AFRIQUEDUCATION n°
276 - Du 16 au 31 mai 2009 - www.afriqueeducation.com
Rubrique TOP SECRET page
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Antoine Gambi et François Mobébou, voleurs de bétail ?
Le Général Antoine GAMBI
actuel ministre des affaires étrangères

le général François MOBEBOU
actuel Chef d'état major des Faca
Plusieurs hauts responsables militaires centrafricains, au niveau de l’état major des Forces armées centrafricaines (FACA), sont fortement impliqués dans les trafics de boeufs avec des
commerçants tchadiens véreux.
Ils bénéficient d’autre par t directement du fruit de divers vols de bétail auxquels ils se livrent. C’est ainsi que l’actuel ministre des Affaires étrangères, le général Antoine Gambi,
qui fut un moment chef d’état major des FACA, ainsi que son successeur actuel, le général François Mobébou, sont devenus propriétaires d’un important cheptel de boeufs. Ce dernier a été
constitué à la suite des différents et multiples rackets commis par les « en haut en haut » des FACA sur les éleveurs peuhl, mais aussi, des dons d’intéressement effectués par
certains commerçants tchadiens de la filière vivant à Bangui dans le but de continuer à bénéficier de leur complicité et protection.
Résultat : Gambi et Mobébou, généraux de leur état, peuvent du jour au lendemain se retirer de l’armée avant l’heure de la retraite. Ils ont de quoi faire pour leurs derniers jours.
On comprend pourquoi la RCA (sous Bozizé) ne pourra jamais aller à la paix, même si c’est Ban Ki-Moon en personne qui venait présider le prochain et inévitable Dialogue politique
inclusif après l’échec de celui de décembre dernier dont la gestion fut confiée au Major Pierre Buyoya, après qu’on l’eut enlevé de son quasi-chômage au Burundi. Accusé de s’être laissé
corrompre par Bozizé (qui avait obtenu un trésor de guerre pour l’organiser), le Major a fermé les yeux là où il aurait dû les laisser grandement ouverts.
C’est aussi par ce racket savamment organisé que l’actuel ministre délégué à la Défense nationale qui n’est autre que le fils du président Bozizé, a pu bénéficier d’un « don » de
plusieurs dizaines de boeufs résultant d’un récent vol par braquage de plus de cent boeufs appartenant à des éleveurs bororo. Officiellement dépossédés par des « coupeurs de route »
armés par Francis Bozizé lui-même, ces Bororo ont, avec d’autres éleveurs dépossédés, dénoncé cette vaste escroquerie couverte par le président Bozizé en disant que «trop
c’est trop ». Conséquence, des affrontements sanglants ont éclaté le dimanche de Pâques au marché au bétail du PK 13, à la sortie Nord de Bangui, où on a déploré plus d’une
vingtaine de morts et plusieurs dizaines de blessés par balles, à l’aide des couteaux et des flèches empoisonnées.
Ces affrontements sanglants concernaient les éleveurs bororo, les commerçants et autres voleurs de bétail d’origine tchadienne.
NDLR Centrafrique-Presse : En réalité, le président Bozizé lui-même est à la tête d'un important cheptel de boeufs piqués par-ci par là à des éleveurs peuhls.
FRANCE CENTRAFRIQUE
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Bras de fer entre Paris et Bangui à propos de Saifee Durbar

Nicolas Sarkozy impuissant devant François Bozizé

Saiffe Durbar
En nommant le 19 janvier dernier le sulfureux homme d’affaires d’origine
indopakistanaise, Saifee Durbar, vice-ministre des Affaires étrangères et de la Coopération avec résidence à Londres, François Bozizé a feint d’ignorer qu’il était sous le coup
d’une condamnation pour escroquerie à trois années d’emprisonnement ferme par la
justice française qui réclame son extradition.
En fait, il a déclenché l’ire de Nicolas Sarkozy qui a vu dans cette nomination, une attitude inamicale du fait de l’obstacle juridico-diplomatique
délibérément dressé par Bangui dansle dossier de demande d’extradition de l’homme d’affaires.
Sarkozy a aussi vu la preuve par neuf de la mauvaise gouvernance du président centrafricain, toujours prompt à se
laisser fasciner par des escrocs de tout poil qui se bousculent à son portillon
pour lui miroiter des perspectives mirobolantes d’investissement et d’enrichissement personnel.
A titre d’information, en l’espace de 6 années à la tête de la RCA (République centrafricaine), François Bozizé est devenu le citoyen le plus riche du pays. Pour cacher son magot, il a
soigneusement évité les places financières trop voyantes comme Paris, Monaco, Londres, Frankfort ou les paradis fiscaux. Il a intelligemment choisi les pays discrets voire insoupçonnables comme le Burkina Faso de son ami Blaise Compaoré dont
les banques logeraient une demie dizaine de ses milliards de f cfa, mais aussi et
sur tout l’Asie. Et c’est ici que Saifee Durbar tire ses vrais galons auprès du président François Bozizé car c’est lui qui s’occupe du placement et de la gestion en Asie de l’argent centrafricain détourné par Bozizé. Il s’agit d’un
métier à risque depuis que la justice internationale se mêle de ce qui ne la regarde pas forcément. Pour le mettre à l’abri de toutes sortes de poursuites car il pourrait tout raconter à la
première police qui l’interrogerait, François Bozizé l’a carrément nommé ministre du gouvernement centrafricain.
Lui, l’Indo-Pakistanais qui ne sait même pas dire Bonjour en langue sangho. On est ici en pleine république bananière comme seule l’Afrique noire en compte encore cinquante ans après les
indépendances : « Son excellence» Saifee Durbar ne se fait pas
piquer par les moustiques de Bangui la soirée venue. Il vit tout simplement à Londres.
Son extradition de Londres comme le souhaite Sarkozy, est une affaire de vie ou de mort pour Bozizé. Pour décourager les Français dont la justice commence à devenir un peu trop fouineuse, les autorités de Bangui ont récemment fait distribuer des tracts
dénonçant certains diplomates français en poste dans la capitale centrafricaine :
la France était invitée à se tenir tranquille sous peine de voir ses intérêts sur place menacés. Le 26 mars 2009, une marche fut d’ailleurs organisée par les représentants d’une prétendue et
mystérieuse « Jeunesse centrafricaine» qui avait abondamment diffusé des slogans ouvertement anti-français, tout en prenant la défense de Saifee Durbar. Un hasard ? Mais il
faut noter que quelques jours avant la marche en question, Bozizé avait fait savoir à l’Elysée le 21 mars par écrit que Durbar a « toujours témoigné de l’intérêt pour mon pays
et m’a proposé de mobiliser des financements en vue de son développement économique ».
Et de poursuivre : c’est « à titre honorifique que je lui ai accordé un rang ministériel. Mon intervention n’a jamais été de le faire bénéficier d’une immunité de juridiction » et qu’il
n’assistait du reste pas aux conseils des ministres. Mensonges, mensonges, mensonges ! Saifee est l’homme des multiples trafics (diamants, uranium, or, espèces sonnantes et trébuchantes,
etc. de Bozizé). Point final.
Sarkozy doit savoir dans son vaste bureau de l’Elysée qu’il se fait royalement rouler dans la farine. Le juge
britannique en charge du dossier de la demande d’extradition, aussi.
Le sujet de fond dans cette nomination, ce sont, encore une fois, les trafics de toutes sortes de Bozizé que couvre Durbar. Quand on pense que ce général 4 étoiles qui disait être un homme d’honneur en arrivant au pouvoir par un coup d’état le 15
mars 2003, va se faire réélire en mars 2010 pour un autre mandat de cinq ans (cinq nouvelles années de trafics), que devrait-on penser d’un jeune officier droit dans ses bottes, sorti de la
première caserne, qui lui réglerait son compte, sans se soucier des qu’en dira-t-on ? Ne mériterait-il pas le soutien des peuples d’Afrique ?
CENTRAFRIQUE
Les officiers vont-ils se rebiffer contre leur chef François Bozizé ?
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Le capitaine Joachim Kokaté
En publiant le 29 mars 2009 un Appel signé de son porte parole, le capitaine
Joachim Kokaté, aux éléments des Forces armées centrafricaines (FACA), un Collectif des officiers centrafricains républicains libres a manifestement appuyé là où ça fait mal.
L’Appel a été essentiellement diffusé sur internet par certains sites centrafricains, et à Bangui, le 2 avril 2009, par le quotidien L’Hirondelle. Il n’en fallait pas plus pour
déclencher la furie de Cyriaque Gonda, ministre d’Etat chargé de la Communication, qui s’en ira saisir par écrit le président du Haut conseil de la communication, Pierre Sammy
Mackoy, pour exiger qu’il soit infligé une suspension de trois mois au quotidien concerné.
Le 3 avril 2009, le journal L’Hirondelle, a publié dans ses colonnes deux textes en
guise de droit de réponse, émanant de Francis Bozizé, ministre délégué à la Défense, et de son cabinet. Visiblement, cela n’a pas suffi à apaiser les foudres des tenants du
pouvoir.
Pour preuve, l’Hirondelle a quand même fait l’objet de suspension pour quinze jours à
compter de mardi 21 avril 2009. La raison invoquée par le Haut conseil de la communication, serait que le quotidien aurait violé l’article 29 de la loi sur la communication qui interdit à tout
journaliste de mettre la souveraineté du pays en danger.
Le document publié et incriminé appellerait à la sédition des FACA selon le Haut conseil.
D’autre part, le directeur de ladite publication, Judes Zossé, a été convoqué à se présenter lundi 20 avril à la Section de recherche et d’investigation la police politique du régime. Un
véritable acharnement qui traduit le désarroi du pouvoir de Bangui que dénonce le document du Collectif des officiers, en fait, un réquisitoire contre la mauvaise gouvernance menée par le régime
du général Bozizé.
Le 21 avril 2009, un autre quotidien de la place, Le Confident, a publié à son tour, non seulement, le texte de l’Appel du Collectif des officiers mais aussi les deux droits de réponse
du ministre délégué Francis Bozizé sans susciter pour autant les foudres du pouvoir.
Dans tous les cas, les problèmes qui gangrènent l’armée centrafricaine et qui sont dénoncés
dans le document du Collectif des officiers, sont bien connus et demeurent. Ils ont pour noms : corruption et affairisme effrénés des galonnés, promotions discriminatoires reposant
essentiellement sur des critères tribalistes ou d’appartenance au clan Bozizé, autant de facteurs qui expliquent le manque actuel de motivation qu’on enregistre de plus en plus dans les
rangs de la troupe.
Ndlr Centrafrique-Presse : Le capitaine Kokaté qui, par son appel jugé séditieux, a été à l'origine de cette cascade de sanctions du
pouvoir de Bangui contre certains titres de la presse banguissoise, a pourtant été traité de nul par Francis Bozizé dans ses multiples droits de réponse. Il fait à présent
l'objet de toute une campagne de séduction de la part de Bozizé. Plusieurs de ses émissaires tentent d'approcher le capitaine pour lui faire des propositions mieleuses en échange de son silence
et d'un éventuel ralliement au pouvoir de Bangui. Celui-ci se refuse à toute discussion avec les nombreux émissaires bozizistes et a mis au défi Francis Bozizé
de demander de ses nouvelles au colonel Ludovic Ngaiféi, actuellement chef d'état major adjoint qui l'a bien connu à l'école d'officier au Sénégal.
AFRIQUEDUCATION n° 276 - Du 16 au 31 mai 2009 - www.afriqueeducation.com pages 20-21
Après le Dialogue politique inclusif le silence coupable de Bozizé
Cinq mois après la tenue du Dialogue politique inclusif qui a eu lieu du 8 au 20 décembre 2008 à Bangui, qu’a fait François Bozizé ? De quoi a réellement accouché
ce forum sur lequel beaucoup d’espoir avait été fondé tant par les Centrafricains que la communauté internationale qui a du reste largement contribué à son financement ?
François Bozizé , on le sait, n’a en réalité jamais voulu de
l’organisation d’un Dialogue politique inclusif (DPI). Il a fini par s’y résoudre, tant les pressions sur lui étaient fortes. A quelques jours de son ouverture, il a répondu, ceci, à un
journaliste qui lui posait la question de savoir ce qu’il allait faire après : « après les bavardages, on verra ». En clair, pour Bozizé, le DPI ne devait être qu’une réunion de
bavards.
Or, pour tenter de mettre fin à l’insécurité endémique et aux rébellions récurrentes qui empoisonnent la vie des
populations rurales de la RCA, surtout, dans les provinces du Nord, la classe politique de ce pays ainsi que certains mouvements armés ont fini par faire de l’organisation de ce DPI, leur
exigence principale et la seule voie susceptible de réunir tous les protagonistes de la crise centrafricaine.
Objectif : faire taire définitivement les armes et ramener durablement la paix dans ce pays.
Malgré la tabaski, le patriarche Omar Bongo Ondimba qui est en charge du dossier centrafricain dans l’espace
CEMAC, n’a pas hésité à se rendre à Bangui pour parrainer en ouvrant et en clôturant les travaux de ce dialogue dont il a aussi grandement contribué au financement, sans compter les nombreux
rounds de négociations et de signatures d’accord entre le gouvernement de Bangui et certains mouvements armés que Libreville n’a eu de cesse d’abriter.
Le dialogue politique inclusif a eu à adopter par consensus plusieurs recommandations dont la mise en oeuvre ne devrait pas poser de problèmes particuliers. Mais
c’est sans compter avec le sens de la roublardise de François Bozizé et des faucons de son clan qui poursuivent, en réalité, d’autres objectifs inavouables qui n’ont rien à voir avec les
intérêts de la RCA. Au lieu de désigner par concertation le premier ministre et former un gouvernement « réunissant toutes les entités ayant pris part au dialogue » comme le
recommandait l’une des principales conclusions du forum, Bozizé a tergiversé longtemps et fini par reconduire non seulement l’ineffable Faustin Archange Touadéra comme premier
ministre mais aussi, la plupart des ministres incompétents et tant décriés du premier gouvernement de ce dernier. Pour le reste, quelques personnalités qui ne représentent qu’elles-mêmes et en
mal de strapontins, ont été débauchées ici et là pour les besoins de la cause. On le voit, Bozizé est davantage préoccupé par les préparatifs d’une nouvelle victoire électorale en 2010 que
par la pacification du pays.

Abakar Sabone et Abdoulaye Miskine à Tripoli
Le nouveau ministre de l’Administration du territoire, un certain Elie Ouéfio qui est son parent, est régulièrement absent de Bangui, parfois, pour plusieurs semaines. Il se concentre
beaucoup plus à la vérification et à la restructuration des cellules du parti KNK de Bozizé dans la perspective des élections prochaines. C’est donc un gouvernement qui n’a rien à voir
avec celui recommandé par le DPI. Il n’est donc pas étonnant que depuis lors, la violence armée et les affrontements entre la garde présidentielle, les forces armées centrafricaines et les
rébellions, aient repris de plus belle dans l’arrière-pays.
La Convention des patriotes pour la justice et la paix (C.P.J.P.) a déjà revendiqué quelques attaques à Bossembélé, près de la capitale, et aussi, à Bria et Ndélé. Quant au capitaine
Abakar Sabone du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) qui résidait naguère à Cotonou, il se trouve désormais depuis la fin des travaux du dialogue à
Tripoli. Il a même cosigné un communiqué avec le général Abdoulaye Miskine et son mouvement, le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), dont les hommes font régulièrement parler
d’eux à Batangafo, Kabo et Kaga-Bandoro, en infligeant, souvent, de lourds bilans aux éléments de la garde présidentielle de Bozizé malgré les communiqués de presse triomphalistes du
ministère de la Défense.
Or pour Bozizé, le dialogue ayant déjà eu lieu, la priorité doit être, désormais, le programme de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) des
combattants rebelles. Pour cela, il s’était rendu courant janvier dernier à Bruxelles afin de rencontrer le commissaire européen au Développement, Louis Michel, pour solliciter de lui, le
financement du programme DDR. A la question de savoir de quel montant il avait besoin, Bozizé s’est gratté la tête et a fini par avancer le montant exorbitant de 42 millions de dollars.
Son interlocuteur a dû lui répondre qu’un tel montant relevait plutôt des Nations-Unies, à New York, que de l’Union Européenne. Louis Michel qui a fait au demeurant comprendre au président
centrafricain que le budget de l’UE était déjà bouclé, a fini par demander à Bozizé son contact téléphonique afin de le rappeler éventuellement plus tard au cas où il parviendrait à
dégoter quelques sous sur cer taines lignes de son budget.
Ensuite, Bozizé a convoqué dans la foulée, en tant que président en exercice de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), un Sommet extraordinaire des chefs
d’Etat, à Libreville, où il a pu arracher de ses pairs, un prêt exceptionnel de huit milliards de F CFA dans le but d’appuyer le suivi du dialogue inclusif, notamment, le volet du Programme DDR.
Aux dernières nouvelles, un premier décaissement partiel de cette enveloppe d’un montant de cinq milliards a même déjà eu lieu en espèces sonnantes et trébuchantes via la direction nationale de
la BEAC au profit du trésor public de Bangui. On prête aux autorités de Bangui l’intention de vouloir en faire un autre usage que celui de financer le DDR. Tout cela ressemble beaucoup à une
fuite en avant pendant que les escarmouches et les accrochages entre l’armée et les combattants de divers groupes rebelles continuent de se produire régulièrement dans le Nord.
Autre volet où là aussi, le train des choses ne paraît pas cadrer avec le chronogramme recommandé par le DPI : la préparation des prochaines élections de mars 2010.
Tout porte à croire que Bozizé fait tout pour que le pays se retrouve à la fin officielle de son mandat sans que son successeur ait été désigné par le suffrage universel, autrement dit,
dans un vide juridico-constitutionnel tout en demeurant illégalement et illégitimement au pouvoir comme dans le cas ivoirien. On ne peut expliquer autrement le retard dans la mise en place des
structures ad hoc chargées de réviser le code électoral et d’installer la commission électorale indépendante.
Certains textes qui doivent passer devant les députés ne sont toujours pas présentés par le gouvernement alors que l’actuelle session parlementaire ordinaire
prendra fin ce mois de mai. Quant à l’actualisation des listes électorales, elles ne semblent pas
constituer le souci de l’heure du ministre chargé de l’Administration du territoire.
Voilà l’état actuel de la situation de la RCA quelques cinq mois après que le DPI ait eu lieu. On peut dire sans risque de se tromper que ce forum a encore été une
occasion manquée de plus qui confirme ce qu’un observateur des problèmes politiques centrafricains a résumé en disant que « les Centrafricains passent leur temps à se réconcilier ». En
fait, de réconciliation, il n’y en a de grandes étreintes et effusions que pendant l’ouverture et la clôture des travaux de ce genre d’assises. Une fois dehors, les hostilités, la haine et les
manigances politiciennes reprennent leur cours habituel.
C’est aussi cela la RCA...
D’après une correspondance particulière de Bangui