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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 15:53





 Le Challenger, 16/06/2009

L’attention de la plupart des fils du continent est retenue par la perte d'un des vétérans du pouvoir africain: le très grand El Hadj Omar Bongo Ondimba.  Celui qui détenait avec fierté la palme d'or de la longévité au pouvoir (41 ans!) s'en est allé, de l'autre côté du miroir. Mille et un commentaires sur Internet nous disent avec une éloquence désabusée que le "doyen des chefs d'Etats africains", comme certains l'appelaient avec une sorte d'affection intéressée, ne laissaient personne indifférent. Il y a ceux qui pensent que c'était "le Sage de l'Afrique", titre détenu jadis par l'Ivoirien Félix Houphouët-Boigny. Pour ceux-là, Bongo était sur tous les fronts de guerre pour promouvoir la paix et réconcilier les belligérants. Ils citent principalement la région des Grands Lacs, la Centrafrique et la Côte d'Ivoire. Ils parlent aussi de la stabilité politique au Gabon.

Et il y a ceux qui, comme moi, rétorquent que Bongo faisait comme bien d'autres autocrates du continent qui jouent dehors la comédie de la paix et de l'amour pour jeter de la poudre aux yeux des juges du monde qui distribuent des prix aux grands hommes de la terre. En vérité, quelle est l'intervention de Bongo dans une zone de guerre qui a vraiment contribué à faire fleurir la paix ? En supposant même qu'il ait eu du succès sur tous les terrains de conflits où il est intervenu, comment faisait-il au Gabon, pour maintenir la stabilité de son régime ? Peut-on appeler démocrate un chef d'Etat qui accepte de modifier la constitution de son pays, rien que pour s'éterniser au pouvoir ? Avait-il vraiment besoin de museler son opposition en achetant les leaders à coups de pétrodollars, pour les rendre taillables et corvéables à son goût ?

La perte d'un être humain

Tout en restant sensible à la perte d'un être humain, je ne partage pas l'avis de ceux qui estiment que, par respect pour le mort, il faut taire tous les défauts de n'importe quel disparu et ne chanter que ses qualités. J'estime que ceux qui ont passé leur vie à bâillonner la presse au mépris de toute liberté d'expression méritent que l'on dise ce qu'ils ont fait de mauvais et de méchant. Afin que les autres rois encore au pouvoir comprennent que s'ils pourrissent la vie du peuple de leur vivant, à leur mort leur mémoire sera salie. Il n'y a, à mon avis, aucun scrupule à chanter les louanges d'un despote mal éclairé, d'un autocrate ou d'un mégalomane flambeur, sous prétexte qu'il est mort et que tous les morts sont saints…

Mais ce n'est pas que la mort de Bongo seule qui retient mon attention ces jours-ci. Il y a les lubies du maître de la Libye. En Italie, il a encore brillé par sa litanie de réclamations et de déclamations. Tout cela est juste et bon mais dans une proportion qui garde, sauve la dignité et l'honneur. En en faisant trop, il finit par être la risée de ceux à qui il veut donner des leçons. Et quand celui qui préside aux destinées de l'Union Africaine se fait vomir, l'image du continent ne peut qu'en pâlir ! 

Il faut rappeler que le Colonel Mouammar Khaddafi est le digne successeur d'El Hadj Omar Bongo Ondimba. C'est donc lui qui hérite désormais du trophée de la longévité au pouvoir en Afrique, pour avoir fait 40 ans à la tête de son pays…

Mon attention s'est aussi arrêtée sur un autre chef africain qui semble avoir quitté la zone de l'état de grâce dans son pays : Moussa Dadis Camara. Sa grande interview sur la chaîne de télévision Africable m'a laissé perplexe, au point de me demander jusqu'où ira ce jeune fougueux illuminé qui, au fil de ses nombreux " talk-shows ", met à nue une personnalité infantile, trouble et déséquilibrée. On voit que le personnage est très loin de Thomas Sankara à qui de nombreux jeunes avaient vite fait de le comparer. Il dit lui-même n'avoir aucun modèle parmi les hommes.

Et de préciser que son seul modèle, c'est son père ! Les incohérences du discours de celui qui ne veut pas que l'on confonde " tambour et amour ", la fébrilité et la violence de ses gestes, sa conception de la gestion du pouvoir, son idée de la " reconnaissance ", le flou autour de sa position par rapport aux élections à venir, les menaces à peine voilées à l'endroit des leaders politiques, ses titres de " révolutionnaire progressiste ", " économiste ", " technocrate " et bien d'autres propos du nouveau leader de la Guinée Conakry n'ont finalement rien de rassurant et l'on peut dire, sans risque de se tromper (mais je souhaite ardemment me tromper cette fois !) que la Guinée n'est pas encore sortie de l'auberge. Car ce n'est pas d'un autre matamore que le pays de Sékou Touré a besoin, mais d'un homme d'actions concrètes qui peut laisser le peuple et l'histoire juger de la pertinence de ses actes en faveur de la liberté, de la démocratie, de la paix et du développement.

Quand un jeune intellectuel malien m'a dit que Dadis lui rappelait beaucoup Idi Amin Dada, j'ai tout de suite pensé aux images atroces du film "Le dernier roi d'Ecosse" qui retrace la vie du Général Idi Amin Dada durant les huit ans de son règne tyrannique en Ouganda, entre 1971 et 1979. Alors, je lui ai dit : "Que Dieu préserve la Guinée d'un Dadis à la Dada". Mais, depuis cette évocation, j'ai peur. Peur pour le jeune officier et pour la pauvre Guinée.

Avant de conclure, permettez-moi de retourner au Gabon, pour ma part d'hommage (?) à l'illustre disparu :

Adieu imperturbable dinosaure !

Mais, maintenant que tu es mort

Ton peuple aura-t-il accès à ton trésor

Juste pour améliorer un peu son sort ?

Pour le reste, que Dieu protège le Gabon et l'Afrique !

Bien à vous.

MINGA Siddick

Le Challenger, est seul responsable du contenu de cet article

 

 

 

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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 15:47




                   Jean Francis Bozizé

BANGUI (AFP) mercredi 17 juin 2009 - 13h53 — Le gouvernement centrafricain a affirmé mercredi que les affrontements du 12 juin entre l'armée et une rébellion dans le nord-est de la Centrafrique avaient fait 18 morts, dont 15 rebelles.

Les rebelles de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) avaient affirmé avoir tué 24 soldats gouvernementaux et avoir perdu deux hommes lors de ces combats près de la ville de Ndélé.

Dans un communiqué, le ministre délégué à la Défense, Jean-Francis Bozizé affirme que le bilan "s'élève à trois morts du côté des forces régulières et à quinze tués parmi les bandits armés".

Il a qualifié de "fantaisiste" le bilan avancé par la CPJP, démentant également la version du mouvement rebelle qui affirme avoir été attaqué par l'armée.

Selon lui, la CPJP est à l'origine des combats. "L'attaque lancée" par cette rébellion traduit sa "volonté" de "maintenir par tous les moyens un climat d'insécurité dans le pays", a affirmé le ministre, fils du président François Bozizé.

Il a estimé que l'offensive était "une action en représailles au maintien en détention" de leader de la CPJP Charles Massi.

Ancien ministre des Mines puis de l'Agriculture sous le régime d'Ange-Félix Patassé renversé en 2003 par le général Bozizé, Charles Massi a été arrêté en mai au Tchad où il est toujours détenu. Les autorités tchadiennes ont dit leur intention de le juger "pour infiltration frauduleuse" au Tchad et "tentative de déstabilisation d'un pays voisin".

Dans une lettre au président tchadien Idriss Deby Itno reçue mercredi par l'AFP, la CPJP demande la libération de son dirigeant, affirmant que M. Massi "ne représente en aucune manière un danger ni pour la sécurité intérieure ou extérieure ni pour la sûreté nationale ou territoriale du Tchad".

Le mouvement rebelle réaffirme qu'il a décidé "d'arrêter toutes formes de contact et de négociations avec le gouvernement centrafricain".

La CPJP, qui n'a pas adhéré au processus de paix en cours en Centrafrique, s'est accroché avec l'armée à plusieurs reprises cette année dans le secteur de Ndélé.

Ces attaques ont conduit à des mouvements de population, notamment vers le sud du Tchad.

Copyright © 2009 AFP. Tous droits réservés.

 

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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 15:44





 

MOUVEMENT DEMOCRATIQUE POUR LA

RENAISSANCE ET  L’EVOLUTION DE

CENTRAFRIQUE

                                                   M. D .R . E . C 

                      Mbi Yéké zo Liberté – Persévérance – Progrès

                                            E-mail : lepartimdrec @ yahoo.fr

         B.P 55 Km5, BANGUI – Tél. Fax (236) 61 51 69 Portable (236) 50.96.94

 

 

Bangui, le 16 juin 2009

Démocrate Joseph BENDOUNGA

Président du M.D.R.E.C

Bangui – République Centrafricaine

 

A

 

Monsieur Idris DEBY

Président de  la République du Tchad

Ndjamena.

 

 

Objet : La libération immédiate et sans condition du

             Colonel Charles MASSI, Président de la

             Convention des Patriotes Centrafricains (CPJP).

             

Monsieur le Président de la République du Tchad,

Le 7 mai 2009, le colonel Charles MASSI, Chef Rebelle et Président de la Convention des Patriotes Centrafricains (CPJP) qui est allé vous voir a été arrêté sur vos instructions par votre ministre de l’intérieur Ahmat Mahamat Bachir.

La nouvelle de l’arrestation du colonel Charles MASSI, Président de la Convention des Patriotes Centrafricains (CPJP) gardé au secret a été rendue publique que plus tard, le 4 juin 2009.

Selon les propos de votre ministre de l’intérieur, Ahmat Mahamat Bachir largement diffusés sur les ondes de Radio France Internationale (RFI) : le chef rebelle Charles MASSI, Président de la Convention des Patriotes Centrafricains (CPJP) serait arrêté au moment où il cherchait à rejoindre ses troupes en Centrafrique sur le dos d’un taxi moto. Le Tchad ne laissera pas un pays amis déstabilisé à partir de son territoire. Charles MASSI sera jugé au Tchad.

Monsieur Idris DEBY ignore qu’il était l’ancien rebelle doublé d’un chef de guerre qui avait trouvé refuge en RCA et dont ses nombreuses sorties nocturnes dans les bars et surtout au PIANO BAR au Km. 5 se terminaient souvent par de sanglantes bagarres rangées ?

Monsieur Idris DEBY ignore qu’il avait chassé du pouvoir Hissein HABRE, son patron et beau frère après s’être réfugié et armé au SOUDAN ?

N’est-ce pas ce même Idris DEBY chez qui de 2001 à 2003, l’ex chef rebelle centrafricain François BOZIZE avait trouvé refuge et le soutient de sa garde prétorienne  pour chasser Ange Félix PATASSE du pouvoir, le 15 mars 2003 à cause du différent lié à l’exploitation du gisement pétrolier à cheval sur la frontière tchado centrafricaine ?

Mais diantre, n’est-ce pas enfin cet Idris DEBY qui soutient et arme les rebelles soudanais contre le Général OMAR HASSAN AHMED El-BECHIR, Président de la République du Soudan ?  

Le Tchad sous le règne dictatorial de Monsieur Idris DEBY est très mal placé pour s’ériger en donneur de leçon aux apprentis rebelles du genre Charles MASSI à l’Afrique et au monde entier.

A notre connaissance, la justice tchadienne n’a pas la compétence universelle pour juger des faits qui se  déroulent en Centrafrique un état voisin et souverain.

Le colonel Charles MASSI, Président de la Convention des Patriotes Centrafricains (CPJP) qui attend d’être reçu en audience par vous Idris DEBY sur sa demande n’a commis aucun acte délictueux ou criminel contre le Tchad et son peuple.

Fort de tout ce qui précède, le Mouvement Démocratique pour la Renaissance et l’Evolution de Centrafrique (M.D.R.E.C) exige la libération immédiate et sans condition du chef rebelle centrafricain, le colonel Charles MASSI, Président de la Convention des Patriotes Centrafricains (CPJP) amnistié par le dialogue politique inclusif.

Le Tchad doit cesser définitivement ses fréquentes et intempestives immixtions dans les affaires de la République Centrafricaine.

Vous et votre ministre de l’intérieur Ahmat Mahamat Bachir deviez balayer d’abord devant votre maison avant de le faire chez le voisin centrafricain et ailleurs, car le Tchad n’est pas un model de démocratie et à plus forte raison sa justice.

Monsieur Idris DEBY et son ministre de l’intérieur doivent d’abord s’occuper des problèmes du Tchad dont le nombre ne se compte pas comme les grains de sable de l’immense désert tchadien que de loucher du côté centrafricain et soudanais.

Le Tchad n’est pas et ne sera jamais le tuteur du Centrafrique, n’en déplaise au parrain du coup d’état du 15 mars 2003.

Les différents centrafricains doivent être résolus que par les Centrafricains eux-mêmes et non par les Tchadiens.

Veuillez agréer Monsieur le Président de la République du Tchad, l’expression de notre haute et sincère considération.

 

Le Président du M.D.R.E.C

 

Démocrate Joseph BENDOUNGA

 

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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 15:39







 

17 Juin 2009 La Prospérité (Kinshasa)

 

Kinshasa — Le leader du Mouvement de Libération du Congo n'était ni Chef Militaire, ni dispensateur des ordres sur le théâtre d'opérations. Ses troupes avaient été placées, affirme Kilolo Musamba, l'un de ses avocats les plus en vue, sous commandement de la haute hiérarchie militaire dirigée, en son temps, par Ange Félix Patassé, l'ex-Président élu au suffrage universel direct et déchu, plus tard, par François Bozizé, à la suite des affrontements larvés, en République Centrafricaine.

La chambre d'Appel aura, enfin, la primeur des arguments des avocats de Bemba qui se réjouissent, malgré tout, de la décision de la CPI de retenir le strict minimum de crimes, au niveau de la responsabilité. Ce sera un coup de foudre, croit-on. Les faits restant têtus, les avocats promettent de s'en saisir, pour se donner raison, en défendant Bemba, leur client, dont ils clameront l'innocence, jusqu'au bout. Ce n'en était pas fini. L'épisode de la Cour Pénale Internationale boucle une étape mais pas la dernière. Dans leurs manches, les avocats de Bemba disposent encore d'autres manches. Ils promettent d'aller en appel, pour faire valoir des arguments massues. Parallèlement au processus de mise en place d'une chambre de première instance, pour juger Bemba, ils veulent, eux, saisir directement la chambre d'Appel. Leur idée consistera à démontrer que Bemba n'était ni Chef Militaire, ni dispensateur des ordres sur le théâtre d'opérations, lors des affrontements armés entre les troupes fidèles à Ange Félix Patassé, le Président élu au suffrage universel direct, et les rebelles de François Bozizé.

Les avocats qui se réjouissant, en passant, du fait que la Cour Pénale Internationale ait retenu le strict minimum, au niveau du levier de responsabilité. Ceci rend donc discutable la suite. Les faits restant, par ailleurs, têtus, il va de soi qu'ils les qualifient en droit, pour contraindre la chambre d'Appel qui dispose d'un dernier mot, à ordonner, sans atermoiements, la libération de leur client. Même si la Cour a rejeté le reste, les avocats de la défense ne démordent guère lorsqu'ils croient avoir des raisons de faire valoir des arguments en vue de prouver que Bemba n'était ni de près, ni de loin, le Chef militaire de ses éléments dépêchés à Bangui, à la rescousse du pouvoir Patassé, menacé. Hommes et femmes des troupes, armes et munitions, rations et commodités étaient globalement placés sous la direction de la haute hiérarchie militaire centrafricaine laquelle dépendait, elle-même, de Patassé. Les avocats entendent récupérer tous les faits à la décharge de Bemba. L'espoir est encore permis, à les en croire. C'est une question simplement de temps. Au Mlc, Muamba François parle d'un dossier vide, à la CPI. La responsabilité individuelle étant écartée, la justice internationale ferait mieux de libérer Bemba, soutient-on. Où est Patassé ? Félix dit Ange Patassé est aujourd'hui plus que jamais, l'une des pièces à conviction, dans le dossier Bemba.

La suite de la procédure l'implique, à tous les niveaux. Si bien qu'il doit témoigner. L'enjeu est de taille, pour cet ex-Président déchu. C'est lui, le demandeur des troupes. C'est lui qui les avait utilisées, à ses fins. C'est encore lui qui, contre vents et marées, avait résisté contre Bozizé. Patassé est l'élément clé. Il connaît tout. Son tour est arrivé. Pourquoi la CPI le laisse-t-il courir les rues, fumant le calumet de la paix avec son ex-rival, sans la moindre inquiétude ? De plus en plus, des voix condamnent véhément le fait que Bemba soit le seul à payer les frais d'une intervention dont le bénéfice aurait échappé à son contrôle, totalement. La CPI se ressaisira-t-elle ? Dans combien de temps, pour arrêter Patassé, le juger et condamner ?

 

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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 02:03





 

republicoftogo.com 16 juin 2009

« Je rentre à Bangui pour me présenter à l’élection présidentielle de 2010 ». C’est ce qu’a indiqué mardi à republicoftogo.com l’ancien président centrafricain, Ange-Félix Patassé. « Pour moi, l’exil c’est fini », assure M. Patassé qui vit au Togo depuis le coup d’Etat qui l’a chassé du pouvoir en 2003. Le candidat se dit convaincu de gagner dès le premier tour. M. Patassé devra toutefois faire campagne sans parti car il vient d’être radié du mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) qui a préféré présenter Martin Ziguélé.

"Personne ne peut me radier, c'est moi qui ai créé le MLPC et c'est moi qui vais convoquer le congrès dès que je rentre à Bangui" a martelé Ange Félix Patassé.


NDLR : Les choses ne sont pas aussi simples que l'intéressé ne les présente. Sa posture repose sur la fausse idée que sa côte de popularité est au zénith. Or si l'exil est fini et qu'il doit rentrer au bercail comme il l'annonce, il ne suffit pas de le proclamer, il faudrait qu'il soit effectivement à Bangui pour qu'on y croît, Patassé étant un grand adepte des effets d'annonce. Fin décembre 2008, il se trouvait encore à Bangui et avait accordé une interview à radio Ndéké Luka peu avant son retour à Lomé. Il avait prétendu que dans trois mois, il allait revenir au pays pour tenir le congrès de "son" parti. Nous sommes au mois de juin et Patassé est toujours au Togo. Qu'est ce qui le retient là-bas ? La question se pose. Par ailleurs, à supposer qu'il regagne le pays, il n'y reviendrait pas en saint homme inconnu des Centrafricains. Les années d'exil ne lui ont nullement conféré une quelconque virginité politique. C'est un illustre personnage qui a un certain passé  et qui traîne également un passif à propos duquel, il a naturellement des comptes à rendre à ses compatriotes.


 

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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 01:54





 

par Didier Samson

16/06/2009 RFI  à 12:17 TU

La Cour pénale internationale vient d’ordonner le renvoi devant la justice de Jean-Pierre Bemba, ancien vice-président de la République démocratique du Congo et surtout président du Mouvement de libération du Congo (MLC). Il avait été arrêté le 24 mai 2008 par les autorités bruxelloises, qui exécutaient un mandat délivré par la CPI.

Les premières comparutions de Jean-Pierre Bemba ont lieu du 12 au 15 janvier 2009 au siège de la CPI, à La Haye, où le leader congolais s’est vu notifier les charges retenues contre lui. Elles concernent essentiellement les exactions commises en Centrafrique par ses troupes entre 2002 et 2003. En effet,  les soldats du MLC avaient volé au secours du président de la République centrafricaine, Ange-Félix Patassé, qui se disait menacé par un coup d’Etat.

Les troupes congolaises avaient été accusées de viol, de crimes de meurtre et de pillage lors de leur expédition en terre centrafricaine. Les accusations de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre avaient été retenues contre leur chef, Jean-Pierre Bemba. Mais lors des audiences de confirmation des charges, les avocats du leader congolais ont rejeté toute responsabilité de leur client dans les crimes commis par ses troupes. Au contraire, ils tiennent pour responsable l’ancien président centrafricain que les troupes du MLC avaient secouru. Selon les avocats, la mise à disposition de troupes, dans le cadre d’un accord, n’implique pas la responsabilité de Jean-Pierre Bemba, mais plutôt celle de leur hôte.

Le tribunal n’a pas retenu ces arguments et a confirmé la responsabilité pénale de Jean-Pierre Bemba en qualité de chef militaire. Selon les juges, suffisamment de preuves existent et justifient les accusations contre le patron du MLC. Toutefois, sa responsabilité pénale dans les tortures et atteintes à la dignité de la personne a été rejetée. Le tribunal n’a pas encore fixé de date pour le procès de Jean-Pierre Bemba.

 

Béatrice Lefrapère

Conseillère spéciale du procureur de la CPI

« C’est la première fois que la responsabilité du supérieur hiérarchique est invoquée devant la Cour pénale internationale, mais également devant les autres tribunaux pour les crimes de violences sexuelles. »

 

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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 01:41







Bangui, 16 juin (ACAP)-La ministre déléguée à la Présidence de la République chargée du Développement Régional, Mme Marie Reine Hassein, a demandé au gouvernement, dimanche le 14 juin 2009, d’accélérer le processus du désarmement, afin de réduire le nombre de braquages et tout autre dégât à Bangui ainsi que dans l’arrière.

Mme Hassein a fait cette demande lors d’un point de presse à son domicile au quartier Sica II à Bangui, destiné à situer l’opinion sur les circonstances d’une attaque à mains armées perpétrée chez elle dans la nuit du 09 au 10 juin 2009.

Il s’agit, selon elle, d’une tentative d’assassinat qui s’est déroulée à partir de 2 heures et quart du matin par de tirs nourris sur son portail et sur le toit de la maison.

 Les gardiens des maisons environnantes, a-t-elle indiqué, ont affirmé avoir vu quatre hommes
bien armés de kalachnikov à bord d’un véhicule de marque Nissan Patrol en tenues sombres, communiquant par Talkie walkie et tirant partout en direction de sa maison.

 Vingt deux (22) douilles ont été retrouvées dans la cour de Mme Hassein, tandis que le portail principal, la porte et les murs ont été endommagés par les agresseurs, qui ont également laissé dans le jardin des tracts sur lesquels on pouvait lire « Voilà le sort que nous réservons aux amis de l’occident, de la France et de la Libye.»

  La ministre a par ailleurs signalé n’avoir plus d’éléments de sécurité chez elle depuis un certain temps, c’est suite à ce malheureux événement que le Directeur de la gendarmerie à pu déployé deux agents de la gendarmerie afin d’assurer sa sécurité.

Elle remercié ses voisins du quartier qui ont donné l’alerte, permettant à l’Office central de répression du banditisme (OCRB) d’arriver chez elle un quart d’heure après le forfait pour constater les dégâts commis par les malfrats.


NDLR : La pauvre ! Elle se fait plein d'illusions et crie dans le désert. Combien de voix qui ont sans doute une portée plus grande que la sienne, n'ont jamais réussi à se faire entendre de Bozizé et sa clique. Ce sont d'ailleurs eux qui créent en partie cette insécurité, tant dans la capitale qu'en province. Ils ne peuvent rien pour la protection de cette dame en détresse qui a l'air de se méprendre complètement sur leur véritable nature. Le modus operandi de ce commando (fusils d'assaut kalchnikov, talkie-walkie et autres tracts) donne clairement à penser qu'il ne s'agissait point d'amateurs mais bel et bien de tueurs à gage venus accomplir une sale besogne.  




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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 01:28






 

 leparisien.fr 16.06.2009, 07h36


 
Le président français Nicolas Sarkozy a été hué par plusieurs dizaines de Gabonais à son arrivée au palais présidentiel de Libreville pour assister aux obsèques du chef de l'Etat gabonais Omar Bongo Ondimba, a constaté un journaliste de l'AFP.

Une partie de la foule de quelques centaines de personnes autorisées à entrer dans la cour du palais a d'abord timidement applaudi le chef de l'Etat français.


Mais les huées ont rapidement pris le dessus, et une cinquantaine de personnes ont même pris verbalement à partie Nicolas Sarkozy, lui lançant à distance:


Le décès d'Omar Bongo Ondimba a été annoncé par des médias français le 7 juin, mais le Gabon affirme qu'il est survenu le lendemain.


Omar Bongo, après 41 ans passés à la tête du Gabon, était considéré comme le dernier "dinosaure" de la "Françafrique", cette relation ambiguë entre Paris et ses ex-colonies.
Ses obsèques ont commencé mardi matin, en présence d'une quinzaine de chefs d'Etats.

 

"On ne veut plus de vous, partez!"

Les responsables de la sécurité ont immédiatement formé un cordon autour du président français, qui est ensuite arrivé sans encombre dans le salon d'attente pour les personnalités invitées aux obsèques. L'ex-président Jacques Chirac est aussi présent à Libreville pour les obsèques.

"On n'en veut plus de vous, la France est ingrate. Bois, pétrole, manganèse, on vous a tout donné. La France, si elle est ce qu'elle est, c'est grâce au Gabon, on ne veut plus de tout ça", expliquait, sous couvert de l'anonymat, un de ceux qui s'en sont pris à Nicolas Sarkozy.

"Ce n'est pas la personne du président qu'on huait (...) c'est l'image qu'on a donnée de ce pays (le Gabon), la nouvelle du décès annoncée de façon prématurée, cela a été très mal ressenti", a ensuite commenté devant des journalistes français l'ambassadeur de France à Libreville Jean-Didier Roisin.



Un pays riche, des habitants pauvres


Libération 16/06/2009 à 06h51


Pays équatorial d’Afrique centrale, en bordure de l’océan Atlantique, le Gabon compte 1,3 million d’habitants dont près de la moitié vivent à Libreville. Les chrétiens, largement majoritaires (80 %), cohabitent avec des minorités musulmanes et animistes. L’économie est extrêmement dépendante du pétrole, qui représente plus de 40 % du PIB. La relative richesse du pays est toutefois très inégalement répartie, le Gabon ne se classant qu’au 124e rang à l’indice de développement humain.

 




L’hommage orchestré des Gabonais à «papa Bongo»


Reportage  Libération 16/06/2009 à 06h51

 

Le pays défile devant la dépouille du président défunt, entre crainte et espoir de changement.



Par
THOMAS HOFNUNG LIBREVILLE, envoyé spécial


Un omniprésident fantôme. Plus d’une semaine après son décès dans une clinique de Barcelone en Espagne, Omar Bongo Ondimba (alias «OBO») est partout dans Libreville. Il arbore un air martial sur les affiches géantes placardées sur les avenues de la capitale du Gabon («Gloire éternelle à notre regretté président», dit l’une d’elle). A la télévision, toutes les chaînes locales retransmettent en direct, et vingt-quatre heures sur vingt-quatre, le défilé ininterrompu des Gabonais devant son cercueil drapé des couleurs nationales, installé dans une salle en marbre de l’immense palais présidentiel. Sur un clip qui passe en boucle, une jeune femme chante : «Ne pleurez plus, il est vivant !» «Papa Bongo», comme l’appelaient ses concitoyens, est aussi dans toutes les conversations : qui va lui succéder, au terme d’un règne de plus de quarante ans ?


Solennel.
 

Un mélange d’inquiétude et d’espoir de changement étreint la population. Officiellement, l’heure est encore au deuil dans l’ex-colonie française, même si dans la coulisse les prétendants au fauteuil présidentiel se préparent (lire page suivante). Aujourd’hui, les invités étrangers - parmi lesquels une dizaine de présidents africains, le président français, Nicolas Sarkozy, et son prédécesseur, Jacques Chirac - assisteront à un hommage solennel rendu au défunt président, suivi d’un défilé militaire, avant que la dépouille de OBO ne soit inhumée, jeudi, dans sa région natale, près de Franceville (sud-est), dans la plus stricte intimité. La mise en terre, dit-on, devrait s’accompagner de rites funéraires animistes, loin des regards extérieurs.


Devant le cercueil encadré par des officiers, c’est tout le pays qui défile depuis plusieurs jours : des familles venues avec leurs enfants, des hommes endimanchés, tout ce que le Gabon compte d’associations, de syndicats et d’organisations en tous genres. «Beaucoup de ceux qui sont venus se recueillir recevront un petit pécule, un pagne et un repas gratuit», persifle un opposant. Un autre ajoute : «Ils viennent aussi pour voir à quoi ressemble le palais présidentiel.» Mais nombre d’entre eux pleurent aussi le «papa» bienveillant qui, répètent-ils, a garanti «la paix» durant son règne. Comme si, sans lui, le pays était désormais en danger…


«Hurlé de joie».
 

De fait, un calme fébrile règne à Libreville. La nomination de la présidente du Sénat, Rose Francine Rogombé, chargée d’assurer l’intérim le temps d’organiser une nouvelle élection, conformément à la Constitution, a rassuré les Gabonais, ainsi que les chancelleries. Mais le pays est divisé. Dans la capitale, où les langues se délient difficilement, un professeur de droit, en grève depuis un mois, assure : «Lorsque la nouvelle du décès de Bongo a été connue, les étudiants du campus Omar Bongo ont hurlé de joie.» On est bien loin de l’image véhiculée par une télévision cadenassée : celle d’un peuple rassemblé dans la douleur.


A une cinquantaine de kilomètres de la capitale, dans la petite ville de Ntoum, Bertrand Bienaimé lance : «Regardez autour de vous ! Les gens boivent, ils ne sont pas tristes, ils ne déplorent rien.» Cet instituteur de 35 ans est lui aussi en grève depuis plusieurs mois, luttant pour obtenir des conditions d’enseignement décentes. Dans son école, construite à l’époque de «la coloniale», il montre une salle de classe vide et décrépie, parsemée de quelques bancs et de tables en piteux état. Puis il ouvre la porte de son logement abrité dans une baraque en bois, située à deux pas : un deux pièces cuisine où s’entassent une dizaine de personnes.


Mais confrontés à cette situation sociale extrêmement tendue, tous dénoncent moins le vieux patriarche que son clan, accusé de s’être enrichi de manière inconsidérée. «Je l’ai dit au Président quand je l’ai vu en novembre : trop, c’est trop ! Des gamins meurent sans soin dans les hôpitaux à quelques centaines de mètres de votre palais», raconte Gregory Ngbwa Mintsa. Ce dernier, qui s’est associé à une plainte déposée en France contre trois chefs d’Etat africains accusés de détournement de fonds, dont Omar Bongo, avait été emprisonné durant quelques jours en janvier. Avant d’être libéré suite à l’intervention de «papa Bongo».

 

Deux Bongo prétendent déjà à la succession



Pascaline et Ali, les enfants de l’ancien leader, devraient jouer un rôle clé dans le futur pouvoir gabonais.



Libération 16/06/2009 à 06h51


Par THOMAS HOFNUNG
LIBREVILLE, envoyé spécial


Y penser toujours, en parler plus tard. Les politiques, eux aussi, défilent en masse devant le cercueil du défunt président Omar Bongo Ondimba. Mais sitôt le chef enterré, la campagne va démarrer.

A Libreville, les «gabonologues» scrutent d’ores et déjà les moindres faits et gestes des possibles prétendants à la succession au sein du clan Bongo, auquel ne devrait pas échapper le pouvoir. A condition que ses membres se mettent d’accord sur un nom, ce qui n’est pas forcément acquis.


Sourde rivalité.
 

Le camp présidentiel, qui dispose d’une formation bien huilée (le PDG, Parti démocratique gabonais) et qui a la mainmise sur les caisses de l’Etat, est miné par la sourde rivalité qui oppose deux enfants de feu Omar Bongo, Pascaline et Ali. La première, 53 ans, dirige depuis de longues années le cabinet présidentiel. Elle est restée au chevet de son père jusqu’au bout dans la clinique de Quiron, à Barcelone, et a peut-être recueilli ses dernières volontés. Si cette éminence grise ne se présente pas, sa voix pourrait, en revanche, être décisive à l’heure du choix du candidat. Va-t-elle pousser son ancien mari, Jean Ping, actuellement à la tête de l’Union africaine ? Ou son compagnon officiel, le ministre des Affaires étrangères, Paul Toungui ?


Il y a, semble-t-il, peu de chances qu’elle se range derrière Ali, 50 ans, l’actuel ministre de la Défense, qui a fait fermer les frontières du pays, de son propre chef, dès l’annonce de la mort de son père et qui semble avoir été tenu à distance lors de l’agonie du défunt président. C’est d’ailleurs peut-être Ali qui, via des relais français proches de l’Elysée, a décidé de divulguer, le 7 juin, la nouvelle de la mort de son père, alors qu’à Barcelone, le clan cherchait à gagner du temps. Ali Bongo a des cartes importantes en main : il a placé ses hommes à la tête des forces de sécurité, il est très proche de l’influent ministre de l’Intérieur, André Mba Obame, et se targue du soutien de Claude Guéant, le secrétaire général de l’Elysée. Mais il a un handicap en forme de paradoxe : son nom. Car les Gabonais, dans leur très grande majorité, aspirent au changement. S’il n’est pas investi par son parti, prendra-t-il le risque de se présenter sous une autre étiquette ? «Il a très envie d’y aller, il se prépare pour cela depuis de nombreuses années», affirme une familière du Palais.

Le vide. Et l’opposition ? Elle paraît désarmée, quoi qu’en disent ses représentants. En quarante et un ans de règne, Omar Bongo a pratiquement fait le vide autour de lui, en cooptant un à un ses opposants et les discréditant du même coup.


L’un des rares dirigeants à conserver une certaine crédibilité, Pierre Mamboundou, assure que rien n’est joué : «Quand les Gabonais vont faire le bilan de plus de quarante ans de pouvoir de Bongo, ce ne sera pas à l’avantage du PDG.» Et de citer un seul exemple : «Sur un réseau routier de 9 000 kilomètres, seuls 800 sont bitumés.» La campagne a déjà démarré.




Le Floch Prigent doit retourner en prison






L'ex Pdg d'ELF Loik Le Floch Prigent

 

AFFAIRE ELF

leparisien.fr 16.06.2009, 18h29 | Mise à jour : 19h56

 Loïk Le Floch Prigent devrait retourner en prison pour une durée de six mois Ce mardi, la cour d'appel de Versailles a révoqué partiellement la libération conditionnelle de l'ancien PDG d'Elf, condamné pour des détournements de fonds entre 1989 et 1993. Il «a manqué à l'obligation d'indemniser la partie civile en proportion de ses facultés contributives», est-il écrit dans l'arrêt.

 

Il n'avait pas souhaité bénéficier de sa retraite

Le 12 juin 2007, un juge d'application des peines (JAP) parisien avait révoqué la libération conditionnelle de Loïk Le Floch-Prigent qui avait fait appel de cette décision. La cour d'appel de Paris avait annulé la décision du JAP. L'arrêt avait ensuite été cassé par la Cour de cassation qui, en mai 2008, a renvoyé l'affaire à la cour d'appel de Versailles.

Pour rembourser les parties civiles, l'ex-dirigeant géant pétrolier français n'avait pas montrer beaucoup de bonne volonté. Ainsi il n'a «pas souhaité bénéficier de sa retraite afin qu'elle ne soit pas saisie», selon l'arrêt de la cour de Versailles. Il a toutefois «subitement bénéficié de la somme de 505.256,40 euros venant d'un compte (...) dont il a indiqué ne pas connaître jusqu'à présent l'existence». 

L'arrêt souligne également qu'il «est démontré que les obligations de la libération conditionnelle autres que celle d'indemniser la partie civile avaient été respectées et que le Trésor public avait été intégralement payé».

Des rentrées plus conséquentes que prévu

L'ancien PDG d'Elf a également assuré travailler pour plusieurs chefs d'Etat africains sans rémunération. «Affirmation qui n'est établie par aucun élément et qui est peu crédible», souligne la cour d'appel. Selon le Figaro, l'ex-dirigeant serait ce mardi aux obsèques d'Omar Bongo, au Gabon.

«Force est de constater que, au fur et à mesure du déroulement de la procédure, Loïk Le Floch-Prigent a peu à peu trouvé des fonds qui lui permettaient de procéder à certains règlements, ce qui est bien entendu positif pour le dénouement de la mesure de libération conditionnelle», souligne l'arrêt.

Cependant ceci «permet aussi d'établir que les facultés contributives de l'intéressé sont plus importantes qu'il ne le déclare, puisque lui-même se dit surpris de sommes figurant dans certains comptes dont il affirme n'avoir pas eu connaissance», est-il ajouté.

 PDG de 1989 à 1993 d'Elf, Loïk Le Floch-Prigent, 65 ans, avait été condamné à plusieurs reprises à partir de 2003 , notamment pour «abus de biens sociaux». Il a purgé 20 mois sur les cinq ans ferme prononcés contre lui. Il avait ensuite  été mis en liberté conditionnelle. Il peut, par ailleurs, se pourvoir en cassation. Il n'est pas exclu, cependant, qu'il bénéficie d'un régime de semi-liberté.

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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 01:11






LIBREVILLE (AFP) - mardi 16 juin 2009 - 21h45 - Des milliers de Gabonais et 14 chefs d'Etat, dont le français Nicolas Sarkozy, ont assisté mardi à Libreville aux obsèques solennelles du président Omar Bongo, symbole de la "Françafrique" après 41 ans au pouvoir et dont la succession attise les luttes en coulisses.

Le cercueil du président gabonais Omar Bongo Ondimba est arrivé mardi vers 19H00 (18H00 GMT) à Franceville, sa terre natale dans le Haut-Ogooué (sud-est du Gabon), où il sera inhumé jeudi, a constaté une journaliste de l'AFP.

Quelque 1.500 personnes ont accueilli la dépouille mortelle du président à l'aéroport de Franceville, après les obsèques officielles déroulées plus tôt dans la journée à Libreville en présence de milliers de Gabonais et d'une quinzaine de chefs d'Etat.

Après une minute de silence, les invités étrangers, parmi lesquels figuraient la plupart des présidents de l'Afrique francophone, s’étaient inclinés à tour de rôle devant le cercueil recouvert par le drapeau du Gabon.

La cérémonie a été précédée d'un bref incident lorsque la France a été prise à partie à l'arrivée au palais de Nicolas Sarkozy, auquel plusieurs dizaines de Gabonais ont lancé: "On ne veut plus de vous, partez!"

A l'intérieur du palais, le président français et son prédécesseur Jacques Chirac ont ensuite été applaudis lorsqu'ils ont déposé, ensemble, une gerbe de fleurs devant le cercueil.

Toute la classe politique gabonaise et la famille Bongo, des représentants d'institutions internationales et des figures de la "Françafrique" ont rendu hommage à Omar Bongo Ondimba, dont le décès à 73 ans, en Espagne où il était hospitalisé, a été annoncé le 8 juin.

Après un culte, des personnalités gabonaises ont prononcé des oraisons funèbres très attendues dans le climat tendu de la succession.

Jusqu'ici, la voie constitutionnelle a été respectée: l'intérim à la tête de l'Etat a été confié à la présidente du Sénat Rose Francine Rogombé, chargée d'organiser un scrutin présidentiel 45 jours au plus tard après sa prise de fonctions intervenue le 10 juin.

Mais en coulisses, les tractations vont bon train. Selon des sources proches du pouvoir, Ali Ben Bongo, ministre de la Défense et fils du défunt, souhaite s'imposer comme successeur, une solution qui provoque des résistances au sein même du régime.

Au nom de la famille, Ali Bongo s'est engagé dans son oraison funèbre à perpétuer l'héritage paternel.

"Nous, tes enfants, ta famille, prenons l'engagement solennel de garder allumée avec l'aide de nos concitoyens la flamme sacrée de l'harmonie familiale, de la concorde républicaine et de l'unité nationale", a-t-il lancé, essuyant une larme.

"La Constitution, rien que la Constitution", a affirmé de son côté le Premier ministre Jean Eyeghé Ndong, qui accuse, selon des sources concordantes, Ali Bongo de vouloir passer en force sans respecter la Loi fondamentale.

Un défilé militaire a clos la cérémonie sur le bord de mer devant des milliers de Gabonais, avant que le cercueil ne s'envole pour la région natale d'Omar Bongo dans le sud-est du Gabon, où il doit être inhumé jeudi au terme d'une semaine d'obsèques que les autorités ont voulu grandioses.

Dans la foule, les badauds vêtus de T-shirts à l'effigie d'Omar Bongo se montraient dans l'ensemble rassurés. "Ils ont respecté jusqu'ici la Constitution, alors on n'est pas inquiet", lâchait un jeune homme de 18 ans.

Avant la cérémonie, une chanson diffusée dans la cour de l'imposant palais présidentiel couleur or scandait en boucle "Papa Bongo Ondimba, les Gabonais te pleurent". Après 41 ans, le nom du président finissait par se confondre avec celui de ce pays pétrolier d'Afrique équatoriale - parfois surnommé "Bongoland".

Le doyen des chefs d'Etat africains, médiateur dans de nombreuses crises continentales, était aussi décrié pour la mauvaise gestion de la manne pétrolière. La pauvreté demeure criante au Gabon, malgré ses richesses.

Omar Bongo était également un symbole de la "Françafrique", cette relation ambiguë entre Paris et ses ex-colonies.

Pour faire taire les rumeurs qui lui prêtent, une fois de plus, des velléités interventionnistes, le président Sarkozy a martelé, en marge des obsèques, que la France n'avait "aucun candidat" pour la succession d'Omar Bongo.



Gabon: Ali Bongo promet de perpétuer l'héritage de son père






 LIBREVILLE (AFP) - mardi 16 juin 2009 - 16h07 - Ali Ben Bongo, fils du défunt président gabonais et candidat potentiel à sa succession, s'est engagé mardi à perpétuer l'héritage d'Omar Bongo Ondimba pour "aborder sereinement" l'avenir du Gabon, lors de ses obsèques officielles à Libreville.

Rendant hommage à la "philosophie du pardon" et au "dialogue" qui guidaient selon lui l'action du président Bongo, Ali, ministre de la Défense s'exprimant au nom de la famille, a déclaré: "Cet édifice (...) va nous permettre d'aborder sereinement l'avenir des enfants de notre pays".

"Nous, tes enfants, ta famille, prenons l'engagement solennel de garder allumée avec l'aide de nos concitoyens la flamme sacrée de l'harmonie familiale, de la concorde républicaine et de l'unité nationale", a-t-il lancé, essuyant une larme.

Ali Ben Bongo n'a pas évoqué plus directement la question de la succession, publiquement taboue en cette période de deuil mais qui attise déjà les luttes de pouvoir en coulisses.

Plusieurs observateurs attendaient ainsi, avant les obsèques, de voir s'il serait désigné par la famille pour prononcer l'oraison funèbre.

Selon plusieurs sources proches du pouvoir, Ali Ben Bongo souhaite s'imposer comme successeur, suscitant des résistances au sein même du régime.

Le ministre de la Défense, ex-chef de la diplomatie, s'est montré en première ligne depuis le décès de son père, annoncé officiellement le 8 juin. Il est apparu fréquemment à la télévision et s'est montré très présent aux côtés de la présidente intérimaire Rose Francine Rogombé, chargée par la Constitution d'organiser un scrutin présidentiel.

De source proche du parti présidentiel, on a fait état d'un intense bras de fer ces derniers jours entre Ali Ben Bongo et le Premier ministre Jean Eyeghé Ndong pour la gestion de la transition. Ce dernier accuse, selon ces sources, le fils du président de vouloir passer en force sans respecter la Constitution.

Dans ce qui est apparu comme un mise en garde, le chef du gouvernement s'est adressé dans son oraison funèbre au président défunt: "Vous qui avez toujours dit avec force, notamment ces derniers temps: +La Constitution, rien que la Constitution+", a-t-il dit.

Selon Jean Eyeghé Ndong, les Gabonais et notamment les jeunes doivent "rejeter les dissensions, les guéguerres, les luttes effrénées, personnelles ou autres". "L'avenir du Gabon est entre leurs mains (...) Il nous faut l'unité nationale, il nous faut la paix", a-t-il estimé.

Les oraisons funèbres ont conclu la cérémonie officielle, qui devait être suivie par un défilé militaire sur le bord de mer de Libreville, où étaient déjà massées des milliers de personnes.

 

 

 



Au Gabon, la «Françafrique» salue Omar Bongo






 leparisien.fr 16.06.2009, 22h18  

Des couronnes mortuaires au nom d'Axa, Total, Bolloré, des figures des réseaux franco-africains présentes en nombre: le petit monde de la «Françafrique» s'est donné rendez-vous mardi à Libreville pour les obsèques de son dernier «dinosaure», le président gabonais Omar Bongo.

Les représentants officiels des relations entre Paris et ses ex-colonies africaines sont tous là: le président français Nicolas Sarkozy et son prédécesseur Jacques Chirac, un ami proche du défunt, quelques membres du gouvernement, mais aussi tout un panel d'anciens ministres de la Coopération, de droite comme de gauche.

A leurs côtés, les hommes de l'ombre, parmi tous ceux que l'on accuse de perpétuer la «Françafrique», nom donné aux relations ambiguës, voire incestueuses, avec les pays africains.

A cette aune, l'installation des invités par le protocole gabonais, dans l'immense palais présidentiel, n'est pas anodine. Ainsi, le «Monsieur Afrique» officiel du président Sarkozy, Bruno Joubert, est-il assis juste derrière Robert Bourgi, son homologue occulte.

Vieilles gloires déchues

Selon plusieurs observateurs, Me Bourgi, qui avait l'oreille du président Bongo, n'est pas étranger au revirement de Nicolas Sarkozy, qui avait promis de rompre avec la «Françafrique» avant de se montrer, une fois élu, conciliant avec ses symboles.

L'élu Patrick Balkany, omniprésent lors des voyages du président français en Afrique, et l'ancien grand maître du Grand Orient de France Alain Bauer - Omar Bongo était un franc-maçon déclaré - faisaient également partie de la délégation.

Les vieilles gloires déchues ont aussi fait le déplacement. L'ancien patron de la compagnie pétrolière publique française Elf Loïk Le Floch-Prigent, qui a fait de la prison pour des affaires sur lesquelles planait l'ombre du Gabon, est ainsi venu depuis Paris pour déposer une gerbe de fleurs devant le cercueil présidentiel.

Mais les temps ont changé: à son arrivée à l'aéroport de Libreville, il a dû se prêter au jeu du relevé d'empreintes digitales pour une demande de visa en bonne et due forme.

Au-delà de l'anecdote, ce sont toutes les relations entre Libreville et Paris qui s'étaient tendues ces dernières années, notamment en raison des enquêtes en France sur les biens immobiliers «mal acquis» de la famille Bongo accusée de détournement de fonds par des associations. Le président gabonais s'estimait lâché par la France, selon des membres du régime.

Chirac mieux placé que Sarkozy

Les responsables gabonais semblaient d'ailleurs avoir fait «payer» à Nicolas Sarkozy ces tensions en plaçant l'actuel président plus loin du cercueil de Bongo que Jacques Chirac tout en respectant le strict ordre protocolaire.

Le chef de l'Etat français a souligné s'être interrogé sur la pertinence de sa présence à Libreville. «On ne vient pas, on est indifférent. On vient c'est l'ingérence», a-t-il noté, avant de marteler: «La France n'a aucun candidat» pour la succession d'Omar Bongo.

L'accueil réservé à Nicolas Sarkozy à son arrivée au palais présidentiel en dit long sur cette dégradation des relations. Quelques dizaines de Gabonais ont hué le président français avant de scander: «On ne veut plus des Français ! On veut les Chinois !»

 leparisien.fr

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16 juin 2009 2 16 /06 /juin /2009 02:18




Philippe Leymarie-11 juin 2009-Le Monde Diplomatique



La mort du président gabonais Omar Bongo Ondimba, un des « dinosaures » de la Françafrique, retardera la négociation d’un nouvel accord de défense entre Paris et Libreville, entamée cette année à la demande de la France. Le texte actuel, signé le 17 août 1960, lors de l’accession du pays à l’indépendance, prévoit que la République gabonaise « peut, avec l’accord de la République française, faire appel aux forces armées françaises pour sa défense intérieure et extérieure ».


En dépit de l’engagement mainte fois renouvelé du gouvernement français de ne plus se comporter en « gendarme de l’Afrique », les éléments français stationnés en permanence à Libreville pourraient donc – en vertu de cet accord vieux de presque cinquante ans – être appelés à assurer, le cas échéant, le rapatriement de ressortissants, la sauvegarde de biens, la protection de bâtiments publics (présidence, ministères, ambassades), sites stratégiques (port, aéroport, centrales électriques, mines), voir à intervenir – aux côtés des forces gabonaises – dans des opérations de surveillance aux frontières ou de contrôle de foule [1].


Des accords du même type, comportant dans certains cas des clauses (non rendues publiques) d’assistance au gouvernement en place en cas de « circonstances graves », avaient été conclus avec la Centrafrique (1960), la Côte d’Ivoire (1961), le Togo (1963), le Sénégal (1973), le Cameroun (1974), Djibouti (1977), les Comores (1978). Le Livre blanc sur la Défense et la Sécurité nationale publié en juin 2008 les présente comme « appartenant au passé », car « correspondant à un moment historique, la fin de la décolonisation ».


Lors d’un discours devant le parlement sud-africain, en févier 2008, le président français, M. Nicolas Sarkozy, avait annoncé la révision de ces accords de défense « obsolètes » signés par Paris avec ses anciennes colonies, ne jugeant « plus concevable d’y intervenir dans des conflits internes ». Il avait promis également, au nom de la « transparence », la publication intégrale de ces textes, après ratification par les parlements des pays signataires.


A sens unique


Ce réexamen, entamé depuis quelques mois, a débouché sur la signature en février d’un nouvel accord avec le Togo, dont le contenu n’a pas encore été rendu public : mais le nouveau texte – qui abroge l’ensemble des accords et arrangements conclus précédemment – exclurait désormais tout engagement de l’armée française pour soutenir les régimes en place. Il repose sur un principe de réciprocité des engagements pris par les deux parties ; mais c’était déjà le cas auparavant, et n’avait pas empêché ce partenariat d’être à sens unique – ce qu’il restera par la force des choses.


Un accord de défense « nouvelle génération » a également été signé en mai dernier avec le Cameroun, dont l’ancien « accord spécial de défense » avec Paris signé en 1974 était resté secret. Cette fois, il n’est plus question d’intervention militaire à l’intérieur du pays. Le texte n’évoque plus le cas d’une agression extérieure, se contentant d’envisager le partage d’informations, l’organisation d’exercices militaires communs, et le soutien aux organismes de formation. Le tout dans une optique de « renforcement des capacités africaines de maintien de la paix » - l’ancien « RECAMP » (repris à son compte par l’Union européenne, en liaison avec l’Union africaine, mais dont on n’a plus de nouvelles !).


Bases fermées


Ces accords de défense « lourds » – mais qui ne sont appliqués que dans la mesure où les deux contractants le souhaitent – ont servi de couverture juridique à des interventions à répétition très controversées, notamment dans les années 80 et 90. Ils ont souvent été adossés à une présence militaire française permanente (Libreville, Bangui, Abidjan, Dakar, Djibouti) qui est également en cours de réévaluation.


Ainsi, la fermeture de la base d’Abidjan est quasiment programmée : le président Laurent Gbagbo n’a jamais fait mystère de ses réticences à propos de la présence des soldats français. Il faudra trancher également entre les bases de Dakar et Libreville [2] – le dispositif militaire français en Afrique devant, selon le Livre blanc, se concentrer sur trois grandes implantations régionales (ouest, centre, est), avec un complément dans le sud-ouest de l’océan Indien (La Réunion), et dans le Golfe arabo-persique (Abou Dhabi).


Soutien sans participation ?


Ces accords dits « de défense » sont distincts des accords techniques militaires signés avec vingt-sept pays africains, qui ne sont pas officiellement remis en cause : ils concernent les facilités d’escale et de transit, le soutien logistique, l’échange d’informations, l’aide à la formation et à l’entraînement, le statut des personnels des bases, la fourniture de matériels et d’armements, etc [3] .


Mais l’exemple du Tchad – qui n’a jamais été lié à la France par un accord de défense, mais où les militaires français mènent une intervention quasi-permanente depuis l’accession du pays à l’indépendance – montre qu’il y aurait intérêt à remettre également à plat ces accords « techniques ». Le « soutien sans participation » de l’armée française aura sauvé la mise du régime du président Idriss Deby à plusieurs reprises ces dernières années...


Notes


[1] Une « convention spéciale relative au maintien de l’ordre », signée en 1961, est restée secrète.

[2] L’actuelle base au Gabon (980 hommes) rayonne sur la Centrafrique, et apporte un soutien aux forces françaises au Tchad et en Côte d’Ivoire. Elle sert de « réservoir » de forces prépositionnées pour les « opex » françaises en Afrique de l’Ouest et centrale.

[3] Voir la liste des accords de défense et de coopération technique militaire dans Les évolutions récentes de la coopération militaire française en Afrique, Tibault Stéphène Possio, Editions Publibook, 2007 ; ou dans l’ouvrage collectif sous la direction de Pierre Pascallon, La politique de la France en Afrique, l’Harmattan, 474 p., Paris, 2004.

 

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