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9 août 2009 7 09 /08 /août /2009 01:54




 

MAPUTO (AFP) - dimanche 09 août 2009 - 0h48 - Le président évincé de Madagascar, Marc Ravalomanana, a indiqué samedi qu'il ne participerait pas "personnellement" à la transition sur la Grande Ile, aux termes d'un accord trouvé entre les principales mouvances politiques réunies à Maputo.

"Dans l'intérêt supérieur de la nation, et après concertation, il me semble raisonnable de ne pas participer personnellement à la transition", a déclaré M. Ravalomanana à la presse.


"Mon retour à Madagascar se fera conformément à l'accord de Maputo",
a ajouté le chef de l'Etat évincé, qui vit en exil en Afrique du Sud. "Cependant, a-t-il continué, la mouvance Ravalomanana fera partie intégrante des organes de la transition."


Un accord sur une transition pour sortir de la crise à Madagascar a été trouvé samedi entre les leaders des principales mouvances politique de la Grande Ile, réunis depuis mercredi dans la capitale mozambicaine sous médiation internationale.


La participation active de M. Ravalomanana aux instances de transition, chargées notamment d'organiser dans les 15 mois des élections présidentielle et législatives, était l'un des gros points d'achoppement des pourparlers.

 

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9 août 2009 7 09 /08 /août /2009 01:38






LE MONDE | 08.08.09 | 13h37  •  Mis à jour le 08.08.09 | 13h37


L'élection du successeur d'Omar Bongo, le 30 août, s'annonce plus incertaine que les scrutins truqués qui avaient permis au président gabonais, décédé le 8 juin, de se maintenir au pouvoir pendant quarante et un ans.

Les affrontements violents qui ont opposé, vendredi 7 août à Libreville, la capitale, plusieurs milliers de manifestants aux forces de l'ordre confirment à la fois la volonté de nombreux Gabonais d'une rupture avec ces anciennes habitudes, et le choix de nombreux dirigeants politiques de mener la vie dure à celui qui souhaiterait apparaître comme le successeur naturel du président défunt et le garant de la stabilité politique : son fils, Ali Ben Bongo, l'actuel ministre de la défense.


C'est précisément pour dénoncer le maintien de ce dernier à ce poste clé depuis l'annonce de sa candidature que la manifestation de vendredi avait été organisée. Jeudi soir, les autorités l'avaient interdite.

Sur les 23 candidats déclarés à la présidentielle, une dizaine réclament la démission du gouvernement de M. Ben Bongo. Ces personnalités n'étaient pas présentes au début du rassemblement, vendredi matin, dans le quartier populaire de Rio, lorsque les policiers ont tenté de disperser quelques centaines de manifestants à coups de matraque et de gaz lacrymogène.


Pendant plus de deux heures, de petits groupes ont affronté les forces de l'ordre à coups de pierres, de bouteilles et autres projectiles. "Le Gabon n'est pas une monarchie. C'est le peuple qui doit décider. Ali va t'en !", lançait un étudiant cité par l'AFP. "On a supporté le père, on ne veut pas du fils", déclarait un autre, selon l'agence, qui dénombre "au moins six blessés". Plusieurs milliers de personnes ont progressivement rejoint les opposants.


Arrivés plus tard sur les lieux, des candidats à l'élection présidentielle semblent avoir négocié avec le pouvoir la possibilité d'une manifestation pacifique qui a eu lieu ensuite sur quatre kilomètres. Quelque 10 000 personnes ont ainsi marché avant d'être à nouveau stoppées par les policiers et les gendarmes au... rond-point de la Démocratie.


Dans ce cortège, criant "On veut le changement !", "Ali démission ! " ou "Ali dictateur !", se sont retrouvés les concurrents d'Ali Ben Bongo qui sont aussi les principales figures politiques du Gabon, comme Paul Mba Abessole, ancien prêtre et opposant de choc rallié à Omar Bongo dont il était ministre, et Pierre Mamboundou, jadis exilé et menacé, qui n'a jamais participé à un gouvernement mais s'était récemment rapproché du pouvoir. Zacharie Myboto, ancien compagnon et ministre d'Omar Bongo, passé dans l'opposition en 2005, côtoyait Bruno Ben Moubamba, opposant franco-gabonais contempteur des "biens mal acquis". Ont défilé également l'ancien premier ministre et ministre Casimir Oyé Mba et l'ex-ministre de l'intérieur André Mba Obame.


La situation de MM. Mba Abessole, Oyé Mba et Mba Obame symbolise l'injustice qu'entendaient dénoncer les manifestants. Ces trois personnalités ont été exclues du gouvernement le 22 juillet après avoir annoncé leur candidature à la présidentielle, alors que M. Ben Bongo, lui aussi en course, a été reconduit dans ses fonctions.

De passage à Paris le 29 juillet, Casimir Oyé Mba, ancien chef du gouvernement et ministre du pétrole dans le gouvernement sortant, a estimé que le Gabon se trouvait "dans une situation extrêmement délicate et dangereuse". Il a estimé que "le maintien (de M. Ben Bongo) au ministère de la défense (...) entame la crédibilité du scrutin". M. Oyé Mba a aussi fait état d'un "énorme problème" avec les listes électorales, où figurent, selon lui, des électeurs décédés.


Principale cible de ces attaques, la formation de M. Ben Bongo, le Parti démocratique gabonais (PDG), fondé par son père, a estimé que la question de son maintien au gouvernement était un "faux débat". Le PDG s'est défendu en rappelant qu'"aucune disposition ne disqualifie les candidats à l'élection présidentielle pour siéger au gouvernement".


Il est vrai que pendant les quarante et un ans de règne de Bongo père, pareille question ne se posait pas, le président sortant étant d'office le candidat naturel du PDG et, finalement, l'éternel élu.

"Nous voulons la transparence électorale. Cette fois-ci, les Gabonais ne veulent pas qu'on leur vole leurs urnes", déclarait ainsi Yolande Bazegue, l'organisatrice d'un rassemblement qui s'est tenu, vendredi, devant l'ambassade à Paris.


Toute la question posée par le scrutin du 30 août est précisément de savoir dans quelle mesure il va rompre avec les traditions totalitaires ancrées au Gabon avec la bénédiction de la France depuis près d'un demi-siècle, autrement dit depuis l'indépendance de 1960.

 

Philippe Bernard

Article paru dans l'édition du 09.08.09



 

Gabon : Les premiers faux-pas de l'«après Bongo»

 

Deux mois après le décès du président Bongo Ondimba, les premiers signes de déstabilisation sociale sont apparus le 7 août dernier à Libreville, avec les violents affrontements entre les forces de l'ordre et les manifestants qui réclamaient la démission du gouvernement du candidat du parti au pouvoir, le ministre de la Défense nationale Ali Bongo Ondimba. L'intervention sur le terrain des leaders politiques de l'opposition aura permis d'apaiser la tension, et la marche pacifique aura finalement eu lieu.

 

«La paix et la cohésion nationale» sont-elles en danger ? Au lendemain de la mort d'Omar Bongo Ondimba le 8 juin dernier, la Nation entière s'unissait autour de ce précieux héritage, chacun allant de sa profession de foi pour préserver ces valeurs. C'était il y a tout juste deux mois.

Depuis quelques semaines, à mesure que grandit l'opacité du processus électoral, la cohésion nationale semble s'effriter inexorablement avec l'apparition de nouvelles frontières régionales, certes virtuelles, qui épousent les zones d'influences des différents candidats. Des frontières tracées avec les marqueurs ethniques qui soulignent le repli identitaire, à la fois comme norme de sociabilité et puissant combustible pour la course au fauteuil présidentiel.

La paix quant à elle a eu les premiers coups de boutoir le 7 août dernier, avec les violents affrontements qui ont opposés les forces de l'ordre et des manifestants au quartier Rio, à Libreville qui ont répondu à l'appel de la coalition de 8 candidats à l'élection présidentielle qui demandent le départ du gouvernement du ministre de la Défense, Ali Bongo Ondimba, candidat du parti au pouvoir.

 
La foule a été dispersée, dans la matinée, par une violente répression policière qui a attiré les foudres des manifestants dont le nombre grandissait à mesure que les grenades lacrymogène explosaient. Un des émeutiers roué de coups par les forces de l'ordre se serait évanoui, le visage en sang. Les policiers l’auraient placé dans leur camion, provoquant un sursaut de colère de la foule qui l'aurait pris pour mort.


L'arrivée sur le terrain des candidats de l'opposition Pierre Mamboundou (ACR/UPG), Zacharie Myboto (UGDD), Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé (CDJ), Luc Bengone Nsi (Morena),Robert Marcel Tchorere(Cercle Omega), ainsi que les indépendants Casimir Oyé Mba (ex-PDG), André Mba Obame (ex-PDG), Claudine Ayo Assayi, Bruno Ben Moubamba, et Paul Mba Abessole (RPG, majorité), a finalement permis d'apaiser la tension et d'obtenir le feu vert pour la marche. On peut tout de même se demander pourquoi les organisateurs de cette manifestation n'ont pas fait l'effort de l'encadrer dès le début, ni prévu de service d'ordre compétent.


«La réaction de la police a été très violente, démesurée», s'est insurgé monsieur Bourdès Ogouliguendé, porte-parole des candidats présents, qui sont parvenus à négocier avec les forces de l'ordre le transport à l'hôpital des blessés et l'escorte de la marche jusqu'au rond-point de la Démocratie.


«Nous avons calmé la situation mais nous continuons à demander la démission d'Ali Bongo, il ne peut être ministre et candidat. Nous réclamons aussi le nettoyage des listes électorales afin que nous ayons des élections justes et transparentes», poursuit le porte parole des candidats.


Entre 5 000 et 6 000 personnes ont finalement suivi la procession d'où fusaient de virulents slogans : «On a supporté le père, on ne veut pas du fils. Si on ne nous écoute pas, on va tout brûler !» ; «On veut le changement !» ; «Ali démissionne !» ; «Ali dictateur !», scandait le cortège.


Le ministre de la Communication, Laure Olga Gondjout, avait rappelé la veille dans une déclaration spéciale que «l’organisation de toutes les réunions publiques est assujetties à l’autorisation préalable du ministre de l’Intérieur et non à une simple information».

Jusqu'ici, aucune réaction concrète n'a été donnée par les autorités, qui brandissent dans leur mutisme l'absence de dispositions légales quant au statut d'un ministre-candidat. Mais dans une période où les équilibres sont aussi fragiles, on pourrait espérer que les autorités privilégient le dialogue social pour préserver la paix et surtout mener la transition à bon port.

A trois semaines de l'élection présidentielle du 30 août, les autorités chargées de la transition doivent lancer des signaux forts à la population pour panser la cohésion nationale et préserver la paix, comme elles l'avaient si solennellement promis il y a tout juste deux mois.

 

08-08-2009    Source : Gaboneco.com 

 

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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 22:25


 


Triste journée pour la démocratie en Afrique. Au Niger, l'un des pays les plus pauvres de la planète, le président Mamadou Tandja a obtenu de pouvoir modifier la Constitution afin de se maintenir au pouvoir. Au terme d'un référendum dont les résultats ont été publiés vendredi 7 août, plus de 90 % des Nigériens se seraient prononcés en faveur d'une prolongation de trois ans du mandat présidentiel. A cette échéance, M. Tandja, 71 ans, sera libre de se représenter autant de fois qu'il le souhaite. Le Parlement avait tenté de s'opposer au projet du chef de l'Etat ; il a été dissous. La Cour constitutionnelle avait invalidé le décret de convocation du corps électoral ; ses membres ont été limogés.


Malheureusement, le président Tandja n'est pas le premier chef d'Etat africain à procéder à ce genre de coup d'Etat constitutionnel. Les exemples abondent. A la tête de son pays depuis plus de vingt ans, le Tunisien Zine El Abidine Ben Ali a ainsi instauré une présidence à vie en Tunisie. Plus récemment, en Algérie, le président Abdelaziz Bouteflika a sollicité et obtenu un troisième mandat, que la Constitution, modifiée pour l'occasion, lui interdisait auparavant. Oubliant leurs promesses, Idriss Déby au Tchad, Paul Biya au Cameroun ont, eux aussi, changé les textes fondamentaux et se cramponnent à leur siège sans que la communauté internationale y trouve à redire.


Cette indifférence ne peut qu'inciter d'autres chefs d'Etat à faire de même. C'est bien ce qui risque de se produire à Djibouti, où le président Ismaël Omar Guelleh a annoncé qu'il allait briguer un troisième mandat, au mépris de la Constitution. La situation est plus caricaturale encore au Burkina Faso, pays voisin du Niger, où les proches du président Blaise Compaoré, arrivé au pouvoir en 1987 à la suite d'un putsch, commencent déjà à évoquer l'idée d'un changement de la Loi fondamentale pour autoriser un cinquième mandat présidentiel en... 2015.

Cette quête artificielle de légitimité est de mauvais augure pour les pays africains où une élection présidentielle doit prochainement permettre une sortie de crise. C'est le cas en Guinée et, surtout, en Côte d'Ivoire.

Après le président Barack Obama, Hillary Clinton, secrétaire d'Etat américaine, n'avait évidemment pas tort de rappeler, le 5 août à Nairobi, que la "bonne gouvernance" est une condition indispensable, sinon suffisante, du développement économique du continent. Cela commence par le respect des règles institutionnelles et démocratiques que chaque pays s'est données.

Article paru dans l'édition du 09.08.09.



© Copyright Le Monde



Le président Mamadou Tandja obtient par référendum le pouvoir de rester à la tête du Niger

 


Le président Mamadou Tandja est arrivé à ses fins. Selon les résultats annoncés vendredi 7 août par la commission électorale indépendante (Céni), 92 % des électeurs ont dit oui au référendum du 4 août sur la nouvelle Constitution permettant au chef de l'Etat, aux pouvoirs renforcés, de prolonger de trois ans son mandat - le deuxième - qui arrivait à échéance fin décembre. Le président, âgé de 71 ans, aura la possibilité ensuite de se représenter autant de fois qu'il le souhaite.


Référendum controversé au Niger


La commission a précisé que le oui l'avait emporté sur fond de participation élevée (68 %) exception faite de la capitale, Niamey, où il a été relativement faible. "Ce scrutin a été aussi bon que nous pouvions l'espérer", a commenté le ministre de la communication, Mohamed Ben Omar, un proche du président.


Jeudi, à la veille de la publication des résultats, des affiches placardées dans les rues de la capitale annonçaient déjà la victoire du chef de l'Etat. On y voyait une photo de M. Tandja accompagnée d'une phrase : "Pour votre confiance à tous, MERCI."


L'opposition a dénoncé un référendum plébiscite, selon elle, illégal. "Ce référendum viole la Constitution. Il est rejeté par le peuple nigérien et n'a aucune légitimité", a fait valoir la Coordination des forces pour la démocratie et la République (CADR). Selon elle, la participation n'a pas dépassé 5 % sur l'ensemble du territoire. Le fait est que, en organisant le referendum, le chef de l'Etat est passé outre l'avis de plusieurs institutions étatiques. Ainsi, le Parlement (pourtant contrôlé jusqu'alors par M. Tandja) s'était opposé au projet. Il l'avait payé d'une dissolution en mai. Depuis, le pays est gouverné par décrets. Le Conseil constitutionnel s'était également mis en travers du projet présidentiel en invalidant le décret convoquant le corps électoral. Fin juin, ses membres avaient été remplacés par des personnalités plus souples.

La communauté internationale - l'ONU, l'Union africaine, les Etats-Unis et la France, ancienne puissance coloniale - avait également critiqué le projet, mettant en garde contre ses conséquences.

L'Union européenne a déjà suspendu le versement d'une tranche d'aide budgétaire et mis en garde contre les "graves conséquences" d'une prolongation du mandat présidentiel pour les relations entre l'UE et le Niger. Mais le chef de l'Etat avait prévenu qu'il ne céderait pas aux pressions, qu'elles soient intérieures ou qu'elles viennent de l'étranger.


Pour justifier son maintien au pouvoir, qui contredit la promesse maintes fois répétée de s'effacer à la fin de l'année 2009, Mamadou Tandja, un ancien militaire, a mis en avant la volonté du peuple de le voir mener à bien les grands chantiers lancés par lui. Parmi eux figure un projet de raffinerie, la construction d'un barrage hydroélectrique et, surtout, l'exploitation en pays touareg d'une mine d'uranium par le groupe français Areva, qui devrait faire du Niger le deuxième exportateur mondial d'uranium en 2012.


Jean-Pierre Tuquoi


Article paru dans l'édition du 09.08.09.

© Copyright Le Monde

 

REFERENDUM AU NIGER  vers le score préfabriqué de Tandja


(Le Pays 06/08/2009)


 Le référendum constitutionnel au Niger devait être une formalité, il l’a été. Le pouvoir a atteint son objectif d’envelopper dans un processus dit démocratique le coup de force visant à perpétuer le règne de Mamadou Tandja. Une fois la consultation organisée, reste à opérer une deuxième manipulation, celle de faire en sorte que le taux de participation épouse la volonté du peuple de voir Tandja terminer ses chantiers.

Le résultat du référendum doit être le reflet fidèle de la mobilisation populaire –du moins selon la propagande du régime- en faveur du Tazarché. Et les chiffres ont commencé à être distillés. On évoque déjà un taux de 75 %. Sur les 6 millions d’électeurs recensés donc, 75% d’entre eux se seraient rendus aux urnes le 4 août dernier. Et quel bulletin croyez-vous qu’ils auraient majoritairement introduit dans les urnes ? Le « oui » bien sûr. C’est la troisième étape de cette mascarade électorale. La Commission électorale, aux mains du pouvoir, ne fera qu’entériner les scores qu’on lui dictera.


 Et voilà le tour joué ! Il ne restera plus au président Tandja, vêtu de ses nouveaux boubous « démocratiques », qu’à remercier le peuple pour la confiance placée en lui et à s’installer confortablement dans le trône qu’il s’est confectionné. Qui peut dire qu’il n’est pas légitime, lui à qui le peuple a massivement demandé de continuer à diriger le pays ? Bref, aidé par des acteurs, des scénaristes et des metteurs en scène, des sbires qui lui sont tout dévoués et qui veulent continuer à bénéficier des privilèges du pouvoir, Tandja a parfaitement réussi son remake tragi-comique souvent vu en Afrique : "L’art du coup d’Etat démocratique".

Mais ce passage en force a un arrière- goût amer de défaite pour Tandja sur bien des plans. D’abord, il a dû faire face à une forte opposition des démocrates du pays qui, au péril de leurs postes (pour les responsables d’institutions, les magistrats et les membres de la CENI) et même de leur vie, ont résisté jusqu’au bout. Ensuite, les témoignages de la presse internationale et indépendante, en dépit des dénégations du pouvoir, font état d’une faible mobilisation des électeurs. Enfin, les observateurs de diverses organisations, si prompts à accourir aux quatre coins du continent, partout où se tiennent des élections, ont boudé le référendum de Tandja. Ils ont refusé de lui servir de caution pour sa machiavélique entreprise. Car on sait que l’étranger n’a pas le regard affûté des autochtones, pour déceler les fraudes électorales et toutes les manœuvres visant à faire gagner coûte que coûte un candidat.

Il s’agit donc d’un scrutin à huis clos avec comme seuls témoins des journalistes que l’on tient bien à l’œil. En somme, on a assisté à une rencontre de football avec une seule équipe, sans adversaire qui, devant des camps vides et sans un arbitre, marque autant de buts qu’il veut. C’est le lieu de saluer l’opposition et la société civile nigériennes dont la lutte pour une véritable démocratie au Niger est exemplaire sur le continent. Certes, dans le présent cas de figure, les partis et les associations et syndicats opposés au référendum mènent le même combat, mais ils ne visent pas forcément tous le même objectif. Les partis ont d’abord vocation à conquérir le pouvoir. Ils ne peuvent de ce fait que s’opposer à un adversaire dont le dessein est de s’éterniser au pouvoir.


L’autre face de la médaille nigérienne est incarnée par tous les supporters du président Tandja, en particulier les élites. Le président nigérien n’aurait jamais pu concevoir et mettre en œuvre une telle opération de sape des institutions sans les conseillers occultes ou non qui gravitent autour de lui. Le drame de l’Afrique, c’est l’émergence de cette nouvelle race de griots, prêts à tout faire pour montrer au chef qu’il est adulé par le peuple et que seul lui peut satisfaire ses aspirations. Ils sont juristes, diplomates, politologues, constitutionnalistes, journalistes, économistes, etc., et ont décidé de mettre leur intelligence au service de dirigeants pris par le vertige du pouvoir. Il ne faut donc pas s’étonner que l’Afrique soit un laboratoire permanent de toutes les formes plus ou moins élaborées de confiscation du pouvoir politique. Mamadou Tandja, à 71 ans, a décidé de forcer le destin pour rester aux affaires.

Il lui a suffi de faire part de ses projets aux gourous du tripatouillage, pour qu’on lui concocte cette idée de référendum constitutionnel pour prolonger son mandat de trois ans. En quelques mois, l’affaire a été ficelée. Comme dans d’autres pays, les coups de force de ce type sont toujours une simple formalité, les achats de conscience, la corruption, les fraudes, la complicité du syndicat des chefs d’Etat, aidant.


"Le Pays"


© Copyright Le Pays

 

(Le Monde 08/08/2009)(Le Monde 08/08/2009)
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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 22:22



 

 

La Diaspora a connu depuis la manifestation historique du 11 janvier 2008 contre les Accords de Partenariat Economiques (APE) à Bruxelles, une brutale accélération dans le processus de son organisation pour ce dégonfler par la suite comme un ballon de baudruche...

Pourtant, bien avant cette date, dans tous les continents et en Afrique même, l’engouement de porter les questions ayant trait entre autres au passé colonial et au présent néocolonial, à l’exigence de rupture des modes de gouvernance qui privilégient plus les intérêts des multinationales et des pouvoirs en place que ceux des populations ont toujours été vivaces. Ainsi, malgré les guerres byzantines et de tranchée sur fond de concurrence ou de récupération, jamais le contexte n’a aussi été favorable pour l’émergence d’une organisation unitaire, démocratique et indépendante…


S’il est vrai que des pesanteurs sont à lever et que des actions de recadrage soient nécessaires, il reste qu’au-delà du manque de moyens dont souffre les organisations à vocation panafricaniste en particulier, un sérieux allégement des tâches serait possible si la fluidité dans la circulation des informations était garantie, si l’urgence de les partager était assurée en interne et en externe avec tous les autres citoyens et Associations de la Diaspora.


Cela est d’autant plus attendu que les différents cadres organisationnels existants ont une obligation morale et politique à préciser leur orientation et à faire preuve de plus d’implication sur le terrain pour plus de débouchés aux doléances et revendications citoyennes, pour qu’ils puissent se sentir mieux concernés et prendre la part qui leur revient de droit à toutes les étapes du process d’organisation en ayant leur mot à dire sur les initiatives et actions à mener, en participant à leur contrôle pour mieux améliorer la transparence et éviter la mal gouvernance. Il faudrait vraiment être enfants de chœur pour croire qu’un tel changement de pensée se fera par incantation, sans luttes avec des propositions… de recadrage pour ne pas dire de réorientation…
 

En effet, s’il est légitime de tirer à boulet rouge sur les régimes qui fautent par la concussion et la gabegie, on est encore plus crédible lorsqu’on n’a rien à se reprocher dans sa gestion et lorsqu’on est au plus près des préoccupations de ceux pour qui on est censé bouger…

Oui, il faut :

  • entretenir le nécessaire lien entre les uns et les autres afin de garantir une plus grande lisibilité et visibilité, tout en résorbant d’éventuelles divergences dues pour beaucoup au fait que pour un même évènement ce n’est pas souvent la même interprétation.
  • bousculer les préjugés séculaires et éculés qui abâtardissent les initiatives et actions majeures et salvatrices, entre les organisations de la diaspora, partie intégrante du mouvement démocratique national et international.
  • Cela ne signifie pas nier la difficulté à stabiliser des différents acteurs et structures pour des raisons de disponibilité ou du mode fonctionnement ambigu des instances.
  • Il convient dés lors de solder les comptes en portant par ailleurs une attention particulière sur les questions de transparence tant décriées à raison afin d’assurer l’attractivité qui conditionne l’atteinte des objectifs stratégiques par un décloisonnement des espaces structurels sans perdre son identité… et son âme.

Mais cela est loin d’être une excuse pour ne pas s’appuyer sur les acquis des mouvements de la Diaspora dans sa riche diversité pour aller encore plus loin et plus haut afin d’offrir, quelque soit l’interlocuteur, des propositions idoines aptes à offrir des perspectives qui permettent d’embrayer et peser sur les évènements en cours ou à venir…

  1. Répondre à la main tendue de l’Union Africaine sur une base indépendante et avec des propositions claires centrées sur nos préoccupations

La situation préoccupante concernant les détenus politiques dont certains ont disparu au Tchad, le cours politique au Kenya qui est au bord du chaos malgré les accords de sommet, les plans de développement économique « sous-développant », l’inique et cynique dette extérieure sur fond d’une politique de « françafrique » continue, le casse-tête des négro-africains mauritaniens, les questions migration et de discrimination auxquelles s’ajoutent celles du Darfour, du Congo, du Cameroun entre autres… procèdent de la même dynamique pour mieux s’organiser afin de répondre en temps réel et ensemble aux urgences démocratiques et aux besoins sociaux et économiques immédiats des populations, ici et là-bas.
 

En effet, s’il est clair que des efforts prolongés ont été consentis par nos Etats dont la plupart sont aujourd’hui issus de régime démocratique, il reste aussi notable que les relations inégalitaires entre l’Afrique et l’Europe combinées à une politique ostentatoire et prédatrice des différents gouvernants africains annihilent les efforts de développement qui laissent les populations dans une situation de paupérisation avancée dont la plupart n’ont d’autres choix que les « cayocos ». De cette donnée, il importe de se poser au moins ces questions : quel doit être l’apport de la Diaspora qui pèse un milliard CFA au moins par jour et par pays et dont la contribution est plus importante que l’Aide Publique internationale au Développement ? Quel type de relations entretenir avec les Etats, sans se compromettre dans des combinaisons politiciennes et quels liens tisser pour participer au renforcement organique de la « société civile » et au-delà ? Comment étoffer et développer une passerelle viable entre ici et là-bas ?
 

L’Union Africaine a semblé faire avancer les choses, suite à l’intégration en février 2003 d’un nouvel article dans son acte constitutif valorisant la Diaspora. Désormais, elle : « invitera et encouragera la pleine participation de la diaspora, en tant que partie prenante de notre continent, à la construction de l’Union africaine ».

Pour resserrer les liens et donner corps à la 6ème région, mandat sera donné à l’Afrique du Sud pour cinq (5) conférences consultatives.

Malheureusement pour la France, le choix d’avance de la plupart de ceux qui ont été ou sont aux commandes du projet directement ou indirectement a été plus de s’inquiéter de leur devenir que de partager les informations avec les autres organisations et les citoyens. Cela a pesé sur les mobilisations, a créé le doute et a dans tous les cas, ralenti le nécessaire élan de la diaspora dans sa diversité, à s’approprier en toute indépendance du projet pour une participation effective pour une véritable structure unitaire et démocratique de la Diaspora.


Mais dans un souci d’avancer ensemble et tenant compte de l’identité et de la complexité de la diaspora qui est loin de se limiter aux seules Associations ni aux seuls africains, il serait judicieux, même si le maximum de beaucoup a souvent été notre minimum, de jeter les bases d’un compromis apte à faire émerger et consolider un socle de convergence qui permette de préserver l’unité du mouvement d’ensemble. C’est pourquoi, afin de participer enfin à la naissance d’une structure unitaire et démocratique de la 6ème région dont les contours sont à dessiner en partant de la réalité, il n’est pas question de fonctionner par exclusion ou en s’ignorant. Il s’agit plutôt de participer aux différentes initiatives et actions qui garantissent et nourrissent les débats afin d’avancer ensemble tout en veillant aux identités des uns et des autres. Il est vrai qu’un pas de géant sera franchi pour résoudre la difficile question organisationnelle si, quelles que soient nos ambitions, nous restions concentrés sur les préoccupations des citoyennes et citoyens de la Diaspora.

 

  1. Perspectives immédiates et responsabilités du Rassemblement de la Diaspora Africaine

La Diaspora n’a pas besoin de s’émietter mais plutôt de préserver son indépendance de pensée et d’actions pour que les citoyennes et les citoyens se sentent concernés. Cela passe par gagner la bataille de l’information à l’égard de tous les frères et sœurs, jeunes et vieux, au-delà des associations, des syndicats et des Institutions, tous pouvant jouer un rôle de premier plan. Cela signifie entre autres :

  • participer à la réussite de toutes les réunions d’information et initiatives d'un mouvement fort pour une organisation démocratique de la 6ème région, par la consolidation et le renforcement du RDA
  • s’impliquer dans les dynamiques de mobilisation ici même pour assurer une plus grande visibilité de nos actions par des acteurs démocratiquement mandatés, donc qui rendent compte de leurs missions et impulser des plans et programmes d’actions en rapport avec nos craintes et espoirs, ici et là-bas...

L’urgence ne doit pas céder à la précipitation. Sans nier nos différences d’opinion, restons vigilants pour que nous ne soyons divisés afin que d’autres règnent à notre place et nous imposent ce qui est bien ou mal pour nous… C’est le sens de notre participation et contribution aux différents mouvements en cours parce qu’acteurs bien avant, nous n’avons attendu aucun appel, aucune sollicitation pour nous sentir concernés sur les questions brûlantes à l’ordre du jour. C’est le cas aussi de la plupart des acteurs impliqués dans le processus d’organisation en cours.


Oui, tout le monde devrait se sentir concerné pour la mise en œuvre et la consolidation d’une telle dynamique qui est et devra rester l’œuvre de toutes et tous. C'est pourquoi nous vous appelons à adhérer au Rassemblement de la Diaspora Africaine dont le Comité d'initiative a été mis en place le 13 juin 2009 à Paris.

Ensemble, construisons le Rassemblement de la Diaspora Africaine en mettant nos préoccupations au coeur de nos initiatives et actions, ici et là-bas. Ensemble, soutenons les initiatives et actions du RDA.

 

Sékou DIABATĒ

 

Coordinateur général du RDA

Tél.: 06 85 72 30 38

E-mail: espacerda@gmail.com

 

 

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7 août 2009 5 07 /08 /août /2009 23:49




 

LEMONDE.FR | 06.08.09 | 20h18  •  Mis à jour le 06.08.09 | 21h04


Le professeur Marc Gentilini, spécialiste des maladies infectieuses, est membre de l'Académie de médecine et l'ancien président de la Croix-Rouge.

 

Comment jugez-vous la gestion de la grippe A ?


Le poids qu'on attribue à la grippe A est indécent par rapport à l'ensemble de la situation sanitaire dans le monde. C'est une pandémie de l'indécence. Quand je regarde la situation de la planète, j'ai honte de voir tout ce qui est entrepris pour éviter cette grippe dont on ne sait que peu de chose.

Chaque semaine dans le monde, près de 200 000 enfants meurent de maladies. La plupart auraient pu être sauvés s'ils avaient eu accès à des médicaments ou à des programmes de prévention. Chaque année, 1 million de personnes meurent du paludisme dans l'indifférence quasi générale, dont 20 à 30 cas importés dans notre pays. La grippe A n'a provoqué qu'un décès discutable en France. Cette pauvre fille de 14 ans est probablement morte d'une autre cause. Mais un mort ici compte beaucoup plus que des milliers ou des millions ailleurs.


Les pouvoirs publics ont quand même le devoir de prévoir les risques sanitaires...


Il ne s'agit pas de jeter la pierre aux décideurs politiques qui sont piégés par leur "principe de précaution". Le désastre de la canicule de 2003, politiquement, les hante.

Les recommandations de porter un masque, de se laver les mains ou de nettoyer les poignées de porte ne coûtent pas cher.  Tout cela a été bien fait par les pouvoirs publics et cette campagne ne coûte pas cher. Parler de "grippette" [terme évoqué par le professeur Bernard Debré dans un entretien au Journal du dimanche] n'est pas sage. Pour l'instant c'est une grippette, mais pour demain, les pouvoirs publics ont raison d'envisager une dégradation sans céder au terrorisme sanitaire de certains "experts".


Que pensez-vous de la possible campagne de vaccination ?


La décision d'acheter massivement des vaccins dont on ne sait rien, pour 1 milliard d'euros, ne me paraît pas raisonnable. C'est une mesure qui est dans la démesure. Un milliard d'euros, c'est trois fois plus que l'aide de la France aux pays en développement !

Que l'on décide de vacciner les populations à risque, les soignants, les pompiers et tous ceux qui doivent être mobilisés afin de rester disponibles au service de la collectivité, d'accord. Mais de là à vacciner tout le monde...

On ne sait rien de l'efficacité de ce vaccin et de ses éventuels effets indésirables. La souche du virus est bénigne, mais si elle mute et devient maligne, le vaccin qui a été élaboré à partir de la source bénigne sera inefficace.


L'industrie pharmaceutique a-t-elle exercé des pressions sur les autorités ?
 

Je ne sais pas s'ils ont exercé une pression et si, le cas échéant, les autorités en ont été victimes. Je sais que c'est une très bonne affaire pour les producteurs de vaccins ! Ce sont des entreprises privées qui ont besoin de faire des bénéfices. Je l'accepte. Néanmoins, c'est vraiment trop onéreux, et il est évident que tout cela doit être renégocié. Par ailleurs, on n'a pas beaucoup songé à l'accès aux vaccins des pays du Sud. Or, en matière de pathologie infectieuse, nous sommes tous solidaires. La pandémie est pour tous !


Est-ce le principe de précaution qui est en cause dans cet affolement ?
 

Le principe de précaution, en soi, est une bonne chose. Il faut évidemment faire le maximum pour éviter le pire. L'OMS donne l'impression de vouloir se racheter d'erreurs antérieures. Elle a commis un déni dramatique d'appréciation du sida qui a été, au début, sous-estimé, notamment en Afrique. Depuis, elle a peur de commettre la même erreur. A chaque nouvelle alerte, avec le SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) ou la grippe aviaire par exemple, on nous a préparés au pire. Heureusement, ça a tourné court, mais à la longue, on risque de désarmer son attention.

On nous a prédit le pire, mais l'opinion publique garde son calme. Elle enregistre, elle constate que la grippe A n'est pas très symptomatique et que les formes dites graves se comptent sur les doigts d'une main en France, même si on nous promet un automne douloureux.

On a d'un côté surestimé des situations qui se sont révélées peu graves, alors que trop de situations explosives, comme le sida ou le paludisme, restent sous-estimées.

 

Propos recueillis par Jonathan Parienté

 

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7 août 2009 5 07 /08 /août /2009 22:41




 

Sur ordre du procureur de la République Firmin Feindiro, une grande opération de recherche et de fouille par les services de sécurité a été menée dans la nuit du 6 au 7 août dernier au quartier Gobongo dans le 8ème arrondissement de Bangui. Dès minuit, notamment le domicile de Mme Yvonne Ndoyo, ex militante PSD et candidate malheureuse aux dernières législatives de 2005 contre Willibona Kocsis (un KNK parent de Bozizé de cet arrondissement) - devenue depuis, une égérie du président Ange Félix Patassé - a été encerclé par les forces de sécurité et particulièrement fouillé de fond en comble, même les puits et les latrines n’ont pas été épargnés.


Selon certains témoins, ce sont des rumeurs faisant état de la présence de l’ex président Ange Félix Patassé qui serait hébergé depuis quelques jours au domicile de Mme Ndoyo qui seraient à l’origine de cette investigation. Patassé est-il « wanted » à Bangui ? On croyait que depuis sa réconciliation avec Bozizé à la tribune du dialogue politique inclusif de décembre 2008, il pouvait désormais rentrer tranquillement au pays. D’autres encore prétendent que c’est suite à une information faisant état d’une infiltration massive dans Bangui d’éléments armés hostiles au régime en place ces derniers temps, qu’aurait été déclenchée cette fouille qui a duré jusqu’aux premières heures de la matinée du vendredi 7 août. Visiblement la paranoïa du pouvoir de Bangui est loin de prendre fin.


Cette opération a-t-elle quelque chose à voir avec la présence hier de Bozizé lui-même, qu’un témoin désirant garder l’anonymat a vu à la station d’essence du Rex (Pk 4 sur l’avenue B. Boganda) en train de superviser le ravitaillement en carburant des véhicules militaires ? Cette station qui appartient en effet à Bozizé a fait sa fortune lorsqu’il n’était encore que chef d’état major des Faca. Une bonne partie de la dotation de carburant de l’armée y était vendu à son profit personnel. Selon nos informations, il serait aussi en train de faire réhabiliter la soute de carburant de l’armée située à l’entrée du camp de Roux pour le cas où dit-on, il y aurait des troubles dans le pays suite à un vide juridique à l’expiration de son mandat actuel sans que son successeur soit désigné. On le voit, Bozizé a le sens de la prévision et de l’anticipation et s’est déjà fait à l’idée d’un report des élections et d’un exercice du pouvoir sans légitimité.


Il se prépare également à célébrer la prochaine fête de l’indépendance du 13 août sur les lieux de son crime, à Paoua, ville dont les populations ont souffert le martyr sous les balles de sa garde présidentielle et en particulier du tristement célèbre capitaine Eugène Ngaikoisset alias le « boucher de Paoua » qui,  tôt ou tard, doit rendre compte de ses crimes à la justice, soit nationale ou internationale. Bozizé doit seulement faire un aller retour à Paoua. Il est pour lui hors de question d’y passer une quelconque nuit, on ne sait trop jamais.

 

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7 août 2009 5 07 /08 /août /2009 19:55




 

BANGUI 7/8/2009 (AFP) –  Le nouveau Code électoral centrafricain a été déclaré conforme par la Cour constitutionnelle centrafricaine malgré les critiques de l'opposition, selon une décision dont l'AFP a obtenu vendredi la copie.


L'Assemblée nationale avait adopté fin juin un code électoral révisé suite à une recommandation d'un forum sur la paix. Les députés de l'opposition avaient boycotté le vote, estimant que l'article relatif à la désignation du président de la Commission électorale indépendante (CEI) ne garantit pas son indépendance.


L'article disputé a cependant été jugé conforme à la Constitution le 30 juillet par la Cour constitutionnelle, qui a siégé "suite à une demande d'avis formulée par le Président de la République".

L'institution a également approuvé le reste du texte à l'exception de deux articles mineurs -l'un relatif à la déclaration du patrimoine des députés, conseillers régionaux et municipaux, l'autre sur le cumul des mandats- qui "ne sont pas conformes à la Constitution", selon elle.


La Cour a demandé au chef de l'Etat, qui doit d'après la Constitution promulguer le nouveau code électoral dans les 15 jours suivant son adoption, soit de le promulguer sans ces articles, soit de le renvoyer à l'Assemblée nationale.

La révision du code électoral était l'une des recommandations d'un forum sur la paix tenu en décembre à Bangui qui a rassemblé pouvoir, opposition, mouvements rebelles et société civile de Centrafrique.


Le forum a préconisé l'organisation des législatives et d'une présidentielle "transparentes et équitables" en 2010, après des élections locales en 2009. Aucune date n'a encore été fixée.

La Commission électorale indépendante (CEI) sera chargée de préparer, d'organiser, de superviser et de contrôler ces élections avec le ministère de l'Administration du territoire.


Copyright © 2009 AFP. Tous droits réservés

 

 NDLR : En réalité, Bozizé avait déjà promulgué cette loi depuis le 3 août dernier en faisant fi des critiques de l'opposition quant à ce code électoral. Tout le reste n'est que brassage de vent. En clair, le verrouillage du processus électoral par Bozizé pour s'assurer sa victoire par la fraude est bel et bien en marche.

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7 août 2009 5 07 /08 /août /2009 19:52




APA Bangui 2009-08-07 15:41:02 (Centrafrique) Une femme centrafricaine sur quatre a déjà subi la violence physique de la part de son partenaire, selon une enquête initiée par «Mercy Corps», de concert avec l’Organisation des femmes centrafricaines (OFCA).

Selon l’étude, qui s’est déroulée l’année dernière dans quatre villes centrafricaines, Bangui, la capitale, détient le palmarès des violences physiques avec 33% de femmes violentées.

Bambari arrive en 2ème position avec 31% des femmes violentées, devant Bangassou (23%) et Bouar (18%). Les quatre villes épinglées se situent dans des régions stables du pays, en dehors des zones de conflit.

Les violences sexuelles sont les plus fréquentes, une femme sur sept ayant été violée en 2008. 6% des femmes interrogées ont été violées par des inconnus alors que 12% ont été victimes d’un viol conjugal.

Les chiffres disparates sur le viol sont particulièrement saisissants. 10,4% des femmes interrogées à Bambari ont indiqué avoir été violées, contre 83% à Bangassou, 41% à Bangui et 2,1% à Bouar.


Plus de 50% des hommes interrogés ont estimé normal d’user de la violence contre les femmes dans certaines circonstances, alors que 90% des personnes des deux sexes ont désapprouvé la violence faite aux femmes.

Les femmes (70 %) ont été plus nombreuses que les hommes (33%) à estimer qu’il était acceptable d’utiliser la violence contre les femmes lorsque celles-ci n’ont pas accompli leurs tâches domestiques.


L’étude sur les violences faites aux femmes a été menée dans les régions de Bangui, à Bambari, dans la préfecture de la Ouaka (centre), à Bangassou, dans la préfecture de Mbomou (est) et à Bouar dans la préfecture de la Nana Mambéré (ouest), afin de comprendre les attitudes des hommes et des femmes envers les droits des femmes et l’impact des violences contre les femmes dans ces quatre régions.

 

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7 août 2009 5 07 /08 /août /2009 11:49




APA Bangui2009-08-07 09:49:00 (Centrafrique) Le Programme de récupération des armes légères et de petit calibre (ALPC) a été relancé jeudi en Centrafrique, a constaté APA.


L’opération se déroule sous la supervision du Coordonnateur de la commission nationale de lutte contre la Prolifération des armes légères et de petit calibre pour le désarmement et la réinsertion (CNPDR), le Général de Brigade Gabriel Ngaïndiro.


«L’objectif global de ce plan d’opération vise à améliorer la sécurité des populations et à consolider la paix à travers la lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre et la réduction de la violence armée»,
a indiqué le général Ngaïndiro.


Il a expliqué que pour atteindre cet objectif, une nouvelle orientation stratégique axée sur la sensibilisation de la population civile sur le dangers de APLC et la prévention des risques d’accident liés à la présence des armes, des munitions et des explosifs, la promotion de la culture de la paix, de la non violence et du désarmement et de l’esprit, la préparation de la population à la collecte volontaire des armes et l’incitation des communautés à soutenir le processus de collecte volontaire des armes.


 Selon le général Ngaïndiro, «la prolifération des armes légères et de petit calibre consécutive aux différents conflits que notre pays a traversés depuis 1996 a été identifiée comme l’un des défis majeurs auxquels la République centrafricaine a fait face et continue de faire face.


 Il convient de rappeler qu’en 2005, une étude commise par le gouvernement a estimé qu’au moins une cinquantaine de milliers d’armes et petit calibre étaient entre les mains de la population civile constituant ainsi une menace à l’établissement propice au développement économique et social de notre pays.


NDLR : C'est une douce plaisanterie...!

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7 août 2009 5 07 /08 /août /2009 00:51



 

APA- Abidjan 2009-08-06 21:23:11 (Côte d’Ivoire) Le président ivoirien Laurent Gbagbo a annoncé jeudi la découverte d’un milliard de tonnes de gisements de fer dans l’ouest du pays où il a séjourné début juin dernier.

Dans un message radio télévisé à la nation à la faveur de la commémoration du 49èmeanniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le président Gbagbo a mis un accent sur les immenses potentialités du pays en matière de ressources minières.


«Nos ressources minières sont à peine exploitées. Nous avons les estimations des gisements de fer du mont Nimba (1 milliard de tonnes), du mont Klaoyo (673 millions de tonnes), du mont Tia (510 millions de tonnes) et du mont Gao (370 millions de tonnes) »

Les gisements de Nickel et de cobalt, à Sipilou, dans le département de Biankouma, sont estimés à 250 millions de tonnes.


A cela, a poursuivi le chef de l’Etat ivoirien, s’ajoutent le cobalt de la région de Touba et de Kongbesso, ainsi que les mines d’or d’Ity, d’Angovia, d’Affema, de Bonikro et de Tongon.

Selon Laurent Gbagbo, les projets pour l’exploitation de ces ressources minières incluent la construction d’une ligne de chemin de fer qui devrait relier la région des Montagnes au Port de San Pedro.

«Deux grands Groupes d’investisseurs, dont l’un est déjà installé dans la région, sont disposés à nous accompagner » a précisé le président Gbagbo.


 

NDLR : L’Afrique est un véritable scandale géologique. Malheureusement, chaque fois qu’on annonce ainsi la découverte de ressources minières dont l’exploitation devrait être juteuse et profitable pour le pays et ses fils, cela donne de sordides idées et décuple l’envie des potentats locaux de s’éterniser au pouvoir. On le voit actuellement avec le cas de Mamadou Tandja au Niger. C’est vraiment triste. Laurent Gbagbo emprunterait-t-il une autre voie ?

a révélé M. Gbagbo.

Ces donnés ont été recueillies lors de sa récente visite d’Etat dans l’ouest ivoirien sous contrôle de l’ex rébellion depuis le 19 septembre 2002.
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