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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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20 mai 2009 3 20 /05 /mai /2009 15:36




 BANGUI, République Centrafricaine, 20 mai 2009/African Press Organization (APO)/ — Le Président de la « formation RCA » de la Commission de Consolidation de la Paix (CCP) sera à Bangui, du 21 au 23 mai 2009, dans l’optique de présenter officiellement à l’opinion publique centrafricaine le Cadre Stratégique pour la Consolidation de la Paix en République centrafricaine (2009-2011), adopté à New York, le 06 mai 2009.


 Ce document qui doit servir de catalyseur aux efforts de consolidation de la paix et de développement dans les mois et années à venir, et en prévision des élections de 2010, a, de commun accord avec le Gouvernement Centrafricain, fixé comme axes prioritaires : la réforme du secteur de la sécurité (RSS), y compris le désarmement, la démobilisation et la réintégration des ex-combattants (DDR), la bonne gouvernance, et l’état de droit et les pôles de développement. Ce Cadre, faut-il le souligner, est le résultat d’un processus inclusif qui s’est tenu à Bangui en début d’année, permettra de mener une action plus cohérente, coordonnée et ciblée en matière de consolidation de la paix en République centrafricaine (RCA).


 L’Ambassadeur Grauls qui estime que le Cadre stratégique est non seulement une feuille de route pour les priorités en matière de paix et de développement, affirme qu’il s’agit aussi du témoignage de la volonté du Gouvernement centrafricain de mettre fin, pour de bon, à une longue période de violence et d’isolement. Le Cadre émane de consultations sur le terrain et comprend des recommandations issues du dialogue politique inclusif.


 Selon l’alinéa b (Partenariat et responsabilité mutuelle) des Principes et modalités de coopération du projet du Cadre Stratégique pour la Consolidation de la Paix en République Centrafricaine (2009 – 2011), « la consolidation de la paix durable nécessite un partenariat solide sur la base du respect mutuel et de la responsabilité entre le Gouvernement et le peuple de la République Centrafricaine et leurs partenaires internationaux ».


 Le programme de la visite du Président de la « formation RCA » de la CCP comprend une présentation officielle, aux autorités, à la société civile et à la presse, du Cadre stratégique, le 21 mai, à l’Hémicycle de l’Assemblée Nationale. En marge de son séjour à Bangui, la mission rencontrera les autorités civiles et politiques, le corps diplomatique, le Système des Nations Unies en Centrafrique et la Société Civile.

Avant de quitter Bangui, la mission donnera une conférence de Presse, le 23 Mai 2009.


 SOURCE 
: Bureau des Nations Unies en République Centrafricaine (BONUCA)

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19 mai 2009 2 19 /05 /mai /2009 20:18



              Sylvain Ndoutingaï

On se souvient de l’intervention l’été dernier de la Banque mondiale pour "retirer" la signature du ministre centrafricain des mines et neveu du président François Bozizé, Sylvain Ndoutingaï, du compte "SPPK nº371 243 480 01-34 CBCA" récipiendaire des bonus miniers. Le bailleur de fonds avait depuis engagé une collaboration avec Bangui pour refondre la loi minière. Le 29 avril, un nouveau code minier a été voté… Sauf qu'apparemment, il ne correspond pas exactement au texte "validé" par la Banque mondiale !


La nouvelle loi (nº09.005) institutionnalise de fait le système de "paiement du bonus de signature" (art. 52), qui s’était généralisé ces dernières années à l’instar du secteur pétrolier (AMI nº185). Le bonus est versé "à titre de contribution de l’investisseur au Fonds de développement minier (FDM)". L’art. 7 du texte précise qu’un "décret pris en conseil des ministres fixe les modalités d’organisation et de fonctionnement du FDM". Problème, cette disposition entre en conflit avec le code des finances qui est normalement le seul à pouvoir lever des fonds. L’article 52 liste aussi de nouvelles obligations applicables aux titres miniers qui ne vont pas franchement réjouir les investisseurs. Pour détenir un titre, toute compagnie devra aussi s’engager "à octroyer à l’Etat au moins 15% du capital (…) de la société de recherche ou d’exploitation, libres de toutes charges (…) et de toute dilution en cas d’augmentation du capital" ; "à octroyer 5% du capital de [ladite] société aux privés centrafricains désireux de prendre part à [ses] actions" ; et, cerise sur le cadeau, à "attribuer au moins 15% de la production brute à l’Etat pendant la phase d’exploitation".


Un vrai contrat de partage de production pétrolier ! Enfin, l’art. 95, qui traite des conventions minières, précise : "Toutefois, les titres miniers prévus par ces conventions et qui n'ont pas encore été attribués seront soumis aux conditions d'octroi prévues par la présente loi". Cette mesure va faciliter la renégociation de la convention minière d’Aurafrique, filiale d’Axmin, qui n’a pas encore obtenu ses titres et qui intéresse vivement le groupe George Forrest et Fabien Singaye. Le service juridique d’Areva, qui opère la filiale UraMin Car Ltd, est en alerte rouge !




© Copyright Indigo Publications. Africa Mining Intelligence n° 203 du 20 mai 2009

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19 mai 2009 2 19 /05 /mai /2009 16:12




(19/05/2009) - Le président de la République centrafricaine, François Bozizé Yangouvonda, et son épouse sont arrivés le 18 mai à Hanoi pour une visite officielle de 5 jours au Vietnam à l'invitation du chef de l'État vietnamien Nguyên Minh Triêt.


 
Il s'agit de la première visite d'un chef d'État centrafricain au Vietnam. L'objectif est d'approfondir les relations d'amitié et de renforcer la coopération bilatérale, notamment dans l'agriculture, le commerce, l'exploration minière, l'éducation et la santé. En outre, via le Vietnam, la République centrafricaine compte étendre les relations entre l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) et la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC). 

François Bozizé Yangouvonda devrait avoir aujourd'hui un entretien avec son homologue vietnamien Nguyên Minh Triêt. Ensuite, les 2 chefs d'État assisteraient à la cérémonie de signature d'un accord-cadre de coopération bilatérale. Dans l'agenda de travail du président centrafricain sont programmées également des rencontres avec des dirigeants du Parti, de l'Assemblée nationale et une visite de courtoisie au général Vo Nguyên Giap.

Après Hanoi, le président centrafricain François Bozizé Yangouvonda se rendrait dans la province de Thua Thiên-Huê (Centre), à Hô Chi Minh-Ville puis dans la province de Binh Duong (Sud).


Le Vietnam et la République centrafricaine ont établi leurs relations diplomatiques en novembre 2008. L'an passé, les échanges commerciaux bilatéraux ont atteint près de 14,5 millions de dollars, dont 910.000 d'exportations vietnamiennes (pour l'essentiel prêt-à-porter, produits aquatiques, caoutchouc), en contrepartie de gazole, acier, clinker, etc.


Bùi Thi Phuong/CVN

 

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18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 18:00




           siège de la CPI à l Haye

Source:
International Criminal Court (ICC)


Date: 13 May 2009


ICC-CPI-20090513-PR409


Le lundi 11 mai 2009, l'équipe en charge de la sensibilisation à Bangui a animé une session d'information destinée à la jeunesse du 2ème arrondissement. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre d'une vaste campagne de sensibilisation menée depuis janvier 2009 dans les différents arrondissements de la capitale centrafricaine.


Cette session de sensibilisation a été organisée en partenariat avec l'Association des Leaders du Millénaire pour le Développement (ALMD). Un grand nombre d'associations, d'étudiants et de lycéens s'étaient mobilisés pour l'occasion.
 

Cette session de sensibilisation s'est tenue au Centre Jean XXIII et a rassemblé plus de 130 jeunes venus s'informer sur le mandat, le domaine de compétences, le fonctionnement de la Cour pénale internationale (CPI). Les informations concernant les quatre situations actuellement devant la Cour (en République démocratique du Congo, en Ouganda, au Darfour (Soudan) et en République centrafricaine) ont également été communiquées à ce jeune public. Les fonctionnaires de la CPI ont répondu aux très nombreuses questions que les jeunes pouvaient se poser sur ces différents thèmes et un débat intéressant a suivi.


La seconde partie de cette session s'est concentrée sur la restitution du déroulement de l'audience de confirmation des charges dans l'affaire Le Procureur C/ Jean-Pierre Bemba Gombo qui a eu lieu à La Haye du 12 au 15 janvier 2009. Cette restitution s'est appuyée sur la retransmission de vidéos résumant ces quatre jours d'audience, ainsi que sur des explications quant à l'avancée des procédures depuis le mois de mars dernier.


Les participants ont exprimé leur satisfaction quant à cette session de sensibilisation et se sont engagés à diffuser dans leur entourage les informations relatives à la Cour pénale internationale. Les participants ont également encouragé l'Unité de la sensibilisation à organiser de nouvelles sessions de ce type au sein des communautés les plus touchées du 2ème arrondissement de Bangui.
 

Pour de plus amples informations, veuillez contacter Fabienne Chassagneux, Coordinatrice chargée de la sensibilisation sur le terrain, à Bangui, au + 236 75 76 36 09 ou par courriel à l'adresse suivante : InfoRCA@icc-cpi.int

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18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 17:51

 

 

 
BANGUI, Mai 17 Mai 2009 18:13:17 GMT  (Reuters) - Sept personnes sont mortes dans un affrontement entre des rebelles dans le nord de la République centrafricaine (RCA) et des bandits tchadiens, a dit un rebelle le samedi dernier.


 
Les combats ont eu lieu le vendredi, à environ 380 km (240 miles) au nord de la capitale centrafricaine Bangui, après que les villageois se soient plaints aux rebelles puisque l'armée ne parvient pas à les protéger des bandits tchadiens qui ont volé du bétail.


Riche en or, de diamants et d'uranium, de la RCA est l'un des plus isolés des pays de l'Afrique où un gouvernement faible lutte  pour mettre fin à plusieurs rébellions et contre le débordement de l'instabilité des pays voisins du Soudan et le Tchad.
 

"La bataille a été dure. Ils étaient bien armés, mais heureusement pour nous, nous avons tenu notre terrain», a déclaré à Reuters le samedi dernier le lieutenant Nodjimangom, un officier de l'APRD, un groupe rebelle qui lutte contre le gouvernement centrafricain dans le nord-ouest. "Nous avons tué six assaillants, fait deux prisonniers, tué six boeufs et récupéré quatre Kalachnikov (fusils d'assaut) et trois chevaux", a-t-il ajouté.


 
Un des rebelles avait été tué dans l'attaque que les rebelles de l'APRD ont lancée contre les tribus Oudda du Tchad à la demande des villageois centrafricains qui ont été frustrés que l'armée centrafricaine ne les protège pas, a dit Nodjimangom. L'APRD est l'un des nombreux groupes rebelles qui ont souscrit à un accord de paix en Décembre visant à mettre fin à des années de troubles civils.
 

Mais la rébellion, alimentée par des bandits, souvent en provenance de pays voisins, continue de couver malgré les plans pour démobiliser et désarmer les rebelles avant les élections en 2010.
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18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 15:14




          Monique et François Bozizé

HANOÏ, 18 mai (Xinhua) -- Le président de la République  centrafricaine (RCA), François Bozizé Yangouvonda, ainsi que son  épouse, effectueront une visite officielle au Vietnam du 18 au 21  mai, à l'invitation de son homologue vietnamien, Nguyen Minh Triet, a annoncé lundi le gouvernement vietnamien dans un communiqué  publié sur son site Internet. 

     Cette visite vise à approfondir la coopération économique entre les deux pays, particulièrement dans le domaine de l'agriculture,  selon le communiqué qui a ajouté que le président Bozizé profitera de cette occasion pour s'enquérir des expériences vietnamiennes  dans le développement économique et la création d'emplois au  profit des soldats démobilisés. 

     Lors du séjour du président Bozizé au Vietnam, les deux parties devraient signer un accord cadre qui constituera la base des  relations économique et commerciale bilatérales. 

     La RCA, qui assume actuellement la présidence tournante de la  Communauté économique et monétaire des Etats de l'Afrique centrale (CEMAC), est aussi à la recherche d'un mode de coopération  trilatéral entre la Vietnam, la Francophonie et la CEMAC. 

     Bangui, de même que nombre d'autres pays africains, espère  importer directement du riz du Vietnam afin de se passer des coûts intermédiaires. 

     En 2008, le volume des échanges commerciaux entre le Vietnam et la RCA s'est élevé à 14,5 millions de dollars américains.

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18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 01:21









     L'argentier Sylvain Ndoutingaï

Lors du sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEMAC qu’il avait convoqué fin janvier dernier à Libreville en tant que président en exercice de cette institution sous régionale, Bozizé avait réussi à faire accepter par ses pairs le principe et l’accord d’accorder un prêt exceptionnel de huit (8) milliards de F CFA au gouvernement centrafricain pour accompagner les recommandations issues du dialogue politique inclusif notamment par le financement du programme de DDR.


Selon des informations crédibles provenant du proche entourage même du président Bozizé, certains pays de la CEMAC ont déjà versé leur contribution dans le cadre de ce prêt. C’est ainsi que dès fin février dernier, le Cameroun a viré la somme de un (1) milliard F CFA à la BEAC à Bangui. Le gouvernement centrafricain l’a aussitôt retirée en espèces sonnantes et trébuchantes. Qu’est ce qu’il en a fait ? Mystère et boule de gomme ! Début avril dernier, le virement, également d’un (1) milliard du Congo Brazzaville est effectué à la BEAC. Fin avril, la BEAC met aussi en place trois (3) milliards, ce qui fait en tout quatre (4) milliards F CFA. 


Dès que les autorités de Bangui l’ont appris, Sylvain Ndoutingaï en personne s’est pointé à la BEAC et a retiré la somme en espèces d’un milliard neuf cents millions (1.900.000.000) F CFA. Toujours d’après nos sources et selon Ndoutingaï, cette enveloppe servirait à rembourser l’argent qu’ils auraient emprunté auprès de quels bailleurs on ne le sait, et qui avait permis d’organiser les funérailles de la mère du président Bozizé Mme Martine Kofio, décédée le février dernier. Ndoutingai d’ajouter qu’avec le reliquat, ils allaient construire un mausolée pour la même Martine Kofio à Bézambé.


Peu après, début mai, lors d’une réunion de trésorerie que Bozizé a pris l’habitude de présider, en présence du ministre des finances Albert Besse, de Sylvain Ndoutingaï, ministre d’Etat aux mines et grand argentier du clan et du DG du Trésor, ils ont décidé de prendre possession du reliquat resté à la BEAC, c’est à dire les deux milliards cent millions (2.100.000.000) F CFA, toujours en espèces sonnantes et trébuchantes. Cet argent a pris à ce jour, une destination totalement inconnue.
 

A l’heure actuelle, Bozizé et son gouvernement ne cessent de mettre la pression sur le gouvernement équato-guinéen en faisant des pieds et des mains pour obtenir qu’il verse rapidement sa part du (1) milliard F CFA. Restent le Gabon et le Tchad sur lesquels Bozizé n’est pas très sûr qu’ils puissent verser leur contribution tout en ayant des scrupules à le leur réclamer on ne sait trop pourquoi.


Deux questions se posent : ou bien Bozizé et sa clique se foutent éperdument du sort du pays et des Centrafricains ainsi que des bailleurs de fonds en faisant ainsi ce que bon leur semble ; ou bien ils savent qu’ils n’en ont plus pour longtemps à la tête du pays donc il leur faut ramasser tout ce qui leur tombe sous la main et ils font ce qu’ils font. Il n’y a pas d’autre explication possible à un tel comportement qui consiste à se servir de la politique et de la gestion du pays pour se servir ainsi. 

 

NDLR : Toutes les informations sur les agissements de Bozizé et sa clique dont la rédaction de Centrafrique-Presse se fait l’écho et rend publiques agacent et irritent passablement le président centrafricain qui aurait déclaré récemment à ses visiteurs qui lui en faisaient état : « je ne veux plus lire les torchons de Prosper N’douba » dixit Bozizé.


Il n’empêche que
Bozizé et son clan se posent réellement mille et une questions sur les sources d’informations de Centrafrique-Presse. Ils sont totalement sidérés et désarçonnés par la véracité, la précision et la fiabilité des informations les concernant dont nous faisons état parution après parution. La rédaction de Centrafrique-Presse est disposée et se fera même un plaisir de publier tout démenti de la présidence par rapport à toute information dont elle ferait état et qu’elle estimerait être fausse ou inexacte.

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18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 01:14






               colonel Charles Massi

Selon des informations dignes de foi et de sources concordantes, le président du mouvement rebelle la Convention des Patriotes pour la justice et la paix (CPJP) le colonel Charles Massi, aurait été arrêté par les autorités tchadiennes à environ une soixantaine de kilomètres de la frontière centrafricaine en territoire tchadien, dans la préfecture du Salamat.


Charles Massi dont le mouvement s’était déjà signalé depuis l’échec du dialogue politique inclusif de Bangui par des actions et des combats contre la garde présidentielle de Bozizé dans la région de Ndélé en Centrafrique, était vraisemblablement à la recherche d’un couloir géographique transfrontalier pouvant lui permettre d’accéder à ses hommes sur le terrain côté centrafricain. La région du Salamat tchadien chef lieu Am Timan, fait face aux préfectures du Bamingui-Bangoran chef lieu Ndélé et de la Vakaga chef lieu Birao, côté centrafricain.

Nous publions ci-dessous, un document daté du 15 mars dernier par lequel les hommes de la  CPJP sur le terrain demandaient clairement au colonel Charles Massi de les rejoindre. Ceci peut donc expliquer cela. Malgré les propos tenus dans cette déclaration, Charles Massi a fini par être désigné le 9 avril dernier président du conseil politique de la CPJP. Ce mouvement avait revendiqué l’attaque contre la garnison de Bossembélé du 13 février dernier et n’a eu de cesse depuis, de lancer de menaçants avertissements à Bozizé, exigeant notamment la dissolution du gouvernement de Touadéra 2 qualifié « d’électoral » formé le 19 janvier 2009 après le dialogue politique inclusif ainsi que l’abrogation du décret muet, ayant nommé l’escroc Saifee Durbar vice ministre des affaires étrangères et de la coopération.


Reste maintenant à connaître le sort qu’Idriss Déby Itno, empêtré lui-même dans une situation politico-diplomatico-militaire inextricable et d’actualité, va vouloir réserver au captif. Le livrera-t-il à Bozizé, le gardera-t-il en prison ou l’expulsera-t-il du Tchad et vers quel pays ? Ce que décidera Idriss Déby sera un bon indice pour jauger la solidité de ses relations avec son vassal de Bangui dont certains disent qu’elles ne seraient plus au beau fixe. On en saura sans doute un peu plus dans les heures et jours à venir.

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18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 00:57

 




    Le Hall d'entrée du Plazza Athénée


Le président Bozizé est effectivement arrivé vendredi 15 mai aux premières heures du matin à Paris où il a pris ses quartiers dans une suite à plus de 6000 euros la nuit dans l’hôtel de grand luxe parisien,  le Plazza Athénée en bord de Seine. Le temps de déposer ses valises, le voilà reparti très vite de l’aéroport du Bourget dans un coucou privé pour Liège en Belgique comme nous l’avions précédemment annoncé. Arrivé à Liège où il a été accueilli par le consul honoraire de Centrafrique, le fameux Dimitri Mozer dont nous avons déjà parlé dans nos précédentes parutions, le voilà parti pour Bruxelles où il a pu rencontrer Charles Michel, fils de M. Louis Michel, le commissaire au développement et à l’action humanitaire de l’Union Européenne qui connaît bien Bozizé. Charles Michel est ministre wallon de la Coopération au Développement dans le gouvernement belge mais il travaille sous la tutelle du ministre des affaires étrangères M. Karel de Gucht qui est Flamand, celui-là même qui avait refusé la décoration que Bozizé avait voulu lui remettre lors de son passage à Bangui l’année dernière estimant qu’il avait les mains souillées de sang. Louis Michel est Wallon et tête de liste pour le Mouvement des Réformateurs aux prochaines élections européennes et n’avait sans doute ni le temps ni l’envie de rencontrer Bozizé.

C’est donc sans doute lui qui a vraisemblablement suggéré à son fils de recevoir le président centrafricain, qualifié à la Commission de développement de l’Union Européenne de « mendiant ». Après la fin de sa mission classée « secret défense » à Liège mais dont on devine qu’elle a dû avoir comme point focal d’obscures affaires d’armes et de diamant, Bozizé a regagné le Plazza Athénée à Paris où il a résidé jusqu’au dimanche. C’est en fin d’après midi du dimanche qu’ils ont quitté Paris, lui et sa délégation composée dit-on du général Antoine Gambi ministre des affaires étrangères, de Mme Emilie Béatrice Epaye ministre du commerce, de Youssoufa Mandjo, ministre délégué à l’élevage, de Hetman Rosalem conseiller économique à la présidence, des aides de camp et éléments de sécurité pour le Viet Nam. Au Plazza Athénée, Bozizé et sa délégation ont occupé presque tout un étage, les suites 106, celle occupée par Bozizé et son épouse, les chambres 107, 108, 130, 131, 132, 142 et 154.

Selon les informations recueillies auprès de l’hôtel et de certains membres de la délégation, l’occupant de la chambre 132 s’est particulièrement distingué en vidant systématiquement le mini bar et qu’il fallait souvent le réapprovisionner en boissons alcoolisées. La note de toutes les suites et chambres aurait été réglée on ne sait par quel mécène, jusqu’au lundi 18 mai avant midi.

Bozizé est censé regagner Bangui le vendredi 22 mai prochain par l'avion privé mis à sa disposition pour aller à Liège car le lendemain 23 mai devraient avoir lieu les obsèques officielles du Pr Abel Goumba auxquelles il a tenu à prendre part. Il est en principe attendu à Doha au Qatar juste après son retour à Bangui et une fois Abel Goumba porté en terre.


Voici à toutes fins utiles, les tarifs 2009 d’une nuitée au Plazza Athénée :

Single Room - à partir de 595 €
Room Superior - à partir de 740 €
Room De luxe - à partir de 860 €
Suite Junior - de 1 000 €
Suite De luxe Junior - de 1 200 €
Suite Junior Prestige - de 1 400 €
Suite Superior - à partir de 1 500 €
Suite de luxe - à partir de 2 100 €
Suite Prestige - de 3 500 €
Suite présidentielle - à partir de 4 700 €
Suite Eiffel - à partir de 6 000 €
Suite Eiffel Terrasse - à partir de 8 000 €
Suite Royale - 20 000 €

Petit déjeuner continental 38 € *
Le petit-déjeuner 50 € *


* Servi en chambre ou au restaurant Alain Ducasse
Les prix sont compris TVA incluse. Hors Taxe de séjour à 1.50 € par nuit et par personne

 

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17 mai 2009 7 17 /05 /mai /2009 23:54

AFRIQUEDUCATION n° 276 - Du 16 au 31 mai 2009 - www.afriqueeducation.com

Rubrique TOP SECRET page 4



Antoine Gambi et François Mobébou, voleurs de bétail ?


 
     Le Général Antoine GAMBI
    actuel ministre des affaires étrangères




       le général François MOBEBOU
       actuel Chef d'état major des Faca

Plusieurs hauts responsables militaires centrafricains, au niveau de l’état major des Forces armées centrafricaines (FACA), sont fortement impliqués dans les trafics de boeufs avec des commerçants tchadiens véreux.


Ils bénéficient d’autre par t directement du fruit de divers vols de bétail auxquels ils se livrent. C’est ainsi que l’actuel ministre des Affaires étrangères, le général Antoine Gambi, qui fut un moment chef d’état major des FACA, ainsi que son successeur actuel, le général François Mobébou, sont devenus propriétaires d’un important cheptel de boeufs. Ce dernier a été constitué à la suite des différents et multiples rackets commis par les « en haut en haut » des FACA sur les éleveurs peuhl, mais aussi, des dons d’intéressement effectués par certains commerçants tchadiens de la filière vivant à Bangui dans le but de continuer à bénéficier de leur complicité et protection.


Résultat : Gambi et Mobébou, généraux de leur état, peuvent du jour au lendemain se retirer de l’armée avant l’heure de la retraite. Ils ont de quoi faire pour leurs derniers jours. On comprend pourquoi la RCA (sous Bozizé) ne pourra jamais aller à la paix, même si c’est Ban Ki-Moon en personne qui venait présider le prochain et inévitable Dialogue politique inclusif après l’échec de celui de décembre dernier dont la gestion fut confiée au Major Pierre Buyoya, après qu’on l’eut enlevé de son quasi-chômage au Burundi. Accusé de s’être laissé corrompre par Bozizé (qui avait obtenu un trésor de guerre pour l’organiser), le Major a fermé les yeux là où il aurait dû les laisser grandement ouverts.


C’est aussi par ce racket savamment organisé que l’actuel ministre délégué à la Défense nationale qui n’est autre que le fils du président Bozizé, a pu bénéficier d’un « don » de plusieurs dizaines de boeufs résultant d’un récent vol par braquage de plus de cent boeufs appartenant à des éleveurs bororo. Officiellement dépossédés par des « coupeurs de route » armés par Francis Bozizé lui-même, ces Bororo ont, avec d’autres éleveurs dépossédés, dénoncé cette vaste escroquerie couverte par le président Bozizé en disant que «trop c’est trop ». Conséquence, des affrontements sanglants ont éclaté le dimanche de Pâques au marché au bétail du PK 13, à la sortie Nord de Bangui, où on a déploré plus d’une vingtaine de morts et plusieurs dizaines de blessés par balles, à l’aide des couteaux et des flèches empoisonnées.

Ces affrontements sanglants concernaient les éleveurs bororo, les commerçants et autres voleurs de bétail d’origine tchadienne.



NDLR Centrafrique-Presse : En réalité, le président Bozizé lui-même est à la tête d'un important cheptel de boeufs piqués par-ci par là à des éleveurs peuhls.



FRANCE CENTRAFRIQUE

 

AFRIQUEDUCATION n° 276 - Du 16 au 31 mai 2009 - www.afriqueeducation.com

page 6
Bras de fer entre Paris et Bangui à propos de Saifee Durbar



Nicolas Sarkozy impuissant devant François Bozizé


                 Saiffe Durbar

E
n nommant le 19 janvier dernier le sulfureux homme d’affaires d’origine indopakistanaise, Saifee Durbar, vice-ministre des Affaires étrangères et de la Coopération avec résidence à Londres, François Bozizé a feint d’ignorer qu’il était sous le coup d’une condamnation pour escroquerie à trois années d’emprisonnement ferme par la justice française qui réclame son extradition.


En fait, il a déclenché l’ire de Nicolas Sarkozy qui a vu dans cette nomination, une attitude inamicale du fait de l’obstacle juridico-diplomatique délibérément dressé par Bangui dansle dossier de demande d’extradition de l’homme d’affaires.


Sarkozy
a aussi vu la preuve par neuf de la mauvaise gouvernance du président centrafricain, toujours prompt à se laisser fasciner par des escrocs de tout poil qui se
bousculent à son portillon pour lui miroiter des perspectives mirobolantes d’investissement et d’enrichissement personnel.


A titre d’information, en l’espace de 6 années à la tête de la RCA (République centrafricaine), François Bozizé est devenu le citoyen le plus riche du pays. Pour cacher son magot, il a soigneusement évité les places financières trop voyantes comme Paris, Monaco, Londres, Frankfort ou les paradis fiscaux. Il a intelligemment
choisi les pays discrets voire insoupçonnables comme le Burkina Faso de son ami Blaise Compaoré dont les banques logeraient une demie dizaine de ses milliards de f cfa, mais aussi et sur tout l’Asie. Et c’est ici que Saifee Durbar tire ses vrais galons auprès du président François Bozizé car c’est lui qui s’occupe du placement et de la gestion en Asie de l’argent centrafricain détourné par Bozizé. Il s’agit d’un métier à risque depuis que la justice internationale se mêle de ce qui ne la regarde pas forcément. Pour le mettre à l’abri de toutes sortes de poursuites car il pourrait tout raconter à la première police qui l’interrogerait, François Bozizé l’a carrément nommé ministre du gouvernement centrafricain.


Lui, l’Indo-Pakistanais qui ne sait même pas dire Bonjour en langue sangho. On est ici en pleine république bananière comme seule l’Afrique noire en compte encore cinquante ans après les indépendances : « Son excellence» Saifee Durbar ne se fait
pas piquer par les moustiques de Bangui la soirée venue. Il vit tout simplement à Londres.


Son extradition de Londres comme le souhaite Sarkozy, est une affaire de vie ou de
mort pour Bozizé. Pour décourager les Français dont la justice commence à devenir un peu trop fouineuse, les autorités de Bangui ont récemment fait distribuer des tracts dénonçant certains diplomates français en poste dans la capitale centrafricaine : la France était invitée à se tenir tranquille sous peine de voir ses intérêts sur place menacés. Le 26 mars 2009, une marche fut d’ailleurs organisée par les représentants d’une prétendue et mystérieuse « Jeunesse centrafricaine» qui avait abondamment diffusé des slogans ouvertement anti-français, tout en prenant la défense de Saifee Durbar. Un hasard ? Mais il faut noter que quelques jours avant la marche en question, Bozizé avait fait savoir à l’Elysée le 21 mars par écrit que Durbar a « toujours témoigné de l’intérêt pour mon pays et m’a proposé de mobiliser des financements en vue de son développement économique ».


Et de poursuivre : c’est « à titre honorifique que je lui ai accordé un rang ministériel. Mon intervention n’a jamais été de le faire bénéficier d’une immunité de juridiction » et qu’il n’assistait du reste pas aux conseils des ministres. Mensonges, mensonges, mensonges ! Saifee est l’homme des multiples trafics (diamants, uranium, or, espèces sonnantes et trébuchantes, etc. de Bozizé). Point final.


Sarkozy
doit savoir dans son vaste bureau de l’Elysée qu’il se fait royalement rouler dans la farine. Le juge britannique en charge du dossier de la demande d’extradition, aussi.


Le sujet de fond dans cette nomination, ce sont, encore une fois, les trafics de toutes
sortes de Bozizé que couvre Durbar. Quand on pense que ce général 4 étoiles qui disait être un homme d’honneur en arrivant au pouvoir par un coup d’état le 15 mars 2003, va se faire réélire en mars 2010 pour un autre mandat de cinq ans (cinq nouvelles années de trafics), que devrait-on penser d’un jeune officier droit dans ses bottes, sorti de la première caserne, qui lui réglerait son compte, sans se soucier des qu’en dira-t-on ? Ne mériterait-il pas le soutien des peuples d’Afrique ?

 

 

 

CENTRAFRIQUE


Les officiers vont-ils se rebiffer contre leur chef François Bozizé ?

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            Le capitaine Joachim Kokaté

E
n publiant le 29 mars 2009 un Appel signé de son porte parole, le capitaine Joachim Kokaté, aux éléments des Forces armées centrafricaines (FACA), un Collectif des officiers centrafricains républicains libres a manifestement appuyé là où ça fait mal. L’Appel a été essentiellement diffusé sur internet par certains sites centrafricains, et à Bangui, le 2 avril 2009, par le quotidien L’Hirondelle. Il n’en fallait pas plus pour déclencher la furie de Cyriaque Gonda, ministre d’Etat chargé de la Communication, qui s’en ira saisir par écrit le président du Haut conseil de la communication, Pierre Sammy Mackoy, pour exiger qu’il soit infligé une suspension de trois mois au quotidien concerné.
 

Le 3 avril 2009, le journal L’Hirondelle, a publié dans ses colonnes deux textes en guise de droit de réponse, émanant de Francis Bozizé, ministre délégué à la Défense, et de son cabinet. Visiblement, cela n’a pas suffi à apaiser les foudres des tenants du pouvoir.

Pour preuve, l’Hirondelle a quand même fait l’objet de suspension pour quinze jours à compter de mardi 21 avril 2009. La raison invoquée par le Haut conseil de la communication, serait que le quotidien aurait violé l’article 29 de la loi sur la communication qui interdit à tout journaliste de mettre la souveraineté du pays en danger.
 

Le document publié et incriminé appellerait à la sédition des FACA selon le Haut conseil. D’autre part, le directeur de ladite publication, Judes Zossé, a été convoqué à se présenter lundi 20 avril à la Section de recherche et d’investigation la police politique du régime. Un véritable acharnement qui traduit le désarroi du pouvoir de Bangui que dénonce le document du Collectif des officiers, en fait, un réquisitoire contre la mauvaise gouvernance menée par le régime du général Bozizé.


Le 21 avril 2009, un autre quotidien de la place, Le Confident, a publié à son tour, non seulement, le texte de l’Appel du Collectif des officiers mais aussi les deux droits de réponse du ministre délégué Francis Bozizé sans susciter pour autant les foudres du pouvoir.

 

Dans tous les cas, les problèmes qui gangrènent l’armée centrafricaine et qui sont dénoncés dans le document du Collectif des officiers, sont bien connus et demeurent. Ils ont pour noms : corruption et affairisme effrénés des galonnés, promotions discriminatoires reposant essentiellement sur des critères tribalistes ou d’appartenance au clan Bozizé, autant de facteurs qui expliquent le manque actuel de motivation qu’on enregistre de plus en plus dans les rangs de la troupe.


Ndlr Centrafrique-Presse : Le capitaine Kokaté qui, par son appel jugé séditieux, a été à l'origine de cette cascade de sanctions du pouvoir de Bangui contre certains titres  de la presse banguissoise, a pourtant été traité de nul par Francis Bozizé dans ses multiples droits de réponse.  Il fait à présent l'objet de toute une campagne de séduction de la part de Bozizé. Plusieurs de ses émissaires tentent d'approcher le capitaine pour lui faire des propositions mieleuses en échange de son silence et d'un éventuel ralliement au pouvoir de Bangui. Celui-ci se refuse à toute discussion avec les nombreux émissaires bozizistes et a mis au défi Francis Bozizé de demander de ses nouvelles au colonel Ludovic Ngaiféi, actuellement chef d'état major adjoint qui l'a bien connu à l'école d'officier au Sénégal. 



AFRIQUEDUCATION n° 276 - Du 16 au 31 mai 2009 - www.afriqueeducation.com pages 20-21


Après le Dialogue politique inclusif  le silence coupable de Bozizé



Cinq mois après la tenue du Dialogue politique inclusif qui a eu lieu du 8 au 20 décembre 2008 à Bangui, qu’a fait François Bozizé ? De quoi a réellement accouché ce forum sur lequel beaucoup d’espoir avait été fondé tant par les Centrafricains que la communauté internationale qui a du reste largement contribué à son financement ?


François Bozizé
, on le sait, n’a en réalité jamais voulu de l’organisation d’un Dialogue politique inclusif (DPI). Il a fini par s’y résoudre, tant les pressions sur lui étaient fortes. A quelques jours de son ouverture, il a répondu, ceci, à un journaliste qui lui posait la question de savoir ce qu’il allait faire après : « après les bavardages, on verra ». En clair, pour Bozizé, le DPI ne devait être qu’une réunion de bavards.

Or, pour tenter de mettre fin à l’insécurité endémique et aux rébellions récurrentes qui empoisonnent la vie des populations rurales de la RCA, surtout, dans les provinces du Nord, la classe politique de ce pays ainsi que certains mouvements armés ont fini par faire de l’organisation de ce DPI, leur exigence principale et la seule voie susceptible de réunir tous les protagonistes de la crise centrafricaine.


Objectif : faire taire définitivement les armes et ramener durablement la paix dans ce pays.

Malgré la tabaski, le patriarche Omar Bongo Ondimba qui est en charge du dossier centrafricain dans l’espace CEMAC, n’a pas hésité à se rendre à Bangui pour parrainer en ouvrant et en clôturant les travaux de ce dialogue dont il a aussi grandement contribué au financement, sans compter les nombreux rounds de négociations et de signatures d’accord entre le gouvernement de Bangui et certains mouvements armés que Libreville n’a eu de cesse d’abriter.


Le dialogue politique inclusif a eu à adopter par consensus plusieurs recommandations dont la mise en oeuvre ne devrait pas poser de problèmes particuliers. Mais c’est sans compter avec le sens de la roublardise de François Bozizé et des faucons de son clan qui poursuivent, en réalité, d’autres objectifs inavouables qui n’ont rien à voir avec les intérêts de la RCA. Au lieu de désigner par concertation le premier ministre et former un gouvernement « réunissant toutes les entités ayant pris part au dialogue » comme le recommandait l’une des principales conclusions du forum, Bozizé a tergiversé longtemps et fini par reconduire non seulement l’ineffable Faustin Archange Touadéra comme premier ministre mais aussi, la plupart des ministres incompétents et tant décriés du premier gouvernement de ce dernier. Pour le reste, quelques personnalités qui ne représentent qu’elles-mêmes et en mal de strapontins, ont été débauchées ici et là pour les besoins de la cause. On le voit, Bozizé est davantage préoccupé par les préparatifs d’une nouvelle victoire électorale en 2010 que par la pacification du pays.




Abakar Sabone et Abdoulaye Miskine à Tripoli

Le nouveau ministre de l’Administration du territoire, un certain Elie Ouéfio qui est son parent, est régulièrement absent de Bangui, parfois, pour plusieurs semaines. Il se concentre beaucoup plus à la vérification et à la restructuration des cellules du parti KNK de Bozizé dans la perspective des élections prochaines. C’est donc un gouvernement qui n’a rien à voir avec celui recommandé par le DPI. Il n’est donc pas étonnant que depuis lors, la violence armée et les affrontements entre la garde présidentielle, les forces armées centrafricaines et les rébellions, aient repris de plus belle dans l’arrière-pays.

La Convention des patriotes pour la justice et la paix (C.P.J.P.) a déjà revendiqué quelques attaques à Bossembélé, près de la capitale, et aussi, à Bria et Ndélé. Quant au capitaine Abakar Sabone du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) qui résidait naguère à Cotonou, il se trouve désormais depuis la fin des travaux du dialogue à Tripoli. Il a même cosigné un communiqué avec le général Abdoulaye Miskine et son mouvement, le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), dont les hommes font régulièrement parler d’eux à Batangafo, Kabo et Kaga-Bandoro, en infligeant, souvent, de lourds bilans aux éléments de la garde présidentielle de Bozizé malgré les communiqués de presse triomphalistes du ministère de la Défense.


Or pour Bozizé, le dialogue ayant déjà eu lieu, la priorité doit être, désormais, le programme de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) des combattants rebelles. Pour cela, il s’était rendu courant janvier dernier à Bruxelles afin de rencontrer le commissaire européen au Développement, Louis Michel, pour solliciter de lui, le financement du programme DDR. A la question de savoir de quel montant il avait besoin, Bozizé s’est gratté la tête et a fini par avancer le montant exorbitant de 42 millions de dollars. Son interlocuteur a dû lui répondre qu’un tel montant relevait plutôt des Nations-Unies, à New York, que de l’Union Européenne. Louis Michel qui a fait au demeurant comprendre au président centrafricain que le budget de l’UE était déjà bouclé, a fini par demander à Bozizé son contact téléphonique afin de le rappeler éventuellement plus tard au cas où il parviendrait à dégoter quelques sous sur cer taines lignes de son budget.

Ensuite, Bozizé a convoqué dans la foulée, en tant que président en exercice de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), un Sommet extraordinaire des chefs d’Etat, à Libreville, où il a pu arracher de ses pairs, un prêt exceptionnel de huit milliards de F CFA dans le but d’appuyer le suivi du dialogue inclusif, notamment, le volet du Programme DDR. Aux dernières nouvelles, un premier décaissement partiel de cette enveloppe d’un montant de cinq milliards a même déjà eu lieu en espèces sonnantes et trébuchantes via la direction nationale de la BEAC au profit du trésor public de Bangui. On prête aux autorités de Bangui l’intention de vouloir en faire un autre usage que celui de financer le DDR. Tout cela ressemble beaucoup à une fuite en avant pendant que les escarmouches et les accrochages entre l’armée et les combattants de divers groupes rebelles continuent de se produire régulièrement dans le Nord.


Autre volet où là aussi, le train des choses ne paraît pas cadrer avec le chronogramme recommandé par le DPI : la préparation des prochaines élections de mars 2010. Tout porte à croire que Bozizé fait tout pour que le pays se retrouve à la fin officielle de son mandat sans que son successeur ait été désigné par le suffrage universel, autrement dit, dans un vide juridico-constitutionnel tout en demeurant illégalement et illégitimement au pouvoir comme dans le cas ivoirien. On ne peut expliquer autrement le retard dans la mise en place des structures ad hoc chargées de réviser le code électoral et d’installer la commission électorale indépendante.


Certains textes qui doivent passer devant les députés ne sont toujours pas présentés par le gouvernement alors que l’actuelle session parlementaire ordinaire prendra fin ce mois de mai. Quant à l’actualisation des listes électorales, elles ne semblent
pas constituer le souci de l’heure du ministre chargé de l’Administration du territoire.


Voilà l’état actuel de la situation de la RCA quelques cinq mois après que le DPI ait eu lieu. On peut dire sans risque de se tromper que ce forum a encore été une occasion manquée de plus qui confirme ce qu’un observateur des problèmes politiques centrafricains a résumé en disant que « les Centrafricains passent leur temps à se réconcilier ». En fait, de réconciliation, il n’y en a de grandes étreintes et effusions que pendant l’ouverture et la clôture des travaux de ce genre d’assises. Une fois dehors, les hostilités, la haine et les manigances politiciennes reprennent leur cours habituel.

C’est aussi cela la RCA...

 

D’après une correspondance particulière de Bangui

 

 

 

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Politique