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7 mai 2009 4 07 /05 /mai /2009 22:12

 

BERNE, Suisse, 7 mai 2009/African Press Organization (APO)/ — Les Ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires de la République d’Afrique du Sud, M. George JOHANNES ; de la République Centrafricaine, M. Léopold SAMBA (avec résidence à Genève)  ont été reçus le 7 mai 2009 en audience au Palais fédéral par M. Hans-Rudolf Merz, Président de la Confédération, et Mme Corina Casanova, Chancelière de la Confédération, pour la remise des lettres les accréditant auprès du Conseil fédéral.


SOURCE 
: Suisse – Département fédéral des affaires étrangères

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales
7 mai 2009 4 07 /05 /mai /2009 20:42


 

APA Bangui 07-05-2009 (Centrafrique) Le Comité international de la Croix Rouge (CICR) a procédé jeudi à la distribution d’outils agricoles et de 35 tonnes de semence dans ses trois sous délégations centrafricaines de Birao (nord-est), Kaga Bandoro et Paoua, dans le nord-ouest de la Centrafrique, a appris APA à Bangui.


Les semences (arachides, maïs, sorgho et mil) et les outils agricoles ont été distribués à quelque 13 000 habitants dans 40 villages situés dans les zones touchées par les conflits armés, a indiqué un communiqué de presse du CICR.


Le coordonnateur des programmes pour la sécurité économique du CICR à Bangui, M. Jules Amoti, a expliqué que l’opération vise à « améliorer la production semencière et à accroître la productivité agricole, afin que la population puisse devenir autonome et disposer de produits alimentaires de qualité et en quantité suffisante.


Dans son communiqué, le CICR a précisé que les arachides, le maïs, le sorgho et le mil ont été choisis parce qu’adaptés aux besoins et aux conditions climatiques locales alors que les outils agricoles ont été remis aux agriculteurs pour leur permettre d’accroître la surface cultivée.


Par ailleurs, en accord avec les villageois, un programme de formation aux techniques de culture attelée et de multiplication des semences a été organisé par le CICR.


La formation a aussi porté sur le choix des parcelles, les types de semis, l’espacement des plants, l’entretien des cultures, les techniques de récolte et la gestion des récoltes.


Ces dernières années, des centaines de milliers de Centrafricains ont fui leurs villages en raison des affrontements entre les groupes rebelles et les forces armées centrafricaines (FACA), dans le nord du pays.


A leur retour, les réfugiés sont confrontés à d’énormes difficultés. Le plus souvent, leurs maisons ont été brûlées ou détruites, leur bétail emporté et leurs champs dévastés.


Selon le communiqué du CICR, une grande partie de la population centrafricaine doit faire face à une baisse de la production et de la vente des produits agricoles à cause des conflits armés ».


Alors que de 2006 à 2008, le CICR a mis l’accent sur l’aide d’urgence, notamment la distribution des vivres et des articles domestiques essentiels, en 2009, l’organisation a décidé de consacrer une grande partie de son programme à la relance de la production agricole, afin de soutenir la population vivant essentiellement de l’agriculture, conclut le communiqué.

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7 mai 2009 4 07 /05 /mai /2009 18:36





Source: United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs - Integrated Regional Information Networks (IRIN)


DAHA, 6 mai 2009 (IRIN) - Les organisations humanitaires se hâtent d'acheminer des vivres et d'autres aides auprès de quelque 18 000 hommes, femmes et enfants de République centrafricaine, qui ont fui pour se réfugier dans le sud du Tchad, et dont la plupart ont trouvé refuge près de la frontière. Les pluies attendues dans les prochaines semaines les empêcheront bientôt de se rendre auprès de ces réfugiés, selon les travailleurs humanitaires.


De 50 à 100 Centrafricains continuent d'affluer chaque jour au Tchad, ayant fui pour échapper aux attaques armées menées contre les populations civiles, et aux affrontements qui opposent les rebelles aux forces armées du gouvernement, dans le nord de la RCA.


« La saison des pluies a presque commencé et bon nombre de ces routes [qui mènent aux camps de réfugiés] vont devenir impraticables »,
a déclaré à IRIN Annette Rehrl, porte-parole de la branche tchadienne du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). « En gros, cela signifie que les réfugiés vont être coupés du monde ».


« La situation est pour le moment sous contrôle mais les conditions d'accès difficiles à cette zone durant la saison des pluies restent une préoccupation pour tous », pouvait-on lire dans un bulletin publié récemment par le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).


D'après les responsables du HCR, les réfugiés ne seront pas réinstallés ailleurs ; selon la politique de l'organisme, pourtant, les camps de réfugiés devraient se trouver à plus de 50 kilomètres des frontières. Le village de Daha, où sont installés environ 11 000 des 18 000 refugiés, se trouve à quelques mètres à peine de l'Awok, la rivière qui délimite la frontière entre le Tchad et la RCA.


Les réfugiés ne seront pas réinstallés ailleurs, a indiqué à IRIN Måns Nyberg, du HCR. Le gouvernement n'a pas accepté de leur affecter une zone, et la plupart des réfugiés ont dit souhaiter rester près de la frontière, a-t-il déclaré.


Selon Mahamat Nour Abdoulaye, coordinateur de la Commission nationale d'accueil et de réinsertion des réfugiés (CNAR), un organisme public, les réfugiés ont déclaré, pendant les missions menées par la CNAR dans la région, qu'ils ne souhaitaient pas se réinstaller ailleurs.


« Pour l'instant, nous ne prévoyons pas de réinstaller les réfugiés. Si nous devions les réinstaller, ce serait dans un autre département, à quelque 200 kilomètres de là ; ils ont dit qu'ils préféraient rester où ils étaient ».


Bien qu'ils se trouvent à proximité de la frontière, les réfugiés sont en sécurité, à l'heure actuelle, a noté M. Abdoulaye.

Un grand nombre de réfugiés ont déclaré à IRIN qu'ils ne voulaient pas être réinstallés plus à l'intérieur du territoire tchadien et laisser derrière eux les membres de leur famille qui se sont réfugiés dans la brousse, en RCA.


Des réfugiés vivent également dans le village frontalier de Massambagne, à une centaine de kilomètres au nord-est de Daha. « Nous sommes particulièrement inquiets pour Massambagne, qui ne compte qu'un seul puits pour 1 000 habitants et plus de 1 000 réfugiés », a indiqué Ahmat Issa Outman, directeur par intérim des bureaux du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) à Daha.


Les autres réfugiés se trouvent à Betimera et Koi, plus au nord.

L'UNICEF et l'ONG Solidarité se hâtent de creuser des puits avant les prochaines pluies, ont expliqué des travailleurs humanitaires à IRIN.


Quant au Programme alimentaire mondial (PAM), il a commencé à préacheminer des vivres afin que ceux-ci soient disponibles avant les premières pluies. Les familles ont reçu dernièrement des réserves de farine de maïs, de légumes secs et d'huile suffisantes pour deux mois, selon Jacques Baikita, assistant responsable de la protection au HCR, à Daha.


Les Centrafricains de Daha ont déclaré à IRIN que les civils étaient piégés entre deux feux, et que certains étaient accusés par le gouvernement de soutenir les rebelles.
 

Les 18 000 refugiés (qui ont fui par vagues depuis janvier) portent à environ 70 000 le nombre de Centrafricains qui se sont réfugiés au Tchad ces six dernières années, pour échapper au conflit armé.

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7 mai 2009 4 07 /05 /mai /2009 18:29




jeudi 7 mai 2009, par Martial Pabandji Afrik.com


Les combats au nord de la RCA et le mutisme du pouvoir sur les élections de 2010 préoccupent
Martin Ziguélé


Le président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), Martin Ziguélé, ancien Premier ministre, a tenu une conférence de presse mercredi, au Centre d’accueil de la Presse Etrangère (CAPE), à Paris, afin d’alerter l’opinion internationale sur la situation sociopolitique inquiétante en Centrafrique et le mutisme du gouvernement Bozizé sur les élections générales de mars 2010.

La conférence de presse s’est ouverte par une déclaration liminaire de Martin Ziguélé, ancien Premier ministre du président centrafricain déchu, Ange Félix Patassé. La salle du CAPE était pleine de journalistes des médias nationaux et internationaux, venus pour la circonstance.


Dans ses propos, Martin Ziguélé, au nom de son parti, le MLPC, s’est inquiété de la situation qui prévaut en Centrafrique. Il a interpellé les dirigeants de la RCA, « face aux catastrophes humanitaires auxquelles sont exposées aujourd’hui les populations centrafricaines, confrontées aux combats qui opposent l’armée nationale et divers groupes politico-militaires, notamment ceux du Front Démocratique (FDPC) d’Abdoulaye Miskine, de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) de Charles Massi, ou encore le Mouvement des Libérateurs Centrafricains pour la Justice (MCLJ) d’ Abakar Sabone, dans le nord du pays. »


Le dialogue politique n’a rien changé, la population continue de souffrir au nord


Pour lui, le
Dialogue Politique Inclusif tenu à Bangui en décembre dernier pour sortir la RCA des multiples crises qu’elle traverse depuis une décennie n’a pas obtenu les résultats escomptés. Car, au sortir de ce dialogue, les armes ont repris leur crépitement dans le nord de la RCA et la population, abandonnée à elle-même, continue de fuir les combats entre rebelles et armées gouvernementales pour se réfugier au Tchad et au Cameroun voisins.


Après avoir exprimé son inquiétude sur la situation des droits de l’Homme en Centrafrique, le président du MLPC a montré du doigt les manœuvres dilatoires du président Bozizé en vue de repousser sine die les élections générales prévues pour mars 2010. « A dix mois des élections générales, aucune disposition n’est prise (par le gouvernement), afin de garantir des échéances électorales justes, transparentes et réellement démocratiques », s’insurge-t-il.


Les élections de mars 2009 doivent avoir lieu


Martin Ziguélé pense qu’aucune élection inclusive ne peut être envisagée alors que des combats ont toujours lieu entre rebelles et armée régulière, et qu’une majeure partie de la population est toujours réfugiée en dehors du territoire national. Il a donc demandé l’appui de la communauté internationale d’agir, afin d’aider le gouvernement à engager des discussions avec les rebelles pour aboutir à un cessez-le feu et à la Paix, et de veiller à la mise en œuvre rapide d’un processus électoral transparent et inclusif.

Aux différentes questions des journalistes, Martin Ziguélé a reprécisé que « dans l’intérêt de la démocratie, il est impératif de respecter le calendrier électoral. Ce serait un véritable leurre de croire que reporter les élections serait bénéfique à l’opposition ». Au sujet de son éventuelle présentation aux prochaines échéances électorales, il a répondu que c’est le congrès du MLPC qui en décidera.


Sur la liberté de la presse en Centrafrique, l’ancien Premier ministre a rappelé qu’il avait soutenu la presse pendant sa grève de
« Journée sans journal ». Pour lui, « Bozizé refuse tout ce qui est contre pouvoir. Le fait qu’il traite les magistrats de bandits, délinquants, est un exemple concluant ».


Martin Ziguélé, 52 ans, a été Premier ministre du régime d’Ange Félix Patassé de 2001 à 2003. Lors du premier tour de la présidentielle, le 13 mars 2005, Ziguélé a reçu 23,5% des voix et s’est retrouvé au second tour face au président Bozizé où il a perdu avec 35,4% des voix. Il est aujourd’hui le président du MLPC.

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7 mai 2009 4 07 /05 /mai /2009 17:01





Paris, jeudi 7 mai 2009 (PANA) - Le président du Mouvement pour la libération du peuple centrafricain (Mlpc, opposition), Martin Ziguélé a exprimé, mercredi à Paris, son opposition à tout report de la présidentielle prévue en mars 2010 en Centrafrique, estimant qu’il conduirait le pays dans une impasse politique et juridique.


 
« Si les élections ne sont pas organisées en mars 2010, la Centrafrique se retrouverait dans une situation de vide juridique. Celui-ci viendrait s’ajouter à un climat politique déjà porteur de lourdes menaces pour la paix sociale »,
a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse. Le retard pris dans la préparation du scrutin présidentiel, qui devrait être aussitôt suivi des législatives, alimente ces derniers temps les spéculations sur le maintien ou non des échéances électorales de 2010. « Le pouvoir a sciemment créé ce retard, en refusant la révision des listes électorales, du code électoral, la création d’une Commission nationale électorale indépendante (CENI) ainsi que le retour des réfugiés et leur inscription sur les listes », a expliqué l’ancien Premier ministre centrafricain.


Pour lui, la crise en Centrafrique a atteint une gravité telle qu’il faut aller rapidement aux élections pour permettre au peuple d’arbitrer entre les différents acteurs de la vie politique. « Quand rien ne va dans un pays et c’est le cas en Centrafrique, on se retourne vers le peuple pour qu’il tranche en son âme et conscience. Nous sommes dans ce cas de figure en Centrafrique où devons aller rapidement aux urnes », a estimé le président du MPLC, première force d’opposition centrafricaine. Il a, par ailleurs, lancé un appel à l’Union africaine, au président gabonais Omar Bongo Ondimba et à la France pour qu’ils aident la Centrafrique à sortir de sa « très grave crise politique ».


L’opposition centrafricaine et le régime du président François Bozizé avaient tenu, en décembre 2008 à Bangui sous l’égide de la communauté internationale, un « Dialogue politique » qui a esquissé un scénario de sortie de l’impasse politique. "Le plan adopté par le Dialogue a été dévoyé dès lendemain des assises par le président Bozizé. Résultat : tout est à refaire aujourd’hui avec la reprise de la guerre, les violations des droits de l’Homme, la gestion patrimoniale des biens publics «, a regretté l’ancien Premier ministre, en réitérant son appel à l’aide internationale. « Nous en appelons au guide de la Révolution libyenne, le colonel Mouammar Kadhafi, président en exercice de l’Union africaine et à tous les amis de la RCA pour nous aider à nous en sortir. L’urgence est déclarée", a-t-il encore dit.

 

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7 mai 2009 4 07 /05 /mai /2009 02:01




Assemblée générale




CCP/49


New York  06/05/2009


Commission de consolidation de la paix


Troisième session 0


Formation République centrafricaine


3e séance - matin

 

RÉFORME DE LA SÉCURITÉ, ÉTAT DE DROIT ET DÉVELOPPEMENT, AXES PRIORITAIRES DU CADRE STRATÉGIQUE POUR LA CONSOLIDATION DE LA PAIX EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

 

La « formation République centrafricaine » de la Commission de consolidation de la paix (CCP) a adopté, ce matin, le Cadre stratégique 2009-2011 pour la consolidation de la paix, en présence de cinq Ministres centrafricains qui, à partir de Bangui, ont suivi la réunion par téléphone.  Aux côtés des membres de la CCP, les Ministres ont soulevé la question du financement des processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration des groupes armés (DDR).

  Le Président de la formation, M. Jan Grauls, de la Belgique, a en effet souligné que le Cadre a fixé comme axes prioritaires la réforme du secteur de la sécurité, y compris le désarmement, la démobilisation et la réintégration (DDR); la gouvernance et l’état de droit; et les pôles de développement.  Ce Cadre, a-t-il souligné, est le résultat d’un processus inclusif qui permettra de continuer de mener une action « cohérente et ciblée » en matière de consolidation de la paix en République centrafricaine (RCA). 

  M. Grauls a souligné que le Cadre stratégique était non seulement une feuille de route pour les priorités en matière de paix et de développement, mais aussi le témoignage de la volonté du Gouvernement et des citoyens centrafricains de mettre fin « pour de bon » à une longue période de violence et d’isolement.  Le Cadre émane de consultations sur le terrain et comprend des recommandations issues du dialogue politique inclusif, a encore dit le représentant belge.

  Immédiatement après l’adoption du Cadre, les Ministres centrafricains se sont félicités de cette avancée.  Le Ministre d’État au plan, à l’économie et à la coopération internationale, M. Sylvain Maliko, a déclaré que, depuis 2008, année marquée par la signature de l’Accord de paix global et le lancement du dialogue politique inclusif, son pays avait réussi le pari difficile de réunir les conditions propices à la consolidation durable de la paix. 

  Si le Cadre stratégique restitue convenablement les axes prioritaires, il reste que la Centrafrique, orpheline de l’aide internationale est l’un des pays pauvres très endettés pour qui l’appui de la communauté internationale est indispensable afin de répondre aux aspirations de sa population, a lancé M. Maliko. 

  Il a notamment souligné que l’allégement de la dette serait essentiel pour couvrir les dépenses nécessaires au financement de la réforme du secteur de la sécurité et des programmes de DDR.  Relever ce double défi constitue la première urgence du Gouvernement, en vue des élections de 2010 et de la relance de l’économie du pays, « frappée de plein fouet par les crises alimentaire et financière internationales ». 

  Le Ministre d’État de la communication, du civisme, de la réconciliation nationale et du suivi du dialogue, M. Cyriaque Gonda, a emboîté le pas de son collègue en indiquant que le processus de DDR était d’ores et déjà lancé.  Il a, à son tour, évoqué l’urgence d’avancer dans ce chantier, en profitant du fait que le pays connaît une période relativement calme.  M. Gonda a estimé, à ce propos, que le nouveau Gouvernement centrafricain, dont sept de ses membres sont issus de l’opposition, de la société civile et des mouvements militaro-politiques, formait une « coalition d’ouverture » soucieuse d’appliquer strictement les recommandations en matière de sécurité, de rétablissement de l’état de droit et de développement. 

  M. Cyriaque Gonda a ajouté que cinq mouvements militaro-politiques n’avaient pas encore rejoint la table des négociations, des tractations étant en cours avec les groupes les plus réfractaires.  Nous continuons de privilégier la voie du dialogue, forts de l’appui de la communauté internationale, pour réaliser la réconciliation nationale et remplir les objectifs fixés en matière de désarmement et démobilisation, a-t-il affirmé. 

  Précisant ensuite que les listes de combattants à démobiliser et à réintégrer étaient prêtes et que les campagnes de sensibilisation dans l’arrière-pays allaient bientôt débuter, le Ministre centrafricain a signalé que la partie « réintégration » des programmes de DDR serait « sans conteste » la plus coûteuse.

  La question des modalités de financement du processus de DDR a en effet été au cœur des débats.  Le Président de la « formation RCA » a informé les membres de la Commission qu’il se rendrait le 21 mai à Bangui dans l’optique d’obtenir des autorités centrafricaines et de leurs partenaires des éclaircissements sur la question.  Jan Grauls a notamment déclaré qu’il essaierait d’en savoir plus sur la proposition de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), évoquée pendant la réunion par le représentant du Gabon, d’affecter 8 milliards de francs CFA aux activités de DDR.  Le représentant de la France a, d’emblée, salué l’initiative de la CEMAC et a préconisé que les ressources mobilisées au titre de l’aide au développement soient consacrées « exclusivement dans un premier temps » à l’effort de DDR.

  Une mise en garde est venue du représentant de la Banque mondiale qui a prévenu, qu’à ce stade, le processus de DDR ne concernait que la démobilisation des forces qui ont signé l’Accord de Libreville.  La prise en charge d’« une myriade d’autres groupes, dont les éléments réclament notamment le versement de leur pension », n’est pas explicitement envisagée par le Gouvernement.  Sans une vision claire en matière de DDR, la définition des modalités de financement continuerait de poser des problèmes aux partenaires de développement, a-t-il averti. 

  Nous sommes convaincus, a commenté le représentant des États-Unis, que le financement du DDR se fera naturellement si la communauté internationale, dans toutes ses composantes, reçoit l’engagement ferme de la part du Gouvernement de renforcer à terme l’état de droit et la bonne gouvernance en RCA.  Le temps presse, a-t-il prévenu, car la tension monte dans le nord du pays, une tension qui pourrait déboucher sur de très graves violences ethniques.

  La Banque mondiale n’a pas alloué de ressources au DDR.  Son représentant a néanmoins rappelé qu’elle a œuvré, aux côtés de la Banque africaine de développement (BAD), à la mise en place d’un Fonds d’affectation spéciale pour soutenir les programmes de DDR menés dans la région des Grands Lacs, « et dont la RCA pourra bénéficier ».

  Le Président de la « formation RCA » a fait savoir que lorsqu’il se rendra à Bangui, il s’entretiendra avec les représentants du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), « chef de file en matière de DDR dans le pays », sur les modalités de financement du processus de DDR.  Je leur demanderai, entre autres, quels sont les plans de la MICOPAX, Mission de consolidation de la paix en Centrafrique de la CEMAC, pour la mise en œuvre de la « démobilisation et du désarmement », étant donné que cette force n’est pas présente sur tout le territoire. 

  M. Grauls s’est ensuite tourné vers les Ministres centrafricains pour leur demander des commentaires sur la dernière session du Conseil des droits de l’homme, au cours de laquelle a été examinée la question des enfants soldats en RCA. 

  Le Ministre de la défense, M. Francis Bozizé, a argué que les observations du Conseil était fondées sur des informations à la fois « biaisées et datées ».  Depuis 2003, l’armée régulière ne tolère plus d’enfants dans ses rangs, a-t-il affirmé.  Pour ce qui est de la présence d’organisations d’autodéfense opérant dans des coins reculés du territoire national, le Ministre a expliqué que l’armée régulière n’avait pas les moyens d’agir « partout ».  Il a admis que certaines communautés s’étaient organisées pour chasser les braconniers, ainsi que des groupes rebelles étrangers employant « eux » des enfants. 

  Des pays et organisations comme la Jamaïque au nom du Mouvement des pays non alignés, la République tchèque au nom de l’Union européenne (UE), la Commission européenne au nom de la Communauté européenne, le Maroc, l’Afrique du Sud, El Salvador et le Bénin, ont salué unanimement l’adoption du Cadre stratégique pour la consolidation de la paix en République centrafricaine. 

  Selon eux, ce document servira de catalyseur aux efforts de paix et de développement dans les mois à venir et en prévision des élections de 2010.  Les États Membres ont en outre soutenu la proposition du Secrétaire général de créer un bureau intégré en Centrafrique, en remplacement du Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (BONUCA).  Ils ont aussi salué la décision du Secrétaire général de nommer un nouveau Représentant spécial. 

  La prochaine réunion plénière de la Commission de consolidation de la paix sera annoncée dans le Journal de l’ONU.

 

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Nation
6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 20:24



 

APA Bangui 06-05-2009 (Centrafrique) Les journaux membres du Groupe des éditeurs de la presse privée indépendante centrafricaine (GEPPIC) ont mis fin à leur grève mercredi à Bangui, a constaté APA.

 

Le GEPPIC avait décidé d’observer une grève de quinze jours pour soutenir le journal l’Hirondelle suspendu pour deux semaines par le Haut conseil de la communication (HCC) pour avoir publié un document appelant à la sédition des Forces armées centrafricaines (FACA).

 

Mercredi, le journal l’Hirondelle et tous les journaux membres du GEPPIC étaient de nouveau dans les kiosques à Bangui.

 


NDLR : Est-ce l’ironie du sort qui a voulu que :


1°) - la presse privée centrafricaine ait célébré le 3 mai dernier, journée mondiale de la liberté de la presse, pendant la période de non parution qu’elle avait décidée en solidarité avec le quotidien l’Hirondelle injustement sanctionnée par le pouvoir de Bangui ?


2°) – Bozizé, est-ce par remords, se soit vu obligé de célébrer aussi à sa manière cette même journée du 3 mai en recevant au palais des journalistes et de se rendre à la maison de la presse ?

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Droits de l'Homme et Liberté de Presse
6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 20:01

DECLARATION LIMINAIRE DE MARTIN ZIGUELE A LA CONFERENCE DE PRESSE DU 6 MAI 2009 AU CAPE A PARIS

 




 

***********************************

 

 

Mesdames, Messieurs, chers amis,

 

Vous avez certainement lu ces cinq derniers jours les dépêches d’agence, et les divers articles de la presse internationale, qui ont relayé aussi bien les déclarations de la Porte-parole du Secrétaire Général des Nations-Unies Monsieur Ban-Ki-Moon, que celles du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU qui se déroulent en ce moment même à Genève en Suisse.

 

Inquiets de la situation en République centrafricaine, ces personnalités qu’on ne peut soupçonner d’hostilité ni de partialité envers notre pays, ont interpellé les dirigeants de la République Centrafricaine, face aux catastrophes humanitaires auxquelles sont exposées aujourd’hui les populations centrafricaines, confrontées aux combats qui opposent l’armée nationale et divers groupes politico-militaires, notamment ceux du Front Démocratique (FDPC) d’Abdoulaye Miskine, de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) de Charles Massi, ou encore le Mouvement des Libérateurs Centrafricains pour la Justice (MCLJ) d’ Abakar Sabone, dans le nord du pays.

 

Personne aujourd’hui ne peut demeurer impassible devant ces drames qui se jouent sous nos yeux. Au moment où je vous parle, et ce, depuis 2006, des centaines de milliers de Centrafricaines et de Centrafricains, femmes, enfants, vieillards, errent comme des animaux en brousse, loin de leurs villages et des axes routiers, fuyant les feux croisés de ces violences armées. Tout le long de la frontière sud du Tchad, de l’Est du Cameroun, et de l’ouest du Soudan s’égrènent des camps de réfugiés centrafricains, pour la première fois dans l’histoire de notre pays.

 

Les femmes, les enfants et les vieillards, sont naturellement les principales victimes de ces conflits. De même, le phénomène d’enfants soldats a trouvé une nouvelle terre de prédilection en RCA.

 

Et pourtant ! Et pourtant tous les Centrafricains, au sortir du Dialogue Politique Inclusif tenu du 8 au 20 décembre 2008 à Bangui, avaient cru que les pages sombres de notre histoire étaient désormais tournées, et que nous allions aspirer à un meilleur avenir, notamment avec la mise en œuvre intégrale des recommandations issues de cet important forum.

 

En effet, encouragé par la communauté internationale en particulier l’Union Européenne, l’Union Africaine, l’Organisation des Nations Unies, la Communauté des Etats Sahélo-Sahéliens et l’Organisation Internationale de la Francophonie, ce Dialogue placé sous la haute autorité du Président  Omar BONGO ONDIMBA du Gabon et soutenu  par les Présidents Paul BIYA du Cameroun et Denis SASSOU NGUESSO du Congo a expressément recommandé au Président de la République de mettre en place un  gouvernement de consensus comprenant toutes  les entités parties prenantes au Dialogue Politique Inclusif , à savoir les pouvoirs publics, les partis politiques de la majorité et de l’opposition, les mouvements politico-militaires, la société civile, et les confessions religieuses.

 

Cette équipe de large ouverture devrait avoir pour principales missions, conformément aux recommandations du Dialogue Politique Inclusif de :

 

1- Ramener la paix et la sécurité sur toute l’étendue du territoire ;

 

2- Travailler à la réconciliation véritable et définitive entre les Centrafricains ;

 

3- Prendre les mesures nécessaires au renforcement de la démocratie ;

 

4- Favoriser le développement économique et social ;

 

5- Mettre en œuvre toutes les recommandations du Dialogue Politique Inclusif.

 

Aujourd’hui,  six mois après que les lampions se sont éteints, rien ne semble avoir changé: le soi-disant gouvernement « d’ouverture » mis en place par le général BOZIZE n’est reconnu ni par l’opposition démocratique, ni par les mouvements armés - dont quelques uns ont d’ailleurs réclamé sa dissolution - et comme je l’ai dit tantôt, repris le maquis avec toutes les conséquences que l’on déplore.

 

Comment en est-on arrivé là ?

 

A quelques mois seulement des élections prévues en 2010, que doit-on attendre du gouvernement centrafricain ?

 

Quel rôle est appelé à jouer aujourd’hui la communauté internationale ?

 

I-   De la responsabilité du Général BOZIZE dans l’enlisement de la situation.

 

A peine sorti des travaux du Dialogue Politique Inclusif, le Président BOZIZE a entrepris de briser l’esprit de consensus qui avait régné tout le long de ces assises, en décidant unilatéralement de reconduire son équipe gouvernementale composée de ses inconditionnels, de ses parents, amis et de quelques courtisans, au lieu de mettre en place un gouvernement d’ouverture.

 

Il n’aura échappé à personne, que l’objectif recherché par le Président BOZIZE à travers cette manœuvre est de s’assurer la maîtrise du processus électoral, en mettant en place une structure devant coûte que coûte lui garantir sa réélection.

 

Comme on devait s’y attendre, cette situation a aussitôt servi de justifications aux mouvements armés- qui à tort ou à raison, avaient dès le départ des doutes sur la bonne foi du Général Président - de reprendre les hostilités avec les conséquences que nous déplorons.

 

       II - Des actions urgentes à mettre en œuvre par le gouvernement.

 

La tradition démocratique veut que la parole revienne au peuple souverain, source de toute légitimité, en cas de grave crise de confiance entre les citoyens d’un pays et le pouvoir.  Or, il se trouve justement que des élections générales sont normalement prévues en mars 2010, terme des mandats constitutionnels du Président Bozizé et de l’actuelle Assemblée nationale.

 

Aujourd’hui 6 mai 2009, nous ne sommes plus qu’à dix mois des élections générales de mars 2010. Et pourtant aucune des dispositions habituelles à quelques mois des élections, ni aucune des recommandations prises au cours du DPI afin de garantir des échéances électorales justes, transparentes et réellement démocratiques, ne sont mises en œuvre par le gouvernement.

 

Le recensement électoral n’a pas encore commencé : devrait-il commencer qu’il faudrait au préalable le retour des déplacés et réfugiés dans leurs foyers avec la reconstitution de leurs pièces d’état civil incendiées et/ou détruites en même temps que leurs cases et leurs maigres biens.

 

Pour que ce recensement se fasse sur toute l’étendue du territoire, la paix et la sécurité doivent être restaurées dans tout le pays.

 

Le Comité ad hoc, composé de toutes les entités représentées au DPI, chargé de la relecture de l’actuel code électoral jugé par tous incohérent et partial, n’est pas encore mis en place en dehors de l’arrêté pris ce 4  mai par le Ministre de l’Administration du Territoire pour fixer sa composition. Cependant, il importe de souligner que les dispositions de cet arrêt sont déjà contestées par l’ensemble de l’opposition et de la société civile;

 

La Commission Electorale Indépendante avec des prérogatives réellement autonomes dans la gestion de tout le processus électoral n’est pas encore mise en place.

 

Bref, rien n’est fait, rien ne bouge du côté du pouvoir pour mettre en branle les opérations préparatoires d’une élection inclusive, transparente et équitable.

 

Pourtant, tous les observateurs de la vie politique africaine savent que des élections mal préparées et mal exécutées ont toujours été source de contestation souvent violente et d’instabilité dans nos Etats. Aussi, pour éviter que des mauvais scrutins contestés ne puissent annihiler tous les efforts consentis par les uns et par les autres pour consolider la paix dans ce pays, la communauté internationale devra faire pression sur le gouvernement centrafricain pour que soit immédiatement mis en place et devienne opérationnel le Comité ad hoc de révision du code électoral en même temps que la Commission électorale Indépendante.

 

            III - De l’appui de la communauté internationale.

 

Aujourd’hui, on ne peut, en toute responsabilité, envisager des élections inclusives alors que des combats ont toujours lieu entre rebelles et forces gouvernementales et qu’une majeure partie de la population est toujours réfugiée en dehors du territoire national ou est déplacée dans son propre pays.

 

Par ailleurs personne non plus n’a intérêt, sauf peut-être le Président BOZIZE, à ce que les élections n’aient pas lieu après l’arrivée à expiration du mandat de l’actuel Président et de l’Assemblée Nationale, pour éviter un cas non prévu par notre Constitution, donc porteuse de crise grave.

 

Face à ce constat, devant le blocage de la situation politique de notre pays et la détresse des populations centrafricaines,  nous en appelons solennellement :

 

Au Président Nicolas SARKOZY, Président de la République française, Patrie des Droits de l’Homme,

 

Au Guide de la Grande Jamahiriya Arabe Libyenne, S.E. Mouammar Al KADHAFI, Grand Médiateur dans l’Espace Cen-Sad pour la crise centrafricaine et actuel Président de L’Union Africaine

 

Au Président El Hadj Omar BONGO ONDIMBA, Président de la République Gabonaise, Doyen des Chefs d’ Etat africains et Président du Comité ad hoc de la CEMAC sur la crise centrafricaine

 

Au Secrétaire Général des Nations Unies

 

Au Président de la Commission Africaine

 

Au Président de la Commission Européenne

 

Au Secrétaire Général de l’Organisation Internationale de la Francophonie,

 

Au Secrétaire Général de la Communauté des Etats de l’Afrique Centrale

 

1- de tout mettre en œuvre pour que le gouvernement centrafricain et les groupes politico-militaires qui s’affrontent, engagent sans tarder des discussions devant aboutir rapidement à un cessez-le feu, et à la paix. Des centaines de milliers de femmes, de femmes et de vieillards auront ainsi la vie sauve et pourront revivre dans la dignité et la sécurité afin de pouvoir exercer librement leur devoir de citoyen.

 

De veiller à la mise en œuvre rapide d’un processus électoral transparent et inclusif, pour éviter que de mauvaises élections ne remettent en péril la paix et la sécurité, indispensables pour construire l’avenir de la République Centrafricaine.

 

D’agir concrètement pour éviter la survenance d’un vide constitutionnel qui compliquera davantage la crise centrafricaine.

 

Je vous remercie.

 

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6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 19:52

 


Le Monde 7 mai 2009


Depuis plusieurs semaines, les rebelles tchadiens faisaient chauffer leurs moteurs sur leurs bases du Soudan, le long de la frontière avec le Tchad, n'attendant plus qu'un ordre pour se mettre en mouvement. Juste avant que la saison des pluies ne fige dans la boue l'immense terrain d'opération sablonneux entre Tchad et Soudan, ces rebelles opposés au président tchadien, Idriss Déby, et soutenus par Khartoum, ont entamé une nouvelle offensive au Tchad. Mercredi 6 mai, environ 400 véhicules tout-terrain chargés d'hommes en armes progressaient dans l'est du Tchad après avoir commencé à s'y infiltrer lundi.


Cette attaque n'est pas une surprise. Depuis plusieurs semaines, l'imminence de l'opération avait été annoncée par des responsables rebelles de l'Union des forces de la résistance (UFR), regroupement des huit principaux mouvements armés tchadiens constitué en janvier après d'âpres discussions.


Alors que la rivalité entre les chefs de ces groupes a sérieusement handicapé leurs coalitions dans le passé, l'UFR est désormais théoriquement unifiée, avec des unités "brassées" et un commandement confié à Timan Erdimi, un parent du président Déby, qui a exercé naguère avec son frère Tom de hautes responsabilités au Tchad.


Un accord de réconciliation de la dernière chance entre le Tchad et le Soudan avait été signé le 3 mai à Doha (Qatar), le quatrième du genre. Il est resté lettre morte comme les textes précédents. Quelques heures plus tard, quatre colonnes fortes, environ, d'une centaine de véhicules, et renforcées par une cinquième formation au sein de laquelle avait pris place le commandement rebelle, avançaient lentement à l'intérieur du Tchad, déployés entre l'est et le sud-est.


A N'Djamena, Mahamat Hissène, le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, déclarait mardi à la radio nationale : "Alors que l'encre de l'accord de Doha n'a même pas séché, le régime de Khartoum vient de lancer plusieurs colonnes armées contre notre pays". Chaque véhicule, équipé de bidons de 200 litres d'essence, d'armes et de nourriture, peut emporter environ dix hommes.

Depuis que des groupes tchadiens rebelles ont commencé à être soutenus par le Soudan, en 2003, tandis que le Tchad appuyait dans le même temps des rebelles du Darfour, une région du Soudan en proie à des violences, les deux pays ont été au bord de la guerre ouverte sans toutefois passer à des affrontements directs.


ATTAQUES DE L'AVIATION


Les risques de percée des rebelles tchadiens sont réels. Si leurs colonnes ne sont pas clouées au sol par les hélicoptères et les avions tchadiens pilotés par des équipages étrangers, ils pourraient à nouveau atteindre N'Djamena et y porter la guerre. A l'inverse, ils pourraient également déclencher des combats dans des villes sur la route, comme Mongo.


Mais les rebelles soudanais du Darfour, le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM), soutenu par le Tchad, qui avait lancé en mai 2008 une attaque au Soudan qui l'avait amené jusqu'à Khartoum, menacent de rééditer le rezzou ("razzia"). Ils se sont considérablement renforcés au cours des derniers mois. A N'Djamena comme à Khartoum, on redoute autant une offensive terrestre qu'une éventuelle tentative de coup d'état qui l'accompagnerait.


Dans la soirée, des aéronefs tchadiens auraient, selon plusieurs sources, attaqué les colonnes rebelles dispersées dans la région de Goz-Beïda, l'une des grandes concentrations humanitaires du Tchad avec Abéché. Une mission des Nations unies, la Minurcat, est en cours de déploiement dans l'est du pays. Elle doit succéder à l'Eufor, la force européenne dont le mandat a pris fin en mars.


Jean-Philippe Rémy



La guerre par procuration du Tchad et du Soudan


2 février 2008


Des rebelles tchadiens manquent de peu de prendre le pouvoir à N'Djamena où ils s'étaient infiltrés. La France a apporté son soutien au régime du président Idriss Déby.


9 et 10 mai


Le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM) lance une attaque contre Omdurman, la ville jumelle de Khartoum. Le Soudan rompt ses relations avec le Tchad, accusé de soutenir le JEM.


15 novembre


Le Tchad et le Soudan rétablissent leurs relations diplomatiques.


3 mai 2009


Sous l'égide du Qatar et de la Libye, le Tchad et le Soudan signent à Doha un nouvel accord de réconciliation.


5 mai


Le Tchad annonce que plusieurs "colonnes armées" venues du Soudan sont entrées dans le pays. Khartoum dément.

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6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 19:48

 


Source: Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires - Integrated Regional Information Networks (IRIN)

 Daha, le sud du Tchad, le 5 Mai 2009 (IRIN) - Les organismes humanitaires se dépêchent  d’assurer des vivres et d'autres fournitures de secours pour environ 18000 hommes, femmes et enfants de la République centrafricaine qui ont fui vers le sud du Tchad, dont la plupart ont trouvé refuge près de la frontière. En raison des pluies dans les prochaines semaines, l'accès aux réfugiés risque d’être  réduit, disent les travailleurs humanitaires.

Jusqu'à 100 Centrafricains continuent d'affluer chaque jour au Tchad, fuyant les attaques armées contre les civils et les combats entre rebelles et forces gouvernementales dans le nord de la RCA.

 «La saison des pluies a débuté et la plupart de ces routes [menant aux sites de réfugiés] vont devenir impraticables», a déclaré à IRIN Annette Rehrl, porte-parole de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Tchad, "Cela signifie que les réfugiés seront coupés."

Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a déclaré dans un récent bulletin:
«La situation est actuellement sous contrôle mais les problèmes d'accès au cours de la saison des pluies, reste un souci pour tout le monde."

Le HCR dit que les réfugiés ne seront pas déplacés, en dépit de la politique de l'agence qui veut qu’un  camp de réfugiés soit pas situé à moins 50 km de la frontière. Le village de Daha, où environ 11.000 de l'18.000 réfugiés vivent, est à quelques mètres de la rivière Aouk, qui forme la frontière entre le Tchad et la RCA.

Les réfugiés ne seront pas transférés ailleurs, le HCR a déclaré Måns Nyberg à IRIN. Le gouvernement n'a pas accepté de désigner un site pour eux d’autant plus que pour la plupart des réfugiés ne voulaient rester que près de la frontière, a-t-il dit.

Mahamat Nour Abdoulaye, coordonnateur de la Commission nationale du gouvernement pour l'accueil et la réinsertion des réfugiés (CNAR), a déclaré à IRIN au cours des missions de la CNAR dans la région, les réfugiés ont dit qu'ils ne veulent pas se déplacer.

"Pour l'instant il n'y a pas de plan pour déplacer les réfugiés. Si nous devons les déplacer, il faudra le faire sur quelques 200 kilomètres, or ils ont dit qu'ils préfèrent rester où ils sont."

Il a noté qu'à l'heure actuelle, les réfugiés sont en sécurité, même avec leur proximité de la frontière.

Beaucoup de réfugiés a dit à IRIN qu'ils ne veulent pas aller plus loin à l'intérieur du Tchad et de laisser derrière eux des parents qui se cachent dans la brousse en RCA.

Les réfugiés vivent dans le village frontalier de Massambagne, quelque 100 km au nord-est de daha. Les Nations unies pour l'enfance (UNICEF) chef par intérim du bureau de Daha, Ahmat Outman Issa, a déclaré à IRIN: «Nous sommes plus inquiets à propos de Massambagne, où il y a un seul bien pour 1000 habitants et plus de 1000 réfugiés."

Les autres réfugiés sont en Betimera et Koi, plus au nord.

L'UNICEF et l'ONG Solidarité s'affairent à construire des puits avant l'arrivée des pluies, ont dit à IRIN les travailleurs humanitaires.

Le Programme alimentaire mondial des Nations unies a commencé à pré-positionner de la nourriture afin qu'elle soit disponible quand les pluies arriveront. Les familles ont récemment reçu deux mois de fourniture de farine de maïs, de légumineuses et d'huile de cuisson, selon Jacques Baikita, assistant du HCR dans la protection des Daha.

 Les Centrafricains de Daha ont dit à IRIN que des civils ont été pris entre deux feux, avec certains qui sont accusés par le gouvernement de soutenir les rebelles.

Les 18.000 réfugiés - qui ont fui par vagues depuis Janvier - portent à environ 70.000 le nombre de Centrafricains fuyant vers le Tchad pour échapper aux conflits armés au cours des six dernières années.

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