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23 juin 2009 2 23 /06 /juin /2009 01:09





Henri Tincq [1] lundi, 22 juin 2009  Source : (http://www.slate.fr)


Au moment où le fossé se creuse entre l'opinion et l'Eglise, Benoît XVI lance une année spéciale consacrée aux prêtres. L'objectif est de les rappeler à la loi de l'obéissance et du célibat.

 A la fin du mois, les évêques intégristes de la Fraternité Saint Pie X [2] - dont l'excommunication a été levée le 21 janvier, mais qui n'ont pas été pleinement réintégrés dans l'Eglise catholique - vont ordonner de nouveaux prêtres. Le Vatican a confirmé que ces ordinations, comme les précédentes, seraient «illégitimes». Mais les évêques schismatiques lefebvristes ne sont pas les seuls qui préoccupent l'Eglise romaine.

Devant «l'infidélité à leur vocation» de beaucoup de ses prêtres à travers le monde, le pape Benoît XVI a ouvert, vendredi 19 juin, une «Année sacerdotale spéciale», précédée par un ferme rappel à l'ordre de la «pauvreté», de la «chasteté» et de l´«obéissance », trois vœux auquel tout prêtre lie sa vie et sa mission.

Juste avant d'être élu pape, le futur Benoît XVI avait déjà mis en garde son Eglise contre les «saletés qui souillent» le clergé, limitées en termes quantitatifs, mais désastreuses pour son image mondiale.

Déjà, les graves affaires de pédophilie de prêtres avaient éclaté en Autriche, en Irlande, en Australie ou aux Etats-Unis. Mais l'«infidélité» que le pape dénonce aujourd'hui, dans une lettre en date du 18 juin, touche plus généralement aux ruptures de la règle du célibat et à d'autres formes de renoncement et de «désobéissance».

Dans cette longue missive, Benoît XVI invite les prêtres à se distinguer «par la force de leur témoignage évangélique» et à «vivre en plénitude le don du célibat». S'il salue «la courageuse fidélité à leur vocation» de tant d'entre eux, malgré la persécution qu'ils subissent dans quelques pays, il constate aussi des situations - mariage de prêtres, double vie, pratiques homosexuelles, pédophiles, voire rupture avec l'engagement du sacerdoce - qui sont «pour le monde, un motif de scandale et de refus». Les invitant à un profond «renouveau intérieur», le pape souhaite que soit renforcé l'obéissance des prêtres à leur évêque et leur collaboration avec les «laïcs» non-prêtres, hommes et femmes d'Eglise.

Le rappel de la règle absolue du célibat sacerdotal est le plus spectaculaire. Il intervient dans une période où s'approfondit la crise du clergé qui, dans les pays déchristianisés d'Europe occidentale en panne de vocations, ne voit pas venir le relève. Les prêtres souffrent d'une hémorragie et d'un épuisement qui se fait moins sentir dans les pays de jeune chrétienté (Afrique, Inde, Chine, etc), où des séminaires sont parfois pleins à craquer. L'Eglise tient debout grâce à des prêtres qui restent en fonction jusqu'au troisième, voire quatrième âge. La jonction avec les générations de jeunes prêtres, plus soucieux d'affirmer leur fonction cléricale, ne se fait pas ou elle se fait mal.

En Europe, aux Etats-Unis, des milliers de prêtres ont renoncé à leur sacerdoce, beaucoup pour se marier, et dans la pyramide des âges du clergé, le grand creux est celui de la génération des 45-55 ans.

Dans un pays comme la France, le nombre d'ordinations de nouveaux prêtres est proche de cent par an, contre plus de mille dans les années 1950. Sur 20.000 prêtres, ils sont 13.000 en activité. Ils ne seront plus que ... 4 500 en 2015. Le nombre des séminaristes est en chute libre: depuis l'an 2000, ils sont moins de 1 000 et n'étaient que 756 en 2007-2008.

L'obligation du célibat des prêtres est largement responsable de cette dégradation. Elle est le symptôme d'une rupture grave entre l'opinion publique - qui ne comprend plus ce dogmatisme étroit, alors que les besoins sont multiples - et le magistère de l'Eglise qui reste intraitable sur cette question. Selon un sondage TNS-Sofres, paru jeudi 18 juin dans le quotidien La Croix [3], une très large majorité de Français se dit favorable au mariage des prêtres: 83% de l'ensemble de la population et même 74% des catholiques pratiquants seraient d'accord si l'Eglise se mettait demain à ordonner des hommes mariés. Autre résultat surprenant, la grande majorité des Français sont aussi favorables à la possibilité pour les femmes de devenir prêtres (comme dans certaines Eglises protestantes et l'Eglise anglicane): 80% de la population et 67% des catholiques pratiquants.

La proportion de personnes soutenant le principe de telles ordinations d'hommes mariés et de femmes - aujourd'hui inimaginables selon la discipline catholique - a largement augmenté en un quart de siècle. En 1982, 71% de la population française se disait favorable au mariage des prêtres, 69% à l´ordination d´hommes mariés et 45% seulement à la possibilité pour les femmes de devenir prêtres. Selon les personnes appelées par ce sondage TNS-Sofres à donner leur sentiment sur la crise des vocations, 80% l´attribuent au célibat des prêtres, contre 67% qui pensent qu'elle est en lien avec les prises de position conservatrices de l´Eglise. 54% évoquent les conditions de vie difficiles des prêtres.

La tâche s'annonce donc rude pour un pape qui, dans des conditions de dissidence objective de l'opinion, entend redéfinir une identité du prêtre catholique traditionnel qui s'est modifiée, obscurcie, effritée sous les coups de la sécularisation, au sein même de l'Eglise et au dehors. L'objectif de l'«Année Sacerdotale spéciale» que lance Benoît XVI est de reconstruire une forte identité spirituelle du prêtre, fidèle à sa mission originelle.

On notera à ce sujet une coïncidence. Cette «Année spéciale» commence au même moment que la «visite apostolique» décidée par les autorités vaticanes au sein de la congrégation ultraconservatrice dite des Légionnaires du Christ [4].

Remarquable par l'abondance de ses vocations et le grand nombre de ses jeunes prêtres, cette congrégation - très présente en Amérique du Nord et du Sud - risque de s'écrouler, comme l'a fait la figure de son charismatique fondateur, le prêtre mexicain Marcial Maciel [5], décédé en 2006, dont la double vie gravement immorale (pédophilie) - définitivement révélée - constitue un scandale, aussi pour ceux qui ont été ses plus fervents disciples.


Henri Tincq



NDLR : Il n'y a aucun doute que ce rappel de Benoît XVI vise particulièrement les prêtres et évêques de l'Eglise catholique de Centrafrique dont la vie libertine de certains d'entre eux a récemment défrayé la chronique après que le Vatican s'en fût alarmé et contraint quelques-uns à la démission après investigation auprès des fidèles. C'est en effet un secret de polichinelle que beaucoup de curés en Centrafrique sont connus pour avoir femmes et enfants. C'est même étonnant que ce ne soit qu'en 2009 seulement que le Vatican s'en offusque et compte s'appuyer sur  le contre exemple du clergé centrafricain pour déclencher des enquêtes dans d'autres pays dans le monde où des situations de prêtres comme celles de la RCA sont également légion.

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22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 23:02




Premier Ministre gabonais Jean Eyéghé Ndong

 

Libreville (AFP) 22/06/2009 | Mise à jour : 20:00

Le premier ministre gabonais Jean Eyeghé Ndong a reconnu que l'élection présidentielle consécutive à la mort du président Omar Bongo Ondimba ne pourrait avoir lieu fin juillet comme prévu par la Constitution, lors d'une interview diffusée aujourd'hui par la chaîne France 24.

Jean Eyeghé Ndong n'a pas non plus exclu, le moment venu, de se porter candidat à cette élection.
"Je vois mal comment en 45 jours nous pouvons régler le problème de l'élection présidentielle", a déclaré M. Eyeghé Ndong. "J'espère que je ne m'avance pas trop mais c'est sûr que nous irons au-delà de 45 jours", a-t-il dit lors de cet entretien, réalisé à Libreville.

Selon la Constitution, la présidente par intérim Rose Francine Rogombé, investie le 10 juin, dispose de 45 jours au plus après sa prise de fonction pour organiser un scrutin, qui doit donc théoriquement se tenir fin juillet.

Mais des commentateurs et certaines sources du gouvernement comme de l'opposition estiment impératif de repousser ce délai afin de procéder à une révision des listes électorales.
Interrogé sur ce point, le Premier ministre a indiqué: "nous allons avoir une concertation politique à la demande du chef de l'Etat, nous verrons s'il est nécessaire absolument de revoir cette liste électorale".

"Il ne suffit pas de décider de la revoir, il faut maintenant qu'on se mette d'accord.

 

NDLR : Le report au-delà des quarante cinq jours de la présidentielle au Gabon après la disparition du président Omar Bongo vient mettre le doigt sur le problème de ces constitutions africaines que certains potentats le plus souvent, aiment tripatouiller pour demeurer ad vitam aeternam au pouvoir et tailler uniquement à leur mesure et pour servir leurs intérêts égoïstes sans tenir compte des réalités locales. De fait, dans le cas du Gabon où les autorités de transition sont brutalement projetées devant la nécessité d’organiser des élections dans quarante cinq jours, celles-ci sont dans l’obligation d’avouer l’impossibilité  de respecter un tel délai. La raison est la nécessité de réviser les listes électorales qui, dans un pays pourtant à très faible démographie comme le Gabon ne devrait pas poser particulièrement problème si les registres étaient tenus à jour, n'a jamais été le soucis des dirigeants.  

En effet aux termes de cette constitution que l’illustre disparu a fait rédiger pour gagner tous les scrutins présidentiels à la proportionnelle à un seul tour, on a par simple mimétisme, copié les dispositions de la constitution de la cinquième république française de 1958 dont un des alinéas de l’article 7 dispose qu’« En cas de vacance ou lorsque l'empêchement est déclaré définitif par le Conseil Constitutionnel, le scrutin pour l'élection du nouveau président a lieu, sauf cas de force majeure constaté par le Conseil Constitutionnel, vingt jours au moins et trente-cinq jours au plus après l'ouverture de la vacance ou la déclaration du caractère définitif de l'empêchement. ».

En France, l’actualisation des listes électorales est un travail de routine qui s’accomplit le plus naturellement du monde dans toutes les mairies, chose qui est loin d’être le cas au Gabon. C’est bien connu que dans toutes les républiques bananières, les listes électorales n’ont jamais fait l’objet d’attention et elles ne sont jamais à jour. Or leur fiabilité est une des conditions pour la bonne tenue d’élections crédibles et incontestées. Bien souvent, c’est à force de dénoncer cette fâcheuse situation par l’opposition politique que les pouvoirs en place, tant bien que mal, feront semblant de les nettoyer et ce, généralement à quelques jours seulement du scrutin. C’est comme si, plus il y a de la confusion dans les listes électorales, mieux cela fait les affaires du ou des candidats du pouvoir en place. Tant et si bien que le jour du vote, on enregistrera toujours des problèmes d’électeurs dont on ne retrouve pas les noms sur les listes électorales au moment du vote, ou des noms enregistrés plusieurs fois ainsi de suite.

Ce constat est aussi valable pour la République centrafricaine où des élections générales doivent avoir lieu en 2010 et le recensement du corps électoral est loin d'avoir démarré; le code électoral n'est pas encore révisé, la commission électorale indépendante n'est pas encore mise en place; le financement de ces élections n'est pas encore réuni etc...Avec un tel tableau, depuis Libreville, Bozizé a pourtant déclaré à la presse que ces élections auront bel et bien lieu en 2010. On voudrait bien le croire mais...

Au Gabon, c’est bien connu qu’à chaque élection organisée durant le règne de Bongo, il y avait toujours eu plus de votants que d’inscrits sans que cela n’ait remis en cause la régularité du scrutin. Cette anomalie a ainsi toujours profité au PDG parti au pouvoir, en dépit de quelques timides protestations sans lendemain des opposants. Cette fâcheuse situation ne doit plus durer. Il faut que l’opposition gabonaise véritable relève enfin la tête pour mettre un terme à cet insupportable déni de démocratie.

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22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 18:24





CEMAC un sommet extraordinaire annoncé au Cameroun

Par Idriss Linge / Source: Mutations, APAnews - 22/06/2009

 

 L’information qui n’a pas encore été confirmée de sources officielles semble de plus en plus probable. Le quotidien Mutations qui rapporte cette information confirmée par l’agence de presse APA news précise seulement que certaines dispositions prises au Hilton hôtel de Yaoundé sont de nature à renforcer les convictions sur la tenue d’un évènement de grande ampleur. Toujours d’après Mutations, toutes les dispositions ont déjà été prises à l'hôtel Hilton de Yaoundé, pour accueillir les délégations des pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (Cemac). C'est ainsi par exemple que le séminaire du Conseil régional des institutions supérieures de contrôle des finances publiques d'Afrique francophone (Cresias), qui démarre ce matin à l'hôtel Hilton, à été délocalisé du 10ème étage parce qu'on "attend les chefs d'Etat de la Cemac", aurait rapporté une source proche de l'organisation dudit séminaire.

La tenue de ce sommet extraordinaire montre clairement que la disparition du président gabonais bouleverse profondément l’espace géopolitique de la sous-région Afrique centrale. C’est le premier sommet de cette institution sans Bongo Ondimba. La conduite de la transition dans ce pays pourrait ainsi être au centre du sommet des chefs d'Etat convoqué à Yaoundé cette semaine. La question est loin d’être banale. Bongo parti, le Congo de Sassou Nguesso perd un allié de poids, le Cameroun même si on ne l’affirme pas vraiment un conçurent direct, la Centrafrique et la Guinée équatoriale un partenaire des décisions politiques. Mais il y a aussi la redistribution des cartes dans le réseau local de la françafrique.

Deux chefs d’Etat seront particulièrement concernés ici, si on se base sur les derniers évènements. avant de se rendre aux obsèques du président Bongo considéré comme le sage et l’interlocuteur par excellence de la Cemac, le chef de l'Etat camerounais a reçu au palais de l'Unité le 12 juin dernier, Alain Bauer, Conseiller du président Nicolas Sarkozy, qui au sortir de son audience a déclaré à la presse: On va voir dans quelles conditions on va trouver des interlocuteurs qui vont parler au nom de l'Afrique, pas seulement à l'Europe, mais aussi à la Chine, à l'Inde… Cette dimension est loin d'échapper au président Biya qui est certes un homme discret, mais qui profite de cette discrétion pour travailler.

C'est un Paul Biya très dynamique que l'on a vu aux obsèques d'Omar Bongo. On a pu ainsi remarquer que contrairement à ses habitudes, il s’est impliqué sérieusement dès son arrivée à Libreville en rencontrant tour à tour Ali Ben et Pascaline Bongo, les deux les plus en vue de la course pour la succession, Jean Eyeghe Ndong, le premier ministre gabonais, Casimir Oyé Mba, le ministre gabonais du pétrole, deux conseillers de Nicolas Sarkozy, et même ses homologues François Bozizé de la Centrafrique et Idriss Deby Itno du Tchad. Les personnes qui connaissent le mieux le chef de l’état camerounais affirment que cet engagement n’est pas une feinte de sa part. Et au-delà de l’intérêt communautaire, Biya a tout intérêt à ce que la transition se passe en douceur chez son voisin. Avec les questions d’insécurité au golf de guinée ; la situation toujours précaire au Tchad et en Centrafrique, l’ouverture d’un pôle d’insécurité au Gabon renfermerait le Cameroun au cœur d’une poudrière peu enviable, et surtout ferais perdre au Cameroun son premier consommateur de vivres frais.

Les autres chefs d’Etat ont aussi une réelle attention portée à la transition au Gabon. Avec le décès de Bongo la guinée équatoriale risque fort bien de se retrouver en minorité, et une instabilité au Gabon ne serait pas pour servir Obiang Nguéma dont le Gabon est une réelle couverture géostratégique. François Bozize a perdu avec Omar Bongo son unique vrai soutient dans la sous région. Cette préoccupation est tellement marquante qu’on l’aurait d’après le blog d’information centrafricain Centrafrique-presse vu en train de mener un activisme profond lors des obsèques du président gabonais.

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22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 15:18




Zakaria Damane chef d'une aile de l'UFDR

 

BANGUI (AFP) 22/06/2009 à 12:26:44 GMT - Dix personnes ont été tuées dimanche à Birao, dans le nord-est de la Centrafrique, lorsque des hommes armés ont attaqué un site d'une ex-rébellion, l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), deux semaines après un autre assaut, a déclaré lundi ce groupe à l'AFP.

 

"On a dénombré pour la journée d'hier (dimanche) dix morts dans les rangs des assaillants", venus "de la frontière avec le Soudan", a affirmé Djarnib Ngrébaye, porte-parole de l'UFDR, engagée dans le processus de paix en cours en Centrafrique.

 
"Il y a eu trois blessés dans les rangs de l'UFDR", a-t-il ajouté.


Selon lui, l'attaque a été menée contre la base du groupe à Birao, qui avait déjà été la cible d'un assaut le 6 juin.

 
Joint par l'AFP, un militaire centrafricain basé à Birao a confirmé l'attaque qui, selon lui, a été repoussée. Le militaire n'a fait état que de six blessés: "trois éléments de l'UFDR et trois civils". Il a attribué l'attaque à "des éléments non identifiés".

 
"L'attaque a duré près d'une heure, mais les assaillants ont été mis en déroute. La situation est sous contrôle des Faca (Forces armées centrafricaines) et de l'UFDR", a-t-il ajouté.

Le porte-parole de l'ex-mouvement rebelle a assuré que les assaillants "étaient plus nombreux" que lors de la précédente attaque
.

 
"La dernière fois, ils étaient une soixantaine, mais pendant l'attaque d'hier, ils étaient entre 120 et 150", a dit Djarnib Ngrébaye.

 Interrogé sur l'identité des assaillants, il a affirmé qu'il s'agissait de "voleurs" et de "Kara", ethnie minoritaire dans l'UFDR et dont les membres contestent la direction de Zakaria Damane, chef du mouvement.

 
L'attaque du 6 juin avait déjà été attribuée à des Kara par des sources militaires, évoquant un règlement de comptes avec des Goula, majoritaires dans l'UFDR.



Selon des témoins, au moins 25 assaillants avaient été tués le 6 juin, ainsi que deux membres de l'UFDR.

 Le 10 juin, un employé centrafricain du Comité international de la Croix-Rouge a été tué à Birao, et le gouvernement a ensuite ouvert une enquête, affirmant que ce "lâche assassinat" avait été "perpétré par des assaillants non identifiés" qui visaient des hommes de l'UFDR.

En avril 2007, l'UFDR a signé avec Bangui un accord de paix, s'engageant notamment à cesser les hostilités dans une large part du nord-est centrafricain dont elle contrôlait plusieurs localités. Un de ses responsables a fait son entrée en janvier au gouvernement sur recommandation d'un forum sur la paix dans ce pays.

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22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 15:12




 

 17/06/2009 15:19:38- Jeune Afrique - Par : Habibou Bangré


Le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) a désigné le week-end dernier son président Martin Ziguélé pour le représenter lors de la présidentielle de 2010. Problème : l’ancien président Ange-Félix Patassé, fondateur du parti, ne reconnaît pas cette investiture et compte rentrer d’exil pour briguer la magistrature suprême.

 Le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) aura-t-il deux candidats pour la présidentielle de 2010 ? Le week-end dernier, lors d’un congrès extraordinaire à Bangui, la formation politique a investi Martin Ziguélé, président du MLPC, pour défendre les couleurs du parti.

L’investiture crée des remous. Ange-Félix Patassé, en exil au Togo, ne reconnaît pas la candidature de son ex-Premier ministre, challenger malheureux de François Bozizé lors de la course à la magistrature suprême de 2005.

« Je rentre à Bangui pour me présenter à l’élection présidentielle de 2010 », a déclaré au site d’information republicoftogo.com le fondateur du MLPC, suspendu de son parti en 2006 pour « non respect de la ligne directrice du parti » - motif également évoqué pour justifier son exclusion, vendredi dernier.

Le prochain retour au pays du chef de l’Etat chassé du pouvoir par François Bozizé en 2003 est confirmé par la Deutsche Welle. Elle précise que « les partisans d’Ange-Félix Patassé rejettent » l’investiture de Martin Ziguélé. L’un de ses soutiens a d’ailleurs qualifié la candidature de l’ancien chef de gouvernement de « trahison» et d’« usurpation ».
Les dissensions au sein du MLPC pourraient profiter à François Bozizé, probable candidat à la présidentielle.



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22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 03:40


 

APA-Yaoundé (Cameroun) 2009-06-22 00:07:33 - Un sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale est annoncé mardi dans la capitale camerounaise, Yaoundé, a appris APA de bonnes sources.

Ces assises, qui devraient être précédées par une réunion des experts, auront pour principal point à l’ordre du jour, la situation au Gabon au lendemain des obsèques du Président Omar Bongo Ondimba.

La crise financière internationale devrait également occuper une place de choix pendant ces assises.

Lors du dernier sommet extraordinaire de cette instance, tenu à Libreville en fin janvier dernier, et en dehors de ladite crise financière, les chefs d’Etat et de gouvernement s’étaient aussi préoccupés de la situation de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) dont ils avaient demandé un audit.

Ils avaient aussi décidé de la création d’un observatoire de suivi de l'environnement des affaires dans la zone, dans le but d'améliorer l'attractivité de la sous région et de renforcer la sécurité juridique et judiciaire des investissements.

Un comité de veille avait par ailleurs été instauré, constitué de la Commission de la CEMAC, la BEAC, de la Commission bancaire de l'Afrique centrale (COBAC), de la Banque de développement des Etats de l'Afrique centrale (BDEAC) et des Etats membres.

 

NDLR : C’est le premier sommet de cette institution sans Bongo Ondimba. Ce dernier est mort pendant la présidence en exercice de Bozizé qui croît ainsi être entré dans l’histoire et également investi d’une grande mission, celle de se pencher entre autre, sur la situation politique du Gabon post Bongo Ondimba qui semble constituer une source d’inquiétude. A priori on ne voit pas très ce que peut faire la CEMAC par rapport à une situation qui est encore en train d’évoluer au jour le jour. Ce pays doit se diriger vers des élections qu’on souhaite démocratiques et transparentes pour une fois. C’est dans ce sens que doit œuvrer la CEMAC. Par ailleurs, les autres chefs d’Etat doivent surtout faire attention à ce que Bozizé ne puisse pas encore les rouler dans la farine en mettant à contribution financièrement leur pays sous prétexte de financer le programme DDR chez lui et détourner les fonds ainsi réunis pour construire un mausolée pour sa mère.  

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22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 03:12






 

 

19/01/2009 14:38:50 - Jeune Afrique- Par : Marianne Meunier, envoyée spéciale à La Haye -



Les membres du clan sont assis côte à côte au premier rang. Il y a là Liliane Bemba, l’épouse de Jean-Pierre, Jeannot, son père, et Nzoma, son petit frère. Casque sur les oreilles, ils écoutent les dépositions anonymes, édifiantes et parfois triviales, qu’énonce froidement un membre du bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI).

Celle du témoin 23, par exemple, sodomisé par trois soldats devant femme et enfants… Ou celle du témoin 87, qui a entendu trois coups de feu dans sa maison avant d’y retrouver son frère mort, baignant dans son sang… Ou encore celle du témoin 22, surpris chez son oncle, en pleine nuit, par des intrus en uniforme qui repartiront avec les maigres biens de la famille: vêtements, téléphones portables, tableaux, canards et toute la nourriture que contenait la réserve…

De temps en temps, Nzoma lâche un mot en lingala. En fin de journée, les yeux de Jeannot se ferment de fatigue. Très élégante dans un tailleur coordonné, Liliane esquisse parfois un sourire. Pourtant, sur leur visage, ni émotion ni inquiétude. Durant toute l’audience de confirmation des charges retenues contre Jean-Pierre Bemba, du 12 au 15 janvier à La Haye, jamais sa famille ne perdra la face.

 Meurtres, viols, pillages...

Elle doit coûte que coûte soutenir Jean-Pierre, assis à quelques mètres de là, de l’autre côté de la vitre séparant le public de la salle d’audience numéro 1. Costume sombre, boutons de manchette et cravate rayée, l’ancien chef de guerre congolais jette de rares regards aux siens, griffonne sur de petits bouts de papier jaune qu’il transmet à ses avocats, mâchonne parfois un chewing-gum. Mais la lecture des huit chefs d’accusation le laisse de marbre. Ils sont pourtant gravissimes: pillages, meurtres, viols, atteintes à la dignité de la personne… Trois d’entre eux entrent dans la catégorie des crimes contre l’humanité, les cinq autres relevant des crimes de guerre.

Ces exactions auraient été commises en Centrafrique, entre octobre 2002 et mars 2003, quand les hommes du Mouvement de libération du Congo (MLC) vinrent porter secours au président Ange-Félix Patassé, menacé par une rébellion. En tant que chef du MLC, Bemba en serait pénalement responsable. En mai 2007, le procureur de la CPI, l’Argentin Luis Moreno-Ocampo, avait lancé une enquête et recueilli le témoignage de nombreuses victimes, dont une trentaine sont représentées à l’audience par Me Marie Edith Douzima-Lawson, avocate au barreau de Bangui. Un an plus tard, Bemba avait été arrêté à Bruxelles (où il possède une villa), puis, en juillet 2008, transféré au quartier pénitentiaire de la CPI, à La Haye.

Prochaine étape dans soixante jours. La chambre préliminaire numéro 3, qui vient d’écouter les arguments de l’accusation et ceux de la défense, dispose en effet de ce délai pour dire si les 10000 pages du dossier du procureur comportent suffisamment de preuves pour que l’affaire Bemba donne lieu à un procès. Le travail des juges sera ardu. Dans le décor de bois clair de la salle d’audience, les deux parties ont développé, courtoisement et sans emphase, des argumentations solidement étayées.

Pour le bureau du procureur, aucun doute: si le patron du MLC ne se trouvait pas à Bangui au moment des faits, il savait ce que ses quelque 1500 hommes, les Banyamulenge, étaient en train de faire de l’autre côté du fleuve Oubangui, frontière naturelle entre la RD Congo et la Centrafrique. D’ailleurs des témoins le confirment.Il a rendu visite à ses troupes, il écoutait les récits des victimes sur Radio France Internationale (dont un reportage à Bangui a été diffusé pendant l’audience) et recevait des rapports en provenance du théâtre des opérations. Surtout, il avait connaissance d’un terrible précédent. En 2001, menacé par une première tentative de putsch, Patassé avait déjà fait appel à ses hommes. Et, déjà, certains d’entre eux avaient violé, pillé, tué…

Réplique de l’équipe des défenseurs, qui compte notamment dans ses rangs le Britannique Karim Khan (qui fut, un temps, conseil de l’ex-président libérien Charles Taylor) et les Congolais Aimé Kilolo et Nkwebe Liriss: non, Bemba ne savait pas, pour la simple raison qu’en Centrafrique les Banyamulenge étaient sous le commandement de celui qui les y avait appelés, Ange-Félix Patassé. C’est lui qui fournissait leurs uniformes, veillait à leur alimentation et à leur approvisionnement en armes et en munitions. C’est donc à lui, ou à ses hommes, que le commandement du MLC en Centrafrique rendait compte. Quand il a eu connaissance de certains actes « isolés », Bemba a traduit leurs auteurs devant une cour martiale. « Il y avait de la discipline et un code de conduite militaire au sein du MLC », soutient Me Kilolo.

Autre argument majeur du procureur, indispensable pour pouvoir invoquer le « crime de guerre » : il existait un « plan commun » entre Bemba et Patassé. Leur but: « envoyer les troupes du MLC en Centrafrique pour détruire les ennemis de Patassé et leurs partisans présumés dans la population civile ». À l’appui de cette thèse, l’accusation cite un témoin ayant entendu un commandant donner ces instructions explicites à ses troupes: « Jean-Pierre Bemba vous a envoyés pour tuer, pas pour vous amuser »; « Vous n’avez pas de parents, pas d’épouse ou d’enfants. Vous allez faire la guerre. Vous allez tuer toutes les personnes que vous trouvez. [...] Détruisez l’économie. Les bâtiments que vous voyez de l’autre côté, détruisez-les. »

 Fauteuil vide

Pour la défense, c’est plutôt en « Casques bleus », ou en force de maintien de la paix, que les Banyamulenge ont débarqué en Centrafrique. Un sommet de la Communauté des États sahélo-sahariens (Cen-Sad) s’est tenu à Khartoum en décembre 2001, rappelle Me Liriss, qui a abouti à la décision de constituer « une force africaine en vue de maintenir la paix et la stabilité en Centrafrique. Le MLC, poursuit l’avocat, a été associé à l’exécution de la décision de la Cen-Sad. Ses troupes sont intervenues dans le cadre d’un accord régional. »

Encadré par deux agents de sécurité, Bemba écoute. Il ne sourit pas, ne fronce pas les sourcils, ne soupire pas. Il est attentif, c’est tout. Peut-être se dit-il, comme ceux qui sont venus le soutenir, qu’il manque quelqu’un dans le fauteuil de cuir à côté du sien. Lors de la lecture des chefs d’accusation, Ange-Félix Patassé a, pour chacun d’entre eux, été désigné comme « conjointement responsable ». Durant les quatre jours d’audience, son nom a été constamment évoqué. Alors, pourquoi n’a-t-il pas à répondre de ses actes devant la justice internationale? « Nous n’avons pas assez d’éléments pour prouver la responsabilité pénale individuelle de Patassé », se défend Béatrice Le Frapper, conseillère de Luis Moreno-Ocampo. Explication guère convaincante, qui ouvre la porte à toutes les spéculations.

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 19:13




 Bozizé et Sassou, ici à leur arrivée à
la résidence de Bongo de Franceville,
lieu de son inhumation


Jusqu’au bout, Bozizé a tenu à s’imposer à la famille Bongo Ondimba et prendre part à l’ultime cérémonie intime préalable à l’inhumation de l’illustre disparu dans sa terre natale de Franceville. Il faut rappeler qu’après l’annonce de la mort du président Bongo, Bozizé s’est rendu une première fois à Libreville où il a assisté à l’arrivée de Barcelone de la dépouille de l’ancien président gabonais, puis il est retourné à Bangui avant de revenir une seconde fois pour les obsèques officielles du mardi 16 juin.

La délégation de Bozizé

Bozizé s’est fait accompagner de sa sœur cadette, la député de Bossangoa Joséphine Kéléfio, de Mmes Cathérine Bokassa, Brigitte Dacko, Bernadette Sayo, ministre des affaires sociales, du 1er vice président de l’assemblée nationale et député de Bimbo I, Pierre Abraham Mbokani, de son conseiller spécial Henri Maidou, du ministre d’Etat Cyriaque Gonda, de son conseiller en matière de jeunesse Lévy Yakité, Claude Richard Gouandjia conseiller à la présidence. On nous a aussi signalé la présence à Libreville de Danzoumi Yalo alias colonel Daz dont nous ne savons pas s’il avait également accompagné Bozizé ou bien était là comme simple aventurier. Autres accompagnateurs de Bozizé, Vincent Wapounaba son aide de camp, Clément Bolégué, directeur général du protocole d’Etat, Arlette Régakouzou son attachée de protocole, Henri Pascal Bolanga, son conseiller en communication, des agents de sécurité et quelques journalistes et preneur de vue.

On se demande en effet pourquoi il a fait venir à Libreville les veuves Bokassa et Dacko. Il aurait pu par exemple se faire accompagner de ses deux dames au moment du dépôt de couronne sur la dépouille de l’illustre disparu ce qui l’aurait grandi, donner de l’allure à son geste et rehaussé la dignité de la délégation centrafricaine qu’il conduisait car comment comprendre qu'il ait pu faire venir ces deux dames pour les ignorer après. Mais c’est sans doute trop demander à Bozizé qui a ainsi fait preuve de son habituelle légèreté et inconsistance.

Par ailleurs, en tant que président en exercice de la CEMAC, il se croyait investi de la mission de contacter ses pairs pour tenter de faire face au vide sidéral que laisse Omar Bongo mais visiblement, le costume de président en exercice de la CEMAC est trop ample pour lui. Il n'a cessé durant cette semaine d'indisposer, tant les gabonais que les autres chefs d'états de la
sous région. Il a ainsi pris contact avec le camerounais Paul Biya, Idriss Déby du Tchad, Denis Sassou Nguesso du Congo Brazzaville et Obiang Nguema de la Guinée équatoriale.

 Selon une source de l’entourage immédiat de Bozizé souhaitant garder l’anonymat, très peu de chefs d’Etat de la CEMAC sont désireux de prendre la succession d’Omar Bongo. Il faut dire qu’ayant peu d’envergure et ne sachant pas quelle initiative prendre, Bozizé a eu beaucoup de mal à intéresser ses homologues aux enjeux immédiats autour des difficultés politiques proprement gabonaises quant à la succession de Bongo ainsi que des questions liées à l’absence désormais de celui-ci dans la CEMAC. Bozizé à l’air de ne pas savoir que ce sont les rapports de force entre états dans la réalité au quotidien qui détermineront le leadership au sein de la CEMAC. Certains chefs d’Etat de cet espace, c’est bien connu, n’en ont rien à foutre de ce qui se passe chez leurs voisins. Ce n’est pas Bozizé qui réussira à leur faire changer de comportement. En attendant, lui est réellement orphelin d’Omar Bongo pour tout, ou presque et une nouvelle vie commence en quelque sorte pour lui.

Autre déconvenue due au fait que Bozizé n’était pas du tout attendu à Franceville, après l’inhumation de Ondimba, il a dû poireauter plus d’une heure à l’aéroport de Franceville ce qui l’aurait rendu furieux, le temps que sa suite puisse l’y rejoindre avant de regagner Libreville. C’était déjà le même manège à son arrivée à Franceville. C’était en hélicoptère  que le président Sassou et lui avaient été transportés jusqu’à la résidence locale de Bongo, lieu de son inhumation. Le reste de la délégation de Bozizé a dû littéralement faire de l’auto-stop pour aller de l’aéroport au palais de Bongo. Tous ces cafouillages et désagrément résultent de la décision de Bozizé d’ignorer l’avertissement du protocole gabonais qui avait clairement prévenu que les obsèques de Franceville se dérouleraient dans la stricte intimité. Toutes les délégations étrangères devraient regagner leur pays une fois les funérailles officielles de Libreville terminées.

 

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20 juin 2009 6 20 /06 /juin /2009 01:57






 

 

NDLR : L’ambassadeur délégué de l’Union européenne en RCA a enfin pu quitter  définitivement et normalement Bangui après les diverses péripéties qui ont émaillé les dernières semaines avant son départ et que Centrafrique-presse a abondamment couvertes. On ne sait quelle mouche a piqué le gouvernement de Bozizé lequel, par la plume de son ministre des affaires étrangères le général Antoine Gambi, lui avait demandé de quitter plus tôt le pays avant la fin officielle de son mandat suite au discours prononcé par cet excellent diplomate lors de la cérémonie de la journée de l’Europe, le 8 mai dernier. M. Esmieu qui, après quatre années passées en RCA, s’est permis d’asséner quelques vérités suite au constat de la catastrophique situation du pays et des conséquences de la mauvaise gouvernance du régime Bozizé dont il est un témoin vivant.

 

Alors qu’il aurait pu se taire et partir dans la tranquillité, il a préféré saisir l’occasion qui lui était offerte pour parler des méfaits des barrières illégales instaurées par la soldatesque de Bozizé pour harceler et racketter les citoyens ; il a stigmatisé la propension à la prédation et la corruption de certains dignitaires du régime, autant de choses qui, forcément, ne pouvaient pas faire plaisir aux oreilles de certaines autorités locales qui lui en ont voulu. Après avoir réfléchi et toute honte bue, les mêmes autorités ont fini par virer leur cuti et Bozizé lui-même a reçu M. Esmieu qui est allé lui faire ses adieux et le gouvernement lui a même offert un repas. Nous publions ci-dessous son ultime discours durant ce repas.

 

Les Centrafricains ne peuvent qu’apprécier à sa juste valeur le courage et l’inestimable contribution de M. Esmieu à la juste cause du progrès et de la lutte des démocrates de ce pays. Ils garderont de lui un excellent souvenir car il est et demeurera un véritable ami du peuple centrafricain. L’Union européenne doit veiller à lui trouver un successeur qui soit de sa trempe et digne de représenter valablement l’institution et non un diplomate classique qui s’accommoderait avec complaisance de la mauvaise gouvernance en cours à Bangui et fermerait les yeux et les oreilles sur les pratiques propres aux républiques bananières.

 

 

Dernier discours de Jean Claude Esmieu

 

Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement, représentant son excellence le Président de la République, Chef de l'Etat,

Mesdames et messieurs les Ministres,

Monsieur le Doyen du corps diplomatique,

Monseigneur le Nonce apostolique

Monsieur le représentant spécial du Secrétaire général des nations Unies,

Chers collègues, chers Amis,

 

D'abord, Excellence monsieur le premier ministre, je souhaite vous remercier de cette réception qui est une tradition centrafricaine sympathique mais qui pour moi prend une signification très particulière. C'est qu'en effet c'est certainement mon dernier poste d'Ambassadeur que j'achève dans la dignité, avec reconnaissance à la République Centrafricaine et certainement amitié avec beaucoup d'entre vous. J'ai la prétention de parlé d'amis car j'ai récemment reçu de très nombreux témoignages dans ce sens.

 

Ensuite,  je souhaite présenter des excuses à ceux et celles qui auront été choqués par certains de mes propos. Qu'ils soient assurés que le but n'était pas celui-là.

 

J'ai effectivement passé plus de quatre années dans votre magnifique pays que j'ai eu la chance de pouvoir souvent visiter du Nord au Sud sauf OBO. Comme je ne serais plus en RCA pour la JMA, j'aurais une pensée particulière pour vous ce jour-là.

 

Cers quatre années, je disais, ont été bien remplies. Il y a eu des péripéties formidables et d'autres plus douloureuses. Je me suis battu à vos côtés en me faisant l'avocat de votre pays pour autoriser la FOMUC d'accompagner les FACA pour reprendre BIRAO, alors tombée au milieu des rebelles, pour convaincre au côté des Nations Unies et de la France, l'institution européenne EUFOR de venir à BIRAO, de mettre en place les élections réussies de 2005, de nombreux projets allant de micro réalisations à l'appui budgétaire en passant par des centres de santé et toujours le financement  de la MICOPAX.

 

Pour une personnalité qui me le demandait, pendant mon séjour la Commission Européenne  a dépensé, je dis bien dépensé pour la RCA, avec tous les tiroirs financiers possibles comme je disais souvent à son Excellence le Chef de l'Etat, la somme de 127 millions d'Euros soit un peu plus de 83 Milliards de FCA en quatre années et demi, plaçant ainsi la Commission européenne comme le plus important bailleurs de fonds pour la république Centrafricaine. De ces montants beaucoup n'étaient pas prévus au moment de la table ronde de Bruxelles et c'est grâce à la force de persuasion de la Délégation à Bangui que nous avons réussi à avoir au moins plus de 30 millions d'Euros au delà des prévisions.

 

Bien entendu, cela ne s'est pas fait tout seul et je dois remercier aussi tout le personnel de la Délégation fortement représentée aujourd'hui et à qui j'ai demandé de m'accompagner pour partager l'honneur de cette cérémonie.

 

Je garderais de votre pays l'image d'un pays ou rien n'est impossible ou plus exactement où tout est possible. J'avais l'habitude de ne voir ou dénoncer que ce qui me semblait perfectible. Soyez assuré, Monsieur le Premier Ministre, que je suis convaincu que la RCA va sortir de l'ornière de pauvreté dans laquelle elle semble coincée par une fatalité morbide. Mais cela n'est pas vrai. Le slogan Kwa na Kwa a tout son sens et votre population a largement démontré que lorsqu'on lui en donnait les moyens elle était capable de se lever, de travailler dur et finalement de se nourrir, de se soigner et de s'éduquer. Pour retrouver cette force, la Commission européenne avec mon successeur vous accompagnera sur le chemin des pôles de développement, et je l'espère de tout cœur avec la Route Bouar Fambélé et les différents appuis budgétaires. Que les élections se passent bien dans la transparence et la fraternité d'une paix retrouvée et stable. Votre peuple en a tant besoin.

 

C'est tout le bonheur que je vous, que je lui souhaite. Ce sera beaucoup de travail pour tout le monde, beaucoup de discussions, d'échanges et j'espère un peu moins d'incompréhension. La délégation européenne à Bangui a toujours été auprès du siège de Bruxelles votre avocat et non pas votre dénonciateur. Avec mon successeur, elle restera dans ce rôle aux côté du Ministère du Plan, l'Ordonnateur National, j'en suis certain.

 

 

Enfin, Monsieur le Premier ministre, je souhaiterais que vous acceptiez de présenter au Président mes plus vifs remerciements pour la confiance que lui-même m'a toujours témoignée et en par l'organisation de cette cérémonie. Je  souhaite à toute l'assemblée le meilleur futur possible.

 

Vive la République Centrafricaine,

Vive la Commission Européenne

 

Vive la coopération UE/RCA

 

 

Je vous remercie

 

Jean Claude Esmieu

Ambassadeur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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20 juin 2009 6 20 /06 /juin /2009 01:53






Comme le montre le contenu de cette déclaration de l’Union des Forces Vives de la Nation(UFVN) que nous publions ci-dessous, Bozizé et son gouvernement préfèrent de loin en faire à leur guise que d’appliquer les pertinentes recommandations adoptées par consensus à l’issue du Dialogue Politique Inclusif de décembre 2008. Ils continuent de prendre leur aise avec les recommandations du DPI en ceci que s’agissant du Code électoral, texte combien capital pour assurer un bon déroulement du processus électoral. Ils procèdent dans leur laboratoire de manipulations et de fraudes à des modifications pouvant leur permettre de faciliter le hold-up électoral qu’ils ont déjà commencé à mitonner par la nomination de leurs hommes de main à tous les étages de l’organisation des élections.

Ils ont donc décidé de s’affranchir de la contribution des experts internationaux telle que l’avait prévue noir sur blanc la recommandation du DPI sur la mise en place du comité ad hoc chargé de la révision du Code électoral. Une telle situation est naturellement de nature à braquer l’opposition qui devrait raidir sa position et il suffit que Bozizé et ses prétendus conseillers s’entêtent à maintenir leur attitude pour qu’on assiste à un blocage politique. Comme Omar Bongo n’est plus là pour prendre des initiatives visant à débloquer les choses, on ne saura plus à quel saint se vouer.

 

UNION DES FORCES VIVES DE LA NATION

Pour le Renouveau Démocratique

DECLARATION

 

L’Union des Forces Vives de la Nation (UFVN) après avoir pris connaissance du projet de loi portant Code 2lectoral de la République centrafricaine déposé sur la table de l’Assemblée nationale par le Gouvernement, élève une vive protestation pour les raisons suivantes :

1°) Comme dans ses habitudes, le Gouvernement a volontairement « violé » les recommandations combien pertinentes du Dialogue Politique Inclusif relatives à la mise en place du Comité ad hoc de la relecture du Code électoral.

En effet, la recommandation n° 2 stipule : « Mise en place d’un Comité Ad hoc composé des entités représentées au DPI avec l’assistance des experts internationaux, chargés de la révision du code électoral, en vue de son adaptation aux dispositions constitutionnelles ainsi qu’aux exigences sécuritaires des candidats ».

Malheureusement, force est de constater que ce comité a travaillé sans l’assistance des Experts internationaux.

2°) Le projet de loi du code électoral révisé et adopté par consensus par le comité ad hoc composé de toutes les entités ayant pris part au DPI à savoir, les Pouvoirs publics, la majorité présidentielle, l’opposition démocratique, les autres partis et les politico-militaires, a été unilatéralement modifié par le Gouvernement.

3°) Le Gouvernement a introduit dans ce projet de loi de nombreuses dispositions anti-démocratiques pour lui permettre de verrouiller et manipuler tout le processus électoral à sa guise.

Prenons deux articles à titre d’exemple :

L’article 12 al. 3 : Il n’est pas normal qu’au sortir du Dialogue Politique Inclusif où la question électorale avait pris bonne place que ce soient seuls le premier Ministre et le Président de l’Assemblée nationale qui proposent le Président de la Commission Electorale Indépendante (CEI). Qu’en est-il des autres entités ?

L’article 14 : Il n’est pas concevable que ce soient le Président de la République et son ministre de l’intérieur qui fixent et répartissent par décret et par arrêté les membres de la Coordination nationale de la Commission Electorale Indépendante, du comité préfectoral et d’arrondissement.

Au regard de tout ce qui précède ;

-           L’UFVN  en appelle à la vigilance de toutes les forces de progrès et le peuple tout entier

-          L’UFVN lance un appel à tous les élus du peuple que sont les députés de n’être guidés que par leur conscience et de ne privilégier que l’intérêt supérieur de la Nation.

-          L’UFVN prend à témoin l’opinion nationale et internationale sur le risque que peut engendrer ce comportement anti-démocratique

Fait à Bangui, le 17 juin 2009

Pour l’UFVN

Le Coordonnateur

 

Me Henri POUZERE

 

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