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1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 02:06







Selon une enquête de la BBC, les faits ont été commis sur des civils près de la frontière tchadienne

 
jeudi 30 avril 2009, par Martial Pabandji

 

Les informations recoupées par la BBC ont été diffusées jeudi : 30 civils auraient été exécutés dans le village de Sokumba, non loin du Tchad. Plusieurs combats violents se sont déroulés au Nord et au Nord-est de la République Centrafricaine depuis janvier dernier entre les factions des différents groupes rebelles et les Forces Armées Centrafricaines (FACA). Ces affrontements ont causé le déplacement de près de 18 000 refugiés centrafricains au Tchad voisin.


Selon les témoignages récoltés par la
BBC, des éléments qui appartiendraient à la garde présidentielle ont abattu publiquement et froidement, début février, quelque 30 civils sous les yeux de leur famille, dans le village de Sokumba, près de la frontière tchadienne. Les militaires auraient accusé leurs victimes d’être en accointance avec les rebelles, avant de les rassembler sous un manguier et de les exécuter. D’autres habitants auraient subi le même sort dans deux villages voisins.


Joint au téléphone, un responsable de l’UNICEF de Kaga Bandoro à 120 km du village où s’est déroulé le carnage, et un autre du Bureau de OCHA IRIN, ont tous deux déclaré avoir été mis au courant des faits que jeudi matin par la BBC. Une équipe de l’UNICEF serait dépêchée sur les lieux pour vérification.

Les autorités de Bangui, quant à elles, se disent « surprises » par la dramatique nouvelle et ont refusé de répondre aux questions de notre rédaction.


Le même son de cloche a retenti à la présidence de la Ligue Centrafricaine des Droits de l’Homme (LCDH). « Nous apprenons par vous (Afrik.com) cette triste nouvelle. Nous n’avons pas de membres sur place pour nous donner des précisions sur le nombre des victimes, les dates des faits. Mais dans les prochains jours, nous chercherons à en savoir plus », nous a déclaré le président de la LCDH, le Magistrat Joseph Bindoumi.


Cependant, au Bureau de l’Organisation des Nations Unies en Centrafrique (BONUCA), le responsable de la division Droit de l’Homme, Renner Onana, confirme que des exactions ont été bel et bien commises, selon lui, par les belligérants, tant du côté des FACA que de celui des rebelles.


Le dialogue politique n’a pas arrêté les combats


Malgré le
"Dialogue Politique Inclusif" tenu à Bangui en décembre 2008 afin de permettre la résolution des conflits dans le nord de la Centrafrique et la réconciliation nationale avec les groupes d’opposition et groupes rebelles, les crépitements des armes ne se sont jamais arrêtés.


La dernière altercation en date remonte au 13 avril 2009 où des combats ont opposé les éléments du Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC) d’Abdoulaye Miskine avec les FACA, entre les villes de Kabo et Sido au Nord-ouest du pays, faisant 11 morts parmi les rebelles, selon le gouvernement. En plus du FDPC, La Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP), mouvement rebelle actif de l’ancien ministre Charles Massi a déclaré avoir livré des affrontements avec l’armée en mars dernier près de Ndélé.


De nombreuses exactions ont été perpétrées contre la population civile par les forces gouvernementales et les rebelles en Centrafrique. Les responsables de ces forfaits n’ont jamais été inquiétés et circulent en toute liberté et toute impunité. Les élections générales de 2010 s’annoncent tumultueuses dans un pays où la moitié nord est le terrain de récurrents combats violents, et où les populations civiles qui se sont refugiées au Tchad ou au Cameroun, fuyant les combats.

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Nation
1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 01:38

 


     

 



Ancien Premier Ministre

                 
Président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC)



 

Thème : La situation actuelle en République Centrafricaine  et les perspectives d'avenir


« Six mois après la reprise du « dialogue politique inclusif en République Centrafricaine », la rébellion refait surface à l'Est du pays. Les éléments du Front démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC) et les Forces Armées Centrafricaines (FACA) se livrent à d'intenses combats, mettant ainsi en péril la vie des civils.

Cette situation inquiète, au plus haut point la Communauté internationale et, le Sous-secrétaire général de l'ONU, chargé des opérations de maintien de la paix estime "qu'il est urgent de renforcer la composante militaire de la Mission des Nations Unies en République Centrafricaine et au Tchad (MINURCAT)". Celle-ci a pris la relève de la force de l'Union européenne (EUFOR), le 15 mars en lui fournissant, notamment les équipements nécessaires »



Date et heure de la conférence de presse: le 6 mai 2009 à 15 heures


Lieu : Centre d'Accueil de la Presse Etrangère

 

           Grand Palais Cours la Reine – Perron Alexandre III

75008 Paris - France

Contact CAPE : Centre d'Accueil de la Presse Etrangère

Grand Palais

Cours la Reine – Perron Alexandre III

75008 Paris - France

Tel: 01 53 76 90 60

Fax: 01 53 76 90 63       

e-mail : communique@capefrance.com

 

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Politique
1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 01:29




Bangui 30 Apr 2009 (CICR) – Dans le nord de la République centrafricaine, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), à travers ses trois sous-délégations de Birao, Kaga-Bandoro et Paoua, a commencé à distribuer 35 tonnes de semences et divers types d'outils agricoles à quelque 13 000 habitants de 40 villages situés dans des zones touchées par le conflit armé.


Ces dernières années, des centaines de milliers de personnes ont dû fuir en raison des affrontements qui ont opposé des groupes armés aux forces gouvernementales dans le nord du pays. De nombreuses familles sont toujours déplacées. La vie des personnes qui retournent dans leurs villages d'origine est difficile : leurs maisons ont été brûlées ou détruites, les animaux emportés et les champs dévastés. En outre, une grande partie de la population locale doit faire face à une baisse de la production et de la vente des produits agricoles à cause du conflit armé.
 

Si, de 2006 à 2008, le CICR a mis l'accent sur l'aide d'urgence en distribuant des vivres et des articles domestiques essentiels, pour 2009, le CICR a décidé de consacrer une grande partie de son programme à la relance de la production agricole afin de soutenir la population vivant essentiellement de l'agriculture.

« Ce projet vise à améliorer la production semencière et à accroître la productivité agricole afin que la population dispose de produits alimentaires de qualité, en quantité suffisante, et qu'elle devienne autonome, déjà à l'issue de la campagne agricole 2009 », explique Jules Amoti, coordonnateur des programmes pour la sécurité économique du CICR à Bangui.


Les 35 tonnes distribuées – arachides, maïs, sorgho et mil – sont adaptées aux besoins ainsi qu'aux conditions climatiques locales. Les agriculteurs reçoivent également des outils agricoles qui leur permettent d'accroître la surface cultivée. En accord avec les villageois, un programme de formation aux techniques de culture attelée et de multiplication des semences a été organisé. La formation porte aussi sur le choix des parcelles, les types de semis et l'espacement des plants, l'entretien des cultures, ainsi que les techniques de récolte et la gestion des récoltes.


Organisation humanitaire neutre, impartiale et indépendante, le CICR mène ses activités de protection et d'assistance en République centrafricaine depuis 1983.

 

Informations complémentaires :
 

Kelnor Panglungtshang, CICR Bangui, tél. : +236 21 611 014 ou +236 75 54 72 46
Marçal Izard, CICR Genève, tél. : +41 22 730 2458 ou +41 79 217 3224

 

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Humanitaire
1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 01:18





Lorsque les fondements de la nation sont ébranlés en ce qu’elle a de plus chère, faisant le lit d’une rampante immoralité, la nation agonisante, peu à peu…meurt. Cette immoralité qui est cultivée puis entretenue par les différents gouvernants au fil des années a fini par se propager pour contaminer toutes les couches sociales de la population. Ainsi donc, elle consacre la victoire du vice sur la vertu. Avec elle, demeure, le risque de voir disparaitre tout un peuple, toute une tradition, toute une nation par effacement de la mémoire collective. Il en a été ainsi à travers l’histoire des hommes, des civilisations et du dessein des nations.


Le Centrafrique, une nation véritablement menacée dans ses fondements


Après l’échec du projet fédérateur impulsé en son temps par feu Barthélémy Boganda en la tentative pour l’édification d’une grande république centrafricaine, sa portion congrue, ancien territoire de l’Oubangui-Chari est à présent menacée physiquement de disparition après avoir été relativement érigée en état-nation. Par sa position géopolitique et les nombreuses  richesses notamment les minerais stratégiques dont elle est porteuse et qui l’expose désormais à toutes les convoitises en ce temps de crises et de toutes les incertitudes. La belle et très convoitée  nation centrafricaine est aujourd’hui menacée de toute part dans le nouvel ordre mondial qui se dessine. Elle est menacée aussi bien par des forces endogènes autodestructrices dont la responsabilité nous incombe  par un manque chronique de vision des gouvernants que par des forces  exogènes quelques fois indépendantes de notre volonté. Ces forces contre la nation centrafricaine, ne profitent t’elles pas de la défaillance de l’état des lieux  qui est due à notre incapacité à nous organiser ? Ne ferions-nous pas la même chose à la place de ces forces prédatrices derrières lesquelles se cachent des états forts ? Ne nous appartient-il pas de transcender nos divergences, nous organiser pour trouver des parades afin de mieux contrer ces forces ?  L’immédiateté et la gravité de la situation ne nous oblige t’elle pas à faire bloc afin de mieux résister ? Mais avant cela, ne devrions-nous pas d’abord et avant tout faire le ménage dans notre maison, autrement dit dans la nation centrafricaine en péril ?


A l’exception de la république du Congo dont la population est aussi faible que la nôtre, néanmoins riche de son pétrole et d’un désenclavement heureux, l’état centrafricain est encerclé de part et d’autre de pays  qui peuvent être considérés relativement comme  de « grandes  puissances » tant au niveau de leur population respective que de leur richesse. Cette réalité démontre à quel point l’état centrafricain est fragile. Ne nous recommande t’il pas ici et maintenant l’arrêt de toute les hostilités pour sauvegarder la nation plus que jamais en péril ?


 
Cette proximité avec ces états aux potentiels supérieurs aux nôtres ne nous obligent t’elle pas à adopter le principe de précaution malgré le fait que nous entretenons des relations relativement cordiales et fraternelles ? « Qui aime la paix, prépare la guerre » dit-on. S’il est vrai que  nous devons résonner désormais à l’heure des grands ensembles et pour une question de survie en termes d’unité africaine, il n’en demeure pas moins que le  panafricanisme n’aura un sens que si elle se fait sur la base d’état-nation saine. Cette unité ne peut que se faire par consentement, par négociation, par étape dans des projets communs et non d’une manière globale et directive. Tant, les spécificités sont nombreuses et variées. Ces strates que sont ces différents états-nations doivent se regrouper sur la base et seulement sur la base d’une certaine harmonisation qui a pour référence un dénominateur commun, minime soit-il. Les résistances au panafricanisme ne doivent pas être rejeté systématiquement et d’une manière définitive mais plutôt sont appelées à  être reporter puis expliquer pour mieux les intégrer. Les spécificités de chaque état africain ne constituent t’elles pas une chance inouïe qu’il faudra apprendre à préserver ? L’unité dans la diversité ne devrait-elle pas être le leitmotiv ?


Les Etats étant ce qu’ils sont. Les plus forts ne vivent qu’aux dépends des plus faibles au mieux en leur imposant des directives et des diktats. Au pire, les premiers se nourrissent de la dépouille de ces derniers. Combien de fois nos hommes politiques se sont tous retrouvés  comme un seul homme à Libreville pour prendre des directives ou soumettre leur projet avant toute application dans notre pays. La preuve de l’inexistence de notre pays ne nous est-elle pas fournie régulièrement avec la présence souvent en spectateur pour ne pas dire en expectative de nos représentants dans les réunions auprès des institutions de la sous région ? Le nombre pléthorique des bandits de grands chemins sur notre territoire ? Sans compter une multitude de groupes armées qui se réfugient sur notre territoire pour fuir les états frontaliers d’où ils sont chassés. L’exemple le plus flagrant, n’est t’il pas le massacre qui s’est déroulé dernièrement au marché à bétail ? Massacre dans lequel des hordes de sans lois ont profité de la généreuse hospitalité de nos concitoyens. Ils ont décidé de rendre justice par eux-mêmes tout en profitant de l’occasion pour exiger aux gouvernements des fonctions politiques. Quel sens donner alors à ce massacre qui cache en réalité des revendications inavouables ? Comment en sommes-nous arrivés là ? Et Pourquoi ? Qui sont les véritables responsables  ou complices ?  La sécurité n’était-elle pas alors rétablie à 80% !?


Le Centrafrique, la France et la Lybie


Pour Toutes ces raisons et pour la survie de notre belle nation plus que jamais en danger de disparition, je m’interroge. J’en appelle à tous les patriotes dans un reflexe citoyen, sans doute guidé par un instinct de survie. Autrement dit j’en appelle à tous ceux, qui, à peine hier encore ont déjà ô ! Combien déçus l’espoir que notre bon et généreux peuple a placé en eux. Ceux-là même qui continuent par des manœuvres politiciennes surannées de le distraire pour encore mieux le trahir. La grossière et ingrate manifestation contre la France ou la Lybie pourtant bienfaitrices et tutrices de l’actuel régime de Bangui ne participe t’elle pas de cette distraction ?  
 
 Comme la mémoire est courte du côté de « Sassara » où l’ingratitude est érigée désormais en règle de gouvernement. Une flagrante ingratitude d’abord à l’égard des premiers collaborateurs qui ont rejoint le régime au lendemain du 15 mars 2003 pour aussitôt en repartir humiliés, vexés et frustrés. Puis, une autre ingratitude à l’égard également du bon et généreux peuple de Centrafrique qui a cru naïvement à sa libération et enfin, celle qui est affichée sans regret à l’égard des pays voisins et amis jusqu’alors alliés du pouvoir. Est-ce la faute de la France ou de la Lybie si les multiples aides octroyées à la république centrafricaine ont été dilapidées  au lieu d’être affectées à ce pourquoi elles sont destinées ? Si les intérêts centrafricains dans l’affaire AREVA étaient mal négociés au départ parce que mal préparés, mal défendus dont la quote-part devrait être virée au trésor centrafricain et non sur des comptes privés à l’étranger ? Est-ce la faute de la France  ou de la Lybie ? Fallait-il que les représentants de la France dans cette négociation défendent-ils aussi et en même temps ceux du Centrafrique ? Est-ce la faute de la France ou de la Lybie si nos paysans et nos concitoyens sont quotidiennement massacrés par la garde présidentielle ? Si la constitution est perpétuellement bafouée ? Si les recommandations du dialogue politique inclusif n’ont pas été respectées ? Si le régime ne nomme ici et là que des parents, des personnes incompétentes voir des ministres et autres conseillers douteux ne jouissant pas d’une bonne moralité de surcroit poursuivies par la justice ? Si l’impunité est érigée en mode de gouvernement ? Si le régime dépense des milliards de franc CFA pour acheter des épaves d’avions hercules ? Si de l’argent public est déposé dans des comptes privés ? Si le régime s’ingénue à repousser coûte que coûte les élections en 2012 ?...  

A vouloir trop jouer la carte de la médiocrité encore et encore en Centrafrique pour mieux le déstabiliser afin de l’asservir comme s’il n’y avait pas de personnes compétentes et loyaux envers la république dans le pays. Voilà que la France et la Lybie se retrouvent confrontées à présent à l’effronté et l’irrationnel Bozizé. A présent, leur choix se révèle être un cauchemar pour tout le monde. Une erreur manifestement de mauvais casting dont elles sont les metteurs en scène. Une société qui se construit sur les bases de la médiocrité, n’est-elle pas en perdition ? Seule la compétence et l’excellence ne sont-elles pas salutaire dans un monde de plus en plus de compétition ? Un monde à n’en pas douter qui requiert de la performance à tout moment, à chaque instant. C’est pourquoi, le temps est venu de mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Une République centrafricaine en paix et mieux gouvernée, n’est-ce pas aussi et également une partenaire fiable ?  
                                               

Les Centrafricains ne sont pas majoritairement contre la France, ni contre la Lybie au point d’organiser une marche spontanée. Ils aspirent seulement comme tous les autres peuples à vivre et à mieux vivre dans un pays qui est le leur au sous sol immensément riche sous la présidence d’un homme ou d’une femme qu’ils auront choisi et non imposé de l’extérieur. Tout cela dans un partenariat gagnant-gagnant. Les différentes partenaires et amis de la république centrafricaine doivent impérativement et définitivement comprendre cela. Le monde n’est plus ce qu’il a été et si Bozizé est arrivé au pouvoir c’est parce que la France et la Lybie l’ont voulu et ce, contre un régime démocratiquement élu. N’est-il pas temps que la France s’affranchisse de son complexe de supériorité, de son toujours arrogance et de son immixtion d’un temps révolu envers ces anciennes colonies avant qu’il ne soit trop tard ? La France n’a pas à avoir peur des vraies élites et patriotes centrafricains. Car, ceux-ci partagent les mêmes  idéaux de liberté qui ont animés les révolutionnaires de 1789, comme ceux de 1848 contre l’ancien régime. Ils ont intégrés également dans leur réflexion les principes de la déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen de 1948. Idéaux et principes universels qui ont fait la grandeur et le rayonnement de la France. La France que les élites centrafricains admirent et apprécient est celle qui incarne toutes ces valeurs universelles d’humanité donc de bonne gouvernance et non celle des coup-tordus et autres manœuvres de déstabilisation. 
                                   
                                     

Pour ceux d’entres-nous qui sommes à l’écoute de ceux qui, de plus en plus nombreux, souffrent en permanence en république centrafricaine de la mauvaise gouvernance et qui n’hésitent plus à associer la gestion irresponsable du régime actuel à la France. Nous percevons l’écho sous-jacent d’un mécontentement qui risque dans les années à venir de se généraliser et de se radicaliser si les choses ne changent pas. La nation centrafricaine est composée de peuple fondamentalement issu de la culture orale dont la recherche de la vérité à travers la parole donnée est gravée dans la mémoire collective. Les hommes politiques centrafricains ne devront t-il pas s’inspirer de la vérité et de la parole donnée pour faire de la politique ? Autrement dit, ne devront t-ils pas dire la vérité à la nation et à nos partenaires au lieu de perdre leur âme dans un discours qualifié hypocritement de « politiquement correcte » ? Ni la France, ni la Lybie, ni les pays amis du Centrafrique et moins encore la nation centrafricaine n’a rien à y gagner.


Toute nation a le gouvernement qu’elle mérite, entre loyauté et trahison.


La nation en danger, je m’interroge sur la volonté et le degré de conviction  réelle de toutes celles et ceux qui se réclament de l’appellation « hommes ou femmes politiques« de tous ordres. Ceux qui ont assumé une responsabilité dans un gouvernement quelconque dans notre pays de surcroit dans un poste décisionnel depuis une quarantaine d’années. Je m’interroge également sur ces intellectuels versatiles de tous bords qui n’honorent pas l’intelligentsia et qui ont cautionné ouvertement, honteusement des actes illégaux et imprescriptibles contre les institutions de la république. Je m’interroge enfin sur ces militaires, dépositaires de l’autorité publique ayant pour mission d’assurer seulement et seulement la violence légitime qui ont retourné arbitrairement les armes de la république contre nos braves paysans et nos pauvres concitoyens. L’Armée nationale ne devrait t’elle pas être que le bras de la nation, jamais la tête ? Au même titre que l’intelligentsia, ne devrait t’elle pas se préoccuper, veiller que sur les choses de l’esprit dans le sens positif et de la raison ? Pour qu’enfin les hommes politiques se charge de l’organisation et de la gestion de notre cité ?


La dernière trahison de nos hommes politiques ne remonte t’elle pas au dernier dialogue politique inclusif ? Une Occasion si ce n’est l’occasion de la dernière chance pour réconcilier la classe politique avec elle-même et à travers elle, la nation toute entière. Dialogue  pour lequel et par lequel, les mêmes hommes et les mêmes femmes se sont tous réunis par cooptation pour se précipiter nuitamment et précipitamment à Bangui en évitant méticuleusement les filles et les fils du pays qui pouvaient encore sans être redevables à quiconque poser des vraies questions et en attendre des réponses claires et précises comme le réclamait le peuple tout entier. Hélas ! Mille fois hélas !


A malin, malin et demie. Une fois encore, ceux qui ont voulu opportunément profité de ce dialogue politique inclusif pour bluffer l’homme du 15 mars 2003 en ont eu pour leur grade. Aveugler par leur projet égoïste, ils ont ingurgité pour la énième fois jusqu’à satiété les promesses du « stratège » du KNK pour mettre en place un gouvernement de large ouverture dans lequel ils espéraient y figurer en bonne place au sortir de ce dialogue politique inclusif. Une fois de plus, en dehors de quelques rares personnalités politiques, toute l’opposition a encore déçue. La déception est encore plus grande lorsque celle-ci, après coup, crie à la mauvaise foi du régime alors que rien n’était fait par aussi bien l’opposition démocratique que les groupes politico militaires pour unir leurs revendications afin de parler d’une seule et même voix. Le régime de Bangui les a tous ridiculiser dans leur démarche solitaire et égoïste. L’opposition n’a pas su intégrer les expériences du passé pour se prémunir dorénavant d’un piège. N’aurait-il pas fallu que ceux qui se sont pratiquement auto désigné  toujours les mêmes et qui se sont prévalu d’une « expérience politique » exigés et arrêtés le nom du premier ministre du gouvernement de large ouverture  et de la répartition par entités des maroquins ? Doit-on considérer cette expérience politique dont ils se sont prévalus et cette bourde monumentale comme de la compromission ? L’histoire de notre pays ne retiendra que le général Bozézé restera le grand vainqueur de ce simulacre de dialogue politique inclusif. L’opposition politique n’étant pas à la hauteur du défi par le fait que les différents leaders ont émis des sons discordants car chacun a voulu joué « solo ». A  moins que ce soit pour jouer benoitement à un double jeu dangereux dont les contours sont insaisissables et de toute façon contre la nation centrafricaine.


L’histoire nous a enseigné que nombres d’Etats ont fini par disparaitre une fois que les fondements  de ce qui constituent et érigés ces états en nation ont été ébranlé. Aujourd’hui la nation centrafricaine est en perdition par la faute de ses » hommes politiques versatiles», par la faute de ses « intellectuels conformistes et désengagés« et par la faute de son « armée  politisée». Les valeurs intrinsèques qui nous ont toujours unies sont en train de voler en éclats par la faute de ces trois entités alors qu’elles devront plutôt tirer la société centrafricaine vers le haut afin de consolider le socle de la nation par la préservation des valeurs républicaines.


L’urgence d’une moralisation de la vie publique et la restauration de l’autorité de l’état 

Une nation ne doit sa survie dans des moments difficiles comme ceux que nous connaissons que sur ses propres filles et fils désintéressés, sûrs et loyaux envers la république et la nation. Celles et ceux qui sont convaincus de leur mission et des valeurs qu’ils défendent. D’où la nécessité et l’urgence d’une moralisation de la vie publique et la restauration de l’autorité de l’état s’impose. En république centrafricaine, nos hommes, toujours les mêmes s’entredéchirent génération après génération  pour des miettes alors qu’il y a de la place pour tout le monde. Ce sont ces mêmes hommes et ces mêmes femmes qui se sont connu autrefois sous le régime de l’empereur Bokassa 1er, puis sous le régime du président Dacko I et II, ensuite sous celui du président Kolingba. Ils ont poursuivi leur projet avec le régime du président Patassé pour s’adapter  sans aucune transition et composer tout naturellement au régime du général Bozizé. Régime après régime ces hommes de peu de conviction se repositionnent aussitôt pour le prochain régime. N’est t-il pas temps que les membres d’une équipe gouvernementale assument collégialement la responsabilité des actes posés ?
 

Ainsi, à quelques mois des échéances de 2010, bien que les organismes chargés d’organiser ces fameuses élections soient loin d’être prêt. Bien que les rares organes mis en place sont hélas ! Déjà pipés. Même si l’on évoque du côté  du régime de plus en plus un report de ces élections à 2012, cela n’empêche que l’on assiste déjà à une sorte de coupable préoccupation. Certaines personnalités politiques tentent de quitter le navire de guerre de Bozizé en totale perdition pour se repositionner. N’avaient-ils pas abandonné naguère et de la même manière le navire de croisière de Patassé ? Le vaisseau spatial de Kolingba ?  Le planeur de Dacko ? Ou encore la plate forme du palais impérial de Bérengo ? Car, ce sont les mêmes acteurs avec le même bagout, les mêmes stratégies, les alliances contre nature, les mésalliances et la trahison au bout qui sont en train une fois de plus dans un désordre indescriptible affuté leurs flèches rouillées afin de nous servir les mêmes mets pourris. Ils n’expriment aucune compassion, ou aversion à nous servir encore et encore jusqu’au dégout une cuisine au goût fétide dont ils rejettent la paternité sur ceux qui les ont fait roi alors qu’ils y ont contribué. Cette manière combien  infantile et irresponsable de toujours accabler tel ou tel président alors qu’ils faisaient parti du régime montre le degré de grandeur de ces hommes. Ont-ils compris ou comprendront-ils jamais ce que signifie « faire parti d’un gouvernement ? Faire parti d’un régime avec tout ce que cela comporte  comme notion de solidarité gouvernementale  avec l’idée d’être solidaire des actes posés par celui-ci ? Sinon, il aurait fallu rendre son tablier et démissionner. Dès lors, un régime qui a échoué, n’est-ce-pas l’échec de tous les membres de l’équipe ?  Par conséquent, ceux qui ont eu a gouverné ou a collaboré à un régime quelconque qui a échoué, ne devront t’ils pas faire preuve d’humilité  et passés à une activité autre que politique ?


La  volonté de vouloir réaliser  ensemble des choses.


La nation en péril, l’on ne saurait se contenter de quelques ajustements et autre baratin pour plaire. L’instant n’est plus à la langue de bois ni à quelques accommodements. Les vrais patriotes doivent se lever comme un seul homme et revendiqués la survie de notre nation. Ceux qui ont été victimes hier de l’exclusion et de la chasse aux sorcières sous les différents régimes parce qu’ils n’appartenaient pas au parti au pouvoir, parce qu’ils n’appartenaient pas à la « bonne ethnie « malgré leur compétence sont devenus aujourd’hui les bourreaux de leurs bourreaux. Le temps de redevenir à nouveau victimes. Voilà que la nation qui doit unir se désunie. Elle se désarticule par la stratégie basée sur l’exclusion des différents régimes qui se sont succédé. Ces derniers n’ont cessé de perpétuer les uns après les autres ce suicide collectif inavoué. Tandis que les meilleurs se neutralisent et s’éliminent les uns, les autres pour laisser les rênes du pouvoir aux médiocres.


L’une de ces arguties indéfendable contre la nation centrafricaine véhiculée  aujourd’hui par les adeptes de l’exclusion consiste à dire, que la véritable lutte ou contribution pour sauvegarder notre pays se mène uniquement de l’intérieur du pays et non de l’étranger. Autrement  dit, la diaspora n’a pas le droit à la parole. Ils  ignorent que celle-ci contribue de là où elle est à construire de belles maisons qui contribuent à donner un autre visage à notre pays. Elle met en place aux prix de multiples tracasseries administratives de petites structures pour créer de l’emploi et subvenir aux carences des gouvernants. En payants des taxes et autres impôts, ces petites structures versent au trésor de l’argent qui aussitôt reprend le chemin des comptes privés des gouvernants à l’étranger pour acheter des villas. La diaspora fait également entrer des devises dans le pays par mandat « western union ». Lesquelles devises permettent aux nombreuses familles de survivre au quotidien. Mise à part le Centrafrique, tous les autres pays y compris les pays riches ont compris le rôle combien important de leur diaspora au point de créer des ministères ou d’élire un représentant de la diaspora afin de les choyer et de les encourager à réinvestir dans leur pays respectif. Pour exemple, des pays comme le Mali ou le Burkina Faso qui n’ont pratiquement pas de matières premières  vivent en grande partie grâce à leur diaspora. Récemment la diaspora Cubaine qui vit aux Etats-Unis a manifesté toute sa joie en apprenant que les interdictions concernant les transferts d’argents vers leur pays d’origine ont été levées.


 
Un collégien quelconque qui aurait terminé normalement son cycle complet dans un collège quelconque en Centrafrique saurait  par l’initiation en cour d’économie qu’il aura reçue que le produit intérieur brut (PIB ou Le RNB) se calcule en intégrant  également les revenus des facteurs du travail et du capital en provenance de l’extérieur. Par conséquent, la contribution de la diaspora dans le développement du Centrafrique est indéniable. C’est dire que nos théoriciens de l’exclusion n’ont pas terminé leur cycle de collégien sinon ils auraient compris le rôle combien important de la diaspora dans un pays comme le nôtre. 
 
 

Aujourd’hui, ces théoriciens de l’exclusion contre la nation centrafricaine, pour arriver coûte que coûte au pouvoir ou pour préserver un pouvoir décrié de toute part ont répandu honteusement avant-hier que nos frères Kaba, Dagba, Souma, Talé, Karé n’étaient pas des centrafricains. Hier encore, d’une manière irresponsable, ils ont décrété que nos frères Yakomas, Sangho ne l’étaient pas non plus. Si seulement ils connaissaient notre pays, ils sauraient que le territoire de l’Oubangui-Chari était pratiquement inhabité il y a à peine 150 ans. C’est dire que la plupart d’entres-nous  est venue d’ailleurs pour fonder au fil du temps ce qui est aujourd’hui la nation centrafricaine. Et aujourd’hui, ils veulent exclure toute la diaspora de la question nationale du fait que celle-ci vit et travaille par obligation à l’extérieur du pays. Ce sont les mêmes qui n’hésitent plus à traiter d’étranger  nos compatriotes qui ont le seul tort d’être originaire de nos villages frontaliers ou encore ceux qui ont choisi d’opter désormais pour la nationalité centrafricaine. Sachant que ce qui constitue une nation, ce n'est pas de parler la même langue, ni le fait d’avoir les mêmes goûts culinaires, ni le fait d'appartenir à un groupe ethnographique commun mais c’est la volonté d'avoir réaliser de grandes choses dans le passé et de vouloir en réaliser ensemble dans l'avenir et dans l’intérêt de la nation centrafricaine. 

 

Franck SARAGBA

E-mail : saragba@yahoo.fr  

Blog: http://franck-saragba.skyrock.com/?connect=1

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Opinion
1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 01:05






30/04/2009 17:14:58 - Jeune Afrique- Par : Frédéric Lejeal -


Producteurs de brut ou de coton, Afrique centrale ou de l’Ouest, aucun pays n’échappe à la contraction des exportations.


Évidemment, un baril de pétrole autour de 50 dollars au lieu de 140 dollars, cela change la donne. Les victimes immédiates sont les balances commerciales et les budgets des États. Selon la Banque africaine de développement (BAD), les pertes sur les recettes d’exportation vont s’établir à 200 milliards de dollars en 2009 et 220 milliards en 2010 pour les seuls pays exportateurs de brut. Avec 50 milliards de recettes contre 89 milliards prévus, le Nigeria est le plus fragilisé. Viennent ensuite l’Angola, le Congo-Brazzaville, la Guinée équatoriale, le Tchad, le Gabon et le Cameroun… La plupart de ces pays ont adopté d’urgence une loi de finances rectificative.


Ailleurs, la crise exacerbe la fragilité de secteurs stratégiques. La contraction de la demande sur les produits de rente, qu’ils soient miniers (cuivre, manganèse, bauxite …) ou agro-industriels (hévéa, café, bois…), plonge les filières dans le rouge. « La situation est sérieuse pour les pays dont l’économie repose sur un produit », explique Obiageli Ezekwesili, la vice-présidente de la Banque mondiale. Exemple en Centrafrique, pays des plus vulnérable, où, faute d’acheteurs, l’abattage de certaines essences comme le sapelli est stoppé. La Société d’exploitation forestière en Centrafrique (Sefca) a dû licencier la moitié de son personnel. Au Gabon, la baisse de 11 % observée en 2008 sur les exportations de grumes s’accentue.


Pénurie de capitaux privés


Même tendance pour le caoutchouc (notamment en Côte d’Ivoire et au Liberia), qui subit une décote depuis plusieurs semaines car dépendant des industries automobiles du Nord. Fin 2008, le kilo oscillait entre 370 et 430 F CFA. Il est actuellement en dessous de 200 F CFA. La morosité des cours du coton en raison de la contraction de la demande chinoise affecte également tous les producteurs, en tête desquels le Burkina (600
000 tonnes attendues en 2009-2010), puis le Mali, le Togo, le Tchad… Idem pour la filière phosphate au Sénégal et au Togo, où 400 salariés de la Société nouvelle des phosphates du Togo (SNPT) ont été licenciés en janvier. En Guinée-Conakry, les projets miniers (fer et bauxite) sont reportés.


De grosses tensions budgétaires sont donc à craindre. D’autant que, face au recul des échanges, à l’assèchement des capitaux et à la baisse des rentrées fiscales, les gouvernements prennent des mesures pour relancer l’emploi et soutenir le secteur privé. D’où un impact négatif sur les investissements publics. Qu’en est-il, par exemple, du futur aéroport international de Dakar
? Partout, des projets dans le secteur énergétique sont remis en cause. Le FMI évalue à 530 milliards de dollars la chute des transferts de capitaux privés vers les pays en développement entre 2007 et 2009.

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1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 00:42


 Le BOIENG de BAKO AIR ressemblait à celui-ci
 qui appartient à CENTRAFRIQUE AIR EXPRESS

En vérité, le Boieng 737- 200 de BAKO AIR qui s’est écrasé mercredi en RDC faisant sept morts, aurait pu crasher depuis longtemps avec probablement plusieurs dizaines de personnes à bord si le ministre d’Etat
centrafricain en charge des transports et de l’aviation civile, Anicet Parfait Mbay n’avait pas résisté au harcèlement dont il a littéralement fait l’objet de la part de celui qu’on appelle à Bangui « colonel Daz » pour Danzoumi Yalo alias « Bèlè-Bèlè ».


C’est en effet Danzoumi Yalo que M. Baba Bako patron de BAKO AIR (initialement un commerçant de pièces détachées pour automobile d’origine nigériane) a chargé de travailler au corps le ministre Mbay afin d’obtenir de lui qu’il puisse délivrer complaisamment la licence de mise en exploitation commerciale de l’appareil. Heureusement, Parfait Mbay - qui voulait que l’appareil remplisse rigoureusement les conditions techniques préalables à la mise en exploitation  de l’aéronef avant toute délivrance de licence - a tenu tête à Danzoumi qui
voulait même en désespoir de cause, en référer au président Bozizé.


Initialement immatriculé au Canada où il était propriété de la Fargo Bank, ce Boeing 737-275A a été exploité par Air Canada jusqu’en 2000. Racheté à la Fargo Bank par Eagle Aviation Technique, l’aéronef a été ensuite vendu à M. Baba Bako, responsable de la Société BAKO AIR. Après, dit-on, un entretien approfondi, l’appareil a pu regagner Douala, au Cameroun, le 21 décembre 2005. Resté cloué au sol pendant plus d’un an dans la capitale économique camerounaise, le Boeing 737-275A a regagné sa base à Bangui qu’en août 2007 où il a été
immatriculé TL-ADM. Il est resté moisir sur le tarmac de l’aéroport Bangui Mpoko depuis bientôt près de deux ans. Les autorités aéroportuaires nationales qui en étaient même agacées, ont fini par demander qu’il soit déplacé pour stationner vers l’escadrille.
 

Du fait de ce long délai de croupissement au sol sans pouvoir voler, d’abord à Douala puis à Bangui, c’est donc forcément un appareil affaibli, dont on ne pouvait pas garantir à 100% la fiabilité des principaux organes techniques, qui a pris son envol de Bangui le 24 avril d’abord pour Brazzaville - soit cinq jours avant celui du crash - pour se rendre à Harare pour un soi-disant contrôle général. Les conclusions de l’enquête accident nous en apprendront davantage sur les raisons du crash mais on ne peut que s’interroger à juste raison sur la longévité au sol d’un appareil dont la vocation est de voler. Cela est à mettre en rapport avec le Hercules C 130 de Bozizé acquis aux USA et qui moisit depuis 2006 au sol à Bangui Mpoko - dont on reparle ces jours-ci - et qu’il est question de faire voler jusqu’au Portugal pour le retaper afin qu’il reprenne du service. Si ce cercueil volant s’écrase, on ne devrait point s’en étonner. On ne peut se lever un beau jour, après avoir vendu longtemps des pièces détachées pour bagnole, et décider de créer une compagnie aérienne.

Selon des informations crédibles recueillies auprès de certaines personnes proches du dossier et de la société BAKO AIR, outre M. Baba Bako, plusieurs commerçants libanais de la place ainsi que des hommes d’affaires centrafricains font partie des actionnaires. On parle même de Bozizé aussi, à travers un de ses rejetons et de Mahamat Tahir, un de ses prête noms KNK qui règne déjà dans les juteuses filières d’importation et de la commercialisation du ciment de RD Congo, du sucre, de la farine et autres matériaux de construction. A l’heure actuelle, nous ne sommes pas en mesure d’affirmer si l’appareil de BAKO AIR est correctement assuré.

Plusieurs hommes d’affaires, parce qu’il croît avoir beaucoup d’argent, sont tentés par l’aventure du transport aérien commercial passager ou fret. Ce n’est malheureusement pas donné à tout le monde de le faire avec succès, surtout dans des conditions de sécurité irréprochables.
   

En juin 2006, un homme d’affaires d’origine syrienne installé à Brazzaville, Mohamed El Hadj, avait crée la Compagnie aérienne Trans Air Congo (TAC) dont le représentant national à Bangui n’était autre que Socrate Bozizé, fils de son père. La cérémonie de lancement a été ponctuée par un vol inaugural d’un Boeing 737 TJ de Trans Air Centrafrique (TAC) effectué en grande pompe à l’aéroport international de Bangui-Mpoko sous le patronage de Charles Massi, ministre d’Etat, chargé de  l’Equipement et des
transports à l’époque.


 
 
                   descente du vol inaugural de la TAC

Sur le tarmac de l’aéroport Bangui Mpoko, plusieurs appareils avec diverses appellations et un drôle de look croupissent. On pouvait y voir le Boieng 737 peint au jaune moutarde de BAKO AIR qui vient de se crasher. Il y a aussi un autre Boieng 727 d’une compagnie  dénommée CENTRAFRIQUE AIR EXPRESS (voir photo), qui s’y trouve encore actuellement. Il avait, celui-là, effectué un vol jusqu’à Dubaï et est revenu stationner à Bangui pour les besoins de formation à bord des hôtesses et stewards, en vue de sa mise en service commercial dans un avenir proche.

 

  BOIENG DE CENTRAFRIQUE AIR EXPRESS

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30 avril 2009 4 30 /04 /avril /2009 18:58



                   Parfait Mbay

Bangui, 30 av (ACAP)-Le ministre d’Etat aux Transports et à l’Aviation Civile, Anicet parfait Mbay, a déploré, au cours d’un point de presse jeudi 30 avril 2009 à Bangui le crash d’un aéronef de la ‘’Société Bako’’, une compagnie privée centrafricaine, dans la localité de Kéngé (250 km de Kinshasa), en République Démocratique du Congo, entraînant la mort des sept (7) membre de l’équipage.

Parfait Mbay a expliqué qu’en janvier 2009, Bako Air a fait repositionner son aéronef sur l’aire de stationnement de l’Aéroport Bangui M’poko pour les entretiens de recyclage nécessaires au convoyage de l’aéronef à Hararé, au Zimbabwé, pour une grande visite.

« Sur la base de ces conclusions, l’aéronef a quitté Bangui le 24 avril 2009 en début d’après midi pour rejoindre Brazzaville, première étape de son routing »,
a-t-il poursuivi.

Il a également indiqué que l’équipage était constitué d’un commandant de bord, de nationalité congolaise, le copilote de nationalité congolaise, le responsable de la société Bako Air de nationalité Française, un Inspecteur aéronautique de nationalité centrafricaine, deux mécaniciens de nationalité camerounaise et un mécanicien de nationalité zimbabwéenne.

Le ministre d’Etat a par ailleurs annoncé qu’une délégation de haut niveau conduite par le ministre d’Etat à l’Aviation Civile quittera Bangui, ce jour 30 avril 2009, pour se rendre à Kinshasa en vue d’assister les autorités de ce pays et de participer aux activités habituelles en pareille circonstance.


Il convient de signaler que l’aéronef de marque Boeing 737-275A, initialement immatriculé au Canada, propriété de Fargo Bank, était exploité par Air Canada jusqu’en 2000. Racheté auprès de Fargo Bank par Eagle Aviation Technique, ledit aéronef est vendu à Monsieur Baba Bako, responsable de la Société « Bako Air ».

 
Un entretien plus approfondi (Check C 18) effectué a permis à l’aéronef de regagner Douala, au Cameroun le 21 décembre 2005 sur décision du propriétaire et est resté au sol plus d’un an avant de regagner sa base de Bangui en Août
2007.

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30 avril 2009 4 30 /04 /avril /2009 13:46

 

      Anicet Parfait Mbay

                                                                                        

BANGUI (AFP) - jeudi 30 avril 2009 - 14h20 - Le Boeing 737 qui s'est écrasé mercredi dans l'ouest de la République démocratique du Congo (RDC) transportait au total 7 personnes, toutes membres de l'équipage et qui sont décédées dans l'accident, a affirmé jeudi à l'AFP à Bangui le ministre centrafricain des Transports.
 

"Cet accident a fait sept morts: le pilote, le co-pilote et cinq autres membres de l'équipage", a déclaré le ministre Parfait Anicet Mbay dans la capitale centrafricaine d'où l'avion avait décollé mercredi à destination de Harare (Zimbabwe).


A bord de l'appareil appartenant à la compagnie privée centrafricaine Bako, se trouvaient "deux Camerounais, deux Congolais (du Congo-Brazzaville), un Centrafricain, un Zimbabwéen et un Français", a-t-il ajouté, précisant que l'origine de l'accident n'était pas immédiatement déterminée.

Les services de la Sûreté de l'aéroport Maya-Maya de Brazzaville, où l'avion s'était arrêté pour s'approvisionner en carburant, ont confirmé qu'il transportait sept membres d'équipage ayant tous péri dans le crash.


Mercredi soir, une source aéroportuaire de RDC avait indiqué à l'AFP à Kinshasa que l'avion avait à son bord un pilote algérien et un co-pilote congolais (Congo Brazzaville) lorsqu'il s'est écrasé en atterrissant à l'aéroport de Kenge, dans la province du Bandundu.

Plus tard, le ministre des Transports du Congo-Brazzaville, Emile Ouosso, avait dit à l'AFP que l'appareil, immatriculé en Centrafrique et appartenant à un particulier centrafricain, n'avait pas volé depuis un an.

Selon son homologue centrafricain jeudi, l'avion "a d'abord passé deux ans à Douala (sud du Cameroun) avant d'être transféré à Bangui".


Le Boeing avait quitté Bangui pour être réparé à Harare, la Centrafrique n'ayant "pas de compétence technique pour le dépannage de ce genre d'avion. (...) Les procédures établies ont été observées avant que cet avion ne soit autorisé à aller faire son bilan", a encore dit le ministre Mbay.

"Le gouvernement centrafricain regrette ce crash et présente ses condoléances aux familles des victimes", a-t-il poursuivi.


"L'enquête va être lancée à partir de la boîte noire",
a-t-il ajouté, sans plus de détails.

Selon le ministère des Transports, la compagnie Bako est détenue par des privés centrafricains et est établie en Centrafrique. Ses capitaux sont mixtes. Une source dans ce département a précisé ne pas disposer dans l'immédiat d'informations sur cette société, notamment sur sa flotte.

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30 avril 2009 4 30 /04 /avril /2009 11:19


Thomas Thomas (
BBC Afrique, Ndélé) 30 avril 2009


Selon des informations recoupées par la BBC, jusqu'à 30 personnes ont été tuées par des soldats de l'armée centrafricaine dans la région de Ndélé. 


D'autres exactions perpétrées contre des civils sont attribuées aux forces gouvernementales et aux rebelles.


Pendant ce temps, près de 18 mille Centrafricains se sont réfugiés au Tchad voisin.

Selon l'envoyé spécial de la BBC dans la région de Ndélé, tout s'est passé dans les premiers mois de février, plusieurs semaines après que des combats ont éclaté entre les forces armées centrafricaines, les FACA, et les rebelles qui n'avaient toujours pas donné de nom à leur mouvement à cette époque.


Des éléments FACA, qui pourraient faire partie de la garde présidentielle ont exécuté une vingtaine de personnes, des civils, dans le village de Sokumba, à environ 70 kilomètres de la frontière tchadienne.

Selon les témoignages recueillis dans la région, les soldats auraient accusé les villageois de soutenir les rebelles.


Ils les ont regroupés sous un manguier avant de les exécuter. Il faut noter qu'il n'y a aucun rapport faisant état de combats dans le village et aux alentours ce jour-là.

Les FACA auraient également tué une dizaine de personnes dans deux autres villages.


Le chef de la division "Droits de l'homme " du bureau des Nations unies à Bangui Renner Onana a confirmé ses exactions, qui selon lui, sont commises par les deux parties, les rebelles et l'armée gouvernementale.


L'armée centrafricaine s'est refusée à tout commentaire.


NDLR :  Ce ne sont pas les premières ni les dernières  tueries d'innocents civils dont se rendent coupables les éléments de la garde présidentielle de Bozizé. Tant que l'impunité dont ils continuent de bénéficier eux et leur chef suprême perdurera, il n'y a aucune raison que ces massacres cessent. Comment pourrait-on organiser des élections démocratiques crédibles en 2010 dans un tel contexte de tueries et de violations de droits humains !

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30 avril 2009 4 30 /04 /avril /2009 02:29

 

Libération  rubrique Secret Défense 29/04/2009


Le ministère des affaires étrangères réorganise la coopération internationale en matière de défense, en y incluant désormais les questions de sécurité intérieure. Depuis le 16 mars dernier, l'ancienne Direction de la coopération militaire de défense (DCMD) est devenue la Direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD). Elle est traditionnellement dirigée par un général, détaché au Quai d'Orsay, actuellement le général Emmanuel Beth. A ses activités traditionnelles de coopération militaire, relevant essentiellement de la formation, la DCSD ajoute désormais un champ d'action dans le domaine de la police et de la sécurité civile, des compétences relevant du ministère de l'Intérieur.


La DCSD reste très tournée vers l'Afrique subsaharienne, une zone qui représente plus de 75% de ses activités. Parmi ces réalisations, on compte l'Ecole de maintien de la paix à Bamako (Mali), qui forment les militaires africains dans un cadre très multinational, ainsi que le Centre de déminage au Bénin. La DCSD finance 3000 stages de longue durée par an, dont la moitié se déroule en France. Au total, près de 40.000 personnes seraient peu ou prou concernées par son action. Son budget d'élève à 88 millions d'euros.


Les affaires étrangères s'occupent de "coopération structurelle" et non "opérationnelle" ; il s'agit d'aider les pays demandeurs à se doter de systèmes de sécurité plus performant. A cet égard, le Togo et le Bénin font figure de réussites, affirme-t-on au Quai, puisque  les forces armées de ces pays ont joué un rôle stabilisateur lors des processus électoraux troublés, "Les armées africaines sont désormais orientées vers des missions de maintien de la paix, plus que de sécurité intérieure" se réjouit-on au Quai. En revanche, la Centrafrique apparait comme un échec dans ce domaine. La DCSD cherche à élargir son action au-delà des anciennes colonies françaises. Elle finance par exemple des cours de français pour les cadets de l'armée éthiopienne et souhaite créer un centre de formation navale en Guinée équatoriale pour lutter contre la piraterie. Un projet comparable existe dans la Corne de l'Afrique, avec un centre de formation à Djibouti et de coordination au Yemen.


NDLR : Sacrée République centrafricaine...un pays à part..!!! Elle donne du fil à retordre à la France.......n'est ce pas ??!!!

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