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7 août 2009 5 07 /08 /août /2009 00:19




Lors du sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEMAC tenu à Libreville le 30 janvier 2009, la décision fut prise par ces derniers et formulée dans un acte additionnel au traité révisé de la CEMAC, d’allouer à la République centrafricaine une assistance financière de huit (8) milliards de F CFA. Selon les termes de cet acte additionnel, cette assistance est accordée « en vue d’aider à la réalisation des opérations de désarmement, de démobilisation et de réinsertion dans ce pays ». Plus loin, le document dit que cette aide « est supportée à raison d’un (1) milliard de F CFA par Etat membre, à titre de don et de trois (3) milliards de F CFA par la BEAC à titre d’avance ».

 

En principe, cet acte additionnel devrait être publié dans le bulletin de la CEMAC et également dans le journal officiel de chaque Etat membre. A Bangui où Bozizé est pourtant le président en exercice de la CEMAC, cet acte additionnel a été signé par lui même en date du 20 février 2009 mais n’a jusqu’ici fait l’objet d’une quelconque publication, comme s’il s’agissait d’un document classé « secret défense », on se demande bien pourquoi.

 

Depuis son adoption, Bozizé et sa clique ont entretenu à dessein, un flou artistique et une confusion totale autour de la nature de l’aide de la CEMAC. L’acte additionnel est pourtant d’une clarté déconcertante pour eux et on peut comprendre qu’ils n’aient pas eu envie que l’opinion en ait connaissance. Il rappelle en effet dans son article 21 que « son respect s’impose aux institutions de la Communauté ainsi qu’aux autorités des Etats membres ».

 

Il faut aussi rappeler que le 3 avril 2009, une convention de prêt sous forme d’avance exceptionnelle a été signée à Bata en Guinée équatoriale entre le Gouverneur de la BEAC et le ministre centrafricain des finances et du budget. Tout cela cadrait bien avec les termes du communiqué final rendu public à l’issue du sommet des chefs d’Etat. Bozizé lui-même avait dit au début que les huit milliards seraient bien affectés au programme DDR. Quelques mois après, il n'en est rien.

 

C’est bien après, lorsque son argentier Sylvain Ndoutingai s’est rendu courant avril dernier à la BEAC à Bangui pour retirer tout l’argent, qu’il a confié à un quidam qu’avec les milliards du DDR en question, ils allaient rembourser les emprunts qu’ils avaient contractés pour organiser les funérailles de la mère de Bozizé et avec le reste, ils allaient lui construire un mausolée. Sachant que cet argent a été détourné de sa destination initiale d’affectation, le Tchad est à présent réticent à verser sa part.

 

Aujourd’hui, une chose est sûre, cet argent s’est volatilisé et Bozizé et Ndoutingai éprouvent de réelles difficultés à le mettre à la disposition du comité de pilotage du DDR qui piaffe d’impatience parce que subissant une très forte pression de la part des ex combattants qui, si cela continue, redeviendront des combattants tout court. Ils se sont retournés vers le trésor national pour jongler avec un premier décaissement ridicule de cent soixante (160) millions de F CFA pour démarrer soi-disant le DDR mis cella a été jugé tellement insignifiant que les ex-combattants qui ont cru que c’était le PNUD qui devait les payer, ont cru devoir faire un sit-in lundi dernier devant les bureaux de l’agence des Nations unies avant de se diriger vers le ministère des affaires étrangères où ils ont été dispersés à coup de gaz lacrymogène.  

 

Ce comportement irresponsable de Bozizé qui reflète son refus politique de s’avancer réellement sur le chemin de la paix - contrairement aux discours démagogiques pour endormir les Centrafricains et la communauté internationale – fait peser de réelles menaces sur le calendrier des élections qui devraient en principe se dérouler l’année prochaine dans le pays. En effet comment peut-on organiser sereinement des élections dans un territoire aussi vaste que celui de la République centrafricaine (622.000 Km2) dont une bonne partie échappe totalement au contrôle des autorités et où règne une insécurité endémique et délibérément entretenue !   

 

C’est en faisant le constat de cette triste réalité que Bozizé a commencé à faire réfléchir ses partisans qui lancent vers l’opposition des ballons d’essai sur l’idée d’un éventuel report d’une ou deux années des élections. Il est question, selon ces stratèges de Bozizé, de faire voter par leur majorité parlementaire le moment venu, une loi prorogeant son mandat si l’actuel arrivait à expiration sans que son successeur soit connu.

 

Naturellement, disposant d’une confortable majorité de députés à l’assemblée, KNK et Bozizé voient midi à leur porte. Mais une situation comme celle qui sera créée par un vide juridique à l’expiration de son mandat actuel nécessite pour être réglée sans gros dégâts, soit un référendum populaire, soit un mode de gestion consensuellement arrêté avec l’opposition politique et les forces vives nationales. Bozizé et sa clique ne peuvent en décider tous seuls, cela doit être clair. Le plus dur pour eux et le pays est malheureusement à venir.

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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 21:35




 

APA Bangui 2009-08-06 12:05:23 (Centrafrique) L’Union des forces vives de la nation (UFVN) a proposé, jeudi au Bureau de l’organisation des Nations unies en Centrafrique (BONUCA), qu’un nouveau projet de code électoral soit soumis à l’Assemblée nationale.


L’UFVN a justifié sa proposition par l’expiration depuis quinze jours déjà du délai de promulgation, par le président de la République, de la loi portant code électoral votée par les députés, le 27 juin dernier.

En raison de la contestation du code électoral par l’opposition démocratique, le président François Bozizé avait saisi la Cour constitutionnelle qui, à l’issue de ses assises, estimant que certaines dispositions du texte n’étaient pas conformes à la Constitution du 27 décembre 2004, avait préconisé un réexamen du code électoral.

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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 21:20




APA Bangui 2009-08-06 10:44:47 (Centrafrique) Le président de l’Union des forces républicaines (UFR), le Lieutenant Florian Ndjadder, a annoncé, jeudi à Bangui, dans un communiqué de presse, la transformation de son mouvement en un parti politique de l’opposition radicale.


 «Nous affirmons notre engagement aux côtés des forces démocratiques telles que la Convention républicaine pour le progrès social (CRPS), l’Union des autres partis (UAP) et l’Union des forces vives de la nation (UFVN), afin de faire échec au projet machiavélique de François Bozizé visant à faire des fraudes massives aux prochaines élections de 2010»,

a déclaré M. Ndjadder.


«Mon mouvement milite pour la bonne gouvernance, la paix, la sécurité, la liberté circulation des biens et des personnes et s’oppose aux conflits armés, les braquages, les violations des droits de l’homme, la pauvreté»,

Le lieutenant Florian Ndjadder a annoncé sa candidature à la présidentielle de 2010.

Rébellion opérant dans le nord-ouest du pays, l’UFR a pris ses distances avec l’Armée populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD).

Signataire de l’accord de paix, le 15 décembre 2008, l’UFR, qui a pris une part active au dialogue politique inclusif tenu à Bangui du 8 au 20 décembre, siège actuellement au comité de suivi des recommandations des pourparlers inter-centrafricain.

a-t-il conclu.
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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 21:10



APA – Douala 2009-08-06 15:25:36 (Cameroun) La Centrafrique va ouvrir une agence de stabilisation et de régulation des prix des produits pétroliers (ASRP) à Douala en vue de lutter contre le trafic du carburant frelaté, à destination de ce pays, ont confié jeudi à APA, les autorités camerounaises et centrafricaines.


La cérémonie officielle de cette agence qui aura lieu lundi prochain dans la métropole économique camerounaise de Douala en présence des autorités camerounaises sera présidée par le ministre centrafricain délégué à l’Energie et à l’hydraulique.


Il s’agit là, d’une « première réponse face au fléau qui met à mal les importations terrestres de produits pétroliers qui transitent par le territoire camerounais via le port de Douala en direction de la Centrafrique », ont confié les initiateurs.


Le long du trajet Douala-Bangui en passant par Yaoundé, Bertoua au Cameroun, et Bouar et Berberati (Centrafrique), les camionneurs animeraient activement le marché du carburant frelaté appelé le « Zoua Zoua » au Cameroun.


Ce mélange de pétrole et de gasoil dont l’usage endommage le moteurs des véhicule se vend à 400 francs le litre contre 569 francs CFA le litre d’essence super et 540 francs CFA le litre de gasoil.

Selon des sources proches du dossier, plus de 8 pour cent des 20 pour cent que représentent ces importations par rapport à la consommation centrafricaine sont des produits frelatés.

En plus de la lutte contre le trafic du carburant, l’antenne de ASRP de Douala sera également chargée de veiller au volume exacte des échanges à travers une base de données qu’elles devraient se constituer.

« Nous comptons beaucoup sur la collaboration avec les structures camerounaises du secteur », affirme-t-on au département des relations publiques de l’ASRP.


L'ouverture il y a deux ans à Douala du Bureau de gestion de frêt terrestre centrafricain (BGFC) pour le suivi des marchandises à destination de ce pays dépourvu de façade maritime aurait énormément permis de réduire la fraude, ont indiqué les mêmes sources.

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Economie
6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 21:01



 

Xinhuanet  le 06-08-2009  Bangui  


Centrafrique, Deux mois seulement après la tenue des travaux du dialogue politique inclusif ayant rassemblé leaders politiques, chefs rebelles et représentants de la société civile à Bangui, capitale centrafricaine, du 8 au 20 décembre 2008, le régime du président François Bozizé est confronté à de nouvelles manœuvres de déstabilisation de l'opposition armée


Dans la nuit du 12 au 13 février, les rebelles de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), un groupe armé actif dans le nord-ouest de la République centrafricaine (RCA), avait mené un raid contre une ville de cette région, Bossembelé, à 160 km de Bangui.


 Le 20 février, c'était au tour du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) du général Abdoulaye Miskine de mener une incursion dans la ville de Batangafo, à 500 km au nord de la capitale, contre une position des Forces armées centrafricaines (FACA), une attaque qui a provoqué des déplacements de populations et pillages.


 Cinq jours plus tôt, ce mouvement avait publié avec un autre groupe armé, le Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) du capitaine Abakar Sabone, un communiqué conjoint, annonçant leur intention de reprendre les armes contre le pouvoir de Bangui, suite au refus du président Bozizé d'appliquer les accords de paix conclus avec ses adversaires et les recommandations du dialogue politique inclusif.


 "Devant le refus du général Bozizé de respecter les différents accords signés, les résolutions adoptées à Bangui au mois de décembre, le FDPC et le MLCJ, se trouvent désormais devant une situation qui ne laisse d'autres choix que de reprendre la lutte armée", mentionnait le communiqué des deux organisations rebelles.


 "Depuis la signature des accords, poursuivait le texte, le MLCJ n'a jamais bénéficié des Primes générales d'alimentation (PGA) aux soldats, alors que l'APRD et l'UFDR en ont bénéficié. Le MLCJ ne se reconnaît pas dans la nomination de Jean-Jacques Démafouth au poste de vice-président du comité de pilotage de DDR, décidée à Libreville sans notre avis".

L'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD) et l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) sont des mouvements rebelles.


 Forum sur la paix et la réconciliation nationale, le dialogue politique inclusif initié par le chef de l'Etat centrafricain, avec le soutien des Nations Unies, visait à panser les plaies des crises à répétition qui minent l'évolution de la RCA, en vue de la reconstruction du pays, l'un des plus pauvres de la planète, dont le gouvernement peine à payer les salaires des fonctionnaires.


 Coordonnée par l'ancien président burundais Pierre Buyoya et parrainée par le chef de l'Etat gabonais Omar Bongo Ondimba, il avait été marqué par le retour en RCA de l'ancien président Ange- Félix Patassé, en exil au Togo, ainsi que des chefs rebelles Abdoulaye Miskine, Jean-Jacques Démafouth et Abakar Sabone, également en exil. Parmi ses recommandations, cette rencontre avait décidé la formation d'un gouvernement d'union nationale. Mais celui communiqué le 20 janvier par François Bozizé a provoqué des grincements de dents au sein de la classe politique centrafricaine, dont certains acteurs comme l'ancien Premier ministre Martin Ziguelé ont accusé le chef de l'Etat d'avoir privilégié sa propre famille politique.


 Pour justifier leur attaque, les rebelles de la CPJP avaient également réclamé "l'application stricte et pleine des recommandations adoptées par tous" au terme du dialogue politique inclusif."Le pouvoir politique centrafricain fait face à des contraintes qui s'exercent sur lui à l'intérieur même de ce qu'on appelle la boîte noire et qui rendent difficile l'adoption automatique des résolutions issues du dialogue politique inclusif", a affirmé à Xinhua le Pr Joseph Vincent Ntuda Ebodé, géostratège et chef du Centre de recherche et d'études politiques et stratégiques de l'Université de Yaoundé II, au Cameroun, pays voisin de la RCA.


 "Lorsqu'il lit les déclarations des rebelles qui viennent d'attaquer à deux reprises certaines localités du pays, il est indiqué que le pouvoir n'aurait pas respecté les engagements pris lors du dialogue. Mais, une autre lecture est aussi possible: c'est de considérer que ces groupes armés veulent faire pression sur le pouvoir à un moment où celui-ci se prépare à prendre des décisions",

a-t-il ajouté. En clair, a-t-il précisé, l'objectif des rebelles centrafricains est de "montrer aux autorités de Bangui que la paix est impossible si ces groupes, dans la nouvelle répartition des compétences politiques, n'étaient pas suffisamment pris en compte. Il s'agit donc d'une sorte d'appel de pied, des interpellations au pouvoir en place".


 Annonçant l'attaque du 20 février des rebelles du FDPC, le ministre de la Défense, Jean Francis Bozizé, avait en effet souligné que "ces agissements qui viennent encore compromettre tout effort de relance économique sont révélateurs d'une volonté affichée de perturber durablement le processus de paix engagé". En février 2007, ce mouvement avait signé avec le gouvernement un accord de paix, mais il avait refusé de signer l'accord global de paix de juin 2008 conclu à Libreville au Gabon par le pouvoir et plusieurs groupes armés. Il n'a pas non plus participé au dialogue politique inclusif. En novembre, il avait mené une attaque contre Kabo, ville voisine de Batangafo, qui avait fait 11 morts.


 A la tête d'un pays aux caisses vides, dont tous les espoirs reposent sur les financements promis par les bailleurs de fonds à l'issue de l'atteinte attendue du point de l'initiative PPTE (pays pauvres très endettés) de la Banque mondiale, François Bozizé, au pouvoir depuis mars 2003 à la faveur d'un coup d'Etat contre Ange- Félix Patassé, a-t-il vraiment les coudées franches?


 Selon Ntuda Ebodé, "la Centrafrique, à la différence des autres pays de la sous-région qui vivent des moments difficiles, présente cette originalité que c'est le seul pays où l'Etat est vraiment dans l'incapacité d'entretenir sa propre fonction publique (...) Et cela pose donc tout naturellement le problème de la capacité de l'Etat centrafricain à honorer les engagements pris vis-à-vis des forces physiques et militaro-politiques".


Source:  Xinhuanet

 

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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 14:24




Jean-Pierre Bemba, mis en examen et écroué à La Haye par la Cour pénale internationale (CPI) pour “crimes de guerre” et “crimes contre l’humanité” recherche désespérément une terre d’asile. Même des pays africains se montrent moralisateurs à son sujet, un comportement qui réconforte la position du procureur de la CPI Moreno Ocampo et la thèse de la préméditation des nombreux crimes reprochés à Bemba.


Le box des accusés à moitié vide


L’homme, anciennement Chef de guerre, il a créé en 1998 le Mouvement de Libération du Congo (MLC) et son bras armé, l’Armée de Libération du Congo (ALC) avec le soutien des troupes ougandaises, s’est reconverti en homme politique sérieux et fréquentable. Mieux, il suscite crainte, espoir et admiration au sein du peuple congolais et dans la sous région.
Selon le procureur de la CPI, les Nations-Unies et la communauté internationale européenne, il aurait ordonné et planifié la destruction de l’économie centrafricaine, le viol de 3.000 femmes et plus de 500 assassinats. Il aurait surtout encouragé aussi le cannibalisme au sein de ses troupes. Des allégations que la confusion médiatique du dossier et la versatilité des témoignages ne permettent pas d’étayer. Bien sûr, la Belgique, les Nations-Unies et la CPI peinent à prouver tout ça depuis des années. Ni la qualité des témoins, ni les circonstances troubles de l’intervention des hommes de Bemba en Centrafrique, ni la qualité du parrain Kadhafi - jamais inquiété dans cette affaire - ni le mutisme du protégé d’alors Ange Félix Patassé, depuis débarqué par Bozizé et en exile doré au Togo, n’aideront à apporter des preuves tangibles et irréfragables des accusations pouvant conduire à la qualification des crimes en génocide ou crime contre l’humanité. Il y a eu des exactions voire des abominations commises dans un climat de guerre et de violents combats opposant deux forces armées sur des populations civiles, c’est indéniable. Mais, l’on ressent comme une gêne l’absence des trois personnes citées supra au côté de Jean-Pierre Gombo BEMBA sur le banc des accusés. Mais qui oserait accuser le Guide Libyen de quoi que ce soit. Et au nom de quelle justice internationale et universelle ? Quant à Ange-Félix Patassé, n’est-il pas toujours dans la course en Centrafrique pour la prise armée du pouvoir ou sa reconquête par les urnes, au nez et à la barbe de BOZIZE ?


Celui là, il faudra forcement l’inculper de quelque chose afin de le mettre hors d’état de nuire.
Entre-nous, comment J-P BEMBA pouvait-il planifier la destruction de l’économie centrafricaine au moment du règne de son ami et protégé Patassé ? En tant que Chef de guerre certes, il avait manqué à son devoir de surveillance et de discipline envers ses milices qui se trouvaient en Centrafrique pour aider le pouvoir Patassé en proie à la violente rébellion conduite par BOZIZE . Ses hommes ont sûrement commis tous les crimes dont on l’accuse lui aujourd’hui : assassinats, viols, tortures et vols. De tout cela J-P BEMBA en est entièrement responsable mais pas forcement seul coupable. Pour sortir des fanfaronnades des américains avec leurs frappes chirurgicales dont ils nous abreuvent depuis la première guerre du Golf, il n’y a pas de guerre propre. Toute guerre est sale et comporte ou entraîne des dégâts collatéraux. Toute guerre a aussi un coût. Et cela, J-P BEMBA a semble t-il ignorer. Comment ça ? Sa milice recrutée, formée sur le tas, était sous-payée et archaïquement ou lourdement armée, elle semblait tout ignorer du noble art de la guerre - le respect et la protection des pacifiques populations civiles - ce qu’ont du mal à respecter les troupes régulières des forces armées africaines sur le théâtre des affrontements. Alors comme des brutes épaisses les miliciens de BEMBA ont disposé, usé et abusé des populations civiles pygmées accusées de connivence avec les troupes ennemies ou de résistance. Des femmes pygmées obligées, soi disant par les miliciens de BEMBA, à tuer, cuisiner et puis manger leurs maris avaient témoigné leurs peurs et désarrois. Tant pis - ou plutôt tant mieux - si les soi disant victimes devaient réapparaître plus tard sous les projecteurs d’une presse objective ou non. Peu importe l’amateurisme de J-P BEMBA et ses miliciens, l’humanité est heureuse de savoir que les hommes pygmées n’ont pas été bouilli en sauce graine par leurs épouses sous la menace des ” branquignols soldatesques ” de BEMBA. L’histoire retiendra que Patassé fut quand même renversé par le Général François BOZIZE bien agrippé au pouvoir depuis. Et c’est ce que BEMBA et son armée était censé empêché. Comme quoi une dictature en cache toujours une autre. Et BEMBA qui avait du s’exiler une première fois à l’avènement de Kabila père en savait pertinemment quelque chose. D’ailleurs, il décidera à partir de cet échec de mettre en sourdine la lutte armée et de s’orienter dans la branche politique et le débat d’idées, ce qu’il réussira avec les pourparlers, la réconciliation nationale et le gouvernement de transition de juin 2003 à octobre 2006 où il occupera le porte feuille de vice-président de son pays.


A la croisée des ambitions


Le nouveau militant et leader politique civil contre toute attente se révélera une grande force politique en mouvement ascendant avec une aura à toute épreuve. Il fascine et inquiète aussi. Le Prince héréditaire Kabila Joseph trouve un sérieux adversaire à sa taille. L’élection présidentielle de 2006 ne fut pas gagnée au premier tour comme on l’espérait du côté du pouvoir en place. Le second tour n’avait aussi rien d’une promenade de santé, alors on commence forcement à s’énerver, à s’inquiéter d’autant que l’adversaire peut renouer à tout moment avec ses vieilles habitudes de Chef de guerre avec des troupes en embuscade. Le pouvoir élève le ton, les milices de BEMBA et les forces armées régulières s’accrochent ; des bombes explosent, des mitraillettes et AKM tonnent, la cuisine diplomatique mitonne de jolies promesses pour l’acheter mais Gombo le milliardaire sénateur - ayant réussi dans les affaires civiles et militaires n’en a cure - veut voir clair dans la marmite de la République au nom d’une aspiration populaire forte. Et ce ne fut pas facile à trouver et à mettre en place le stratagème qui va mieux le faire glisser Gombo. Ce fut laborieux et pitoyable même si ce fut rapide. La cohorte de conseillers et de stratèges politiques du camp d’en face a fait mouche. Le nouveau venu n’avait pas vite percuté, mais c’est sûr, il ne refera pas les mêmes erreurs.
Jean-Pierre Gombo BEMBA a fait les frais des enjeux de politiques intérieurs congolais et des jeux des licences et concessions. J-P BEMBA avait hérité du poste de vice président jusqu’à l’organisation des élections présidentielles d’octobre 2006 où il parviendra à se hisser au second. Après sa défaite face à Joseph Kabila, Jean-Pierre Bemba s’était engagé à mener une ” opposition républicaine ” au gouvernement de celui-ci. Son refus de fondre sa garde personnelle au sein de l’armée gouvernementale, au début de l’année 2007, l’a conduit à un affrontement direct avec le pouvoir s’en suivra son exil au Portugal après sa rocambolesque exfiltration, et quelques semaines après, son arrestation par la police Belge sous mandat délivré par la CPI la veille. Quelle rapidité alors ? Et dire qu’il en a eu plus chevronnés en ex-Yougoslavie avec toute une batterie de casseroles qui ont eu le temps de se transformer et de circuler au nez et à la barbe de cette police internationale. C’est vrai qu’avec sa stature imposante - 1m90 et près de 130 kg peut-être - Gombo aurait du mal lui à réussir sa métamorphose afin de passer incognito. Peu importe, on lui a laissé aucune chance à lui

L’opinion nationale congolaise, l’opinion internationale africaine sait très bien que c’est au prix d’une relative stabilité intérieure sous fond d’intérêts économiques et stratégiques que l’ arrestation de J-P BEMBA a été coordonnée et décidée par la Belgique ancienne puissance coloniale. Une Belgique qui était aux trousses de J-P BEMBA un pur produit du système belge et européen avec un parcours universitaire et professionnel exemplaire, son enfant malade qui en avait assez de rester dans les rangs et de cautionner le pillage éhonté des ressources de son pays d’origine la RDC par le colon belge et la dérive monarchique sans alternative républicaine du régime Kabila père, et il a pris ses responsabilités.

J-P BEMBA a été donc curieusement arrêté en Belgique par la police de ce pays qui l’a rendu sans autres formalités à la CPI - Cour Pénale Internationale - . Une CPI qui après avoir tournée en rond tel un écureuil dans une cage en se mordant la queue, a finalement conclu à la requalification des charges contre BEMBA. Et ironie du sort, c’est au moment où le peuple congolais meurtri et blessé dans son amour propre, commençait, par ces temps de crises diverses, à ressentir la cruelle cessation d’activité de l’opposition congolaise - devenue amorphe depuis la mise aux arrêts de BEMBA - et face aux actions de mobilisation et de résistance des diasporas congolaise, que la CPI après des mois et des mois de manœuvres dilatoires avec des reports d’audiences en cascade sous des prétextes familiaux, fallacieux et fantaisistes des juges et autres intermédiaires, envisage la libération provisoire de BEMBA. Mais pourquoi une libération provisoire alors que sans risque aucun on pourrait l’élargir tout de suite en abandonnant les charges contre lui pour des raisons que nous savons tous. Jean-Pierre Gombo BEMBA est sénateur et Chef de l’opposition de la RDC et sa place est auprès de son peuple pour qui il est prêt à tout moment à se dévouer. Les cyniques marchandages sur son pays d’accueil dans l’éventualité d’une liberté provisoire n’auraient pas lieu d’être si la CPI avait décidée de se comporter comme une institution internationale respectable et respectueuse des droits de l’homme et des peuples. La Belgique et tout le conglomérat de pays de l’Union Européenne pourraient refuser de l’accepter sur leur territoire par solidarité au pouvoir Kabila. Mais tous les pays africains qui ont refusé d’accueillir Jean-Pierre Gombo BEMBA ont justement peur de l’effet d’émulation du phénomène BEMBA sur leur sol, car les rares démocraties du continent qui se ferment à BEMBA ne sont pas en réalité de vraies démocraties. Et malheureusement, les autres pays - plus nombreux - à la solde d’autocrates tropicaux ont peur à juste titre pour la pérennité de leur régime dictatorial.


Une Autre aventure


Le combat de BEMBA c’était d’allerhttp://lepaysemergent.com/2009/08/06/chronique-de-guillaume-adouvi-jean-pierre-gombo-bemba-pourquoi-fait-il-autant-peur-2/ soutenir un régime démocratiquement élu - celui de PATASSE - en difficulté, qui le lui a demandé. C’est aussi de porter les aspirations politiques, économiques et idéologiques de tout un peuple - congolais, le sien - en donnant l’exemple qu’il pouvait négocier et conduire aussi la paix. Une paix qui n’a été possible en RDC que grâce à la volonté et à l’implication personnelle de Jean-Pierre BEMBA qui reste très populaire et très influent à Kinshasa, dans l’Equateur, dans le Bas-congo, le Bandundu et dans le Kasaï. Et certaines de ces populations qui ont déjà eu à prendre leur responsabilité en se lançant dans de sombres aventures avec des Chefs de guerre , désarmées de patience, elles se détourneront vite de la voie de la légalité et du dialogue tracée par BEMBA et autres pacifistes et démocrates du pays : la recherche de solutions politiques par le dialogue politique aux problèmes de société ; au profit sûrement de la lutte armée avec ses corollaires comme on en a connu dans la région. Aucune puissance coloniale, aucune institution internationale ne peut délibérément décider de barrer la route à la volonté d’un peuple de réaliser l’alternance et de choisir librement son leader ou son mode de gouvernance.
Jean-Pierre Gombo BEMBA a vite compris l’importance de la pacification et de l’ancrage national de son mouvement - qui de toute façon a vu son influence et sa vague de sympathisants dépassées le seul mur du Congo RD - avec un discours plus policé axé sur les perspectives analytiques réelles, politiques, économiques et sociologiques du pays et du continent. C’est pour ça qu’il fait autant peur aux colons belges et au roitelet de Kinshasa et leurs affidés. Aujourd’hui encore J-P BEMBA est bien le seul à même de battre à la prochaine échéance présidentielle le candidat du conglomérat américano-belgo-européen - Kabila qui aurait déclaré récemment être à la recherche de 8 ou 15 personnes compétentes pour redresser le pays. C’est sûrement des compétences qui font défaut dans son entourage immédiat à Kabila, c’est vraiment triste pour le Congo RD qui regorge pourtant de compétences comme de minerais -. 8 ou 15 congolais compétents ? Sans être congolais, je lui en référerai, les yeux fermés entre 80 et 150 congolais de l’intérieur comme de l’extérieur hyper compétents, qualifiés et de bonne moralité sans être forcement du MLC, ” Bembistes ” ou de l’opposition. A quand cessera alors l’auto-dévaluation sous nos tropiques ?

Il serait de bon aloi que J-P Gombo BEMBA, quant à lui, garde à cœur de faire dans le futur une action humanitaire d’envergure de réparation à l’endroit des populations des villages ayant souffert des méfaits et des exactions de ses miliciens. Le Congo, l’Afrique entière, le lui rappellera au moment opportun. Comme quoi la repentance aussi est une affaire personnelle et permanente et en bon chrétien il devrait le savoir.


30 juillet 2009 Par Guillaume ADOUVI

 

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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 14:15




 

AFP  06/08/2009 | Mise à jour : 13:59


Des chercheurs américains ont décodé la structure du génome complet du virus du sida, ce qui pourrait permettre d'accélérer la recherche pour développer de nouveaux médicaments antiviraux, selon des travaux publiés aujourd'hui par la revue scientifique britannique Nature. Ce travail ouvre la voie à des recherches qui devraient favoriser une meilleure compréhension des stratégies d'infection du virus, selon les chercheurs.

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Sciences
6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 14:11





 

AFP  06/08/2009 | Mise à jour : 14:09


La secrétaire d'Etat américain Hillary Clinton

Selon des responsables américains, la nouvelle administration du président Barack Obama réexamine la politique américaine vis-à-vis de la CPI.

 

a regretté aujourd'hui à Nairobi que les Etats-Unis ne soient pas signataires du traité instituant la Cour pénale internationale (CPI) dont elle a vanté l'utilité en Afrique. Mme Clinton, qui a entamé mardi au Kenya sa première tournée africaine depuis sa prise de fonction il y a six mois, s'est une nouvelle fois félicité du mandat d'arrêt de la CPI lancé le 4 mars contre le président soudanais Omar el-Béchir et estimé que la cour pourrait juger les auteurs des violences post-électorales début 2008 au Kenya.

Les Etats-Unis n'ont toutefois pas ratifié le traité de Rome de 1998 instituant la CPI, basée à La Haye, et à laquelle la précédente administration américaine de George W. Bush s'était fermement opposée lors de son lancement en 2002."Le fait que nous ne soyons pas encore signataires constitue un très grand regret", a déclaré Mme Clinton lors d'une réunion publique à l'université de Nairobi."Mais nous avons soutenu le travail de la Cour et nous continuerons de le faire sous l'administration Obama", a-t-elle ajouté.
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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales
6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 13:57




L’adversaire : La République centrafricaine : Technique et adroite, plus que le Sénégal (Wal-Fajri)


Contrairement au Congo, la République centrafricaine dispose de solides références sur le continent. Deux fois vainqueur de l’Afrobasket (1974 et 1987), l’adversaire du Sénégal ce jeudi, pour la deuxième sortie des ‘Lions’, est à prendre au sérieux. Si l’on en croit Mamadou Sow, ancien Directeur technique national et expert Fiba, la Rca possède des arguments à redouter.

 

  POIDS SUR LE CONTINENT


‘La République centrafricaine a déjà gagné le Championnat d’Afrique des nations. C’était chez elle en 1974, du temps des Ngoko, Séréfio… C’était une grande équipe de basket à cette époque, technique, physique et adroite. Après l’échec de 1985 face à la Côte d’Ivoire, pays organisateur, la Centrafrique est revenue en 1987 pour gagner à nouveau le Championnat d’Afrique en terre étrangère, à Tunis. C’était l’équipe de Lavodrama et Cie que tout le monde a connu dans le basket africain. La Rca est une grande nation de basket, qui a toujours eu de belles équipes, surtout en garçons. Mais, l’instabilité politique dans ce pays a fait que la Rca enregistre des résultats mitigés depuis quelques années.’


FORCES


‘La Rca est plus technique et plus adroite que le Sénégal. Je pense que ces qualités sont restées intactes chez les Centrafricains. Le basket centrafricain s’exporte aussi. Depuis quelque temps, la Rca compte de nombreux joueurs dans le championnat français et les universités des Etats-Unis. Si la Centrafrique arrive à regrouper toutes ses potentialités- et je pense que c’est le cas, car la période est propice, elle présentera une très bonne équipe dans ce tournoi. De toute façon, c’est une équipe à prendre très au sérieux.’


FAIBLESSES


‘Les joueurs centrafricains sont presque tous des expatriés. En 2003 au Caire, la Rca s’était présentée au championnat d’Afrique avec douze joueurs rassemblés en France. Les joueurs de la Rca ne vivent pas dans leur pays. Dans ces conditions, il est difficile de bâtir une bonne équipe pour cette nation qui a été pendant longtemps une locomotive du basket continental.’


CHANCES DU SENEGAL


Un potentiel – ‘Le Sénégal a les moyens de jouer les premiers rôles dans ce championnat. Pas uniquement dans les matches de poule, mais pour l’ensemble des matches. Le poids de ses différents adversaires diffère, mais le Sénégal a les potentialités pour s’imposer.’


Calendrier – ‘La Rca va jouer contre le Cameroun avant de croiser le Sénégal. Donc, ça sera l’occasion pour le staff sénégalais de bien jauger les forces et les faiblesses de cette équipe et de mettre en place des stratégies conséquentes. On a un staff costaud qui sera en mesure de développer des stratégies de combat, après avoir vu l’adversaire à l’œuvre, 24 heures avant de l’affronter.’


Ousmane DICKO (Stagiaire)


RECTIFICATIF


Dans notre précédente édition, pour la présentation de l’adversaire du jour des ‘Lions’, il fallait lire Congo au lieu de Rd Congo. Nous nous en excusons auprès de nos lecteurs.

 


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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 13:47




06/08/2009 11:06:22 | La rédaction web de Jeune Afrique- Par : Habibou Bangré |


Yaoundé, Brazzaville, Malabo ou Bangui auront les yeux rivés sur la présidentielle gabonaise du 30 août prochain. Quel que soit le verdict des urnes, les pays de la région n’espèrent qu’une chose : que Libreville ne sombre pas dans l’instabilité post-électorale.


Le 30 août, c’est l’avenir du Gabon qui se joue, mais aussi celui de l’Afrique centrale. En quarante-et-un ans de pouvoir, le chef de l’Etat gabonais Omar Bongo Ondimba, officiellement décédé le 8 juin, a endossé à plusieurs reprises la casquette de médiateur des crises qui secouent la région. Résultat, depuis l’annonce de la mort du « chef », les voisins de Libreville sont attentifs au processus électoral et attendent de voir qui va succéder au doyen des chefs d’Etat africains.


« Le PDG est favori »


Pour l’heure, 23 candidats se disputent le fauteuil d’Omar Bongo. Parmi eux, quelques poids lourds de la politique, dont Ali Bongo, fils du président décédé et ministre de la Défense. Le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) l’a investi le 19 juillet, poussant d’autres candidats de la formation à faire cavalier seul.

Si en Guinée Equatoriale, au Cameroun et au Congo, les autorités restent discrètes sur le candidat qu’elles soutiennent - avançant que seuls les Gabonais ont voix au chapitre -, les simples citoyens commentent avec intérêt le scrutin gabonais et avouent parfois avoir un favori.


Les Congolais auraient d’ailleurs un faible pour Ali Bongo. Peut-être parce qu’Omar Bongo était le gendre du président Denis Sassou Nguesso. « Le PDG est favori. On a le sentiment que le fils d’Omar Bongo a une certaine crédibilité et que tout est réuni pour qu’il accède au pouvoir », résume Nestor Ngampoula, journaliste aux Dépêches de Brazzaville.


Les Centrafricains seraient aussi pro-Ali Bongo. « Le Tchad, la Centrafrique et le Congo ont connu la guerre civile. Grâce à la médiation de Bongo, la paix est revenue. Alors les Centrafricains jugent que l’élection d’Ali Bongo serait un signe de stabilité pour la région. Ce qui ne veut pas dire qu’il est aimé : c’est un mal nécessaire… », explique Prospert Yaka, journaliste à l’Agence Centrafrique Presse (ACP).


Crainte autour d'un scénario dynastique


A l’inverse, la perspective d’une victoire d’Ali Bongo inquiète certaines organisations de la société civile, qui déplorent l’émergence de scénarios dynastiques dans toute l’Afrique. « Je crains qu’Ali Bongo ne marche sur les traces de son père, qu'il poursuive les mêmes pratiques, la même philosophie. C’est le cas au Togo avec Faure Gnassingbé ou en RDC avec Joseph Kabila », explique Jean-Claude Katende, le président de l’Association Africaine de Défense des droits de l’Homme, basée en République Démocratique du Congo (RDC).


« Bongo, on l’a aimé. Sauf qu’il est resté longtemps au pouvoir… »,
résume pour sa part Emmanuel, un fonctionnaire camerounais à la retraite. Sous couvert d’anonymat, un autre Camerounais confie que ses compatriotes voudraient voir l’ancien chef de gouvernement Casimir Oyé Mba s’installer au « Palais présidentiel du bord de mer ».

« Un financier serait bienvenu en ces temps de crise ! », justifie-t-il, faisant sans doute allusion au poste de gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale qu’Oye Mba a occupé pendant douze ans à Yaoundé. Est-ce la seule raison ? Pas si sûr.


Cet interviewé évoque en filigrane la référence à l'ethnie, notamment fang, présente au Cameroun et à laquelle appartient Casimir Oyé Mba. Il relève entre autres un « émiettement du vote fang avec une demi-douzaine de candidats » et s’interroge sur la possibilité pour les 23 présidentiables de se désister au dernier moment, ce qui pourrait « peut-être créer un revirement ».


Malabo, Libreville et le différend de Mbanié


Pour qui roule la Guinée Equatoriale ? « Nous n’avons pas de candidat. Nous respectons la souveraineté de chaque Etat », assure Jeronimo Osa Osa Ecoro, ministre de l'Information, de la Culture et du Tourisme et porte-parole du gouvernement équato-guinéen.


Reste que Malabo et Libreville se disputent l’île de Mbanié, dont les eaux seraient potentiellement riches en pétrole. Et sur ce dossier Ali Bongo serait particulièrement intransigeant.  « Quel que soit le candidat qui remporte l’élection, nous allons continuer à travailler à la résolution pacifique de ce conflit parce qu’il n’y a pas de raison de recourir à la violence », juge Jeronimo Osa Osa Ecoro.


Au final, si le vainqueur du scrutin compte, les pays d’Afrique Centrale espèrent surtout que l'élection ne débouchera pas sur une crise. « Le président Bongo a beaucoup contribué sur les questions de paix en Centrafrique, indique le pasteur Louis Oguéré, président de l’Association centrafricaine pour la lutte contre la violence. Il ne faudrait pas que sa succession provoque une déchirure. »


Eviter le chaos
 

« Nous souhaitons une transition positive qui apportera stabilité et prospérité au Gabon. C’est notre seule préoccupation. S'il y avait des troubles dans ce pays, nous serions forcément touchés », souligne le ministre équato-guinéen.


Seulement le scrutin présidentiel, à un tour, risque de générer des frustrations. Le candidat qui accèdera à la magistrature suprême risque d’obtenir une majorité relative très faible. Or, un président mal élu pourra-t-il être fermement soutenu par ceux qu’il a peut-être battus d’une courte tête ?


Le pasteur Louis Oguéré veut y croire : « Les Gabonais ne sont pas obligés de connaître le chaos après Bongo. Il suffit pour ça de volonté politique, que les politiques trouvent un consensus comme en Centrafrique avec l’aide du président Bongo ».

 

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