Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

11 juin 2009 4 11 /06 /juin /2009 23:24



 

Dernières Nouvelles d’Alsace Édition du Jeu 11 juin 2009

Plusieurs radios de Centrafrique ouvrent leur antenne aux citoyens qui peuvent ainsi dénoncer abus ou injustices. Des accusations souvent utiles, mais parfois dangereuses quand elles sont mensongères.

Bangui.- Correspondance Syfia Centrafrique

Les locaux de la radio Ndékè-Luka à Bangui, en Centrafrique, grouillent de monde. Ali Silas, animateur de l'émission Lissoro (causerie, en langue locale), reçoit un à un des auditeurs mécontents.
 « Je suis ici pour dénoncer le comportement de mon ex-époux. Il a brûlé le ventre de notre fille de douze ans, qu'il accusait d'avoir volé mille francs CFA (1,5 euro) », sanglote Angèle, assise sur le banc réservé aux visiteurs.

A côté d'elle, François dit sa reconnaissance. « Le reportage a mis fin aux agressions verbales dont j'étais victime » : ses voisins ont cessé de l'invectiver après avoir entendu les réactions indignées des auditeurs.

Georges espère que la diffusion de son témoignage alertera l'opinion sur le cas d'une fille qui a été bastonnée par des hommes en treillis à Boy-rabé (un quartier de la capitale).
 De nombreuses radios de Centrafrique donnent ainsi la parole à des auditeurs qui dénoncent, parfois en direct, des détournements d'argent public, des sévices infligés à des enfants, des tracasseries. En principe, les journalistes vont sur le terrain pour vérifier les faits, les recouper, interroger les parties en présence. Cette liberté d'expression était inimaginable il y a quatre ans, quand le pays était encore la proie de rébellions.

Ces émissions ont souvent des effets immédiats. Un militaire a libéré la jeune fille qu'il séquestrait. Une mère et ses cinq enfants ont pu regagner la maison que le père avait vendue en douce et dont ils avaient été expulsés (le ministère des Affaires sociales a annulé la vente).
 Il arrive que des personnalités mises en cause s'en prennent à la radio. Des militaires ayant commis des bavures et dont le nom avait été cité à l'antenne ont tenté de s'en prendre à des journalistes pour les intimider.

Ces mises sur la place publique des litiges ont souvent des issues plus rapides que la procédure judiciaire, qui suppose aussi de l'argent. Au Parquet de Bangui, l'introduction d'une plainte est subordonnée au versement de 2 000 francs CFA (3 euros). Et plusieurs mois passent avant le procès.

La tentation de régler ses comptes en public

 Ces émissions passionnées ne vont pas sans dérives. Jules Bossolo, expert en communication, souligne que « le public peut être tenté de transformer ces radios en arène pour régler des comptes ». Les journalistes doivent rappeler à l'ordre les auditeurs qui se laissent emporter par leur querelle. « Il nous arrive de déceler de faux témoignages. Des auditeurs tentent de se servir de nous pour créer des problèmes à leurs ennemis ou leurs rivaux », regrette le journaliste Magloire Issa.


 Mais Léonie Tomandji, fonctionnaire au ministère des Affaires sociales, se félicite de la collaboration avec Ndékè-Luka qui a permis de venir en aide à des enfants abandonnés.

Jules Yanganda

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Droits de l'Homme et Liberté de Presse
11 juin 2009 4 11 /06 /juin /2009 13:03


 

BARCELONE, Espagne (AFP) - jeudi 11 juin 2009 - 13h15 - La dépouille mortelle du président gabonais Omar Bongo Ondimba, a quitté Barcelone jeudi en fin de matinée après un bref hommage officiel, pour le Gabon qu'il a présidé 41 ans et où il sera inhumé le 18 juin après une semaine de funérailles nationales.

Après un sobre hommage militaire en présence d'autorités gabonaises et espagnoles sur la piste de l'aéroport El Prat de Barcelone, l'avion transportant le corps d'Omar Bongo et la délégation gabonaise a décollé peu après 11H20 (09H20 GMT). Il était attendu au Gabon vers 15H30.

Le cercueil du défunt, recouvert d'un tissu aux couleurs du Gabon, a été porté à l'épaule au pas lent par un détachement de l'armée de l'air espagnole, sur un tapis rouge, jusqu'à l'intérieur de la soute de l'appareil.

Une femme vêtue de noir, appartenant à la famille du défunt, qui était le doyen des chefs d'Etats africains en exercice, pleurait à chaude larmes, soutenue par Anicet Bongo, un des fils d'Omar Bongo.

Une grande couronne de lauriers ornée de rubans aux couleurs sang et or de l'Espagne et bleu roi de la famille royale espagnole était déposée au pied de l'appareil.

Les honneurs militaires ont été rendus par un peloton d'infanterie légère au garde-à-vous, arme à l'épaule, sous les regards graves de la délégation gabonaise. On distinguait le ministre des Affaires étrangères, Paul Toungui, celui des Mines et du Pétrole, Casimir Oye Mba, qui représentait le Premier ministre, et des représentants des institutions gabonaises, notamment du Sénat et de l'Assemblée nationale.

La fille et ancienne chef de cabinet du défunt, Pascaline Bongo, épouse de Paul Toungui, avait regagné Libreville la veille au soir, après être restée aux côtés de son père pendant son agonie dans une clinique privée de Barcelone.

Côté espagnol, le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Angel Lossada, a assisté à la cérémonie avant d'embarquer avec la délégation gabonaise pour Libreville où il représentera l'Espagne aux funérailles.

Les autorités espagnoles se sont montrées très discrètes après le décès de M. Bongo, ne publiant aucun communiqué officiel.

Le décès d'Omar Bongo Ondimba des suites d'un cancer, à l'âge de 73 ans, avait été annoncé officiellement lundi à Barcelone où il était hospitalisé depuis le 6 mai.

Selon le programme officiel des obsèques, sa dépouille recevra les honneurs militaires à son arrivée à Libreville, avant d'être transférée au Palais présidentiel où elle sera exposée pendant plusieurs jours.

Le public pourra rendre hommage à Omar Bongo de jeudi à samedi. Les délégations étrangères sont attendues mardi 16 juin pour un culte oecuménique et des oraisons funèbres, avant la levée du corps, auxquels devraient assister de nombreux chefs d'Etat et de gouvernement.

Le président congolais Denis Sassou Nguesso, par ailleurs beau-père de M. Bongo, dont l'épouse Edith était décédée le 14 mars au Maroc, est arrivé mercredi à Libreville.

Omar Bongo Ondimba sera ensuite inhumé "dans l'intimité" dans sa région natale, le Haut-Ogooué (sud-est), le jeudi 18 juin.

La capitale gabonaise ressemblait jeudi matin à une ville morte. De nombreux commerces et sociétés n'avaient pas ouvert, tandis que la circulation, habituellement dense, était très fluide.

Conformément à la constitution gabonaise, la présidente du Sénat, Rose Francine Rogombé, 66 ans, a été investie "provisoirement" mercredi présidente de la République.

Elle a pour tache d'organiser au plus tard 45 jours après sa prise de fonction une élection présidentielle, qui décidera de la délicate relève politique au Gabon après le long règne d'Omar Bongo.

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
11 juin 2009 4 11 /06 /juin /2009 02:46


Source:
International Committee of the Red Cross (ICRC)


Genève / Bangui,
10 Jun 2009 (CICR) – Moctar Chaib, un collaborateur centrafricain du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a été tué dans la ville de Birao, dans le nord-est du pays.

« Nous sommes profondément attristés par la mort de notre ami et collègue Moctar, et nous présentons nos plus sincères condoléances à sa famille et à ses amis », a déclaré Simon Ashmore, chef de la délégation du CICR à Bangui. « Ce dernier événement tragique montre à quel point cette zone est dangereuse pour tous. » Les circonstances de la mort de Moctar ne sont pas encore connues.


L'accroissement des tensions dans la région ces dernières semaines et une attaque lancée contre Birao le 6 juin par un groupe d'hommes armés ont compliqué la tâche du CICR et d'autres organisations humanitaires consistant à venir en aide aux personnes touchées par les récents affrontements. Alors que cette attaque aurait fait peu de victimes civiles, le CICR craint que la recrudescence de la violence frappe lourdement la population locale.


Le CICR est présent depuis 2007 à Birao, où il porte assistance aux personnes touchées par le conflit et les aide à recouvrer leur autosuffisance.


Informations complémentaires :


Georgios Georgantas, CICR Bangui, tél. : +236 216 111 74 ou +236 720 769 61
Marçal Izard, CICR Genève, tél. : +41 22 730 24 58 ou +41 79 217 32 24

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Humanitaire
11 juin 2009 4 11 /06 /juin /2009 02:03

 


 

Source: Institute for War and Peace Reporting (IWPR)


Date: 10 juin 2009

 
Mais certains Centrafricains pensent que l’ex-leader peut provoquer de l'instabilité s’il est   candidat en 2010.

Par Melanie Gouby à Londres (AR n ° 217, 10-Juin-09)

L'ancien chef d'Etat de la République centrafricaine, Ange-Félix Patassé, a déclaré à IWPR, qu’il prendra part aux élections présidentielles de l'an prochain, mais les observateurs mettent en garde contre une telle démarche car elle risque de faire basculer ce pays en crise et  fragile dans une autre crise.

 Patassé, qui a été président de 1993 à 2003, est en exil au Togo depuis son éviction par l'actuel Président François Bozizé dans un renversement sanglant au cours duquel des dizaines de milliers de civils ont été tués. La Cour pénale internationale CPI, pense qu’il est lié aux crimes de guerre commis dans la période précédant le coup d’Etat.

Mais l'ancien chef de l'État n'a pas perdu l'espoir qu'il puisse revenir au pouvoir. «Je suis encore l'un des acteurs les plus importants de la République. Je vais être candidat à la prochaine élection présidentielle", a-t-il déclaré à IWPR à son domicile du Togo.

Les autorités de la capitale Bangui ont dit qu'il est libre de revenir prendre part aux élections de  2010 - il a déjà connu une certaine réhabilitation politique en bénéficiant d'une amnistie gouvernementale - mais ses perspectives électorales ne sont pas bonnes. Il a été désavoué par son propre parti et les commentateurs disent qu'il a perdu sa capacité à mobiliser les masses - malgré la loyauté de sa tribu, l'une des plus importantes du pays.

 En outre, on craint que son retour ne puisse créer de l'instabilité. Selon des observateurs, il pourrait provoquer des victimes et de l'effusion de sang comme lors du coup d’Etat de 2003 et qu’ils pensent qu'il doit être poursuivi par la CPI, afin de ne pas déclencher une nouvelle confrontation potentiellement violente avec Bozizé. La CPI enquête sur la violence contre les civils commise au cours de la lutte pour le pouvoir Patassé - Bozize à partir de 2002-2003.

Jusqu'à présent, seul le chef de milice congolais Jean-Pierre Bemba a été inculpé par le tribunal, et est actuellement en prison.

 Les procureurs disent que les combattants du Mouvement de Libération du Congo, MLC de Bemba ont commis des crimes contre des civils tout en aidant ostensiblement Patassé contre les rebelles de Bozize. Les citoyens centrafricains ont récemment dit à IWPR qu’ils accusent Patassé d’avoir permis aux troupes de Bemba de venir dans le pays où ils ont cherché à lutter contre les tentatives de Bozize de s'emparer du pouvoir.

Les procureurs de la CPI ont souligné que les enquêtes se poursuivent en RCA, et les associations de droits de l'homme attendent que des mandats d'arrêt suivent. Au cours de l’audience de confirmation des charges de Bemba à la CPI, le Procureur a déclaré que Patassé a conclu un plan concerté avec Bemba dans l'intention que les crimes soient commis. "Patassé a appelé publiquement à l’aide Bemba et Bemba a accepté. Le seul mandat était de protéger le pouvoir de Patassé et d'attaquer les civils qu’ils pensent être alliés et complices des rebelles», a déclaré le procureur principal avocat Petra Kneur.

 Beaucoup de citoyens de la République centrafricaine ont raconté à IWPR le récit ci-dessous. Ils ont dit qu'ils voulaient que Patasse soit traduit en justice à La Haye. Mais les procureurs disent qu'ils n'ont pas de preuve pour délivrer un mandat d'arrêt contre lui.

 "Patassé a été sans aucun doute, un très important acteur de la situation en RCA de 2002-2003 et il est celui qui a invité les troupes du MLC dans son pays. Mais ce n'est pas suffisant", a déclaré Fatou Bensouda, procureur adjoint de la CPI, dans un récent entretien avec IWPR. "Le fait qu'il n'y a pas de mandat d'arrêt contre Patasse est dû au fait  que nous n'avons pas de preuve. Nous sommes motivés par les éléments de preuve et les éléments de preuve seuls."

Bien que le pays ait été dans le chaos depuis 2002-2003 combats, les récents efforts visant à apporter la stabilité à la RCA ont quelque peu réhabilité Patassé. Il a même participé au dialogue politique inclusif de Décembre dernier dans la capitale Bangui. Les discussions ont réuni des rebelles, des politiciens et le gouvernement, dans une tentative de trouver une voie vers la stabilité du pays.

"Après le dialogue politique inclusif de Décembre, Patassé a été amnistié, comme tout le monde. Par conséquent, il peut jouir de tous ses droits civiques et politiques d'aujourd'hui", a déclaré Bruno Hyancinthe Gbiegba qui travaille pour une coalition centrafricaine pour la CPI, CICC - un réseau d'ONG et organisations de droits humains qui travaillent en tant que cellule de veille et d’observation de la cour pénale. "C'est à lui de venir à Bangui et être candidat aux prochaines élections."

Toutefois, l'amnistie accordée par le République centrafricaine ne couvre pas les graves crimes de guerre ou les crimes contre l'humanité et par conséquent, n'aurait aucune incidence sur toute la CPI contre l'ancien président, ou toute autre personne accusée d'avoir commis des atrocités dans le pays.

 "Patassé peut faire de même et être candidat à la présidentielle même si cela signifie que la justice internationale pourra faire ce qu’elle a à faire après», a déclaré le ministre de la Sécurité publique Jules-Bernard Ouandé.

 
Les associations de droits de l'homme ont appelé la CPI à enquêter sur les événements de 2002-2003 et les responsabilités des différents dirigeants, y compris Patassé.

Malgré l'arrestation de Bemba, il y a encore d'autres groupes et individus qui doivent être mis en examen et jugés, a déclaré Godfrey Byaruha, expert d'Amnesty International sur la RCA.
"Patassé a été le président et avait le pouvoir sur les forces armées de la RCA, qui ont été impliquées dans les violations des droits de l'homme. Par conséquent, il y a une grande possibilité qu'il soit coupable des graves crimes ou au moins coupable de ne pas essayer d'arrêter ces crimes," a-t-il dit

Patassé a été empêché de participer à l'élection présidentielle de 2005 qui a vu Bozize élu deux ans après sa prise de pouvoir par un coup d’Etat. Selon l'ancien président cependant, Bozizé n'est pas un dirigeant légitime et n'a pas le soutien de la population. L'invalidation de la candidature de Patassé en 2005 était due à une décision de justice qui a constaté que son acte de naissance était illisible. "Vous comprenez comment Bozizé et ses partisans ont manipulé les lois électorales en 2005. Il a peur de moi à cause de ma popularité», a déclaré Patassé à IWPR.

S'adressant à IWPR, Patassé a déclaré à maintes reprises qu'il n’était "au courant de rien" quand il lui a été rapporté que les citoyens centrafricains lui reprochent d'avoir invité les hommes de Bemba dans le pays, et de n’avoir pas su arrêter les atrocités qu'ils ont commises.

 Patassé dit qu'il ne sait rien sur le procès de Bemba à la CPI et lorsqu'on lui demande  s'il aurait été possible de mettre un terme à la violence contre les civils entre 2002-2003, il ne ferait que de dire: «Nous ne sommes pas en 2002-2003, nous sommes en 2009 ».
Si vous insistez sur cette dernière question, il dit: «Posez la question à l'actuel président. Je le répète, ces questions ne me concernent pas ».

 "Les plaintes portées par Bozize à la CPI sont illégales. Ce n'est pas à Bozizé le rebelle de se plaindre, c'est moi qui représentait le gouvernement légal de l'époque."
Dans la perspective de l'élection de 2010, personne ne sera capable d'arrêter Patassé de prendre part à la campagne électorale depuis que l'amnistie locale qui lui a été accordée lui donne le droit d’aller à l’élection présidentielle. Toutefois, l'opinion des Centrafricains ne semble pas correspondre à ses aspirations.

 "Venant de Patassé, une déclaration disant qu'il prendra part à la prochaine élection constitue une provocation à l’égard du peuple centrafricain», a déclaré Vincent Mambachaka, un chef de file de la société civile.

"Ses victimes sont là. Ils n'ont reçu aucune indemnisation. Il y a une enquête de la CPI sur les crimes commis il y a six ans», a déclaré Abakar Nyakanda, haut-commissaire aux droits de l'homme en RCA. "Je suis de ceux qui pensent qu'il ne devrait pas revenir en arrière. Ce serait une insulte pour toutes ses victimes, et il serait incompréhensible que la communauté internationale permette cela]." Les soutiens de Patassé semblent avoir disparu en effet. Même son ancien parti, le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) l’a renié.

"Il est un membre actif du MLPC, mais il est suspendu de la direction. Il ne peut pas être notre candidat», a déclaré Martin Ziguélé, président du MLPC. L'ancien président est toujours soutenu par un non-officiel de la branche MLPC dirigée par Luc Apollinaire Dondon-Konamabaye, qui était président de l'Assemblée nationale sous Patassé.

Il est également susceptible de bénéficier de l'appui de sa propre tribu, les Gbaya, l'un des plus importants groupes ethniques de la RCA, qui fait 34% de la population. "Les Centrafricains ne votent pas par idéologie ou sur un programme. Ils votent sur l'appartenance ethnique. La tribu de Patassé devrait donc voter massivement pour lui», a déclaré Prosper Maidé Yaka, journaliste à l'Agence centrafricaine de presse.

 Dans le passé, PATASSE a bénéficié du soutien des Gbaya ainsi que celui des  Kaba et des Karé, les groupes ethniques de sa mère. Néanmoins, il sera très difficile pour le septuagénaire de mobiliser le soutien politique comme il l'a fait au début des années quatre vingt dix, alors qu'il était le leader charismatique du MLPC.

"Patassé, je pense, est toujours dans une sorte de rêve de son passé, de sa puissance. Ceux qui l'ont connu, les gens de ma génération, ne sont pas ceux qui vont voter. Il existe une nouvelle génération et ils commencent à l’oublier », a déclaré Mambachaka.

Coupé de son pays, Patassé a mal interprété l'intérêt qu'il a suscité lors de son retour en Décembre l'année dernière, a déclaré Maidé. Lorsque l'ancien président est revenu en RCA pour le dialogue politique inclusif, les gens sont venus nombreux pour voir son arrivée dans la capitale. Mais, selon Maidé, ils étaient simplement curieux de voir une célèbre figure politique. "Si Michael Jackson venait à Bangui, les gens iront le voir, s’ils aiment ou non, juste par curiosité. Patasse fait beaucoup de bruit pour rien", a-t-il dit.

 Néanmoins, certains disent que la simple participation de Patassé aux élections et son retour en RCA pourrait conduire à une nouvelle crise dans le pays. La longue querelle entre Bozizé et Patassé, qui semble être résolue avec leur participation conjointe au dialogue politique inclusif de Décembre, pourrait réapparaître dans une campagne électorale, affirment les observateurs. Pierre Debato, président de l'Observatoire des médias dans la ville de Bangui en est convaincu. "C’est dangereux pour la RCA parce que ... Bozize et ses partisans - ils vont entrer en collision les uns avec les autres encore. Ils ont tous des problèmes les uns avec les autres et cela donnera lieu à de nouvelles tensions", a-t-il dit.

"Au cours des vingt dernières années, cela a toujours été le même problème, encore et encore, parce que la rancoeur demeure."


Melanie Gouby collaboratrice de l'IWPR.

 


 
 
 
 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Politique
10 juin 2009 3 10 /06 /juin /2009 22:27

 


LE CAP (AFP) -
mercredi 10 juin 2009 - 19h56 -
L'ancien secrétaire général des Nations unies Kofi Annan a estimé mercredi que le successeur du président gabonais Omar Bongo Ondimba devra respecter les droits de l'Homme et lutter contre "la corruption qui est un grand problème dans ce pays".
 

"J'espère qu'ils vont sélectionner quelqu'un qui est un modèle, qui accepte que la question des droits de l'Homme et celle de l'Etat de droit soient très importantes pour la population", a déclaré à la presse M. Annan lors du 19e Forum économique mondial (WEF) sur l'Afrique, organisé au Cap, la capitale parlementaire sud-africaine.


"En même temps, il doit lutter contre la corruption (...) qui un grand problème dans ce pays et dans la région",
a souligné le co-président du WEF qui s'est dit "désolé" du décès du président Bongo.

M. Annan s'exprimait lors du lancement du rapport d'Africa Progress Panel, prônant la bonne gouvernance des leaders africains et des partenariats internationaux pour faire face à la crise économique sur le continent noir.
 

Le décès d'Omar Bongo Ondimba, 73 ans dont 41 au pouvoir, a été annoncé lundi par les autorités gabonaises. La présidente du Sénat, Rose Francine Rogombé, assure actuellement la vacance du pouvoir, après avoir prêté serment mercredi.


Normalement, une élection présidentielle doit être organisée dans les 45 jours, mais de nombreux observateurs, proches du gouvernement comme de l'opposition, s'interrogent sur la possibilité de tenir ce délai tout en opérant une révision électorale fiable.
 

M. Bongo était visé par une plainte déposée en décembre en France par deux organisations non-gouvernementales au sujet de son luxueux patrimoine immobilier et mobilier.

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
10 juin 2009 3 10 /06 /juin /2009 21:35


AFP 10.06.09 | 22h06


L
'attaquant camerounais du FC Barcelone Samuel Eto'o est venu saluer à son hôtel la fille du défunt président Omar Bongo, dont la dépouille mortelle devait être rapatriée jeudi matin à Libreville, a constaté un journaliste de l'AFP.
 

L'international camerounais, en tenue décontractée, a salué Pascaline Bongo, qui était la chef de cabinet de son père. Il a bavardé quelques minutes avec elle et son époux, le ministre gabonais des Affaires étrangères, Paul Toungui, dans le vaste hall de l'hôtel cinq étoiles Juan Carlos Ier de Barcelone.

L'attaquant vedette du FC Barcelone n'a pas souhaité commenter le décès d'Omar Bongo Ondimba, 73 ans, dans une clinique privée de Barcelone, annoncé officiellement lundi par le Premier ministre gabonais.

Le président de la commission de l'Union africaine (UA) Jean Ping, ancien ministre gabonais des Affaires étrangères, en provenance d'un voyage au Venezuela, était également venu saluer la délégation gabonaise.

Le décès d'Omar Bongo, doyen des chefs d'Etat africains en exercice, "est une grande perte pour le Gabon et pour l'Afrique, en raison du grand rôle qu'il a joué en faveur de la paix dans la sous-région", a déclaré M. Ping à l'AFP, dans une allusion à ses nombreuses médiations.
 

Interrogé sur la délicate transition politique qui se prépare au Gabon après 41 ans de pouvoir d'Omar Bongo, il a déclaré, sans autres commentaires : "L'espoir, c'est que cela doit bien se passer". Une partie de la délégation gabonaise a quitté mercredi soir Barcelone pour Libreville, où la présidente du Sénat, Rose Francine Rogombé, a été investie "provisoirement" au poste de présidente de la République au cours d'une transition conforme à la Constitution.

Pascaline Bongo
devait ainsi rejoindre la capitale gabonaise dans la nuit, tandis que Paul Toungui restait à Barcelone où il devait raccompagner le corps du défunt chef d'Etat après une cérémonie d'hommage officielle à l'aéroport de Barcelone en présence d'officiels gabonais et espagnols.

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
10 juin 2009 3 10 /06 /juin /2009 19:04


 APA - Bangui (Centrafrique) 10-06-2009 - Le Président en exercice de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), François Bozizé de Centrafrique, a décidé un deuil de trente (30) jours durant lesquels les drapeaux seront mis en berne sur tous les bâtiments et édifices des institutions, organes et institutions spécialisées de la communauté, a appris APA, mercredi de source officielle.

Dans un communiqué publié le même jour à Bangui, le président en exercice de la CEMAC en appelle à la grâce du Tout Puissant sur le défunt et sa famille, et souhaite que tous les peuples de la communauté s’unissent dans la prière pour implorer la protection divine sur la République Gabonaise.

« En cette circonstance particulière pénible, les peuples et les gouvernements des Etats de la CEMAC s’associent au peuple de la République Gabonaise pour exprimer leurs condoléances les plus émues ainsi que leur compassion au gouvernement Gabonais et à la famille et proches de l’illustre disparu », poursuit le communiqué.

« C’est avec consternation et immense douleur que les peuples des Etats membres de la CEMAC ont appris la nouvelle de la mort de son Excellence El Hadj Omar Bongo Odimba, Président de la République Gabonaise, Chef de l’Etat, décédé le lundi 8 juin 2009, à Barcelone en Espagne », conclu le communiqué

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
10 juin 2009 3 10 /06 /juin /2009 18:53




Source:
United Nations Radio 09 Juin 2009


La sécurité continue de se détériorer en République centrafricaine et pousse des dizaines de milliers de personnes à trouver refuge au Sud-est du Tchad. Réfugiés au Tchad.


Alors le CERF, le Fond d'intervention d'urgence de l'ONU, a alloué 2 millions de dollars aux différentes agences humanitaires, qui viendront en aide à une vingtaine de milliers de refugiés.


Selon l'OCHA, le Bureau de la coordination humanitaire des Nations Unies, la situation de sécurité en RCA s'est détériorée dramatiquement depuis la fin 2008 et l'arrivée des réfugiés au Sud-est du Tchad devient un phénomène de plus en plus commun et il va falloir venir en aide à ces personnes.


(Extrait sonore : Elisabeth Byrs, porte-parole de l'OCHA)

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Humanitaire
10 juin 2009 3 10 /06 /juin /2009 18:40



Source:
United Nations Children's Fund (UNICEF)


GORE, Tchad, 3 juin 2009 - Après la mort de son mari, en 2007, Hadidia Aliou s'est enfuie de son village natal du nord de la République centrafricaine (RCA), emmenant avec elle ses enfants. La famille habite aujourd'hui le camp de Dosseye, un des trois camps de réfugiés situé à environ 30 kilomètres de la frontière qui sépare le Tchad et la RCA.
 

Depuis 2002, plus de 50 000 réfugiés du nord de la RCA ont cherché et trouvé asile au Tchad. Les afflux se sont produits en 2002, 2003 et 2005. Plus récemment, le conflit a provoqué l'afflux de plus de 19 000 personnes à Daha et Massambagne, au Tchad.

Un réfugié sur cinq a moins de 18 ans et un sur dix à moins de quatre ans.

Distribution de vaccins

A Gore (Tchad), le paludisme, des infections respiratoires aiguës et la diarrhée sont les principales maladies touchant les enfants du secteur et les enfants réfugiés. Les parasites sont également un problème très commun et les infections parasitaires rendent les enfants plus sensibles aux autres maladies.

L'UNICEF distribue des vaccins contre les maladies infantiles les plus dangereuses, dont la polio, la rougeole, la tuberculose et la coqueluche. Des médicaments sont également distribués pour la prévention du paludisme et l'administration de vermifuges.


« Mon foyer me manque mais je suis reconnaissante pour tous les services auxquels j'ai ici accès, »
affirme Hadidia Aliou. « Le mois dernier, ma plus jeune filles est tombée malade du paludisme. Si j'avais été dans mon village, je l'aurais à coup sûr perdue. Le médecin du dispensaire du camp l'a sauvée. »

Stocks en diminution

La dernière campagne de vaccination contre la polio, organisée avec l'appui de l'UNICEF, s'est déroulée en avril 2009 et a couvert près de 100 pour cent des enfants réfugiés et du secteur. Mais la région est actuellement confrontée à une pénurie de vaccins.

Le paludisme représente également une grave menace pour la région, particulièrement durant la saison des pluies. Pour réagir, l'UNICEF est en train de distribuer des médicaments contre le paludisme et des moustiquaires pour les enfants et les femmes enceintes.

Cependant, les stocks disponibles sont actuellement insuffisants pour assurer la prévention et le traitement du paludisme dans l'ensemble de la population.

Poursuite des études

Environ 1000 jeunes enfants participent à des activités - telles qu'apprendre à lire et à écrire - dans les 12 espaces amis des enfants construits par l'UNICEF dans les camps et les villages environnants du secteur.

Parallèlement, à Gore et dans ses alentours, plus de 15 000 enfants sont actuellement inscrits dans les quelque 25 écoles qu'épaule l'UNICEF. Ce chiffre inclut plus de 6000 élèves réfugiés.

Outre le financement de l'installation des classes et de leur équipement - ainsi que la construction de sanitaires - l'UNICEF apporte son appui à la formation des enseignants. Du matériel pédagogique est également fourni pour les besoins des élèves et des enseignants durant toute l'année scolaire.

« Avant notre fuite, mes cinq enfants allaient à l'école, » dit Hadidia Aliou. « Je suis heureuse qu'ils puissent continuer leurs études ici au Tchad. »


Au sud du Tchad, l'UNICEF et ses partenaires sont progressivement passés d'une approche axée sur une situation de crise à l'encouragement de la viabilité et de l'intégration. Si un retour chez soi n'est pas possible, le but est d'aider les milliers de réfugiés de RCA à devenir partie intégrante de la communauté locale et à trouver un nouveau foyer au Tchad.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Humanitaire
10 juin 2009 3 10 /06 /juin /2009 17:32





UNIVERSITE DE FRANCHE-COMTE


Des vestiges métallurgiques trouvés en Afrique, et l’apparition de la sidérurgie recule de deux siècles


Article publié dans le numéro 224 de Mai 2009


Non seulement la métallurgie du fer est plus ancienne que ce que l'on pensait, mais il semblerait aussi qu'elle ait émergé à différents endroits de la planète


La découverte, en Centrafrique, du plus ancien site de sidérurgie par l'équipe du Laboratoire métallurgies et cultures de l'UTBM (UMR 5060 du CNRS) remet en question les chronologies du fer, ses lieux d'apparition, mais aussi la théorie du diffusionnisme. La multidisciplinarité de cette unité mixte de recherche n'est pas étrangère à la qualité de ses travaux.

Cités dans un article de Science en janvier 2009, les travaux de l'équipe du LMC — Laboratoire métallurgies et cultures — de l'UTBM, menés entre 2001 et 2008 à Ôboui en Centrafrique, en collaboration avec Étienne Zangato (chercheur africain associé au laboratoire) ont remué le microcosme des spécialistes de la métallurgie. En effet, ce site sidérurgique constitue une découverte majeure. « Nos collègues spécialistes ont réalisé des datations au carbone 14 sur du charbon de bois prélevé en situation dans des scories de réduction du fer, c'est donc parfaitement fiable », assure Philippe Fluzin, directeur du LMC. « Non seulement nous prouvons l'existence d'une chaîne complète, mais nous apportons une datation, celle de 1 800 avant J.-C., soit il y a 3 800 ans ».

 
Une plate-forme microanalytique commune à Sevenans et Saclay


Docteur en sciences des matériaux, Philippe Fluzin a créé le Laboratoire métallurgies et cultures en janvier 1991, parce que l'histoire fortement métallurgique de la région franc-comtoise l'y incitait. Il inaugurait ainsi une nouvelle forme de recherche, un maillage alliant pragmatisme (les compétences restant sur place mais étant interconnectées) et mutualisation. « On rationalisait ainsi notre fonctionnement à l'UTBM. Mais on a très vite vu que l'on aurait du mal à avoir, à Sevenans, les grands moyens d'étude de la matière ». La solution a été trouvée en 2002, avec la création d'un laboratoire commun à l'UTBM, au CNRS, au CEA Saclay. Cette plate-forme microanalytique allait se concentrer sur le domaine du « petit », de l'ordre de 10 microns. « Ici, à Sevenans, nous étudions tout ce qui est supérieur à 10 microns et pour les dimensions inférieures nous avons mutualisé le personnel technique et les équipements à Saclay. Cette politique de plate-forme présente l'avantage d'être très efficace dans la couverture nationale et internationale et de bénéficier d'équipements lourds qu'aucun, seul, n'aurait pu se payer (synchrotron SOLEIL) ». Dès lors, cette unité mixte de recherche allait s'associer à de nombreux partenaires (treize universités, seize laboratoires, vingt-deux institutions ou universités étrangères) et bénéficier de laboratoires permanents en Égypte, à Jérusalem, ou encore dans certains pays d'Afrique de l'Ouest. Elle regroupe aujourd'hui une centaine de chercheurs (en France), dont cinquante et un permanents, parmi lesquels vingt-deux dépendent du LMC de l'UTBM. Sans compter les thésards…

 

Publiés fin 2008 dans un ouvrage intitulé Les Ateliers d'Ôboui, les travaux de l'équipe de Philippe Fluzin et d'Étienne Zangato remettent en question rien de moins que l'âge d'apparition de la métallurgie du fer, que l'on estimait jusque-là à 1 600 avant J.-C., en Anatolie (Turquie). « Cette découverte ne nous étonne pas en soi, cela nous semble même assez naturel puisque le fer est le quatrième élément de la croûte terrestre. Il y a vingt ans, j'avais déjà évoqué l'idée qu'il devait forcément exister des centres autonomes de métallurgie du fer. Certes, on bouleverse la chronologie établie — comme on l'a déjà fait sur la fonte, avec un bond de 600 ans — mais on lui fait également faire un bond géographique », explique le directeur du LMC. 

  La matière : un livre d'histoire


« On montre aussi qu'il n'y a pas un foyer unique en termes d'émergence d'innovations technologiques. Les pays d'Afrique de l'Ouest sont très satisfaits de montrer ça au monde, mais les enjeux politiques ne nous concernent pas. Nous nous contentons de livrer des vérités sur la matière telles qu'on les  « lit  ». Cela nous permet aussi d'avoir des échantillons en fer plus anciens, et ce n'est que du bonheur. Remettre en question les grands ordres établis ou les théories bien ancrées dans les manuels, cela constitue une partie de notre plaisir de découverte », confie Philippe Fluzin. Son métier de base  ? « Lire » la matière, quel que soit son âge, même si bien souvent il manque des éléments. « Notre travail consiste certes à donner des informations aux historiens et archéologues sur les procédés utilisés pour la réalisation d'objets. Mais notre intérêt, c'est aussi de voir comment des objets manufacturés s'altèrent dans le temps, nous regardons donc également la façon dont la matière se détériore ».
 

Cette découverte africaine majeure n'est pas fortuite. La force de l'équipe du CNRS que dirige Philippe Fluzin réside dans sa belle multidisciplinarité. Métallurgistes, physiciens de la matière, géologues, archéologues, historiens, ethnologues ou même sociologues confrontent leurs découvertes et leurs savoirs et, ensemble, font avancer la connaissance de l'histoire de la métallurgie. « Notre activité, globalement, est de montrer qu'il y a un lien permanent entre passé, présent et avenir. L'endommagement résulte bien souvent d'une synergie de facteurs qui auront pour conséquence la détérioration de l'objet ou de la structure ; il ne s'agit pas d'une simple additivité. Nous sommes ainsi capables de comparer le vieillissement naturel et accéléré ».
 

Cette science des matériaux a des applications immédiates comme l'étude de la conservation du patrimoine, bâti ou non, enterré ou non. Les objets en métal deviennent alors des éprouvettes scientifiques, qu'il s'agisse de la structure du premier Concorde, de tirants de cathédrales, de l'inertage de déchets hautement toxiques, de gazoducs… ou de très anciens sites sidérurgiques africains.


La revue Science attise la polémique


Dans un article de trois pages, le numéro de janvier 2009 de la très sérieuse revue américaine Science rebondissait sur les travaux menés en Centrafrique par Philippe Fluzin et Étienne Zangato, quelques semaines à peine après la publication des Ateliers d'Ôboui par Étienne Zangato, à la Documentation française. La remise en cause des théories qui prévalaient jusqu'alors — la première trace de sidérurgie du fer en Anatolie, il y a 3 600  ans, et le « diffusionnisme  » qui s'en serait suivi — déclenche une polémique de la part de certains scientifiques américains, qui mettent en cause la fiabilité des travaux. « Nos procédures sont on ne peut plus rigoureuses », rétorque Philippe Fluzin. « Ces critiques montrent une certaine méconnaissance de l'actualité scientifique des travaux européens. Leurs auteurs n'ont aucune pratique de la multidisciplinarité, et c'est bien ça qui fait la richesse de l'innovation, c'est cette mise en commun de nos cultures scientifiques. Cette polémique est déjà ancienne, mais cette fois, on a une légitimité, et on apporte presque le coup de grâce à la théorie d'un centre unique d'apparition de la métallurgie du fer ».

 

Contact : Philippe Fluzin

Laboratoire métallurgies et cultures 

UTBM

Tél. (0033/0) 3 84 58 30 29

 

 

 

 

 

 

   
Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Sciences