réinsertion des combattants, prévu par un accord global de paix signé en juin à Libreville, grâce à une médiation du Gabon. Cet accord global engage le gouvernement centrafricain et deux mouvements de rébellion, dont l'APRD.


Autres chantiers à lancer, d'après lui : réaliser un audit de toutes les sociétés minières, créer une commission mixte électorale indépendante et concrétiser des actes pour une paix véritable incluant la "suppression des milices" et une liberté de circulation à l'intérieur du pays.


Il a assuré ne pas avoir de crainte pour son retour, mais une certaine appréhension de trouver des populations dans la misère. Je pressens des images qui vont être dures à supporter (...) et j'irai aussi me recueillir sur les tombes des parents et proches décédés en mon absence", a-t-il dit.

 



L'arrivée de Jean Jacques Demafouth à Bangui, après 6 années d'exil, est prévue pour le lundi 08 décembre 2008 où il participera au DPI qui se tiendra entre le 08 et 20 décembre.
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Published by Centrafrique-Presse.com - dans DIALOGUE INCLUSIF